J'ai souhaité rappeler au cours de cette rencontre - surtout que, comme je l'ai dit, nous sommes au début de cette année (scolaire) - une affaire que beaucoup négligent, et ce même si nous avons alerté à son sujet à maintes et maintes reprises.
Et d'autres que moi parmi les savants - qu'Allåh leur accorde la réussite - ont alerté à son propos.
Mais ceci est plutôt de l'ordre du rappel, et le rappel profite aux croyants.
Dans ce genre de moments, ce type de rassemblements et de rencontres, la parole abonde.
Mais, parmi ce à quoi nous devons faire attention - surtout que tu t'affilies à la demande de la noble science, cette classe élevée -, tu dois savoir qu'il y a là des choses et des conditions que tu dois connaître, qui encadrent la parole de sorte qu'elle soit une parole utile et profitable, bi hawli Llâh جل وعلا.
Je cite les propos d'une personne parmi les gens de science, qui est le savantissime Al- Mâwardi رحمه الله dans son livre "أدب الدنيا والدين" puis nous commenterons sa parole.
Qu'a-t-il dit رحمه الله ?
Il a dit : "Sache".
Il s'adresse et parle à celui dont provient la science.
"Sache" c'est-à-dire : Ô toi de qui provient la science.
"Sache que la parole a des conditions ; le locuteur ne peut échapper aux faux pas qu'à travers elles".
Le locuteur ne peut échapper aux conséquences (fâcheuses) de sa parole, parmi les plaintes et les rectifications, que s'il concrétise ces conditions, de façon à ce qu'il échappe aux (mauvaises) conséquences de sa parole, aux impairs et aux lacunes.
Et cette lacune peut être importante et sévère, ou bien légère, elle diffère selon son type.
"...le locuteur ne peut échapper aux faux pas qu'à travers elles et ne peut être exempt de tout manquement qu'après les avoir remplies" : c'est-à-dire que s'il ne les accomplit pas correctement, il introduira une insuffisance à sa parole, et viendront se mêler à sa parole des rectifications, des suites et des citations.
Et l'indication de ce qui était voulu... Après que te soient venues les rectifications, les
objections et les conséquences de ta parole,tu te mets à dire : "moi je voulais dire...".
Or, la règle chez les gens de science est que "l'indication du sens voulu ne repousse pas la citation ni l'objection".
Il dit رحمه الله : "et (le locuteur) ne peut être exempt de tout manquement qu’après les avoir remplies".
Quelles sont-elles ?
Il a dit :
"Et elles sont au nombre de quatre.
La première : que la parole soit en raison d'un motif y incitant, soit pour apporter un bien, soit pour repousser un mal."
C'est-à-dire que la raison ayant poussé à la parole est qu'il y a là un besoin appelant à la parole, appelant à la citation, appelant à l'élocution.
Tout ceci a une cause et un besoin : soit dans le but d'apporter un bien, soit dans celui de repousser un mal.
C'est-à-dire que si la parole n'a pas d'utilité, qu'il n'y a pas en elle le fait d'apporter un bien ni de repousser un mal, est-ce qu'elle remplit alors cette condition ?
Elle ne la remplit pas et est matière à reproches.
C'est pour cela que tu ne dois pas parler de ce qui ne te concerne pas.
Dans le hadîth que vous mémorisez, lequel fait partie des quarante nawawiyyah, sa parole عليه الصلاة والسلام :
"Fait partie du bel islam d'une personne qu'elle délaisse ce qui ne la concerne pas".
Dans le hadîth, la parole est incluse.
Le témoin argumentatif est que la parole dans de ce qui ne (nous) concerne pas, la parole dans de ce qui ne présente aucun besoin ni aucun mérite derrière - ni le fait de repousser un mal, ni celui d'apporter un bien - est une parole sophistique dénuée de tout bénéfice.
Ceci fait endosser à ta propre personne des charges par-dessus ses charges, et des responsabilités au-delà de ses responsabilités, alors que tu te passerais volontiers de cela.
La rencontre des gens n'apporte rien ***en dehors du délire des on-dit,
alors diminue la rencontre des gens***sauf pour la recherche de la science ou pour une réconciliation
Ceci est ce sur quoi tu dois te concentrer, que la parole soit pour un besoin y appelant.
Beaucoup de troubles (fitan), d'agitations, de dissensions, de conflits et de séparations partent de ce genre de choses, d'une parole derrière laquelle il n'y a aucun bénéfice et dont il n'y avait nul besoin.
