Le conseil avant la réfutation (dossier)

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Le conseil avant la réfutation (dossier)
A ceux contre qui cheikh Rabi' a fait des mises en garde :
 
Vous ne pourrez pas dire qu'il ne vous a pas conseillé ou qu'il n' a pas patienté ! 

Cheikh Rabi’ ibn Hadi ‘Oumayr al-Madkhali - الشيخ ربيع بن هادي المدخلي

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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Peut-on donner deux prénoms à un enfant ?

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Peut-on donner deux prénoms à un enfant ?
Dans le livre de sheikh ibn qayyim al jawziya "les règles concernent le nouveau-né" il y a un chapitre intitulé "la permission de donner (au bébé) plus d'un seul prénom"
 
Il explique qu'il est mieux de se contenter d'un seul prénom, mais en tout cas qu'il est permis à tout homme d'avoir plus d'un prénom et d'avoir avec ce dernier un surnom et un sobriquet......
 
Je cite un des hadiths.
 
Il fut raconté dans al sahiheine d'après le récit de joubeir ibn moutei'm que le messager d'Allah صلى الله عليه وسلم dit :
 
"J'ai cinq noms (prénoms) :
 
-je m'appelle Mohamed,
-je m'appelle Ahmed
-et je m'appelle al-Mahi par qui Allah annule la mécréance.
-De même je suis al-Hacher sur les deux pieds de qui se rassembleront les gens (au jour du jugement dernier)
-et je suis al-A'aqueb après qui il n'y aura pas de prophète."
 
Raconté par al boukhari numero 3532-4896 , par mouslim numero 2354....

 

Publié par darwa.com

 

Imam Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya - الإمام محمد بن أبي بكر ابن قيم الجوزية

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Conditions d’acceptation de la bonne action

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Conditions d’acceptation de la bonne action

Question 1 :

 
Quelles sont les conditions d'acceptation de l'acte ? 
 
Réponse 1 :
 
Pour Allâh, les conditions d'acceptation de l'acte sont au nombre de quatre : 
 
La croyance en Allâh et l'unifier, Allâh exalté a dit (traduction rapprochée) : 
 
« Ceux qui croient et font de bonnes œuvres auront pour résidence les Jardins du "Firdaws" (Paradis) »
(sourate el-kahf[18], v107)
 
Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : 

« Dis je crois en Allâh, puis soit droit »
(rapporté par Mouslim). 
 
La sincérité : Agir pour Allâh seul, sans ostentation ni recherche de notoriété.
 
Allâh exalté a dit (traduction rapprochée) :
 

« Adore donc Allâh en Lui vouant un culte exclusif. »

(sourate azzoumar [39], v2)


Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : 

« Celui qui dit 'la ilaha illalah' (1) avec sincérité, rentre au paradis »
(authentique, rapporté par el-bazzar et autres). 
 
L'accord avec ce qui a été rapporté par le messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم.
 
Allâh exalté a dit (traduction rapprochée) : 

« Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu'il vous interdit, abstenez-vous en »
(sourate el-hachr[59], v7)


Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : 

« Quiconque réalise une action en dehors de notre prescription, son action sera rejetée »
(rapporté par Mouslim). 
 
Que la personne n'annule pas sa croyance par une mécréance ou toute forme d'association (à Allâh) en détournant une partie de l'adoration à autre qu'Allâh, comme l'invocation des prophètes ou des 'oualy' (2), des morts et leur demander assistance.
 
Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : 
 
« L'invocation est l'adoration »
(rapporté par el-tirmidhi, et a dit : authentique 'hassan sahih'). 
 
Allâh exalté a dit (traduction rapprochée) : 

« et n'invoque pas, en dehors d'Allâh, ce qui ne peut te profiter ni te nuire. Et si tu le fais, tu seras alors du nombre des injustes". »
(sourate younous[10], v106) (les injustes sont les associateurs). 


Et Allâh exalté a dit (traduction rapprochée) : 

« En effet, il t'a été révélé, ainsi qu'à ceux qui t'ont précédé : "Si tu donnes des associés à Allâh, ton œuvre sera certes vaine ; et tu seras très certainement du nombre des perdants. »
(sourate azzoumar[39], v6 5). 
Question 2 :
 
Quelle est la signification de l'intention 'niyya' ? 
 
Réponse 2 :
 
La 'niyya' est l'intention d'agir, et elle se situe dans le cœur.
 
Il n'est pas autorisé de la prononcer par la bouche, car le prophète et ses compagnons ne l'ont pas fait.
 
Allâh exalté a dit (traduction rapprochée) : 
 
«Que vous cachiez votre parole ou la divulguiez Il connaît bien le contenu des poitrines.» 
(sourate el-moulk[67], v13)
 
Le prophète (paix et salut sur lui) a dit : 
 
« Tous les actes ne sont estimés que selon l'intention qui les inspire. Chacun n'a de son œuvre que la valeur de son intention »
(rapporté par elboukhari et Mouslim). 
 
Ce qui veut dire que l'authenticité des actes, ou leur acceptation, ou leur perfection, dépend de l'intention qui les a animés. (voir l'explication du hadith dans 'les quarante Nawawi'). 
Question 3 : 

Quelle est la signification du dire des gens : la religion est dans le cœur ? 
 
Réponse 3 :
 
Cette expression est dite par certains qui veulent fuir les obligations religieuses, et la religion est composée de dogme 'aqida', de cultes 'îbadâte', de comportement 'mouâmalâte'...... 
 
Le dogme réside dans le cœur, comme les piliers de la croyance que nous a appris notre prophète صلى الله عليه وسلم en disant : 
 
« La croyance est que tu crois en Allâh, en ses anges , en ses livres, en ses messagers, au jour dernier, et au destin bon soit-il ou mauvais (tout en l'acceptant)»
(rapporté par Mouslim). 
 
Le culte se réalise avec les actes accompagnés de l'intention du cœur, comme les piliers de l'islam qu'a décrit notre prophète صلى الله عليه وسلم en disant : 
 
« l'Islam a été bâti sur cinq : d'adorer Allâh et rejeter toute autre divinité, accomplir la prière 'salât', s'acquitter de l'impôt religieux 'zakâte', effectuer le pèlerinage, et jeûner le mois de 'ramadan' »
(rapporté par Mouslim). 
 
Il est primordial d'appliquer ces piliers physiquement en ayant l'intention nouée au cœur. 
 
Il nous arrive souvent de rappeler au musulman d'accomplir sa prière ou de laisser pousser sa barbe par exemple, et il nous fuit en répondant : la religion est dans le cœur !
 
Nous ne pouvons juger les musulmans que par leurs actes apparents, et ne sait ce qu'il y a dans les cœurs que Allâh, et si le cœur de cet homme était pur, il serait apparu de lui les actions physiques comme la prière, la 'zakâte' et autres obligations, et il aurait laissé pousser sa barbe.
 
Le prophète d'Allâh صلى الله عليه وسلم a indiqué cela en disant : 
 
« En vérité, il y a dans le corps humain un morceau de chair qui, en bon état, permet au corps tout entier de prospérer et qui, en mauvais état, le corrompt en entier, c'est le cœur ».
(rapporté par el boukhari et mouslim). 
 
