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Les caractéristiques de celui qui invite les gens à l'islam

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Les caractéristiques de celui qui invite les gens à l'islam
Louanges à Allah, Seigneur des mondes, qui nous a commandé de suivre Son Prophète et de prêcher conformément à Sa voie. Prière et paix sur notre Prophète Mohammed et sur sa Famille ainsi que ses Compagnons et ceux qui suivent son chemin de la meilleure manière jusqu'au jour de la rétribution.
 
L'appel à Allah est le chemin qu'ont suivi les prophètes, paix sur eux, et leurs successeurs, comme a dit Allah, Le Très Haut (traduction rapprochée) :
 
« Dis: Ceci est ma voie, j'appelle ( les gens à la religion ) d'Allah avec clairvoyance , moi et ceux qui me suivent, et pureté à Allah ! Et je ne suis point du nombre des associateurs. » [ Youssouf - V 108].
 
Nul doute !
 
L'appel à Allah est l'objectif principal et fondamental de tous les envoyés et de ceux qui les suivent, et ceci afin d'amener les gens des ténèbres à la lumière, de la mécréance à la croyance, de l'association a l'unicité (1) et de l'enfer au paradis.
 
Cet appel de l'Islam repose sur des bases précises qui doivent être rigoureusement appliquées; Si l'une de ces bases venait à manquer, alors cette da'wa (2) ne sera pas correcte et ne produira pas les fruits désirés, et ce, malgré les efforts déployés et le temps qu'on y a consacré.
 
C'est une réalité que l'on peut observer dans de nombreux cas, où cette da'wa n'est pas conforme aux directives enseignées par le Coran et la Sunna.
 
Les piliers sur lesquels repose cette da'wa authentique, comme nous l'a indiqué le Coran et la Sunna, se résument ainsi:
 
La science (3) (requise pour prêcher l'islam)

 

Il va de soi que l'ignorant ne peut en aucun cas prêcher, car Allah a dit dans le verset cité ci dessus (traduction rapprochée) :

 

« Dis : ceci est ma voie, j'appelle (les gens à la religion) d'Allah avec clairvoyance... ».

 

Dans ce verset le mot "basîrah" traduit par "clairvoyance" désigne la science, la connaissance, le savoir. Ainsi, la possession de ce savoir est indispensable car celui qui prêche va être inévitablement amené à débattre avec des savants égarés qui vont tenter de le troubler par le moyen du faux ( arguments futiles ) et du doute, et ceci afin de repousser la vérité.

 

Allah a cite dans son livre saint (traduction rapprochée) :

 

« Et débat avec eux de la meilleure façon » [les abeilles - V 125]

 

Le Prophète, que la paix et la bénédictions d'Allah soit sur lui, a dit à Mou'adh (4) (qu'Allah soit satisfait de lui):

 

« Tu vas certes rencontrer un peuple qui appartient aux gens du livre (5)(...) »

 

Ceci nous démontre que si le da'i (celui qui fait da'wa) ne possède pas suffisamment de connaissances pour faire face à chaque doute et réfuter toutes les oppositions, alors il sera battu à la première rencontre et sera stoppé au début de son chemin.

 

Le comportement (pratiquer soi-même ce vers quoi on appelle)

 

Le da'i doit être un exemple parfait, c'est à dire que ses paroles doivent être en accord avec ses actes. Dans le cas contraire, ses actes deviendront des preuves contre lui même.

 

Allah commanda à son Prophète Chu'ayb, paix sur lui, de dire à son peuple (traduction rapprochée) :

 

«(...) Je ne veux nullement faire ce que je vous interdis. Je ne veux que la reforme autant que je le puis (...) » [ S Houd V 88]

 

Et Allah a dit à son envoyé Mohammed ( paix et bénédictions d'Allah sur lui) (traduction rapprochée) :

 

« Dis: en vérité, ma prière et mon adoration, ma vie et ma mort appartiennent à Allah Seigneur des mondes. A Lui nul associé ! Et c'est cela qui m'a été prescrit et je suis le premier à me soumettre » [ S les bestiaux - V 162,163 ]

 

« (...) Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle (les gens) vers Allah et fait bonne œuvre (...) » [ les versets détaillés V 33 ]

 

La pureté de l'intention (ikhlâss) (6)

 

Cette mission doit être effectuée uniquement en vue de l'agrément d'Allah.

 

L'ostentation, la recherche de la notoriété et le souhait de gravir les échelons de la classe sociale, de s'emparer du commandement et tout ce qui fait partie des convoitises de cette vie d'ici-bas ne peuvent et ne doivent être l'objectif du prêcheur.

 

Car si une de ces ambitions venait à se concrétiser, alors cet appel serait accompli sans sincérité et deviendrait un moyen d'assouvissement de ses propres désirs.

 

Allah, pureté à lui, nous a informe que ses prophètes disaient à leurs communautés (traduction rapprochée) :

 

« Je ne vous demande pour cela aucune récompense »

 

Les étapes (commencer par le plus important)

 

Le da'i doit débuter par la réforme de la croyance et ceci en recommandant d'adorer Allah avec sincérité et en interdisant l'association ( Chirk ).

 

Dans un second temps, il exhorte les gens à l'accomplissement de la prière, au versement de l'impôt rituel (zakât), au respect des obligations religieuses et à l'abandon des interdictions.

 

Ce chemin n'est autre que celui emprunté par l'ensemble des prophètes comme Allah a dit:  (traduction rapprochée)  

« Nous avons envoyé dans chaque communauté un messager, (pour leur dire) : Adorez Allah et écartez-vous du taghut (7) (...) » [S les abeilles - V 36] 

« Et Nous n'avons envoyé avant toi aucun messager à qui nous n'ayons révélé : "Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc" » [ Les prophètes - V 25].

Et lorsque le Prophète, paix et bénédictions d'Allah sur lui, envoya Mou'adh au Yémen, il lui dit :

"Tu vas certes rencontrer un peuple qui appartient aux Gens du Livre. Commence donc par leur prêcher le témoignage de la foi: " il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah et je suis l'envoyé d'Allah ". S'ils acceptent, alors enseigne leur qu'Allah a imposé cinq prières à accomplir de jour comme de nuit. S'ils acceptent, alors enseigne leur qu'Allah a légiféré le versement de l'impôt rituel (Zakat) qui doit être pris des gens riches pour être donné aux pauvres de leur communauté". 

On remarque également que dans sa vie et son parcours, le Prophète, paix et bénédictions d'Allah sur lui, fut le meilleur exemple, et a accompli sa mission de la meilleure manière, en restant à la Mecque durant treize années pendant lesquelles il appela les gens à l'unicité d'Allah et à l'abandon de l'association avant de leur ordonner la prière, le versement de la Zakat, le jeûne et l'accomplissement du pèlerinage et surtout, avant de leur interdire l'usure (riba), la fornication ( zina ), le vol et le meurtre.

 

La patience, l'endurance et la persévérance (8)

 

Le da'i va être inévitablement confronté à des adversités, car il faut prendre conscience que ce n'est pas un chemin tranquille qu'il va emprunter, mais bien plutôt un chemin semé d'embûches, de dangers, de souffrances et d'incertitudes.

Observons ainsi les meilleurs exemples, c'est-à-dire les Prophètes ( paix et bénédictions d'Allah sur eux ) :ils ont dû faire face au moqueries et aux préjudices de leurs peuples, comme il est relaté dans le Coran 
(traduction rapprochée) 


« On s'est moqué de messagers venus avant toi. Et ceux qui se sont moqués d'eux, se virent frapper de toutes parts par l'objet même de leurs moqueries » [ Les prophètes - V 41 ] 

« Certes, des messagers avant toi (Muhammad) ont été traités de menteurs; Ils endurèrent alors avec constance d'être traités de menteurs et d'être persécutés, jusqu'à ce que Notre secours leur vint (...) » [ Les bestiaux - V 34]

Ceux qui suivent les prophètes, seront donc confrontés aux mêmes difficultés et épreuves. Ces difficultés seront proportionels aux efforts déployés dans la da'wa (9).

 

La sagesse (10)

 

Afin de transmettre le message de la meilleure façon, le da'i devra avoir un caractère vertueux et faire preuve de sagesse. Allah, le Très Haut, commanda à Moussa et Haroun, que la paix et le salut soit sur eux, d'avoir ces mêmes qualités pour faire face au plus mécréant des hommes, à savoir : Pharaon, qui prétendit être le seigneur des hommes.

Allah, pureté à Lui, dit 
(traduction rapprochée) 


« Puis, dites-lui une parole douce, peut être se rappellera-t-il ou (Me) craindra-t-il » [Ta Ha - V 44 ]

Puis Allah dit à Moussa, paix et salut sur lui 
(traduction rapprochée) 


« Vas vers pharaon, vraiment, il s'est rebellé ! Puis dis-lui: " Voudrais tu te purifier ? Et que Je te dirige vers ton Seigneur afin que tu Le craignes ? » [ s 79 - V 17, 18,19] 

« C'est certes par quelque miséricorde de la part d'Allah que tu as été si doux envers eux. Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. » [La famille d'Imrane- V 159]

« Par la sagesse et la bonne exhortation appelle ( les gens ) au sentier de ton Seigneur (...) » [ les abeilles - V125] 

« Et tu es certes d'une moralité éminente » [ La plume - V 41]

 

L'espérance et la confiance

 

Le da'i ne doit pas désespérer du résultat de sa da'wa ou de la guidée de sa communauté, de la même façon qu'il ne doit pas désespérer de l'aide d'Allah, pureté à Lui, et ce, même s'il s'écoule un temps considérable sans qu'il n'y ait de résultat apparent. Encore une fois, le meilleur des exemples dans ce cas est celui des envoyés, paix et salut sur eux.

Noé, paix sur lui, demeura 950 ans au milieu de son peuple pour leur prêcher l'unicité d'Allah, pureté à lui.

Notre Prophète Mohammed, paix et bénédictions d'Allah sur lui, lorsque les préjudices des mécréants se multiplièrent, l'ange des montagnes vint à lui , pour lui demander la permission de les écraser en rabattant les flancs de la montagne sur eux, Mohammed, paix et bénédictions d'Allah sur lui, lui répondit :

« Non, mieux vaut leur accorder un délai, peut être qu'Allah désignera parmi leur descendance des hommes qui l'adoreront sans rien lui associer ».

Cette da'wa nécessite donc de posséder ces qualités que sont la confiance et l'espérance, dans le cas contraire, la déception et l'impatience seront la cause de l'abandon de cette da'wa.

Tous les points précédemment développés, qui définissent la méthode employée par les envoyés dans leur da'wa, devront obligatoirement constituer la base même de ce travail. Et si négligence il y a ( dans l'application de ces points ), alors l'échec sera le seul résultat de ces vains efforts. 

La preuve la plus évidente à ce sujet est celle des différents groupes musulmans d'aujourd'hui qui ont établi leur méthodologie et leur programme d'une façon divergente de la méthodologie des prophètes.

Ces groupes ont négligé l'importance de la croyance authentique, appellent à des points de "seconde importance" et ont commencé à prêcher la reforme de questions latérales: Parmi ces différents groupes, il y a ceux qui prêchent la reforme des lois (gouvernementales) et de la politique, et réclame l'application des peines du code pénal islamique, ainsi que l'observance de la chari'a ( la loi musulmane ) dans la société.

Ceci, nul doute, est un pôle essentiel, seulement ce n'est pas le plus important: - Comment peut-on exiger l'application de la Shari'a sur le voleur et le fornicateur avant même de l'exiger sur l'associateur ( celui qui donne des associés à Allah, pureté à Lui ) ?

Comment peut-on revendiquer l'application de la Shari'a sur deux personnes qui se disputent à cause d'un litige portant sur des moutons, avant de revendiquer l'application de la Shari'a sur les adorateurs d'idoles et des tombes, et ceux qui nient les Noms et les Attributs d'Allah ou qui déforment leurs sens et significations ?

Est ce que ces derniers ne commettent-ils pas un crime plus grave que ceux qui boivent de l'alcool ou qui volent ?

Ce sont certes des infractions dans le droit des humains, mais le Chirk et le fait de nier les attributs d'Allah sont des infractions (blasphèmes) dans le droit du créateur, Pureté à Lui.

Et chaque musulman se doit de connaître cette règle fondamentale :

 

« Le droit du Créateur est en priorité sur les droits des créatures » 
 
Sheikh-ul-Islam Ibn Taymiyya, dans son livre intitulé "Al Istiqâmah" (11) dit : « La présence de ces péchés avec l'exactitude et la validité du Tawhid est mieux que la détérioration du Tawhid avec l'absence de ces péchés ».
 
La confirmation de cette règle est prouvée par ce verset (traduction rapprochée)  : 
 
"Certes Allah ne pardonne pas qu'on lui donne des associés. En dehors de cela, Il pardonne à qui Il veut " [ S les femmes - V 116].
 
Et parmi les autres groupes musulmans, en voici qui se réclament de la da'wa, mais qui, malheureusement, suit une voie qui diffère également de celle des envoyés. En fait, ils ne considèrent pas la croyance ( 'aqida ) comme étant le point le plus important et s'intéressent essentiellement aux différentes formes d'adorations basées sur des méthodes inspirées du soufisme.
 
Ils consacrent également leurs efforts à des sorties et visites, et ceci dans le but d'attirer le maximum de gens sans se préoccuper de leurs croyances.
 
Toutes ces voies sont des innovations. elles prennent comme point de départ des préoccupations, des sujets que les messagers laissaient pour la fin.
 
Pour bien comprendre les fautes de ces groupes, nous pouvons prendre l'exemple d'un docteur qui veut guérir le corps d'un malade dont la tête a été coupée !!!
 
Cela reflète parfaitement la situation actuelle, car la croyance est à la religion ce que la tête est au corps.
 
Par conséquent, ce qui est demandé à ces différents groupes est de corriger leur compréhension en revenant au Coran et à la Sunna avec la compréhension de nos pieux ancêtres ( Salaf-us-Salih )(12) afin de connaître la voie des envoyés dans ce travail qu'est la da'wa.
 
Et c'est ainsi qu'Allah, pureté à Lui, nous a informé que le commandement et l'autorité ( qui est le pivot et l'axe de la da'wa du premier groupe que nous avons cité précédemment ) ne peuvent se concrétiser que par la purification de la croyance et ceci en adorant Allah seul, sans rien lui associer.
 
Allah, Le Très Haut, dit (traduction rapprochée) : 
 
« Allah a promis à ceux d'entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu'Il leurs donnera la succession sur terre comme Il l'a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnera force et suprématie à leur religion qu'Il a agréée pour eux. Il changera leur ancienne peur en sécurité. Ils M'adorent et ne M'associent rien et celui qui mécroit par la suite ce sont ceux-là les pervers » [ La lumière - V 55]
 
Ainsi, les gens qui veulent établir un Etat Islamique avant de purifier la terre des croyances idolâtres, et avant de faire disparaître toute forme de dévotion aux morts et d'adoration des tombes - ce qui ne diffère pas de l'adoration de Al Laat, Al Uzza et Manaat ( idoles citées dans le Coran, sourate l'étoile verset 19 et 20 ) - veulent accomplir une chose impossible.
 
Cet état de fait est parfaitement bien symbolisé par les vers suivant : 
 
 Et celui qui veut acquérir la grandeur sans effort
a perdu son temps dans la recherche de l'impossible.
 
Certes, l'application de la Shari'a, l'application du code pénal, la mise en place d'un Etat Islamique, le fait de faire respecter les interdictions religieuses, le fait de faire respecter les obligations religieuses...
 
Tous ces points sont inclus dans les droits de l'Unicité d'Allah (Tawhid), le complètent et en sont son résultat. Par déduction, comment peut-on délaissé l'essence du Tawhid et s'occuper et se concentrer sur ce qui en est le fruit et la conséquence ? !
 
Ce que je remarque dans ce qui est la cause de la déviation de ces différents groupes de la voie des prophètes, est leur ignorance de cette même voie.
 
Il est donc évident que l'ignorant ne peut en aucun cas être da'i, comme nous l'avons vu précédemment, la condition la plus importante pour prêcher dans cette voie, est la science et ceci conformément au verset déjà cité (traduction rapprochée) : 
 
" Dis ceci est ma voie, j'appelle ( les gens à la religion ) d'Allah avec clairvoyance (..) ". 
 
Donc la qualité essentielle que doit posséder le da'i est la science (13).
 
On voit également que ces groupes sont rattachés à une da'wa qui se différencie l'une de l'autre, chacun s'étant fixé un plan bien précis.
 
Et tous ceci a pour résultat inévitable la transgression de la voie du prophète ( paix et bénédictions d'Allah sur lui ).
 
Cette voie est unique, elle ne contient aucune division et aucune divergence comme Allah la dit dans le verset précèdent (traduction rapprochée) : « Dis : ceci est ma voie(...) » 
 
Donc, ceux qui suivent cette voie unique, ne peuvent être en désaccord, car ne sont en désaccord que ceux qui ne la suivent pas, Allah, Le Très Haut dit (traduction rapprochée) :
 
« Et voilà mon chemin dans toute sa rectitude, suivez le donc, et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de sa voie » [ Les bestiaux - V 153].
 
Et il est évident que ces divisions sont dangereuses pour l'Islam car elle lui donne une mauvaise image qui peut repousser celui qui désire se convertir. Il doit être rendu clair que ceci n'a rien avoir avec l'Islam, Allah, Le Très Haut, dit (traduction rapprochée) : 
 
" Ceux qui dissocient leur religion et se divisent en sectes, de ceux-là tu n'es responsable en rien " [ Les bestiaux - V 159 ]
 
L'Islam incite à l'union entre les musulmans sur la vérité, Allah dit (traduction rapprochée) : 
 
« Et cramponnez-vous ensemble au câble d'Allah et ne soyez pas divisé » [S 3 - V 103] 
 
Lorsqu'il s'est avéré inévitable de mettre en évidence cette vérité, un groupe de savants a entrepris, avec ardeur et endurance, d'avertir ces groupes de leurs erreurs et de leurs déviations de la voie des prophètes, et ceci afin qu'il revienne sur la vérité ( la vérité étant l'objectif du croyant sincère).
 
Nous connaissons, parmi les savants qui ont décidé d'effectuer cette tâche essentielle, en conformité avec la parole du Prophète, paix et bénédictions sur lui, " la religion est bon conseil ", le Sheikh Rabi' ibn Hadi, qui a expliqué et détail la voie des Prophètes dans la da'wa comme elle est apparue dans le Coran et la Sunna.
 
Il a également analysé les méthodologies des différents groupes, en démontrant, par des arguments irréfutables, leurs divergences et leur éloignement du chemin des Prophètes.
 
Ce livre se présente donc, louanges à Allah, comme étant parfait dans la signification, complet pour celui qui aspire à la vérité, et est une preuve contre celui qui s'entête et s'enorgueillit.
 
Nous demandons à Allah qu'Il nous renforce avec Sa science, et qu'Il nous élève par elle.
 
Paix et bénédictions sur notre Prophète Mohammed et sur sa famille et ses compagnons.
 
Notes

 

(1) L'unicité (Tawhid) est le noyau de l'Islam, elle se divise en trois parties: L'unicité d'Allah dans Ses actions (création, gérance etc.). L'unicité d'Allah dans l'adoration (Allah seul mérite d'être adoré). L'unicité d'Allah dans Ses Noms et Attributs.
(2) Da'wa : ce mot exprime l'action de prêcher la religion et d'appeler les gens à se conformer à ses lois.
(3) 'Ilm: ce terme qui a pour signification la science en général, désigne ici la connaissance du Coran et de son interprétation, du hadith, du Fiqh et de ses bases , de la croyance etc...
(4) Hadith rapporté par Boukhari et Mouslim. Lorsque le Prophète صلى الله عليه وسلم     envoya Mou'adh Ibn Djabal au Yémen pour prêcher l'Islam, il lui dicta quelques conseils (cf le hadith ) et ce en l'an 10 de l'hégire.
(5) Ce hadith est également une preuve de la nécessité de connaître la société dans laquelle on va prêcher.
(6) Ikhlass : ce terme désigne la pureté et la sincérité de l'intention ( dans la volonté d'accomplissement d'un acte). L'essence de cette intention est la recherche de la satisfaction d'Allah, Seigneur des mondes, rien d'autres. L'ikhlass est l'une des conditions de l'acceptation de l'acte.
(7) Taghut: désigne tout diable, idole et toutes fausses divinités.
(8) En langue arabe, ces trois termes sont exprimés par un seul mot: SABR.
(9) Et ceci conformément au hadith : " Mous'ab ibn Sa'd dit de son père qu'il demanda au Prophète ( pbsl ): quels sont les hommes les plus éprouvés? le Prophète صلى الله عليه وسلم     , lui répondit : « Les plus éprouvés des gens sont les prophètes, puis ceux qui les suivent de la meilleure manière. L'homme est éprouvé suivant la qualité de sa pratique religieuse, si sa pratique est forte, alors il sera durement éprouvé; Si sa pratique est légère, alors il sera éprouvé en fonction de cette même pratique. Le serviteur d'Allah) ne cesse d'être éprouvé jusqu'à ce qu'on le laisse marcher sur la terre sans qu'il n'y rencontre un danger. » ( Voir la Silsila Sahihah ( cheikh Albani ) tome 1 hadith 144)
(10) Hikma: ce terme traduit par sagesse, est l'action de placer chaque chose en son lieu adéquat. Par exemple savoir distinguer les situations qui nécessitent la douceur de celles qui nécessitent la dureté.
(11) Tome 1, page 466
(12) Salaf-us-Salih, qui est traduit par pieux prédécesseurs ou ancêtres, sont les hommes désignés par le Prophète صلى الله عليه وسلم     comme étant les meilleurs hommes de notre communauté : « Les meilleurs hommes sont ceux de mon siècle, puis ceux du siècle suivant, puis ceux du siècle suivant »(Voir Sahih Boukhari, chapitre " tafsir du verset (traduction rapprochée) : « vous êtes la meilleure communauté (...) » [v 3, s 110]", Al- Hakim dans "Al Mustadrak"(tome 4, p 74), Tafsir Ibn Kathir (tome 1, p 392).

 

Introduction rédigée par Cheikh El Fawzane (membre du conseil des Grands Savants d'Arabie Saoudite), pour l'ouvrage du Cheikh Rabi' Ibn Haadi El Madkhali (Ancien président du département de la Sunnah de l'Université Islamique de Médine), intitulé : "La méthodologie des prophètes dans l'invitation (des gens) vers Allah".

 Publié par salafi.chez.com

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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Les signes d’une bonne fin - علامة على حسن الخاتمة

Publié le par 3ilm char3i - La science légiférée

Les signes d’une bonne fin - علامة على حسن الخاتمة

Dans les lois islamiques on trouve des signes clairs par lesquels nous nous argumentons pour dire qu'une personne a eu une bonne fin (qu'Allâh nous écrive du nombre de ses gens amine).

 

Toute personne qui meurt avec un de ces signes cela lui est une preuve de bonne fin.

 
-Premièrement : Citer l'attestation de foi (al-Shahada) avant de mourir


Le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a dit : 

"Celui dont les dernières paroles avant de mourir seront : "Nulle divinité n'est digne d'adoration si ce n'est Allâh - lâ illâha illa llâh", entrera au Paradis''
.

Rapporté par Al-Hâkim et autres avec une bonne chaîne de narrateurs, selon Mu'âdh

 

 من كان آخر كلامه لا إله إلا الله دخل الجنة

 

-Deuxièmement : Mourir en suant du front


Conformément au hadith du Burayda b. Al-Khasîb (qu'Allâh l'agrée) qui dit :

"Alors qu'il était à Kharsân, il visita un de ses frères, alors qu'il était malade.

Il le trouva entrain de mourir, et il suait du front.

Il dit alors : "Allâh est grand ! J'ai entendu le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم dire :

"La mort du croyant est par la sueur du front''".

Rapporté par Ahmad, Al-Nasâ'î, Al-Tirmidhî, Ibn Mâjâ, Ibn Hibbân, Al-Hâkim, Al-Tayâlisî et Abû Nu'aym

 

أنه كان بخراسان فعاد أخا له وهو مريض فوجده بالموت وإذا هو يعرق جبينه فقال : الله أكبر سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول

موت المؤمن بعرق الجبين
 

-Troisièmement : Mourir le jour ou la nuit du vendredi


Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

"Tout musulman qui meurt la nuit ou le jour de vendredi, Allâh le protégera des supplices de la tombe''.
Rapporté par Ahmad - voir : "Tuhfatu al-Ahwadhî" et "Al-Mishkât'' 

 

ما من مسلم يموت الجمعة أو ليلة الجمعة إلا وقاه الله فتنة القبر

 

-Quatrièmement : Mourir pendant les affrontements de la guerre sainte


Allâh سبحانه وتعالى a dit :
 
 "وَلَا تَحْسَبَنَّ الَّذِينَ قُتِلُوا فِي سَبِيلِ اللَّهِ أَمْوَاتًا بَلْ أَحْيَاءٌ عِنْدَ رَبِّهِمْ يُرْزَقُونَ (169) فَرِحِينَ بِمَا آتَاهُمُ اللَّهُ مِنْ فَضْلِهِ وَيَسْتَبْشِرُونَ بِالَّذِينَ لَمْ يَلْحَقُوا بِهِمْ مِنْ خَلْفِهِمْ أَلَّا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ (170) يَسْتَبْشِرُونَ بِنِعْمَةٍ مِنَ اللَّهِ وَفَضْلٍ وَأَنَّ اللَّهَ لَا يُضِيعُ أَجْرَ الْمُؤْمِنِينَ
آل عمران : 169 - 171
 
(traduction rapprochée) : 

"Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d'Allâh, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus - et joyeux de la faveur qu'Allâh leur a accordée, et ravis que ceux qui sont restés derrière eux et ne les ont pas encore rejoints, ne connaîtront aucune crainte et ne seront point affligés. - Ils sont ravis d'un bienfait d'Allâh et d'une faveur, et du fait qu'Allâh en laisse pas perdre la récompense des croyants" (Sourate 3 versets 169 à 171). 
 
Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

"Allâh a donné six mérites au martyr :
Ses péchés lui sont pardonnés à la première goutte de sang tombée,
Il voit sa place au Paradis,
Il est préservé des supplices de la tombe,
Il sera en sécurité au Jour du Jugement,
Il lui sera mit le collier de la foi'".
Il épousera des femmes du Paradis, il intercédera pour soixante dix de ses proches"
Rapporté par At-Tirmidhi, Ibn Mâjâ et Ahmad
 
 للشهيد عند الله ست خصال
 يغفر له في أول دفعة من دمه
 ويرى مقعده من الجنة،
ويجار من عذاب القبر
 ويأمن الفزع الأكبر
 ويحلى حلية الإيمان،
ويزوج من الحور العين
 ويشفع في سبعين إنسانا من أقاربه

 

-Cinquièmement : Celui qui meurt en combattant sur le chemin d'Allâh


Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

''Qui considérez-vous comme martyr ?''.

"Celui qui meurt sur le sentier d'Allâh, Ô Messager d'Allâh''. 

"Les martyrs de ma communauté sont peu nombreux alors !'', répliqua t-il صلى الله عليه وسلم.

Ils demandèrent : ''Qui sont alors les martyrs ? Ô Messager d'Allâh !''

Il dit صلى الله عليه وسلم : ''Celui qui est tué sur le sentier d'Allâh est un martyr. Celui qui meurt sur le sentier d'Allâh est un martyr. Celui qui meurt de la peste est un martyr. Celui qui meurt d'une maladie du ventre est un martyr. Celui qui meurt noyé est un martyr.''"

Rapporté par Muslim (6/51) et Ahmad (2/522) selon Abû Hurayra

 

 ما تعدون الشهيد فيكم ؟

قالوا : يا رسول الله من قتل في سبيل الله فهو شهيد قال : إن شهداء أمتي إذا لقليل

 قالو : فمن هم يا رسول الله قال

 من قتل في سبيل الله فهو شهيد ومن مات في سبيل الله فهو شهيد ومن مات في الطاعون فهو شهيد ومن مات في البطن

 فهو شهيد والغريق شهيد 

 

-Sixièmement : Mourir de la peste


Il y a plusieurs hadiths à ce sujet.

Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

''La peste est un martyr pour tout musulman''.

 

 الطاعون شهادة لكل مسلم

 

-Septièmement : Mourir suite à une maladie du ventre


Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit comme dans le hadith sus-cité :

''[...] Celui qui meurt d'une maladie du ventre est un martyr.''

 

ومن مات في البطن فهو شهيد

 

-Huitièmement et neuvièmement : Mourir noyé et sous les décombres


Le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a dit :

''Les martyrs sont aux nombres de cinq :

Celui qui meurt de la peste.

Celui qui meurt d'une maladie du ventre.

Celui qui meurt noyé.

Celui qui meurt sous les décombres.

Celui qui meurt martyr sur le sentier d'Allâh''.

Rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, At-Tirmidhi et Ahmed

 

 الشهداء خمسة

المطعون والمبطون والغرق وصاحب الهدم والشهيد في سبيل الله

 

-Dixièmement : Le décès d'une femme lors de son accouchement


Conformément au hadith rapporté par ‘Ubâdat b. Sâmat qui dit que le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم visita ‘Abdullâh b. Rawâha :

"Il dit : ''Sais-tu qui sont les martyrs de ma communauté ?''.

Ils dirent : ''Le musulman tué est un martyr''.

''Les martyrs de ma communauté sont peu nombreux, alors'' répliqua t-il صلى الله عليه وسلم.

''Le musulman tué est martyr, celui qui meurt de la peste est martyr, la femme qui meurt suite à sa grossesse est martyr, (son fils la tirera par le cordon ombilical jusqu'au paradis).''

Rapporté par Ahmad, Al-Dârimî et Al-Tayâlisî et sa chaîne de narrateurs est authentique

 

 

 أن رسول الله صلى الله عليه وسلم عاد عبد الله بن رواحة قال : فما تحوز له عن فراشه فقال : أتدري من شهداء أمتي ؟ قالوا قتل المسلم شهادة قال

 إن شهداء أمتي إذا لقليل قتل المسلم شهادة والطاعون شهادة والمرأة يقتلها ولدها جمعاء شهادة يجرها ولدها بسرره  إلى الجنة
 

-Onzièmement et douzièmement : Mourir brûlé et par la plèvre


Il est rapporté plusieurs hadiths à ce sujet, le plus connu est celui rapporté par Jâbir b. ‘Atîk :

''En plus de celui qui meurt sur le sentier d'Allâh, il y a sept autres catégories de martyr :

Celui qui meurt de la peste.

Celui qui meurt noyé.

Celui qui meurt de la plèvre.

Celui qui meurt d'une maladie du ventre.

Celui qui meurt brûlé.

Celui qui meurt sous des décombres.

Celle qui meurt du à sa grossesse''.

 

 الشهداء سبعة سوى القتل في سبيل الله

المطعون شهيد والغرق شهيد وصاحب ذات الجنب شهيد والمبطون شهيد والحرق شهيد والذي يموت تحت الهدم شهيد والمرأة تموت بجمع شهيدة

 

-Treizièmement : Mourir de la tuberculose


Conformément à la parole du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم qui dit :

"Celui qui est tué sur le sentier d'Allâh est un martyr, celle qui meurt en accouchant est martyr, celui qui meurt brûlé est martyr, celui qui meurt noyé est martyr, celui qui meurt de la tuberculose est martyr, celui qui meurt d'une maladie du ventre est martyr''.

Rapporté par Mâlik, Abû Dâwûd, Al-Nasâ'î, Ibn Mâjâ, Ibn Hibbân, Al-Hâkim et Ahmed

 

القتل في سبيل الله شهادة والنفساء شهادة ،والحرق شهادة والغرق شهادة، والسل شهادة ،والبطن شهادة

 

-Quatorzièmement : Celui qui meurt en défendant ses biens


Parmi les hadiths rapporté à ce sujet, il y a :

"Celui qui combat''
(et selon une autre variante :''Une personne qui est tuée en défendant ses biens, alors qu'on tenta de s'en emparer injustement,")

meurt martyr''.

Majmû' Al-Zawâ'id (2/317) et (5/301)

 

من قتل دون ماله

وفي رواية

من أريد ماله بغير حق فقاتل فقتل

فهو شهيد

 

-Quinzièmement et seizièmement : Celui qui meurt en défendant sa religion et sa personne


Le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a dit : 

 

"Celui qui meurt en défendant ses biens meurt martyr, celui qui meurt en défendant sa famille meurt martyr, celui qui meurt en défendant sa religion meurt martyr, celui qui meurt en défendant sa personne meurt martyr''.

Rapporté par Abû Dâwud (2/275), Al-Nasâ'î, At-Tirmidhi et Ahmad selon Sa'îd b. Zayd et sa chaîne de narrateurs est authentique

 

من قتل دون ماله فهو شهيد ومن قتل دون أهله فهو شهيد ومن قتل دون دينه فهو شهيد ومن قتل دون دمه فهو شهيد

 

-Dix-septièmement : Celui qui meurt en faisant la garde sur le sentier d'Allâh, meurt martyr


Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

"Monter la garde un jour et une nuit est meilleur que jeûner et prier tout un mois, et s'il meurt, il lui sera compté les mêmes actions que celles qu'il effectuait ; Sa subsistance lui est dispensée et il est à l'abri de l'épreuve''.

Rapporté par Muslim (6/51), Al-Nasâ'î (2/63), At-Tirmidhî (18/3), Al-Hâkim (2/80), Ahmad (5/440 et 441) selon Salmân Al-Fârisî

 

رباط يوم وليلة خير من صيام شهر وقيامه ،وإن مات جرى عليه عمله الذي كان يعمله وأجري عليه رزقه وأمن الفتان

 

-Dix-huitièmement : Mourir durant l'accomplissement d'une bonne action


Conformément à la parole du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم qui dit :

''Celui qui dit :
"Nulle divinité n'est digne d'adoration si ce n'est Allâh" en vue de plaire à Allâh et meurt ensuite, il entrera au Paradis''.

''Celui qui fait une aumône en vue de plaire à Allâh et meurt ensuite, il entrera au Paradis''.