Ensuite l'âme prend parti pour la parole dont ne résulte aucun profit, puis celui qui l'a prononcée la défend avec acharnement, et c'est ainsi que se divise et se fractionne le groupe des adeptes de la vérité, à cause d'une parole qui n'a aucune utilité et qui ne comporte aucun bien.
Il a dit عليه الصلاة والسلام dans les deux (recueils) authentiques :
"Celui qui croit en Allâh et au jour dernier, qu'il dise du bien ou qu'il se taise".
Et la parole dont il n'y a nul besoin n'est pas un bien, car elle ne comporte pas le fait d'apporter un bien ou de repousser un mal.
La discorde, la controverse et les problèmes entre les frères commencent...
N'est-ce pas ainsi ?
Je ne parle pas de quelque chose dans la fiction ou d'un aspect parmi les aspects de l'imaginaire, vous vivez cela.
Jusqu'entre les frères ayant la même méthodologie (manhaj), le même dogme (3aqîdah), la même voie, certains se disputent pour ce qui n'a aucune cause à la base.
L'un d'entre eux m'a envoyé un message de la part des étudiants, je ne sais pas de qui il s'agit : "Ô shaykh, de quelle manière nous orienter ? Nous sommes des frères salafis et des étudiants en science salafis, nous montons ensemble à bord de la voiture, puis l'un d'entre nous dit "nous voulons aller à droite" et un deuxième dit "nous allons à gauche" puis ils divergent dans la voiture: à droite ou à gauche ? Puis une discorde voit le jour entre nous, et les âmes renferment de la rancoeur."
Ceci est de la raison ?!
Nous sommes arrivés jusqu'à ce stade ?!
Mais quelle salafiyyah défectueuse est-ce donc que celle-ci !
Ils souhaitent une orientation pour résoudre ce genre de choses !
Jusqu'à ce que je monte avec vous dans la voiture et que je dise à droite ou à gauche, va tout droit, ignore la droite, ignore la gauche ?!
Je veux dire, observe jusqu'à quel point !
Parce que la parole n'avait pas d'utilité.
"Et accordez-vous et ne divergez pas."
Ceci a besoin de plus d'orientation ?!
Il dit رحمه الله : "que la parole soit pour un motif" c'est-à-dire qu'il y ait là une cause, quant au
bavardage et à la parole sans aucun motif ni besoin, alors garde le silence.
Car celui qui garde le silence est sauf.
"La deuxième (condition) : qu'elle intervienne au bon endroit et que l'on recherche à saisir l'occasion propice".
Ceci est une parole au summum de la finesse et de la consistance.
Il se peut qu'il y ait là un motif incitant à la parole mais que celle-ci n'intervienne pas à la bonne place ni au bon endroit.
Et peut-être vous rappelez-vous,j'avais auparavant évoqué dans cette mosquée bénie des propos de cette teneur.
J'avais alors dit que ce n'est pas tout ce qui se sait qui se dit, et j'avais commenté cette parole en détail.
Ce n'est pas tout ce qui se sait qui se dit.
A chaque situation, son propos (approprié).
A chaque domaine, ses hommes.
Fais-tu partie des gens de ce domaine ?
Toi, tu prends la parole dans ce que tu estimes qui le nécessite...
Il se peut que tu interviennes avec des propos dont tu estimes qu'il y en ait besoin mais que ces propos ne soient pas à leur endroit ni à leur place.
Ibn Al Oayyim رحمه الله a évoqué dans son livre, je pense qu'il s'agit de "الفوائد", lorsqu'il a évoqué les causes aidant à l'utilité et au profit du coeur, il a dit :
"le fait qu'il soit vide de toute substance contraire".
Il se peut que toi tu prononces des paroles dans un endroit qui n'est pas le leur en raison du fait que la substance contraire ne soit pas vidée.
Tu parles alors au mauvais endroit et à la mauvaise place, alors tu corromps et tu ne réformes pas, et Allâh n'aime pas les corrupteurs.
Et ne mesurent cela que les gens de mérite et de science.
Celui dont la parole est nombreuse, ses erreurs sont nombreuses, fais attention !
C'est pour cela que beaucoup trébuchent puis après qu'aient commencé les remarques successives : "Moi je ne voulais pas dire cela, en effet j'ai fait une erreur quand j'ai d'abordé (le sujet)..."