El-hassan el-basri a dit : La croyance ne s'accomplit pas en espérant, ni en se décorant, mais c'est ce qui réside dans le cœur et est confirmé par l'acte. 
 
El-chafiî a dit : La croyance est parole et acte, elle augmente et diminue. 
 
Les ancêtres 'essalaf' ont dit : La croyance 'imane' est une conviction du cœur, et une prononciation par la bouche, et l'application des piliers. [voir 'feth el_bâri' v1/46]. 
 
El-boukhari a dit : titre : différence de mérites des gens de croyance, par leurs actes. [v1/11]. 
 
(1) : expression en arabe qui veut littéralement dire : il n'y a point de divinité digne d'être adoré à part Allâh. 
(2) : terme en langue arabe qui désigne les saints ou amis d'Allâh. 
 
Extrait du livre : Le dogme islamique - 'el-aqida el-islamiyya' 
Traduit par Abou abdillah Miloud el-Wahrani
 Publié par alminhadj.fr
 
Cheikh Muhammad Ibn Jamil Zinou - الشيخ محمد بن جميل زينو

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Hadith Nawawi 36 : L'incitation à oeuvrer salutairement (audio)

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Hadith Nawawi 36 : L'incitation à oeuvrer salutairement (audio)

فضل اﻹجتماع على تلاوة القرآن و على الذكر

عن أبي هريرة رضي الله عنه ، عن النبي صلى الله عليه وسلم ، قال
من نفس عن مؤمن كربة من كرب الدنيا نفس الله عنه كربة من كرب يوم القيامة ، ومن يسر على معسر يسر الله عليه في الدنيا والاخرة ، ومن ستر مسلما ستره الله في الدنيا والأخرة ، والله في عون العبد ما كان العبد في عون أخيه ، ومن سلك طريقا يلتمس فيه علما سهل الله له به طريقا إلي الجنه ، وما اجتمع قوم في بيت  من بيوت الله يتلون كتاب الله ، ويتدارسونه بينهم؛ إلا نزلت عليهم السكينه ، وغشيتهم الرحمه ، وحفتهم الملائكة ، وذكرهم الله فيمن عنده ، ومن أبطأ به عمله لم يسرع به نسبه
رواه مسلم [ رقم : 2699 ] بهذا اللفظ

 Publié par 3ilmchar3i.net

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Ainsi fut notre prophète صلى الله عليه وسلم (audio-dossier)

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Ainsi fut notre prophète صلى الله عليه وسلم (audio-dossier)

Sermon prononcé par l'imam de la mosquée du prophète Abdelmouhsine Al-Qassim (Hafidhahou Allah)

 
Traduction rapprochée : Abd Almalik Abou Adam al-fransi, le 29/01/1427 
 

Des gens vinrent auprès de lui et lui dirent :


« Ô envoyé d’Allah, ô le meilleur d’entre nous et le fils du meilleur d’entre nous, ô notre maître et le fils de notre maître. »
Il dit : « Ô vous les gens, dites ce que vous avez à dire et que le diable ne vous induise pas en erreur ; je ne suis que Muhammad, le serviteur d’Allah et son envoyé.
Je n’aime pas que vous m’éleviez au-dessus de mon rang qu’Allah (qu’il soit exalté) m’a octroyé. »

[Rapporté par Ahmed et An-Nassai (Sounnan Al Koubra) et authentifié par Al Albani dans la Silsilat As-Sahiha (hadith 1097 et 1572)]

Ô vous les musulmans, (sachez) qu’Allah a choisi le meilleur de ses contrées et de ses pays, et il choisi la plus noble des âmes.


Il a élu d’entre les hommes, des prophètes dont les paroles, les actes et les mœurs sont la balance avec lesquels toutes les autres paroles, actes et mœurs sont mesurés.

La connaissance de notre prophète Muhammad, que la prière et le salut d’Allah soient sur lui, fait partie des trois bases que l’homme doit apprendre.

Chaque homme sera questionné à son sujet lorsqu’il sera dans sa tombe.
 
Ibn Al Qayyim a dit :
 
« la nécessité des hommes de la connaissance du prophète et de ce avec quoi il est venu, de croire fermement en ce qu’il nous a informé et lui obéir dans ce qu’il nous a ordonné, est au-dessus de toutes autres nécessités »...

 Publié par 3ilmchar3i.net

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Faire du dhikr en groupe (audio)

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Faire du dhikr en groupe (audio)

Question :

 

Nous avons l’habitude lorsque nous prions en groupe, de faire du dhikr en groupe (évocation d’Allâh) après la prière, cela est-il juste ?

 

Et le fait de le faire en groupe est-il plus méritoire que le faire seul ?

 

Réponse :

 

Ceci n’est pas juste, c’est une innovation. 

 

Chacun évoque Allâh en lui-même.

 

Le fait de faire du dhikr en groupe d’une seule voix est une innovation.

 

Que chacun évoque seul Allâh après le taslim (fin de la prière).  

 

Traduit et publié par assounnah.com

الذكر الجماعي عقب الصلاة
عادتنا ونحن نصلي جماعة مع الإمام وبعد صلاة الجماعة، فإننا نذكر الله جميعاً، فهل هذا صحيح، وهل الذكر بجماعة أفضل، أم كل على حدة؟
ليس بصحيح، بل هذا بدعة، كل واحد يذكر الله في نفسه، أما أن يذكر ذكراً جماعياً بصوت واحد، فهذا من البدع، بل كل واحد إذا سلم يذكر الله بنفسه

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Comment faire quand l’habit est mouillé systématiquement par la pluie ?

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Comment faire quand l’habit est mouillé systématiquement par la pluie ?
Question : 
 
Lorsque la femme musulmane allemande, porte des vêtements lui tombant en dessous des chevilles, elle est confrontée au fait que ses habits soit mouillés du fait qu’il pleut tout au long de l’année.

Lui est-il permis de porter des vêtements au-dessus des chevilles et qu’elle porte en dessous des chaussures montantes ou des chaussettes hautes ?

 

Réponse :
 
Si le cas est bien comme tu viens de l’expliquer, il lui est permis de porter des vêtements au-dessus des chevilles qui ne soient pas transparents, ni serrées délimitant les formes, couvrant son corps jusqu’aux chevilles, puis elle met comme tu l’as dit des chaussures montantes ou des chaussettes hautes.

Et c’est d'Allah que vient le succès, que la prière d’Allah et son salut soit sur notre prophète Mohamed, sa famille et ses compagnons.

Page 95, tome 17, fatwa numéro : 4 214
copié de fatawaislam.com

 

س2: المرأة الألمانية المسلمة عندما تلبس الثوب إلى ما تحت الكعبين تصادف مشكلة البلل نتيجة للأمطار طول العام، فهل يجوز لها أن تلبس ثوبًا فوق الكعبين وتلبس تحته حذاء برقبة طويلة أو جورب سميك؟
ج3: إذا كان الواقع كما ذكرت جاز لها أن تلبس ثوبًا غير شفاف، ولا ضيق يحدد أعضاءها، ويستر جسدها إلى الكعبين، وتلبس مع ذلك في رجليها ما ذكرت من الحذاء أو الجورب السميك
وبالله التوفيق، وصلى الله على نبينا محمد وآله وصحبه وسلم
السؤال الثاني من الفتوى رقم - 4214
(الجزء رقم : 17، الصفحة رقم: 96)

 

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

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Et les rapports buccaux génitaux (fellation et cunnilingus) ?

