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Comment les salafs observaient le mois Ramadan

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Comment les salafs observaient le mois Ramadan
Comment recevons-nous le mois béni de Ramadan ?
 
Allah le Tout-puissant dit (traduction rapprochée) :

«Ô vous qui croyez, on vous a prescrit le jeûne comme il a été prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindriez vous la piété» [sourate Al-Baqara:183]

Allah a distingué Ramadan des autres par de nombreux mérites et vertus parmi lesquels :
 

la mauvaise haleine du jeûneur est plus agréable à Allah que l’odeur du musc.

 

des anges demandent le pardon pour ceux qui jeûnent jusqu’à ce qu’ils rompent leur jeûne.

 

Allah orne Son Paradis chaque jour et dit : « Mes serviteurs pieux sont sur le point d'être épargné de la souffrance et du mal, alors ils vous seront envoyés. »

 

les diables sont enchaîné pendant le mois.

 

les portes du Paradis sont ouvertes tandis que celles de l'Enfer sont fermées.

 

la nuit, Laylat Al-Qadr, qui est meilleure que mille mois apparaît en ce mois. Quiconque est privé du bien de cette nuit est en effet privé de tout bien.

 

ceux qui jeûnent reçoivent le pardon la dernière nuit de Ramadan.

 

Allah sauve des gens du Feu de l'enfer chaque nuit de Ramadan.

 
Comment alors recevons-nous le mois contenant ces mérites et vertus ?

Est-ce en nous occupant à être espiègle et en passant nos nuits à faire des choses inutiles ?

Ou nous sentons-nous chargés et paniqués à son arrivée ? Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre de telles attitudes.

Les serviteurs justes d'Allah l'accueillent avec repentir et une vraie détermination à récolter ses bénéfices et utiliser entièrement son temps précieux.

Ils demandent à Allah de les aider à exécuter leurs actes d'adoration de la meilleure façon.

Je vous présente donc chers frères et sœurs, les actes pieux qui sont soulignés pendant Ramadan.
Le jeûne (Sawm)
 
Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

«Chaque bonne action du fils d'Adam sera multipliée.
Il recevra de dix à sept cents fois la récompense d’une bonne action.
Allah le Glorieux et Majestueux a dit ' sauf le jeûne, car il à Moi et c’est Moi qui le récompense, il (l’homme) abandonne son désir et sa nourriture pour Moi.
Il y a deux occasions de joie pour celui qui jeûne, la joie quand il le rompt et la joie quand il rencontre son seigneur ; et l’haleine (du jeûneur) est plus agréable à Allah que le parfum du musc.»

[rapporté par AI-Bukhari et Muslim].

Sans aucun doute, cette grande récompense ne sera pas pour ceux qui s'abstiennent seulement de nourriture et de boisson, mais comme le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

«Quiconque n'abandonne pas le discours obscène et la mauvaise action, Allah n'a pas besoin qu’il s’abstienne de manger et de boire.»
[rapporté par Al-Bukhari.

Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a aussi dit :

«le jeûne est un bouclier.
Quand l’un de vous jeûne un jour, il ne doit ni tenir des propos obscène, ni élever sa voix ; plutôt si quelqu’un l'insulte ou se dispute avec lui, il doit dire, ' je jeûne’.»

[rapporté par Al-Bukhari et Muslim].
Donc quand tu jeûnes, serviteur d'Allah, laisse ton oreille, ta vue, ta langue et tous tes membres jeûner, pour que tes jours de jeûne et ceux que tu ne jeûnes pas ne soient pas les mêmes.
Prier Qiyam Al-Layl
 
Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

«Celui qui observe le jeûne du mois de Ramadan d’une foi sincère et avec l'espoir de la récompense d'Allah aura ses péchés passés pardonnés.»
[rapporté par Al-Bukhari et Muslim].

Aussi, Allah dit :
 
«Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui lorsque les ignorants s’adressent à eux disent paix, qui passent les nuits prosternés et debout devant leur seigneur.» [sourate Al-Furqan : 63-64].

Ainsi, se réveiller pendant la nuit pour prier qiyam Al-layl c'est-à-dire prier au milieu de la nuit, était un acte régulier du prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) et de ses compagnons.

‘Aisha (qu’Allah l’agrée) a dit

« N'abandonne pas qiyam Al-layl, le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) ne l'a jamais laissé. S'il n'était pas bien ou il s'il se sentait lourd, il priait assis. »
 
‘Umar Ibn Al-Khattab, avait l’habitude de prier la nuit ce qu'il souhaitait, avant le milieu de la nuit, quand il réveillait sa famille pour prier; il leur disaient "la prière .. la prière" et récitait ce verset du Quran (traduction rapprochée) :

«Et commande à ta famille la prière, et fais-la avec persévérance. Nous ne te demandons point de nourriture, c’est à nous de te nourrir. La bonne fin est réservée à la piété» [sourate Ta-Ha:132].

Ibn ‘Umar avait l'habitude de réciter (traduction rapprochée) :
 
«Est-ce que celui qui, aux heures de la nuit reste en dévotion, prosterné et debout, prenant garde à l’au-delà et espérant la miséricorde de son seigneur…Dis : " Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? " Seuls les doués d’intelligence se rappellent» [sourate Az-Zumar :9].

Il disait qu’il avait pris cela de ‘Uthman Ibn Affan (qu'Allah l’agrée).

Ibn Abi Hatim a dit qu'Ibn ‘Umar a dit que c'était en raison de la longueur de la prière de nuit du commandeur des croyants, ‘Uthman, et sa récitation était tellement longue qu'il aurait pu réciter le Quran en entier en une rak'a

‘Alqama Ibn Qays a rapporté :

« J'ai dormi avec ‘Abdullah Ibn Mas'ud (qu'Allah l’agrée) une nuit.

Il s'est réveillé dans la première partie de la nuit et a commencé à prier. Il a récité d’une récitation semblable à celle de l'imam des environs à une allure régulière moyenne.

Ceux autour de lui pouvaient l'entendre et il a continué jusqu'à ce qui restait de l'obscurité de la nuit soit égal au temps entre l'adhan (l'appel) à la prière du maghrib et la fin du temps de prière maghrib, c'est-à-dire un temps court avant l'aube. Il a alors prier le witr.
 
En outre, Al-Sa'ib Ibn Zayd rapporté dans un hadith que le lecteur récitait (le Quran) avec des centaines de versets, si bien que nous nous tenions avec des bâtons en raison de la longueur de la prière et il n'est parti qu’à l’heure du fajr (la prière d'aube).

Avertissement : Frère musulman, tu dois achever la prière de tarawih avec l'imam pour être compté parmi ceux qui étaient debout (la nuit) dans la prière. Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

« Quiconque reste avec son imam jusqu’à ce qu'il achève la prière, on lui écrira la nuit comme celui qui a prié qiyam Al-layl, (c'est-à-dire celui qui était debout la nuit en prière). » 
[rapporté par les compilateurs des sunan].
L’aumône (Sadaqa)
 
Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) était le plus généreux des gens et il était plus généreux encore pendant Ramadan.

Il était plus généreux en bonnes actions que le vent qui souffle.

Le messager d'Allah a aussi dit :

«La meilleure aumône est celle donnée pendant le Ramadan.» 
[rapporté par Al-Tirmidhi d'Anas].

Zayd Ibn Aslam a rapporté de son père qui a dit :

«J'ai entendu ‘Umar Ibn Al-Khattab (qu'Allah l’agrée) dire : 
«Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a commandé de donner l’aumône, donc j'ai donné quelque chose de ma richesse.
Alors j'ai dit : aujourd'hui je rivaliserai avec Abu Bakr si je peux jamais faire ainsi.
Alors j'ai fait don la moitié de ma richesse.
Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) m'a demandé : «Qu'as-tu laissé pour ta famille ?»
Il dit : « L’équivalent de ce que j’ai donné.»
Mais Abu Bakr a apporté toute sa richesse et le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) lui a demandé : «Qu’as-tu laissé pour ta famille ?»
Il a répondu : «Allah et Son Messager»
j'ai dit : « je ne rivaliserai jamais plus avec toi pour quoi que ce soit.»

Talha Ibn Yahya Ibn Talha a relaté :

«Ma grand-mère Sa'da bint Awf AI-Mariya qui était la femme de Talha Ibn Ubaydullah m’a rapporté : « Talha est venu à moi un jour déconcerté.
Donc je lui ai demandé : «Qu’y a-t-il pour que je te je vois avec un visage sombre ? Quel est ton problème ? Y a-t-il quelque chose que je peux faire pour t’aider ?»
Il dit : «Non, tu es une épouse musulmane croyante.»
J'ai dit : «Alors quel est le problème ?»
Il dit : «La richesse que j'ai acquise et qui me dérange.»
J'ai dit : «Ne t’inquiète pas, distribue la.»
Elle a dit : «Il l'a divisé jusqu'à ce qu’il ne reste plus un seul dinar. » Talha Ibn Yahya a dit : «J'ai demandé au gardien de la propriété de Talha quel en était le montant.»
Il répondit : «Quatre cent mille.»

 
Donc, cher frère, l’aumône pendant Ramadan a une signification spéciale, empresse-toi de la distribuer selon tes moyens.

L’aumône prend beaucoup de formes
Nourrir l'indigent

Allah le Tout-puissant dit (traduction rapprochée) :
 
«et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l’orphelin et au prisonnier, (disant) C’est pour le visage d’Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense, ni gratitude. Nous redoutons de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique. Allah les protégera donc du mal se jour là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie, et les rétribuera pour ce qu’ils auront enduré, en leur donnant le paradis et des (vêtements) de soie» [sourate Al-Insan:8-12].
 
Les Salaf avaient l'habitude d'assurer la nourriture des autres et ils l'ont placé avant beaucoup d'actes d'adoration et cela est récompensé de la même manière si vous alimentez une personne affamée ou un bon frère musulman.

Par conséquent, la pauvreté n'est pas une condition pour nourrir une personne.

Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

«Quand un croyant nourrit un croyant affamé, Allah l'alimentera des fruits du Paradis. Et quand il étanche la soif d'un croyant, Allah le fera boire du vin cacheté pur du Paradis.»
[rapporté par Al-Tirmidhi avec une bonne chaîne de transmission
 
Certains de nos pieux prédécesseurs ont dit :

«Pour moi inviter dix de mes amis et les alimenter d'un repas qu'ils aiment est meilleur pour moi que l’affranchissement de dix des descendants (du prophète) Isma'il.»

Beaucoup parmi les Salafs avaient l'habitude de laisser leur nourriture de rupture du jeûne à d'autres.

Parmi eux, ‘Abdullah Ibn ‘Umar (qu’Allah l’agrée), Dawud Al-Ta'i, Malik Ibn Dinar et Ibn Ahmad Hanbal.

Ibn ‘Umar ne rompait son jeûne qu’avec les orphelins et les indigents.

Parfois, s'il apprenait que sa famille avait renvoyé les orphelins et les indigents, il ne rompait pas le jeûne cette nuit-là.

Aussi, parmi les Salafs étaient ceux qui nourrissaient leurs frères musulmans tandis qu'ils continuaient à jeûner.

Ils les ont aussi servis et ont fait attention à leur bien-être.

Parmi eux étaient AI-Hassan Al-Basri et ‘Abdullah Ibn Al-Mubarak.

Abu Al-Sawar Al-'Adwi dit :

«Quelques hommes de la tribu Banu Adiy avaient l'habitude de prier dans la mosquée.
Aucun d'eux n’avait jamais rompu le jeûne seul.
S'il trouvait quelqu'un avec qui partager, il mangeait avec lui, sinon, il le prenait à la mosquée, pour que d'autres mangent avec lui et qu’il mange avec d'autres.
Nourrir d’autres gens est un acte d'adoration qui amène beaucoup d'autres actes d'adoration.
Les liens d'amour et de fraternité sont renforcés entre toi et la personne que tu nourris et cela peut te mener au Paradis.»
 


Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

«Vous n'entrerez pas au Paradis avant que vous ne croyiez et vous ne croirez pas avant que vous ne vous aimiez.» 

Cet acte te tiendras proche des gens pieux et Allah te récompenseras car la nourriture que tu fournis les aide à accomplir leurs actes d’adoration (envers Allah).
Donner de la nourriture pour rompre le jeûne

Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

«Quiconque nourrit une personne qui jeûne aura une récompense égale à celle de la personne qui jeûne, sans diminution de sa récompense.» 
[rapporté par Ahmad et Al-Nasai. Authentifié par Al-Albani ,sahih].

Dans un hadith rapporté par Salman Al-Farisi, le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

«Quiconque nourrit un jeûneur, sera récompensé par le pardon de ses péchés et le sauvetage de l'Enfer.
Il recevra la même récompense que le jeûneur, sans diminution (dans sa récompense).»
(Les compagnons) ont dit : «Ô messager d'Allah, nous ne pouvons pas tous trouver quelque chose pour nourrir un jeûneur.»
Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) dit : «Allah donnera cette récompense à qui nourrit un jeûneur avec une petite gorgée de lait ou un morceau de datte, ou une petite gorgée d'eau. Et Allah fera boire, celui qui étanche la soif d’un jeûneur, de mon bassin une boisson après laquelle il ne se sentira plus jamais assoiffé jusqu’à ce qu'il entre au Paradis (où il n'y a aucune soif).»
Intensification de la Récitation du Qur'an
 
Je te rappellerais, cher frère, deux actions des pieux Salafs de cette Umma :
 
  • Entreprendre beaucoup de Récitation du Quran

Le mois de Ramadan est le mois du Quran.

Le musulman doit donc réciter le Quran un grand nombre de fois.

Les Salafs prêtaient une attention particulière au Livre d'Allah et (l’ange Gabriel) étudiait le Quran avec le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) pendant Ramadan.

‘Uthman Ibn Afan avait l'habitude d'achever la récitation du Quran une fois par jour.

Quelques-uns des Salafs terminaient le Quran dans leur prière du qiyam toutes les trois nuits.

D'autres l'ont achevé tous les sept jours, tandis que certains autres le terminaient toutes les dix nuits.

Ils récitaient le Quran pendant les prières et à d'autres moments.

Pendant Ramadan, Al-Shafi'i s’employait à achever la récitation du Quran soixante fois, en dehors des heures de prière.

AI-Aswad avait l'habitude d'achever la récitation du Quran toutes les deux nuits.

Qatada a régulièrement achevé le Quran en sept nuits, tandis que pendant Ramadan, il le complétait toutes les trois nuits, mais dans les dix derniers jours de Ramadan, il l'achevait chaque nuit.