Rapporté par Ahmad (5/391)

 

من قال : لا إله إلا الله ابتغاء وجه الله ختم له بها دخل الجنة ومن صام يوما ابتغاء وجه الله ختم له بها دخل الجنة ومن تصدق بصدقة ابتغاء وجه الله ختم له بها دخل الجنة

 

-Dix-neuvièmement : Celui qui est tué par un dirigeant oppresseur après lui avoir donné des conseils


Conformément à la parole du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم qui a dit :

''Hamza b. ‘Abdul-Mutalab est le maître des martyrs, et aussi toute personne qui va chez un dirigeant oppresseur pour lui ordonner (le bien) et lui interdire (le blâmable) et qui ensuite se fait tuer''.

 

سيد الشهداء حمزة بن عبد المطلب ورجل قام إلى إمام جائر فأمره ونهاه فقتله


"Les règles funéraires - أحكام الجنائز'' 

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فقد جمع الشيخ الألباني- رحمه الله- في كتابه ( أحكام الجنائز) هذه العلامات من القرآن والسنة الصحيحة ، فوجدها تسع عشرة علامة، فإليك ما ذكره في ملخص كتابه
إن الشارع الحكيم قد جعل علامات بينات يستدل بها على حسن الخاتمة - كتبها الله تعالى لنا بفضله ومنه - فأيما امرئ مات بإحداها كانت بشارة له ويا لها من بشارة

الأول : نطقه بالشهادة عند الموت

وفيه أحاديث مذكورة في الأصل[1]، منها قوله: صلى الله عليه وسلم
(حسن)

من كان آخر كلامه لا إله إلا الله دخل الجنة

الثانية : الموت برشح الجبين

لحديث بريدة بن الخصيب رضي الله عنه

 (صحيح)

أنه كان بخراسان فعاد أخا له وهو مريض فوجده بالموت وإذا هو يعرق جبينه فقال : الله أكبر سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول : موت المؤمن بعرق الجبين

الثالثة: الموت ليلة الجمعة أو نهارها

(الحديث بمجموع طرقه حسن أو صحيح)

 لقوله صلى الله عليه وسلم

 ما من مسلم يموت الجمعة أو ليلة الجمعة إلا وقاه الله فتنة القبر

الرابعة : الاستشهاد في ساحة القتال

قال الله تعالى

وَلَا تَحْسَبَنَّ الَّذِينَ قُتِلُوا فِي سَبِيلِ اللَّهِ أَمْوَاتًا بَلْ أَحْيَاءٌ عِنْدَ رَبِّهِمْ يُرْزَقُونَ (169) فَرِحِينَ بِمَا آتَاهُمُ اللَّهُ مِنْ فَضْلِهِ وَيَسْتَبْشِرُونَ بِالَّذِينَ لَمْ يَلْحَقُوا بِهِمْ مِنْ خَلْفِهِمْ أَلَّا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ (170) يَسْتَبْشِرُونَ بِنِعْمَةٍ مِنَ اللَّهِ وَفَضْلٍ وَأَنَّ اللَّهَ لَا يُضِيعُ أَجْرَ الْمُؤْمِنِينَ

[آل عمران : 169 - 171]

(صحيح)

وقال صلى الله عليه وسلم : للشهيد عند الله ست خصال : يغفر له في أول دفعة من دمه، ويرى مقعده من الجنة، ويجار من عذاب القبر، ويأمن الفزع الأكبر، ويحلى حلية الإيمان، ويزوج من الحور العين، ويشفع في سبعين إنسانا من أقاربه

الخامسة : الموت غازيا في سبيل الله

(صحيح)

لقوله صلى الله عليه وسلم

ما تعدون الشهيد فيكم ؟

قالوا : يا رسول الله من قتل في سبيل الله فهو شهيد قال : ( إن شهداء أمتي إذا لقليل ) . قالو : فمن هم يا رسول الله قال : من قتل في سبيل الله فهو شهيد ومن مات في سبيل الله فهو شهيد ومن مات في الطاعون فهو شهيد ومن مات في البطن ( 1 ) فهو شهيد والغريق شهيد

 السادسة : الموت بالطاعون

(صحيح)

وفيه أحاديث ،منها قوله صلى الله عليه وسلم

 الطاعون شهادة لكل مسلم

السابعة : الموت بداء البطن

لقوله صلى الله عليه وسلم في الحديث المتقدم

 ومن مات في البطن فهو شهيد

الثامنة والتاسعة : الموت بالغرق والهدم

(صحيح)

لقوله صلى الله عليه وسلم

الشهداء خمسة : المطعون والمبطون والغرق وصاحب الهدم والشهيد في سبيل الله

العاشرة : موت المرأة في نفاسها بسبب ولدها

(صحيح)

لحديث عبادة بن الصامت : أن رسول الله صلى الله عليه وسلم عاد عبد الله بن رواحة قال

فما تحوز[2] له عن فراشه فقال : أتدري من شهداء أمتي ؟ قالوا : قتل المسلم شهادة قال : ( إن شهداء أمتي إذا لقليل قتل المسلم شهادة والطاعون شهادة والمرأة يقتلها ولدها جمعاء[3] شهادة [ يجرها ولدها بسرره [4] إلى الجنة

الحادية عشرة والثانية عشرة : الموت بالحرق وذات الجنب

[5]

وفيه أحاديث أشهرها عن جابر بن عتيك مرفوعا

(صحيح)

( الشهداء سبعة سوى القتل في سبيل الله : المطعون شهيد والغرق شهيد وصاحب ذات الجنب شهيد والمبطون شهيد والحرق شهيد والذي يموت تحت الهدم شهيد والمرأة تموت بجمع [6] شهيدة

الثالثة عشرة : الموت بداء السل

 (حسن)

لقوله صلى الله عليه وسلم

 القتل في سبيل الله شهادة والنفساء شهادة ،والحرق[7] شهادة والغرق شهادة، والسل شهادة ،والبطن شهادة

الرابعة عشرة : الموت في سبيل الدفاع عن المال المراد غصبه

وفيه أحاديث منها

(صحيح)

من قتل دون ماله

 وفي رواية : من أريد ماله بغير حق فقاتل فقتل

فهو شهيد

الخامسة عشرة والسادسة عشر : الموت في سبيل الدفاع عن الدين والنفس

(صحيح)

لقوله صلى الله عليه وسلم

 من قتل دون ماله فهو شهيد ومن قتل دون أهله فهو شهيد ومن قتل دون دينه فهو شهيد ومن قتل دون دمه فهو شهيد

السابعة عشرة : الموت مرابطا في سبيل الله

فيه حديثان أحدهما

(صحيح)

 رباط يوم وليلة خير من صيام شهر وقيامه ،وإن مات جرى عليه عمله الذي كان يعمله وأجري عليه رزقه وأمن الفتان

الثامنة عشرة : الموت على عمل صالح

لقوله صلى الله عليه وسلم

(صحيح)

من قال : لا إله إلا الله ابتغاء وجه الله ختم له بها دخل الجنة ومن صام يوما ابتغاء وجه الله ختم له بها دخل الجنة ومن تصدق بصدقة ابتغاء وجه الله ختم له بها دخل الجنة

التاسعة عشرة : من قتله الإمام الجائر لأنه قام إليه فنصحه

لقوله صلى الله عليه وسلم
( صحيح )

سيد الشهداء حمزة بن عبد المطلب ورجل قام إلى إمام جائر فأمره ونهاه فقتله
أخرجه الحاكم وصححه والخطيب

[8]

والله أعلم

[1]- يشير إلى أصل هذا المختصر ، وهو كتاب أحكام الجنائز وبدعها
[2] - بالحاء المهملة والواو المشددة، أي: تنحى
[3] - هي التي تموت، وفي بطنها ولد
[4] - السرة ما يبقى بعد القطع مما تقطعه القابلة، والسرر ما تقطعه، وهو السر بالضم أيضا
[5] - هي ورم حار يعرض في الغشاء المستبطن للاضلاع
[6] - في " النهاية ": " أي تموت وفي بطنها ولد، وقيل التي تموت بكرا، والجمع بالضم بمعنى المجموع، كذخر بمعنى المذخور، وكسر الكسائي الجيم، والمعنى أنها ماتت مع شئ مجموع فيها غير منفصل عنها من حمل أو بكارة " قلت: والمراد هنا الحمل قطعا بدليل الحديث المتقدم في " العاشرة " بلفظ " يقتلها ولدها جمعاء "
[7] - بفتحتين، وكذا (الغرق) ب، كما في " حاشية المسند " (ق 301 / 1) مكتبة شيخ الاسلام في المدينة
[8] - نقلا عن كتاب تلخيص أحكام الجنائز -الناشر : مكتبة المعارف – الرياض-الطبعة : الثالثة – سنة النشر1410ه-عدد الأجزاء : ، ص22، وما بعدها

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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Le jugement de célébrer les fêtes des chrétiens (dossier)

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Le jugement de célébrer les fêtes des chrétiens (dossier)

Parmi les calamités par lesquelles cette communauté a été éprouvée -provoquant la disparition de ses bienfaits, et lui attirant le courroux- l’imitation de beaucoup d’entre les enfants [de la communauté] de ses ennemis parmi les juifs et les chrétiens.

 

Et cette imitation rassemble tous les domaines : dans les habitudes et les adorations ainsi que dans le cheminement, les comportements et les transactions.

 

Et parmi les formes d’imitation les plus singulières se trouve le fait de s’associer à eux dans leurs fêtes ainsi que de les imiter dans leurs saisons, notamment la fête de la naissance du Messie عليه السلام, laquelle tombe le vingt-cinq du mois de décembre, ainsi que la fête du jour du nouvel an, laquelle tombe le premier du mois de janvier.

 

Tu vois alors beaucoup d’entre les musulmans, lorsqu’ils tombent sur ces deux jours, ils se précipitent à établir des célébrations, et à exhiber les festivités.

 

Et le fléau a certes pris de l’ampleur, et l’épreuve s’est intensifiée à un tel point que certains d’entre eux voyagent vers les États d’Occident dans le but d’assister à ces fêtes de dépravation, et [dans le but] de s’associer aux mécréants dans leurs emblèmes de mécréance, en dépit de ce qui s’y produit comme maux : tel le fait que l’alcool y soit consommé, que soit pratiquée la débauche ainsi que d’autres choses que cela parmi les formes de maux.

 

​Et certes, les cris des réformateurs se sont élevés, et sont apparues les fatawa des savants éducateurs dans la mise en garde des musulmans contre le fait de participer aux fêtes des associateurs, en raison de ce qui s’y trouve comme corruption de la religion.

 

Peut-être, le meilleur s’étant exprimé sur le sujet de manière détaillée et étayée de preuve est-il Shaykh al Islam ibn Taymiyya -rahimahouLlah-, dans son livre sans égal et dont les yeux n’ont guère vu de pareil : «Iqtidaa’ as siraat al moustaqim fi moukhaalafat ass’hab al Jahim».

 

Premièrement : les preuves du Livre [d’Allah]

 

[Allah] تعالى a dit (selon une traduction rapprochée) :

 

{6. Guide-nous dans le droit chemin (l’Islam), 7. Le chemin de ceux que Tu as comblés de Tes faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés} (Al-Fatiha, V6-7)

 

Et la preuve par ce verset réside dans le fait qu’Allah تعالى a ordonné à Ses serviteurs de Lui demander dans toutes leurs prières la guidée au sentier de ceux sur lesquels Allah a comblés de Ses faveurs (traduction rapprochée)

 

{parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux} [S4/V69]

 

et qu’Il leur épargne et les éloigne du sentier de ceux qui ont encouru Sa colère et des égarés.

 

La communauté ayant encouru le courroux sont les juifs, et celle de l’égarement sont les chrétiens.

 

Comme le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Les juifs sont ceux qui ont encouru la colère [d’Allah], et les chrétiens sont les égarés » [At-Tirmidhi (2953), et al-Albaani l’a authentifié dans « Sahih al Jaami’ » (8202)]. Cela implique l’interdiction de suivre leur sentier, dont leurs fêtes.

 

Et [Allah] سبحانه a dit (selon une traduction rapprochée) :

 

{Puis Nous t’avons mis sur la voie de l’Ordre [une religion claire et parfaite]. Suis-la donc et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas} [S45/18].

 

Il سبحانه a donc informé qu’Il a placé Mouhammad صلى الله عليه وسلم sur une voie qu’Il a ordonnée pour lui, et Il lui a ordonné de la suivre, et Il lui a défendu le suivi des passions de ceux qui ne savent pas, et entre certes dans cela quiconque contredit sa voie parmi les juifs et les chrétiens et autres qu’eux.

 

Et leurs passions : c’est ce qui émane d’eux comme passions.

 

Et le fait de les suivre dans ce qui leur est spécifique de leur religion et de leurs fêtes est un suivi de leurs passions.

 

Et son équivalent est Sa parole تعالى (selon une traduction rapprochée) :

 

{Les Juifs et les Chrétiens ne seront jamais satisfaits de toi, jusqu’à ce que tu suives leur religion. Dis : "Certes, c’est la guidée d’Allah qui est la véritable guidée". Et si tu suis leurs passions après ce que tu as reçu de science, tu n’auras contre Allah ni protecteur ni secoureur} [S2/V120].

 

Il s’y trouve une menace, et un sévère avertissement à la communauté au sujet du suivi des chemins des juifs et des chrétiens, après qu’ils [les croyants] aient acquis la science du Livre [d’Allah] et de la Sounnah.

 

Et leur suivi dans certaines choses appartenant à leur religion et leurs fêtes est un suivi de ce qui émane d’eux comme passions.

 

[Allah] تعالى a dit (selon une traduction rapprochée) :

 

{Ô vous les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, fait partie d’eux. Allah ne guide pas les gens injustes} (S5/V51).

 

Les savants ont dit : et fait partie du fait de les prendre pour alliés de les imiter ainsi que l’exhibition de leurs fêtes alors qu’il leur a été ordonné de les dissimuler en pays musulmans ; si le musulman y participe avec eux, il les a alors aidés à les exhiber [« Tachabbouh al khamiss bi-ahl al khamiss (23)].

 

Et [Allah] تعالى a dit (selon une traduction rapprochée) :

 

{Ceux qui n'assistent pas aux faux témoignages} [S25/V72].

 

Et plus d’un salaf a certes dit concernant son exégèse qu’il s’agissait des fêtes des associateurs, comme l’a dit Abou al-‘Âliya, Moujaahid, Ibn Sirin, Ar-Rabi’ ben Anas, Ad Dahhaak ainsi que d’autres, et cela est rapporté d’Ibn ‘Abbass [Se référer à « Tafsir Ibn Abi Haatim » (15454), « Iqtidaa’ as-sirat al moustaqim » (1/479)].

 

Il a donc appelé leurs fêtes « faux témoignage », et le fait d’y être présent est d’en témoigner.

 

Et Ahmad a certes  statué textuellement sur le fait qu’il n’est pas permis d’assister aux fêtes des chrétiens et des juifs, et il argumenta en usant de ce verset comme cela viendra.

 

Et l’argument contenu dans le verset est qu’Allah تعالى  a fait l’éloge des croyants lesquels sont les serviteurs du Tout-Miséricordieux, car ils délaissent de témoigner de ces fêtes, bien que celles-ci se limitent à la présence seulement, par la vue ou l’écoute.

 

Alors qu’en est-il de celui qui convient à cela, tout en célébrant ?!

 

Deuxièmement : Les preuves de la Sounnah

 

Selon Ibn ‘Oumar رضي الله عنهما, celui-ci dit : le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit :

 

« Quiconque imite un peuple en fait partie »

[Abou Dawoud (4031), authentifié par al-Albaani dans « Al-Irwaa’ » (1269)].

 

Ce hadith prouve l’interdiction absolue de les imiter, et la célébration de leurs fêtes en fait partie.

 

Car [leurs fêtes] sont de même nature que leurs œuvres qui sont de leur religion, ou elles sont un symbole de leur fausse religion.

 

Et selon Anas ben Maalik رضي الله عنه, il dit :

 

« Le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم arriva à Médine, et ils [les gens de Médine] avaient deux jours durant lesquels ils jouaient, il dit alors : « Que sont ces deux jours ? »

Ils dirent alors : « Nous jouions durant [ces deux jours] à l’époque de la Jaahiliyya.

Le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم a alors dit : « Certes, Allah vous les a chacun remplacés par meilleurs qu’eux : le jour d’al-Ad’ha et le jour d’al-Fitr »

[Abou Dawoud (1134), authentifié par al-Albaani dans « As-Sahiha » (2021)].

 

L’argument est que les deux jours [institués durant] la période de la Jaahiliyya n’ont pas été approuvés par le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, et il ne les a pas non plus laissés jouer durant [ces deux jours] comme à leur habitude, mais il a plutôt dit : « Certes, Allah vous les a chacun remplacés par deux autres jours », et le remplacement d’une chose implique le délaissement de ce qui a été substitué car on ne peut rassembler entre le substitut et le substitué.

 

Et c’est pour cela que cette expression est exclusivement utilisée au sujet de deux choses dont leur rassemblement a été délaissé.

 

Sa parole qui leur fut adressée : « Certes, Allah vous les a remplacés » - alors qu’il les questionna au sujet des deux jours, ils répondirent alors qu’il s’agissait de deux jours pendant lesquels ils jouaient à l’époque de la jaahiliya - est une preuve qu’il leur proscrivit [ces deux jours] tout en les remplaçant par les deux jours de l’islam, car s’il n’avait pas eu pour but de proscrire, il n’aurait pas mentionné cette substitution à cette occasion, car la base de la législation des deux jours islamiques leur était connue, et il n’aurait pas été de les délaisser pour les deux jours de la jaahiliya [dit par Shaykh al Islam dans « al iqtidaa’ » (488/1)].

 

Et selon ‘Aisha رضي الله عنها elle dit : le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit :

 

« Ô Abou Bakr !

Certes, à chaque peuple appartient une fête, et ceci est notre fête »

[Al Boukhaari (909), et Mouslim (892), et il s’y trouve une histoire bien connue].

 

Ce hadith prouve donc que chaque communauté se singularise par sa fête, où ils ne s’associent pas à nous.

 

S’il appartient donc aux juifs une fête, et aux chrétiens une fête, ils se singularisent par elles, et nous ne participons pas avec eux.

 

Également, le prophète صلى الله عليه وسلم  a autorisé à titre d’exception de jouer du Duff et de la chanson, en donnant pour raison qu’il s’agit de la fête des musulmans, et cela implique que l’autorisation ne s’applique pas dans les fêtes des juifs et des chrétiens, et il se trouve en cela la preuve de l’interdiction de les imiter dans leur jeu et autres.

 

Et selon Abou Hourayra et Houdhayfa رضي الله عنهما ceux-ci dirent : le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit :

 

« Allah a égaré du vendredi ceux qui étaient avant nous et donc les juifs ont eu le samedi et les chrétiens le dimanche puis Allah nous a créés et nous a guidés vers le vendredi et a donc fait le vendredi puis le samedi puis le dimanche.

Et de même ils viennent après nous le Jour de la Résurrection.

Nous sommes les derniers parmi les gens de ce bas-monde et les premiers le Jour de la Résurrection et les premiers à être jugés avant le reste des créatures. »

[Mouslim (856)].

 

Le prophète صلى الله عليه وسلم a informé que le jour du vendredi est une fête pour les musulmans, comme l’est le samedi pour les juifs et le dimanche pour les chrétiens.

 

Et cela implique la spécification de chaque communauté par sa fête.

 

Il en résulte que si nous nous associons aux juifs le jour du samedi, ou aux chrétiens le jour du dimanche, alors nous nous serions certes associés à eux dans leur fête.

 

Et si tel est le cas dans une fête hebdomadaire, alors la fête annuelle mérite d’autant plus [ce jugement], car il n’y a aucune différence.

 

De plus, si ceci concerne une fête connue par le calendrier arabe, alors qu’en est-il des fêtes non-arabes des mécréants ?

 

Lesquelles ne peuvent être connues qu’avec le calendrier Romain Copte, ou Perse, ou hébreu et autres.

 

Selon Abou Sa’id al Khoudri, le prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

« Vous suivrez la voie de ceux qui vous ont précédés empan par empan et coudée par coudée, même s’ils entraient dans un trou de lézard, vous les suivrez »

Nous dîmes: « Ô Prophète d’Allah, les juifs et les chrétiens ? ».

Il répondit : « Qui donc sinon eux ? »

[Al Boukhaari (3269) et Mouslim (2669)].

 

Le prophète صلى الله عليه وسلم a informé que sa communauté suivra les Sounan des communautés qui l’ont précédée parmi les juifs et les chrétiens comme innovations et passions, ainsi qu’elle se conformera à eux en toute chose dans ce que le législateur a interdit et a blâmé, tout en donnant une grande importance à les approuver en cela.

 

Et cela implique le blâme de quiconque ferait pareille chose.

 

Et cela est un signe parmi les signes de la prophétie ainsi qu’un miracle manifeste accordé au messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, et ce dont il صلى الله عليه وسلم a informé s’est certes produit.

 

Troisièmement : les preuves des récits.

 

Quant aux récits, de nombreux Sahaaba ont interdit de s’associer aux mécréants dans leurs fêtes ou d’y assister, ou d’y entrer et les choses similaires.

 

‘Oumar رضي الله عنه a dit :

 

« N’apprenez pas la langue des non-arabes, et n’entrez pas chez les associateurs dans leurs églises le jour de leur fête, car certes la colère [d’Allah] descend sur eux. »

[‘Abd ar-Razzaaq dans son « Moussannaf » (1609), et authentifié par Shaykh al Islam dans « al iqtidaa’ » (511/1)].

 

Et il a aussi dit :

 

« Délaissez et éloignez-vous des ennemis d’Allah dans leurs fêtes »

[Al Bayhaqi dans « Al Koubraa » (432/9)].

 

Voilà donc ‘Oumar رضي الله عنه qui proscrit [l’apprentissage] de leur langue, ainsi que le seul fait d'entrer dans l'église le jour de leur fête, alors qu’en est-il de pratiquer certaines de leurs pratiques ou de la pratique de ce qu’implique leur religion ?

 

Les rejoindre dans la pratique n’est-il pas plus grand que de les rejoindre dans la langue ?

 

Certains actes de leur fête ne sont-ils pas plus graves que de simplement entrer chez eux pendant leur fête ?

 

Et si la colère descend sur eux le jour de leur fête, en raison de leur acte, alors celui qui s’associe à eux dans l’acte, ou une partie de celui-ci, ne s’est-il pas exposé au châtiment [réservé] à cela.

 

Ensuite, sa parole « Délaissez et éloignez-vous des ennemis d’Allah dans leur fête » n’est-elle pas une interdiction de les rencontrer, et de se rassembler avec eux pendant [leur fête] ?

 

Alors qu’en est-il de celui qui a pratiqué leur fête ? [« al iqtidaa’ » (515/1)].

 

‘Abd Allah ben Amr رضي الله عنهما a dit :

 

« Quiconque réside en terre des étrangers et qu'il pratique leur Nirouz et leur fête, qui les imite jusqu’à ce qu’il meurt ainsi, il sera ressuscité avec eux le jour du Jugement »  

[Al Bayhaqi dans « Al Koubra » (234/9), et authentifié par Shaykh al Islam dans « Al iqtidaa’ » (513/1)], et cela implique qu’il l’a considéré comme appartenant aux grands péchés qui conduisent indubitablement au Feu.

 

Et selon Mouhammad ben Sirin, il dit :

 

« Il fut donné à ‘Ali رضي الله عنه  un cadeau de Nirouz, il dit alors : « Qu’est-ce que c'est ? »

Ils dirent : « Ô chef des croyants ! ceci est le jour du Nirouz »

il dit : « Alors faites tous les jours un Nirouz »

Abou Oussaama a dit : il détesta de dire Nirouz »

[Al Bayhaqi dans « Al Koubra » (235/9) avec une chaîne de transmission authentique]

 

Il a donc détesté le fait de les rejoindre dans le nom [attribué] à la fête par laquelle ils se singularisent, alors qu’en est-il de les rejoindre dans l’acte ? 

 

Quatrièmement : la preuve issue du consensus

 

Quant à ce qui vient du consensus : ‘Oumar ben al Khattaab رضي الله عنه a certes imposé comme condition aux gens du livre qu’ils n’exhibent rien de leurs emblèmes entre les musulmans, ni les fêtes ni autres.

 

Il a dit :

 

« Et que nous sortions ni Ba’outh ni Sha’aanin »

[recueilli par l'imam al Bayhaqi (202/9)] ; quant au ba’outh, l’imam Ahmad l’a expliqué dans le récit de son fils Salih, il a dit : « Ils sortent comme nous sortons lors de 'Id al-Fitr et al-Ad’ha ».

 

Et quant au Sha’aanin il s’agit également de fêtes leur appartenant.

 

Et certes, les compagnons ont été unanimes sur ces conditions, ainsi que l’ensemble des juristes, comme l’a rapporté Shaykh al Islam Ibn Taymiyya et son élève Ibn al Qayyim qu’Allah leur fasse miséricorde.

 

Par conséquent, si les musulmans ont été unanimes à leur interdire l’exhibition [de leurs fêtes], alors comment peut-il être permis au musulman de les pratiquer ?

 

Et il n’y a guère de doute que sa pratique [de leurs fêtes] est plus grave que son exhibition par le mécréant.

 

Aussi, les savants ont certes été unanimes sur l’interdiction d’assister aux fêtes des mécréants, et de les aider en cela.

 

Et c’est ce qu’ont explicitement déclarés les juristes parmi ceux qui ont suivi les quatre imams dans leurs livres.

 

Premièrement : le madhhab Hanafite

 

Ibn Noujaym al Hanafi a dit dans la clarification des types de mécréance :

 

« Et par le fait de sortir au Nirouz des Majouss, et de les rejoindre en ce qu’ils font en ce jour.

Et par le fait qu’il achète le jour du Nirouz quelque chose qu’il n’achetait pas avant, [le faisant] pour honorer le Nirouz, non pas pour manger et boire.

Et par le fait qu’il offre un cadeau aux associateurs en ce jour, même s’il s’agit d’un œuf, [le faisant] pour honorer ce jour, ni de glorifier tel jour non pas pour une simple invitation d'un mécréant ayant rasé la tête de son bébé, mais de voir bonne l'affaire des mécréants à l’unanimité.»

 

Deuxièmement : le madhhab Malikite

 

‘Abd al Malik ben Habib a dit :

 

« Ibn al Qaassim fut questionné à propos de s’embarquer dans les bateaux dans lesquels montent les chrétiens pour aller à leurs fêtes, il détesta alors cela, craignant la descente de la colère sur eux [en raison] de leur shirk sur lequel ils se sont rassemblés.

Il dit : et Ibn al Qaassim détesta pour le musulman qu’il offre un présent au chrétien lors de sa fête en signe de récompense pour lui, et il le considéra comme une vénération de leur fête ainsi qu’une aide sur sa mécréance !

Ne vois-tu pas qu’il n’est pas permis aux musulmans d'acheter quoi que ce soit des chrétiens qui est dans l’intérêt de leur fête : ni viande, ni sauce, ni vêtement ?

Et on ne leur prête aucune bête, et on ne les aide dans aucune chose de leur fête, car cela appartient à la vénération de leur association, et à leur aide dans leur mécréance.

Et il incombe aux dirigeants de proscrire cela aux musulmans, et c’est la parole de Maalik et je n’ai guère connaissance de quiconque l’ayant contredit en cela »

[« Al iqtidaa’ » (19/1)].

 

Et Shaykh Ad Dardir a cité parmi [les choses] qui discréditent le témoignage de l’homme :

 

« Et d'avoir joué dans leur Nirouz », c’est-à-dire : le fait de jouer le jour du Nirouz - qui est le premier jour de l’année Copte - est un empêchement de l’acceptation du témoignage, et il appartient à la pratique de la Jaahiliyya et [à la pratique] des chrétiens, et il se produit dans certains pays de la part de la racaille des gens »

[« Ash sharh al kabir » (181/4)].

 

Troisièmement : le madhhab Shafi’ite

 

Abou al Qaassim at Tabari ash shaafi’i a dit :

 

« Et il n’est pas permis aux musulmans d’assister à leurs fêtes : car ils sont sur un mal et un Zour (mensonge), et si les gens du bien se mélangent aux gens du mal sans les réprimander ils seraient alors comme ceux qui les agréent et le préfèrent.

Nous craignons donc la descente de la colère d’Allah sur leur assemblée de manière générale de sorte à toucher tout le monde.

Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre Sa colère. »

[cité par Ibn al Qayyim dans « Ahkaam ahl adh dhimma » (156/1)]

 

Et Al Bayhaqi a dit dans « Al Koubra » (234/9) :

 

« Chapitre : le caractère détestable d’entrer chez les gens de la dhimma dans leurs églises, ainsi que leur imitation le jour de Nirouz et carnaval »

 

Quatrièmement : madhhab Hanbalite

 

Abou al Hassan al Amadi connu sous le nom de Ibn al Baghdaadi dans son livre « ‘Oumda al Haadir wa kifaaya al Moussaafir » a dit :

 

« Chapitre : il n’est pas permis d’assister aux fêtes des chrétiens et des juifs, et c’est ce qu'a textuellement énoncé Ahmad dans le récit de Mouhanna', et il utilisa comme argument Sa parole تعالى (traduction rapprochée) :

{Ceux qui n'assistent pas aux faux témoignages} [S25/V72].

Il dit : « Ash Sha’aanin et leurs fêtes »

[« Al iqtidaa’ » (516/1)].

 

Cinquièmement : la preuve venant du raisonnement 

 

Quant à [la preuve] issue du raisonnement et de la considération, alors elle apparaît de plusieurs points de vue :

 

Le premier point de vue :  

 

Il est certes une chose bien instituée dans la législation islamique que d’aller à l’encontre des mécréants en toute chose par laquelle ils se singularisent.

Et les fêtes sont parmi les plus importantes particularités par lesquelles ils se singularisent.

 

Le second point de vue :

 

Certes, les fêtes font partie de l’ensemble des institutions légiférées par lesquelles chaque communauté se distingue, [en raison] de Sa parole (selon une traduction rapprochée) :

{À chaque communauté, Nous avons attribué un culte à pratiquer} [S22/V67].

Et le fait que les musulmans s’associent aux chrétiens dans leurs fêtes, c’est une association à eux dans les emblèmes de leur fausse religion.

 

Le troisième point de vue :

 

Ces fêtes ont été innovées dans la religion des chrétiens, et ce peuple a certes été connu pour leur innovation en religion, comme [Allah] تعالى a dit (selon une traduction rapprochée) :

{Le monachisme qu’ils inventèrent, Nous ne le leur avons nullement prescrit. Ils étaient censés rechercher l’agrément d’Allah, mais ils ne l’observèrent pas (le monachisme) comme il se devait.} [S57/V27].

Ainsi, ce qui fut forgé parmi les saisons et les fêtes constitue une innovation, et toute innovation est un égarement.

Et si les musulmans forgeaient une innovation, celle-ci serait assurément un égarement, alors qu’en est-il de ce qu’ont forgés ces égarés ?!

 

Le quatrième point de vue :

 

Ces fêtes innovées en sont venues à se mettre au même niveau que ce qu’Allah a décrété comme fêtes légiférées.

Et quand les cœurs s’habituent aux innovations, il n’y reste plus de place pour les sunan [dûment légiférées].

 

Le cinquième point de vue :

 

Le fait de s’associer à eux dans leurs fêtes est un moyen menant à leur ressembler dans leurs mœurs et leurs actes blâmables, car la ressemblance et l'imitation dans les choses apparentes provoquent nécessairement la ressemblance et l'imitation dans les choses cachées d’une manière dérobée et graduelle.

Ceci est une chose palpable.

Et le fait de couper court aux causes menant à l’interdit est une très grande règle de base parmi celles de la législation, voire c’est un des quarts de la religion.

 

Le sixième point de vue :

 

La célébration de leurs fêtes implique nécessairement leur amour et l’alliance avec eux. Et leur amour, et l’alliance avec eux contredit la foi, comme [Allah] تعالى a dit (selon une traduction rapprochée) :

{Ô vous les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, fait partie d’eux. Allah ne guide pas les gens injustes.} [S5/V51].

 

Le septième point de vue :

 

Le fait de s’associer à eux dans la célébration de leurs fêtes provoque nécessairement chez eux le sentiment de fierté ; car ils aiment voir les musulmans les suivre dans les choses de la vie commune, alors qu’en est-il de leur suivi dans les affaires liées à leur religion ?!

Et il s’ensuit de cela qu’il n’est pas permis au musulman de les imiter dans leurs fêtes, et il ne doit pas aider celui qui les imite, ni [il ne doit] répondre à leur appel, ni manger leur nourriture, ni accepter leur présent, ni vendre les choses auxquelles ils ont recours pour leurs fêtes.

 

Le huitième point de vue :

 

Le fait de s’associer à eux dans leurs fêtes est une approbation envers eux pour ce sur quoi ils sont comme faux, et c’est un [acte] qui va augmenter leur nombre.

 

Voici quelques manifestations de la corruption découlant de leur imitation, ainsi que du fait de s’associer à eux dans leurs fêtes, bien qu’elles soient en vérité beaucoup plus que l’on puisse les dénombrer.

 

Et, il découle, en conséquence de ce qui vient d’être mentionné, qu’il est interdit d’assister aux fêtes des mécréants, ou de s’associer à eux en elles, ou de les aider à les établir, ou de vendre ce à quoi ils ont recours pour les exhiber, ou d’entrer avec eux dans leurs églises, ou de leur offrir un présent ou en accepter un, ou de répondre à leur appel, ou de les complimenter à l’occasion de cette fête, ou de prendre ce jour comme un jour de repos, de joie, de plaisir et cela en délaissant les travaux organisés comme : l’industrie, les commerces, les assises de science ; ou de cuisiner un plat particulier, ou de distribuer des sucreries, ou d’allumer des bougies, ou de répandre de l'encens ainsi que de décorer les rues, les constructions et les palais, etc.

 

Car il y a en cela une aide à [la pratique] des méfaits, et Allah تعالى a dit (selon une traduction rapprochée) :

 

{Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et l’éloignement des interdits ; et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression} [S5/V2].