Bien, pourquoi rentres-tu (dans le sujet) à la base ?
Et pourquoi parles-tu de ce qui ne contient aucun bénéfice et dont n'émane aucun intérêt ?
Il a dit : "que l'on recherche à saisir l'occasion propice".
On guette l'endroit approprié et le moment approprié pour la (prise de) parole, afin qu'elle coïncide avec un emplacement réceptif et que l'on en tire profit : (le locuteur) profitera ainsi à sa propre personne et aux autres.
Il a dit رحمه الله : "La troisième (condition) : qu'on se limite dedans à la mesure du besoin."
Il survient toujours des suites parmi les explications, les post-scriptum, les suppléments, les détails, qui ne donnent lieu à aucun intérêt.
On se limite donc dans la parole à la mesure du besoin.
Et on souligne le sens voulu et on le rappelle selon l'étendue du besoin, et on ne rajoute rien.
C'est pour cela que les gens de science évoquent dans les chapitres de la critique et de l'éloge -et nous avons certes attiré l'attention dessus dans notre explication des règles de la critique et de l'éloge entre autres- que la parole des gens de science dans la question de la critique est dans la mesure du besoin.
Si les gens sont délaissés dès lors que l'on dit d'eux "menteur" ou "délaissé" ou ce qui est semblable à cela, alors ne réfute pas et parle proportionnellement au besoin.
Et comme je l'ai dit et je le répète : la parole en ce qui concerne l'honneur des gens, la base dans cela est la défense et la prohibition.
Elle n'est rendue permise ou autorisée qu'en cas de nécessité légiférée.
Elle a été autorisée en raison de la nécessité légiférée.
Et la règle est que la nécessité se mesure selon ses proportions.
On en parle alors avec prudence et mesure.
La parole doit donc être dans les proportions du besoin.
Car si elle excède (le besoin), la raison se perd et on sort du sens voulu.
Comme nous l'avons dit, il peut advenir à la parole certaines choses, alors la personne s'égare/divague et fait arriver à sa propre personne ce dont elle n'avait pas besoin et dont elle était sauve.
"(La quatrième chose ou) la quatrième condition : que soient sélectionnés les termes avec lesquels on parle".
C'est-à-dire qu'on sélectionne parmi la parole et les termes ce qui témoigne du sens voulu, ce qui fait parvenir au besoin voulu et ce qui exprime les proportions que l'on souhaite atteindre, avec une formule claire, simple, intelligible, qui conduit au but.
Quant à la jacasserie dans la parole et au fait de sortir des expressions comportant de la laideur ou de la grossièreté ou autre, alors ceci -et le refuge est auprès d'Allâh- fait obstacle et ne fait pas parvenir à ce qui est visé comme conseil à une personne ou comme indication de ce qui était voulu parmi le fait de repousser un mal ou amener un bien.
Je rappelle ces quatres conditions en particulier alors que tu te trouves en début d'année (scolaire).
Prépare-toi à ces choses et aie connaissance de celles-ci.
Et lorsque tu parles avec ton frère, ton camarade ou ton ami, ton voisin ou bien un tel, alors essaye de te remémorer ces quatre conditions et garde-les en mémoire, de façon à ce que tu ne tombes pas dans le manquement ou la lacune.
Pourquoi attirons-nous l'attention sur ceci Ô mes fils ?
Bâraka Llâhu fik.
En raison du besoin urgent de cela, et pour que vous sachiez que lorsque les gens de science ont mentionné ce genre de bonnes manières et ces conditions dans leurs ouvrages ou leurs écrits, c'était en raison de l'importance et de la nécessité de les rappeler et d'en prendre soin.
Le fait de les négliger est signe de lacune.
Plutôt, sont avérés pour celui qui enfreint cela, la lacune dans sa parole et le fait que ses expressions fassent l'objet d'argumentation.
Combien de problèmes dans les contrées orientales et occidentales...
Certains d'entre vous étaient dans leur pays cet été puis sont venus, et d'autres n'ont pas voyagé, et d'autres encore se trouvaient dans un autre pays, etc.
Beaucoup d'entre vous ont pris la direction de l'Orient ou l'Occident et ont peut-être vu la négligence des gens à l'égard de ces quatre conditions.
Combien de manquements a-t-il trouvé dans des sociétés multiples !