Quand venait le Ramadan, Al-Zuhri laissait l'étude du hadith et les cercles d'études avec des savants et il se concentrait sur la récitation du Quran à partir du livre (c'est-à-dire pas de mémoire).

Aussi, quand venait Ramadan, Sufyan Al-Thawn laissait tous les autres actes d'adoration et se concentrait sur le Quran.
 
Ibn Rajab a dit qu'on a rapporté du prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) que le Quran ne peut être achevé en moins de trois jours par ceux qui le récitent constamment.

Quant aux temps bénis comme le Ramadan, particulièrement pendant les nuits de recherche de laylat Al-Qadr ou aux lieux saints comme Makkah pour ceux qui n’y résident pas, on recommande d’augmenter la récitation du Quran pour profiter des bénédictions du temps et du lieu.

C'est l'avis d'Ahmad, Ishaq et d'autres parmi les nobles savants.

Comme nous l’avons indiqué plus tôt, les actions d'autres savants soutiennent aussi cet avis.
 
  • Pleurer pendant la récitation du Quran

Il n'a pas été rapporté des Salafs qu'ils ont récité le Quran comme de la poésie sans peser et comprendre (ses significations); plutôt ils ont été touchés par la parole d'Allah et ils ont à leur tour changé les cœurs d'autres avec cela.

Dans un hadith rapporté par AI-Bukhari, Abdullah Ibn Mas'ud (qu'Allah l’agrée) a dit :

«Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Récite-moi (le Quran).»
Alors j'ai dit : «Comment puis-je te le réciter alors que c’est à toi qu’il est révélé ?»
Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : «J'aime l'entendre de quelqu'un d'autre.»
'Abdullah Ibn Mas'ud a dit : «J’ai récité le Quran à partir de sourate Al-Nisa jusqu’à atteindre le verset»


«Comment seront-il, quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin et que Nous te ferons venir (Muhammad) comme témoin contre ces gens-ci» [sourate An-Nisa :41]. 

Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui a dit : «c’est assez.»
Je me suis tourné vers le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) et j’ai vu ses yeux inondés de larmes.»

 
Al-Bayhaqi rapporte d'Abu Hurayrah que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

«Quand le verset du Quran qui dit :

« Quoi ! Vous étonnez-vous de ce discours (le Quran) ? et vous en riez et n’en pleurez point. » [sourate An-Najm :59-60] 

a été révélé, les Compagnons résidant dans la Suffah, (la cour de la mosquée du prophète) ont pleuré jusqu’à ce que les larmes coulent goutte à goutte sur leurs joues.» 

Quand le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a entendu leurs pleurs, il a pleuré avec eux et ses pleurs nous ont faits pleurer. Le messager d'Allah a dit : « Celui qui pleure par humilité devant Allah n'entrera pas en Enfer. »
 
Ibn ‘Umar lisait sourate Al-Mutaffifin jusqu’à atteindre (traduction rapprochée) 
 
« ... le jour où les gens se tiendront debout devant le Seigneur de l’univers... » [sourate Al-Mutafifin :6].

Il a pleuré à tel point qu'il est tombé à terre et ne pouvait réciter les versets suivants.

En outre, Muzahim Ibn Zafar a rapporté :

« Sufyan Al-Thawn nous dirigeait dans la prière du maghrib et quand il lut 

« C’est Toi (Seul) que nous adorons et Toi (Seul) dont nous demandons l'aide » [sourate Al-Fatiha :5],

il a commencé à pleurer au point que sa récitation fut perturbée. Donc il a commencé Alhamdulillah de nouveau. »

 
Il a été rapporté qu'Ibrahim Al-Ash'ath a dit :

« Une nuit, j'ai entendu Fudhayl Ibn Ayadh réciter ce verset du Quran, à plusieurs reprises alors qu’il pleurait : 

« Nous vous éprouverons certes afin de distinguer ceux d’entre vous qui luttent (pour la cause d’Allah) et qui endurent, et Nous éprouverons (faire apparaître) vos faits » [sourate Muhammad :31]

Mais il répétait la parole d'Allah, « Et Nous éprouverons vos faits », alors il disait : « Et Tu éprouveras nos faits ? Si Tu éprouve nos faits, Tu nous déshonoreras et exposeras nos secrets. En effet, si Tu le fais, Tu nous détruiras et nous puniras », et il continuait à pleurer. Assis dans la mosquée jusqu'au lever du soleil.»
 
« Quand le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) priait la prière du fajr, il s’asseyait là où il avait prié jusqu'au lever du soleil. » 
[rapporté par Muslim].

AI-Tirmidhi rapporte d'Anas que le Prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

« Quiconque prie le fajr en groupe et reste assis, invoquant Allah jusqu'au lever du soleil, puis exécute deux rak’a ; ce sera pour lui comme la récompense... complète …complète ... complète d’un Hadj et d’une ‘Umra. » 
[Authentifié par Al-Albani,sahih].

Ceci est la récompense quotidienne, ainsi quelle sera-t-elle pour le Ramadan ?
 
Cher frère, qu'Allah te protège, imite les gens pieux et apprends à ton âme à lutter pour la satisfaction d'Allah.

Aies de hautes aspirations, d’atteindre le plus haut degré du Paradis.
Faire I'tikaf
 
« Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) avait l'habitude d'observer I'tikaf pendant dix jours de Ramadan. Mais l'année de sa mort, il est resté en I'tikaf pendant vingt jours. »
[rapporté par Al-Bukhari).

Ainsi, I'tikaf ce qui signifie rester dans la mosquée continuellement pendant une certaine période de temps, est un acte d'adoration qui embrasse beaucoup d'actes d'obéissance à l'Allah, comme la récitation du Quran, la prière, le rappel d'Allah , l’invocation, etc.
 
Celui qui ne l'a pas éprouvé pourrait penser que c'est difficile à porter, mais c'est facile pour quiconque Allah le rend facile.

Ainsi, quiconque s’arme de bonnes intentions et d’une vraie détermination, Allah l'aide à entreprendre cette tâche avec aisance.

I'tikaf est plus recommandé encore pendant les dix derniers jours de Ramadan dans la recherche de laylat Al-Qadr.

C'est une forme permise de solitude car la personne qui l’observe se tient dans la solitude de l'obéissance à Allah et Son souvenir.

Il se coupe aussi de tout qui le distrairait de l'I'tikaf Son cœur se consacre à tous les actes qui le rapprochent d'Allah et son seul désir est de faire ce qui plaît à Allah.
Faire une ‘Umra pendant Ramadan

Il a été établi que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

« Une Omra accomplie pendant le mois de Ramadan est égale dans la récompense au Hajj. »
[rapporté par Al Bukhari et Muslim).

Dans une autre version le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

« La même (récompense) que le Hajj en ma compagnie. »

Ainsi, félicitations à toi mon frère (qui réussit) à accomplir un pèlerinage avec le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui).
Recherche de Laylat Al-Qadr

Allah le Tout-puissant dit (traduction rapprochée) :
 
« Nous l’avons certes, fait descendre (le quran) pendant la nuit d’Al Qadr, et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al Qadr ? La nuit d’Al Qadr est meilleure que mille mois. » [sourate Al-Qadr:1-3]

Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

« Celui qui observe laylat Al-Qadr avec foi sincère et l'espoir de la récompense d'Allah, sera pardonné de ses péchés passés. »
[rapporté par AI-Bukhari et Muslim).

Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) avait l'habitude de chercher laylat Al-Qadr et commandait ses compagnons de la chercher également.

Il réveillait les membres de sa famille pendant les dix dernières nuits dans l'espoir qu'ils réussiraient à rencontrer la nuit bénie (dans l'adoration).

Il est rapporté dans le Musnad d’Ahmad, d'après Ubada que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

« Quiconque reste éveillé dans la recherche de laylat Al-Qadr et y parvient, aura tous ses péchés passés pardonnés. » 
[Al-Nasai a rapporté un hadith semblable, tandis qu’Al-Hafidh Ibn Hajar a dit que sa chaîne réunit les conditions de l'authenticité].

Il a été rapporté que certains de nos prédécesseurs parmi les compagnons et leurs successeurs prenaient un bain complet et se parfumaient pendant les dix dernières nuits (de Ramadan) en prévision de laylat Al-Qadr, qui a été fortement honorée par Allah.

Ainsi ceux d’entre vous qui ont gaspillé leur temps en rien d’avantageux, compensez ce que vous avez manqué en observant la nuit de laylat al Qadr, comme il est compté de votre âge.

Les bonnes actions entreprises en cette nuit sont meilleures que (les actes de) mille mois et quiconque est privé de ses bénéfices est en effet été privé de beaucoup.

Laylatul-Qadr se trouve parmi les dix dernières nuits de Ramadan, particulièrement les nuits impaires.

Mais la nuit la plus probable est la vingt-septième, suite à ce qui a été rapporté d'Ubay Ibn Ka'b dans le Sahih Muslim qui a dit :

« Par Allah, je connais la nuit de laylatul-Qadr qui est la nuit que le messager d'Allah nous a demandé d'observer et c'est la vingt-septième nuit. »
Ubay avait l'habitude de jurer pour souligner que c’était bien celle-là.
Il a dit : « Nous connaissons les signes et des symboles par lesquels le prophète nous a informés comme étant caractéristiques de cette nuit. C'est-à-dire que le soleil monte ce matin sans rayons. »

Il a aussi été rapporté dans un hadith authentique que ‘Aisha (qu’Allah l’agrée) a dit : 

« ô messager d'Allah, si je réussis à rencontrer laylat Al-Qadr, que dois-je dire ? »
Il a répondu : « Dis, ô Allah Tu es pardonneur et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi. »
 
Rappel d'Allah, invocations et recherche du pardon

Cher frère, les jours et les nuits de Ramadan sont des temps précis, saisis l'occasion en augmentant le rappel d'Allah et en faisant des invocations, particulièrement pendant les périodes choisies où elles sont plus acceptées par Allah.

Parmi lesquelles:

 

la rupture du jeûne, puisque les invocation du jeûneur ne sont pas rejetées.

 

le dernier tiers (troisième) de la nuit, quand notre Seigneur descend et dit : « Y a-t-il quelqu’un qui M’invoque que Je l’exauce; y a-t-il quelqu'un qui cherche le pardon que Je lui pardonne ? »

 

demander le pardon à l'aube, comme Allah dit  (traduction rapprochée)  : 

 

« et aux dernières heures de la nuit ils imploraient le pardon (d’Allah) » [sourate Ad-Dhariyat :18].

 

chercher l'heure choisie du vendredi où les invocations sont exaucées. Cette heure est probablement la dernière heure de vendredi (avant le coucher du soleil).

Finalement, cher frère...
 
Après ce tour dans le jardin du Paradis, à l’ombre des œuvres pieuses, je voudrais attirer ton attention sur une question importante.

Sais-tu quelle est-elle ?

C'est la sincérité (pureté de l’intention).

Oui, la sincérité.

Combien sont nombreux les gens qui jeûnent, mais ne récoltent que la faim et la soif.

Et combien sont nombreux les gens qui passent une nuit entière dans l'adoration, mais n'obtiennent rien d'autre que l'insomnie et la fatigue.

Qu'Allah nous préserve vous et moi de cette fin.

Par conséquent, nous trouvons que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a souligné cette question quand il a dit :

« Jeûnez avec foi et espérez une récompense d’Allah. » 

Les Salafs faisaient leurs actes pieux secrètement de crainte de tomber dans l’ostentation.

De là, nous trouvons ce grand Tabi'i, c'est-à-dire de la génération succédant aux compagnons du prophète, Ayub Al-Sakhtiyani, de qui Hamad Ibn Zayd a dit :

« Parfois, en étudiant le hadith, Ayub se déplaçait et se retournait pour moucher son nez. Alors il disait, 'Comme il fait froid ! Feignant d’avoir un rhume pour cacher ses pleurs. »

Il a été rapporté que Muhammad Ibn Wasi' a dit :

« J'ai connu des hommes parmi lesquels celui dont la tête était placée à côté de celle de sa femme sur le même oreiller, et que la partie de l'oreiller sous sa joue devienne humide de larmes sans que sa femme ne le remarque.
J'ai aussi connu des hommes qui, dans les rangs de la prière, versaient des larmes et celui à côté d'eux ne le remarquait pas.
»


Ayub Al Sakhtiyani avait l'habitude de rester éveillé la nuit entière (dans l'adoration), et encore il le cachait.

Ainsi quand venait le matin, il levait sa voix comme s'il venait de se réveiller.

Ibn Adiy rapporte que Dawud Ibn Abi Hind jeûna pendant quarante ans sans que sa famille ne le sache.

Son occupation était la broderie, donc il prenait son déjeuner avec lui (pour travailler) mais en faisait don en chemin.

Quand il revenait la nuit, il rompait son jeûne avec sa famille et ils ne savaient pas qu’il jeûnait.

Sufyan Al-Thawn a dit :

«Le serviteur d'Allah faisait ses actes secrètement et le diable persistait à le tenter jusqu’à ce qu’il ne le convainque de les faire ouvertement.
Le diable continuait alors à insister jusqu’à ce que la personne ne veuille être remerciée pour l'acte.
Ainsi, il sera passé d'un acte fait ouvertement pour un à un acte fait par ostentation.»
Amusement pendant Ramadan

Cher frère, je pense que j’ai prolongé ma mise en garde pour saisir cette occasion.

J'ai pris un peu de ton temps, mais regardons ensemble un phénomène très critique dans lequel nous tombons tous, particulièrement pendant le Ramadan.

C'est le fait de perdre son temps et de le passer à autre chose qu’à l'obéissance d'Allah.

Cela indique en effet un manque de conscience et revient à se détourner de la Miséricorde et la Générosité d'Allah qui dit (traduction rapprochée) :
 
« Et quiconque se détourne de Mon rappel, mènera certes une vie pleine de gêne, et le jour de la résurrection Nous l’amènerons aveugle au rassemblement.
Il dira : " ô mon Seigneur, pourquoi m’as-Tu amené aveugle alors que je voyais auparavant. "
(Allah lui) dira :
 " de même que Nos signes t’étaient venus et tu les a oubliés, ainsi aujourd’hui tu es oublié. "
Ainsi sanctionnons-Nous l’outrancier qui ne croit pas aux révélations de son Seigneur.
Et certes le châtiment de l’au-delà est plus sévère et plus durable. »
 [sourate Ta-Ha :124-127]

 
On doit ressentir beaucoup de douleur dans son cœur et être vraiment inquiet de trouver les jeunes musulmans remplir les trottoirs et les terrains de jeu pendant les nuits les plus vertueuses de Ramadan.
 