 

Et la règle de base [concernant ce jour] est qu'il ne doit pas y être innové de chose, il doit plutôt être considéré comme un jour comme les autres.

 

Et après l’exposition de tous ces textes authentiques et preuves explicites : est-il quelqu’un ayant en son cœur une foi équivalant le poids d’une fourmi, qui doute de l’interdiction de la ressemblance aux adorateurs de la croix, et de [l’interdiction] de s’associer à eux dans leurs fêtes en tous temps et tous lieux, alors qu’il sait ce que recèlent ces fêtes comme mécréance, perversion et désobéissance ?

 

N’as-tu donc pas pu trouver -Ô le musulman– autre chose à célébrer que ce qui provoque la colère du Tout Miséricordieux, et qu’agrée le Shaytaan, et qui est un emblème des gens de la mécréance et de la tyrannie ?

 

Est-il approuvé dans les raisons de suivre aveuglément une religion légiférée par les prêtres et rabbins ?

 

Et c’est à Allah qu’on demande l’aide, et toutes les louanges reviennent à Allah le Seigneur des mondes.

 

Traduit et publié par par La da'wah des mashaykh d'Algérie en langue française : @MashaykhDZ

Cheikh Abdel Madjid Djouma’a - الشيخ عبد المجيد جمعة

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A quel moment la personne peut être excusable ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

A quel moment la personne peut être excusable ?

Question :

 
Qui est excusé pour son ignorance ?
 
Est-on excusé pour son ignorance dans le domaine jurisprudentiel ?
 
Ou dans le domaine du dogme et de l'Unicité d'Allâh ?
 
Quelle est l'obligation des savants sur le sujet ?

 

Réponse :
 

L'ignorance excusable doit être différenciée, car toute ignorance n'est pas excusable.

Et pour ce qui est des sujets liés aux enseignements de l'Islâm expliqués par le Messager d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) pour les gens, éclaircis par le Livre d'Allâh et répandus au sein des musulmans, l'ignorance n'est pas acceptée [comme excuse].

Et plus particulièrement lorsqu'il s'agit du dogme et des fondements de la religion.

Certes, Allâh - 'Azza wa Djal - a envoyé Son prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) aux gens afin qu'il éclaircisse et explique la religion de façon claire.

Et il l'a fait de la manière la plus évidente puisqu'il a clarifié pour la Communauté la réalité de sa religion, et lui a expliqué toute chose et l'a placée sur la voie la plus claire de nuit comme de jour.

Et dans le livre d'Allâh demeurent la droiture et la lumière.

Et si certaines personnes prétendent ignorer des choses élémentaires de la religion que tout le monde est sensé connaître par nécessité, et bien répandues parmi les musulmans, comme le fait de prétendre ignorer le polythéisme ou le fait de vouer le culte à un autre qu'Allâh - 'Azza wa Djal - ou le fait de prétendre que la prière n'est pas obligatoire, ou de prétendre que le jeûne du Ramadhân n'est pas obligatoire, de même pour la Zakât et le pèlerinage à la Mecque alors que la personne en est capable, de telles choses et ce qui y ressemble sont inacceptables de la part d'une personne vivant au sein des musulmans, parce qu'il s'agit de choses bien connues de tous les musulmans.

On sait que ces choses sont par nécessité connues en Islâm et cela est répandu au sein des musulmans.

C'est pourquoi il est inacceptable de prétendre les ignorer.

Il en est de même de quelqu'un qui prétend ignorer le jugement quant à ce que les polythéistes font auprès des tombes ou près des idoles, en invocations adressées aux morts, en demandes de secours, en sacrifices pour eux, en formation de vœux de sacrifices dédiés aux idoles, aux astres, aux arbres et aux pierres, en demandes de guérison ou de victoire sur les ennemis adressées aux morts, ou aux idoles, ou aux djinns, ou aux anges, ou aux Prophètes.

En effet, il est nécessairement connu dans la religion que ces choses relèvent du polythéisme majeur.

Allâh l'a expliqué dans Son Saint Livre ainsi que Son Messager, qui a pendant treize ans à la Mecque mis en garde les gens contre le polythéisme, et de même à Médine pendant dix ans, il a expliqué la nécessité de vouer un culte sincère à Allâh exclusivement et récitait des versets du livre d'Allâh - Ta'âla - tels que (traduction rapprochée) :

« Et ton Seigneur a décrété : N'adorez que Lui ; et (marquez) de la bonté envers les père et mère » [1]

Et 
(traduction rapprochée) :


« C'est Toi (Seul) que nous adorons, et c'est Toi (Seul) dont nous implorons secours. » [2]

Et 
(traduction rapprochée) :


« Il ne leur a été commandé, cependant, que d'adorer Allâh, Lui vouant un culte exclusif, d'accomplir la Salâ et d'acquitter la Zakâ. Et voilà la religion de droiture. » [3]

Et 
(traduction rapprochée) :


« Adore donc Allâh en Lui vouant un culte exclusif. C'est à Allâh qu'appartient la religion pure. » [4]

Et 
(traduction rapprochée) :


« Dis : "En vérité, ma Salâ, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers. A Lui nul associé ! Et voilà ce qu'il m'a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre. » [5]

Il s'est aussi adressé au Messager en ces termes 
(traduction rapprochée) :


« Nous t'avons certes, accordé l'Abondance. Accomplis la Salat pour ton Seigneur et sacrifie. » [6]

Et a dit - Subhânahu wa Ta'âla 
(traduction rapprochée) :


« Les mosquées sont consacrées à Allâh : n'invoquez donc personne avec Allâh. » [7]

Et 
(traduction rapprochée) :


« Et quiconque invoque avec Allâh une autre divinité, sans avoir la preuve évidente (de son existence), aura à en rendre compte à son Seigneur. En vérité, les mécréants, ne réussiront pas. » [8]

Il en est de même du fait de se moquer de la religion, de la remettre en cause, d'en faire l'objet de raillerie et d'insulte.

Tout cela relève de la mécréance majeure que l'on ne saurait excuser en évoquant l'ignorance.

Car il est nécessairement connu dans la religion qu'insulter la religion ou le Messager (sallallahu 'alayhi wa sallam) relève de la mécréance majeure.

Il en est de même de l'attitude qui consiste à s'en moquer et en faire l'objet de raillerie. Certes Allâh - Ta'âla - dit 
(traduction rapprochée) :


« Dis : "Est- ce d' Allâh, de Ses versets (le Coran) et de Son messager que vous vous moquiez ?" Ne vous excusez pas : vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru. » [9]

L'obligation qui s'impose aux gens de science est qu'ils doivent répandre partout ce qui précède et l'éclaircir afin que les gens n'aient plus d'excuse, et que ces connaissances se propagent en son sein, que les gens cessent de s'accrocher aux défunts pour solliciter leur secours comme cela se fait un peu partout, notamment en Egypte, en Syrie, en Iraq, à Médine devant la tombe du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), à La Mecque et ailleurs.

Il faut avertir les gens et plus particulièrement les pèlerins et leur apprendre la loi d'Allâh et Sa religion.

Le silence des savants est une des causes de l'ignorance et de la perdition de la masse.

Il est obligatoire pour les gens de science, où qu'ils puissent se trouver, de transmettre la religion d'Allâh aux gens ; ils doivent leur apprendre l'unicité d'Allâh et les types de polythéisme pour qu'ils abandonnent celui-ci en connaissance de cause et vouent le culte à Allâh Seul.

Il en est de même de ce qui se passe devant la tombe de al-Badawî, ou de al-Hussayn (radhiallâhu 'anhu), ou près de la tombe de SHeikh 'Abd al-Qâdir al-Djilânî, ou de la tombe du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) à Médine ou d'autres.

Il faut avertir les gens à ce sujet pour qu'ils sachent que le culte est un droit réservé exclusivement à Allâh Seul, comme Allâh - 'Azza wa Djal - le dit 
(traduction rapprochée) :


« Il ne leur a été commandé, cependant, que d'adorer Allâh, Lui vouant un culte exclusif » [10]

Et - Subhânahu 
(traduction rapprochée) :


« Adore donc Allâh en Lui vouant un culte exclusif » [11]

Et - Subhânahu 
(traduction rapprochée) :


« Et ton Seigneur a décrété : N'adorez que Lui » [12]

C'est-à-dire, ton Maître a donné l'ordre.

Il est donc obligatoire aux gens de science, dans tous les pays musulmans et partout, d'apprendre aux gens l'unicité d'Allâh et de leur expliquer clairement la signification de l'adoration d'Allâh et de les mettre en garde contre le polythéisme, qui constitue le péché le plus grave.

Car Allâh a créé les hommes et les djinns afin qu'ils L'adorent et leur en a donné l'ordre. Il dit 
(traduction rapprochée) :


« Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. » [13]

L'adorer, c'est Lui obéir et obéir à Son Messager (sallallahu 'alayhi wa sallam) lui vouer un culte sincère et orienter les cœurs vers Lui. Allâh - Ta'âla - dit 
(traduction rapprochée) :


« Ô hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi atteindriez- vous à la piété. » [14]

Quant aux questions pouvant être ambiguës, comme certaines affaires sociales, certains aspects de la prière et du jeûne, on peut excuser celui qui les ignore.

C'est pourquoi le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) avait excusé l'homme qui s'était mis en état de sacralisation vêtu d'un manteau et parfumé.

Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) lui avait dit : 

« ôte le manteau et lave le parfum. Et puis fais dans ta 'Oumra [pèlerinage mineur] ce que tu as à faire dans ton pèlerinage ». 

Il ne lui avait pas donné l'ordre d'effectuer un acte de réparation en raison de son ignorance.

C'est ainsi qu'il faut traiter les questions qui peuvent être ambiguës, on doit instruire l'ignorant et lui expliquer cela.

Quant aux fondements de la croyance, les piliers de l'Islam et les interdictions évidentes, il est inadmissible qu'un musulman prétende les ignorer.

Si quelqu'un qui vit au sein des musulmans dit :
« moi je ne sais pas que la fornication est interdite », il n'est pas excusé, ou « je ne sais pas qu'il est interdit de maltraiter ses parents », il n'est pas excusé, bien au contraire, on doit le corriger.

Ou s'il disait encore :  « je ne savais pas que la sodomie était interdite », il ne serait pas excusé.

Car ces choses sont clairement connues des musulmans dans l'Islâm.

Si cette personne vivait dans des contrées éloignées des terres de l'Islâm ou dans des zones inaccessibles de l'Afrique, là où il n'y a pas de musulmans, on pourrait admettre qu'il ignore [ces choses là].

Et si cette personne meurt dans l'état d'ignorance, son sort sera réglé par Allâh, et son statut est assimilable à celui des gens ayant vécu dans une période de rupture transitoire.

Ce qui est le plus authentique, c'est que ces gens-là seront mis à l'épreuve le Jour de la Résurrection.

S'ils répondent [correctement] et obéissent, ils entreront au paradis.

S'ils désobéissent, ils entreront en enfer.

Quant à celui qui vit au sein des musulmans et se comporte comme un infidèle et néglige les obligations bien connues, il ne sera pas excusé, car les ordres [religieux] sont clairs et les musulmans sont présents - al-HamdouLLiLLeh - Ils observent le jeûne et accomplissent le pèlerinage.

Tout ceci est connu au sein des musulmans et répandu parmi eux.

Et prétendre ignorer cet état est vain.

Et Allâh est celui qui garantit l'assistance.  [15]

 

[1] Coran, 17/23
[2] Coran, 1/5
[3] Coran, 98/5
[4] Coran, 39/2-3
[5] Coran, 6/162-163
[6] Coran, 108/1-2
[7] Coran, 72/18
[8] Coran, 23/117
[9] Coran, 9/65-66
[10] Coran, 98/5
[11] Coran, 39/2-3
[12] Coran, 17/23
[13] Coran, 51/56
[14] Coran, 2/21
[15] Madjmu' Fatâwa de SHeikh Ibn BâZ, 7/136-140

 

 Publié par manhajulhaqq.com

من هو الذي يعذر بالجهل في العقيدة والأمور الفقهية؟

سؤال : الأخ: م. ص من جمهورية مصر العربية يقول في سؤاله: من هم الذين يعذرون بالجهل؟ وهل يعذر الإنسان بجهله في الأمور الفقهية؟ أم في أمور العقيدة والتوحيد؟ وما هو واجب العلماء نحو هذا الأمر؟

جواب : دعوى الجهل والعذر به فيه تفصيل، وليس كل واحد يعذر بالجهل، فالأمور التي جاء بها الإسلام وبينها الرسول ﷺ للناس وأوضحها كتاب الله وانتشرت بين المسلمين لا تقبل فيها دعوى الجهل، ولا سيما ما يتعلق بالعقيدة وأصل الدين، فإن الله  بعث نبيه ﷺ ليوضح للناس دينهم ويشرحه لهم، وقد بلغ البلاغ المبين وأوضح للأمة حقيقة دينها وشرح لها كل شيء وتركها على المحجة البيضاء ليلها كنهارها.
وفي كتاب الله الهدى والنور فإذا ادعى بعض الناس الجهل فيما هو معلوم من الدين بالضرورة، وقد انتشر بين المسلمين، كدعوى الجهل بالشرك وعبادة غير الله ، أو دعوى أن الصلاة غير واجبة، أو أن صيام رمضان غير واجب أو أن الزكاة غير واجبة، أو أن الحج مع الاستطاعة غير واجب فهذا وأمثاله لا تقبل فيه دعوى الجهل ممن هو بين المسلمين؛ لأنها أمور معلومة بين المسلمين، وقد عُلِمت بالضرورة من دين الإسلام، وانتشرت بين المسلمين فلا تقبل دعوى الجهل في ذلك، وهكذا إذا ادعى أحد بأنه يجهل ما يفعله المشركون عند القبور أو عند الأصنام من دعوة الأموات والاستغاثة بهم والذبح لهم والنذر لهم، أو الذبح للأصنام أو الكواكب أو الأشجار أو الأحجار، أو طلب الشفاء أو النصر على الأعداء من الأموات أو الأصنام أو الجن أو الملائكة أو الأنبياء

فكل هذا أمر معلوم من الدين بالضرورة وأنه شرك أكبر، وقد أوضح الله ذلك في كتابه الكريم وأوضحه رسوله ﷺ وبقي ثلاث عشرة سنة في مكة وهو ينذر الناس هذا الشرك، وهكذا في المدينة عشر سنين، يوضح لهم وجوب إخلاص العبادة لله وحده ويتلو عليهم كتاب الله مثل قوله تعالى

وَقَضَى رَبُّكَ أَلا تَعْبُدُوا إِلا إِيَّاهُ [الإسراء: 23]

وقوله سبحانه

إِيَّاكَ نَعْبُدُ وَإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ [الفاتحة: 5]

وقوله

وَمَا أُمِرُوا إِلا لِيَعْبُدُوا اللَّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ حُنَفَاءَ [البينة: 5]

وقوله سبحانه

فَاعْبُدِ اللَّهَ مُخْلِصًا لَهُ الدِّينَ أَلا لِلَّهِ الدِّينُ الْخَالِصُ [الزمر: 2 - 3]

وقوله سبحانه

قُلْ إِنَّ صَلاتِي وَنُسُكِي وَمَحْيَايَ وَمَمَاتِي لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ ۝ لا شَرِيكَ لَهُ وَبِذَلِكَ أُمِرْتُ وَأَنَا أَوَّلُ الْمُسْلِمِينَ [الأنعام: 162 - 163] وبقوله سبحانه مخاطبًا الرسول ﷺ: إِنَّا أَعْطَيْنَاكَ الْكَوْثَرَ ۝ فَصَلِّ لِرَبِّكَ وَانْحَرْ [الكوثر: 1-2]

وبقوله سبحانه وتعالى

وَأَنَّ الْمَسَاجِدَ لِلَّهِ فَلا تَدْعُوا مَعَ اللَّهِ أَحَدًا [الجن: 18]

وبقوله سبحانه وتعالى:

وَمَنْ يَدْعُ مَعَ اللَّهِ إِلَهًا آخَرَ لا بُرْهَانَ لَهُ بِهِ فَإِنَّمَا حِسَابُهُ عِنْدَ رَبِّهِ إِنَّهُ لا يُفْلِحُ الْكَافِرُونَ [المؤمنون: 117]

وهكذا الاستهزاء بالدين والطعن فيه والسخرية به والسب كل هذا من الكفر الأكبر ومما لا يعذر فيه أحد بدعوى الجهل، لأنه معلوم من الدين بالضرورة أن سب الدين أو سب الرسول ﷺ من الكفر الأكبر وهكذا الاستهزاء والسخرية، قال تعالى

قُلْ أَبِاللَّهِ وَآيَاتِهِ وَرَسُولِهِ كُنْتُمْ تَسْتَهْزِئُونَ ۝ لا تَعْتَذِرُوا قَدْ كَفَرْتُمْ بَعْدَ إِيمَانِكُمْ [التوبة: 65 - 66]

فالواجب على أهل العلم في أي مكان أن ينشروا هذا بين الناس وأن يظهروه، حتى لا يبقى للعامة عذر، وحتى ينتشر بينهم هذا الأمر العظيم، وحتى يتركوا التعلق بالأموات، والاستعانة بهم، في أي مكان في مصر أو الشام أو العراق أو في المدينة، عند قبر النبي ﷺ أو في مكة أو غير ذلك، وحتى ينتبه الحجيج وينتبه الناس ويعلموا شرع الله ودينه.
فسكوت العلماء من أسباب هلاك العامة وجهلهم، فيجب على أهل العلم أينما كانوا أن يبلغوا الناس دين الله، وأن يعلموهم توحيد الله وأنواع الشرك بالله حتى يدعوا الشرك على بصيرة، وحتى يعبدوا الله وحده على بصيرة، وهكذا ما يقع عند قبر البدوي، أو الحسين ، أو عند قبر الشيخ عبدالقادر الجيلاني، أو عند قبر النبي ﷺ في المدينة، أو عند غيرهم، يجب التنبيه على هذا الأمر، وأن يعلم الناس أن العبادة حق لله وحده ليس لأحد فيها حق كما قال الله

وَمَا أُمِرُوا إِلا لِيَعْبُدُوا اللَّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ حُنَفَاءَ [البينة: 5]

وقال سبحانه

فَاعْبُدِ اللَّهَ مُخْلِصًا لَهُ الدِّينَ * أَلا لِلَّهِ الدِّينُ الْخَالِصُ [الزمر: 2 - 3]

وقال سبحانه

وَقَضَى رَبُّكَ أَلا تَعْبُدُوا إِلا إِيَّاهُ [الإسراء: 23]

يعنى أمر ربك
فالواجب على أهل العلم في جميع البلاد الإسلامية وفي مناطق الأقليات الإسلامية وفي كل مكان أن يعلموا الناس توحيد الله، وأن يبصروهم بمعنى عبادة الله، وأن يحذروهم من الشرك بالله  الذي هو أعظم الذنوب، وقد خلق الله الثقلين ليعبدوه وأمرهم بذلك لقوله سبحانه:

وَمَا خَلَقْتُ الْجِنَّ وَالْإِنْسَ إِلا لِيَعْبُدُونِ [الذاريات: 56]

وعبادته هي: طاعته وطاعة رسوله ﷺ وإخلاص العبادة له وتوجيه القلوب إليه، قال تعالى

يَا أَيُّهَا النَّاسُ اعْبُدُوا رَبَّكُمُ الَّذِي خَلَقَكُمْ وَالَّذِينَ مِنْ قَبْلِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ [البقرة: 21]

أما المسائل التي قد تخفى مثل: بعض مسائل المعاملات، وبعض شؤون الصلاة، وبعض شئون الصيام فقد يعذر فيها الجاهل؟ كما عذر النبي ﷺ الذي أحرم في جبة وتلطخ بالطيب، فقال له النبي ﷺ

اخلع عنك الجبة واغسل عنك هذا الطيب، واصنع في عمرتك ما أنت صانع في حجتك

ولم يأمره بفدية لجهله، وهكذا بعض المسائل التي قد تخفى يعلم فيها الجاهل ويبصر فيها
أما أصول العقيدة وأركان الإسلام والمحرمات الظاهرة فلا يقبل في ذلك دعوى الجهل من أي أحد بين المسلمين، فلو قال أحد، وهو بين المسلمين: إنني ما أعرف أن الزنا حرام، فلا يعذر، أو قال: ما أعرف أن عقوق الوالدين حرام، فلا يعذر، بل يضرب ويؤدب، أو قال: ما أعرف أن اللواط حرام، فلا يعذر؛ لأن هذه أمور ظاهرة معروفة بين المسلمين في الإسلام.

لكن لو كان في بعض البلاد البعيدة عن الإسلام أو في مجاهل أفريقيا التي لا يوجد حولها مسلمون قد يقبل منه دعوى الجهل، وإذا مات على ذلك يكون أمره إلى الله، ويكون حكمه حكم أهل الفترة، والصحيح أنهم يمتحنون يوم القيامة، فإن أجابوا وأطاعوا دخلوا الجنة وإن عصوا دخلوا النار، أما الذي بين المسلمين ويقوم بأعمال الكفر بالله ويترك الواجبات المعلومة، فهذا لا يعذر؛ لأن الأمر واضح والمسلمون بحمد الله موجودون، ويصومون ويحجون ويعرفون أن الزنا حرام وأن الخمر حرام وأن العقوق حرام وكل هذا معروف بين المسلمين وفاشٍ بينهم؛ فدعوى الجهل في ذلك دعوى باطلة والله المستعان

مجموع فتاوى ومقالات الشيخ ابن باز (7/ 136)

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Faire son examen de conscience et se critiquer

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Faire son examen de conscience et se critiquer

Musulmans et musulmanes !

 

Serviteurs et servantes d’Allâh !

 

Faites preuve de Taqwa vis-à-vis d’Allâh le Très-Haut.

 

Et sachez que la Taqwa d’Allâh Glorieux et Majestueux est la base de tout bien, de toute élévation et de toute réussite dans ce bas monde et dans l’au-delà !

 

Allâh Glorieux et Majestueux a dit :

 

وَتَزَوَّدُواْ فَإِنَّ خَيْرَ الزَّادِ التَّقْوَى وَاتَّقُونِ يَا أُوْلِي الأَلْبَابِ

 

« Et prenez vos provisions (avec vous) ; mais vraiment, la meilleure provision est la Taqwa. Et craignez-Moi, ô doués d’intelligence ! » (Sourate 2 verset 197)

 

Serviteurs et servantes d’Allâh.

 

Allâh, Glorifié et Exalté, a dit :

 

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَلْتَنظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَدٍ وَاتَّقُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ

 

« Ô vous qui avez cru ! Craignez Allâh. Que chaque âme voit bien ce qu’elle a avancé pour demain. Et craignez Allâh, car Allâh est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. » (Sourate 59 verset 18)

 

Serviteurs et servantes d’Allâh, ce magnifique verset est considéré comme une base au sujet de l’examen de conscience et du fait de se critiquer.

 

Bien plus, il prouve qu’il est obligatoire de faire son examen de conscience, de la critiquer et la blâmer pour ses manquements et ses négligences à l’égard d’Allâh, elle prouve qu’il est obligatoire de rappeler à son âme le jour où elle rencontrera Allâh et qu’elle se retrouvera face à Lui, Purifié soit-Il.

 

Cela est clair dans sa parole :

 

وَلْتَنظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَد

 « Que chaque âme voit bien ce qu’elle a avancé pour demain. » 

 

Allâh, Glorieux et Majestueux, a d’ailleurs rapproché ce jour et a informé de sa venue prochaine. Il l’a décrit ainsi :

 

وَلْتَنظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَد

 « Que chaque âme voit bien ce qu’elle a avancé pour demain. » 

 

Ainsi, ce jour est proche !

 

Le Jour de la Résurrection aura lieu inévitablement !

 

La personne se retrouvera obligatoirement devant Allâh !

 

Allâh le jugera et lui demandera des comptes sur ce qu’il aura fait dans cette vie ! 

 

C’est pour cela qu’il est bon pour la personne de faire son propre examen de conscience avant qu’elle ne soit jugée, de peser son âme avant qu’elle ne soit pesée et de la préparer à être exposée à Allâh Glorieux et Majestueux.

 

Le Calife bien guidé ’Omar Ibnoul-Khattab, qu’Allâh l’agrée, a dit : 

 

« Faites votre propre examen de conscience avant que vous ne soyez jugés.

Pesez votre âme avant qu’elle ne soit pesée.

Et préparez-vous pour le jour où vous serez exposés à Allâh :

يَوْمَئِذٍ تُعْرَضُونَ لاَ تَخْفَى مِنكُمْ خَافِيَةٌ

« Ce jour-là vous serez exposés ; et rien de vous ne sera caché. » (Sourate 69 verset 18)

 

Quel conseil béni, serviteurs et servantes d’Allâh !

 

Notre âme a vraiment besoin qu’on prête attention à ce grand conseil et qu’on l’applique ! 

 

Combien est grand, serviteurs et servantes d’Allâh, le nombre de ceux parmi nous qui négligent leur âme, qui s’abandonnent aux désirs, passions, aux jouissances et aux caprices de leurs âmes.

 

Alors qu’il n’y a que peu de personne qui fait son examen de conscience et critique et blâme son âme pour ses manquements et ses négligences, ce qui le fait atteindre le niveau des pieux et le rang des véridiques avec Allâh !

 

Comme a dit Maymoun Ibnou Mahrane, qu’Allâh lui fasse miséricorde :

 

«La personne ne sera pieuse que quand elle examinera son âme plus que l’associé n’examine celui avec qui il s’associe !» 

 

C'est-à-dire qu’il la critique, la blâme et qu’il analyse ses actes : si elle fait preuve de manquement, il complète et parachève les actes ; si elle fait preuve de désobéissance, il se repent et demande pardon à Allâh ; si elle fait preuve d’obéissance à Allâh, il loue Allâh et persévère dans Son obéissance !

 

Donc, l’examen de conscience, serviteurs et servantes d’Allâh, mène la personne vers tout bien, toute réussite et toute élévation ! 

 

Tandis que le fait de négliger son âme et de l’abandonner à ses désirs sans la priver de ses passions mène la personne vers la perte.

 

Et Allâh Glorieux et Majestueux, a dit :

 

وَنَهَى النَّفْسَ عَنِ الْهَوَى فَإِنَّ الْجَنَّةَ هِيَ الْمَأْوَى

 « Et celui qui aura préservé son âme de la passion, le Paradis sera alors son refuge. » (Sourate 79 verset 40-41)

 

Effectivement, serviteurs et servantes d’Allâh, pour accéder au Paradis, il faut préserver son âme de ses passions, de ne pas céder à ses caprices, à ses convoitises et à ses envies, il faut la tirer par les rênes de la vérité et des vertus, de l’obéissance à Allah, du suivi de Son Messager, il faut appliquer la loi d’Allah Glorifié et Exalté, faire des efforts pour amener son âme (djihad an-nafs) à accomplir des actes d’obéissance à Allah et à s’écarter des péchés.

 

Comme a dit notre Prophète, paix et bénédictions d’Allâh sur lui : 

 

« Le Moudjahid, c’est celui qui fait des efforts pour amener son âme à obéir à Allâh. » 

 

Et dans le Saint Coran, Allâh, Glorieux et Majestueux, a dit :

 

وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا وَإِنَّ اللَّهَ لَمَعَ الْمُحْسِنِينَ

« Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos sentiers. Allâh est en vérité avec les bienfaisants. » (Sourate 29 verset 69)

 

Et Djihad An-Nafss, serviteurs et servantes d’Allâh, est de quatre degrés : 

 

- le premier, faire des efforts pour que son âme apprenne la science utile 

- le deuxième, faire des efforts pour que son âme applique ce qu’elle aura appris 

- le troisième, faire des efforts pour que son âme appelle à cette science utile 

- le quatrième, faire des efforts pour que son âme fasse preuve d’endurance face aux épreuves qu’elle va subir lorsque qu’elle appellera à cela. 

 

Allâh Glorieux et Majestueux a d’ailleurs réuni ces quatre degrés dans Sa parole Glorieux et Majestueux :

 

وَالْعَصْرِ إِنَّ الإِنسَانَ لَفِي خُسْرٍ إِلاَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ 

وَتَوَاصَوْا بِالْحَقِّ وَتَوَاصَوْا بِالصَّبْرِ

« Par le Temps ! L’homme est certes en perdition, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, s’enjoignent mutuellement la vérité et s’enjoignent mutuellement l’endurance. » (Sourate 103)

 

Serviteurs et servantes d’Allâh !

 

Il y a des choses importantes qu’il faut accomplir et qui aident la personne à réformer son âme, parmi lesquelles : 

 

- Premièrement, serviteurs et servantes d’Allâh, que la personne se dirige tout le temps vers Allâh Glorieux et Majestueux pour qu’Il lui réforme son âme et lui purifie son cœur.

 

Car certes, les cœurs sont entre les mains d’Allâh Glorieux et Majestueux, s’Il veut, il la guidera vers le droit chemin et s’Il veut, Il l’égare.

 

Et dans l’invocation transmise du Prophète, paix et bénédictions d’Allâh sur lui : 

 

« Ô Allâh, donne à nos âmes leur Taqwa, purifie les, personne ne peut les purifier à part Toi, Tu es leur seul allié et leur seul maître ! » 

 

Et les invocations venant de lui à ce sujet sont nombreuses.

 

- Deuxièmement, serviteurs et servantes d’Allâh, que la personne persiste à faire le djihad an-nafss sur son âme, de la contraindre à obéir à Allâh et de l’empêcher et de lui interdire les péchés, et ce, en appliquant la parole du Très-Haut :

 

وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا وَإِنَّ اللَّهَ لَمَعَ الْمُحْسِنِينَ

« Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos sentiers. Allâh est en vérité avec les bienfaisants. »

 

- Troisièmement, serviteurs et servantes d’Allâh, que la personne se rappelle qu’elle va se retrouver devant Allâh, qu’Allâh va la juger sur ce qu’elle a fait dans cette vie.

Cela est tiré de la parole du Très-Haut :

 

وَلْتَنظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَدٍ

« Que chaque âme voit bien ce qu’elle a avancé pour demain. »

 

Ainsi, si la personne pense à demain et au fait qu’elle va se retrouver devant Allâh, alors, ce bas monde éphémère ne le détournera pas de l’au-delà qui est éternel.

 

- Quatrièmement, serviteurs et servantes d’Allâh, il faut que la personne choisisse bien ses amis et ceux avec qui elle s’assoit.

 

Car certes, il est obligatoire que le compagnon tire et influence ceux avec qui il traine.

 

C’est pour cela que le Prophète, paix et bénédictions d’Allâh sur lui, a dit : 

 

« La personne est sur la religion de son ami.

Donc, regardez bien qui vous prenez pour ami ! » 

 

Certains salafs (pieux prédécesseurs) ont dit : 

 

« La personne ne doit pas s’asseoir avec qui elle veut. » 

 

Rentre dedans le fait de lire les biographies des personnes pieuses et des grands saints, ainsi que le fait de faire des efforts pour amener son âme à les imiter et à se parer de leurs qualités et leurs caractères.

 

Serviteurs et servantes d’Allâh !

 

Craignez Allâh le Très-Haut ! 

 

Serviteurs et servantes d’Allâh !

 

L’examen de conscience et le fait de blâmer son âme est encore plus confirmé quand se multiplient les tentations, les déviances et les oppositions aux ordres d’Allâh Glorieux et Majestueux, et tout cela est très répandu et très nombreux à notre époque !

 

Donc, dans ces temps de dissensions multiples et de déviances successives, il est encore plus confirmé pour la personne de faire des efforts sur son âme (djihad an-nafs) et de la blâmer. 

 

L’intelligent parmi les serviteurs d’Allâh, c’est celui qui fait un examen de conscience de son âme, et qui œuvre pour ce qu’il y aura après la mort.

 

Tandis que le faible d’esprit, c’est celui qui laisse aller son âme à ses désirs, et qui malgré cela se fait de faux espoirs vis-à-vis d’Allâh (en espérant entrer au Paradis sans se repentir ni demander pardon pour ses péchés).

 

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إن الحمد لله، نحمده ونستعينه ونستغفره ونتوب إليه، ونعوذ بالله من شرور أنفسنا، ومن سيئات أعمالنا، من يهده الله فلا مضل له، ومن يضلل فلا هادي له، وأشهد أن لا إله إلا الله وحده لا شريك له، وأشهد أن محمدًا عبده ورسوله، وصفيه وخليله، وأمينه على وحيه، ومبلغ الناس شرعه، فصلوات الله وسلامه عليه وعلى آله وصحبه أجمعين

أما بعد
معاشر المؤمنين عباد الله، اتقوا الله تعالى، واعلموا أنَّ تقواهُ جلَّ وعلا أساسُ كلِّ خيرٍ ورفعةٍ وفلاحٍ في الدنيا والآخرة، والله جل وعلا يقول

وَتَزَوَّدُواْ فَإِنَّ خَيْرَ الزَّادِ التَّقْوَى وَاتَّقُونِ يَا أُوْلِي الأَلْبَابِ

عباد الله؛ يقول الله تبارك وتعالى

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَلْتَنظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَدٍ وَاتَّقُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ

، عباد الله هذه الآيةُ العظيمة، تُعَدُّ أصلاً في بابِ مُحَاسَبَةِ النَّفسِ ومُعَاتَبَتِهَا، بل تَدُلُّ هذه الآيةُ على وجوبِ مُحَاسَبَةِ النَّفْسِ ومُعَاتَبَتِهَا ولَومِهَا على تَقْصِيرِهَا وتَفْرِيطِهَا في جَنْبِ الله، وتَذْكِيرِهَا بِيَومِ لِقَاءِ اللهِ والوُقُوفِ بين يَدَيهِ سبحانه، وذلك وَاضِحٌ في قوله:

وَلْتَنظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَدٍ

، والله جل وعلا قَرَّبَ هذا اليومَ وأخبر عن دُنُوِ مَجِيئِهِ. فَوَصَفَهُ بهذه الصِّفَةِ، قال

وَلْتَنظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَدٍ

، فيومُ غَدٍ قَرِيب، ويومُ القيامةِ آتٍ لا مَحَالَة، والعبدُ وَاقِفٌ بين يدَي اللهِ ولا بدّ، والله جل وعلا مُحَاسِبُهُ وسَائِلُهُ عما قَدَّمَ في هذه الحياة، فكان من الخيرِ للإنسانِ أن يُحَاسِبَ نَفْسَهُ قبل أن يُحَاسَبَ، وأن يَزِنَهَا قبل أن يُوزَن، وأن يُهَيئِهَا للعَرْضِ على الله جل وعلا.