Les étudiants se trouvent au milieu des savants, nous ne disons dans des pays lointains mais parmi eux, et (malgré cela), il se trouve de grandes et nombreuses lacunes dans certaines de leurs thèses.
Alors libre à toi d'oeuvrer avec efforts, bâraka Llâhu fik.
Songes-y, si tu ne l'as pas déjà fait auparavant alors songes-y maintenant et prends la résolution de corriger ta conduite, de redresser ton affaire et de combattre ton âme pour la rectifier, de la réfréner et de la raffermir sur la sunnah.
Il a pu y avoir un peu de relâchement ou d'atermoiement.
Mais l'occasion est maintenant favorable, al hamdu li Llâh.
Recommence !
Ceci est interdit ?
Y a-t-il quelqu'un qui t'empêche de le faire et qui te dit "Ne réforme pas ton âme à ce sujet".
Il n'y a qu'un diable parmi les diables humains et les djinn qui ne le veuille pas, c'est tout !
Quant à l'homme vertueux, réformateur, celui-là ne veut que le bien pour son frère...
Alors songes-y et aie la ferme volonté de corriger et tiens-toi à cela.
Qu'est-ce qui empêche ?
Il n'y a rien qui empêche, bâraka Llâhu fik.
Donc, bâraka Llâhu fikum, afin que les agitations ne se multiplient pas, et que les troubles
(fitan) ne se multiplient pas...
La fitnah (trouble) et les problèmes ne viennent que de Zayd, 'Amr, un tel ou un tel...
Un tel prononce une parole, parle à tort et à travers, sans besoin, sans motif, au mauvais endroit, il ne sélectionne pas la bonne parole, ni, ni...
Et il ne parle pas dans les proportions du besoin...
Alors les "on-dit" commencent, et commence la réfutation, le réfuté...
Les gens parlent...
Et les parleurs abondent à travers les "moyens de communication" (les réseaux sociaux) - comme ils disent- ou plutôt (moyens de) rupture !
Celui-ci écrit, et celui-là écrit, et cet autre-là...
Et tous écrivent !
Alors arrivent les problèmes, puis les étudiants viennent seuls et en groupes : "Que fait-on ? Nous voulons un arbitrage".
Ce sont eux qui ont commencé avec le conflit et les problèmes.
S'ils avaient perfectionné l'exploitation de leur temps et l'application des conditions des gens de science dans leur parole, ils auraient certes reposé leurs âmes et auraient reposé les savants !
Traduit par Oum Suhayl
✅ Publié par 3ilmchar3i.net
شـــروط الكـــلام
بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله رب العالمين وصلى الله وسلم على نبينا محمد وعلى آله وصحبه أجمعين
فهذا هو اللقاء الثاني في بدء هذا العام الدراسي الذي نسأل الله -جل وعلا- أن يجعله عامًا صالحًا نافعًا مباركًا لنا ولعموم المسلمين في كل بلاد الله -جلّ وعزّ- وأن يرفع الضر الذي نزل بإخواننا المستضعفين في مشارق الأرض ومغاربها إنه جواد كريم
ورغبت في هذا اللقاء أن أذكر وخاصة كما قلت نحن في بدء هذا العام بقضية يغفل عنها كثير، وإن كنّا قد نبهنا عنها مرارًا وتكرارًا، ونبّه غيري أيضًا من المشايخ -وفقهم الله-، لكن هذا من باب التذكير والذكرى تنفع المؤمنين.