Combien sont nombreux les péchés et les actes interdits commis pendant les nuits de Ramadan !

Oui, le musulman doit être vraiment concerné par la façon dont les musulmans passent leur temps.

Il doit aussi être dérangé de trouver les jeunes musulmans passer leur temps de façons qui ne plaisent pas à Allah. Mais ne vous inquiétez pas.

Le chemin vers votre bonheur et celui de vos frères musulmans est de les appeler à appliquer les enseignements islamiques (c'est-à-dire de faire da'wa) et faire des invocations pour eux.

Oui, da'wa à ces Musulmans qui sont devenus inconscients de leurs devoirs islamiques et les guider au Chemin Droit.

Aussi, faites des invocations pour eux en leur absence, pour qu’Allah l'accepte de vous et qu'ils ne deviennent pas parmi ceux privés de guidée.

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Délaisser la prière du tarâwih ?

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tumblr_n7ukiznBFY1s3pnu1o2_500.jpgLa question a été posée à SHeikh ‘Abdel-Karîm al-Khoudheîr (qu’Allâh le préserve) :

au sujet de celui qui a délaissé la prière du Tarâwih ?


Sur la question, SHeikh ‘Abdel-Karîm al-Khoudheîr a répondu :

Que la prière du Tarâwih est une Sounnah et non une obligation, et que pour celui qui la délaisse, il n’y aura rien sur lui.

Ceci dit il sera privé.

Ce qui veut dire qu’il sera privé par deux fois.

Certes, il a été authentifié du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) qu’il a dit :

« Celui qui veille le Ramadhân avec foi et espérance de la récompense divine, se verra pardonner ses péchés passés. »

Rapporté par al-Bukhârî


et dans « qui veille le Ramadhân » il y a le fait de veiller qui s’applique dans l’accomplissement du Tarâwih.

Et « Quiconque prie avec l’imâm jusqu’à ce qu’il termine, Allâh lui inscrit [la récompense de celui] qui a passé la nuit en prière. »

Rapporté par Abû Dâwoud, at-Tirmidhî, an-Nassâ-î et Ibn Mâdja


Tiré du site : 
khudheir.com

copié de manhajulhaqq.com

Cheikh Abdelkarim ibn Abdellah al Khudeyr -  الشيخ عبد الكريم الخضير

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Ramadan, un rappel d’unité

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Ramadan, un rappel d’unité

Abû Hurayra (radiallahu 'anhu) a rapporté que le prophète (sallahu 'alayhi wa sallam) a dit : 

 
« Jeûnez quand ils jeûnent, rompez le jeûne quand ils rompent le leur et sacrifiez le jour où ils sacrifient. »
 
Sahih : rapporté par At-Tirmidhi (2/37). Shaykh Al-Albani l’authentifié dans As-Sahiha (n°224).
 
Al-Bayhaqi rapporte d'après Abû Hanifa, qui a dit :
 
« ‘Ali ibn Al-Aqmar m’a rapporté, de Masruq, qui a dit : je suis entré chez 'Aisha le jour de 'Arafat, et elle a dit : « Servez à Masruq du gruau et faites-le plus doux. » Masruq a dit : « Rien ne m'a empêché de jeûner ce jour si ce n’est que j'ai craint que cela puisse être le jour du Sacrifice. Ainsi, 'Aisha m'a dit : « Le jour du Sacrifice vient lorsque les gens sacrifient et le jour de la rupture quand les gens finissent leur jeûne. »


Cette chaîne de narration est jayid (bonne) en raison de ce qui a précédé.

Compréhension du hadith
 
L’imam At-Tirmidhi dit après avoir cité ce hadith :

« Quelqu’un parmi les gens de science a expliqué ce hadith en disant : Son sens est de jeûner et de rompre le jeûne avec la Jama'a et la majorité des gens. »
 
As-San'ani dit dans Subulus-Salam (2/72) :

« Dans ce hadith est une preuve qu’être en accord avec les gens est accepté dans l'établissement du jour du 'Id et que la personne seule qui croit que c'est le jour du 'Id – par la vision de la lune - alors il lui est obligatoire d’être en accord avec les gens et que la décision des gens - concernant la prière, la rupture du jeûne et le sacrifice - est obligatoire sur la personne. »
 
Ibn Al-Qayim - a mentionné cette signification dans Tahdhibus-Sunan (3/214) et a dit :

« Il est dit : Il y a en cela une réfutation de ceux qui disent que quiconque connaît les positions de la lune par les calculs astronomiques, alors il lui est permis de jeûner et de rompre le jeûne, même si d'autres ne le savent pas.
Il est aussi dit : que le témoin seul qui voit la lune, mais dont le 
qadi (le juge) n'a pas accepté le témoignage, alors il n’y a pas de jeûne pour lui, de même qu'il n'y a aucun jeûne pour les gens. »
 
Abul-Hasan As-Sindi dit dans Hashiya 'ala Ibn Majah, après la mention du hadith d'Abû Hurayra qui a été rapporté par At-Tirmidhi :

« Et son sens apparent est : qu'il n'y a pas de place pour l’opinion individuelle dans ces questions, ni pour agir seul en cela.
Plutôt cette affaire revient à l'imam (le gouverneur des musulmans) et la 
Jama'a (le groupe des musulmans sous l’imam).
Il obligatoire aux gens de suivre l'imam et la 
Jama'a.
C’est pourquoi, si un homme seul voit la lune, mais que le 
qadi rejette son témoignage, alors l'individu n'a aucun droit en ces questions, mais il doit suivre la Jama'a en cela. »
 
Et ceci est le sens évident du hadith et qui est souligné par le fait que 'Aisha (radiallahu 'anha) l'a employé avec Masruq quand il s'est retenu de jeûner le jour de 'Arafat, craignant que cela puisse être le jour du Sacrifice.

Donc elle lui a expliqué qu'il n'y a aucun poids pour son avis personnel en cela et qu'il doit suivre la  Jama'a.

Donc elle lui a dit :

« Le jour du Sacrifice vient quand les gens sacrifient et le jour de la rupture quand les gens rompent leur jeûne. »
 
Et c'est ce qui convient à la Shari'a facile et tolérante, dont l’un des buts est d’unir les gens, unifier leurs rangs et tenir loin d'eux tout ce qui fendrait leur unité complète – parmi les avis isolés.

Donc la  Shari'a ne donne pas de poids à l'avis isolé dans des questions concernant les actes collectifs d'adoration ('ibada jama'iya), comme le jeûne, le  'Id et la prière en congrégation - même si l'avis est correct, d’un point de vue.

Ne voyez-vous pas que les compagnons  ( radiallahu 'anhum)  priaient l'un derrière l'autre.

Ainsi, parmi eux, certains ont tenu l’avis que le toucher d'une femme, ou l’écoulement de sang annulait les ablutions, et d’autres n’ont pas tenu cet avis.

Parmi eux, certains complétaient la prière pendant le voyage, alors que d'autres raccourcissaient.

Ceci et d'autres différences, ne les ont pas empêchés de prier ensemble derrière un même imam et de considérer cela acceptable.

Et ceci, parce qu'ils savaient que  tafaruq(division) dans la religion est plus mauvaise que l'ikhtilaf (divergence) sur quelques avis.

En effet, la question avec l’un d'entre eux a atteint le point qu'il ne considérait pas même acceptable la divergence d'avis avec le grand imam dans les grandes réunions; comme la réunion à Mina (pendant le Hajj), au point qu'il abandonnait totalement la pratique de son avis dans cette réunion - fuyant ce qui pourrait résulter de ce mal, s’il agissait selon son propre avis.
 
Ainsi, Abû Dawud rapporte (1/307) que 'Uthman (radiallahu 'anhu) a prié quatre rak'a à Mina, 'Abdullah ibn Mas'ud l’a critiqué en disant :

« J'ai prié deux rak'a avec le prophète (sallahu 'alayhi wa sallam)et deux rak'a avec Abû Bakr et deux rak'a avec 'Umar et deux rak'a avec 'Uthman au début de son commandement, puis il l'a complétée (c'est-à-dire en priant quatre rak'a).
Après cela les voies se sont divisées avec vous tous.
Donc j'espère de ces quatre 
rak'a, que deux d'entre elles seront acceptées. »
Puis, Ibn Mas'ud a prié quatre 
rak'a.
Donc on lui a dit : « Tu critiques 'Uthman, et tu pries quatre ? »
Donc il a dit : « La divergence est mauvaise. »
 
Sa chaîne de narration est sahih (authentique) et quelque chose de semblable a été rapporté dans le Musnad (5/155) de l'imam Ahmad, d'après Abû Dharr (radiallahu 'anhum ajma'in).
 
Donc ceux qui continuent à se diviser en ce qui concerne la prière et refusent de suivre les imams dans les mosquées - particulièrement dans la prière du witr pendant Ramadan – donnant comme preuve que c’est contre leur madhab, doivent réfléchir sur le hadith mentionné ci-dessus et les athar.

De même, ceux qui revendiquent la connaissance de l'astronomie et qui, en raison de leur avis, jeûnent et rompent leur jeûne seuls – en précédant ou retardant de la majorité des musulmans, et ne voient aucun problème en cela – doivent aussi réfléchir sur les preuves précédemment citées.

Tous doivent considérer et réfléchir sur la science qui a été mentionnée.

Peut-être trouveront-ils un remède à leur ignorance et aveuglement, pour qu'ils soient un rang unifié avec leurs frères musulmans - en effet la Main d'Allah est avec la  Jama'a.


Article tiré du site al-manhaj.com
Source : Silsilatul-Ahadith Sahiha (1/442-445)

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Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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La descente du Coran lors du mois de ramadan

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La descente du Coran lors du mois de ramadan

"Il ne fait aucun doute, que parmi les plus éminentes faveurs d’Allah et les plus nobles et les plus grandioses, celle de la révélation du sublime livre à son serviteur et messager, notre prophète Mohamed (sallallahou ‘alaihi wa sallam) !

 

C’est une immense faveur et un bienfait considérable dont Allah a gratifié ses serviteurs.

 

Et il s'en est loué lui-même et s'en est glorifier auprès de ses serviteurs,

Et il a montré son immense importance dans beaucoup de versets du coran (traductions rapprochées) : 

 

{qu'on exalte la bénédiction de celui qui a fait descendre le "furqan" sur son serviteur pour qu'il soit un avertisseur à l'univers}(sourate alfurqanv.1)

 

{la révélation du livre vient d’Allah le puissant le sage. Nous t'avons fait descendre le livre en toute vérité. adore donc Allah en lui vouant un culte exclusif. C’est à Allah qu'appartient la religion pure} (sourate azumar v.1-3)

 

{et ceci le coran c'est le seigneur de l'univers qui l'a fait descendre.et l'esprit digne de confiance (rouh al amine) est descendu avec cela. Sur ton coeur pour que tu sois du nombre des avertisseurs. En une langue arabe très claire.}(sourate asu'ara v.192 195)

 

{le mois de ramadan au cours duquel le coran a été descendu comme guidée pour les gens et preuves claires de la bonne direction et du discernement}(sourate al baqarah v.185)

 

Le mois du noble ramadan, le mois du siyam a des spécificités liées au coran, il est le mois au cours duquel le noble coran a été descendu comme guidée pour les gens.

 

Et Allah a vanté les mérites de ce mois du siyam, dans les nobles versets cités précédemment car il l'a choisi parmi tous les autres mois pour y descendre son immense livre !

 

Et il a même été rapporté que c'était le mois au cours duquel étaient révélés aux prophètes les livres divins, dans le mosnad de l'imam Ahmed  et le "mo'jam al kabir" de at-tabaraniy, du hadith de wathila ibnu al-assqa' que le messager d’Allah a dit:

 

"Les feuillets d’Ibrahim ont été descendus la 1ère nuit de ramadan, la tawrah (torah) a été descendue a 6 passés de ramadan, et l'ingile a été descendu à 13 jours écoules de ramadan et le coran a été descendu à 24 écoules de ramadan"

(al mosnad 107/4, almo'jam al kabir de at-tabaraniy 185/22 et al'allamah al mohadith al-Albani l'a authentifié dans sa silssilah numéro:1575)

 

[...]Nous sautons le passage qui traite de question de mosstalah concernant ce hadith [...]

 

Donc si le hadith est sahih alors il prouverait que le mois de ramadan est le mois au cours duquel étaient descendus sur les messagers les livres divins !

 

Sauf que le livre était descendu d'un seul coup sur le prophète sur lequel il était révélé alors que le noble coran pour son extrême noblesse et son immense mérite a été descendu d'un seul coup (jomlaten wahidah) à "bayt-al'izza" qui est au bas ciel (sama-ad-douniya) et ceci lors de la nuit du destin (laylato alqadr) pendant le mois de ramadan,

 

Allah  dit (traduction rapprochée) : 

 

{nous l'avons fait descendre en une nuit bénie}(sourate adokhan v.3)

 

Et Allah dit (traduction rapprochée) : 

 

{nous l'avons certes fait descendre (le coran) pendant la nuit d'al qadr}(sourate al qadr v.1)

 

et il a dit (traduction rapprochée) : 

 

{le mois du ramadan au cours duquel a été descendu le coran}

 

Ces 3 versets montrent bien que le noble coran a été descendu en une seule nuit, elle est décrite comme étant une nuit bénie (mobarakah) et c'est "la nuit du destin" (laylato al qadr) et elle fait partie des nuits du noble mois de ramadan, puis après cela il a été descendu sur les positions des étoiles (mawaqi' an-noujoum), se suivant l'un après l'autre;

 

C'est ainsi qu'il a été rapporté d'après ibnu 'Abbas,

 

al hakim a rapporté de sa'id ibnu jubayr d'après ibnu 'Abbas qu'il a dit :

 

"le coran a été révélé en une seule fois au bas ciel et c'était sur les positions des étoiles puis Allah le descendait sur son messager l'un à la suite de l'autre"

(al mousstadrak 2/222)

 

Et il a aussi rapporté de 'ikrima d'après ibnu 'Abbas qu'il a dit:

 

"le coran a été descendu en une seule fois au bas ciel (sama-o adouniya) lors de la nuit du destin puis il fit révéler après cela pendant 20 années puis il récita:

 

{ils ne t'apporteront aucune parabole sans que nous ne t'apporterons avec la meilleure interprétation}(sourate al furqan v.33)

 

Et

 

{un coran que nous avons fragmente pour que tu le lises lentement aux gens.et nous l'avons fait descendre graduellement.}(sourate al isra v.106)"

 

Ibnu abi Hâtim a rapporté d'après ibnu 'Abbas qu'il fut questionné par 'atiya ibnu al asswad il dit :

 

"un doute s'est produit dans mon coeur par rapport à la parole d’Allah (traduction rapprochée) : {le mois de ramadan au cours duquel a été descendu le coran} et sa parole (traduction rapprochée) : 

 

{nous l'avons descendu dans une nuit bénie}

 

Et sa parole (traduction rapprochée) : 

 

{nous l'avons certes descendu lors de la nuit du destin}

 

Alors qu'il a été révélé pendant chawal et dhil qi'da et pendant dhil hija et al moharam et safar et pendant le mois de de rabi' ?