قال الخليفةُ الراشدُ عمرُ بنُ الخطابِ رضي الله عنه"حَاسِبُوا أَنْفُسَكُم قَبْلَ أَنْ تُحَاسَبوا، وزِنُوهَا قَبْلَ أَنْ تُوزَنوا، وتَزَيَّنُوا لِيَومِ العَرْضِ على الله

يَوْمَئِذٍ تُعْرَضُونَ لاَ تَخْفَى مِنكُمْ خَافِيَةٌ

نصيحةٌ مباركةٌ عباد الله، ما أَحوَجَ نُفُوسَنَا إلى العِنَايةِ بِها وتطبيقِهَا، ما أكثرَ عبادَ الله، ما يُهْمِلُ الواحدُ منَّا نفسَهُ، ويَسْتَرْسِلُ مع رَغْبَاتِهَا وشَهَوَاتِهَا، وطَلَبِهَا لِحُظُوظِهَا ونَزَوَاتِهَا، وقَلَّ مِن عبادِ اللهِ من يَقِفُ مَعَ نَفْسِهِ مُحَاسِبًا مُعَاتِبًا، لاَئِمًا لها على تقصيرِهَا وتفريطِهَا، فيَبْلُغُ بذلك دَرَجَةَ الأَتْقِياءِ، ومنزلةَ الصَّادِقينَ مع الله. كما قال مَيمُونُ بنُ مَهْرَان رحمه الله تعالى: "لاَ يكونُ العبدُ تَقِيًّا حتى يكون مُحَاسِبًا لنفسِهِ أَشَدَّ مِن مُحَاسَبَةِ الشَّريكِ لشَرِيكِهِ"، أي: أنه يَلُومُهَا ويُعَاتِبُهَا ويَنْظُرُ في أعمالِهَا، فإن كانت تقصيرًا تَمَّمَ وكَمَلَ، وإن كان عِصْيَانًا تاب واستغفر، وإن كان طاعةً لله حَمِدَ اللهَ ودَاوَمَ على الطاعة

فمحاسبةُ النفسِ عباد الله، تَقُودُ الإنسانَ إلى كُلِّ خيرٍ وفلاحٍ ورِفْعَةٍ. وأما إِهْمَالُهَا والاِسْتِرْسَالُ مع شهواتِهَا وعدمُ مَنْعِهَا من أَهْوَائِهَا يُوقِعُ العبدَ في الْهَلَكَةِ، واللهُ جل وعلا يقول

وَنَهَى النَّفْسَ عَنِ الْهَوَى فَإِنَّ الْجَنَّةَ هِيَ الْمَأْوَى

نعم عباد الله، الجنةُ لا بدَّ لها من نَهِي لِلنَّفسِ عن هَوَاهَا، ومَنْعِهَا من نَزَوَاتِهَا وأَطْمَاعِهَا وشَهَوَاتِهَا، وأَخْذِهَا بزِمَامِ الحقِّ والفَضِيلَةِ، والطاعةِ والاتباع، ولزومِ شرعِ اللهِ تبارك وتعالى، ومُجَاهَدَتِهَا على فِعْلِ الطاعةِ والبُعْدِ عنِ المعصية، كما قال نبيُّنا عليه الصلاة والسلام

"المجاهد، من جَاهَدَ نفسَهُ على طاعةِ الله"

وفي القرآنِ الكريم، يَقُولُ اللهُ جل وعلا

وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا وَإِنَّ اللَّهَ لَمَعَ الْمُحْسِنِينَ

وجِهَادُ النَّفسِ عبادَ الله، أَرْبَعُ مَرَاتِب
الأُولى: جِهَادُهَا على العلمِ النافع
والثانية: جهادها على العملِ به
والثالثة: جهادها على الدعوةِ إليه
والرابعة: جهادها على الصبر على الأذى فيه
وقد جَمَعَ اللهُ جل وعلا هذه المراتبَ الأربعةَ في قوله جل وعلا

وَالْعَصْرِ إِنَّ الإِنسَانَ لَفِي خُسْرٍ إِلاَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ وَتَوَاصَوْا بِالْحَقِّ وَتَوَاصَوْا بِالصَّبْرِ

عباد الله، ويُعِينُ العبدَ على إصلاحِ نفسِهِ أمورٌ مهمَّةٌ لابدَّ منها
الأَوَّلُ عباد الله، أن يَلْجَأَ دَوْمًا وأَبَدًا إلى اللهِ جل وعلا، بأن يُصْلِحَ نفسَهُ ويُزَكِّيَ قَلْبَهُ. فالقلوبُ بِيَدِ اللهِ جل وعلا، إن شَاءَ أقامَهَا سبحانه، وإن شَاءَ أَزَاغَهَا. وفي الدعاءِ الْمَأْثُورِ عن نبيِّنا عليه الصلاة والسلام

"اللهم آت نفوسَنَا تقواها، زكها أنت خيرُ من زكاها، أنت وليها ومولاها"
والأدعيةُ عنه في هذا المعنى كثيرة

الأمر الثاني عباد الله؛ أن يُدِيمَ العبدُ مُجَاهَدَةَ نفسِهِ، وإلزامَهَا بطاعةِ الله، وكَفَّهَا ومَنْعَهَا من معصيتِهِ، عَمَلاً بقوله جعل وعلا

وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا وَإِنَّ اللَّهَ لَمَعَ الْمُحْسِنِينَ

الأمر الثالث عباد الله؛ أن يَتَذَكَّرَ العبدُ وُقُوفَهُ بين يَدَي الله، ومُحَاسَبَةَ اللهِ له على ما قَدَّمَ في هذه الحياة، وهذا مُسْتَفَادٌ من قوله

وَلْتَنظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَدٍ

. فإذا نَظَرَ العبدُ إلى غَدِهِ، ونَظَرَ إلى وُقُوفِهِ بين يَدَي اللهِ، لم تَشْغَلْهُ الدنيا الفانيةُ عنِ الآخرةِ الباقية

الأمر الرابع عباد الله؛ تَخَيُّرُ الرُّفَقَاءِ والْجُلَسَاءِ، فإن الصَّاحِبَ سَاحِبٌ ومُؤَثِرٌ في جَلِيسِهِ ولا بد، ولهذا، قال صلى الله عليه وسلم

"المرء على دينِ خليلِهِ، فلينظر أحدُكم من يُخَالِل"
قال بعضُ السلفِ

"ليس للمرءِ أن يَجْلِسَ مع من شاء."
ويَدْخُلُ في هذا البابِ، قِرَاءَةُ سِيَرِ الصَّالحِين مِن عِبَادِ الله، والكُمَّلِ مِن أَولِياءِ الله، ومُجَاهَدَةُ النفسِ على التَّأَسِي بهم، والتَّحَلِّي بِخِصَالِهِم وخِلاَلِهِم

وإنا لنسألُ اللهَ عز وجل بأسمائِهِ الحسنى، وصفاتِهِ العليا، أن يُؤْتِيَ نُفُوسَنَا تَقوَاهَا، اللهم آت نفوسنا تقواها، زكها أنت خير من زكاها، اللهم إنا نَعُوذُ بك من شرورِ أنفسِنَا وسيئاتِ أعمالِنا، ونَعُوذُ بك من شرِّ كل دَابَةٍ أنت آخِذٌ بنَاصِيَتِهَا
أقول هذا القول وأستغفر الله لي ولكم ولسائر المسلمين من كل ذنب، فاستغفروه يغفر لكم إنه هو الغفور الرحيم

الحمد لله عظيم الإحسان، واسع الفضل والجود والامتنان، وأشهد أن لا إله إلا الله وحده لا شريك له، وأشهد أن محمدا عبده ورسوله، صلى الله وسلم عليه وعلى آله وأصحبه أجمعين
أما بعد
عباد الله، اتقوا الله تعالى
عباد الله؛ وتَتَأَكَّدُ مُحَاسَبَةُ النَّفْسِ ومُعَاتَبَتُهَا، عندما تَكْثُرُ الفِتَنُ والصَّوَارِفُ والصَّوَادُّ عن طاعةِ اللهِ جل وعلا، وما أَكْثَرَهَا في زَمَانِنَا

ففي مِثْلِ هذه الفِتَنِ الكَثِيرَةِ، والصَّوَارِفِ الْمُتَلاَحِقَةِ، يَتَأَكَّدُ على العبدِ مُجَاهَدَتُهُ لِنَفْسِهِ ومُعَاتَبَتُهَا. والكَيْسُ مِن عِبادِ اللهِ مَنْ دَانَ نَفْسَهُ، وعَمِلَ لِمَا بعد الموت. والعَاجِزُ، مَنْ أَتْبَعَ نَفْسَهُ هَواهَا، وتَمَنَى على اللهِ الأماني

واعلموا رعاكم الله أن أصدق الحديث كلام الله، وخير الهُدَى هُدَى محمد صلى الله عليه وسلم، وشر الأمور محدثاتها، وكل محدثة بدعة وكل بدعة ضلالة وكل ضلالة في النار
وعليكم بالجماعة فإن يد الله على الجماعة
وصلوا وسلموا رعاكم الله على محمد بن عبد الله كما أمركم الله بذلك في كتابه فقال: ﴿إنَّ الله وملائكته يُصلُّون على النبي يا أيها الذين آمنوا صلُّوا عليه وسلِّموا تسليمًا﴾، وقال صلى الله عليه وسلم: "من صلى عليّ واحدة، صلى الله عليه بها عشرا"
اللهم صلِّ على محمد وعلى آل محمد كما صليت على إبراهيم وعلى آل إبراهيم إنك حميد مجيد، وبارك على محمد وعلى آل محمد كما باركت على إبراهيم وعلى آل إبراهيم إنك حميد مجيد
وارض اللهم عن الخلفاء الراشدين، الأئمةِ المهديين، أبي بكر وعمرَ وعثمانَ وعلي
وارض اللهم عن الصحابة أجمعين، وعن التابعين ومن تَبِعَهُم بإحسان إلى يوم الدين، وعنا معهم بمنك وكرمك وإحسانك يا أكرم الأكرمين
اللهم أَعِزَّ الإسلام والمسلمين، اللهم أعز الإسلام والمسلمين، وأَذِلْ الشرك والمشركين، اللهم انصر إخواننا المستضعفين في كل مكان، اللهم كن لهم ناصرا ومؤيدا، وحافظا ومعينا، اللهم أيِّدهم بتأييدك، واحفظهم بحفظك يا ذا الجلال والإكرام
اللهم عليك بأعداء الدين فإنهم لا يعجزونك، اللهم عليك بهم فإنهم لا يعجزونك، اللهم إنا نجعلك في نحورهم ونعوذ بك من شرورهم
اللهم آت نفوسنا تقواها، زكها أنت خير من زكاها، أنت وليها ومولاها
اللهم وفق ولاة أمور المسلمين لرضاك، واجعل عملهم في طاعتك، ووفقهم لما تحبه وترضاه من سديد الأقوال وصالح الأعمال
اللهم إنا نَتَوَجَّهُ إليك بأسمائك الحسنى، وصفاتك العليا، وبأنك أنت الله الذي لا إله إلا أنت، يا من وَسِعْتَ كلَّ شيءٍ رحمةً وعلمًا، اللهم إنا نسألك بأن لك الحمدُ وُحْدَكَ لا شريك لك، المَنَّانُ، بَدِيعُ السمواتِ والأرضِ، يا ذَا الجلالِ والإكرام، يا حيُّ يا قيوم؛ أن تغفر لنا ذَنْبَنَا كُلَّه، دِقَّهُ وجِلَّه، أَوَلَهُ وآخِرَه، سِرَّهُ وعَلَنَه
اللهم اغفر لنا ولوالدينا وللمسلمين والمسلمات والمؤمنين والمؤمنات، الأحياءِ منهم والأموات
اللهم إنا نستغفرك إنك كنت غَفَارا
اللهم أغث قلوبنا بالإيمان وديارنا بالمطر، اللهم سقيا رحمة لا سقيا هدم ولا عذاب ولا غرق
اللهم أعطنا ولا تحرمنا، وزدنا ولا تنقصنا، وآثرنا ولا تؤثر علينا
اللهم رحمتَك نرجو، فلا تُكِلْنَا إلاَّ إليك، وأَصْلِحْ لنا شَأْنَنَا كُلَّهُ، لا إله إلا أنت
وآخر دعوانا أن الحمد لله رب العالمين
وصلى الله وسلم وبارك وأنعم على عبده ورسوله نبينا محمد وآله وصحبه أجمعين

Cheikh 'Abder Razzâq Ibn Abdelmohsin Al 'Abbâd Al Badr - الشيخ عبد الرزاق العباد البدر

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Le jeûne thérapeutique

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Le jeûne thérapeutique

Depuis quelques temps déjà, nous entendons évoquer la notion de jeûne médical ou jeûne thérapeutique comme nouvelle approche de traitement, complémentaire voire alternative à la médecine conventionnelle.

 

Quels sont ses principes, ses bénéfices mais aussi ses dangers ?

 

Ce jeûne est-il à distinguer du jeûne légiféré ?

 

Est-il adapté à tous ou bien ne s’adresse-t-il qu’à une catégorie particulière de malades ?

 

Nous allons tenter ci-après d’apporter quelques éléments de réponse si Allah, gloire et pureté à Lui, le veut.

La diète ou jeûne préventif

 

De manière générale, les approches thérapeutiques se distinguent entre :

 

- celles qui appellent à l’absorption d’une substance (aliment, médicament…)

- celles qui rendent nécessaire l’extraction d’une substance (hijama, laxatif, vomitif, diurétique…)

- celles qui enjoignent l’éviction d’une substance

 

Ce qui nous intéresse ici est bien évidemment ce qui appelle à l’éviction d’une ou plusieurs substances sur une durée plus ou moins longue.

 

Ceci est le principe de la diète qui peut ainsi être à visée préventive ou bien curative.

 

Ibn Al Qayyim dit à ce sujet :

 

« La diète est de deux types : l’abstinence de tout ce qui entraîne la maladie ; et l’abstinence de tout ce qui l’augmente, afin qu’elle reste telle qu’elle est.

La première est la diète des gens en bonne santé ; et la deuxième, celle des malades, car si le malade est à la diète, sa maladie cesse de s’aggraver et ses forces la repoussent »

At-Tib an-Nabawi (p88).

 

« l’abstinence de tout ce qui entraîne la maladie…la diète des gens en bonne santé »

 

Ceci est le principe de la prévention primaire qui consiste à encourager le délaissement de certaines substances mais aussi de certains comportements dits à risques afin de prévenir l’apparition de maladies. Par ce principe, nous appelons, par exemple, à :

 

- diminuer la consommation de sucres rapides et de graisses insaturées : chocolat, confiserie, pâtisserie, viennoiserie, fritures, beurre, crème fraîche, fromage, charcuterie… afin de prévenir l’apparition d’un diabète de type2 ou encore d’une hypercholestérolémie pourvoyeuse de maladies cardiovasculaires…

- bannir la consommation de denrées nocives dans l’absolu : tabac et dérivés, alcool…

- éviter certaines associations alimentaires nuisibles au long cours : café et lait, poisson et laitage…

 

« l’abstinence de tout ce qui l’augmente… car si le malade est à la diète, sa maladie cesse de s’aggraver et ses forces la repoussent »

 

Il est question ici de trois principes :

 

-la diète en tant que prévention secondaire qui consiste à exclure ou réduire certaines substances afin d’éviter la récidive d’une maladie :

 

- limiter l’apport en protéines animales (viandes, laitages, charcuterie…) en cas de crise de goutte afin de prévenir sa récidive

- exclure une denrée en cas d’épisode immuno-allergique avéré (crise d’asthme, œdème de Quincke, urticaire…)

 

-la diète en tant que prévention dite tertiaire qui consiste à limiter ou exclure des denrées afin de prévenir l’aggravation d’une maladie :

 

- limiter l’apport en sel en cas d’hypertension artérielle

- limiter l’apport en sucres et surtout en gras en cas de diabète

- limiter la consommation de thé en cas d’anémie prononcée

- limiter les aliments riches en fibres en cas de maladies inflammatoires des intestins en poussée

 

-la diète, curative, en tant que traitement à part entière, destinée à aider l’organisme à se défendre et à résoudre un état de maladie.

La diète curative ou, plus communément, le jeûne curatif

 

Il se caractérise par son objectif curatif et par sa nature plus restrictive que la diète préventive.

 

Ibn Al Qayyim dit à ce sujet :

 

« le jeûne est un bouclier contre les maladies de l’âme, du cœur et du corps, et ses bienfaits sont innombrables.

Il a un effet étonnant dans la préservation de la santé, il dissout les excédents et empêche l’âme de consommer ce qui lui nuit, surtout s’il est appliqué avec modération et objectif, aux meilleurs moments religieux, et en fonction du besoin du corps »

At-Tib An-Nabawi (p273).

 

Intéressons-nous à ce passage : « il a un effet étonnant dans la préservation de la santé…il dissout les excédents…surtout s’il est appliqué avec modération et objectif, aux meilleurs moments religieux, et en fonction du besoin du corps »

 

« avec modération », le jeûne est une thérapeutique difficile et contre-nature car le corps n’est pas habitué à la privation mais nécessite au contraire d’être nourri et entretenu pour assurer sa pérennité. Tout ce qui peut l’affaiblir doit donc être utilisé avec mesure de telle sorte que le bénéfice attendu soit supérieur au maléfice encouru. C’est ainsi que le jeûne total (abstinence d’eau et d’aliment) et prolongé (plus de 48h) est nocif et prohibé car la vie est menacée.

 

Quant au jeûne légiféré, il allie avec sagesse l’abstinence et sa rupture.

 

Allah ta’âla dit (traductions rapprochées) : 

 

« Ne soyez pas la cause de votre propre perte » S2V195

 

et

 

« Ne provoquez pas votre propre mort » S4V29

 

« et objectif », le jeûne à visée thérapeutique doit être motivé par un but. Il doit donc s’établir sur des éléments scientifiques attestant de son intérêt, de sa nature et de sa durée. Il doit aussi faire l’objet d’une observation et d’un suivi par le professionnel l’ayant prescrit afin qu’il s’assure que le ou les objectifs sont atteints. Il ne doit donc en aucun cas être entrepris sans clairvoyance sur le sujet.

 

« aux meilleurs moments religieux », ceci est un point important car avant d’inviter au jeûne médical, il faut d’abord encourager le jeûne légiféré ! Le jeûne du lundi et jeudi, le jeûne des 13e, 14e et 15e jour du calendrier lunaire voire aussi le jeûne de Dâwûd (salutations d’Allah sur lui) qui consiste à jeûner un jour sur deux ! Nul doute, en tant que croyants, que le jeûne légiféré doit être privilégié car il est un remède pour le corps mais aussi pour le cœur et la source d’une rétribution majeure. Enfin, il ne faut pas oublier le jeûne obligatoire du Ramadan.

 

Ainsi, il faut inviter à la préservation du jeûne légiféré puis des jeûnes dits thérapeutiques si nécessaire.

 

Pourtant nombreux sont ceux et celles qui s’adonnent, par la grâce d’Allah, à ces jeûnes légiférés, et plus particulièrement le jeûne du Ramadan, sans pour autant être les témoins de ses effets sur la santé, pour quelle(s) raison(s) ?

 

Malheureusement, la rupture du jeûne est le plus souvent accompagnée d’une consommation excessive de denrées hypercaloriques et inadaptées. Ces repas festifs, habituellement préparés dans la plupart des foyers observant le jeûne, expliquent, au moins en partie, la perte du bénéfice thérapeutique.

 

« en fonction du besoin du corps », en effet, tous les corps sont différents et tous ne sont pas habilités à supporter et à tirer profit de telle ou telle privation alimentaire. Ceci introduit la notion d’indication et de contre-indication à ces jeûnes.

 

« il dissout les excédents », comme nous le verrons, les meilleurs candidats à ce type de jeûne sont les individus présentant une pathologie de surcharge (surpoids, diabète, hypertension artérielle, athérosclérose…) ou une pathologie inflammatoire chronique (cancer, maladie auto-immune, rhumatisme, immuno-allergie…) et ne présentant pas de carence significative (anémie sévère, dénutrition…).

Approche scientifique du jeûne thérapeutique

 

-Son principe

 

Depuis près d’un demi-siècle, nombreux sont les praticiens et les chercheurs ayant exploré, vérifié puis recommandé le recours au jeûne dans un but curatif.

 

- certains préconisent une diète totale en n’autorisant que l’absorption d’eau, les pionniers du jeûne dit « de l’eau » furent les russes. Les Pr Kokosov et Pr Maximov en démontrèrent les divers bénéfices dès les années 1970

- tandis que d’autres recommandent l’association de l’eau à des compléments de vitamines et d’oligo-éléments

- quant au jeûne dit de Buchinger, il associe l’eau à un régime hypocalorique sévère de 250calories/jour (jus de fruits et compote) qui permet d’atténuer les symptômes désagréables liés à la crise de céto-acidose (nausée, douleur abdominale…) observés durant les trois premiers jours d’un jeûne exclusif à l’eau

 

Généralement, le jeûne curatif est précédé par 3-4jours de préparation durant lesquels la prise alimentaire est réduite à moins de 500calories/jours en privilégiant fruits et légumes. De même, un traitement laxatif est prescrit afin de préparer le tube digestif à sa détoxification.

 

Puis le jeûne est entrepris, exclusif à l’eau/avec apports en vitamines et oligoéléments/sous forme d’un régime hypocalorique sévère, durant une durée allant de 2 à 40jours et une moyenne d’une semaine de traitement.

 

Ensuite, une réintroduction des aliments est effectuée progressivement en commençant par des potages et divers bouillons. Cette procédure est identique à celle préconisée au décours d’une intervention chirurgicale intéressant le tube digestif. En effet, une réalimentation brutale peut provoquer des vomissements mais aussi des spasmes abdominaux voire de véritables occlusions intestinales.

 

Quant au jeûne exclusif à l’eau, la durée de 40 jours établie comme plafond est issue d’un calcul des réserves de graisses chez un sujet en bon état général. On comprend ainsi qu’un individu avec des réserves plus importantes peut jeûner une semaine de plus mais on saisit aussi le danger qui guette celui dont les réserves en graisses sont insuffisantes s’il franchit ce pallier.

 

En effet, une fois les réserves adipeuses épuisées, l’organisme s’attaque rapidement aux réserves de protéines menaçant de ce fait la vie à court terme.

 

Ainsi, la durée du jeûne est établie selon nos réserves corporelles et notre état général.

 

-Ses bienfaits

 

a) Action épurative et de détoxification

 

Le jeûne thérapeutique provoque, après quelques heures, une consommation des stocks de sucre et de graisse afin de pallier à l’absence d’apport de ces nutriments.

 

Ainsi, le foie subit une glycogénolyse afin d’extraire le sucre stocké en son sein tandis que les graisses subissent une lipolyse permettant la synthèse de glucose mais aussi de corps cétoniques. Ces corps cétoniques entraînent une acidification progressive du sang et l’apparition des symptômes dits de céto-acidose : haleine fétide, nausée, douleur abdominale, fatigue. L’absorption d’eau en bonne quantité (>2.5l/jour) contribue à « tamponner » cette acidité puis au bout de 3-4jours, des mécanismes de régulations mettent fin à cette crise d’acidose.

 

Les stocks de protéines sont aussi mis à mal et subissent aussi un processus de protéolyse afin de pallier au manque de sucre. Lorsque le jeûne est prolongé (>7jours) ou que les réserves en graisses sont faibles, cette consommation des protéines survient plus rapidement et entraîne un lot d’événements indésirables : baisse de la masse musculaire, sensibilité accrue aux infections, risque majoré de thrombose veineuse…

 

On comprend ainsi qu’un individu en surpoids verra ses stocks de sucre et de graisse diminuer ce qui, en dehors de la perte de poids appréciable (jusqu’à 500g/j dans le régime exclusif à l’eau), permet l’amélioration voire la résolution des maladies dites de surcharge tel que le syndrome métabolique (surpoids, hyperglycémie, sédentarité…), le diabète de type2, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, l’hyperuricémie (goutte), l’insuffisance veineuse…

 

Le Pr Michalsen, chef de service à l’Hôpital de la charité à Berlin, a ainsi montré des résultats intéressants dans le traitement complémentaire du syndrome métabolique et des pathologies cardiovasculaires non évoluées. Il a, par ailleurs, constaté une diminution de l’insulino-résistance, bénéfique dans les cas de diabète non insulino-dépendant.

 

Quant au Dr Mahmoud Al-Barcha, auteur de l’ouvrage « At-Tadâwi bi sawm » (la cure par le jeûne), 3 jours de jeûne exclusif à l’eau suffise à contrôler une hypertension artérielle non sévère.

De même, 15 jours d’un tel jeûne ont apporté des résultats intéressants dans les cas d’insuffisance veineuse tandis que les effets sur un diabète de type2 s’observaient lorsque celui-ci n’avait pas plus de 5ans d’ancienneté depuis son diagnostic. Ces résultats sont issus d’une expérimentation personnelle sur près de 3000 cas, en Syrie.

 

Inversement, les malades ayant des faibles réserves de graisse et de protéine seront de mauvais candidats à cette diète sévère sous peine de provoquer une altération de leur état général voire la décompensation de maladies chroniques (insuffisance cardiaque, rénale, hépatique…) pouvant menacer la vie à court terme.

 

A noter que la mise au repos du tube digestif a aussi une action laxative sur celui-ci participant au processus de détoxification.

 

b) Action neuro-végétative

 

Les analyses biologiques effectuées par le Pr Michalsen ont, entre-autre, mises en évidence une augmentation du taux sanguin de catécholamines tel que l’adrénaline, la noradrénaline, la dopamine mais aussi de la sérotonine qui est un autre type de neurotransmetteur.

 

Hormis leur implication dans le phénomène de la lipolyse, ces substances ont aussi une action sur l’humeur. Après la crise d’acidose, il s’installe une euphorie liée au relargage d’opioïdes endogènes consécutif à l’élévation du taux des catécholamines. Cette euphorie s’observe durant tout stress physique ou psychologique et aide l’organisme à faire face à une situation de danger imminent en stimulant son métabolisme. Le stress dont il est question ici est l’épreuve du jeûne.

 

Cette action stimulante sur l’humeur est telle que des résultats significatifs furent mis en évidence dans le traitement de névroses telle que la phobie ou le TOC mais aussi dans des cas de psychoses du sujet jeune, en l’occurrence la schizophrénie. Les observations effectuées à la clinique psychiatrique « Korsakoff » en Russie, dans son expérimentation du « jeûne de l’eau », ne sont pas passées inaperçues.

 

En aparté, nous savons que nombreux cas de névroses et surtout de psychoses sont en réalité le fait d’insufflations sataniques dominatrices +/- associées à des possessions. On remarquera que les patients atteints par ces maux dits « occultes » éprouvent souvent une grande difficulté à observer le jeûne légiféré. De plus, ceux qui parviennent à s’y appliquer sont en proie à une fatigue intense comme si le jeûne provoquait un affaiblissement psychique et physique inhabituel.

Pour ma part, il est clair que l’action du jeûne sur les pathologies anxio-dépressives et psychiatriques met en jeu une autre voie d’interaction impliquant les « djin » qui apparaissent ainsi particulièrement affectés par la diète, et Allah ta’âla est plus savant.

 

c) Action pro apoptotique (anti-cancéreuse)

 

Parmi les bénéfices soulevés par le jeûne thérapeutique, ceux observés dans le domaine de la cancérologie sont porteurs d’un espoir inattendu.

 

En effet, un article résumant les études réalisées à l’université de Californie du Sud par le Dr Longo, et son équipe, « Fasting cycles retard growth of tumors and sensitize a range of cancer cell types to chemotherapy » publié dans la revue « Science Translational Medicine » en mars 2012, ont permis de mettre en évidence deux principes :

- Les patients ayant observé un jeûne exclusif à l’eau, durant 2 à 5 jours avant une chimiothérapie, présentaient moins d’effets secondaires, fatigue et troubles gastro-intestinaux en l’occurrence, que les autres patients. Le jeûne permettrait donc de diminuer la toxicité de la chimiothérapie sur les cellules saines

- D’autre part, la sensibilité des cellules cancéreuses aux chimiothérapies était augmentée en raison d’un milieu doublement hostile à ces dernières : la restriction en glucose, source essentielle d’énergie des cellules tumorales, surajoutée à la toxicité de la chimiothérapie

 

Les modifications observées s’opéraient à l’échelle des gènes et associaient ainsi :

- Une réduction de l’activité cellulaire des cellules saines leur permettant de mieux endurer les restrictions environnementales en matière de nutriment. De plus, du fait de leur faible capacité de division en résultant, les cellules saines étaient moins sensibles à la chimiothérapie

- Une réduction des capacités de défense des cellules tumorales par leur incapacité à exprimer les gènes de protection, les rendant plus vulnérables et sensibles aux traitements

 

d) Action anti-inflammatoire

 

Les différentes études réalisées jusqu’à présent relevaient le bénéfice significatif du jeûne thérapeutique dans les pathologies rhumatologiques.

 

Dans ce sens, une étude de 1999 « Diet therapy for the patients with rheumatoïd arthritis » publiée dans la revue « Rheumatology » et menée par le dr Haugen, en Norvège, a mis en évidence l’existence de modifications cliniques et biologiques durant un jeûne médical chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR). Hormis les améliorations cliniques observées, le taux d’interleukine2 (Il2), une protéine de l’inflammation incriminée dans la PR, était aussi abaissé.

 

La possibilité d’un processus immuno-allergique était alors évoqué : la consommation de certains allergènes alimentaires, notamment ceux à base de protéines de lait de vache ou encore de gluten, indépendamment d’une anomalie génétique préexistante, pourrait expliquer la constitution d’une inflammation chronique responsable de pathologies diverses, notamment articulaires et dont le jeûne médical préviendrait la survenue.

 

Cette hypothèse nécessite toutefois d’être corroborée par des études complémentaires.

 

e) Action hématopoïétique (stimulatrice de la moelle osseuse)

 

Dans son ouvrage « The science and fine art of fasting », Dr Herbert M. Shelton décrivait un phénomène particulier, observé durant un jeûne exclusif à l’eau : les patients présentant une anémie, un taux d’hémoglobine bas, voyait leur taux croître. Pourtant, une carence d’apport en fer, en vitamine B12 ou encore en folates, consécutive au jeûne, devrait au contraire faire chuter le taux d’hémoglobine (Hb).

 

En réalité, une baisse du taux d’Hb est bien constatée dans les premiers jours suivants le jeûne et se caractérisant par une baisse du taux de globules rouges. Mais à partir du 15e jour de jeûne, le taux de globules rouges s’accroît progressivement. Le jeûne serait donc responsable d’une stimulation paradoxale de l’érythropoïèse (synthèse des GR).

 

Toutefois si l’anémie est importante (Hb<8g/dl) ou bien mal tolérée (fatigue, essoufflement), le jeûne ne peut être indiqué en raison des risques encourus dans la première quinzaine.

 

-Ses contre-indications

 

Comme tout traitement, le jeûne curatif possède ses indications mais aussi ses contre-indications.

 

En voici les principales :

 

- La femme enceinte et celle qui allaite : les besoins énergétiques sont importants afin d’aider respectivement au bon déroulement de la grossesse et à la croissance du nourrisson. Un jeûne prolongé peut entraîner un défaut de maturation du fœtus appelé la microsomie, source de complications neurologiques et cardio-respiratoires. De même, le lait maternel verra sa composition modifiée en cas d’apports alimentaires insuffisants et entraînera un défaut de croissance staturo-pondéral.

Devant l’absence, à l’heure actuelle, d’expérimentations validant l’intérêt du jeûne médical dans ces catégories particulières de patients, la règle est l’abstention conformément à la règle de jurisprudence « dar al mafâsid muqadim ‘an jalb al masâlih », l’éloignement d’un mal prime sur la sollicitation d’un bien.

 

- L’existence d’une défaillance sévère d’organe telle que l’insuffisance cardiaque, respiratoire, hépatique et rénale. En effet, le stress hormonal provoqué par le jeûne entraîne une sollicitation accrue de ces organes et peut ainsi provoquer une mise à mal de ces derniers si leur capacité d’adaptation est affectée par des défaillances préexistantes.

 

- Les patients présentant un état de dénutrition avancé tel que les cas d’anorexie sévère, les cancers évolués, les pathologies provoquant une perte importante de protéines (syndrome néphrotique, cirrhose…)

 

- En cas de maladie thrombotique existante car la consommation des protéines augmente le risque de thrombose

 

- En cas de déficit immunitaire significatif ou de prise de traitement immunosuppresseur à forte dose car la diminution des stocks de protéines augmente aussi le risque d’infection

Expérimentation de savants reconnus

 

-Shaykh Muhammed Nasr-din Al-Albâni

 

Shaykh Al-Albâni (qu’Allah lui fasse miséricorde) nous rapporte, dans Silsilat Al houda wa n-nour (K7 n° 373 et n°374) qu’il fut atteint, en Syrie, par un mal au niveau de la poitrine et de l’abdomen qui ne se dissipa pas malgré la prise de divers traitement prescrits par un médecin généraliste.

 

Après avoir pris connaissance de l’ouvrage du Dr H.M Shelton, shaykh Al-Albâni, convaincu de cette thérapeutique novatrice, décida alors d’entreprendre avec une ferme résolution un jeûne exclusif à l’eau durant 40 jours. Au terme de celui-ci, il avait perdu 20kg et avait aussi constaté la disparition de son mal. De ce fait, shaykh Al-Albâni recommanda à plusieurs reprises ce jeûne dans son entourage et les résultats furent satisfaisants. Il raconta entre autre l’histoire d’une femme dont l’état général s’était dégradé au point où elle ne parvenait plus à se mouvoir et se devait d’effectuer ses besoins au lit. Malgré les craintes justifiées de son fils à entreprendre une diète si restrictive, il s’exécuta et pu observer jour après jour une amélioration de l’état de sa mère jusqu’à ce qu’elle parvint à se mettre debout.