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Et les rapports buccaux génitaux (fellation et cunnilingus) ?

On a demandé à Cheikh 'Abdallah ibn Muni'

 
Une soeur pose la question suivante :
 
Je me suis mariée depuis 6 mois et mon mari me force à sucer (fellation) son sexe, cela est-il licite ou illicite ?
 
Réponse :
 
La louange est à Allah, il n'y a aucun doute que cette habitude du mari est abjecte et détestable, et va à l'encontre du bon comportement entre les époux. 
 
Cela peut amener le dégoût et la séparation, et l'épouse du prophète, 'Aisha, rapporte que le messager d'Allah (salallahu' alayhi wasalam) 
 
« n'a pas vu d'elle ceci (son sexe), et qu'elle n'a pas vu de lui ceci (son sexe) ».
 
Quant au jugement sur cette pratique, le moins que l'on puisse dire est qu'elle est détestable.
On peut lire en commentaire de Cheikh Al-Outhemine dans cette fatwa dans fatawa muhima li nisa al-umma (p.153) :
 
Aucun hadith n'est authentique à ce sujet, au contraire les ahadiths authentiques qui montrent que le prophète (salallahu' alayhi wasalam) prenait son bain avec ses épouses et cohabitez avec elles prouvent que cela est permis (c'est-à-dire de voir le sexe, comme nous le verrons plus tard).

La règle de base est (qu'il est permis aux époux de jouir l'un de l'autre comme ils l'entendent, et donc) de jouir du sexe de l'homme, la seule chose crainte est le contact avec le madhi (liquide spermatique) qui est une impureté.
 
Il est rapporté du madhab hanbali la permission pour la femme d'embrasser le sexe de l'homme. (Rapporté dans Al-Insâf d'Al-Mardaway (8/33), c'est l'avis de Ibn 'Aqil et d'autres.)

Et on rapporte aussi l'avis de Asbagh du madhab Maliki, sur la permission pour l'homme d'embrasser le sexe de la femme. (Rapporté dans Tafsir Al-Qurtubi (12/23 ))

C'est une question sur laquelle les savants divergent, car il n'y a pas de texte clair sur ce sujet.

Cheikh Salih Al-Luhaydan

 

a été interrogé sur ce sujet et a répondu que cela était haram pour les raisons suivantes :


 C'est une pratique animale qui ne convient pas à l'homme


Pendant les rapports, les époux sécrètent un liquide (vaginale ou spermatique) qui est une impureté


C'est une pratique qui n'était pas connue des salafs


C'est quelque chose que les gens ont pris de l'occident, par l'intermédiaire de la télévision et des films pornographiques


Le Cheikh n'a entendu aucun savant permettre cela, c'est pourquoi il termine en demandant aux gens de cesser jusqu'à ce qu'ils interrogent les savants sur cette question

Cheikh 'Ubayd Al-Jabiri

 

Il a répondu que cette pratique était interdite.

 Publié par salafs.com 

 

Cheikh 'AbdAllâh Ibn Muni' - الشيخ عبدالله المنيع

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

Cheikh Saleh Ibn Muhammad Al Louhaydane - الشيخ صالح اللحيدان

Cheikh Oubeyd Bin Abdoullah Bin Souleymane Al-Djabiri - للشيخ عبيد بن عبد الله الجابري

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Les savants, héritiers des prophètes

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Les savants, héritiers des prophètes

...Tout ce qui brille n'est pas de l'or...   

 
De nos jours tout ce qui est édité au sujet de l'Islam n'est pas forcément à lire et tout ce qui est dit n'est pas forcément à écouter, comme tout ce qui est entendu n'a pas, de surcroît, à être pratiqué.

Et ce, pour la simple raison que tous ceux qui parlent au nom de la science et de la chari'a ne sont pas forcément des 'Oulama (savants).
 


Quel est donc la différence entre un 'Alim, un cheikh ou un Imam ?


Il est ici important de définir la vraie compréhension quant à celui que l'on dénomme 'Alim.

Ceci est de vigueur du fait que beaucoup de gens ignorent que les rangs des savants sont occupés par ceux qui n'en sont pas, et de là est issue la confusion dans les bancs de la science dont nous goûtons aujourd'hui l'amertume.  

En effet les musulmans en général ou les Talib el 'Ilm (étudiants en science islamique), en particulier, pensent que toute personne qui a édité un livre ou fait un prône  ou une conférence est par conséquent un savant ! 

Or ceux qui méritent ce titre sont peu nombreux de nos jours, et ce car pour être considéré 'Alim il faut correspondre à certains critères qui ne peuvent s'appliquer à tous ceux qui se prétendent l'être :  

 - Le 'Alim n'est pas obligatoirement celui qui est éloquent dans ses prônes et ses conférences ;
 - Le 'Alim n'est pas obligatoirement celui qui a écrit un livre ou édité un manuscrit. 

Malheureusement, prendre uniquement ces arguments comme baromètre, pour faire d'un individu un savant est ce qui est encré dans l'esprit des jeunes et des gens en général.

al Hafid ibn Rajeb al Hanbali dit à ce sujet : 

« Nous avons été éprouvés par l'ignorance des gens, qui croient que celui qui s'exprime énormément parmi les derniers, est plus savant que les prédécesseurs ; Certains pensent même qu'un individu est plus savant que tous les prédécesseurs parmi les Sahabas et ceux qui vinrent après, de par la largesse et l'éloquence de ses discours[...]et beaucoup des derniers (dernières générations) furent éprouvés ainsi, et croient que celui qui polémique énormément, épilogue et débat sur des questions religieuses est plus savant que celui qui n'en fait pas autant» 

Et ceci décrit le temps d'ibn Rajab, que dirait-il alors s'il avait vu les professeurs de notre époque qui submergent les cassettes et les livres de leurs paroles, avec lesquelles  les gens se laissent duper, d'autant plus que leurs cassettes paraissent régulièrement toutes les semaines, et leurs livres tous les mois, et que par conséquent les gens pensent que ce sont des 'Ulémas ?! 

Et ibn Rajab a dit : 

« Il faut être convaincu que celui qui s'étale dans ses propos en matière  de  science n'est pas plus savant que celui qui n'en fait pas autant. » (1)

C'est à dire que le fait de beaucoup parler n'est pas un critère pour être considéré comme savant.  

Parmi les choses à prendre en considération pour faire la différence entre tous ceux qui sont appelés 'Uléma, il y a l'âge. Prendre la science des grands (plus âgés), doit être une condition dans l'apprentissage, notamment à notre époque. En effet le plus âgé a acquit la science, parachevé sa raison, et s'est éloigné de l'impact des passions ect...  
  
Et ibn Mas'oud dit à ce sujet :
  
« Les gens ne cesseront d'être dans le bien tant qu'ils prendront la science des plus âgés parmi eux, dignes de confiance et doués de science ; lorsqu'ils la prendront des moins âgés et des plus mauvais, ils seront perdus ».  
 