 

Alors ibnu 'Abbas dit:

 

"il a été révélé au mois de ramadan lors de la nuit du destin, lors d'une nuit bénie, d’un seul coup(ou en une seule fois), puis il a été descendu sur les positions des étoiles en file dans les mois et les jours""

(taffssir ibnu abi hatim 1/310)

 

La sagesse dans ce "nouzoul" c'est l'apologie du noble coran et la vénération sur lequel il a été descendu et c'est le messager d’Allah ! Et c'est l'honorabilité du mois au cours duquel il a été révélé et c'est le mois du ramadan et de la nuit au cours de laquelle il fut descendu et c'est la nuit du destin qui est mieux que 1000 mois !

 

Allah dit (traduction rapprochée) : 

 

{nous l'avons certes descendu lors de la nuit d'al qadr

.et qui te dira qu'est-ce que la nuit d'al qadr.

La nuit d'al qadr est mieux que 1000 mois.

Durant celle-ci descendent les anges ainsi que l'esprit par permission de leur seigneur pour tout ordre.

Elle est paix et salut jusqu'à l'apparition de l'aube} (sourate al qadr)

 

Tout ce qui a été cité précédemment prouve des plus grandes preuves la grandeur et l'importance du mois du siyam, le mois de ramadan Beni, et qu'il a des spécificités liés à l'honorable coran, puisque c'est dans ce mois-ci que la oummah a obtenu de Allah cette immense faveur, la descente de sa grandiose révélation et sa noble parole qui renferme la guidée (traduction rapprochée) : 

 

{une guidée pour les gens et des preuves claires de la bonne direction et du discernement}

 

La guidée pour le bien de la religion et cette vie, et il y est exposé la vérité de la plus claire des façons et il y est inclus le discernement entre la guidée et l'égarement et entre la vérité et le faux et entre les lumières et les ténèbres.

 

Donc ce mois dont le mérite est tel et dont la bienfaisance d’Allah envers ses serviteurs y est telle, est digne d'être vénéré par les serviteurs et d'être une saison pour eux pour la 'ibada et un approvisionnement pour le jour du retour !

 

Et il y a dans cela aussi une grande indication de la recommandation (isstihbab) d'étudier le noble coran durant le mois béni de ramadan, et de travailler avec assiduité, de faire des efforts pour cela, et aussi de multiplier la lecture pendant ce mois, et de le réciter à qui le connait mieux, et d'augmenter son étude.

 

al Boukhari et Mouslim ont rapporté selon ibnu 'Abbas qui a dit:

 

"le prophète  était le plus généreux des gens et il était encore plus généreux pendant le mois du ramadan lorsqu'il rencontrait Jibril et il lui faisait étudier le coran et Jibril le rencontrait chaque nuit de ramadan et il le lui faisait étudier,

La messager d’Allah lorsqu'il rencontrait Jibril était plus généreux que le vent envoyé"

(Boukhari 1902 et Mouslim 2308)

 

Et le prophète allongeait sa lecture lors du qiyam de ramadan la nuit, plus que les autres moments; et ceci est un acte légiféré pour tous ceux qui voudraient augmenter dans la lecture ou allonger et qu'ils prient seuls, alors qu'ils allongent comme ils le veulent, et il en est de même pour celui qui guide une jama'a et qu'ils approuvent cela, mais en dehors de ces 2 ce qui est légiféré c'est atakhfif (l'allègement), l'imam Ahmed a dit à l'un de ses compagnons et celui-ci présidait des gens dans la prière de ramadan
 

"ce sont des gens faibles, lis 5, 6, 7," il dit :"et c'est ce que j'ai fait et j'ai terminé la 27ème nuit."

(ibnu rajab l'a évoqué dans lata-if alma'arif)

 

Il l'a donc orienté vers le fait de prendre en considération l'état des prieurs pour pas que ce leur soit pénible, et les salaf-assalih, rahimahomallah, lisaient le coran pendant le mois de ramadan dans leurs prières et en dehors,

 

Al asswad  lisait le coran entièrement toutes les 2 nuits de ramadan !

 

Et an-nakha'iy  faisait cela dans les 10 derniers jours particulièrement et dans le reste du mois il le clôturait tous les 3jours!

 

Et qatada  clôturait en tout temps le coran tous les 7 jours et pendant ramadan tous les 3 jours et pendant les 10 derniers chaque nuit!

 

Et az-zuhri  disait lorsque ramadan rentrait "et maintenant c'est la lecture du coran et donner à manger !"

 

Et Malek  lorsque ramadan rentrait fuyait la lecture du hadith et des assemblées des gens de science et il s'adonnait entièrement à la lecture du coran du moshaf !

 

Et qatada étudiait le coran pendant le mois de ramadan !

 

Et sofyan Thawri, lorsque ramadan rentrait délaissait toutes les 'ibada et s'adonnait à la lecture du coran !

 

Et les athars sur eux allant dans ce sens sont très nombreux!

(regarde lata-if alma'arif page 181)

 

Qu’Allah nous accorde et à vous de bien les suivre et de marcher sur leurs pas, et nous lui demandons, béni et exalte soit-il, par ses plus beaux noms et ses hauts attributs de faire du noble coran le printemps de nos coeurs et la lumière de nos poitrines et qu'il évacue nos tristesses et que s'en aille nos soucis et peines,

Il est certes le maitre de cela et celui qui en est capable!"

 

Essai de traduction du chapitre 11 "nouzoul al qoran fi chahri ramadan" du livre "fiqho al ad'iya wal adhkar" (p.67)

Publié par darwa.com

 

Cheikh ‘Abdel Mouhsin Ibn Hamed Al 'Abbâd Al Badr - الشيخ عبدالمحسن بن حمد العبَّاد البدر

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Le jugement concernant le fait de donner à manger à un mécréant le jour du mois de Ramadan

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Le jugement concernant le fait de donner à manger à un mécréant le jour du mois de Ramadan

La question :


Quel est le jugement concernant le fait de donner à manger aux mécréants durant le mois de ramadan ?

La réponse :

 

Louange à Allah, Maître des Mondes, et paix et salut sur celui qu'Allah a envoyé en qualité de miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu'au jour de la résurrection. 

Ceci dit :

 
En principe, les mécréants sont, à l'unanimité, concernés par la foi, ainsi que par les branches de la charia selon l'opinion la plus valable des ulémas.
 
Le jeûne est l'une des branches de la charia, et son accomplissement est une obligation vis-à-vis du mécréant après avoir réalisé la foi qui est une condition.
 
Autant dire, le mécréant est sommé d'accomplir le jeûne qui est l'une des branches de la charia, mais il doit aussi l'accompagner de la foi qui est une condition de la validité de cet acte.
 
Sur ce, comme il est interdit de s'entraider à donner à manger à un musulman qui a transgressé le jeûne sans aucune excuse valable, le cas est alors pareil pour le mécréant, car la foi et le jeûne lui sont obligatoirement imposés, Allah  تعالى dit :
 
وَتَعَاوَنُوا عَلَى الْبِرِّ وَالتَّقْوَى وَلاَ تَعَاوَنُوا عَلَى الْإِثْمِ وَالْعُدْوَانِ

 

« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression » [El-Mâ'ida (La Table Servie): 2]
 

Le savoir parfait appartient à Allah تعالى, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes soit Loué, et que prière et salut soient sur Mohammed, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ceux qui les ont suivis dans la bonne voie.
 

Alger, le 8 Mouharram 1428 H, correspondant au 27 janvier 2007 G.

Fatwa n°: 605  
Publié par ferkous.com

 

في حكم إطعام الكافر في نهار شهر رمضان
السؤال: ما حكم تقديم الأكل للكفَّار في شهر رمضان؟ وجزاكم الله خيرًا
الجواب: الحمد لله ربِّ العالمين، والصلاة والسلام على مَن أرسله الله رحمةً للعالمين، وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، أمَّا بعد
فالأصلُ أنَّ الكفَّار مخاطَبون بالإيمان إجماعًا وبفروع الشريعة على الأصحِّ مِن أقوال أهل العلم، ومِن فروع الشريعة: الصيام، وحكمُه: وجوبُ الصيام على الكافر بعد تحقيق شرط الإيمان، أي: أنَّ الكافر مُطَالَبٌ بالصيام باعتباره فرعًا مِن فروع الشريعة، لكن مع تحصيل شرطها الذي هو الإيمان، وعليه فكما لا يجوز التعاونُ على إطعام العاصي مِن المسلمين مِن غير عُذْرٍ فكذلك الكافرُ لوجوب الإيمان والصيام عليه، لقوله تعالى
﴿وَتَعَاوَنُوا عَلَى البِرِّ وَالتَّقْوَى وَلَا تَعَاوَنُوا عَلَى الإِثْمِ وَالعُدْوَانِ﴾ [المائدة: ٢]
والعلم عند اللهِ تعالى، وآخر دعوانا أنِ الحمدُ لله ربِّ العالمين، وصلَّى الله على نبيِّنا محمَّدٍ وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، وسلَّم تسليمًا
الجزائر في: ٨ من المحرَّم ١٤٢٨ﻫ
الموافق ﻟ: ٢٧ يناير ٢٠٠٧م
لفتوى رقم: ٦٠٥
الصنف: فتاوى الصيام - أحكام الصيام
 

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

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Celui qui jeûne le mois de ramadan et néglige la prière par pure fainéantise

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Celui qui jeûne le mois de ramadan et néglige la prière par pure fainéantise

Question :


Certains jeunes, qu’Allah les guide, présentent de la paresse quand à l’accomplissement de la prière pendant et en dehors du mois de ramadan, néanmoins demeurent assidus quant à l’observation du jeûne pendant le mois de ramadan en supportant la soif et la faim.

Quel conseil pouvez-vous leur promulguer et signifiez-nous [votre avis] sur le statut de leur jeûne ?

 

Réponse :


Le conseil que j’adresse à ces gens-là, est qu’ils réfléchissent sans cesse à leur situation, qu’ils sachent également que la prière [As-Salat] est le pilier le plus important de l’Islam après les deux attestations [Ash-Shahadatayn], celui qui ne prie pas et délaisse donc la prière [As Salat] par pure fainéantise, est alors considéré comme étant mécréant et sort de l’Islam selon ma propre opinion (Ar-rajih) qui repose sur des preuves tirées du Livre [Coran] et de la Sounna. 

Il est considéré comme ayant renié son Islam, c’est que le sujet n’est pas aussi simple qu’il ne parait car celui qui devient mécréant et sort de l’Islam, ni son jeûne, ni son aumône, ni aucunes autres adorations ne peuvent être agréés [par Allah] selon La parole du Très Haut (traduction rapprochée) :

« Ce qui empêche leurs dons d'être agréés, c'est le fait qu'ils n'ont pas cru en Allah et Son messager, qu'ils ne se rendent à la Salâ que paresseusement, et qu'ils ne dépensent (dans les bonnes œuvres) qu'à contrecœur. » [Sourate At-Tawba – v 54].

 

Allah – soubhanahou oua ta’ala – nous montre [dans ce verset] que leurs dons, bien que cela puisse apporter un bien quelconque à autrui, ne sont pas agréés [par Allah] compte tenu de leur mécréance et Allah – soubhanahou oua ta’ala – dit dans un autre verset (traduction rapprochée) :


« Nous avons considéré l'œuvre qu'ils ont accomplie et Nous l'avons réduite en poussière éparpillée. » [Sourate Al Fourqane – v 23].

Quant aux gens qui jeûnent sans accomplir la prière [As-Salat], leur jeûne ne sera nullement agréé mais sera plutôt utilisé à leur désavantage, si nous les considérons [toujours] comme étant des mécréants et conformément à ce qui est apporté à ce sujet dans Livre d’Allah [Coran] et la Sounna du Prophète – la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui -.

Ainsi le conseil que j’adresse à ces gens-là, c’est qu’ils craignent Allah – ‘aza oua djal – et qu’ils soit  assidus quant à l’accomplissement de la prière [As-Salat], qu’ils la fasse aux heures prescrites et en commun [djama’a].

S’ils l’accomplissent aux heures prescrites et en commun [djama’a], je leur assure s’il plait à Allah, qu’apparaîtra en eux (dans leur cœur) la véritable dévotion quant à l’exécution de cette prière [As-Salat], aux heures prescrites et en commun [djama’a], pendant le ramadan et après.

L’homme, s'il se repent à Allah et se retourne vers Lui, puis se repent à Allah d'un repentir sincère, de cette repentance, il ne s’en dégagera qu’un bien qui suivra une situation meilleure qu’auparavant. 

Aussi Allah – soubhanahou oua ta’ala – à fait l’énoncé d’Adam – prière et salut sur lui – et après s’être déroulé ce qui s’est déroulé quant au fait d’avoir mangé du fruit de l’arbre [défendu], Allah le Très Haut dit (traduction rapprochée) :


« Son Seigneur l'a ensuite élu, agréé son repentir et l'a guidé. » [Sourate Taha – v 122].