 

On remarquera, dans la K7 n°373 qu’il fut interrogé de la sorte « quelle est la preuve religieuse incitant à recourir à un tel jeûne ? », il répondit « non, il ne s’agit pas d’une position religieuse mais plutôt d’un avis médical de certains praticiens, tiré de la seule expérimentation ». Ainsi, shaykh Al-Albâni rappelle à son auditoire que le recours à ce jeûne n’est pas le fait d’une inspiration divine faisant partie intégrante de la législation islamique mais uniquement de l’avis de certains praticiens.

 

Il est important ici d’attirer l’attention des lecteurs que l’expérimentation du shaykh n’engage que sa propre personne. Sa position est donc critiquable voire même condamnable si la science le contredit. Ceci est donc à distinguer de ses innombrables efforts de réflexions sur des questions de jurisprudence ou d’authentification de récits prophétiques dans lesquelles il excelle et dont il a su à plusieurs reprises exposer sa pleine maîtrise, qu’Allah le rétribue par un bien.

 

Ainsi, j’invite nos frères et sœurs à faire preuve de retenue sur la question du jeûne médical et ne pas tenter de justifier abusivement son recours par la seule expérimentation du shaykh. Comme nous l’avons vu plus haut, ce jeûne n’est pas sans danger et tout le monde n’est pas habiliter à s’y apprêter.

 

-Shaykh Muqbil Ibn Hâdi Al-Wâdi’î

 

Je pense que peu de gens sont au courant de ce qui va suivre mais l’histoire dramatique que notre shaykh Muqbil (qu’Allah lui fasse miséricorde) a vécue mérite d’être partagée.

 

Je rappelle que shaykh Muqbil souffrait d’une cirrhose C évoluée.

 

Voici le témoignage de Oum Salama as-salafya, l’épouse du regretté shaykh Muqbil, tiré de son ouvrage « Ar-Rihla al âkhîra lil imam al jazîra » édité dans les éditions Dar al athar-San’a, (p37-38) :

« Un médecin recommanda à shaykh Muqbil de s’abstenir de manger et de ne consommer que de l’eau de ZamZam durant 2 mois. Il l’incita à effectuer des analyses sanguines au préalable, le shaykh en était alors davantage convaincu. Le shaykh délaissa donc le miel dont il s’abreuvait, les plats qu’il appréciait mais aussi ses traitements habituels. Après quelques jours de jeûne, son état commença à se détériorer puis sa maladie s’aggrava progressivement jusqu’au 25e jour de jeûne où son ascite se majora à une grande vitesse au point de nécessiter une hospitalisation puis une intervention chirurgicale. Malheureusement, il ne se remit pas de cet état, qu’Allah le prenne en miséricorde. Après enquête, il s’avéra que le médecin prescripteur du jeûne était interdit d’exercice par le ministère de la santé au Yemen, qu’il conseilla ce même remède à plusieurs reprises et que nombreux trouvèrent la mort avant la fin du traitement. »

 

Voici donc un cas dramatique où le jeûne de l’eau fut prescrit sans tenir compte de l’état général du patient ni de la nature de sa pathologie.

 

Je m’explique, la cirrhose C est une maladie chronique liée à une contamination par le virus de l’hépatite C et provoquant une destruction progressive du foie. Hors le foie assure entre autre la synthèse de protéines dont l’albumine, une protéine essentielle dans notre organisme. La diminution du taux de cette protéine entraîne une fuite de l’eau depuis les vaisseaux sanguins vers le milieu interstitiel. Cette eau s’accumule ainsi au niveau des jambes mais surtout au niveau de l’abdomen, c’est ce que l’on désigne par l’ascite. Shaykh Muqbil était donc atteint par une insuffisance hépatique sévère à l’origine d’un état général précaire.

 

Du fait du jeûne de l’eau, les apports en protéines était inexistant chez un patient dont les réserves en protéines et en graisse étaient faibles de base. Le jeûne a donc provoqué une consommation rapide des stocks de protéines entraînant une majoration de l’ascite puis à terme une probable infection du liquide d’ascite du fait de la dénutrition sévère, rendant nécessaire la pose de drains abdominaux afin d’évacuer ce liquide infecté. Vu la dégradation rapide de l’état général, le jeûne aurait dû être interrompu précocement mais plus encore, il n’aurait jamais dû être prescrit !

 

Que chacun donc médite sur ce hadith de ‘Amr Ibn Shu’ayb (qu’Allah soit satisfait de lui) qui rapporte que le prophète (prières et salutations d’Allah sur lui) a dit :

 

« Quiconque s’adonne à la médecine sans en connaître les enseignements assumera l’entière responsabilité des conséquences fâcheuses de ses actes »

As-Sahiha (n°635)

 

De plus, le shaykh ne consomma pas n’importe quelle eau, il s’agissait de l’eau bénite de ZamZam, comment donc cela est-il possible ?

 

D’après Abu Dhar (qu’Allah soit satisfait de lui), le prophète (prières et salutations d’Allah sur lui) a dit, au sujet du ZamZam :

 

« elle est bénite, il s’agit d’une nourriture qui rassasie »

Muslim (7/152).

 

L’imam Ibn Al-Qayim dit dans Zâd Al Ma’âd (4/356) :

 

« J’ai expérimenté, et d’autres que moi, les bénéfices du soin par ZamZam dans plusieurs maladies. J’ai aussi vu des gens se contenter du ZamZam comme nourriture pendant 15 jours ou plus et ils n’éprouvèrent pas la faim mais plutôt ils circumbulaient (autour de la Ka’ba) avec les autres. »

 

Néanmoins, comme le rappelle shaykh Muhammed Ibn ‘Omar Bazmoul dans son ouvrage « Akhlâq tabîb al muslim », chaque remède ne convient pas à tous les corps, : allons-nous recommander aisément la consommation de miel à un diabétique alors que cela déséquilibrera sa maladie ? Ou encore conseiller le recours fréquent à la hijama à un hémophile sous peine de le voir perdre des volumes importants de sang ? Non, il faut tenir compte de la particularité de chaque individu à pouvoir entreprendre tel ou tel parcours de soin.

 

Si le jeûne par l’eau bénite de ZamZam, l’eau la plus bénéfique que cette terre contient, n’a pas évité à certains une fin douloureuse alors que dire d’une eau minérale ordinaire ?

 

Ceci est donc un appel à la vigilance et à la responsabilisation, malgré l’engouement manifeste qu’il semble susciter, le jeûne thérapeutique est une démarche de soin à part entière qui ne peut être entreprise qu’avec science et discernement, et sous la supervision d’un professionnel de santé avisé sur le sujet.

 

Rédigé par le Dr Ait m’hammed Moloud - Médecin généraliste et auteur du livre : « La Hijama, fondements-techniques-conseils » aux éditions Tawbah
 Publié par muslim.sante.free.fr


Dr Ait M’hammed Moloud

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20 choses permettant de supporter les torts causés par les gens

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

20 choses permettant de supporter les torts causés par les gens

La première :

 

Est qu'il prenne conscience qu'Allâh est le Créateur des actes des serviteurs, de leurs mouvements, de leurs immobilités et de leurs volontés.

 

Ce qu'Allâh veut est et ce qu'Il ne veut pas n'est pas.

 

Rien ne bouge dans le monde des cieux et de la terre sans Sa permission et Sa volonté.

 

Les serviteurs ne sont que des instruments, observe plutôt Celui qui leur à donner du pouvoir sur toi et ne prête pas attention à leurs agissements contre toi.

 

Tu trouveras ainsi le repos contre les soucis et la tristesse. 

La deuxième :

 

Qu'il prenne conscience de ses péchés et qu'Allâh ne leur a donné du pouvoir sur lui qu'en raison de ses péchés.


Comme le dit Allâh (traduction rapprochée) :

 

"Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. Et Il pardonne beaucoup." (sourate Ach-Chourâ verset 30 )

 

A partir du moment ou le serviteur prend conscience que tout les problèmes qu'il rencontre sont causés par ses péchés, il se concentrera alors sur le repentir et la demande de pardon de ses péchés - qui sont la cause ayant permis à certains d'avoir du pouvoir sur lui - plutôt que des les critiquer, les blâmer ou d'attenter à leur honneur.


Et si tu vois un individu s'en prendre aux gens lorsqu'ils lui causent du tort, sans se préoccuper de lui, sans se blâmer et avoir recours à la demande pardon, alors sache que la calamité qui l'a touché est une vraie calamité.


Mais si au contraire il se repent, demande pardon et dit «Ceci est dû à mes péchés» alors cela devient en réalité un véritable bienfait pour lui.

 

'Ali ibn Abi Tâlib رضي الله عنه prononça une parole qu'on peut compter parmi les joyaux et dit :

 

"Certes un serviteur n'a à espérer que de Son Seigneur et certes un serviteur n'a à craindre que de ses péchés."

 

Et il fut rapporté de lui et d'autres :

 

"Aucune épreuve ne s'est abattue si ce n'est en raison d'un péché et elle n'est dissipée que la par le repentir."

La troisième :

 

Qu'il prenne conscience de la grande valeur de la récompense qu'Allâh a promise à celui qui fait preuve d'indulgence et d'endurance.

 

Comme Allâh le dit (traduction raprochée) :

 

"La sanction d’une mauvaise action est une sentence équivalente. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allâh. Il n’aime point les injustes." (sourate Ach-Chourâ verset 40)

 

Et comme les gens se divisent en trois catégories dans la manière de répondre aux torts causés par les gens - un injuste qui prend plus que son droit, un modéré qui prend juste son droit et un bienfaisant qui fait preuve d'indulgence et abandonne son droit - Allâh a donc évoqué les trois catégories dans le verset.

 

Le début concerne les justes, le milieu les bienfaisants et la fin les injustes.

 

Et qu'il sache aussi que celui qui fera l'appel le jour du jugement dernier dira :

 

"Que ne se lève que celui à qui Allâh a fait obligatoire sa récompense."

Rapporté par Abi Hâtim, Ibn Mardawayh et d'autres par voie de Ibn 'Abbas et Anas, voir "dar al-manthouwr 7/359"

 

Et ne se lèvera que celui qui a été indulgent et aura réformé.

 

Lorsqu'il prend conscience, avec cela, de la récompense qu'il perd en se vengeant et en réclamant son droit.

 

Alors il lui sera plus facile de patienter et de pardonner.

La quatrième :

 

Qu'il sache qu'en pardonnant et en étant bienfaisant il héritera de la paix du cœur vis-à-vis de ses frères, il sera purifié de toutes félonies, rancœurs, désirs de vengeance et mauvaises intentions.

 

Et la douceur du pardon lui procurera plus de plaisir et de profit, dans l'immédiat et sur le long terme, que le profit obtenu par la vengeance et de loin !

 

Et ceci rentre dans la parole d'Allâh (traduction rapprochée) :

 

"Et Il aime les bienfaisants" (sourate Âl-'Imran verset 134)

 

Il devient aimé d'Allâh et sa situation est celle d'un individu à qui on a enlevé quelques pièces pour lui en donner des milliers en échange.

 

Il se réjouit donc de ce qu'Allâh lui a donné de la plus grande joie qui soit. 

La cinquième :

 

Qu'il sache que nul ne s'est vengé pour sa propre personne sans hériter d'une humiliation au plus profond de lui même.

 

Alors que s'il pardonne, Allâh le couvrira de dignité.

 

Et c'est à ce sujet que le véridique reconnu pour sa véracité (Le prophète صلى الله عليه وسلم) dit :

 

"Allâh n'ajoute que de la dignité à un serviteur qui pardonne."

Rapporté par mouslim (2588) par voie de Abi Hourayrah.

 

La dignité qui résulte du pardon est plus aimée et bénéfique que la dignité qui résulte de la vengeance.

 

Car celle-ci n'est qu'une dignité en apparence qui laisse place à une humiliation à l'intérieur alors que le pardon est une humiliation en apparence qui laisse place à la dignité à l'intérieur et en apparence.

La sixième :

 

Et ceci compte parmi les enseignements les plus bénéfiques : qu'il sache que la récompense est de la même nature que l'acte, qu'il est lui même injuste et pécheur.

 

Et que donc, s'il fait preuve d'indulgence envers les gens, Allâh fera preuve d'indulgence avec lui et s'il leur pardonne, Allâh lui pardonnera également.

 

Qu'il prenne conscience que l'indulgence, le pardon et la bienfaisance envers eux - malgré le tort qu'ils aient pu lui causer - lui permettra d'en obtenir en rétribution de ses actes l'équivalent de la part d'Allâh, qui lui pardonnera, sera Indulgent envers lui, ne lui tiendra par rigueur pour ses fautes et lui facilitera le fait de pardonner et d'endurer.

 

Et cet enseignement suffit à la personne dotée de raison.

La septième :

 

Qu'il réalise le temps précieux qu'il va perdre en se focalisant sur l'accomplissement de sa vengeance et l'obtention de la sentence, alors qu'un grand nombre de bénéfices lui échapperont au même moment, sans qu'il ne puisse les recouvrer par la suite.

 

Et il est probable que cette calamité soit plus importante que celle qui s'est abattue sur lui par le biais de ceux qui lui ont causé du tort.

 

Mais s'il pardonne et fait preuve d'indulgence, son cœur et son corps seront alors parfaitement disponibles pour servir ses intérêts, chose nettement plus importante que cette vengeance.

La huitième :

 

Qu'il réalise qu'il ne veut se venger, obtenir son droit et gagner ce combat, que dans l'unique but de satisfaire sa propre personne et d'obtenir la victoire.

 

Alors que le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم ne s'est jamais vengé pour lui même.

 

Si le meilleur serviteur d'Allâh et du plus noble d'entre eux était ainsi, ne voulant jamais se venger pour lui même.

 

Même si lui causer du tort revient à causer du tort à Allâh et que ceci est directement rattaché au droit religieux.

 

En effet, c'était le plus noble, le plus pur, celui qui était empreint de la plus grande des bontés et il était le plus éloigné de tous comportement vil, il mérite donc la plus grande révérence et le plus grand des respects.

 

Pourtant, il ne s'est jamais vengé pour lui même.

 

Comment se pourrait-il dès lors qu'un seul d'entre nous veuille se venger pour lui même alors qu'il sait parfaitement ce que son âme recèle comme mal et comme manquement ?!

 

Au contraire, l'être doté de clairvoyance réalise que son âme n'a pas assez de valeur pour qu'il cherche à la venger et qu'elle ne mérite pas qu'il s'impose cela. 

La neuvième :

 

Si on lui cause du tort, soit lors d'une chose qu'il fait pour Allâh, ou en Lui obéissant ou en s'abstenant de commettre ce qu'Il lui a interdit, alors il doit patienter.

 

Il ne doit pas se venger, car il a subit un préjudice pour Allâh et sa récompense Lui incombe.

 

C'est pour cela que lorsque les croyants luttent dans le sentier d'Allâh, leur sang et leurs biens sont dédiés à Allâh et ne sont point garantis, car Allâh a acheté des croyants leurs personnes et leurs biens. 

 

La récompense incombe donc à Allâh et non à la créature.

 

Et celui qui réclame une récompense aux créatures n'aura rien de la part d'Allâh. Allâh se charge de dédommager celui qui se sacrifie pour lui.

 

Par contre, s'il subit du tort dans l'accomplissement d'un péché, alors il ne pourra s'en prendre qu'à lui même et se remettre en question.

 

Ceci aura au moins le mérite de l'occuper et de l'empêcher de blâmer ceux qui lui ont causé du tort.

 

Et s'il subit un tort alors qu'il cherche à acquérir un bien matériel alors qu'il redouble de patience.

 

Car la possibilité d'acquérir d'autres biens matériels se présentera bien plus souvent que ces moments de patience. 

 

Celui qui n'est pas capable de patienter sous la chaleur, la pluie, la neige, les difficultés du voyage et les bandits de grand chemin, qu'il abandonne le commerce.

 

Il est connu que celui qui veut vraiment obtenir une chose, déploie une quantité de patience proportionnelle à son degré de véracité dans l'acquisition de l'objet de ses désirs. 

La dixième :

 

Qu'il sache qu'il bénéficie de la compagnie d'Allâh, de Son amour et de Sa satisfaction tant qu'il patiente.

 

Et lorsque Allâh offre sa compagnie à quelqu'un, Il écarte de lui toutes formes de torts et de nuisances, ce que nul n'est capable de faire parmi Ses créature.

 

Allâh dit (traduction rapprochée) :

 

"Patientez ! Certes Allâh est avec les patients" (sourate Al-Anfal verset 46)

 

Et Il dit (traduction rapprochée) :

 

"Allâh aime les patients" (sourate Al-Imran verset 146)

La onzième :

 

Qu'il sache que la patience équivaut à la moitié de la foi et qu'il ne doit pas troquer sa foi pour obtenir une victoire personnelle. 

 

En patientant il conservera sa foi et la sauvegardera de tous manquements.

 

Et Allâh se fait Défenseur de ceux qui ont la foi.  

La douzième :

 

Qu'il prenne conscience que la patience relève du contrôle de soi, de sa capacité à se dominer et à prendre le dessus sur son âme. 

 

Et que lorsque l'âme est dominée et sous contrôle, il n'y a pas de risque qu'elle réduise son propriétaire à l'esclavage, l'emprisonne, ou l'expose aux dangers qui pourraient causer sa perte. 

 

Mais s'il lui obéit, lui prête l'oreille et se laisse dominer par celle-ci, elle ne laissera pas en paix jusqu'à ce qu'il périsse ou qu'une miséricorde de Son Seigneur l'atteigne.

 

Même si à travers la patience il n'obtient que le bénéfice de prendre le dessus sur son âme et son démon, cela révélera le pouvoir de son cœur et la fermeté de ses armées (les membres), il s'épanouira donc, se renforcera et repoussera naturellement ses ennemis. 

La treizième :

 

Qu'il sache que s'il patiente, Allâh lui donnera la victoire inéluctablement et Allâh est garant de celui qui patiente.

 

Qu'il confie donc le cas de son oppresseur à Allâh. 

 

Quant à celui qui cherche à se venger, Allâh le confie à lui même et il sera considéré comme celui qui s'est donné la victoire.

 

Est-ce qu'il y a une comparaison possible entre celui dont Allâh est le Secoureur, et Il est le meilleur Secoureur, et celui qui cherche lui-même à se secourir tout en étant faible et impuissant par nature ?

La quatorzième :

 

Qu'il sache que s'il patiente et supporte ses torts, ceci poussera son opposant à cesser d'être injuste, à éprouver des regrets et à s'excuser.

 

Les gens le blâmeront aussi.

 

Il fera preuve de honte et de regrets - après lui avoir causé du tort - pour ce qu'il a fait.

 

Il deviendra même un amis pour lui et c'est le sens de la parole d'Allâh (traduction rapprochée) :

 

"Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais (ce privilège) n’est donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’au possesseur d’une grâce infinie." (sourate Fusilat verset 34-35)

 La quinzième :

 

Il se peut que le fait de se venger et de confronter l'injuste provoque chez celui-ci un désir de faire plus de mal et décuple sa motivation.

 

Il va dès lors se mettre à élaborer des plans pour pouvoir atteindre et nuire, comme nous pouvons souvent le constater.

 

Alors que s'il avait fait preuve d'indulgence et d'endurance, il aurait été en sécurité de ce mal.

 

Et la personne dotée d'intelligence ne choisit pas un mal plus grand pour en repousser en moindre.

 

Combien de fois la vengeance et la confrontation ont engendré un mal dont la personne fut incapable de se prémunir.

 

Et combien de vies, de pouvoirs et de biens furent perdu par leur détenteur, alors que s'ils avaient pardonné, ils les auraient conservés.

La seizième :

 

Celui qui projette de se venger et de ne pas patienter tombera certainement dans l'injustice.
 

En effet, l'âme n'est pas capable de s'arrêter à la limite obligatoire en terme de justice, que ça soit par manque de science ou de volonté.
 

Il est donc fort probable qu'elle soit incapable de se limiter au simple fait de prendre son droit.
 

La colère s'empare de l'individu et lui fait perdre la raison au point de ne plus savoir ce qu'il dit ou fait.
 

Après avoir été l'oppressé qui attendait de recouvrer sa dignité et d'être secouru, il devient à son tour l'oppresseur attendant les représailles et les conséquences.

 La dix-septième :

 

Qu'il sache que l'injustice dont il fut victime aura pour effet de lui effacer des mauvaises actions ou de l'élever en degré.

 

Mais s'il se venge, alors elle ne sera ni une cause d'expiation, ni d'élévation.

La dix-huitième :

 

Sa patience et son indulgence sont ses plus grandes armes contre son opposant.

 

En effet, celui qui endure et pardonne, sa patience et son indulgence seront une cause d'affaiblissement de son ennemi qui se mettra alors à éprouver de la peur et de la crainte, envers lui d'une part, mais aussi envers les gens plus généralement.

 

C'est d'ailleurs pour cela que les gens aiment en général, lorsqu'ils insultent quelqu'un ou lui causent du tort, que celui-ci riposte et leur rende, ainsi ils peuvent trouver le repos et se sentir délivrer de la gêne qui les habitait. 

La dix-neuvième :

 

S'il pardonne, son opposant aura l'impression que l'auteur du pardon est au dessus de lui et qu'il l'a emporté.

 

Il ne cessera donc de se trouver inférieur à lui.

 

Et ceci suffit comme mérite au pardon.

La vingtième :

 

S'il pardonne et fait preuve d'indulgence, ceci est une bonne action, et la bonne action engendre une bonne action, qui engendre une bonne action et ainsi de suite. Ses bonnes actions ne cessent ainsi de s'accumuler.

 

En effet, la récompense d'une bonne action est une bonne action, comme la rétribution d'une mauvaise action est une mauvaise action.

 

Il se peut donc que ceci soit la cause de son salut et de son bonheur éternels, alors que s'il se venge et cherche à vaincre il n'en sera rien. 

Jâmi' al-masâil - 1/168-174

Traduit par Abdoullah Abou Khouzaymah

Publié par la page Al-Firqatou An-Najiyatou

 يُعِينُ العبدَ على هذا الصبر عدّةُ أشياءَ

[ أحدها ]

: أن يشهدَ أن الله سبحانه وتعالى خالقُ أفعالِ العباد، حركاتِهم وسَكَناتِهم وإراداتِهم، فما شاءَ الله كان، ومالم يشأ لم يكن، فلا يتحرك في العالم العُلْوِيّ والسّفليّ ذرَّة إلاّ بإذنه ومشيئتِه، فالعباد آلة، فانظر إلى الذي سَلَّطَهم عليك، ولا تَنظُرْ إلى فِعلِهم بكَ، تَسْتَرِحْ من الهمّ والغَمِّ

[ الثاني ]

: أن يَشْهَد ذُنُوبَه، وأنّ الله إنما سلَّطهم عليه بذنبه، كما قال تعالى

 وَمَا أَصَابَكُمْ مِنْ مُصِيبَةٍ فَبِمَا كَسَبَتْ أَيْدِيكُمْ وَيَعْفُو عَنْ كَثِيرٍ - سورة الشورى: 30

فإذا شهد العبدُ أن جميع ما يناله منْ المكروه فسببُه ذنوبُه، اشتغلَ بالتوبة والاستغفار من الذنوب التي سلَّطهم عليه بسببها ، عن ذَمِّهم ولَومِهم والوقيعةِ فيهم. وإذا رأيتَ العبدَ يقع في الناس إذا آذَوْه، ولا يَرجع إلى نفسِه باللوم والاستغفار، فاعلمْ أن مصيبتَه مصيبةٌ حقيقية، وإذا تاب واستغفر وقال: هذا بذنوبي، صارتْ في حقّهِ نعمةً. قال علي بن أبي طالب – رضي الله عنه – كلمةً من جواهرِ الكلام

لا يَرجُوَنَّ عبدٌ إلاّ ربَّه، ولا يَخافَنَّ عبدٌ إلاّ ذنبَه

   ورُوِي عنه وعن غيرِه

ما نزلَ بلاءٌ إلاّ بذنبٍ، ولا رُفِع إلاّ بتوبة

[ الثالث ]

: أن يشهد العبدُ حُسْنَ الثواب الذي وعده الله لمن عَفَا وصَبَر، كما قال تعالى

 وَجَزَاءُ سَيِّئَةٍ سَيِّئَةٌ مِثْلُهَا فَمَنْ عَفَا وَأَصْلَحَ فَأَجْرُهُ عَلَى اللَّهِ إِنَّهُ لا يُحِبُّ الظَّالِمِينَ - سورة الشورى: 40

ولمّا كان الناسُ عند مقابلة الأذى ثلاثة أقسام: ظالم يأخذ فوق حقّه، ومقتصدٌ يأخذ بقدرِ حقِّه، ومحسنٌ يعفو ويترك حقَّه، ذَكَر الأقسامَ الثلاثة في هذه الآية، فأولها للمقتصدين، ووسطها للسابقين، وآخرها للظالمين
ويشهد نداءَ المنادي يوم القيامة

“إلاَ لِيَقُم مَن وَجَب أجرُه على الله”

 أخرجه ابن أبي حاتم وابن مردويه وغيرهما عن ابن عباس وأنس. انظر “الدر المنثور” 7/359

، فلا يَقُمْ إلاّ من عفا وأصلح. وإذا شهِدَ مع ذلك فوتَ الأجر بالانتقام والاستيفاء، سَهُلَ عليه الصبر والعفو

[ الرابع ]

: أن يشهد أنه إذا عَفا وأحسنَ أورثَه ذلك من سلامةِ القلب لإخوانه، ونَقائِه من الغِشّ والغِلّ وطلبِ الانتقام وإرادةِ الشرّ، وحصَلَ له من حلاوة العفو ما يزيد لذّتَه ومنفعتَه عاجلاً وآجلاً، على المنفعة الحاصلة له بالانتقام أضعافًا مضاعفةً، ويدخل في قوله تعالى

والله يُحِبُّ اَلْمُحْسِنِينَ - سورة آل عمران: 134

، فيصير محبوبًا لله، ويصير حالُه حالَ من أُخِذَ منه درهمٌ فعُوضَ عليه ألوفًا من الدنانير، فحينئذٍ يَفرحُ بما منَّ الله عليه أعظمَ فرحًا يكون

[ الخامس ]

: أن يعلم أنه ما انتقم أحد قَطُّ لنفسه إلاّ أورثَه ذلك ذُلاًّ يجده في نفسه، فإذا عَفا أعزَّه الله تعالى، وهذا مما أخبر به الصادق المصدوق حيث يقول:

“ما زاد الله عبدًا بعَفْوٍ إلاّ عزًّا”

 أخرجه مسلم (2588) عن أبي هريرة

. فالعزّ الحاصل له بالعفو أحبّ إليه وأنفع له من الَعزّ الحاصل له بالانتقام، فإنّ هذا عِزٌّ في الظاهر، وهو يُورِث في الباطن ذُلاًّ، والعفوُ ذُلٌّ في الباطن، وهو يورث العزَّ باطنًا وظاهرًا

[ السادس ]

– وهي من أعظم الفوائد – : أن يَشهدَ أن الجزاء من جنس العمل، وأنه نفسه ظالمٌ مذنب، وأنّ من عَفا عن الناس عَفَا الله عنه، ومن غَفَر لهم غَفَر الله له. فإذا شَهِدَ أن عفوه عنهم وصفحَه وإحسانَه مع إساءتِهم إليه سببٌ لأن يجزيه الله كذلك من جنس عمله، فيعفو عنه ويصفح، ويُحسِن إليه على ذنوبه، ويَسْهُل عليه عفوُه وصبرُه، ويكفي العاقلَ هذه الفائدةُ

[ السابع ]

: أن يَعلم أنه إذا اشتغلتْ نفسُه بالانتقام وطلب المقابلة ضاعَ عليه زمانُه، وتفرَّقَ عليه قلبُه، وفاتَه من مصالحِه مالا يُمَكِن استدراكُهُ، ولعلّ هذا أعظم عليه من المصيبة التي نالتْه من جهتهم، فإذا عفا وصَفحَ فَرغَ قلبُه وجسمُه لمصالحه التي هي أهمُّ عنده من الانتقام

[ الثامن ]

: أن انتقامَه واستيفاءَه وانتصارَه لنفسِه، وانتصارَه لها، فإن رسول الله صلى الله عليه وسلم ما انتقمَ لنفسِه قَطُّ، فإذا كان هذا خيرَ خلق الله وأكرمَهم على الله لم يَنتقِمْ لنفسِه، مع أن أَذَاه أَذَى الله، ويتعلّقُ به حقوق الدين، ونفسه أشرف الأنفُس وأزكاها وأبرُّها، وأبعدُها من كلّ خُلُقٍ مذمومٍ، وأحقُّها بكل خُلُقٍ جميلٍ، ومع هذا فلم يكن يَنتقِم لها، فكيف يَنتقِمُ أحدنا لنفسِه التي هو أعلم بها وبما فيها من الشرور والعيوب، بل الرجل العارف لا تُساوِي نفسُه عنده أن ينتقم لها، ولا قدرَ لها عنده يُوجِبُ عليه انتصارَه لها

[ التاسع ]

: إن أُوذِيَ على ما فعلَه لله، أو على ما أُمِرَ به من طاعتِه ونُهِي عنه من معصيتِه، وجبَ عليه الصبرُ، ولم يكن له الانتقام، فإنّه قد أوذِي في الله فأجرُه على الله. ولهذا لمّا كان المجاهدون في سبيل الله ذهبتْ دماؤهم وأموالُهم في الله لم تكن مضمونةً، فإن الله اشترى منهم أنفسهم وأموالهم، فالثمن على الله لا على الخلق، فمن طلبَ الثمنَ منهم لم يكن له على الله ثمنٌ، فإنه من كان في الله تَلَفُه كان على الله خَلَفُه، وإن كان قد أُوذِي على مصيبة فليَرجعْ باللومِ على نفسِه، ويكون في لَومِه لها شُغْلٌ عن لَومِه لمن آذاه، وإن كان قد أُوذِي على حظّ فليُوطِّن نفسَه على الصبر، فإنّ نيلَ الحُظوظِ دونَه أمرٌ أَمَرُّ من الصَّبر، فمن لم يصبر على حرِّ الهَوَاجر والأمطارِ والثلوج ومشقةِ الأسفارِ ولصوصِ الطريقِ، وإلاّ فلا حاجةَ له في المتاجر
وهذا أمر معلوم عند الناس أنّ مَن صدَقَ في طلب شيء من الأشياء بُدِّل من الصبر في تحصيله بقدر صدقِه في طلبِه

[ العاشر ]

: أن يَشهدَ معيَّهَ الله معه إذا صَبَر، ومحبَّهَ الله له إذا صَبَر، ورِضاه. ومن كان الله معه دَفَع عنه أنواعَ الأذى والمضرَّات مالا يَدفعُه عنه أحدٌ من خلقِه، قال تعالى

 وَاصْبِرُوا إِنَّ اللَّهَ مَعَ الصَّابِرِينَ - سورة الأنفال: 46

وقال تعالى

 وَاللَّهُ يُحِبُّ الصَّابِرِينَ - سورة آل عمران: 146

[ الحادي عشر ]

: أن يَشهد أن الصبرَ نِصفُ الإيمان، فلا يبدّل من إيمانه جَزاءً في نُصرةِ نفسِه، فإذا صَبَر فقد أَحرزَ إيمانَه، وصانَه من النقص، والله يدفع عن الذين آمنوا

[ الثاني عشر ]

: أن يشهد أنّ صبرَه حكمٌ منه على نفسِه، وقَهرٌ لها وغَلَبةٌ لها، فمتَى كانتِ النفسُ مقهورةً معَه مغلوبةً، لم تطمعْ في استرقاقِه وأَسْرِه وإلقائِه في المهالك، ومتى كان مطيعًا لها سامعًا منها مقهورًا معها، لم تزَلْ به حتَّى تُهلِكَه، أو تتداركَه رحمةٌ من ربِّه. فلو لم يكن في الصبر إلاّ قَهرُه لنفسِه ولشيطانِه، فحينئذٍ يَظهرُ سلطانُ القلبِ، وتَثبُتُ جنودُه، ويَفرَحُ ويَقوَى، ويَطْرُد العدوَّ عنه

[ الثالث عشر ]

: أن يعلم أنه إن صبرَ فاللهُ ناصرُه ولابُدَّ، فاللهُ وكيلُ من صَبر، وأحالَ ظالمَه على الله، ومن انتصَر لنفسِه وكلَهُ اللهُ إلى نفسِه، فكان هو الناصر لها. فأينَ مَن ناصرُه اللهُ خيرُ الناصرين إلى مَن ناصِرُه نفسُه أعجز الناصرين وأضعفُه؟

[ الرابع عشر ]

: أن صَبْرَه على من آذاه واحتمالَه له يُوجِبُ رجوعَ خَصْمِه عن ظُلمِه، ونَدامتَه واعتذارَه، ولومَ الناسِ له، فيعودُ بعد إيذائِه له مستحييًا منه نادمًا على ما فعلَه، بل يَصيرُ مواليًا له. وهذا معنى قوله تعالى

 ادْفَعْ بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ فَإِذَا الَّذِي بَيْنَكَ وَبَيْنَهُ عَدَاوَةٌ كَأَنَّهُ وَلِيٌّ حَمِيمٌ

وَمَا يُلَقَّاهَا إِلَّا الَّذِينَ صَبَرُوا وَمَا يُلَقَّاهَا إِلَّا ذُو حَظٍّ عَظِيمٍ - سورة فصلت: 34-35

[ الخامس عشر ]

: ربّما كان انتقامُه ومقابلتُه سببًا لزيادة شرِّ خصمِه، وقوّةِ نفسِه، وفكرته في أنواع الأذى التي يُوصِلُها إليه، كما هو المشاهَد. فإذا صبر وعفا أَمِنَ من هذا الضرر، والعاقلُ لا يختارُ أعظمَ الضررين بدَفْعِ أدناهما. وكم قد جلبَ الانتقامُ والمقابلةُ من شرٍّ عَجَزَ صاحبُه عن دفعِه، وكم قد ذهبتْ نفوس ورِئاسَات وأموال لَو عفا المظلومُ لبقيتْ عليه

[ السادس عشر ]

: أنّ من اعتادَ الانتقام ولم يَصبِرْ لابُدَّ أن يقعَ في الظلم، فإنّ النفس لا تَقتصِرُ على قدرِ العَدْل الواجب لها، لا علمًا ولا إرادةً، وربما عجزت عن الاقتصار على قدرِ الحقَّ، فإنّ الغضبَ يَخرُجُ بصاحبه إلى حدٍّ لا يَعقِلُ ما يقول ويفعل، فبينما هو مظلوم يَنتظِرُ النَّصْرَ وَالعِز، إذ انقلبَ ظالمًا يَنتظِرُ المقتَ والعقوبةَ

[ السابع عشر ]

: أنّ هذه المَظْلَمةَ التي ظُلِمَها هي سبب إمّا لتكفيرِ سيئتِه، أو رَفْعِ درجتِه، فإذا انتقمَ ولم يَصبِرْ لم تكنْ مُكفِّرةً لسيئتِه ولا رافعةً لدرجتِه

[ الثامن عشر ]

: أنّ عفوَه وصبرَه من أكبر الجُنْدِ له على خَصْمِه، فإنّ من صَبَر وعفا كان صبرُه وعفوه مُوجِبًا لذُل عدوِّه وخوفِه وخَشيتِه منه ومن الناس، فإنّ الناس لا يسكتون عن خصمِه، وإن سَكتَ هو، فإذا انتقمَ زالَ ذلك كلُّه. ولهذا تَجِدُ كثيرًا من الناس إذا شَتَم غيرَه أو آذاه يُحِبُّ أن يَستوفيَ منه، فإذا قابله استراحَ وألقَى عنه ثِقلاً كان يجده

[ التاسع عشر ]

: أنه إذا عفا عن خصمِه استشعرتْ نفسُ خصمِه أنه فوقَه، وأنه قد رَبِحَ عليه، فلا يزال يرى نفسَه دونَه، وكفى بهذا فضلاً وشرفًا للعفو

[ العشرون ]

: أنه إذا عفا وصَفَحَ كانت هذه حسنةً، فتُوَلِّدُ له حسنةً أخرى، وتلك الأخرى تُولِّدُ له أخرى، وهَلُمَّ جَرًّا، فلا تزال حسناتُه في مزيد، فإنّ من ثواب الحسنةِ الحسنة، كما أنّ من عقاب السيئةِ السيئة بعدها. وربَّما كان هذا سببًا لنجاتِه وسعادتِه الأبدية، فإذَا انتقم وانتصرَ زال ذلك ” انتهى

جامع المسائل لشيخ الإسلام ابن تيمية - 1/ 168 – 174

Cheikh Ul-Islam Taqiyud-din Ibn Taymiyyah - الشيخ الإسلام بن تيمية

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Le polythéisme des chrétiens et son impact sur la communauté musulmane

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Le polythéisme des chrétiens et son impact sur la communauté musulmane

La croyance des gens de la vérité concernant le Messie عليه السلام

 

Louange à Allâh, Maître des Mondes, et paix et salut soient sur celui qu’Allâh a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

Ceci dit :

 

Jésus عليه السلام est une créature d’Allâh جلَّ جلاله.