يكثر في مثل هذه الأوقات، وفي مثل هذه التجمعات، وفي مثل هذه اللقاءات كما قلت الكلام الكثير، ولكن مما يجب أن تنتبه له وخاصة أنك تنتسب إلى طلب العلم الشريف، هذه الرتبة العليِّة يجب أن تعلم ثمّة أمور وشروط يجب أن تعرفها، تحيط بالكلام حتى يكون كلامًا نافعًا مجديًا بحول الله -جل وعلا
فأنا أذكر كلامًا لأحد أهل العلم وهو العلامة الماوردي -رحمه الله - في كتابه "أدب الدنيا والدين" ثم نعلّق على كلامه ، ماذا قال -رحمه الله - ؟
قال : "اعلم" هذا يخاطب ويتكلم لمن يتأتى منه العلم، "اعلم" أي يامن يتأتى منك العلم "اعلم أن للكلام شروطًا لا يسلم المتكلم من الزلل إلا بها" لا يسلم المتكلم من تبعات كلامه من المآخذ والاستدراكات إلا إذا حقق هذه الشروط، حتى يسلم من التبعات والزلل والخلل، وهذا الخلل قد يكون عظيمًا وشديدًا، وقد يكون يسيرًا يختلف باختلاف نوعه
يقول -رحمه الله- "لا يسلم المتكلم من الزلل إلا بها ولا يعرى من النقص إلا بعد أن يستوفيها" يعني إن لم يأتِ بها على وجهها كان قد أتى بالنقص في كلامه وتخلل في كلامه استدراكات ومتابعات وإيرادات، وبيان المراد بعد أن تأتيك الاستدراكات والاعتراضات وتبعات الكلام تقول أنا أردت وأنا قصدت، والقاعدة عند أهل العلم "أن بيان المراد لا يدفع الإيراد ولا الاعتراض"
يقول -رحمه الله- : "ولا يعرى من النقص إلا بعد أن يستوفيها" ماهي؟، قال
"وهي أربع شروط: الأول : أن يكون الكلام لداعٍ يدعوا إليه، إما في اجتلاب نفعٍ، أو دفعِ ضرر"
بمعنى أن يكون الباعثُ على الكلام ثمَّة حاجة تدعو إلى الكلام، وتدعو إلى الإيراد، وتدعو إلى الفصح، كل هذا له سببٌ وحاجةٌ إما في اجتلاب نفعٍ، أو دفع ضرر
بمعنى أن الكلام إن لم يكن له نفعٌ، ليس فيه اجتلاب منفعةٍ، ولا دفعُ مضرَّة، كان مستوفيًا لهذا الشرط؟، ليس مستوفيًا محلُّ مؤاخذة، لهذا لا تتكلم فيما لا يعنيك، وفي الحديث الذي تحفظون، وهو من ضمن الأربعين نووية قوله – عليه الصلاة والسلام -: ((منْ حُسْنِ إسْلامِ المَرْءِ تَرْكُهُ ما لا يَعْنِيهِ))، والكلام في الحديث فيه كلام
الشاهد أن الكلام فيما لا يعني، الكلام فيما لا حاجة فيه، ولا منقبة من ورائه، لا دفعُ مضرَّة، ولا جلب منفعة، كلام سفُسطائي عارٍ عن الفائدة، فهذا تحمِّلُ نفسك أحمالًا فوق أحمالها، وتبعات فوق تبعاتها، وأنت في غنىً عن هذا
لقاء النَّاس ليسَ يُفيد شيئًا °°°سِوى الهذيان مِنْ قيل وقال
فأقلل مِنْ لقاء النَّاس إلاَّ °°° لطلب علمٍ أو إصلاح حال
هذا الذي يجب أن تركِّز عليه، أن يكون الكلام لحاجةٍ تدعو إليه، كثيرٌ من الفتن، والقلاقل، والشِّقاق، والنِّزاع، والفِّراق، يبدأُ من مثل هذا، بالكلام الذي لا فائدة من ورائه، ولا حاجة إليه، ثم تنتصر النفس إلى المقالة التي لا فائدة منها، ثم يتعصَّب لها صاحبها، وهكذا تتفرَّق وتتشرذم جماعة أهل الحقِّ بسبب كلام لا فائدة منه، ولا خير فيه، قال – عليه الصلاة والسلام- في الصحيحين
((مَنْ كَانَ يُؤْمِنُ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ فَلْيَقُلْ خَيْرًا أَوْ لِيَصْمُتْ))
والكلام الذي لا حاجة إليه ليس خيرًا؛ لأن ليس فيه جلب منفعة، ولا دفع ضرر، يبدأُ الشِّقاق، والنِّزاع والمشاكل بين الأخوة، لا أتكلم عن شيءٍ في الخيال، أو ضربٌ من ضروب الخيال، أنتم تعايشون هذا، حتى بين الأخوة أصحاب المنهج الواحد، والعقيدة الواحدة، والمسلك الواحد، يتنازع البعض فيما لا سبب فيه أصلًا.