El Khatib El Baghdadi rapporte au sujet de ibn Katiba qui fut interrogé sur ce Athar (2) et dit :
   
« Ibn Mas'oud entendait par-là que les gens ne cesseraient d'être dans le bien tant que leurs savants seraient des personnes âgées, et non des nouveaux (jeunes) »  
 
Puis il ajouta à cette explication :
 
« En effet celui qui est âgé n'a plus cette jouissance du jeune, cet emportement, cette précipitation, ces excès de folie et il a acquis l'expérience et la compétence, alors aucune ambiguïté n'entre plus dans ses connaissances, et les passions ne le vaincront pas, et il ne sera pas dupé par la convoitise et chaytan ne le détournera pas comme il le ferait avec un jeune. De plus avec l'âge, il a obtenu la noblesse, le respect et il inspire la crainte. Alors que celui qui est jeune peut être touché par ces choses, dont le plus âgé est préservé ; et s'il en est touché et qu'il émet des réponses dans des cas religieux (Fatwas) il conduira les autres ainsi que lui-même à la perdition »
 

La chair des savants est empoisonnée !!! 

 

Allah a dit :

 

Traduction relative et approchée : "Ô vous qui avez cru ! Évitez de trop conjecturer [sur autrui] car une partie des conjectures est péché. Et n'espionnez pas ; et ne médisez pas les uns des autres. L'un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ?(Non !) Vous en aurez horreur. Et craignez Allah. Car Allah est Grand accueillant au repentir, Très Miséricordieux" S49 V12 

En effet, médire d'un musulman reviendrait à manger sa chair. Alors que dire s'il s'agit d'un savant ? Les conséquences seront d'autant plus grandes que la  chair des savants est empoisonnée !  

Allah a dit dans un Hadith Qoudoussi :    


« Celui qui fait preuve d'hostilité envers un de Mes amis Je lui déclare la guerre ... » 

El Khatib el Baghdadi rapporte que l'imam ach Chafi'i et l'imam abou Hanifa disaient :    

« Si les amis d'Allah ne sont pas les savants alors Allah n'a pas d'ami » 

Tout comme le Prophète (Paix et  bénédiction d'Allah sur lui) disait 

Ne fait pas parti de nous, celui qui n'honore pas les plus âgés parmi nous, n'est pas miséricordieux envers nos jeunes et ne reconnaît pas les droits des savants " (3) . 
 
Ainsi l'amour porté aux savants est une forme d'adoration vouée à Allah.

En effet 'Ali ibn abi Taleb disait dans les célèbres conseils qu'il donna à Koumail ben Zaïd :
   
« ... Et l'amour des savants est un culte par lequel on adore Allah »
 
Ibn El Qayim disait en commentant les paroles de 'Ali : 
 
« ...Car la science est l'héritage des prophètes, et les savants sont leurs héritiers, donc l'amour de la science et des savants est une preuve d'amour de l'héritage des prophètes, et par conséquent détester les savants revient à détester l'héritage des prophètes et leurs heritiers [...] Allah est Savant et aime tout savant, et il n'accorde Sa science qu'a celui qu'Il aime, alors celui qui aime la science et les gens de science a effectivement aimé ce qu'Allah a aimé et ceci fait parti du culte d'Allah » (4)
 
L'imam abou Ja'far at Tahawi (5) a dit : 
 
« ...Et les savants Salefs parmi les prédécesseurs (les Sahabas) et ceux qui vinrent après parmi les Tabi'ines, les gens du Athar et du Khabar (6), ne doivent être traités que de la meilleure façon et celui qui les évoque en mal n'est pas sur la bonne voie »  
 
Cheikh el Islam Mouhammed ibn 'AbdelWahhab a dit : 

« Ne peut détester les gens du Hadith et médire sur eux que celui qui fait partie des innovateurs, des menteurs et des pervers   » 

Le retour aux savants ! 
 
De qui donc alors devons-nous prendre la science ? Cheikh el Fawzan répond : 
 
« Les savants dont il faut puiser la science sont ceux qui ont concilié la science authentique, la croyance authentique, et les œuvres pieuses. Il ne faut donc pas prendre la science des insensés même s'ils ont étudié, ni de ceux qui se sont égarés dans la croyance par l'association ou encore par le Ta'til (7), tout comme il ne faut pas puiser sa science chez les innovateurs même s'ils sont considérés comme savants par certains. ». 
 
En somme on pourrait classifier ces gens en trois catégories : 
 
                        -  les gens de la science bénéfique et des bonnes œuvres, 
                        -  les gens de science mais qui ne pratiquent pas, 
                        -  les gens qui pratiquent sans aucune science.  

Et Allah a évoqué ces trois catégories à la fin de sourate el Fatiha :

 

Traduction relative et approchée :  "Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés."  S1 V7 
 

            -  Allah décrit alors la première catégorie comme étant comblée de Ses bienfaits,
            -  la deuxième comme ayant encourue la colère d'Allah, 
            -  la troisième catégorie comme étant égarée ; 

Les deux dernières catégories citées précédemment reflètent parfaitement les groupes égarés d'aujourd'hui, quand bien même ils s'apparenteraient à l'Islam.

Aujourd'hui les savants se comptent sur les doigts de la main parmi eux citons : Cheikh  al Albani, Cheikh ibn Baz, Cheikh Fawzan, Cheikh 'Outhaymin...
Suivre la vérité et non les hommes


Le seul homme qu'il incombe de suivre en tout et pour tout est le Prophète (Paix et  bénédiction d'Allah sur lui)l'infaillible, qui ne parle pas sous l'effet de la passion.

Allah a dit à son sujet :

 

Traduction relative et approchée : "...Et il ne prononce rien sous l'effet de la passion ; Ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée"  S53 V3-4  

En effet aucun autre homme, même le plus savant, n'est exempt d'erreur.

Le Prophète (Paix et  bénédiction d'Allah sur lui) a dit:  

« Tous les fils d'Adam se trompent et les meilleurs d'entre eux sont ceux qui se repentent" (8)

La position à adopter est alors la suivante :

Prendre leurs dires lorsqu'ils sont conformes aux textes :

C'est à dire le Coran, la Sounnah, tels qu'ils furent compris par nos prédécesseurs vertueux et  rejeter leurs dires lorsqu'ils vont à leur encontre.

En effet il faut privilégier la Sounnah authentique du Prophète (Paix et  bénédiction d'Allah sur lui) sur l'avis de quiconque, quel que soit son niveau.
 
L'imam Ahmad disait à ce sujet : 
 
« Ne me suivez pas en tout et pour tout (on appelle cela «et-Taqlid »), ni même Malek ou ech Chafi'i ou eth Thawri, mais apprenez comme nous avons appris  (9).  
 
Ainsi 'Ali ibn abi Taleb disait : 
 
« Tu ne reconnaîtras pas la vérité par les hommes (c'est-à-dire en suivant un homme en particulier), mais sache la vérité et tu reconnaîtras les hommes qui suivent la vérité (la vérité c'est la preuve du Coran de la Sounnah et de l'ensemble des compagnons)».  
 
L'imam ech-Chafi'i disait : 
 
« Il n'est pas permis à celui qui prononce des décrets religieux de se baser sur mes propos tant qu'il ne sait pas d'où je les ai puisés » (c'est-à-dire de vérifier la conformité de ses propos avec la Sounnah authentique)".
 