 

Il est Son serviteur et Prophète.

 

Il est la parole d’Allâh سبحانه وتعالى projetée en Marie, ainsi que l’âme insufflée en elle créée par Lui.

 

Allâh سبحانه وتعالى a fait de Jésus عليه السلام et de sa mère des signes guidant à Lui, perceptibles à la nature de leurs naissances et de leurs éducations.

 

Il est le dernier Prophète envoyé par Allâh عزَّ وجلَّ parmi les descendants d’Israël après leur dépravation, leur délaissement des enseignements et des préceptes de Moûssa (Moïse) عليه السلام et après la disparition de leur âme religieuse authentique à cause de leurs tendances matérialistes.

 

Allâh l’a donc envoyé pour guider ceux, des descendants d’Israël, qui s’étaient égarés.

 

Il a alors ravivé la foi et rétabli les préceptes religieux qu’Il exposa de nouveau.

 

Allâh سبحانه وتعالى a permis à Son serviteur Jésus عليه السلام d’accomplir des miracles, comme il est de coutume de le permettre aux Prophètes.

 

C’est ainsi que Jésus عليه السلام reçut le don de ressusciter les morts, de rendre la vue aux aveugles-nés et de guérir les lépreux.

 

Il informait les gens de ce qu’ils venaient de manger sans qu’il les ait vus le consommer et il leur parlait de ce qu’ils emmagasinaient dans leurs maisons.

 

Jésus عليه السلام appela les gens au sentier d’Allâh.

 

Il les incita à n’adorer qu’Allâh عزَّ وجلَّ sans Lui associer quoi que ce soit, à se démarquer des idoles, à les désavouer et à abandonner toutes sortes de croyances erronées.

 

Il ne faisait, par là, en fait, que suivre la voie empruntée auparavant par ses frères Prophètes عليهم السلام, appuyer leur mission et annoncer celui qui viendrait après lui (1).

 

Mais, ils le démentirent, déversèrent leur hostilité sur lui et le calomnièrent, ainsi que sa mère, en les accusant de maintes choses, énormes et graves.

 

Ils s’entendirent pour le tuer, mais Allâh سبحانه وتعالى le protégea d’eux, empêchant qu’ils ne le souillent, puis l’éleva à Lui.

 

Le message que Jésus عليه السلام prêcha se répandit grâce aux efforts des apôtres et des partisans qu’Allâh lui donna.

 

Ils supportèrent sa religion et ses préceptes, ce qui permit à la foi de triompher face à ses ennemis et les choses finirent par se stabiliser et se consolider (2).

 

Ceci est la conviction des droites gens concernant Jésus عليه السلام.

 

Toutefois, ces persécutions et cette forte opposition que rencontra sa vocation finirent par l’altérer ; et les principes d’origine furent amenés à disparaître, petit à petit, du fait de leur brassage avec les différentes idéologies païennes existant alors et les différents courants de pensée idolâtres.

 

Tous ces facteurs facilitèrent la falsification qui frappa cette vocation ; ce qui fit naître le christianisme qui se développa par la suite en englobant des idées et des doctrines se démarquant de la religion originellement révélée à Jésus عليه السلام.

La conception d'Allâh chez les chrétiens

 

L’un des préceptes philosophiques et convictions polythéistes les plus caractéristiques du christianisme est leur appel à « La trinité » et au dogme du « Caractère divin » de Jésus عليه السلام et du Saint-Esprit.

 

Les chrétiens croient en trois entités réunies en un Dieu par une union hypostatique : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

 

Ils les conçoivent comme trois natures d’un seul être, égales en forces et en rang.

 

Ils croient qu’aucune nature n’a existé avant l’autre.

 

Tous les chrétiens croient qu’Allâh s’est incarné dans le Messie عليه السلام, mais des divergences existent entre eux au niveau de la façon dont se serait accomplie cette incarnation.

 

Certains la conçoivent telle qu’un rayonnement de lumière sur un corps transparent.

 

Tandis que pour d’autres, elle est plutôt semblable à l’impression d’une gravure sur une bougie.

 

D’autres, encore, prétendent que le spirituel apparaît dans l’aspect corporel.

 

Une quatrième conception voit que le caractère divin s’est cuirassé par le caractère humain.

 

Enfin, une cinquième tendance croit que le verbe s’est mélangé au corps du Messie comme se mélangeraient l’eau et le lait.

 

Allâh عزَّ وجلَّ est donc perçu dans la religion altérée des chrétiens comme une unique essence sans volume ni dimensions.

 

Ils le conçoivent comme étant une union hypostatique (3) : Il est alors : unique en son essence, mais trois par ses hypostases.

 

Mais, comme ce concept était faux, il leur fut difficile de le comprendre (4) et ils divergèrent, en conséquence, à son sujet à tel point que chaque secte anathématisa les autres pour leur position.

 

Mais Allâh سبحانه وتعالى les a toutes déclarées mécréantes et vouées à Son châtiment si elles ne reviennent pas sur ces croyances et paroles ; Il dit سبحانه وتعالى:

 

لَقَدْ كَفَرَ الَّذِينَ قَالُوا إِنَّ اللهَ ثَالِثُ ثَلاَثَةٍ وَمَا مِنْ إِلَهٍ إِلاَّ إِلَهٌ وَاحِدٌ وَإِنْ لَمْ يَنْتَهُوا عَمَّا يَقُولُونَ لَيَمَسَّنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا مِنْهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ - المائدة: 73

 

Le sens du verset :

 

"Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent : « En vérité, Allâh est le troisième de trois » Alors qu’il n’y a de divinité qu’Une Divinité unique ! Et s’ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d’entre eux" [El-Mâ'ida (La Table Servie) : 73].

 

Et, parmi leurs croyances erronées, citons l’histoire fictive de la rédemption et de la crucifixion : ils croient que le Messie عليه السلام est mort crucifié en vue d’absoudre les péchés de l’humanité.

 

Il est -selon leur prétention- le fils unique d’Allâh عزَّ وجلَّ qu’Il aurait envoyé pour purifier l’humanité du péché originel perpétré par leur père Adam عليه السلام et les purifier aussi de leurs propres péchés (5).

 

Tous les chrétiens sont en accord pour dire que le fils s’est uni avec la personne qu’ils désignent comme étant le Messie ; celui-ci -toujours selon leurs dires- apparut ensuite aux gens, pour être ensuite crucifié et tué.

 

Mais ils divergèrent au sujet de sa crucifixion : est-ce le divin -Lâhoût- de Jésus qui l’a subi ou l’humain -Nâssoût- ?

 

Ou bien les deux (6) ?

 

Selon leurs dires, Jésus عليه السلام fut enterré puis il reprit vie trois jours après, le jour du dimanche, triomphant ainsi de la mort.

 

Il s’éleva ensuite au ciel.

 

Mais Allâh سبحانه وتعالى a réfuté tous ces mensonges et a dévoilé la vérité en montrant l’inauthenticité de toutes leurs allégations ; Il dit سبحانه وتعالى:

 

وَقَوْلِهِمْ إِنَّا قَتَلْنَا الْمَسِيحَ عِيسَى ابْنَ مَرْيَمَ رَسُولَ اللهِ وَمَا قَتَلُوهُ وَمَا صَلَبُوهُ وَلَكِنْ شُبِّهَ لَهُمْ وَإِنَّ الَّذِينَ اخْتَلَفُوا فِيهِ لَفِي شَكٍّ مِنْهُ مَا لَهُمْ بِهِ مِنْ عِلْمٍ إِلاَّ اتِّبَاعَ الظَّنِّ وَمَا قَتَلُوهُ يَقِينًا. بَلْ رَفَعَهُ اللهُ إِلَيْهِ وَكَانَ اللهُ عَزِيزًا حَكِيمًا - النساء: 157-158

 

"Et à cause de leur parole : « Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le messager d’Allâh » ! Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais ce n’était qu’un faux semblant ! Et ceux qui ont divergé à son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures douteuses et ils ne l’ont certainement pas tué, mais Allâh l’a élevé à Lui. Et Allâh est Puissant et Sage" [En-Nissâ' (Les Femmes) : 157-158].

Sur quoi est fondée la religion des chrétiens ? Et quels sont les aspects de leur polythéisme ?

 

À la lumière de ce qui a précédé, il apparaît clairement que la religion des chrétiens a été développée sur l’attribution de blasphèmes, de défauts et d’associés à Allâh سبحانه وتعالى.

 

Ce ramassis de fausses opinions et de convictions erronées, inspirées en leur majeure partie des religions ayant précédé le christianisme, a fait perdre à cette religion son essence et son aspect fondamental authentique qu’elle avait à l’époque du Messie عليه السلام, fils de Marie عليها السلام et Prophète envoyé par Allâh, le Seigneur des mondes.

 

La religion chrétienne a donc joint à la faute de l’avilissement du Seigneur et du manque de respect à Son égard l’attribution des associés à Lui.

 

Ce polythéisme touche aussi bien ce qui a trait aux Attributs propres à Sa Seigneurie Roboûbiya- que ceux relatifs à Son droit exclusif d’être adoré -Ouloûhiya-.

 

Comme exemples de leur polythéisme par rapport à la Seigneurie d’Allâh سبحانه وتعالى, on pourrait citer ce dont nous avons parlé plus tôt : leur exagération du rang de certaines créatures au point d’en faire des associés au Créateur, ou une partie intégrante d’Allâh, ou un dieu autre qu’Allâh et de nier qu’elle ne soit, en vérité, qu’un être créé (7).

 

Parmi les formes de leur polythéisme relatif à la Seigneurie d’Allâh سبحانه وتعالى, citons la conception de l’union entre l’humain et le divin en la personne du Messie, ou la conception de l’incarnation d’Allâh عزَّ وجلَّ en la personne du Messie qui impliquerait que Jésus عليه السلام possède un aspect extérieur humain, tout en ayant une nature intérieure divine.

 

Selon leurs fausses prétentions, il possèderait, donc, deux natures qui se seraient mélangées pour n’en faire qu’une, de la même façon par laquelle se mélangeraient feu et fer, ou eau et lait.

 

Autre exemple de leur polythéisme en ce domaine : leur affirmation que Jésus عليه السلام jugera les créatures le Jour de la Résurrection (8).

 

Enfin, citons comme dernier exemple les droits qu’ils donnent aux supérieurs de leur hiérarchie cléricale d’instituer rites et doctrines religieuses, ainsi que l’octroi aux clercs et curés le droit de pardon et d’acceptation du repentir (9).

 

Quant au droit exclusif d’Allâh عزَّ وجلَّ d’être adoré seul, son bafouement par les chrétiens, en raison de leur polythéisme, transparaît dans leur adoration et imploration du Messie عليه السلام au cours de l’ensemble de leurs prières.

 

Elle transparaît aussi dans la conception des images et des statues qu’ils placent dans leurs églises et qu’ils implorent et adorent (10).

 

Parmi les illustrations de leur polythéisme en ce domaine, citons aussi leur adoration de Marie, la vierge, adoration qu’ils disent vouée à la Mère de Dieu ; de même leur adoration de la croix dont ils ont fait un symbole et qu’ils magnifient avec les tombes des Prophètes.

 

Et c’est pour cette raison que le dernier des Prophètes صلَّى الله عليه وسلَّم les a maudits, en même temps que les Juifs qui ont fait, aussi, des tombes de leurs Prophètes des lieux d’adoration.

 

Car, l’origine du polythéisme et de l’idolâtrie, revient à l’attachement aux tombes et au fait de les prendre pour des lieux d’adoration.

 

La nation chrétienne a donc joint à la faute du polythéisme l’avilissement du Seigneur et le fait de Lui attribuer des défauts.

 

Leur égarement et le degré de leur polythéisme, dans lesquels ils sont plongés, sont assurément plus graves que ceux des Juifs (11).

L’impact du polythéisme des chrétiens sur la communauté musulmane

 

L’influence du polythéisme des chrétiens, après l’altération de leur religion, sur la communauté musulmane apparaît clairement si l’on considère son impact le plus pernicieux qu’ont subi la secte des Soufis et les dévots de la secte des Djahmites, à savoir le dogme de l’incarnation - déjà mentionné dans la croyance des chrétiens - qui croient en l’incarnation d’Allâh عزَّ وجلَّ en la personne du Messie !

 

Les plus extrémistes des Soufis ainsi que tous ceux qui leur ont emboîté le pas ont suivi, en effet, les chrétiens dans leur croyance en l’incarnation divine, en prétendant que le Seigneur a choisi des corps pour s’y incarner en éliminant d’eux leurs attributs humains.

 

Ils prétendent que ces corps où s’opère cette incarnation sont choisis parmi ceux de Ses élus dont l’obéissance et la servitude Lui sont vouées ; ce sont ceux qu’Il a embellis en les guidant vers la bonne voie, et ceux dont Il a démontré la supériorité aux créatures !

 

C’est ainsi que prétendent les Soufis (12).

 

El-Hallâdj n’a-t-il pas dit :

 

Gloire à Qui dévoila son aspect humain,

Sublime secret de l’éclat divin.

Puis paru clairement en Sa création,

Sous l’aspect de qui consomme mets et boissons.

Oui ! Ils le perçoivent, le regardent et le contemplent

Tel un œil voyant un autre qui lui ressemble

 

Autre cas similaire de polythéisme : l’erreur commise par certains qui se disent musulmans et qui ont confondu les sentiments éprouvés par les dévots en leurs cœurs, comme la foi, la connaissance d’Allâh, l’éclairement des cœurs et la bonne voie vers laquelle ils sont guidés, et ont cru que c’était le Seigneur même qui était présent en eux (13).

 

L’influence du christianisme altéré sur la secte des Soufis, la secte des Rafidhites (chiites), celle des Djahmites et sur toutes leurs semblables est donc incontestable.

 

Elle est la cause de leurs positions extrêmement exagérées vis-à-vis des Prophètes et des personnes pieuses de cette nation.

 

Ces sectes se sont comportées envers le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم de façon exagérée.

 

Les chiites adoptèrent des positions exagérées vis-à-vis du Compagnon `Ali Ibn Abi Tâlib رضي الله عنه.

 

L’exagération se porta même sur d’autres personnes dont le rang est moindre que celui du Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم et du Compagnon `Ali رضي الله عنه.

 

Ces excès se sont traduits par l’élévation des créatures (adorateurs) au rang du Créateur adoré.

 

Or, le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم dit :

 

«Ne me flattez point de la façon dont les chrétiens ont flatté Jésus, le fils de Marie. Certes, je ne suis qu’un serviteur. Donc, dîtes plutôt : Serviteur et Messager d’Allâh» (14).

 

Il dit aussi صلَّى الله عليه وسلَّم:

 

«Prenez garde de toute exagération dans la religion : car c’est cela qui a causé la perte de ceux qui vous ont précédés» (15).

 

On trouve, aussi, comme pratiques parmi les sectes citées auparavant et parmi ceux qui s’attribuent l’Islam comme religion, mais sont en fait attachés aux tombes et aux rites des tombeaux : la prosternation pour celles-ci et le fait de les prendre pour des lieux d’adoration.

 

Le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم dit :

 

«Ceux qui vous ont précédés faisaient des tombes de leurs Prophètes et pieux personnages des lieux de culte. Prenez garde -quant à vous- de faire une chose pareille ! Je vous interdis ceci !» (16).

 

Il dit aussi صلَّى الله عليه وسلَّم :

 

«Parmi les pires personnes qu’Allâh ait créées, comptez ceux qui seront vivants lorsque l’heure du Jour de la Résurrection viendra et ceux qui prennent les tombes pour des lieux de culte» (17).

 

Signalons comme manifestations de l’influence chrétienne sur ces sectes, la prétention des chrétiens que le Messie n’est que lumière (18) et celle analogue -en Islam- de certains soufis qui exagèrent en disant que le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم est une lumière d’Allâh عزَّ وجلَّ.

 

De même, il n’y a pratiquement pas d’église où l’on ne trouve pas d’icône du Messie, de Marie, de Georges, ou encore de Boutrous (Pierre).

 

La plupart des chrétiens se prosternent ou s’inclinent devant ces icônes et les implorent au lieu de ne le faire qu’à Allâh عزَّ وجلَّ!

 

C’est ainsi, qu’à leur instar, certains adorateurs des tombeaux et Soufis disposent des images de leurs maîtres en face d’eux, en direction de la qibla, s’inclinent et se prosternent devant elles ; d’autres images sont aussi parfois accrochées par la personne ou portées sur soi par espoir de guérison ou pour la bénédiction.

 

Il est rapporté dans Sahîh El-Boukhâri, d’après `Â'icha رضي الله عنها, qu’Oum Salama رضي الله عنها a parlé au Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم d’une église qu’elle avait vue en Abyssinie et des icônes et statues qui s’y trouvaient à l’intérieur ; celui-ci déclara :

 

«Ces gens, lorsque des personnes pieuses d’entre eux mouraient, ils bâtissaient au dessus de leurs tombes des lieux de culte et y disposaient icônes et statues.

Ces gens sont, pour Allâh, les pires créatures qui soient» (19).

 

Autre témoin de l’influence des chrétiens sur certains musulmans : le pouvoir accordé aux chefs spirituels d’établir lois et doctrines alors que ceci est une prérogative propre au Seigneur جلَّ جلاله.

 

Les chrétiens vouèrent une adoration à ces chefs spirituels qui se traduisit par leur obéissance aveugle même lorsque ceux-ci leur demandèrent de rendre licite l’illicite et de rendre illicite le licite.

 

Le Compagnon `Adiy Ibn Hâtim رضي الله عنه déclara qu’en entendant le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم lire le verset suivant :

 

اتَّخَذُوا أَحْبَارَهُمْ وَرُهْبَانَهُمْ أَرْبَابًا مِنْ دُونِ اللهِ - التوبة: 31

 

Traduction du sens :

 

"Ils ont fait de leurs rabbins et de leurs moines des seigneurs en dehors d’Allâh" [Et-Tawba (Le Repentir) : 31].

 

Il objecta en disant : «Mais nous ne les adorions pas !».

Le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم répondit alors :

«Ne vous déclaraient-ils pas illicite ce qui était licite et vous leur obéissiez et les suiviez ?

Et ne faisaient-ils pas des choses illicites des choses licites et vous les suiviez ?».

`Adiy acquiesça en disant : «Oui».

Le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم dit alors : «C’est en ceci que consiste l’adoration que vous leur vouiez» (20).

 

L’influence chrétienne paraît, aussi, clairement dans le comportement de ceux qui suivent aveuglément et fanatiquement leurs doctrines et leurs maîtres, même lorsqu’ils voient que leurs positions vont à l’encontre des textes religieux.

 

Cette influence apparaît, de même, dans les comportements de certaines communautés musulmanes qui octroient à leurs parlements et gouvernants le droit de réformer et de changer les préceptes religieux à leur guise sans limites qui seraient fixées en fonction de ce qui s’accorde avec la religion et de ce qui ne s’y accorde pas.

 

N’oublions pas de citer aussi l’influence chrétienne sur les soufis au niveau de l’ascétisme, du cloître, du célibat monastiques ; et de leur appel à purifier l’âme en faisant souffrir le corps, en lui faisant subir maintes épreuves dures et parfois fatales et en errant à travers les contrées.

 

Tout ceci pour suivre l’exemple des moines chrétiens à travers leurs sermons, leurs récits et leur ascèse morale (21).

 

Voilà, donc, les principaux points où se ressent l’influence du polythéisme chrétien sur la communauté musulmane.

 

Ce qui réalise avec éclat la prophétie annoncée par le Prophète Mouhammad صلَّى الله عليه وسلَّم qui dit :

 

«Vous suivrez la voie de ceux qui vous ont précédés empan par empan et coudée par coudée, même s’ils entraient dans un trou de lézard, vous les suivrez».

Les Compagnons l’interrogèrent : «Ô Prophète d’Allâh, les juifs et les chrétiens ?!».

Il répondit : «Qui donc sinon eux ?» (22).

 

Notre dernière invocation est qu’Allâh, le Seigneur des Mondes, soit loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mouhammad, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

(1) Voir : Madjmoû` El-Fatâwa d’Ibn Taymiya (28/606-607).

(2) Voir : Ighâthat El-Lahfâne d’Ibn El-Qayyim (2/682).

(3) Voir : Madjmoû` El-Fatâwa d’Ibn Taymiya (28/607) et Madhâhir El-Inhirâfât El-`Aqadiyya d’Idriss Mahmoûd Idriss (1/75).

Ibn Taymiya a fait remarquer que le terme « Ouqnoûm » (hypostase) et le sens qu’il désigne n’ont pas été utilisés par les Prophètes ; certains attribuent à ce terme une origine latine et le définissent comme signifiant : « La chose elle-même », ou « L’individu », ou « L’ensemble de la chose avec ses attributs », ou « La spécificité de la chose » ou encore « Les attributs de la chose ». [Voir : El-Djawâb Es-Sahîh Li Mane Baddala Dine El-Massîh (2/222)].

(4) Beaucoup de chrétiens affirment que les concepts de trinité et d’union hypostatique sont irrationnels et inconcevables. Voir : En-Nassrâniyya Mina Et-Tawhîd Ilâ Et-Tathlîth de Mouhammad Ahmad El-Hâdj (p.207).

(5) Voir : Ighâthat El-Lahfâne d’Ibn El-Qayyim (2/696) et El-Mawsoû`a El-Mouyassara sous la direction d’El-Djouhani (2/575).

(6) Voir : El-Milal Wan-Nihal d’Ech-Chahrastâni (2/33-44).

(7) Voir : Ighâthat El-Lahfâne d’Ibn El-Qayyim (2/694).

(8) Voir : El-Mawsoû`a El-Mouyassara (2/575) et Hidâyat El-Hayâra d’Ibn El-Qayyim (p.168 et suivant).

(9) Voir : Hidâyat El-Hayâra d’Ibn El-Qayyim (p.28).

(10) Voir : Ighâthat El-Lahfâne d’Ibn El-Qayyim (2/698, 704-705).

(11) Voir : Madjmoû` El-Fatâwa d’Ibn Taymiya (7/226) et Hidâyat El-Hayâra d’Ibn El-Qayyim (p.165).

(12) Voir : Madhâhir El-Inhirâfât El-`Aqadiyya d’Idriss Mahmoûd Idriss (1/76).

(13) Voir : Hidâyat El-Hayâra d’Ibn El-Qayyim (p.182).

(14) Rapporté par El-Boukhâri, chapitre des « Récits des Prophètes » (hadith 3445), par Ahmad (hadith 156) et par El-Houmaydi dans El-Mousnad (hadith 30), par l’intermédiaire de `Omar Ibn El-Khattâb رضي الله عنه.

(15) Rapporté par En-Nassâ'i, chapitre des « Rites du hadj » (hadith 3070), par Ibn Mâdjah, chapitre des « Rites du hadj » (hadith 3144), par Ahmad (hadith 3305), par El-Bayhaqi (hadith 9806) et par Ibn El-Djâroûd dans El-Mountaqâ (hadith 473), par l’intermédiaire d’Ibn `Abbâs رضي الله عنهما. Ce hadith est jugé authentique par El-Albâni dans Hadjat En-Nabiy صلَّى الله عليه وسلَّم (p.78) et Es-Silsila Es-Sahîha (5/177).

(16) Rapporté par Mouslim, chapitre des « Mosquées » (hadith 1216), par l’intermédiaire de Djoundoub رضي الله عنه.

(17) Rapporté par El-Boukhâri, chapitre des « Épreuves » (hadith 7067) et par Ahmad (hadith 3921), par l’intermédiaire de `Abd Allâh Ibn Mass`oûd رضي الله عنه.

(18) Voir : Madjmoû` El-Fatâwa d’Ibn Taymiya (2/316-317).

(19) Rapporté par El-Boukhâri, chapitre de « La prière » (hadith 434), par Mouslim, chapitre des « Mosquées » (hadith 1209), par En-Nassâ'i, chapitre des « Mosquées » (hadith 712), par Ahmad (hadith 24984) et par El-Bayhaqî (7471), par l’intermédiaire de `Â'icha رضي الله عنها.

(20) Rapporté par Et-Tirmidhi, chapitre de « L’exégèse du Coran » (hadith 3095) et par El-Bayhaqi dans Es-Sounane El-Koubrâ (10/115-116). Ce hadith est jugé Hassane (bon) par Ibn Taymiya dans son livre El-Îmâne (p.64) et par El-Albâni dans Sahîh Sounane Et-Tirmidhi (3/247).

(21) Pour avoir un aperçu de ceci, il suffit de lire le livre Ihyâ' `Ouloûm Ed-Dîne d’El-Ghazzâli (par exemple : 1/266 et 3/343). On y apercevra l’application des soufis portée à profiter des exercices de méditation et de contemplation des moines chrétiens. El-Ghazzâli a rempli son livre de récits attribués au Messie عليه السلام et relatifs aux divers types de gestes rituels d’adoration, de proverbes, de dictons et de statuts juridiques de toutes sortes.

(22) Rapporté par El-Boukhâri, chapitre de « L’agrippement au Coran et à la Sounna » (hadith 7320), par Mouslim, chapitre du « Savoir » (hadith 6952) et par Ahmad (hadith 12120), par l’intermédiaire d’Abou Sa`îd El-Khoudri رضي الله عنه.

 

Publié par ferkous.com

شرك النصارى وأثرُه على أمَّة الإسلام

اعتقاد أهل الحقِّ في المسيح عيسى عليه السلام

الحمدُ لله ربِّ العالمين، والصلاة والسلام على مَنْ أرسله اللهُ رحمةً للعالمين، وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدِّين، أمَّا بعد

فإنَّ عيسى ابن مريم عليه السلام هو عبدُ الله ورسولُه، وكَلِمَتُهُ أَلْقَاهَا إلى مريمَ وروحٌ منه، وقد جَعَله اللهُ تعالى هو وأمَّهُ آيةً في ولادتهما ونشأتهما، وهو آخرُ أنبياء الله تعالى ورُسُلِه مِن بني إسرائيل بعد أنِ انحرفوا وزاغوا عن شريعة موسى عليه السلام حيث غَلَبَتْ عليهم النَّزَعاتُ المادِّيةُ وفَقَدُوا الروحَ الدينيَّ الصحيحَ، فبَعَثه اللهُ تعالى لإرشاد الضالِّين مِن بني إسرائيل، فجدَّد لهم الدينَ وبيَّن لهم معالِمَه

وقد أجرى اللهُ تعالى على عبده المسيحِ مِن الآيات البيِّنات ما جَرَتْ به سُنَّتُهُ؛ فأحيا الموتى، وأَبْرَأَ الأَكْمَهَ والأَبْرَصَ، وأَنْبَأَ الناسَ بما يأكلون وما يدَّخِرون في بيوتِهم، ودعا إلى الله وإلى عبادتِه وحده لا شريك له والتَّبَرِّي مِن عبادة الطواغيت والآراء الباطلة، متَّبِعًا سنَّةَ إخوانه المرسلين، ومصدِّقًا لمن كان قبله، ومبشِّرًا بمَن يأتي بعدَه (١). فكذَّبُوه وعادَوْه ورَمَوْه وأمَّه بالعظائم، وتآمروا على قتله، فطهَّره اللهُ منهم ورَفَعه إليه، وانتشرتْ دعوتُه بفضلِ ما أقامه اللهُ تعالى لأنصار المسيح مِن دعوةٍ إلى دينه وشريعته، حتَّى ظهر دينُه على مَن خالفه واستقام الأمرُ على السَّدَادِ (٢)، هذا ما عليه اعتقادُ أهل الحقِّ فيه

غيرَ أنَّ هذه الرسالةَ واجهت اضطهادًا ومقاومةً شديدةً أَفْضَتْ إلى فقدان أصولها لامتزاجها بمعتقداتٍ شركيةٍ وفلسفاتٍ وَثَنِيَّةٍ، الأمرُ الذي ساعد على امتداد يدِ التحريف إليها، فنشأت النصرانيةُ بأفكارٍ ومعتقداتٍ منحرفةٍ عن الرسالة التي أُنزلت على عيسى عليه السلام

حقيقة الله عند النصارى

ومِن أهمِّ ما قامت عليه النصرانيةُ مِن معتقداتٍ فلسفيةٍ وأفكارٍ وثنيةٍ: «الدعوةُ إلى التثليث» وإلى «ألوهية المسيح عليه السلام» و«ألوهية روح القُدُس»، فالنصارى يؤمنون بالثلاثة إلهًا واحدًا: الأبِ والابنِ وروحِ القُدُسِ، فهُمْ واحدٌ في الجَوْهَرِ متساوون في القدرة والمَجْدِ، وفي وجودهم لم يَسْبِقْ أحدٌ منهم الآخَرَ، وهم يعتقدون جميعًا بحلول الله تعالى في المسيح عيسى عليه السلام، ولكنَّهم يختلفون في كيفية الاتِّحاد والتجسُّد؛ فطائفةٌ ترى أنه كإشراق النور على الجسد المشفِّ، وفرقةٌ تعتقد أنه كانطباع النقش في الشمعة، وأخرى ترى أنه كظهور الروحانيِّ بالجسمانيِّ، وفرقةٌ رابعةٌ ترى أنَّ اللَّاهُوتَ تدرَّع بالناسوت، وفرقةٌ خامسةٌ تعتقد أنَّ الكلمةَ مازجت جسدَ المسيحِ ممازجةَ اللَّبَن للماء.