 

Article publié dans le Journal « Al Balad » - n° 15378 
Majmou' Fatawas et maqalat moutanayi'a - volume 29 – Sheikh Ibn ‘Abd Al ‘Aziz Ibn Baz (rahimahou Allah) 
Traduction rapprochée par Abuamza Al Djazairy -  16 Ramadan, 1428 / 28-09-2007
Publié par alghourabaa.free.fr 
 
السؤال : بعض الشباب هداهم الله يتكاسلون عن الصلاة في رمضان وغيره، ولكنهم يحافظون على صيام رمضان ويتحملون العطش والجوع. فبماذا تنصحهم وما حكم صيامهم ؟

الجواب : نصيحتي لهؤلاء أن يفكروا ملياً في أمرهم، وأن يعلموا أن الصلاة أهم أركان الإسلام بعد الشهادتين، وأن من لم يصل وترك الصلاة متهاوناً فإنه على القول الراجح عندي الذي تؤيده دلالة الكتاب والسنة أن يكون كافراً كفراً مخرجاً عن الملة، ومرتداً عن الإسلام، فالأمر ليس بالهين؛ لأن من كان كافراً مرتداً عن الإسلام لا يقبل منه لا صيام ولا صدقة ولا يقبل منه أي عمل؛ لقوله تعالى: {وَمَا مَنَعَهُمْ أَن تُقْبَلَ مِنْهُمْ نَفَقَاتُهُمْ إِلاَّ أَنَّهُمْ كَفَرُواْ بِاللّهِ وَبِرَسُولِهِ وَلاَ يَأْتُونَ الصَّلاَةَ إِلاَّ وَهُمْ كُسَالَى وَلاَ يُنفِقُونَ إِلاَّ وَهُمْ كَارِهُونَ} سورة التوبة، الآية 54

 فبين الله سبحانه وتعالى أن نفقاتهم مع أنها ذات نفع متعد للغير لا تقبل منهم مع كفرهم، وقال سبحانه وتعالى: {وَقَدِمْنَا إِلَى مَا عَمِلُوا مِنْ عَمَلٍ فَجَعَلْنَاهُ هَبَاء مَّنثُورًا} سورة الفرقان، الآية 23 ، وهؤلاء الذين يصومون ولا يصلون لا يقبل صيامهم بل هو مردود عليهم ما دمنا نقول إنهم كفار، كما يدل على ذلك كتاب الله وسنة رسوله صلى الله عليه وسلم، فنصيحتي لهم أن يتقوا الله عز وجل، وأن يحافظوا على الصلاة ويقوموا بها في أوقاتها ومع جماعة المسلمين، وأنا ضامن لهم بحول الله أنهم إذا فعلوا ذلك فسوف يجدون في قلوبهم الرغبة الأكيدة في رمضان وفيما بعد رمضان على أداء الصلاة في أوقاتها مع جماعة المسلمين، إن الإنسان إذا تاب إلى ربه وأقبل عليه وتاب إليه توبةً نصوحاً، فإنه قد يكون بعد التوبة خيراً منه قبلها، وقد ذكر الله سبحانه وتعالى عن آدم عليه الصلاة والسلام أنه بعد أن حصل ما حصل منه من أكل الشجرة، قال الله تعالى: {ثُمَّ اجْتَبَاهُ رَبُّهُ فَتَابَ عَلَيْهِ وَهَدَى} سورة طه، الآية 122

المصدر : نشر في جريدة البلاد العدد (15378) وتاريخ 20/4/1419هـ. مجموع فتاوى ومقالات متنوعة المجلد التاسع والعشرون
 

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Ramadan et nos enfants

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Ramadan et nos enfants
L'âge auquel un enfant est obligé de jeûner

 

Question :

 
Quand devient-il obligatoire à l'enfant de jeûner et quelle est la limite d'âge ?
 

Réponse :

 
On ordonne à un enfant de prier quand il atteint l'âge de sept et le frappe pour l’accomplir à l'âge dix et cela lui devient obligatoire quand il atteint la puberté. 
 
Et la puberté est déterminée par :
 
1) Excrétion de sperme après excitation;
2) Apparition de poils pubiens;
3) Ejaculations nocturnes;
4) Atteindre l'âge de quinze ans.
 
De même pour une femme, en plus des menstrues.
 
La source pour ce qui est mentionné ci-dessus est ce que l'imam Ahmad et Abû Dawud ont rapporté sur l'autorité du prophète (salallahu a‘layhi wa salam) :
 
« Ordonnez à vos enfants de prier à sept et frappez-les à dix et séparer les l'un de l'autre dans le lit. »
 
Aussi, 'Aisha (radhiallahu 'anha) a rapporté sur l'autorité du prophète (salallahu a‘layhi wa salam) :
 
« La plume est levée pour trois (personnes) : le dormeur jusqu’à ce qu'il se réveille, le jeune enfant jusqu’à ce qu'il atteigne la puberté et le fou jusqu’à ce qu’il retrouve la raison. »
 
Et tout le succès est en Allah et que les prières et les salutations soient sur notre prophète (salallahu ‘alayhi wa salam), sa famille et ses compagnons.
 
Fatawa Ramadhan - volume 1, p.233, Fatwa n° 177;
Fatawa Al-Lajnah Ad-Da.ima lil-Buhuth Al-'Ilmiya wal-Ifta. - Fatwa n° 1787
Le jeûne de l'enfant
 
Question :
 
Doit-on ordonner au jeune enfant non pubère de jeûner ? 
Aussi, est-ce qu'il (le jeûne) est accepté de lui s'il atteint la puberté pendant son jeûne?
 

Réponse :

 
Quand les jeunes garçons et filles atteignent l'âge de sept ans on leur ordonne de jeûner afin de s'y habituer ; et leurs tuteurs doivent le leur ordonner, de même qu’on leur ordonne d’accomplir la prière, et quand ils atteignent la puberté, il leur incombe de jeûner.

S'ils atteignent la puberté pendant le jour, leur jeûne pendant ce jour est accepté; ainsi si un jeune enfant, qui jeûne, devait avoir quinze ans à midi alors ce jour (de jeûne) est accepté de lui.

La première partie du jour serait surérogatoire et la deuxième moitié obligatoire, tant qu'il n'a pas encore atteint la puberté, que ce soit par l'apparition de poils pubiens ou l’éjaculation de liquides sexuels.

C'est aussi le cas pour la fille, car la règle est la même pour les deux, sauf qu'elle a un signe supplémentaire indiquant qu’elle a atteint la puberté et ce sont ses menstrues.
 
Shaykh Ibn Baz
Fatawa Ramadhan - volume 1, p.234, Fatwa n° 178;
Tuhfatul-Ikhwan bi-AjwibahMuhimma tata'allaq bi-Arkan Al-Islam – p.160-161
Mon jeune enfant insiste pour jeûner malgré sa santé faible

Question :

Mon jeune enfant insiste pour jeûner pendant Ramadan malgré que cela lui nuise en raison de son jeune âge et de sa santé faible. 
Puis-je employer la rudesse avec lui pour rompre son jeûne ?

Réponse :

S'il est jeune et n'a pas atteint la puberté, le jeûne n'est pas obligatoire sur lui.

Cependant, s'il est capable de jeûner sans privation alors il doit être éduqué à faire ainsi.

Les compagnons (radiallahu 'anhum) habituaient leurs enfants à jeûner, au point que quand un enfant pleurait, ils le distrayaient de sa faim en lui donnant un jouet.
 
Cependant, s'il est établi que le jeûne nuit à l'enfant alors il doit en être empêché; de même qu'Allah nous a interdits (aux parents) de leur donner de l'argent de crainte qu’ils en fassent un usage impropre, alors certainement la crainte qu’un mal ne les atteigne est une raison de plus de les empêcher de jeûner.

Cependant, on ne doit pas les empêcher par la force et la rudesse, car certainement cela ne convient pas à leur éducation.

Shaykh Ibn 'Uthaymin
Fatawa Ramadhan - volume 1, p.237, Fatwa n° 183
Fatawa Shaykh Ibn 'Uthaymin - volume 1, p.493
15 ans et trop fatigué pour jeûner pendant ramadan

Question :

Quel est le jugement sur un jeune de 15 ans qui ne jeûne pas pendant Ramadan, avec l'excuse qu'il est extrêmement fatigué et n'a pas la capacité d'achever son jeûne.
Et s'il devait rattraper le jeûne (qu'il a manqué), lui est-il permis de le faire après que le Ramadan suivant soit passé ?

Réponse :

Il est haram pour un musulman responsable qui a toutes ses facultés ; a atteint la puberté, est résidant (par opposition au voyageur) et est en bonne santé de ne pas jeûner pendant Ramadan.

Et si le jeûne devient difficile pour lui et qu’il est contraint de rompre son jeûne, de même si une personne se sentait contrainte de manger de la viande morte (s'il avait faim et qu’aucune autre nourriture n’était disponible, comme s'il était dans le désert, etc), alors il lui est permis de manger une quantité suffisante pour calmer sa faim.

Il doit alors continuer à s'abstenir de tout ce qui annule le jeûne pour le reste de la journée, et rattraper ensuite le jeûne après que Ramadan soit passé.

S'il retarde cela jusqu'à l'arrivée de Ramadan (suivant), il doit rattraper son jeûne (qu'il a manqué) et nourrir en plus un pauvre pour chaque jour manqué.
 
Note :

Quiconque a 15 ans, a alors atteint la puberté; de même que celui qui a une éjaculation après un désir ou une éjaculation nocturne ou autre que cela, ou s'il remarque des poils pubiens; et le début des menstrues en ce qui concerne la fille.
 
Et tout le succès est en Allah et que les prières et les salutations soient sur notre prophète Muhammad (salallahu ‘alayhi wa salam), sa famille et ses compagnons.
 
Fatawa Ramadhan - volume 1, p.378, Fatwa n°337
Fatawa Al-Lajnah Ad-Da.ima lil-Buhuth Al-'Ilmiya wal-Ifta. - Fatwa n° 6355
copié de salafs.com
Le jeûne de l'enfant non pubère


Question :

Mon enfant est petit et il insiste pour jeûner le mois du ramadan, bien que le jeûne lui soit néfaste, vu son jeune âge et la fragilité de sa santé.

 

Est ce que je dois utiliser la force avec lui pour qu’il rompt son jeûne?

Réponse :
 
Si l’enfant n’a pas encore atteint l’âge de la puberté, le jeûne ne lui est pas imposé. Mais s’il peut l’effectuer sans difficulté il est préférable de lui prescrire.
 
Les sahabas faisaient jeûner leurs enfants, au point où lorsque les plus petits pleuraient, ils leur donner un jouet pour les divertir.

Par contre, s’il est confirmé que cela lui est néfaste alors cela lui est interdit.

Et si Allah nous a interdit de donner aux enfants leur propre argent, de peur qu’ils le dépensent dans les choses futiles alors l’interdiction leur est imposé à plus forte raison.

Mais l’interdiction ne doit pas être faite sévèrement.

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Ibn ’Outheymine 
Source:100 questions-réponses sur le ramadan
Le jeûne d'une fille de 12 ans

Question :

Une fille, qui a atteint l’age de 12 ans et qui n’a pas jeûner le dernier mois de ramadan, doit elle jeûner ?
 
Réponse :
 
Une femme doit jeûner quand elle a réunit ces 3 conditions:
 
- L’islam
- La puberté (les menstrues par ex).
- Avoir atteint l’age de 15ans.
- La raison.

Si elle n’a pas jeûné alors qu’elle a toutes ces conditions alors elle doit rattraper son jeûne raté.
 
source : 100 questions/réponses sur le ramadan
Laissez vos enfants jeûner

Cheikh al otheimine dans le livre majaliss chahr ramadan explique apres avoir decris le premier cas de ceux dont il n'est pas obligatoire pour eux de jeuner.

le deuxieme cas : les petits 

Il n'est pas obligatoire pour lui de jeuner jusqu'à ce qu'il soit pubère par rapport au dire de nabi salla allahu alyhi wa 3ala alihi wa salam :

"Le qalam a été levé pour trois (cas), pour le dormeur jusqua ce quil se reveille, pour le petit jusqu'à ce qu'il grandisse, et pour le fou jusqu'à ce qu'il retrouve la raison."
Rapporté par ahmed et abou daoud et nissa'i et la rendu sahih al hakim 
 
Mais son tuteur (les parents) doit lui demander de jeûner si il le supporte pour s'exercer àl'obeissance (d'allah) et pour que cela devienne plus facile pour lui lorsqu'il grandira, en prennant comme exemple les pieux prédécesseurs qui faisaient jeûner leurs enfants et ils étaient très petits.

Ils les emmenaient à la mosquee et leur faisaient des poupées de laine et lorsque les enfants pleuraient de faim ou par manque de nourriture, ils leur donnaient les poupées (laine) pour leur faire oublier la faim. 
 
Et la plupart des parents aujourd'hui oublient cet ordre et ne demandent pas à leurs enfants de jeûner, et il y en a meme qui interdisent a leurs enfants de jeûner alors que eux mêmes (les enfants) le veulent, en pensant que c'est une misericorde pour leurs enfants (de ne pas les faire jeûner). 
 
En vérité la misericorde c'est d'apprendre à leurs enfants les principes de l'islam et ses merveilleux préceptes. 
 
Celui qui neglige ou interdit cela (le jeûne des petits), devient injuste envers ces enfants et lui même. 
 
Effectivement si ils jeûnent et s'aperçoit (le tuteur) que le jeûne leur nuit, dans ce cas là il n'y a pas de mal à ce qu'il leur interdise de jeûner. 

majaliss chahr ramadan . page 38 مجالس شهر الرمضان 

Publié par 3ilmchar3i.net

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

 Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

 Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Qu’entend-on par «bénédiction» dans le repas comme rappelé dans le hadîth ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Qu’entend-on par «bénédiction» dans le repas comme rappelé dans le hadîth ?

Question :

 
Qu’entend-on par «bénédiction» dans le repas comme rappelé dans le hadîth :
 
Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :
 
« Prenez le dernier repas avant que le jeûne ne débute car il y a dans ce repas une bénédiction. » ?
 
Réponse :

La bénédiction dans le repas, est une bénédiction légiférée islamiquement, et une bénédiction corporelle.

Quant à la bénédiction légiférée [dans la Loi Islamique], on n’entend par-là une obéissance à un ordre du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) et le fait de le prendre pour exemple.

Quant à la bénédiction corporelle, on entend par-là l’alimentation du corps, et ses provisions pour le Jeûne.
 


Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 19/362

Publié par manhajulhaqq.com

 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Faut-il renouveler l’intention de jeûner tous les jours durant le mois de ramadan ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Faut-il renouveler l’intention de jeûner tous les jours durant le mois de ramadan ?

Question :

 
Est-ce qu'il est nécessaire de renouveler tous les jours l'intention de jeûner pendant le mois de Ramadhan ou est-ce qu'une seule intention suffit ?
 
Réponse :

Une seule intention au début du mois du Ramadhan suffit en ce sens qu'il était dans l'intention de celui qui jeûne, au début du mois, de jeuner tout le mois même s'il ne formule pas son intention au jour le jour.

Par contre, s'il arrête son jeûne pendant le mois du Ramadhan en raison d'un voyage, d'une maladie ou toute autre raison valable, il lui est obligatoire de renouveler son intention car il l'a arrêtée en délaissant le jeûne pour un voyage, une maladie ou toute autre raison valable.
 