Et tous les savants sont unanimes pour dire : 
 
« Lorsqu'un texte authentique contredit nos paroles, alors délaissez nos paroles et pratiquez les textes ».  

Pourquoi alors, certains s'obstinent-ils encore à suivre aveuglement des savants ou bien une école en prétendant que cela est une obligation ?! 

Je tiens tout de même à ajouter que si les savants ne sont pas à l'abri de l'erreur, il n'en reste pas moins que se sont ceux qui craignent le plus Allah, et ceux qui conseillent le mieux la communauté et le fait qu'ils puissent revenir sur leurs propres propos est un signe d'honnêteté qui est tout à leur honneur.  


Un jour el Hassan ibn Zyad fut interrogé sur un sujet et la réponse qu'il donna était fausse ; Malheureusement il ne se rappelait plus qui l'avait interrogé, alors il engagea une personne pour dire à haute voix parmi les gens : « Hassan ibn Zyad fut interrogé tel et tel jour sur une question et il s'est trompé, alors que celui qui l'a questionné aille le voir !». Ainsi pendant plusieurs jours, il s'est abstenu de faire des Fatwas aux gens jusqu'à ce qu'il retrouva celui qui l'avait interrogé et l'informa qu'il s'était trompé et lui donna la bonne réponse (10).  

De toute façon ils resteront récompensés pour leurs efforts ! Le Prophète (Paix et  bénédiction d'Allah sur lui) a dit :

« Quand le juge prononce un décret et qu'il a fait un effort personnel et qu'il répond correctement, il sera rétribué deux fois, mais s'il fait preuve d'effort et qu'il se trompe, il sera quand même rétribué une fois » (11). 

 

(1) Extrait du livre d'ibn Rajab : Le mérite de la science des Salefs (prédécesseurs) face à celles des khalefs (ceux qui sont venus après) (p.38-40)
(2) Le Athar est une information accréditée à un compagnon ou un Tabi'i, sauf s'il est précisé : « Dans un Athar d'après le Prophète (Paix et  bénédiction d'Allah sur lui )..  » alors ici il s'agira d'un hadith.
(3) Rapporté par l'imam Ahmad dans son Mousned, ainsi que son fils 'Abdallah et el Hakem.
(4) Extrait du livre de ibn el Qayim, Miftah Dar es Sa'ada.
(5) L'imam at Tahawi est le célèbre auteur de al Aquida Tahawiya que nous vous recommandons vivement d'étudier !
(6) Le Khabar désigne ce qui est accrédité au Prophète (Paix et  bénédiction d'Allah sur lui ) . Il peut avoir un sens plus large et englober ce qui est accrédité à un autre que lui.
(7) C'est le fait de nier ou rejeter une information contenue dans le Coran ou la Sounnah.
(8) Rapporté par Ahmad, ibn Majah et Tirmidhi. Sa chaîne de transmission est authentique.
(9) Rapporté par Saleh fils de l'imam Ahmad, cité dans les Fatawa de ibn Taymiya et dans  I'lam el Mouaki'in  de ibn el Qayim 
(10) Extrait de el Faqih wa el Moutafaqih de El Khatib el Baghdadi.
(11) Rapporté par el Boukhari et Mouslim.
 
Références : 
Le comportement de celui qui recherche la science (D.Anas Ahmed Karzoun)
Les réponses bénéfiques aux questions concernant les nouveaux minhaj  (Cheikh al Fawzan)
La satisfaction de ce qu'ont apporté les imams au sujet de l'ittiba'  (Mouhammad ben Hadi ben 'Ali el Madkhali) 

Recherche rédigée par oummou Yassir

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Prier tête nue (sans turban)

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Prier tête nue (sans turban)

Shaikh Al-Albani (rahimahullah) (dans Al-Qawl Al-mubin fi akhta 'Al-musallin de Mashhur Hussain, p.58 de la 2ème édition) : "Prier nu-tête est makruh (détesté)."

 
Il n'est pas du tout établi que le messager صلى الله عليه وسلم a toujours prié en dehors du pèlerinage tête nue, sans turban/chapeau. 
 
Quiconque pense qu'il l'a fait, alors il doit apporter la preuve.
 
S'il صلى الله عليه وسلم avait fait ainsi, cela aurait été rapporté. 
 
La narration attribuée à Ibn 'Abbas disant que le prophète صلى الله عليه وسلم enlevait parfois son chapeau et le plaçait comme sutra devant lui est faible (da'if).
 
Shaikh Al-Albani (rahimahullah) a dit (dans Al-Din Al-khalis (3:214) et Al-Ajwiba Al-nafi'a 'an Al-masa'il Al-waqi'a (p.110) : 
 
« Tous reconnaissent qu'il est préférable pour le musulman d'entrer dans la prière dans l'apparence islamique la plus parfaite, en raison du hadith :
 
« Allah est plus digne de votre ornement » [hassan]. 
 
Et il ne fait pas partie du vêtement excellent de la tradition des Salaf de découvrir sa tête, de marcher dehors et d'entrer dans les édifices religieux ainsi. 
 
Plutôt c'est une tradition étrangère qui a infiltré beaucoup de pays musulmans quand les mécréants les ont envahis et ont apporté leurs habitudes avec eux. 
 
Les musulmans ont commencé à les imiter en cela et ils ont ainsi perdu leur personnalité islamique, aussi bien que par d'autres actes semblables... 
 
Il pas établi non plus que le prophète صلى الله عليه وسلم a toujours prié nu-tête et sans turban en dehors de l'état d'ihram, bien qu'il y ait eu de nombreuses occasions de le rapporter s'il l'avait fait. 
 
Donc, quiconque prétend qu'il l'a fait, qu'il produise sa preuve, car la vérité est plus en droit d'être suivie. »
 
Shaikh Al-Albani (rahimahullah) continue à expliquer l'erreur de quelques frères en Egypte qui ont apporté la preuve de la permission de prier sans couvrir la tête par analogie avec l'état de la tête (découverte) pour celui qui en ihram pendant le pèlerinage. 
 
Ceci est faux, car découvrir la tête pendant le pèlerinage fait partie de la loi (Shari'a) d'Allah.
 