فحقيقةُ الله عند النصارى في دينهم المحرَّف هو أنه جوهرٌ واحدٌ غيرُ متحيِّزٍ وليس بذي حجمٍ، بل هو قائمٌ بالنفس، وهو واحدٌ بالجوهرية ثلاثةٌ بالأقنومية (٣) ولمَّا كان هذا الزعمُ باطلًا تعسَّر عليهم فهمُه (٤)، لذلك اختلف النصارى فيه اختلافًا ظاهرًا، وأفضى بكلِّ فرقةٍ إلى تكفير الفِرَق الأخرى بسببه، وقد حكم اللهُ تعالى بكفرهم جميعًا وأنَّ مصيرَهم العذابُ إنْ لم يَنْتَهُوا عمَّا يقولون، قال تعالى

لَّقَدۡ كَفَرَ ٱلَّذِينَ قَالُوٓاْ إِنَّ ٱللَّهَ ثَالِثُ ثَلَٰثَةٖۘ وَمَا مِنۡ إِلَٰهٍ إِلَّآ إِلَٰهٞ وَٰحِدٞۚ وَإِن لَّمۡ يَنتَهُواْ عَمَّا يَقُولُونَ لَيَمَسَّنَّ ٱلَّذِينَ كَفَرُواْ مِنۡهُمۡ عَذَابٌ أَلِيمٌ - ٧٣ المائدة

ومِن معتقداتهم المنحرفة اختراعُ قصَّةِ الفداءِ والصَّلْبِ، فيعتقدون أنَّ المسيح عليه السلام ماتَ مصلوبًا تكفيرًا لخطايا البشر، فهو وحيدُ الله ـ في زعمهم ـ الذي أرسله ليخلِّصَ البشريةَ مِن إثمِ خطيئةِ أبيهم آدَمَ عليه السلام وخطاياهم (٥). واتَّفق النصارى جميعًا على أنَّ الابنَ اتَّحدَ بالشخص الذي يسمُّونه المسيحَ، وأنَّ ذلك الشخصَ ظهر للناس وصُلِبَ وقُتِلَ، لكنَّهم اختلفوا في كيفية صَلْبِه: هل القتلُ ورد على جزء «اللاهوت» أم ورد على جزء «الناسوت» أم على الجزءين معًا؟ (٦) ثمَّ دُفن بعد صَلْبه، وقام بعد ثلاثة أيَّامٍ يوم الأحد متغلِّبًا على الموت ليرتفع إلى السماء

وقد جاء تكذيبُ الله لهم وبيانُ حقيقة الوقائع وزيفِ ما ادَّعَوْه، قال تعالى

وَقَوۡلِهِمۡ إِنَّا قَتَلۡنَا ٱلۡمَسِيحَ عِيسَى ٱبۡنَ مَرۡيَمَ رَسُولَ ٱللَّهِ وَمَا قَتَلُوهُ وَمَا صَلَبُوهُ وَلَٰكِن شُبِّهَ لَهُمۡۚ وَإِنَّ ٱلَّذِينَ ٱخۡتَلَفُواْ فِيهِ لَفِي شَكّٖ مِّنۡهُۚ مَا لَهُم بِهِۦ مِنۡ عِلۡمٍ إِلَّا ٱتِّبَاعَ ٱلظَّنِّۚ وَمَا قَتَلُوهُ يَقِينَۢا ١٥٧ بَل رَّفَعَهُ ٱللَّهُ إِلَيۡهِۚ وَكَانَ ٱللَّهُ عَزِيزًا حَكِيمٗا - ١٥٨ النساء

أساس دين النصارى ومظاهر شركهم

هكذا كان أساسُ دين النصارى قائمًا على شَتْمِ الله وتنقُّصه والشركِ به، بناءً على الآراء الباطلة والمعتقدات الفاسدة التي أخذت النصرانيةُ معظمَها مِن الديانات الموجودة قبلها، مِمَّا أفقدَها جوهرَها وشكلَها الأساسيَّ الصحيح الذي كانت عليه دعوةُ المسيح عيسى ابنِ مريمَ عليه السلام رسولِ ربِّ العالمين، فجَمَع دينُ النصارى بين عَيْبِ الإله والشركِ به، سواءٌ في ربوبيته أو ألوهيته

فمِن مظاهر شرك النصارى في الربوبية ما قدَّمْنَا مِن الغلوِّ في المخلوق حتَّى جعلوه شريكَ الخالقِ وجزءًا منه وإلهًا آخر معه، ونَفَوْا أن يكون عبدًا (٧).ومِن شركهم في الربوبية التشبيهُ المزعومُ المتمثل في قول بعضهم باتِّحاد اللَّاهُوتِ والنَّاسُوتِ في شخصية المسيح. وفكرةُ حلوله في شخص عيسى عليه السلام تفيدُ أنَّ عيسى عليه السلام إنسانٌ إلهيٌّ صورتُه الخارجيَّةُ صورةُ إنسانٍ وطبيعتُه الداخلية إلهيَّةٌ، فهو مِن طبيعتين امتزجتا وصارتا طبيعةً واحدةً كامتزاج النار والحديد أو اللبن والماء

ومِن شركهم في الربوبية قولُهم بمحاسبة المسيح عليه السلام الناسَ على أعمالهم في الآخرة (٨)ومِن ذلك جعلُ التشريع حقًّا للرؤساء الرُّوحانيِّين في تنظيمهم الكَهَنُوتِيِّ، وإعطاءُ الراهب والقِسِّيسِ حقوقَ الغفران والتوبة (٩).أمَّا عن مظاهر شرك النصارى في الألوهية فتتجلَّى في عبادة المسيح عليه السلام في مجمل صلواتهم، وتصويرِ الصور والتماثيل في كنائسهم وعبادتِها (١٠)، وتوجُّهِ بعضهم إلى مريم البَتُولِ بالعبادة على أنَّها والدةُ الإله، وتعظيمِ الصليب الذي هو شعارٌ لهم جارٍ مجرى تعظيم قبور الأنبياء، ولذلك لَعَنَ خاتمُ النَّبِيِّينَ صلى الله عليه وسلم اليهودَ والنصارى الذين اتَّخذوا قبورَ أنبيائِهم مساجدَ، وأصلُ الشركِ وعبادةِ الأوثان مِن العكوف على القبور واتِّخاذها مساجدَ

فهكذا جمعت أمَّةُ النصارى بين الشرك وعيبِ الإله وتنقُّصِهِ، فإنَّهم أعظمُ ضلالًا مِن اليهود وأكثرُ شركًا

(١١)

آثار شرك النصارى على أُمَّة الإسلام

هذا، ومِن آثار شرك النصارى على أمَّةِ الإسلام ما يَتَجَلَّى في أخطر مسألةٍ تأثَّر فيها المتصوِّفةُ وعبَّادُ الجهمية بالنصرانية المحرَّفة وهي عقيدة الحلول ـ كما تقدَّم ـ في اعتقاد النصارى بحلول الله في المسيح، فَقَدْ تَابَعَ غُلاةُ الصوفيةِ ومَن شاكَلَهم في القولِ بالحلول عقيدةَ النصارى، حيث زعموا أنَّ الحقَّ اصطفى أجسامًا حلَّ فيها بمعاني الربوبية، وأزال عنها معانيَ البشرية، والأجسامُ التي اصطفاها اللهُ تعالى أجسامُ أوليائه وأصفيائِه بطاعته وخدمته وزيَّنها بهدايته وبيَّن فضلَها على خَلْقِه حسب زعم المتصوِّفة (١٢)، وممَّا يدلُّ على ذلك ما أنشده الحلَّاجُ بقوله

سُبْحَانَ مَنْ أَظْهَرَ نَاسُوتَهُ

سِرَّ سَنَا لَاهُوتِهِ الثَّاقِبِ

ثُمَّ بَدَا فِي خَلْقِهِ ظَاهِرًا

فِي صُورَةِ الآكِلِ وَالشَّارِبِ

حَتَّى لَقَدْ عَايَنَهُ خَلْقُهُ

كَلَحْظَةِ الحَاجِبِ بِالحَاجِبِ

وفي نظير شركهم ما وقع فيه طوائفُ مِن المنتسبين للإسلام، واشتبه عليهم ما يَحِلُّ في قلوب العارفين مِن الإيمان به ومعرفته، ونورِه وهداه، فظَنُّوا أنَّ ذلك نَفْسُ ذات الربِّ (١٣).هذا، وقد كان أثرُ النصرانية المحرَّفة عاملًا لا سبيل إلى إنكاره في وجود عقيدة الغلوِّ في الأنبياء والأولياء والصالحين مِن هذه الأمَّة عند المتصوِّفة والرافضة والجهمية ومَن على شاكلتهم، حيث غَلَوْا في الرسولِ صلى الله عليه وسلم، وغَلَتِ الشيعةُ في عليِّ بن أبي طالبٍ رضي الله عنه وفي غيرهما ممَّن دونهما، وبَالَغُوا في المدح فرفعوهم مِن منزلة العبد إلى منزلة المعبود، قال النبيُّ صلى الله عليه وسلم

لَا تُطْرُونِي كَمَا أَطْرَتِ النَّصَارَى ابْنَ مَرْيَمَ، فَإِنَّمَا أَنَا عَبْدُهُ، فَقُولُوا: عَبْدُ اللهِ وَرَسُولُهُ

(١٤)

، وقال صلى الله عليه وسلم

إِيَّاكُمْ وَالغُلُوَّ فِي الدِّينِ، فَإِنَّمَا أَهْلَكَ مَنْ كَانَ قَبْلَكُمُ الغُلُوُّ فِي الدِّينِ

(١٥)

، كما وُجدت في هذه الطوائف وغيرها مِن القبوريين ممَّن ينتسبُ إلى الإسلام عقيدةُ السجود للقبور واتِّخاذِها مساجد، قال صلى الله عليه وسلم

أَلَا وَإِنَّ مَنْ كَانَ قَبْلَكُمْ كَانُوا يَتَّخِذُونَ قُبُورَ أَنْبِيَائِهِمْ وَصَالِحِيهِمْ مَسَاجِدَ، أَلَا فَلَا تَتَّخِذُوا القُبُورَ مَسَاجِدَ، إِنِّي أَنْهَاكُمْ عَنْ ذَلِكَ

(١٦)

 وقال صلى الله عليه وسلم

إِنَّ مِنْ شِرَارِ النَّاسِ مَنْ تُدْرِكُهُ السَّاعَةُ وَهُمْ أَحْيَاءٌ، وَمَنْ يَتَّخِذُ الْقُبُورَ مَسَاجِدَ

(١٧)

ومِن مظاهر التأثُّر بالنصارى في دعواهم أنَّ المسيح نورٌ ما ادَّعاه بعضُ المتصوِّفةِ في النبيِّ صلى الله عليه وسلم مِن أنه نورٌ مِن نور الله وغَلَوْا فيه (١٨)، ولا تكاد تجد كنيسةً خاليةً مِن صورة المسيح ومريمَ وجَرْجَسَ وبُطْرُسَ، وأكثرُهم يسجدون للصور ويَدْعونها مِن دون الله، وهكذا ترى بعضَ القبوريين والمتصوِّفةِ يضعون صورةَ شيخهم أو شيوخهم تُجاه قبلتِه ويركعون لها ويسجدون، وتُعَلَّقُ الصُّوَرُ أو تُحْمَلُ للاستشفاء والبركة، وفي الصحيح عن عائشة رضي الله عنها: أنَّ أمَّ سَلَمَةَ ذكرت لرسول الله صلى الله عليه وسلم كنيسةً رَأَتْهَا بأرضِ الحبشةِ، وما فيها مِن الصور، فقال

أُولَئِكَ قَوْمٌ إِذَا مَاتَ فِيهِمُ العَبْدُ الصَّالِحُ أَوِ الرَّجُلُ الصَّالِحُ بَنَوْا عَلَى قَبْرِهِ مَسْجِدًا وَصَوَّرُوا فِيهِ تِلْكَ الصُّوَرَ، أُولَئِكَ شِرَارُ الخَلْقِ عِنْدَ اللهِ

(١٩)

ومِن مظاهر التأثُّر ـ أيضًا ـ أنَّ النصارى أَعْطَتْ للزعماءِ الروحانيِّين سلطةَ التشريع التي هي مِن خصائصِ الربِّ عزَّ وجلَّ، فكانت عبادتُهم متجلِّيةً في طاعتهم في تحليل الحرام وتحريم الحلال، فعن عديِّ بن حاتمٍ رضي الله عنه أنه سمع النبيَّ صلى الله عليه وسلم يقرأُ هذه الآية

ٱتَّخَذُوٓاْ أَحۡبَارَهُمۡ وَرُهۡبَٰنَهُمۡ أَرۡبَابٗا مِّن دُونِ ٱللَّهِ - التوبة: ٣١

قَالَ: قُلْتُ

يَا رَسُولَ اللهِ، إِنَّهُمْ لَمْ يَكُونُوا يَعْبُدُونَهُمْ

قَالَ

أَجَلْ، وَلَكِنْ يُحِلُّونَ لَهُمْ مَا حَرَّمَ اللهُ فَيَسْتَحِلُّونَهُ، وَيُحَرِّمُونَ عَلَيْهِمْ مَا أَحَلَّ اللهُ فَيُحَرِّمُونَهُ، فَتِلْكَ عِبَادَتُهُمْ لَهُمْ

(٢٠)

، وهكذا نرى طابع التأثير واضحًا في أهل التعصُّب مِن المقلِّدَةِ لمذاهبهم وعلمائِهم ولو ظهرت النصوصُ الشرعيةُ على خلافهم، كما يظهر في بعض الشعوب المسلمة التي أعطت سلطةَ التشريع والتغيير والتبديل لأمر الدين لبرلمانهم وحُكَّامهم دون تروٍّ أو تَمَعُّنٍ فيما وافق أحكامَ الشرع ونصوصَه أو خالفها.

هذا، فضلًا عمَّا تأثَّر به المتصوِّفةُ بالنصارى من مفاهيم الرَّهْبَنَةِ والتَّبَتُّلِ والهروبِ عن الناس وتركِ التزوُّجِ، والدعوةِ إلى تطهير الروح عن طريق تعذيب الجسد بأنواعٍ مِن المجاهدات الشاقَّةِ القاتلةِ والسياحة في البلاد، مقتدين في سلوكهم بمواعظ الرهبان وأخبار رياضتهم الروحية

(٢١)

تلك هي أهمُّ آثار شرك النصارى على أمَّة الإسلام، فقد صدق قولُ النبيِّ صلى الله عليه وسلم

لَتَتْبَعُنَّ سَنَنَ مَنْ كَانَ قَبْلَكُمْ، شِبْرًا شِبْرًا وَذِرَاعًا بِذِرَاعٍ، حَتَّى لَوْ دَخَلُوا جُحْرَ ضَبٍّ تَبِعْتُمُوهُمْ

 قُلْنَا: يَا رَسُولَ اللهِ، اليَهُودُ وَالنَّصَارَى؟

قَالَ: فَمَنْ

(٢٢)

والعلمُ عند الله تعالى، وآخِرُ دعوانا أنِ الحمدُ لله ربِّ العالمين، وصلَّى الله على محمَّدٍ وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدِّين، وسلَّم تسليمًا

الجزائر في: ١٨ جمادى الأولى ١٤٢٦ﻫ
الموافق ﻟ: ٢٥ جوان ٢٠٠٥م

(١)

«مجموع الفتاوى» لابن تيمية (٢٨/ ٦٠٦ ـ ٦٠٧)

(٢)

انظر: «إغاثة اللهفان» لابن القيِّم (٢/ ٦٨٢)

(٣)

«مجموع الفتاوى» لابن تيمية (٢٨/ ٦٠٧). انظر: «مظاهر الانحرافات العقدية» لإدريس محمود إدريس (١/ ٧٥)

قال شيخ الإسلام ابن تيمية: «والأقانيم ـ لفظًا ومعنًى ـ لا يوجد في كلام أحدٍ مِن الأنبياء، بل قيل فيها: إنها لفظةٌ روميةٌ، يفسِّرونها تارةً بالأصل، وتارةً بالشخص، وتارةً بالذات مع الصفة، ويفسِّرونها تارةً بالخاصَّة، وتارةً بالصفة» [«الجواب الصحيح لمن بدَّل دينَ المسيح» (٢/ ٢٢٢)]

(٤)

انظر تصريحَ كثيرٍ مِن النصارى بعدم معقولية التثليث وأنَّها قضيَّةٌ لا يفهمها العقلُ ولا يقبلها في: «النصرانية مِن التوحيد إلى التثليث» لمحمَّد أحمد الحاج (٢٠٧)

(٥)

انظر: «إغاثة اللهفان» لابن القيِّم (٢/ ٦٩٦)، و«الموسوعة الميسَّرة» تحت إشراف الجُهَني (٢/ ٥٧٥)

(٦)

انظر: «المِلَل والنِّحَل» للشَّهْرِسْتاني (٢/ ٣٣ ـ ٤٤).

(٧)

«إغاثة اللهفان» لابن القيِّم (٢/ ٦٩٤).

(٨)

انظر: «الموسوعة الميسَّرة» (٢/ ٥٧٥)، «هداية الحيارى» لابن القيِّم (١٦٨) وما بعدها.

(٩)

«هداية الحيارى» لابن القيِّم (٢٨).

(١٠)

«إغاثة اللهفان» لابن القيِّم (٢/ ٦٩٨، ٧٠٤ ـ ٧٠٥).

(١١)

«مجموع الفتاوى» لابن تيمية (٧/ ٦٢٦)، «هداية الحيارى» لابن القيِّم (١٦٥).

(١٢)

«مظاهر الانحرافات العقدية» لإدريس محمود إدريس (١/ ٧٦)

(١٣)

انظر: «هداية الحيارى» لابن القيِّم (١٨٢)

(١٤)

أخرجه البخاري في «أحاديث الأنبياء» (٣٤٤٥) من حديث عمر بن الخطَّاب رضي الله عنه

(١٥)

أخرجه النسائيُّ في «مناسك الحجِّ» (٣٠٥٧)، من حديث ابن عبَّاسٍ رضي الله عنها. وصحَّحه الألباني في «السلسلة الصحيحة» (٥/ ١٧٧).

(١٦)

أخرجه مسلم في «المساجد» (٥٣٢) من حديث جندبٍ رضي الله عنه.

(١٧)

أخرجه أحمد (٣٨٤٤) من حديث عبد الله بن مسعودٍ رضي الله عنه. وحسَّنه الألباني في «أحكام الجنائز» (٢١٧).

(١٨)

«مجموع الفتاوى» لابن تيمية (٢/ ٣١٦ ـ ٣١٧)

(١٩)

أخرجه البخاري في «الصلاة» (٤٣٤)، ومسلم في «المساجد» (٥٢٨)، من حديث عائشة رضي الله عنها

(٢٠)

أخرجه الترمذي في «التفسير» (٣٠٩٥)، والبيهقي في «سننه الكبرى» (٢٠٣٥٠). وحسَّنه ابنُ تيمية في «الإيمان» (٦٤)، والألباني في «السلسلة الصحيحة» (٧/ ٨٦١)

(٢١)

انظر أنموذجَ «إحياء علوم الدين» للغزَّالي، وهو يدلُّ على حرصِ الصوفية على الاستفادة مِن رياضات رهبان النصارى، وقد شحن كتابَه برواياتٍ منسوبةٍ إلى المسيح عليه السلام في التعبُّدات والأمثال والحِكَم والأحكام. [«الإحياء» (١/ ٢٦٦، ٣/ ٣٤٣)]

(٢٢)

أخرجه البخاري في «الاعتصام بالكتاب والسنَّة» (٧٣٢٠)، ومسلم في «العلم» (٢٦٦٩)، مِن حديث أبي سعيدٍ الخدريِّ رضي الله عنه

الكلمة الشهرية رقم: ١٠

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

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Les grands signes de l'Heure (audio-vidéo)

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Les grands signes de l'Heure (audio-vidéo)

Les louanges appartiennent à Allâh, nous le louons, nous Lui demandons son aide, nous Lui demandons pardon, nous nous repentons à Lui et nous cherchons refuge auprès d'Allâh contre le mal qui est en nous-même et contre le mal de nos mauvais actes.

Celui qu'Allâh guide, nul ne peut l'égarer et celui qu'Il égare, nul ne peut le guider.

Je témoigne qu'il n'y a pas de divinité (qui mérite véritablement d'être adorée) sauf Allâh, Lui seul et Il n'a aucun associé.

Et je témoigne que Muhammad est Son serviteur et Son messager, qu'Allâh prie et salut sur lui de manière abondante, ainsi que sur sa famille et tous ses compagnons.

Ceci dit :

 

Chers frères, nos propos durant cette nuit concerneront trois signes parmi les signes de l'Heure qui sont prouvés par de nombreux textes dans le Livre d'Allâh جلا وعلاا et la sounnah de Son prophète صلى الله عليه وسلم.

 

Et nous savons tous que le Livre d'Allâh et la sounnah de Son prophète صلى الله عليه وسلم prouvent que l'Heure sera précédé et qu'elle n'aura lieu que lorsque ses signes se produiront, Allâh جل وعلا a dit (traduction rapprochée) :

 

{Qu’est-ce qu'ils attendent sinon que l'Heure leur vienne à l'improviste ? Or ses signes avant-coureurs sont certes déjà venus} (Sourate 47, Verset 18)

 

Au moment de l'Heure, il y aura des signes qui prouvent la proximité de sa venue.

 

Il est rapporté dans le sahih Mouslim d'après un hadith de Houdhayfah Ibn Ousayd Al-Ghifârî رضي الله عنه, qui dit :

 

«Le Prophète صلى الله عليه وسلم nous trouva alors que nous nous entretenions, il dit : «De quoi vous entretenez-vous ?»,

ils dirent : «Nous nous entretenons au sujet de l'Heure».

Il صلى الله عليه وسلم  dit : «Elle ne viendra que lorsque vous verrez avant elle dix signes»,

il évoqua : La fumée, le faux-messie, la bête, le lever du soleil de son couchant, la descente de 'Issa Ibn Maryam عليه السلام, Gog et Magog, et trois engloutissements par la terre : Un engloutissement en Orient, un engloutissement en Occident, un engloutissement dans la péninsule arabique.

Et le dernier de tout cela est un feu qui sortira du Yémen, repoussant les gens vers leur lieu de rassemblement».

Et la terre de rassemblement est le Châm.

 

Ce hadith est rapporté par l'Imam Mouslim dans son sahih, et il prouve que l'Heure ne viendra pas tant que ses signes ne se produiront pas.

 

Et le noble Coran contient la mention d'un certain nombre de signe de l'Heure.

 

Il y a dans le Coran la mention de la fumée, de la bête, de Gog et Magog, de la descente de 'Issâ عليه السلام, ceci fait partie des signes qui sont mentionnés dans le noble Coran.

 

Et il convient au musulman de savoir que la foi aux signes de l'Heure et le fait d'y croire font partie de la religion, sont nécessaires et que cela fait partie de la foi au Livre d'Allâh et à ce qui est authentique du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم.

 

Ainsi les adeptes de la foi, de la vérité et de la droiture croient en tout ce qui est venu dans le Livre d'Allâh et en tout ce qui est authentifié dans la sounnah du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم, et parmi cela il y a les signes de l'Heure qui sont mentionnés dans le Livre d'Allâh et la sounnah de Son prophète صلى الله عليه وسلم.

 

Et les textes mentionnant les signes de l'Heure, qui sont rapportés, prouvent que les signes de l'Heure sont de deux sortes et de deux catégories, les gens de science les mentionnent comme étant :

 

Les petits signes

et les grands signes.

 

Ainsi il y a des petits signes de l'Heure et il y a des grands signes de l'Heure.

 

Et les grands signes sont ceux qui viendront lors de l'approche de l'Heure, avant sa venue et avant le soufflement dans la trompe, apparaîtront des grands signes, et parmi la situation de ces grands signes, il y a le fait que lorsqu'ils apparaîtront, la foi ne profitera à aucune âme qui n'avait pas cru auparavant ou qui n'avait acquis aucun mérite de sa croyance.

 

Ainsi celui qui n'a pas eu la foi en l'invisible, la foi de témoignage ne lui sera pas utile.

 

Par exemple, lors du lever du soleil de son couchant, et que les gens seront surpris par cela l'étonnant jour de surprise, et qu'ils seront surpris par le soleil qui retourne du couchant vers l'orient.

 

L'affaire est très étonnante et très surprenante.

 

Lorsque les gens le verront, ils croiront tous mais leur foi ne sera d'aucune utilité car il s'agit d'une foi de témoignage et non d'une foi en l'invisible, et ce qui est profitable est la foi en l'invisible et la croyance en l'invisible, comme Allâh جل وعلا a dit en décrivant les croyants (traduction rapprochée) :

 

{Ceux qui croient à l'invisible} (Sourate 2, Verset 3)

 

C'est-à-dire ceux qui ne voient pas ce dont a informé les Messagers d'Allâh.

 

Ainsi il y a des grands signes et des petits signes.

 

Les petits signes sont de différentes sortes : Parmi eux, il y a ceux qui sont apparus et sont terminés, et parmi eux il y a ceux qui sont apparus et qui ne cesse de continuer et de rester, et parmi eux il y a ceux qui ne sont pas encore apparus.

 

Et parmi les grands signes, il y a ce que nous avons entendu précédemment dans le hadith de Houdhayfah tels que, le faux-messie, la descente de 'Issâ du ciel, l'apparition du Mahdî, la sortie de Gog et Magog, le lever du soleil de son couchant, la sortie de la bête, tout cela fait partie des grands signes.

 

Et le sujet des signes de l'Heure est un sujet vaste, et les gens de science ont écrit de nombreux livres sur cela, longs et concis.

 

Et il convient que le musulman ne soit pas négligent sur ce sujet, comme il lui convient de ne pas être négligent sur l'affaire de la venue de l'Heure, mais il doit toujours avoir cela à l'esprit.

 

Et chaque fois que le musulman pense à la venue de l'Heure et la station debout devant Allâh تبارك وتعالى, chaque fois cela est une cause du bien dans ses affaires, et de la droiture de sa situation, ainsi que de sa préservation de l'obéissance de son Seigneur تبارك وتعالى .

 

La foi en l'Heure, en ses signes, l'évocation de cela ainsi que son étude est très profitable au musulman.

 

Et vous avez entendu ce qu'a dit Houdhayfah رضي الله عنه :

 

«Le Prophète صلى الله عليه وسلم nous trouva alors que nous nous entretenions, il dit : «de quoi vous entretenez-vous ?» ;

Ils dirent : «Nous nous entretenons au sujet de l'Heure».

 

Ainsi faisaient les compagnons رضي الله عنهم, ils s'asseyaient et s'entretenaient sur l'Heure.

 

Et dans un autre hadith :

 

«Le Prophète صلى الله عليه وسلم sortit vers les compagnons un jour et leur dit : «Sur quoi vous entreteniez-vous ?».

Ils dirent : «Nous nous entretenions sur les tentations du faux-messie (messih ad-dajjâl)»,

Il صلى الله عليه وسلم dit : «Voulez-vous que je vous informe sur ce que je crains plus pour vous que le faux-messie (messih ad-dajjal) ?»

Nous avons dit : «Bien-sûr».

Il dit : «Lorsque l'homme se lève pour prier puis embellit sa prière car il sait qu'on l'observe».

Il a dit : «Je crains plus pour vous de l'ostentation dans la prière et dans les différentes adorations, que de la tentation du faux-messie (messih ad-dajjâl)». 

 

Et il convient au musulman de craindre tout cela.

 

Nous avons été ordonné de rechercher la protection contre la tentation du faux-messie (messih ad-dajjâl) à la fin de chaque prière avant la salutation, et il convient au musulman de rechercher protection de quatre choses avant de saluer :

 

اللّهُـمَّ إِنِّـي أَعـوذُ بِكَ مِـنْ عَذابِ القَـبْر

وَمِـنْ عَذابِ جَهَـنَّم

وَمِـنْ فِتْـنَةِ المَحْـيا وَالمَمـات

وَمِـنْ شَـرِّ فِتْـنَةِ المَسيحِ الدَّجّال

 

«Ô Allâh, je cherche protection auprès de Toi contre les châtiments de la tombe,

contre les châtiments de l'enfer,

contre la tentation de la vie et de la mort,

et contre le mal de la tentation du faux-messie (messih ad-dajjal)». 

 

L'essentiel est qu'il est bon et profitable au musulman dans sa vie et dans l'obéissance de son Seigneur تبارك و تعالى de rappeler des signes de l'Heure.

 

Il se rappelle ces grands et merveilleux signes qui devanceront l'Heure et qui seront vis-à-vis d'elle comme une introduction qui prouve sa proximité.

 

Il se rappelle ces grands et merveilleux signes qui devanceront l'Heure et qui seront vis-à-vis d'elle comme une introduction qui prouve sa proximité, et sa foi en cela fait partie de la foi en l'invisible et une croyance aux Messagers d'Allâh et Ses Prophètes, qu'Allâh prie et salue sur l'ensemble d'entre eux.

 

Nos propos ne concernent pas la généralité des signes de l'Heure, mais à propos de trois signes de l'Heure qui sont dans l'ordre :

 

L'apparition du Mahdi,

la descente de 'Issâ Ibn Maryam عليه السلام

et la sortie de Gog et Magog.

 

Le discours ne concerne que ces trois signes.

 

Et chacun de ces trois signes nécessite des explications et des éclaircissements, (je dirais) même qu'il a été écrit de nombreux livres sur chacun de ces trois signes, et les gens de science ont éclairci de multiples aspects qui sont liés à ces signes.

 

Et la situation ne permet pas d'expliquer (profondément) comme cela, mais je me contenterais de choses importantes ainsi que des attentions sur des aspects importants qui sont liés à ces trois signes.

Commençons premièrement par ce qui concerne la sortie du Mahdî

 

Le Mahdî : Il s'agit d'un homme pieux parmi les pieux, parmi les serviteurs d'Allâh جل وعلا.

 

Allâh تبارك وتعالى le guidera et Il guidera par lui les serviteurs d'Allâh.

 

Il sera la cause de la propagation de l'équité et de l'enlèvement de l'injustice, la propagation du bien ainsi que de la droiture des gens, il y aura de nombreux biens qui découleront de lui.

 

Ainsi que la répression des mécréants, des criminels et des transgresseurs.

 

Il s'agit d'un homme pieux que le Prophète صلى الله عليه وسلم a décrit par cette description : «Al-Mahdi» (le guidé) car Allâh l'a guidé et guidera par lui.

 

Il l'a guidé vers le bien et Il guidera par lui les gens de bien.

 

Il est rapporté dans les textes ce qui prouve que cet homme pieux (qui est le Mahdî) a le même prénom que le Prophète صلى الله عليه وسلم, et que le prénom de son père est le même que celui du père du Prophète صلى الله عليه وسلم, ainsi il est Muhammad Ibn 'Abdi-Llâh.

 

Et il est rapporté dans les textes ce qui prouve qu'il fait partie de la descendance d'Al Hassan Ibn 'Ali, c'est pourquoi il est Muhammad Ibn 'Abdi-Llâh Ibn Al Hassan, évidemment Al Hassan est son grand-père éloigné, le fils de 'Ali.

 

C'est la raison pour laquelle il est Muhammad Ibn 'Abdi-Llâh Al Hassanî Al 'Alawî Al Hâchimî Al Qouraychî.

 

Et comme je l'ai mentionné, il s'agit d'un homme pieux qu'Allâh عز وجل a guidé, et il n'est pas infaillible des erreurs mais il s'agit d'un homme qui a du bien, qui a de la guidée, qui a de la droiture, les gens le prendront pour guide (imam) et ils imiteront ses actes ainsi que ses vertus, et ils trouveront en lui un modèle dans le bien, ils le prendront comme imam et le suivront dans leur prière.

 

Il jugera parmi eux dans leurs questions et dans leurs problèmes, et il appliquera la justice entre les gens.

 

Et durant son époque, il y aura la propagation du bien, de l'équité et il enlèvera l'injustice et l'iniquité, et il y a de nombreux textes le concernant dans la sounnah du Prophète صلى الله عليه وسلم, et les textes rapportés le concernant dans la sounnah sont comptés parmi les hadiths notoires (moutawâtir) du Prophète صلى الله عليه وسلم.

 

Les hadiths concernant le Mahdî sont notoires (moutawâtir) et sont acceptés auprès des adeptes de la sounnah, et les livres de croyance écrit par les gens de la sounnah indiquent la foi et le fait de rendre véridique les textes rapportés concernant la sortie du Mahdî.

 

Parmi ces textes rapportés concernant le Mahdî, il y a le hadith de 'Abdu-Llâh Ibn Mess'oud, qu'Allâh l'agrée, que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Même s'il ne restait qu'une seule journée de la vie d'ici-bas, Allâh allongerait cette journée jusqu'à ce qu'il y envoie un homme parmi les miens ou de ma famille dont le prénom est identique au mien et le prénom de son père est identique au nom de mon père.

Il va remplir la terre de justice et d'équité comme elle avait été remplie d'injustice et d'iniquité».

Ce hadith est rapporté par Abou Dawoud, Tirmidhî et d'autres, et Tirmidhî a dit que le hadith est bon et authentique.

Et Cheikh Al Islam Ibn Taymiyyah, qu'Allâh lui fasse miséricorde, a dit dans son livre «Minhâj Sounnah» : hadith authentique.

 

Et parmi les hadiths, il y a le hadith d'Abi Sa'id Al Khoudrî, qu'Allâh l'agrée, qui dit : le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم  a dit :

 

«Le Mahdî est de ma descendance, il est a moitié chauve»

 

C'est-à-dire qu'il a seulement des cheveux à l'arrière de sa tête et que son front est visible et clair.

 

«son nez est haut»

 

C'est-à-dire que son nez est un peu long, et que le bout de son nez est mince comme cela est rapporté dans le sens de ce mot dans la langue (arabe).

 

«son nez est haut, il va remplir la terre d'équité et de justice comme elle avait été remplie d'iniquité et d'injustice.

Il va régner sept ans.»

rapporté par Abou Dawoud avec une bonne chaîne de transmission.

 

Et parmi les hadiths, il y a le hadith de Djâbir رضي الله عنه le Messager d'Allâh  صلى الله عليه وسلم  a dit :

 

«'Issâ Ibn Maryam va descendre, et leur émir le Mahdî va dire : Viens prier pour nous (en tant qu'imam).

Il dira : Non, les uns sont les dirigeants des autres.

Ceci est une faveur d'Allâh pour cette communauté».

Rapporté par Al Hârith Ibn Abî Ousâmah dans son mousnad et Ibn Qayyim, qu'Allâh lui fasse miséricorde, a dit : sa chaîne de transmission est bonne.

 

Voila donc quelques hadiths, et les hadiths dans ce sujet sont très nombreux et certains gens de science les ont regroupés dans des écrits spécifiques, et il est obligatoire au musulman de croire en ce qui est authentifié du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم, et de croire aux informations du sincère et du véridique صلى الله عليه وسلم.

 

Et je vais souligner deux choses maintenant :

 

La première : lorsque certaines personnes dont la croyance a dévié, ainsi que des écoles et des voies font des erreurs en ce qui concerne le Mahdî, et qu'ils mettent autour du Mahdî diverses croyances ainsi que des choses déviantes ainsi que des fausses déclarations, il faut répliquer sans aucun doute à leur fausseté, cependant la vérité continue d'être acceptée.

 

Lorsque tu trouves des déviations de certaines personnes en ce qui concerne le Mahdî, ils basent dessus certaines fausses croyances et ils prétendent par exemple l'infaillibilité et ils prétendent des fausses allégations ainsi que des fausses déclarations contre lui, toutes leurs prétentions sont rejetées car il n y a pas de preuves dessus, ni dans le Livre d'Allâh ni dans la sounnah de Son Prophète صلى الله عليه وسلم.