Fatawi arkan al islam (Chapître : Fatawi As-Syaam, question 408, page 466)

Traduction : Abu Abdillah

Publié par sounna.com

 

س 408: هل كل يوم يُصام في رمضان يحتاج إلى نية أم تكفي نية صيام الشهر كله ؟

الجواب: يكفي في رمضان نية واحدة من أوله، لأن الصائم وإن لم ينو كل يوم بيومه في ليلته فقد كان ذلك في نيته من أول

الشهر، ولكن لو قطع الصوم في أثناء الشهر لسفر، أو مرض، أو نحوه وجب عليه استئناف النية؛ لأنه قطعها بترك الصيام

للسفر والمرض ونحوهما

 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Le jeûne

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Le jeûne
La louange appartient à Allah, nous le louons, implorons de Lui aide, sollicitons de Lui rémission, à Lui nous adressons nos repentances, et en lui nous cherchons refuge contre le mal de nous-mêmes et contre le mal de nos œuvres.

Celui qui est guidé par Allah n’a pas d’égarement et celui qui est égaré par lui n’a pas de guide.

J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah, Seul et Unique, nul associé à Lui, et j’atteste que Mohamed est le serviteur d’Allah et son messager, que la bénédiction et le salut d’Allah soient sur lui ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ceux qui les suivent fidèlement jusqu’au jour de la rétribution.

Or donc : en l’occasion du mois béni du Ramadan, nous avons le plaisir de présenter les traités suivants à nos frères et sœurs musulmans, nous prions Allah l’Exalté au glorieux visage d’accepter cette action totalement désintéressée et loyale, ne visant que la pleine satisfaction d’Allah et ne cherchant qu’à bien servir nos frères en mettant à leur portée ces traités qui consistent en les chapitres suivants : 
 
Le premier chapitre : La prescription du jeûne
Le deuxième chapitre : Les faveurs et les bénéfices du jeûne
Le troisième chapitre : Les règles du jeûne concernant le voyageur et le malade
Le quatrième chapitre : Les choses et les circonstances qui invalident le jeûne
Le premier chapitre : La prescription du jeûne


Le jeûne du mois de Ramadan représente une obligation, prescrite par Allah dans le Coran, et dans la sunna tradition du Messager d’Allah (Allah le bénisse et le salue) et par l’accord et le consensus de tous les musulmans.

Cette règle est supportée par les versets coraniques suivants (traduction rapprochée) :

« Ô vous qui avez cru ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à vos prédécesseurs.
Peut être serez vous pieux ! Un nombre compté de jours.
Celui d’entre vous qui est malade ou en voyage, un nombre équivalent d’autres jours.
A ceux qui en éprouvent une trop grande fatigue, pour vieillesse avancée ou maladie grave et incurable, une compensation consistant à nourrir un miséreux.
Celui qui est volontaire pour davantage, c’est encore mieux pour lui. Mais jeûner vous est bien plus préférable si vous saviez.
Le mois de ramadan où a été descendu le Coran comme bonne direction pour les humains et comme preuves évidentes de la bonne direction et du discernement parfait.
Que celui d’entre vous qui témoigne ce moi qu'il jeûne !
Celui qui est malade ou en voyage, un nombre équivalent d’autres jours.
Allah ne vous veut pas la gêne, mais il vous veut l’aisance et la facilité.
Et afin que vous accomplissiez la totalité des jours convenus et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir bien guidé et peut-être remercierez-vous »
  Sourate 'La vache' verset 183 a 185 


Et le prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) a dit : 

« la superstructure de l’Islam est fondée sur cinq piliers : l’attestation qu’il n’y a d’autre Dieu qu’Allah et que Mohammed est son messager, la performance de la prière, l’acquittement de la Zakat, le pèlerinage à la maison d’Allah Al Ka’bah, et le jeûne du Ramadan ». 

L’obligation de faire le jeûne de Ramadan a été établie par le consensus de tous les musulmans, alors si un musulman nie ou rejette cette obligation de faire le jeûne du Ramadan, il est considéré mécréant et apostat que l’on doit faire se repentir, sinon doit être tué et considéré mécréant.

Le jeûne du mois de Ramadan est une obligation à chaque personne musulmane adulte douée de raison, il a été prescrit la deuxième année après l’émigration du messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salut qui jeûna neuf fois le mois de Ramadan pendant la durée de sa vie.

Le mécréant n’est pas tenu de jeûner, jusqu'à ce qu’il décide d’embrasser l’Islam.

De même les impubères ne sont pas tenu de jeûner, tant que le garçon n’a pas de souillures nocturnes et que la fille n’a pas ses règles, c’est la puberté en complétant la quinzième année d’âge qui entraîne pour eux l’obligation d’accomplir le jeûne.

Mais on doit encourager les impubères à jeûner pour qu’ils puissent s’y habituer.

Les personnes qui ne sont pas saines d’esprit, les handicapés mentaux, et les personnes très âgées dont le comportement est dénué de sens ne sont pas tenus ni du jeûne, ni à compenser ce manque.

Le deuxième chapitre : Les faveurs et les bénéfices du jeûne

L’un des attributs d’Allah l’exalté est : (Le Sage).

Le Sage ; est celui à qui est attribuée la sagesse, l’expérience, et la qualité de créer des choses parfaitement dans le temps et aux endroits propres.

Puisque cet attribut est l’un des attributs d’Allah l’exalté, alors il doit y avoir une bonne raison derrière chaque création, règle ou loi qu’Allah a prescrit à ses serviteurs.

Soit que nous percevions cette raison ou non.

Alors le jeûne qu’Allah a prescrit à ses serviteurs, marque une grande sagesse et beaucoup de mérites et de bénéfices tels que :

- Le jeûne se présente avant tout comme acte d’adoration et d’obéissance à Allah, comme un engagement basé sur l’amour d’Allah et en faisant tous les efforts pour gagner son plaisir, et comme une reconnaissance que c’est seulement par ses bontés que nous sommes capables de dériver notre existence et subsistance.

Cet engagement est basé sur la capacité de la personne à l’abstinence et à renoncer à ses désirs naturels de manger et de sexe, en honorant et plaçant hautement l’obéissance à Allah et son plaisir sur ses plaisirs, en faisant une démonstration par laquelle il montre sa préférence du bien dans la demeure future au bien en ce monde. 

- Le jeûne présente une expérience pratique d’où le croyant accroît sa piété et sa dévotion à Allah en l'évoquant sans cesse.

Allah l’Exalté dit (traduction rapprochée) :

« Ô vous qui avez cru ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à vos prédécesseurs. Peut-être serez-vous pieux ! ». Sourate 'La vache' verset 183

Le jeûneur musulman, est ordonné à avoir piété et la crainte d’Allah l’exalté, et ceci en observant bien ses ordres et en s’abstenant de violer ses interdictions.

Le jeûne n’est pas destiné seulement à ce que l’on renonce à la nourriture licite, à la boisson licite, et au sexe licite, en vérité il est destiné aux autres vertus.

Il convient que le jeûneur tienne sa langue et surveille ses gestes et voici donc l’évidence, le prophète qu’Allah le bénisse et le salue à dit : 

« Celui qui n’abandonne pas la fausseté et la mauvaise conduite et ne s’abstient pas de mentir et d’agir en pur mensonge, Allah n’a que faire de son renoncement à son manger et à son boire ».

Fausseté en parole signifie : chaque parole ou déclaration qui est fausse comme dire un mensonge, médisance, lancer des insultes et toute autre parole qui est interdite.

Fausseté en action signifie : chaque acte qui est faux comme l’agression contre les gens, malhonnête, déception, tromperie, assaut, vol, écouter des chansons qui sont obscènes et la musique.

La mauvaise conduite signifie : n’importe qu’elle déviation de la bonne conduite et direction.

Si le jeûneur se soumet aux règles du jeûne à la lumière et conformément à l’esprit du verset Coranique et du hadith prophétique précédemment mentionné, alors le Jeûne peut-être considéré utile et avantageux spirituellement, moralement, et psychologiquement.

Et avant la fin du mois de Ramadan, la conduite, comportement, et la psychologie du jeûneur témoigneront une promotion et édification.

- Le jeûne promeut l’esprit de reconnaissance et la gratitude des riches envers Allah, car seul par sa grâce, ont peut avoir la capacité de jouir et de savourer les luxes de la nourriture licite, la boisson licite, et du sexe licite.

Le jeûne promeut l’esprit de sympathie des riches envers les pauvres, et fournit une chance plus favorable pour les aider dans une atmosphère de fraternité. 

- Le jeûne éduque le croyant, forme son esprit, développe ses aptitudes intellectuelles, physiques, son sens moral, sa sincérité et sa fidélité.

Cette éducation est basée entièrement sur la maîtrise de soi, le contrôle et la guidés de soi vers son objectif principal à réaliser la prospérité et le bonheur dans cette vie et dans la vie future.

Le jeûne enseigne la discipline de soi et renforce la capacité du croyant à maîtriser ses besoins et ses désirs, plutôt que d’être réduit à l’esclavage par ceux-ci. 

- Le jeûne pourvoit au croyant des bénéfices relatifs au service de la santé, tel que l’élimination des matières grasses du sang qui nuisent à la santé, l’aide à soigner quelques sortes de maladies intestinales et troubles d’estomac, et pourvoit à l’estomac une période de repos pendant laquelle il se débarrasse de toutes subsistances qui sont nuisibles à la santé et de toutes les matières non désirables. 
Le troisième chapitre : Les règles du jeûne concernant le voyageur et le malade

Allah l’exalté dit (traduction rapprochée) :

« Celui qui est malade ou en voyage, un nombre équivalent d’autres jours. Allah ne vous veut pas la gêne, mais il vous veut l’aisance et la facilité ». Sourate 'La vache' verset 185 

Les malades sont de deux catégories :

- Le malade dont la maladie est chronique comme le cancer et le vieillard qui est très avancé en âge pour qui le jeûne devient déraisonnablement très difficile.

La personne dans cette catégorie est tenue de la compensation qui en ce cas, consiste à nourrir une personne pauvre pour chaque jour de Ramadan non jeûné ou consiste à nourrir un nombre de personnes pauvres égal au nombre des jours de Ramadan non jeûné, comme Anas Ibn Malek qu’Allah l’agrée avait l’habitude de faire quand il est devenu très vieux ou à distribuer des quantités de nourriture suffisantes à nourrir un nombre de personnes pauvres égal au nombre de jours de Ramadan non jeûnés, à raison de donner à chaque personne 510 grammes de bonne céréale et quelques morceaux de viande.

- Ceux qui souffrent d’une maladie curable, sont de trois catégories :

 

Celui qui peut faire le jeûne sans que ceci ne lui cause du mal doit jeûner, car il n’y a pas de raison valable pour rompre le jeûne.

 

Celui qui peut faire le jeûne mais en souffrant sans qu’il lui cause du mal, il n’est pas désirable de jeûner, sinon, il est considéré qu’il refuse de saisir l’occasion de profiter de la permission donnée par Allah l’exalté, plus la souffrance considérable qu’il se cause à lui-même.

 

Pour celui qui souffre d’une maladie qui peut s’aggraver par le jeûne, il est absolument interdit de jeûner, et ce conformément à l’ordre d’Allah l’exalté qui dit  (traduction rapprochée)  : 


« Ne vous tuez pas vous-même, Allah est certes miséricordieux avec vous » Sourate 'Les femmes' verset 29

et quand il dit (traduction rapprochée) :

« Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. » Sourate la vache verset 195

Et le hadith du prophète qu’Allah le bénisse et le salue quand il dit : 

« Nul dommage ou mal à sa propre vie ou à sa propre santé n’est permis ».

N’importe quel dommage ou mal à la santé causé par le jeûne doit être déterminé sur la base du sentiment raisonnable ou la prévision de la personne concernée elle-même ou bien sur la base du conseil d’un médecin digne de confiance.

Une personne malade de cette catégorie est tenue à la compensation qui en ce cas, consiste à jeûner un nombre de jours égal au nombre de jours de Ramadan non jeûnes et ceci quand il en devient capable.

Mais si le décès se produit avant la guérison, alors la compensation est renoncée, car jeûner plus tard devient impossible.

Les voyageurs sont de deux catégories :

- Celui qui fait un voyage intentionnellement pour éviter de jeûner, en ce cas, rompre le jeûne n’est pas permis.

- Ceux qui font le voyage pour une raison valable, il y’a trois catégories :

 

Pour ceux qui font le voyage en souffrant énormément, faire le jeûne est absolument interdit, car le prophète qu’Allah le bénisse et le salue à débuté le jour de la conquête de Makka a jeun, mais quand il a su après la prière du asr l’après midi que ses compagnons étaient aussi a jeun et que quelques-uns d’entre aux souffraient intensément du jeûne, il a ordonné un verre d’eau et a rompu le jeûne. 


Et quand on l’a informé que quelques-uns uns d’entre eux continuaient à observer le jeûne, il a dit « Ils sont désobéissants, ils sont désobéissants »
 

Pour ceux qui font le voyage en souffrant considérablement, faire le jeûne est indésirable, car ils ne doivent pas négliger la permission qu’Allah leur a donné de rompre le jeûne, et ils doivent éviter tout sorte de mal possible à eux-mêmes.

 

Pour ceux qui font le voyage sans souffrance faire le jeûne est préférable, mais ils ont le choix de rompre le jeûne s’ils jugent que ceci est plus facile pour eux, car Allah l’exalté a dit  (traduction rapprochée)  :


« Allah ne vous veut pas la gêne, mais il vous veut l’aisance et la facilité ». Sourate 'La vache' verset 185 

Mais s’ils jugent que faire le jeûne est facile pour eux, alors il est mieux qu’ils le fassent, car le prophète qu’Allah le bénisse et le salue à fait ceci, conformément a ce que Abou Addarda qu’Allah l’agrée à dit :

« Nous étions en voyage avec le prophète qu’Allah le bénisse et le salue par une journée de Ramadan où il faisait tellement chaud que chacun de nous devait se protéger la tête en la couvrant de ses mains.
Aucun d’entre nous ne jeûnait à l’exception du prophète qu’Allah le bénisse et le salut et Abdullah Bin Rawahah ». 
 
Une personne qui quitte sa ville ou son pays de résidence vers une autre destination est considérée un voyageur jusqu'à ce qu’elle revienne indépendamment de la durée pendant laquelle elle reste loin de sa résidence, à condition qu’elle n’ait pas l’intention de rester loin après que l’objectif et le but de son voyage soient accomplis.

Les règles du jeûne qui sont applicables par le voyageur sont les mêmes, même si la durée du séjour en dehors de son pays ou de sa ville est longue, car il n’a jamais été rapporté qu’une limite a été spécifiée ou définie par le prophète qu’Allah le bénisse et le salue pour la durée du voyage, enfin le voyageur doit continuer d’observer les mêmes règles du jeûne qui sont applicables par le voyageur jusqu’à ce que le voyage arrive à son terme.