Si leur analogie était correcte, ils devraient rendre obligatoire de prier la tête totalement découverte puisqu'il est obligatoire de faire ainsi pendant le pèlerinage et de suivre toutes les autres restrictions del'ihram dans la vie de tous les jours ! [Tamam-ul-Minna fi ta'liq 'ala fiqh-us-Sunna par Al-'Alamah Al-Albani]
 
Al-Alama Al-Jawzi ( rahimahullah) (dans Fatawa Rahimiya 3:202 *308.) :
 
« Garder la tête découverte devant les gens est un acte qui est regardé de bas et est contre la douceur, l'humanité, l'étiquette et la bienséance courtoise. »
 
Le Fiqh Hanbali (Cité Par Ibn Qudama,  Al-Mughni (édition de 1994) 1:404-405) :
 
« Il est mustahab pour prier d'utiliser un Thawb, Silwar (pantalons Sunna) ou un Izar (pagne) et un turban »
 
Le Fiqh Maliki (Cité par Ibn Abi Zayd,  Al-Jami' fi Al-sunan (édition de 1982) p. 228) : 
 
L'imam Malik a dit :
 
« Le turban a été porté au commencement de l'islam et il n'a pas cessé d'être porté jusqu'à notre temps. Je n'ai vu personne parmi les Gens d'Excellence qui ne portaient pas le turban, comme Yahya ibn Sa'id, Rabi'a et Ibn Hurmuz. Je voyais dans le cercle de Rabi'a plus de trente hommes portant des turbans et j'étais l'un d'entre eux et Rabi'a ne l'a pas réprimé avant que les Pléiades ne soient montées (c'est-à-dire avant qu'il n'ait dormi) et il avait l'habitude de dire : «  Je jure que je constate que cela augmente l'intelligence. »
 
Le Fiqh Shafi'i (Cité par Al-Misri dans Dépendance du Voyageur p. 122) :
 
« Il est mustahab, pour prier, d'utiliser un vêtement long jusqu'aux chevilles et un turban »
 
Le Fiqh Hanafi (Cité par Al-Shurunbali dans  Muhammad Abul Qasim p.91) :
 
« Il est mustahab ou digne d'éloges pour prier d'utiliser trois de ses meilleurs vêtements, un Thawb, Silwar (pantalons Sunna) et un turban » Selon l'école Hanafi (Al-Jazayri, Al-Fiqh 'ala Al-madhahib Al-arba'a, Kitab Al-Salat p.280-28) [parmi] les actes détestés (Al-makruhat) dans la prière sont : ... al-'i'tijar, qui est de lier une écharpe autour de la tête et de laisser le centre nu; ... [ou] de prière nu-tête par paresse. Quant à la prière nu-tête par humilité et soumission, cela est permis (ja'iz) et non détesté. » 
 
Shaikh 'Abd Al-Qadir Jilani (dans Ghunyat Al-talibin 1:14)
 
« C'est la méthode ou l'habitude des hommes orthodoxes vertueux et civilisés de garder la tête couverte. »
 
Quelques Hadith  Sahih montrant que couvrir la tête avec un Kufi (chapeau) ou 'Imama (Turban) est Sunna.
 
Sahih Al-Bukhari Volume 1 pg.536 : Ibn Abbas (radhiallahu 'anhu) rapporte que le prophète صلى الله عليه وسلم parlait aux Sahaba en portant un turban noir.
 
At-Tabarani et l'imam As-Suyuti : Ibn Umar (radhiallahu 'anhu) rapporte que le prophète صلى الله عليه وسلم avait l'habitude de porter un chapeau blanc (kufi). At-Tabarani dit que ce hadith est Hassan (fiable) et As-Suyuti a classifié ce hadith comme Sahih(authentique) dans le livre Sirajul Munir vol 4  pg.112)
 
Abû Dawûd et At-Tirmidhi : Rokna (radhiallahu 'anhu) rapporte que le prophète صلى الله عليه وسلم a dit :
 
« La distinction entre nous et les polythéistes est le turban sur nos chapeaux. » 
 
Cité également par Al-Tabrizi dans Mishkat Al-Masabih et cela éclaircit la notion fausse que cela était juste la voie des Arabes et non une pratique particulière au prophète صلى الله عليه وسلم et cela nous montre que nous devons porter des chapeaux sous notre 'imama pour nous différencier des Sikhs et des autres Kuffar qui porte des turbans, mais sans chapeaux dessous.
 
La compréhension de Sahabas dans le suivi du prophète صلى الله عليه وسلم dans le port des Turbans et kufis (chapeaux)
 
Sahih Al-Bukhari Volume 2 pg.863
 
Il est mentionné que Anas ibn Malik (radhiallahu 'anhu) avait l'habitude de porter un kufi (chapeau).
 
Sunan d'Abû Dawûd Livre 3, Hadith.0948 :
 
Umm Qays bint Mihsan rapporte : Hilal ibn Yasaf a dit : 
 
« Je suis venu à Ar-Raqqah (un lieu en Syrie). Un de mes compagnons m'a dit : veux-tu voir un des compagnons du Prophète ( sallallahu 'alaihi wa sallam) ? J'ai dit : C'est une bonne occasion.
 
Donc nous sommes allés vers Wabisa. J'ai dit à mon ami : Fais-nous voir d'abord son mode de vie. Il avait un chapeau (kufi). »
 
Article tiré du site allaahuakbar.net
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Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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La vie de l'Imam Al Boukhari

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La vie de l'Imam Al Boukhari

Son nom est Abou 'Abdillah Mouhammad ibn Isma'il ibn Ibrahim ibn al Moughira ibn Bardizbah al Ja'fi al Boukhari. 

 
Bardizbah  signifie en persan : le cultivateur, il était d'origine persane et suivait la religion  de son peuple quant au nom al Ja'fi il provient d'un clan arabe.
 
Al Moughira, deuxième grand père d'al Boukhari, s'est donné ce nom à titre de loyauté envers al Yamane al Ja'fi par la cause de qui il embrassa l'Islam, par la volonté d'Allah. 
 
Il est né le vendredi 13 du mois de Chawwal en l'an 194 de l'hégire dans la ville de Boukhara en Asie centrale.
 
Son enfance...
 
Isma'il le père d'al Boukhari était aussi un connaisseur du Hadith, il a lui même rencontré Hammâd ibn Zayd, 'Abdoullah ibn al Moubarak et Malik ibn Anas dont il transmettait des Hadiths.

Al Boukhari a été élevé par sa mère, dès son enfance il a été orphelin  de père et il perdit sa vue puis la retrouva.

Son père quittant la vie, lui laissa une fortune considérable dont il se servit pour se donner entièrement à la science.

 
A seize ans il accomplit le pèlerinage avec sa mère et son frère mais ensuite il ne regagna pas sa patrie, il séjourna à la Mecque pour acquérir de la science.

A cette époque il connaissait déjà les ouvrages de ibn al Moubarak et de Waki' par cœur.

Dès son enfance, avant même d'atteindre l'âge de la puberté, il témoigna d'une capacité remarquable à apprendre par cœur.

A 11 ans il corrigeait son professeur.  
 
...Ses Qualités...

Mouhammad ibn Abi Hatim raconte de lui : 

« J'allais chez Aldakhiri et d'autres, et un jour parmi ce qu'il lisait aux gens, il dit : Soufiane rapporte de abi Zoubair qui rapporte de Ibrahim alors je dis : Certes, abou Zoubair ne rapporte pas d'après Ibrahim, et il me repoussa, alors je lui dis retourne au livre d'origine si tu l'as, il alla voir puis revint et dit : Comment est-ce déjà ? alors je lui dis : C'est Zoubair ibn Adi d'après Ibrahim, puis il prit sa plume et  corrigea son livre et il dit: Tu as dis vrai ! ».
Il jouissait d'une mémoire remarquable de telle sorte qu'il pouvait se rappeler de ce qu'il voulait à tout moment.

Hachid ibn Isma'il raconte :

 

«  Al Boukhari fréquentait avec nous les savants de Bassora alors qu'il était encore impubère. Il n'avait pas l'habitude de noter ce qu'il écoutait et quand 16 jours ont passés sans qu'il ne change d'habitude, on lui fit des reproches à cet égard. Mais sa réponse fut : « Vous m'avez trop blâmé, montrez moi ce que vous avez écrit ! Nous avons montré à al Boukhari nos notes qui ont dépassé 15000 Hadiths, puis il les a tous récités par cœur, de sorte que nous avons corrigé nos notes d'après sa récitation  ».