أرسل إليَّ أحدهم رسالة من الطلبة لا أدري من هو: يا شيخ كيف التوجيه، نحن أخوة سلفيين، وطلاب علم سلفيين، نركب السيارة سويًا، وأحدنا يقول نريد نمشي يمين، والثاني يقول نمشي يسار، ويختلفان في السيارة يمين، ولا يسار، وكذا، ويصبح بيننا شِقاق، وفي النفوس شيء، هذا عقل!! وصلنا إلى هذه المرحلة، أيُّ سلفيةٍ ناقصة هذه، يرغبون في التوجيه في حلِّ مثل هذا، حتى أطلع معكم السيارة، حتى أُصلح أقول يمين ولا يسار امشِ طول، اترك يمينًا، واترك يسارًا، يعني انظر إلى أيِّ مدى، لأن الكلام فيما لا فائدة منه، ((وَتَطَاوَعَا وَلَا تَخْتَلِفَا)) يحتاج هذا إلى مزيد من التوجيه!!
يقول – رحمه الله - : "أن يكون الكلام لداعٍ"، يعني ثمة موجب، أما الثرثرة والكلام الذي لا داعي إليه، ولا حاجة إليه، اصمت، فمن صمت نجا
"الثاني: أن يأتي في موضعه، ويتوخَّى به إصابة فرصته"، وهذا كلامٌ في غايةٍ من الدقة، والمتانة، قد يكون الكلام ثمة داعٍ إليه، لكن لا يأتي في موضعه، ولا في محله، ولعلكم تذكرون، أني ذكرتُ قديمًا في هذا الجامع المبارك نحو من هذا الكلام، فقلتُ ليس كل ما يُعلم يُقال، علَّقتُ على هذه المقالة بالتفصيل، ليس كل ما يُعلم يُقال، ولكلِّ مقامٍ مقال، ولكلِّ ميدانٍ رجال، فهل أنت من أهل هذا الميدان؟ أن تتكلم فيما تظن أن ثمت حاجة إليه، فقد تأتي بالكلام الذي تظن أنه في حاجة لكن ليس في محله ولا في موضعه
وقد ذكر الإمام ابن القيم -رحمه الله- في كتابه أظنه الفوائد لما ذكر الأسباب المعينة للنفع والانتفاع انتفاع القلب، قال: "خلوه من الضد" فقد تأتي بالكلام في غير موضعه لأن الضد غير خال، فتتكلم في غير المحل، وفي غير الموضع فتفسِد ولا تصلح والله لا يحب المفسدين
وهذا إنما يقدره أهل الفضل والعلم، من كثر كلامه كثر سقطه انتبه، ولهذا يعثر الكثير ثم بعد أن تبدأ الملحوظات تترى أنا ما أردت أنا ما قصدت أنا أخطأت في دخولي، طيب لماذا تدخل من أول؟
ولماذا تتكلم بما لا فائدة فيه؟ ولا طائل من ورائه؟
قال: "ويتوخى به إصابة فرصته"، يتحيَّن الموضع المناسب والوقت المناسب للكلام، ليصادف محلًا قابلًا فينتفع، فينفع نفسه وينفع غيره
قال -رحمه الله- "الثالث: أن يقتصر فيه على قدر الحاجة
دائمًا تأتي التبعات من الشروح والحواشي والزيادات والإرادات والتفصيلات التي لا طائل من ورائها، فيقتصر بالكلام على قدر الحاجة، وينبه على المراد ويذكر به على قدر الحاجة، ولا يزيد، ولهذا يذكر أهل العلم في أبواب الجرح والتعديل وقد نبهنا على هذا في شرحنا على الضوابط "ضوابط الجرح والتعديل" وغيره كلام أهل العلم في مسألة الجرح على قدر الحاجة، إن كان الناس تتركه إذا ما قيل فيه كذاب أو متروك أو نحو ذلك لا تزد، فتكلم بقدر الحاجة
وكما قلتُ وأعيد أن الكلام في أعراض الناس الأصل فيه المنع والحظر، لا يجاز ولا يباح إلا بضرورة شرعية، أبيح للضرورة الشرعية، والقاعدة أن الضرورة تقدر بقدرها، فيتكلم فيها بحذر وقدر، فالكلام يجب أن يكون بقدر الحاجة؛ لأنه لو زاد طاش العقل وخرج عن المراد، وكما قلنا قد يرِد على الكلام ما يرد، فيشطح المرء ويورد على نفسه ما هو في غنىً وعافية منه