En ce qui concerne la nature du voyage, il n’y a pas de différence que ce soit, pour accomplir le pèlerinage, umrah, rendre visite à un membre de la famille, voyage d’affaire, il en est de même pour le voyageur continue, il est de son métier de voyager sans cesse tel les chauffeurs de taxi, conducteurs de bus ou de camion.

Donc, il est permis pour le voyageur de rompre le jeûne durant le mois de Ramadan, de raccourcir la prière de quatre « raka’ah » unités à deux raka’ah unités, de faire les prières du  midi « dorh » et de  l’après midi « l’asr » ensemble, et de faire les prières du « icha » soir ensemble chaque fois que c’est nécessaire.

Il est mieux pour ceux qui voyagent de rompre le jeûne et de le reporter à un autre moment pendant l’hiver, si ceci est plus facile pour eux.

En ce qui concerne les conducteurs de camions, puisqu’ils ont un pays de résidence, alors chaque fois qu'il trouvent dans leurs pays de résidence ils sont considérés comme résidents et, ils doivent suivre les mêmes règles que les résidents, mais quand ils voyagent, ils sont considérés comme voyageurs et ils doivent suivre les mêmes règles que les voyageurs. 
Le quatrième chapitre : Les choses et les circonstances qui invalident le jeûne

Il y a sept choses qui invalident le jeûne :  

- Le rapport sexuel pendant le jour durant le mois de Ramadan rend le jeûne invalide, l’auteur doit compenser sa faute en subissant une lourde peine équivalent à l’affranchissement d’un esclave.

Si cette peine ne peut être purgée de cette manière ou si elle est impossible à réparer, alors il doit observer le jeûne durant soixante jours consécutifs.

S’il n’en est pas capable, il doit donner à manger à soixante pauvres.

Mais si l’auteur du rapport sexuel a une légitimité de rompre le jeûne comme le voyageur, alors il n’est pas tenu de l’expiation et doit seulement la compensation.

- Elle concerne l’éjaculation ou l’émission de liquide spermatique due à un besoin, due à un baiser à l’épouse.

Mais s’il s’agit simplement d’embrasser l’épouse pendant la journée du Ramadan sans éjaculation, alors le simple baiser donné à son épouse n’altère pas le jeûne.

- L’absorption de nourriture, de boisson ou de fumée, le jeûneur ne doit pas inhaler les fumées d’encens ou celles produites en faisant brûler des bois parfumés tel que le « bakour », car ces fumées sont considérées comme une subsistance, mais il est permis de se parfumer.

- L’absorption des substituts de nourriture ou de boisson, comme l’injection de liquide nourrissant ou les comprimés diététiques, mais toutes autres sortes d’injections qui ne fonctionnent pas comme substituts de nourriture ou de boisson n’invalident pas le jeûne, qu’elles soient intraveineuses ou intramusculaires.

- L’extraction d’une large quantité de sang par ventouse, don du sang ou par n’importe quel autre moyen rendent le jeûne invalide.

Mais le saignement spontané ou l’extraction de sang pour faire des tests qui ne cause pas sérieusement du mal au corps n’invalident pas le jeûne.

- Le vomissement forcé et d’une manière délibérée.

- L’écoulement du sang des menstrues et, ou le saignement post-partum. En tout cas, les causes précédentes invalident le jeûne seulement en trois conditions :

 

Quand la personne qui commet n’importe quel acte par mis ceux qui invalident le jeûne, connait les règles et le temps du jeûne.

 

Quand elle commet l’acte qui invalide le jeûne consciemment, et non par oubli ou par négligence.

 

Quand elle commet la violation des règles du jeûne par libre choix sans aucun acte de contrainte. 


Donc, si quelqu’un pratique la ventouse en faisant le jeûne en pensant que faire cette opération n’invalide pas le jeûne, alors son jeûne, reste valable, car il ignore les règles du jeûne, et ce conformément a ce que Allah l’Exalté dit (traduction rapprochée) :

« Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. » Sourate ‘Les coalisés’ verset 5

Et Allah l’exalté dit (traduction rapprochée) : 

«Notre Seigneur ! Ne nous tiens pas rigueur si nous avons oublié ou fauté ». Sourate ‘La vache’ verset 286

En jeûnant, il fut rapporté que Ady Bin Hatim qu’Allah l’agrée avait l’habitude de placer un fil blanc et un autre noir sous son oreiller, et il avait l’habitude aussi de ne commencer le jeûne qu’à partir du moment où il pouvait distinguer ou différencier entre les deux couleurs, en pensant qu’il tombait bien sous le sens de la parole d’Allah l’exalté (traduction rapprochée) :

« Jusqu'à ce que l’aube vous permette de distinguer le fil blanc du fil noir ». Sourate ‘La vache’ verset 187

Quand il informa le prophète qu’Allah le bénisse et le salue de cette affaire, celui ci lui dit en le corrigeant : 

« Il s’agit de la distinction entre la clarté du jour et l’obscurité de la nuit ».

Mais ne lui ordonna pas de refaire le jeûne de nouveau en compensation des jours précédents.

Si quelqu’un mange avant le couché du soleil et qu’il se fonde sur l’hypothèse qu’il est déjà l’heure du couché du soleil, alors son jeûne est considéré intact et valable, car il a rompu le jeûne sans savoir.

Asma la fille d’Abou Bakr qu’Allah les agrées à dit : un jour où le ciel était nuageux nous avons rompu le jeûne par erreur en pensant que le soleil s’était couché, et le prophète qu’Allah le bénisse et le salut a dit : 

« Quand l’un de vous mange ou boit par oubli, qu’il poursuive quand même son jeûne car c’est uniquement Allah qui l’a alimenté et l’a abreuvé ». 

Si quelqu’un mange par contrainte ou avale de l’eau non intentionnellement alors qu’il se rince la bouche, s’il y a impureté nocturne et qu’il se trouve au matin en état de grande impureté, son jeûne est valable et n’est pas rompu.

L’usage du cure-dents « le siwak » est permis pour le jeûneur durant toute la journée, car il est en conformité avec la tradition prophétique.

Il est permis aussi pour le jeûneur de se refroidir avec de l’eau car il a été rapporté que le prophète qu’Allah le bénisse et le salue s’est versé de l’eau sur la tête en faisant le jeûne parce qu’il avait soif ou pour se refroidir.

Il a été rapporté aussi que Ibn Omar qu’Allah l’agrée se revêtit de vêtements humides en faisant le jeûne pour se refroidir.

Ces concessions doivent être considérées comme évidence pour ce qui est de la facilité qu’Allah, à Lui la louange et la grâce voulut pour nous.

 Publié par true.salaf.over-blog.com
 
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Les sunnas négligées pendant Ramadan (vidéo)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les sunnas négligées pendant Ramadan (vidéo)

Question :

 

Le shaikh pourrait-il nous dire quelques mots des avantages du mois béni de Ramadan, à cette occasion.

 

Réponse :

 
Allah, le Glorifié et le Très-Haut, dit dans le Noble Quran (traduction rapprochée) :
 
« ô vous qui croyez! On vous a prescrit as-Syam comme on l'a presctit à ceux d'avant vous, ainsi atteindriez-vous la piété.. »[Sourate Al-Baqara : 183]
 
Ainsi dans ce verset, comme il n'est pas inconnu à ceux qui sont présents, Allah, le Puissant et Majestueux, informe la Umma de Muhammad (salallahu 'alayhi wa sallam), par ce verset, qu'Il a fait du jeûne une obligation pour eux, de même qu'Il l'avait rendu obligatoire aux communauté avant nous. 

 

C'est une question qui est bien connue de tous les musulmans qui lisent ce verset et comprennent clairement sa signification. 
 
Mais ce dont je veux parler est autre chose, une question que très peu de gens remarquent- et c'est la parole d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, à la fin de ce verset (traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »  
 
Ainsi Allah, le Puissant et Majestueux, lorsqu'Il commande Ses serviteurs croyants, ou les obligent à une législation, d'habitude, mentionne seulement l'ordre, sans expliquer la sagesse derrière cela.

Ceci parce que la sagesse générale derrière le fait qu'Allah, le Puissant et Majestueux, impose des devoirs à Ses serviteurs est qu'Il doit les évaluer par cela, pour que devienne apparent, ceux qui Lui obéissent et ceux qui Lui désobéissent, le Glorifié et le Très-Haut.
 
Cependant dans ce verset, Il a mentionné quelque chose qui n'est pas trouvé fréquemment dans le Noble Quran, Il a mentionné la raison de l'ordre du jeûne, par Sa parole (traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »
 
Donc la sagesse derrière la participation au jeûne n'est pas juste qu'ils doivent s'abstenir de bonnes choses agréables et permises, bien que ce soit une obligation sur la personne prenante part au jeûne - mais ce n'est pas la seule chose qui est exigée et visée par le jeûne. Allah, le Puissant et Majestueux, a conclu Son commandement du jeûne en disant (traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »
 
C'est à dire : la sagesse derrière la prescription du jeûne est que le musulman doit augmenter dans l'obéissance à Allah, le Glorifié et le Très-Haut, le mois de jeûne et devenir plus obéissant qu'il ne l'était avant cela.
 
Aussi le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a clairement exposé et clarifié ce point de sagesse divine, par sa parole, comme il est rapporté dans le Sahih d'Al-Bukhari (n°1903), qu'il (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : 

« Celui qui n'abandonne pas le mensonge et sa pratique, Allah n'a pas besoin qu'il délaisse sa nourriture et sa boisson. » 

C'est à dire : Allah, le Puissant et Majestueux, n'a pas destiné et voulu, par l'obligation du jeûne- qui est de se retenir pendant un temps donné, bien connu tous - qu'ils s'abstiennent seulement de manger et de boire.

Plutôt ils doivent aussi s'abstenir de ce qu'Allah, le Puissant et Majestueux, leur a interdits en ce qui concerne les péchés et les actes de désobéissance; et parmi cela, le mensonge et sa pratique.
 
Donc le Messager (prières et bénédictions d'Allah sur lui)souligne le verset (traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »
 
C'est-à-dire que vous devez, comme acte d'adoration pour vous rapprocher d'Allah, le Puissant et Majestueux, en plus de l'abstention de la nourriture et de la boisson, également vous abstenir des actes interdits comme la médisance, rapporter des histoires pour causer du mal aux gens, le faux témoignage, le mensonge, et d'autres parmi ces manières interdites dont nous sommes tous conscients.
 
Donc, il est obligatoire que tous les musulmans soient conscients que les actions qui rompent le jeûne, ne sont pas seulement les actes physiques, qui sont de notoriété publique, comme manger, boire et avoir des relations sexuelles.

Le jeûne ne consiste pas seulement à ce que vous vous absteniez de cela. Donc certains savants distinguent et divisent ces choses qui rompent le jeûne en deux catégories et c'est ce que je vise par mon allocution, en ce temps béni, si Allah le veut.
 
Il est particulièrement important que ceux qui font des sermons avertissent les gens pendant Ramadan, quand ils parlent de ces choses qui rompent le jeûne, alors ils parlent seulement des choses matérielles, que nous venons de mentionner - la nourriture, la boisson et les relations sexuelles.

Mais ce qu'ils devraient faire, en tant que conseillers sincères et personnes qui délivrent le rappel aux musulmans, c'est de se concentrer sur la deuxième catégorie de choses qui rompent le jeûne.

Ceci, parce que les gens se sont habitués à penser que le jeûne consiste juste à s'abstenir de la première catégorie, s'abstenir des choses matérielles.

Mais il y a une autre catégorie de choses, qui rompent le jeûne, que nous pouvons appeler les choses immatérielles qui rompent le jeûne.
 
Donc vous venez d'entendre sa parole (prières et bénédictions d'Allah sur lui) :

« Quiconque n'abandonne pas le mensonge et sa pratique, Allah n'a pas besoin qu'il délaisse sa nourriture et sa boisson. »
 
Donc toute personne qui jeûne doit s'examiner et voir : s'abstient-il seulement des choses matérielles, ou s'abstient-il aussi de ces choses immatérielles ?

C'est à dire : a-t-il de bonnes manières et un bon comportement quand vient le mois béni de Ramadan ?

Si c'est le cas, il a accompli la parole d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, à la fin du verset 
(traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »
 
Mais quant à celui qui se limite dans son jeûne au seul refus de nourriture et de boisson, mais qui continue et persiste dans les mauvaises manières sur lesquelles il était précédemment, avant Ramadan, alors ce n'est pas le jeûne désiré et exigé par la sagesse derrière la législation de ce noble mois, que notre Seigneur, le Puissant et Majestueux indique dans Sa parole (traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »
 
C'est pourquoi nous conseillons et rappelons à nos frères musulmans qu'ils doivent se rappeler cette autre catégorie de choses, celles qui sont immatérielles, qui rompent le jeûne.

Et c'est quelque chose dont les prêcheurs, et ceux qui cherchent à diriger les gens vers la voie correcte, parlent rarement, sans parler des gens de la masse, qui ne sont pas conscients de cette catégorie de choses qui rompent le jeûne, c'est-à-dire les choses immatérielles.
 
C'est ce que j'ai voulu rappeler à nos frères qui sont présents dans cette assise bénie, insha Allah, pour que cela puisse être une cause de leur augmentation dans les actes d'adoration, en cherchant à se rapprocher d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, en ce mois béni, le mois du jeûne, qui est tel que nous espérons qu'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, nous guidera et nous accordera le succès d'accomplir le droit dû à ce mois béni. (Et ce droit) est que nous nous abstenions des choses matérielles et immatérielles qui rompent le jeûne.
 
En outre, j'espère que vous prêterez attention à quelques questions, qui ont été négligées par une majorité des musulmans de la masse, sans parler de ceux qui ont cette connaissance.
 
Il y a un hadith qui est très souvent négligé en raison d'un autre hadith, parce que la majorité des gens est incapable de concilier leur pratique et application. Ce hadith est sa parole (salallahu 'alayhi wa sallam) : 

« Ma Umma ne cessera d'être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de se rompre le jeûne et retarderont le repas de l'aube. »
 
Donc, ici deux choses ont été mentionnées et sont négligées par la plupart des gens et elles sont : l'empressement de la rupture du jeûne et le retardement du repas de l'aube (Sahur).
 
Quant à la négligence de la première question, qui est de se presser pour rompre le jeûne, d'après certaines personnes il contredit autre hadith, qui est sa parole (prières et bénédictions d'Allah sur lui) : 

« Ma Umma ne cessera d'être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de prier la prière du Maghrib. »
 
Ainsi, ici nous avons deux commandements, nous presser dans les deux cas.