 
...Ses voyages...
 
Il entreprit de nombreux voyages afin de répertorier les Hadiths.

Avant lui les savants se contentaient des Hadiths qu'il y avait dans leurs villes et régions mais lui fut l'un des premiers à rechercher la science dans toutes les contrés.

Il raconte : 

« Je me suis rendu deux fois en Syrie, en Egypte, en Arabie et quatre fois à Bassora. J'ai vécu six ans au Hidjaz, quant aux villes de Kouffa et Baghdad, je les ai visitées à maintes reprises en compagnie des connaisseurs de Hadiths ». 
 
...Sa quête dans la science du Hadith...
 
Concernant la science du Hadith, il était le mieux renseigné sur les chaînes de transmission d'un même Hadith et les nuances possibles entre elles.

Il a dit : 

« Je ne note aucun Hadith rapporté par un compagnon, ni l'un de leur suivant, à moins que je n'ai une connaissance précise de leur date de naissance et de mort, ainsi que les lieux où ils ont vécus ». 

Et il dit : 

« Je n'ai écrit que d'après celui qui dit que la foi comprend les paroles et les actes ». Il dit aussi : « J'ai appris plus de 100 000 Hadiths  valides et 200 000 non valides ».

 Il critiquait les transmetteurs avec beaucoup de précautions craignant de tomber dans la médisance, ce qui met en relief sa prudence et sa piété.
 
...Son œuvre : Sahih al Boukhari...
 
Il a grandement marqué la science du Hadith défectueux et sa connaissance approfondie a eu pour manifestation le Sahih d'al Boukhari.

Il a mit 16 ans pour l'assembler et c'est le plus grand et authentique livre rassemblé.

Il n'y mettait pas un Hadith avant d'avoir ses grandes ablutions et de faire la prière de consultation .

Il dit : « j'ai sorti ce livre de près de 600 000 Hadiths ».

Son livre contient plus de 700 000 Hadiths avec les répétitions.

Il est le premier à avoir compilé un livre avec des Hadiths authentiques exclusivement.

Nombreux sont ceux qui ont commenté ce livre (plus de 80) mais le meilleur commentaire reste celui de al Hafid Ahmad ibn 'Ali ibn Hajar al 'Asqalani abou al Fadhl (mort en 852 de l'hégire /1449) qui mit 25 ans pour terminer son œuvre (de 817 à 842).

Et lorsque l'on demanda au savant ach Chawkani de faire un commentaire de Sahih al Boukhari il dit : «  Il n'y a pas d'émigration après la conquête (al Fath) ».
 
...Ses autres ouvrages ...
 
Il était aussi un grand exégète, un linguiste, un juriste ...etc. Cet intérêt se manifeste dans un de ses ouvrages : La Grande Exégèse.

C'était un pionnier dans le domaine de l'histoire et des biographies.

A 18 ans il a rédigé : Questions des Compagnons et des Suivants 
Puis l'Histoire
La grande Histoire mentionne toutes les personnes passées pour maîtres de la science.
Quant à l'Histoire Médiane et la Petite Histoire, Ils révèlent la connaissance des biographies et des événements célèbres. 
 
...Ses Professeurs...
 
Al Boukhari a été contemporain de nombreux  « Tabi' Tabi'ine » (les suivants des suivants).

Il a rapporté des Hadiths selon eux et il eut plus de 1 000 professeurs, parmi eux on compte : Ahmad ibn Hanbal et beaucoup d'autres.

Ibn Hajar précise que al Boukhari eut cinq sortes de professeurs :  
 
       Ceux qui rapportent d'après les Tabi'ines  (comme Mouhammad 'Abdellah al Ansari),
       Ceux qui vécurent à l'époque des Tabi'ines mais qui n'ont pas rapporté d'eux,   
       Ceux qui ont appris chez les grands élèves des Tabi'ines (comme Ahmad ibn Hanbal),   
       Ceux de sa génération,   
       Ceux qui font partie de ses élèves.  
 
...Ses élèves...
 
Il a tenu dans la plupart des pays qu'il a visités, des assemblées d'enseignement au cours desquelles il dictait des Hadiths et auxquelles participaient les érudits, les juristes, et beaucoup d'autres...

Parmi ses disciples, on peut citer : l'Imam ibn 'Issa at Tirmidhi (210 - 279), abou Daoud (230 - 316), l'Imam abou al Husseïn Mouslim (204 - 261).

 

Enfin, l'Imam al Boukhari n'était pas à l'abri des épreuves auxquelles sont toujours exposées les  pieux : Il a été calomnié, persécuté, expulsé ...etc.

 

...Sa fin

Il est mort la veille de la fête de la rupture du jeûne en l'an 256 de l'hégire à 13 jours de ses 63 ans.

Qu'Allah le prenne dans Sa miséricorde !

 

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«Allah n’a pas fait descendre une maladie sans avoir descendu son remède»

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«Allah n’a pas fait descendre une maladie sans avoir descendu son remède»

Dans les deux Sahîh, il est rapporté d'après Abî Hurayrah qui le remonte jusqu'au Prophète صلى الله عليه وسلم : 

 

الله فإن الله لم يضع داءً إلا وضع له شفاء

 

«Allâh n'a pas fait descendre une maladie, sans avoir descendu en même temps son remède»

Hadîth authentique (Sahîh) - Authentifié par Cheikh al Albânî dans «as-Silsila as-Sahîha - n°451»

 

Ce hadîth a déjà été cité auparavant.

 

Il y a divergence sur le sens de : «la descente de la maladie et de son remède»

 

Un groupe a dit :

 

Allâh révéla à Ses adorateurs la connaissance de cela.

 

Certes, le Prophète صلى الله عليه وسلم a informé les gens qu'à tout mal est assigné un remède, mais la plupart des gens ne le savent pas.

 

Ainsi il dit : «L'a connu celui qui l'a connu, et l'a ignoré celui qui l'a ignoré.» 

Rapporté par al-Bukhârî et dans «Sahîh al-Djâmi' - n°6604»

 

Un autre groupe a dit :

 

Ces deux choses descendues (maladie et remède) signifient qu'elles ont été créées et déposées sur terre, tel que cela a été dit dans un autre hadîth :  

 

«Allâh n'a pas fait descendre une maladie, sans avoir déposé son remède » 

 

Et, ce (hadîth) est proche de celui d'avant.

 

Et, le terme «descente» est plus spécifique que les termes «créations» et «déposé».

 

Il ne faudra guère omettre la spécificité du terme sans raison possible.

 

Un autre groupe encore a dit :

 

Ces deux choses descendues ont été révélées par l'intermédiaire des anges, chargés d'entreprendre la descente de la maladie, de son remède et autres que cela.

 

Certes, les anges sont en effet responsables de gérer ce monde et les sujets humains depuis la conception de l'homme dans l'utérus de sa mère jusqu'à sa mort.

 

La maladie et son remède sont descendus avec les anges.