الأمر الرابع أو الشرط الرابع: "أن يتخير اللفظ الذي يتكلم به
يعني يتخيرُ من الكلام والألفاظ ما يدلُّ على المراد، ويوصِلُ الحاجة المُرادة، ويُفصِح عن القدر الذي يريد تبليغه، بعبارةٍ واضحةٍ، سهلةٍ، مفهومةٍ، مؤديِّةٍ للغرض، أما الشقشقة في الكلام، والخروج بعباراتٍ فيه قبح أو استقباح، أو غير ذلك، فهذا والعياذ بالله - يصدُّ ولا يأتي على المراد به من نصيحة الشخص، أو بيان المراد من دفع ضررٍ، أو جلبِ منفعة
أذكِّر بهذه الشروط الأربعة خاصةً وأنت في بدء العام، استعد لهذه الأشياء واعرفها، وتكلَّم إذا ما تكلمت مع أخيك وزميلك صديقك، جارك كذا فلان، حاول أن تستذكر هذه الشروط الأربعة، وكن منها على ذُكر، حتى لا تقع في النقص والخلل
لماذا ننبِّه على هذا يا أبنائي؟ بارك الله فيك، للحاجة الماسة إليه، ولتعلموا أن أهل العلم عندما نصُّوا على مثل هذه الآداب وهذه الشروط في مصنفاتهم، أو مؤلفاتهم لأهمية وضرورة التذكير بها، والعناية بها، إهمالها مظنة الخلل، بل هو يعني متحقِّقٌ فيمن أخل بذلك، الخلل في كلامه، والإيراد على عباراته
كم المشاكل التي في البلاد شرقًا وغربًا، بعضكم كان في بلده هذا الصيف وجاء، والبعض ما سافر، والبعض كان في بلدٍ آخر، كان، وكان، كثيرٌ منهم مشرِّقٌ ومغرِّب، ورأى لعلَّ تفويت الناس لهذه الشروط الأربعة، كم أوجد من خللٍ في مجتمعات عديدة، الطُّلاب بين أظهر المشايخ، لا نقول في بلدان بعيدة، بين أظهر هم ويقع خللٌ كثير وكبير في بعض أطروحاتهم
فحريٌ بك أن تسعى جاهدًا – بارك الله فيك – حدِّث نفسِك، إن لم تحدثها من قبل، حدِّثها الآن، واعقد العزم الآن على أن تصحِّح مسارك، وأن تقوِّم أمرك، وأن تجاهد نفسك على تصحيحها، وإلجامها، وتقويمها على السنة
قد يكون حصل شيءٌ من الارتخاء، أو التسويف، الفرصة مواتية الآن الحمد لله، أعِد، هذا ممنوع!! أحد يمنعك من هذا، يقول لك لا تصلح نفسك فيه، لا يوجد إلا شيطان من شياطين الإنس والجن، فقط، أما الرجل الصالح المصلِح لا يريد لأخيه إلا الخير، فحدِّث نفسك واعزم على التصحيح، والتزم، ما الذي يمنع؟، ما في ما يمنع – بارك الله فيك
إذًا – بارك الله فيكم – حتى لا تكثُر القلاقل، ولا تكثُر الفتن، الفتنة لا تأتي والمشاكل لا تأتي إلا من زيد، وعمرو، وفلان، وفلان، يتكلم فلان بالكلام، يلقي الكلام على عواهنه، بغير حاجة، لغير داعٍ في غير موضع، لا يتخيَّرُ الكلام الحسن، ولا ، ولا، ولا، ولا يتكلمُ بقدر الحاجة، يبدأُ القيل، يبدأُ القال، يبدأُ الرد، المردود عليه، يتكلم الناس ويكثُر المتكلمون عبر وسائل التواصل - كما يقولون - أو التقاطع، يكتب هذا، ويكتب ذياك، والكل يكتب، فتأتي المشاكل، ثم يأتي الطلاب زرافات ووحدان، ماذا نفعل؟، نريد أن نتحاكم، هم الذين بدأوا بالخصومة وبالمشاكل، لو أحسنوا استغلال أوقاتهم، وأحسنوا تطبيق شروط أهل العلم في كلامهم لأراحوا أنفسهم، وأراحوا المشايخ
فنسأل الله لنا ولكم التوفيق والسَّداد، وأن يسدِّدنا ولكم في القول والعمل، إنه جوادٌ كريم
المصدر : اللقاء الثامن والعشرون من لقاءت الجمعة
مع الشيخ الدكتور عبد الله البخاري - حفظه الله
ميراث الانبياء