Donc il apparaît à certaines personnes que nous ne pouvons pas nous empresser d'exécuter les deux ensemble.
 
Mais concilier le commandement de se presser pour rompre le jeûne et le commandement de se presser pour prier la prière du Maghrib, est une chose très facile. Et c'est quelque chose que notre prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a fait comprendre par son action et sa pratique.

Il ( salallahu 'alayhi wa sallam) avait l'habitude de rompre le jeûne avec trois dattes.

Il mangeait trois dattes.

Puis il priait la prière du Maghrib, puis il mangeait de nouveau s'il trouvait qu'il avait besoin de manger le repas du soir.
 
Mais aujourd'hui nous tombons dans deux infractions :
 
Premièrement nous retardons l'Adhan de son temps légiféré.

Alors, après ce retard vient un autre retard, qui est que nous nous asseyons pour un repas - à part quelques personnes qui sont ardents et prient la prière du Maghrib à la mosquée.

Mais la majorité des gens attendent d'entendre l'Adhan, et ensuite s'assoient pour manger comme s'ils dînaient, ou prenaient leur repas du soir, et pas seulement rompre leur jeûne.
 
Ainsi l'Adhan de nos jours - dans la plupart des pays d'Islam, est malheureusement je dois le dire, et pas seulement en Jordanie, et je l'ai su après une enquête, dans la plupart des pays d'Islam - l'Adan  du Maghrib est fait après le temps qui est le sien.

Et la raison est que nous avons abandonné l'attachement et l'application des lois islamiques, et au lieu de cela nous en sommes venus à dépendre des calculs astronomiques.

Nous dépendons du calendrier.
 
Mais ces calendriers sont basés sur les calculs astronomiques qui considèrent la terre comme étant une simple étendue plate.

Donc ils donnent un temps pour cette étendue plate, tandis qu'en réalité la terre, en particulier la nôtre, varie, elle varie entre les dépression des vallées et l'élévation des montagnes.

Donc, il n'est pas correct qu'un temps simple soit donné, couvrant le rivage, les plaines et les montagnes.

Non, chaque partie de la terre a son propre temps. Donc quiconque est capable dans son domicile, sa ville ou village, de voir le coucher du soleil de ses propre yeux, quelle que soit l'heure indiquée, alors ( ce qu'il faut) c'est l'empressement que l'on nous a commandés dans sa parole ( salallahu 'alayhi wa sallam), que nous avons mentionnée :
 
« Ma Umma ne cessera d'être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de rompre le jeûne. »

Donc le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) s'attachait à appliquer cette Sunna en l'apprenant et en la mettant en pratique.
 
Quant à son enseignement, il (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit, dans le hadith rapporté par Al-Bukhari dans son Sahih (n°1954) :

« Si la nuit tombe de ce côté, et il a indiqué vers l'est, et le jour disparaît d'ici, et il a indiqué vers l'ouest, et que le soleil se couche, alors le jeûneur rompt son jeûne. »
 
Que veut dire  « le jeûneur rompt son jeûne » ?

Cela signifie qu'il est entré sous l'ordre, qu'il doit rompre son jeûne.

Vient alors l'ordre précédent où le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a encouragé l'empressement de la rupture du jeûne et le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) s'employait à appliquer cela, même quand il était en voyage.
 
Donc il est rapporté dans le Sahih d'Al-Bukhari (n°1955) que le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a ordonné à un de ses compagnons de préparer l'Iftar.

Il a alors répondu : « ô messager d'Allah, c'est toujours jour devant nous. »

C'est à dire : la lumière du soleil, bien qu'il soit couché, sa lumière était toujours claire à l'ouest. Le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) n'a pas répondu à ce qu'il a dit, plutôt il lui a souligné, de nouveau, l'ordre de préparer l'Iftar.

Puis le narrateur du hadith a dit :

« On pouvait voir la lumière du jour devant nous »

C'est à dire : la lumière du jour, la lumière du soleil, Quand nous avons rompu notre jeûne.

Il dit : « si l'un d'entre nous était monté sur son chameau il aurait vu le soleil. »

Vu d'ici, le soleil était couché et le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a ordonné à un des compagnons de préparer l'Iftar - Pourquoi ?

Pour s'empresser vers le bien. « Ma Umma ne cessera d'être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de rompre le jeûne. »

 

Ainsi l'important est que nous remarquons que l'Iftar, qui est légiféré pour être fait rapidement, doit être fait avec quelques dattes. Puis nous devons nous empresser d'exécuter la prière.

Seulement après cela, les gens peuvent s'asseoir et manger comme ils ont besoin.
 
C'est la première question, que j'ai voulu vous rappeler, qui est comment concilier les deux choses que le prophète (prières et bénédictions d'Allah sur lui) nous a commandé de nous empresser d'exécuter.

Le premier étant l'ordre de se presser pour rompre le jeûne et le second étant l'ordre de se presser pour exécuter la prière du Maghrib.

Donc  l'Iftar doit être fait avec quelques dattes, comme rapporté dans la Sunna et si les dattes ne sont pas disponibles, alors avec quelques gorgées d'eau.

Puis on doit prier la prière en commun dans la mosquée.
 
L'autre question que je veux vous rappeler est ce qui apparaît dans hadith précédent : 

« Et retarderont le repas de l'aube ».

C'est à dire : ce qui est exigé ici, est l'opposé du cas de l'Iftar.

Donc il (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a commandé de nous empresser de faire l'Iftar.

Quant au Sahur, il doit être retardé.

Mais ce qui arrive aujourd'hui est totalement contraire à cela, puisque beaucoup de personnes mangent leur  Sahur peut-être une heure avant l'apparition du Fajr.

Cela ne convient pas.

C'est contraire à la Sunna indiquée par la parole du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) et par sa pratique.

Ainsi, les compagnons du prophète ( salallahu 'alayhi wa sallam) s'employaient à laisser le Sahur si tard, que l'un d'entre eux entendait presque l'Adhan et il mangeait toujours parce qu'il avait retardé le Sahur.
 
En effet il y a hadith authentique rapporté du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) qui montre la facilité permise par l'islam, et qui doit être compté comme un des principes de l'islam, dont les musulmans sont fiers, particulièrement en ce qui concerne la question du jeûne.

Allah, le Puissant et Majestueux, a conclu le verset concernant le jeûne avec Sa parole (traduction rapprochée) :
 
« Allah veut pour vous la facilité, il ne veut pas la difficulté pour vous. » [sourate Al-Baqara :185]

Ainsi facilité est dans sa parole (salallahu 'alayhi wa sallam) : 

« Si l'un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu'il ne le dépose qu'après en avoir bu ce qu'il voulait. »
 
« Si un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main », le récipient contenant la nourriture, que ce soit du lait, de la boisson, de l'eau, tout ce qu'une personne peut prendre comme Sahur et il entend l'Adhan, alors il ne doit pas dire : « Maintenant la nourriture est interdite car on entend l'Adhan », pour la personne qui en a eu assez, il ne lui est pas permis d'en avoir encore, que ce soit une boisson, ou un fruit, quand il s'est repu de ce qu'il mangeait. 
 
Mais quant à celui qui entend l'Adhan et qui n'a pas encore pris ce de dont il a besoin comme nourriture et boisson, alors le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) l'a rendu licite pour lui.

Donc il a clairement dit, en langue arabe claire et éloquente  « Si l'un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu'il ne le dépose qu'après en avoir bu ce qu'il voulait. »

Et ce qui est signifié ici par l'appel est le deuxième appel, le second Adhan.

Ce n'est pas le premier Adhan, qu'ils appellent à tort l'Adhande l'abstention (Imsak).

Nous devons savoir qu'il n'y a aucune base pour appeler le premier Adhan l'Adhan de l'abstention (imsak).

Le second Adhan est le moment où nous devons nous abstenir et ceci est clairement exposé dans le Quran, lorsqu'Allah, le Puissant et Majestueux, dit (traduction rapprochée)  :

« mangez et buvez jusqu'à ce que se distingue pour vous, le fil blanc de l'aube, du fil noir de la nuit. » [sourate Al-Baqara :187]

Donc le repas devient interdit au début du temps de la prière du Fajr.

Il n'y a aucune séparation entre ces deux choses.

Il y a aucune abstention de nourriture et de boisson un quart d'heure, ou moins que cela, ou plus que cela, avant le début du temps de la prière du Fajr.

Pas du tout.

Parce que la prière est due quand la vraie aube apparaît, et la nourriture devient interdite pour la personne qui jeûne quand la vraie aube apparaît.

Ainsi il n'y a aucune séparation entre ces deux questions.

C'est pourquoi il apparaît dans le hadith authentifié par Al-Bukhari et Muslim, le hadith de 'Abdullah Ibn 'Umar Ibn Al-Khattab (radiallahu 'anhuma), que le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : 

« Que ne vous trompe point l'Adhan de Bilal... » 

c'est à dire, le premier Adhan

« ... parce qu'il fait l'Adhan pour éveiller la personne qui dort et pour que la personne qui veut manger le repas de l'aube puisse le faire. Mangez donc et buvez jusqu'à ce qu'Ibn Oumm Maktoum fasse l'Adhan. »

Ibn Oumm Maktoum, dont le prénom était 'Amr, était un aveugle et il était celui pour qui la Parole d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, est descendu (traduction rapprochée) :

« Il s'est renfrogné et il s'est détourné, parce que l'aveugle est venu à lui » [sourate Abasa :80]

Donc il avait l'habitude de faire le second Adhanl'Adhan qui signifie que le repas devient interdit et qu'il est maintenant temps pour la prière du Fajr.
 
Comment faisait-il l'Adhan alors qu'il était aveugle ?

C'est une question, qui arrive naturellement à l'esprit de certaines personnes. 'Amr Ibn Oumm Maktoum avait l'habitude de monter sur le toit de la mosquée, mais il ne pouvait pas voir l'aube, donc il attendait jusqu'à ce que quelqu'un passant par là ne voit l'aube.

Ainsi quand quelqu'un voyait que l'aube apparaissait et s'étendait à travers l'horizon, il lui disait : « C'est le matin. C'est le matin. » Alors il faisait l'Adhan.
 
Donc vous remarquerez ici que l'Adhan de 'Amr ibn Oumm Maktoum était après que le Fajr n'apparaisse et soit vu par les gens alors qu'ils marchaient dans les rues.

Ainsi quand on lui disait « C'est le matin. C'est le matin » il faisait l'Adhan.

Donc, il y a une certaine latitude dans la question, puisque le muadhdhin retarde l'Adhan jusqu'à ce qu'il entende les gens dire « C'est le matin, c'est le matin. »

Et le messager Allah (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

« Si l'un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu'il ne le dépose qu'après en avoir bu ce qu'il voulait. »

Ainsi Allah, le Puissant et Majestueux, a vraiment parlé quand Il a dit à la fin des versets liés au jeûne 
(traduction rapprochée) :

« Allah veut pour vous la facilité, il ne veut pas pour vous la difficulté.
« ... afin que vous complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d'Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants. »

C'est pourquoi le Fiqh qui doit être critiqué et qui court contrairement à la Sunna, est qu'une personne dise : « si quelqu'un entend l'Adhan et a de la nourriture dans sa bouche, alors il doit la cracher. »

Ceci est au-delà de la sévérité et dépasse (ghuluww) les limites de la religion et le Seigneur de toute la création nous a avertis et nous a rappelé, dans Son Livre et dans la Sunna de Son prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) que nous ne devons pas dépasser les limites fixées dans notre religion. Donc Il a dit, dans le Noble Quran (traduction rapprochée) :
 
« ô Gens du Livre ! N'exagérez pas les limites dans votre religion et ne dites sur Allah que la vérité. »

Et notre messager (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a dit : 

« Prenez garde (du ghuluww) à l'excès des limites dans la Religion. Parce que ceux qui sont venus avant vous ont été détruits par leur excès dans les limites de leur religion. »

Ainsi le messager d'Allah (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a précisé qu'il y a une latitude et une marge de facilité dans le fait qu'une personne prenne le sahur, dans la mesure de ce qu'il a dit :

« Si l'un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu'il ne le dépose qu'après en avoir bu ce qu'il voulait. »

Donc c'est une opposition à Allah et au messager, qu'une personne dise que celui qui entend l'Adhan alors qu'il a de la nourriture dans sa bouche doit la cracher par terre.

Ce n'est pas la Sunna.

Plutôt c'est contraire à la Sunna et c'est contraire à l'ordre clair du messager (salallahu 'alayhi wa sallam).

Et j'ai été questionné plusieurs fois, donc je ne laisserai pas le besoin d'une telle question, mais plutôt je vous précéderai dans (la réponse) en cela, en déclarant que ce hadith se trouve dans certains des livres les plus célèbres de la Sunna.

Comme les Sunan d'Abû Dawud et c'est le troisième livre des six livres bien connus.

Le premier étant Sahih Al-Bukhari, le second étant Sahih Muslim et le troisième étant les Sunan d'Abû Dawud.

Ce hadith se trouve dedans, et il est aussi rapporté par Abû 'Abdillah Al-Hakim dans son Mustadrak, et il est aussi rapporté par l'imam de la Sunna, l'imam Ahmad Ibn Hanbal, rahimahullah, dans son livre excellent connu comme le Musnad de l'imam Ahmad.

Donc le hadith n'est pas un hadith étrange, plutôt c'est hadith bien connu et il a été rapporté par les imams de la Sunna dans les premiers temps et avec une chaîne de narration authentique.

Ainsi je dis, pour conclure cette allocution, car peut-être certains d'entre vous ont des questions, auxquelles nous répondrons, insha Allah, donc je le conclurai avec sa parole (salallahu 'alayhi wa sallam« Allah aime qu'on prenne Ses faveurs, de même qu'Il aime que Ses ordres prescrits soient mis en pratique » et dans une narration, « de même qu'Il déteste qu'on Lui désobéisse. »
 
Ainsi il y a deux narrations, « Allah aime qu'on prenne Ses faveurs de même qu'Il aime que Ses ordres prescrits soient mis en pratique » et la deuxième narration est, « comme Il déteste qu'on Lui désobéisse. »
 
Donc le musulman ne doit pas pratiquer la fausse piété et s'abstenir (en conséquence) d'obéir au prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) sur ce qu'il nous a encouragés et ce qu'il a clarifié pour nous.

Et ce qui a été dit est suffisant et la louange est à Allah, le Seigneur de toute la création. 

Article tiré du site SalafiPublications. Com
Source : Silsilah Al-Huda wa-Nur, Cassette n°590

Publié par salafs.com

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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