 

Et, cela est plus proche de ce qui est juste par rapport aux deux points de vue précédents.

 

Un autre groupe encore a dit :

 

La plupart des maladies et remèdes sont descendus par l'intermédiaire de la pluie déversée du ciel et qui engendre les nourritures et les vivres, les remèdes et les maladies ainsi que leurs moyens, leurs causes et leurs dispositifs parmi lesquels figurent les métaux supérieurs qui proviennent des montagnes.

 

Ceux qui dérivent des vallées, des rivières et des fruits [...] Ceci est le fruit de la perfection de la sagesse du Seigneur عز وجل et de la transcendance d'Allâh.

 

De même que les croyants subissent les maladies, (Allâh) les secourt en leur révélant les remèdes.

 

Si Allâh les éprouve par des péchés (qu'ils commettent), Il les secourt en leur accordant le moyen de se repentir, ainsi que les catastrophes qui expient les péchés.

 

Comme aussi ce que (Allâh) permet comme épreuves des mauvais esprits parmi les Satans sur les gens, Il les secourt par l'armée des esprits saints qui sont les anges.

 

Et, comme Allâh les éprouve par les désirs, Il les secourt par les envies délicieuses et salutaires.

 

Ainsi (Allâh) سبحانه ne les éprouve pas d'une chose sans leur accorder le moyen de trouver secours à ce malheur et de le repousser.

 

Et, les divergences entre eux (les différents groupes) se situent au niveau de la science sur le sujet, et la science des chemins par lesquels les choses surviennent, ainsi que les moyens permettant d'y parvenir.

 

Et, c'est Allâh le secoureur ! 

 

زاد المعاد في هدي خير العباد

4/122-124

 Publié par manhajulhaqq.com

 

Imam Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya - الإمام محمد بن أبي بكر ابن قيم الجوزية

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Composants et classifications du hadith

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Composants et classifications du hadith

Un hadith se compose de trois parties (voir figure ci-dessous) :

 

 

  • Matn est le texte, la parole en elle même.
     
  • Isnad est la chaîne des personnes qui ont transmises le hadith (chaîne de transmission).
     
  • Taraf est la partie ou la phrase commençante du texte qui fait référence à la parole, à l'action ou à la caractéristique du Prophète صلى الله عليه وسلم, ou de son accord donné à d'autres actions.
     
L'authenticité du hadith dépend du sérieux de ses rapporteurs, et de la liaison entre eux.
Classifications du hadith

 

Un certain nombre de classifications de hadith ont été faites. Cinq de ces classifications sont montrées dans la figure ci-dessous, et sont brièvement décrites.

 


-Selon la référence d'une autorité particulière, quatre types de hadith peuvent être identifiés :
 

  • Qoudsi - Divin : une révélation d'Allah, transmis par relais des mots du Prophète صلى الله عليه وسلم.
     
  • Marfou - élevé : un récit du Prophète صلى الله عليه وسلم, commençant par exemple par : "J'ai entendu le Prophète صلى الله عليه وسلم dire..."
     
  • Mauqouf - arrêté : un récit rapporté par un seul compagnon, commençant par exemple par : "On nous a ordonné de..."
     
  • Maqtou' - divisé : un récit émanant du premier successeur du compagnon.
     

 

-Selon la chaîne de transmission (Isnad), interrompue ou non, six catégories peuvent être identifiées :

 

  • Mousnad - supporté : un hadith qui a été rapporté par un traditionaliste, basé sur ce qu'il a appris de son professeur à une époque appropriée à l'étude ; de même pour chaque professeur jusqu'à ce que la chaîne atteigne un compagnon bien connu, qui de son côté, rapporte des propos du Prophète صلى الله عليه وسلم.
     
  • Moutassil - continu : un hadith avec une chaîne ininterrompue qui va jusqu'à un compagnon ou un de ces successeur.
     
  • Moursal - altéré : si le lien entre le successeur et le Prophète صلى الله عليه وسلم  est manquant, par exemple quand le successeur dit " le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit...".
     
  • Mounkati - cassé : ce dit d'un hadith dont le lien à n'importe quel endroit de la chaîne avant le successeur est manquant.
     
  • Mou'adal - perplexe : ce dit d'un hadith dont le rapporteur omet deux (ou plus) rapporteurs de la chaîne.
     
  • Mou'allaq - arrêté : ce dit d'un hadith dont le rapporteur omet toute le chaîne de transmission et cite directement le Prophète صلى الله عليه وسلم directement.
 
-Selon le nombre de rapporteurs impliqués dans chaque étape de la chaîne de transmission, cinq catégories de hadith peuvent être identifiées :
 
  • Moutawatir - Consécutif : ce dit d'un hadith qui est rapporté par un si grand nombre de personnes qu'il est impossible qu'ils se soient concertés pour convenir d'un mensonge.
     
  • Ahad - isolé : ce dit d'un hadith qui est relaté par un nombre important de personnes mais dont le nombre n'atteint pas celui du moutawatir. Il est encore divisé en :
     
    • Mash'hur - célèbre : le hadith a été mémorisé par plus de deux rapporteurs.
       
    • Aziz - rare, fort : à n'importe quelle étape de la chaîne, seulement deux rapporteurs relate le hadith.
       
    • Gharib - étrange : à un certain moment de la chaîne, seulement un rapporteur relate le hadith.
     
-Selon la nature du texte et de la chaîne, deux catégories de hadith peuvent être identifiées :
 
  • Mounkar - dénoncé : ce dit d'un hadith qui est rapporté par un narrateur faillible, et dont le récit va à l'encontre d'un hadith authentique.
     
  • Moudraj - interpolé : un ajout au texte du hadith par un rapporteur.
     
-Selon le sérieux et la mémoire des rapporteurs, quatre catégories de ahadith peuvent être identifiées (ceci fournit le verdict final sur un hadith) :

 

  • Sahih - Sûr, solide. L'imam Al-shafi'i indique les obligations pour un tel hadith, qui n'est pas moutawatir, afin qu'il soit acceptable : "Chaque rapporteur doit être digne de confiance dans sa religion ; il devra être connu pour être véridique dans son récit, de comprendre ce qu'il rapporte, savoir comment une expression différente peut modifier la signification du hadith, et de rapporter les mots du hadith in extenso, et pas seulement au niveau de sa signification".
     
  • Hasan - bon : c'est celui où sa source est connue et ses rapporteurs digne de confiance.
     
  • Da'if - faible : ce dit d'un hadith qui n'atteint pas le statut de hasan. Habituellement, la faiblesse est :
     
    1. une discontinuité dans la chaîne, dans ce cas le hadith pourrait être - selon la nature de la discontinuité - mounqati (cassé), mou'allaq(arrêter), mou'dal (perplexe), ou moursal (altéré),
       
    2. un des rapporteurs ayant un caractère suspect, par exemple en raison de ses mensonges, erreurs excessives, opposition au récit des sources plus fiables, participation dans l'innovation, ou ambiguïté entourant sa personne.
       
  • Maudou' - fabriqué ou forgé: ce dit d'un hadith dont le texte va à l'encontre des normes établies pour les paroles du prophète, ou la chaîne comprend un menteur. Un hadith fabriqué peut également être identifié par une anomalie présente à une époque particulière (rébellion, etc.)

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