 

Cependant le fait que ceux-là se sont trompés, se sont écartés et ont déviés en ce qui concerne le Mahdî, cela ne doit pas faire en sorte que les adeptes de la croyance, ainsi que les adeptes de la vérité et les adeptes de la sounnah dilapident les textes authentiques confirmés qui prouvent que le Mahdî est une vérité et qu'il apparaîtra à la fin des temps.

 

Ceci est une chose.

 

Une chose que je vais souligner : lorsque certains égarés font de fausses allégations et de fausses déformations auprès des gens, ils avancent l'un d'entre eux qui invente des mensonges aux gens (prétendant) que celui-ci est le Mahdî dont a parlé le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم, et que les textes mentionnent.

 

Le mensonge de ceux-là est également rejeté et doit être supprimé, et la vérité reste et les textes qui sont rapportés du Prophète صلى الله عليه وسلم restent complet et parfait et nous les acceptons.

 

L'essentiel est que le Mahdî ainsi que la foi en son apparition est une croyance confirmée auprès des adeptes de la sounnah et du groupe.

 

Et comme je l'ai dit précédemment, il s'agit d'un homme pieux, d'un homme bien dirigé, d'un homme heureux parmi les pieux de cette communauté, qui apparaîtra à la fin des temps, qu' Allâh جل وعلا rectifiera et par qui Il rectifiera, il remplira la Terre d'équité comme elle fût remplie d'injustice et d'iniquité.

 

Il œuvrera avec le Livre d'Allâh, et non avec autre chose, et il œuvrera avec la sounnah du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم.

 

Une des priorités de ses fonctions sera de renouveler la religion, de secourir la sounnah, de répondre aux innovations ainsi que de clarifier la religion d'Allâh تبارك وتعالى, voilà ses fonctions.

 

Et il jugera entre les gens avec le Livre d'Allâh et la sounnah de Son Messager صلى الله عليه وسلم.

 

Et malgré son mérite, son imamat, son haut rang et sa valeur élevée, il n'est pas meilleur que les compagnons, il n'est pas meilleur qu'Abou Bakr, que 'Omar, que 'Othmane, que 'Ali, qu'Allâh les agrée.

 

Ceux qui sont venus après eux ne sont pas près de les atteindre.

 

Le meilleur de la communauté de Muhammed صلى الله عليه وسلم est Abou Bakr As-Siddîq, puis il y a 'Omar Al Fârouq, puis 'Othmane Dhou-Nourayne, puis le père de ses deux petis-fils 'Ali, qu'Allâh les agrée ainsi que tous ses compagnons.

 

Voila donc quelques (paroles) en ce qui concerne le Mahdî, cet homme pieux qui apparaîtra à la fin des temps.

 

Suit ces propos, le deuxième signe et la deuxième chose dont je parle parmi les grands signes de l'Heure...

Il s'agit de la descente du Prophète d'Allâh 'Issâ عليه السلام du ciel

 

'Issa est un Prophète et un Messager, il fait partie des Messagers doués de fermeté, et il n'y a pas entre lui et le Prophète (Muhammed صلى الله عليه وسلم) d'autres Prophètes, après lui est venu Muhammad صلى الله عليه وسلم.

 

Il s'agit du dernier des Prophètes avant Muhammed صلى الله عليه وسلم.

 

Concernant ce Prophète, diverses confessions et religions ont prétendu des choses sur lui.

 

Les chrétiens ont prétendu mensongèrement et par ignominie qu'il est le fils d'Allâh,

 

Il est plus haut et infiniment au-dessus de ce qu'ils disent (traductions rapprochées) :

 

{Allâh ne S'est point attribué d'enfant et il n'existe point de divinité avec Lui (...)} (sourate 23, verset 91)

 

{Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Nul n'est égal à Lui} (sourate 112, verset 3-4)

 

Ainsi ils ont exagéré à son propos et lui ont donné les caractéristiques de la Divinité et les sens de la Seigneurie, et ils lui ont donné des attributs qui ne conviennent qu'à Allâh, ainsi ils ont exagéré sur lui d'une exagération nulle.

 

Et les juifs, qu'Allâh les couvre d'ignominie et les enlaidit, l'ont accusé d'être un enfant d'adultère, et ils ont eu avec lui des relations d'animosités, ils ont fait des efforts pour le tuer, ils l'ont poursuivi dans les différents endroits pour le tuer, au point où ils sont même entrés dans une maison dans laquelle il se trouvait pour le tuer.

 

Lorsqu'ils sont entrés dans l'endroit où se trouvait 'Issâ عليه السلام, Allâh عز وجل a mis la ressemblance (de 'Issâ) dans un (autre) homme qui fût saisi et tué, et ils prétendirent avoir tué le messie 'Issâ Ibn Maryam, le Messager d'Allâh.

 

Allâh جل وعلاا a dit (traductions rapprochées) :

 

{Et ils ne l'ont certainement pas tué mais Allâh l'a élevé vers Lui} (sourate 4, versets 157-158).

 

{Et ils ne l'ont certainement pas tué} c'est-à-dire comme ils le prétendent {mais Allâh l'a élevé vers Lui}.

 

Depuis ce moment, Allâh عز وجل a élevé 'Issâ عليه السلام au ciel avec son âme et son corps, ainsi il se trouve au ciel, Allâh l'a élevé vers Lui comme Allâh en a informé.

 

Et il est maintenant au ciel, vivant avec son âme et son corps comme cela est prouvé par le Livre d'Allâh جل وعلا et comme cela est prouvé par de nombreux textes de la sounnah du Prophète صلى الله عليه وسلم.

 

Puis la sagesse d'Allâh جل وعلا a voulu que la descente de 'Issâ Ibn Maryam عليه السلام se fasse à la fin des temps, et que sa descente du ciel soit un des signes de l'Heure et de sa venue.

 

Ainsi parmi les croyances confirmées qui est prouvée par le Livre et la sounnah, il y a le fait que 'Issa descendra du ciel à la fin des temps, et il est actuellement au ciel et lors de l'approche de l'Heure il descendra, et sa descente sera après l'apparition du Mahdî, et c'est lui qui tuera l'imposteur (Messih ad-dajjâl).

 

Car le Mahdî ainsi que ceux qui seront avec lui subiront d'énormes persécutions de l'imposteur (Messih ad-dajjâl) et de ceux qui seront avec lui parmi les juifs, leurs associés et d'autres qui les persécuteront.

 

Puis ils se mettront en rangs et se prépareront pour sa rencontre, et ils avaient (déjà) rencontré de sa part une grande persécution, et leur imam, le Mahdî s'avancera pour diriger la prière d'al fadjr, et durant cette prière descendra du ciel 'Issâ عليه السلام en s'appuyant avec ses deux mains sur les ailes de deux anges comme cela est prouvé par les textes, ils descendront avec lui alors qu'il se tiendra aux ailes des deux anges, ils le feront descendre sur terre du côté du minaret blanc à Damas, puis il se rendra auprès de ses croyants et il y aura avec eux le Mahdî qui sera avancé pour la prière, lorsqu'il le verra, il retournera (derrière) et lui demandera de s'avancer, il refusera et dira : «Vous êtes les chefs les uns des autres, honneur de la part d'Allâh fait à cette communauté», ainsi il عليه السلام priera derrière le Mahdî, et c'est lui qui tuera l'imposteur (Messih ad-dajjâl).

 

La descente du ciel de 'Issâ est prouvée par le Coran et la sounnah.

 

Quant au Coran cela se trouve dans deux endroits, ils contiennent ce qui prouve sa descente à la fin des temps.

 

«Quant au premier endroit : il s'agit de la parole d'Allâh تعالى lors de sa description (traduction rapprochée) :

 

{il est l'annonce ('ilm) au sujet de l'Heure} (sourate 43, verset 61)

 

C'est à dire 'Issâ.

 

Il y a dans une récitation «singulière» (chadh) mais qui est convenable pour l'exégèse (traduction rapprochée) :

 

{il sera un signe ('alam) au sujet de l'Heure}, c'est-à-dire un signe parmi ses signes, ceci est donc un texte.

 

Et dans les livres d'exégèses, il est rapporté de plus d'un compagnon et successeur concernant la clarification de ce verset, qu'il s'agit de la descente de 'Issa du ciel (traduction rapprochée) :

 

{il est l'annonce ('ilm) au sujet de l'Heure}, c'est-à-dire la descente de 'Issâ à la fin des temps.

 

Et le deuxième verset est la parole d'Allâh تعالى (traduction rapprochée) :

 

{il n'y aura personne, parmi les gens du Livre, qui n'aura pas foi en lui avant sa mort} (sourate 4, verset 159)

 

{qui n'aura pas foi en lui} : C'est-à-dire 'Issâ عليه السلام

 

{avant sa mort} : C'est-à-dire le jour de la résurrection lorsqu'il descendra.

 

Actuellement il n'est pas mort, et sa mort aura lieu à la fin des temps après qu'il ne descende, après qu'il ne tue l'imposteur (Messih ad-dajjâl), après qu'il ne s'occupe de Gog et Magog, que le bien-être ne se généralise et que la sécurité ne se propage, à ce moment-là il عليه السلام mourra.

 

Parmi les gens du Livre, il y en a qui croient en lui عليه السلام après sa mort, c'est-à-dire à la fin des temps.

 

Ainsi cet autre verset dans le noble Coran prouve la descente de 'Issâ Ibn Maryam, et c'est cette exégèse qu'a donné plus d'un prédécesseur parmi les compagnons et ceux qui les ont suivi dans un beau comportement.

 

Et concernant sa descente il y a de nombreux hadiths qui ont été rapporté du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم, ils atteignent également le statut de notoire, parmi ces hadiths : le hadith de Sa'îd Ibn Al Mousayyab d'après Abou Horeyra, qu'Allâh l'agrée, qui dit :

 

« Le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم  a dit :

 

«Par Celui qui détient mon âme dans Sa main, peu s'en faut que descende parmi vous le fils de Maryam en tant que juge équitable, il brisera la croix, tuera le porc, et annulera la capitation (djizya).

Les biens seront nombreux au point où qu'il n'y aura personne pour les accepter, -les biens seront si nombreux qu'il n'y aura personne qui demandera de bien-.

Les biens seront nombreux au point où qu'il n'y aura personne pour les accepter, au point qu'une seule prosternation sera meilleure que la Terre et ce qu'elle contient.

Ensuite Abou Horayra a dit : et lisez si vous désirez (traduction rapprochée) :

{Il n'y aura personne, parmi les gens du Livre, qui n'aura pas foi en lui avant sa mort. Et au Jour de la Résurrection, il sera témoin contre eux}».

Rapporté par Boukhâri et Mouslim.

 

Et dans une version de Mouslim :

 

«L'animosité, la haine et la jalousie disparaîtront », c'est-a-dire après sa descente.

 

Les biens seront répandus, et généralement la jalousie se fait autour des biens.

 

Et parmi les hadiths, il y a le hadith d'Abou Horayra, qu'Allâh l'agrée, qui rapporte que le Prophète صلى الله عليه وسلم  a dit :

 

«Comment serez-vous lorsque le fils de Maryam descendra parmi vous et que votre imam sera l'un de vous ?»

C'est-à-dire le Mahdî comme cela se trouve dans certaines versions.

Rapporté par Boukhâri et Mouslim.

 

Et d'après Djâbir Ibn 'Abdi-Llah, qu'Allâh l'agrée, qui dit :

 

«J'ai entendu le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم dire :

«Un groupe apparent de ma communauté ne cessera de combattre pour la vérité, jusqu'au jour de la résurrection».

Il dit : «Alors 'Issâ Ibn Maryam عليه السلام  descendra et leur émir dira : «Viens et dirige notre prière »,

C'est-à-dire en tant qu'imam.

Mais il dira : «Non, vous êtes les uns chefs des autres, honneur fait par Allâh à cette communauté».

Rapporté par Mouslim et Ahmad dans son mousnad.

 

Et d'après Abou Horayra, qu'Allâh l'agrée : le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم  a dit :

 

«Il n'y a pas, entre moi et 'Issâ, de Prophète, et il descendra»

 

C'est-à-dire 'Issâ, «et il descendra, lorsque vous le verrez, vous le reconnaîtrez», il صلى الله عليه وسلم  va vous mentionner ces caractéristiques :

 

«Lorsque vous le verrez, vous le reconnaîtrez»

«Il s'agit d'un homme de stature moyenne, entre le rouge et le blanc, vêtu de deux pagnes teints en jaune»

 

C'est-à-dire de deux vêtements teints par le safran.

 

«C'est comme si sa tête ruisselait sans qu'elle ne soit mouillée, il combattra les gens pour l'Islam, il brisera la croix, tuera le porc et annulera la capitation (djizya).

Et Allâh fera périr en son temps toutes les religions sauf l'Islam, et il tuera le messie de l'égarement (messih ad-dajjâl).

Et il demeurera sur terre quarante ans puis il mourra et les musulmans prieront sur lui».

Rapporté par Abou Dawoud.

 

Et d'après Nawwâs Ibn Sam'âne, qu'Allâh l'agrée, il dit :

 

«le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم  a dit :

«'Issa Ibn Maryam descendra près du minaret blanc à l'est de Damas vêtu de deux pièces d'étoffes de teinte jaunâtre, posant les mains sur les ailes de deux anges.

Lorsqu'il baissera la tête, elle ruissellera et quand il la relèvera, il s'en écoulera des grains pareils à des perles.

Il incombera à tout mécréant qui sentira son haleine -de 'Issâ- de mourir tandis que celle-ci s'étend là où s'étend sa vue».

 

Et le mécréant mourra lorsqu'il sentira l'haleine de 'Issâ عليه السلام, c'est la raison pour laquelle il est rapporté que lorsque 'Issâ se rapprochera de l'imposteur (messih ad-dajjâl), il rampera au point de mourir, mais Allâh عز وجل a décidé que sa mort sera des mains de 'Issâ عليه السلام, ainsi il le frappera de son épée et son sang coulera, et les gens verront son sang sur son épée.

 

A part cela, lorsque le mécréant le verra il mourra, car son haleine ne trouve pas un mécréant sans qu'il ne meure. Voici donc quelques points qui concernent la descente de 'Issâ عليه السلام.

 

Lorsqu'il عليه السلام tuera l'imposteur (messih ad-dajjâl) de ses mains, et que les gens seront reposé de son mal, et qu'il commencera sa grande mission de propager l'Islam, de briser les croix et autres que cela, les gens seront surpris par la sortie de Gog et Magog, et ceci est un autre signe parmi les grands signes qui se produiront à l'approche de l'Heure, et ce signe se produira après la mort de l'imposteur (messih ad-dajjâl).

Gog et Magog sortiront alors

 

Et Gog et Magog sont deux tribus parmi les enfants d'Adam qui contiennent énormément de corruption et beaucoup de mal, ils causeront du tort aux gens et des transgressions envers eux, leurs biens, leurs honneurs et autres que cela.

 

Et les gens subiront énormément de tort d'eux.

 

Et ils vivent entre deux immenses montagnes et deux barrages élevés qui s'étendent jusqu'à atteindre la mer.

 

Deux immenses montagnes élevées qui s'étendent jusqu'à la mer.

 

Puis de l'autre côté la zone est ouverte devant eux, ils sortent vers les gens et font des ravages et causent du tort aux gens, ils les transgressent ainsi que leur bien, et les gens subissaient d'énormes torts de leur part.

 

Et la route devant eux était ouverte pour sortir.

 

Et Gog et Magog sont mentionnés dans deux endroits du noble Coran : le premier endroit est dans la sourate La Caverne (Al-Kahf) et le deuxième endroit est dans la sourate Les Prophètes (Al-Anbiyâ).

 

Dans la sourate La Caverne (Al-Kahf), Allâh تبارك وتعالى a mentionné leur histoire lorsqu'Il mentionna l'histoire du roi pieux Dhoul-Qarnayn, Allâh تعالى a dit (traduction rapprochée) :

 

{«Et ils t'interrogent sur Dhoul-Qarnayn. Dis : «Je vais vous en citer quelque fait mémorable. Vraiment, Nous avons affermi sa puissance sur terre, et Nous lui avons donné libre voie à toute chose»} (Sourate 18, versets 83-84).

 

Dhoul-Qarnayn est un roi pieux à qui Allâh عز وجل a donné le raffermissement sur terre, il a affermi sa puissance sur terre et lui a donné libre voie à toute chose, c'est-a-dire ce qui lui permet d'affermir la royauté, de réprimer les corrupteurs et de répliquer aux agresseurs.

 

Et Allâh تبارك وتعالى nous a mentionné dans le Coran une partie de l'histoire de Dhoul-Qarnayn, ainsi que certains de ses voyages, sa sortie vers le couchant du soleil ainsi que sa sortie vers le levant du soleil, puis après cela sa sortie vers les deux barrières.

 

Allâh تعالى a dit (traduction rapprochée) :

 

{«Puis, il suivit (une autre) voie. Et quand il eut atteint un endroit situé entre les Deux Barrières»} (Sourate 18, versets 92-93)

 

Les Deux Barrières, c'est-a-dire deux immenses montagnes entre lesquelles se trouvent ces deux tribus de Gog et Magog, les deux tribus corruptrices, la limite d'un côté est la mer, et d'un (autre) côté la porte est ouverte et la zone est ouverte devant eux pour sortir vers les gens.

 

(traduction rapprochée) :

 

{«Et quand il eut atteint un endroit situé entre les Deux Barrières, il trouva derrière elles»}

 

C'est-à-dire avant les deux barrières.

 

{«une peuplade qui ne comprenait presque aucun langage »} (Sourate 18 verset 93)

 

Ils ne parlaient pas bien et ne s'exprimaient pas bien avec les gens, mais Allâh عز وجل a donné la puissance à ce roi pieux, Dhoul-Qarnayn, de comprendre leurs propos.

 

(traduction rapprochée) :

 

{«Il trouva derrière elles une peuplade qui ne comprenait presque aucun langage»} (Sourate 18, verset 93).

 

Lorsqu'ils virent Dhoul-Qarnayn (traduction rapprochée) :

 

{« Ils dirent : Ô Dhoul-Qarnayn, les Gog et Magog (...)»}

 

C'est-à-dire ces deux tribus.

 

{«(...) commettent du désordre sur terre»}

 

C'est-à-dire que beaucoup de désordre sur terre provient d'eux.

 

{«Est-ce-que nous pourrons t'accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous ?»} (Sourate 18, verset 94)

 

C'est-à-dire que nous regroupions pour toi autant de biens que nous pouvons et qui nous est facilité, et que nous donnions les biens pour que tu construise une barrière entre eux et nous qui les empêcherait de nous atteindre et pour nous soulager de leur mal.

 

{«Est-ce-que nous pourrons t'accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous ? Il dit : «Ce que Mon Seigneur m'a conféré vaut mieux (que vos dons)»}

 

C'est-à-dire que la puissance qu'Allâh m'a accordé sur terre est meilleure pour moi que le biens que vous me donneriez, meilleure pour moi que ce que vous me proposez, c'est-à-dire que des biens que vous me donneriez pour accomplir cette tâche.

 

(traduction rapprochée) :

 

{«Il dit : «Ce que mon Seigneur m'a conféré vaut mieux (que vos dons). Aidez-moi donc avec force et je construirai un remblai entre vous et eux»} (Sourate 18, verset 95)

 

{Aidez-moi avec force}, c'est-à-dire apportez les hommes et les moyens, et apportez la puissance de chez vous.

 

{«Aidez-moi donc avec force et je construirai un remblai entre vous et eux»} (Sourate 18, verset 95)

 

Ainsi il demanda la puissance des hommes de ceux-là pour l'aider dans cette tâche, pour construire un remblai entre eux et ces deux tribus corruptrices, c'est-à-dire une barrière et un obstacle les empêchant d'atteindre les gens.

 

Puis il les orienta en disant (traduction rapprochée) :

 

{«Apportez-moi des blocs de fer»}

 

C'est-à-dire amenez-moi des morceaux de fer, regroupez-les de différents endroits, regroupez-moi des tas de morceaux de fer.

 

{«Puis, lorsqu'il en eut comblé l'espace entre les deux montagnes»}, ils regroupèrent le fer en énorme quantité entre les deux montagnes.

 

{«(...) il dit : « Apportez-moi du cuivre fondu, que je le déverse dessus»} (Sourate 18, verset 96)

 

Il demanda d'allumer un immense feu pour faire fondre ce fer, puis il déversa dessus du cuivre fondu (قطر), il s'agit du cuivre (نحاس) qui a été fondu sur le fer, cet ensemble a renforcé la barrière bloquante.

 

Ainsi ces corrupteurs ont été bloqués derrière la barrière : entre deux montagnes, devant eux la barrière et derrière eux la mer, ainsi ils ne peuvent pas sortir.

 

Et la barrière est faite de fer et de cuivre, et on ne peut s'imaginer quelque chose de plus lisse que cela.

 

Et la sagesse d'Allâh عز وجل a voulu que cette barrière continue d'empêcher et reste forte, ils sont dans l'incapacité de le percer jusqu'à ce que ne vienne le jour promis où il sera détruit.

 

(traduction rapprochée) :

 

{«Apportez-moi des blocs de fer (…). Puis, lorsqu'il l'eut rendu fournaise, il dit : «Apportez-moi du cuivre fondu, que je le déverse dessus. Ainsi, ils ne purent guère l'escalader»} (Sourate 18, versets 96-97)

 

C'est-à-dire que ces deux peuples corrupteurs ne purent l'escalader, c'est-à-dire sortir au-dessus de la barrière.

 

(traduction rapprochée) :

 

{«Ainsi, ils ne purent guère l'escalader ni l'ébrécher non plus»} (Sourate 18, verset 97)

 

C'est-à-dire qu'ils ne purent percer la barrière.

 

Et jusqu'à maintenant, comme cela va venir dans le sens du hadith, ils essayent chaque jour de faire une ouverture dans cette barrière et de trouver un trou par lequel ils pourraient sortir.

 

Et s'ils arrivent à faire une petite ouverture, la nuit les surprend, ils sont fatigués et iront dormir, et lorsqu'ils viendront le matin , ils trouveront qu'Allâh l'a remis comme elle était, et cela va venir dans le sens du hadith.

 

Puis ils recommenceront une deuxième fois pour l'ouverture de la barrière et ils essayeront mais elle ne s'ouvrira pas jusqu'à ce qu'Allâh en donne la permission (traduction rapprochée) :

 

{«Ainsi, ils ne purent guère l'escalader ni l'ébrécher non plus. Mais, lorsque la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Et la promesse de mon Seigneur est vérité»} (Sourate 18, versets 97-98)

 

C'est-à-dire que lorsque viendra le moment promis et il s'agit de celui auquel Allâh عز وجل donnera la permission à ce peuple de sortir vers les gens, Il la nivellera, la barrière sera nivelée et sera détruite, ainsi ces corrupteurs sortiront, les uns déferlant sur les autres, ils se répandront sur la terre et ils sèmeront le désordre sur terre comme cela est leur habitude, le Très-Haut a dit décrivant leur sortie (traduction rapprochée) :

 

{«Nous les laisserons, ce jour-là, déferler comme les flots les uns sur les autres (...)»}

 

Prête attention : {«(...) et on soufflera dans la Trompe»} (sourate 18, verset 99)

 

C'est-à-dire que cela se produira à l'approche du soufflement dans la Trompe, ainsi il s'agit d'un signe de l'Heure.

 

Ceci est donc l'un des endroits dans lequel il y a la mention de Gog et Magog.

 

Le deuxième endroit est dans la sourate Les Prophètes (Al-Anbiyâ), Allâh تبارك وتعالى a dit (traduction rapprochée) :

 

{«Jusqu'à ce que soient relâchés les Gog et les Magog et qu'ils se précipiteront de chaque hauteur ; c'est alors que la vraie promesse s'approchera (...) »} (Sourate 21, versets 96-97)

 

Prête attention, comme dans le verset, là-bas Il a dit (traduction rapprochée) :

 

{«Et on soufflera dans la Trompe»} (Sourate 18, verset 99)

 

Et ici Il a dit :

 

{«c'est alors que la vraie promesse s'approchera (...)»} (Sourate 21, verset 97)

 

C'est-à-dire lors de l'ouverture de la barrière.

 

(traduction rapprochée) :

 

{«Jusqu'à ce que soient relâchés les Gog et les Magog»}

 

C'est-à-dire que soit ouvert la barrière qui empêche ceux-là de sortir.

 

{«C'est alors que la vraie promesse s'approchera, tandis que les regards de ceux qui ont mécru se figent : malheur à nous ! Nous y avons été inattentifs. Bien plus, nous étions des injustes»} (Sourate 21, verset 97)

 

Ceci est l'autre endroit qui contient la mention de ces deux peuples corrupteurs.

 

Lorsque la barrière sera pulvérisée, ces deux peuples sortiront vers les gens et ils sèmeront le désordre sur terre, ils sont nombreux, seul Allâh les dénombre, ils se répandront auprès des gens en les pillant, en les spoliant, en les tuant, en leur causant du tort et en leur faisant du mal.

 

Et les gens s'éloigneront d'eux et monteront sur les montagnes et ils auront énormément peur d'eux, et ils seront énormément affectés par eux.

 

Et lorsqu'ils sortiront, ils passeront devant le lac de Tibériade (mer de Galilée) qui sera remplie d'eau et en raison du grand nombre de ceux-là, les premiers parmi eux boiront tout le lac, et lorsque les derniers arriveront à l'endroit, ils diront : Il y avait à cet endroit de l'eau, et ceux qui ont bu l'eau sont les premiers parmi eux qui sont passés (par là).

 

Ils sont nombreux, un grand peuple mais ils sont détenus entre ces deux montagnes, et c'est cette immense barrière qui empêche de les atteindre.

 

Il se peut que quelqu'un dise : "De nos jours les grandes découvertes et les moyens de communication sont divers et aisés, et personne ne les a mentionnés ?".

 

Nous disons :

 

Accepte celui qui accepte et refuse celui qui refuse.

 

À Allâh appartient le commandement, au début et à la fin.

 

Notre foi est en Allâh, au Livre d'Allâh et à la sounnah de Son Messager صلى الله عليه وسلم.

 

Nous avons la conviction qu'ils sont présents et qu'ils sont détenus entre deux montagnes, et qu'il y a une barrière qui les empêche de sortir, même s'il y a quelqu'un qui dit qu'ils n'existent pas, ou que nous ne les voyons pas ou autres que cela.

 

Nous, nous croyons en Allâh, au Livre d'Allâh et à la sounnah du Messager d'Allâhصلى الله عليه وسلم.

 

Quant au comportement de certaines personnes, leurs paroles, leurs efforts et leurs interprétations, tout cela n'a pas de poids, mais ce qui a du poids et ce qui compte c'est le Livre d'Allâh et la sounnah de Son Prophète صلى الله عليه وسلم.

 

Il est rapporté dans la sounnah des hadiths qui détaillent ce qui a un rapport avec Gog et Magog.

Parmi cela, il y a le long hadith de Nawwas Ibn Sam'âne dans le Sahih Mouslim, après avoir mentionné l'histoire de 'Issâ qui tue le faux-messie (ad-dajjâl), il dit :

 

«Puis 'Issâ Ibn Maryam reviendra vers des gens qu'Allâh a préservé de lui» 

 

C'est-à-dire du faux-messie (ad-dajjâl).

 

«il leur caressera les visages et leur parlera de leurs degrés au paradis» 

 

C'est-à-dire de leurs places au paradis.

 

«Alors qu'il sera ainsi -avec ceux-là-, Allâh révélera à 'Issâ : «J'ai fait sortir des serviteurs à Moi que personne ne peut combattre»»

 

C'est-à-dire que personne n'a la capacité de les combattre, deux immenses peuples corrupteurs.

 

«Personne ne peut combattre.

Abrite Mes serviteurs sur le mont «Tour», prend-les et mène-les au mont Tour, les gens ne sont pas capable de combattre ceux-là, ainsi mène Mes serviteurs au mont Tour.»

 

Ainsi 'Issâ prendra les gens qui sont avec lui parmi les croyants et les mènera au mont Tour.

 

«Abrite Mes serviteurs sur le mont Tour. Ensuite Allâh enverra Gog et Magog»

 

C'est-à-dire qu'Il leur autorisera à sortir, ils sèmeront le désordre, le mal et la corruption auprès des gens.

 

«Ils se précipiteront alors de chaque hauteur»

 

C'est-à-dire qu'ils viendront de chaque endroits élevés avec rapidité.

 

«Les premiers qui passeront près du lac Tibériade et boiront ce qu'il contient»

 

C'est-à-dire son eau.

 

«de sorte que les derniers qui passeront diront : autrefois il y avait de l'eau ici»

 

C'est-à-dire que ce lac contenait de l'eau.

 

«Le Prophète d'Allâh, 'Issâ, et ses compagnons seront assiégés»

 

Ils seront assiégés sur le mon Tour, restant à cet endroit.

 

«au point qu'avoir une tête d'un bœuf sera meilleure pour l'un d'eux que cent dinars pour l'un de vous».

 

Une tête de bœuf pour que les gens puissent la manger sera meilleure que cent dinars à l'époque des compagnons, et le sens de cent dinars est quelque chose d'énorme.

 

«Sera meilleure pour l'un d'eux que cent dinars pour l'un de vous»

 

C'est-à-dire à l'époque du Prophète صلى الله عليه وسلم.

 

Le mal, la corruption et le désordre de ceux-là augmentera envers les gens, il dit :

 

«le Prophète d'Allâh, 'Issâ, ainsi que ses compagnons invoqueront alors»

 

Ils invoqueront alors Allâh en s'orientant vers Lui, et l'invocation est et sera toujours une clé pour tout bien dans le bas-monde et l'au-delà,

 

«le Prophète d'Allâh, 'Issâ, ainsi que ses compagnons invoqueront alors»

 

En levant leurs mains et en invoquant Allâh, en Lui demandant de les secourir et les débarrasser de ceux-là.

 

«Il enverra alors des parasites»

 

Des petits vers qui se trouvent (en général) chez les chameaux et les moutons qui se trouvent dans leurs nez et les tuent, ainsi Il enverra sur ceux-là des parasites, il enverra contre eux ces petits vers.

 

«Il enverra alors des parasites qui les attaqueront au cou»

 

Ces vers seront sur leurs cous.

 

«ils mourront tous d'un coup»

 

C'est-à-dire mort en un seul jour, du premier au dernier, tous mourront tous d'un coup, les gens sont à l'abri, retranchés et éloignés de ceux-là, et ils auront peur d'eux et craindront le mal et les torts provenant d'eux, on enverra alors sur eux des parasites, ces petits vers, sur leur cous, et ils mourront tous d'un coup.

 

«comme la mort d'une seule âme»

 

Tous mourront en un seul instant comme la mort d'une seule âme, c'est-à-dire que cet énorme peuple mourra comme la mort d'une seule âme, comme si une seule personne était morte, ce grand nombre sera vaincu  par ces petits vers qu'Allâh تبارك وتعالى  enverra sur eux.

 

«Ensuite le Prophète d'Allâh et ses compagnons descendront»

 

C'est-à-dire de la montagne, «vers la terre»

 

«et ils ne trouveront pas un empan de terre sans qu'il ne soit couvert de leurs charognes et de leur pourriture».

 

Leurs charognes : c'est-à-dire leur corps, la terre sentira mauvais au point où on ne trouvera pas un empan, on ne trouvera pas un empan sans qu'il ne soit remplit par les charognes de ceux-là, et la pourriture de ceux-là, ainsi la terre deviendra insupportable.

 

«Ainsi invoquera le Prophète d'Allâh» 

 

Il n'y a devant les gens lors des calamités et des malheurs que les invocations et le fait de s'orienter vers Allâh.

 

«Ainsi le Prophète d'Allâh, 'Issâ, et ses compagnons invoqueront Allâh, et Allâh enverra des oiseaux dont les cous ressembleront aux cous des chameaux»

 

Comme les longs cous des chameaux, des oiseaux qu'il a décrit comme le cou des chameaux (البخت ), et ces chameaux (البخت) sont ceux qui ont des longs cous, ainsi Allâh عز وجل enverra ces oiseaux.

 

«qui les emporteront et les déposeront où il plaira à Allâh»

 

Ces oiseaux viendront en quantité pour ce grand nombre, les emporteront et les déposeront où Allâh le voudra.

 

«Puis Allâh fera descendre une pluie -du ciel- à laquelle ne résistera ni maison faite d'argile ni faite de poils»

 

C'est-à-dire ni une maison en argile ni une maison en poils, toutes ne retiendront pas l'eau ni n'empêcheront l'eau, mais l'eau descendra et chaque chose en sera imprégner, Allâh عز وجل  fera descendre cette eau pour laver la terre des charognes et de la puanteur de ceux-là.

 

«Il lavera alors la terre au point de la laisser comme un miroir»

 

Il a été donné divers avis sur le miroir, parmi cela le fait que la terre soit clair, propre et pure comme le miroir, après les charognes et la puanteur, Il fera descendre la pluie et lavera la terre.

 

«Puis on dira à la terre : fais pousser tes fruits et redonne tes bénédictions»

 

Commencera alors les biens, les arbres et la bénédiction se répandra sur terre.

 

«Ce jour-là une troupe mangera une grenade»

 

Une grande foule de personne, une seule grenade suffira à un grand nombre de personne.

 

«Mangera une grenade et se protégera sous son écorce.

Et on accordera la bénédiction au lait»

 

C'est-à-dire le lait qui sort des bestiaux.

 

«Au point où la traite d'une chamelle suffira à un grand nombre de personne, -en raison de la grande bénédiction-, et la traite d'une vache suffira à une tribu de personne.

Étant dans cet état, Allâh enverra un bon vent qui les prendra par leurs aisselles, et recueillera l'âme de chaque croyant et de chaque musulman, et il ne restera alors que les mauvaises personnes qui copuleront en public comme le font les ânes et c'est sur eux que l'Heure se dressera».

 

L'Heure ne se dressera que sur les mauvaises personnes, elle ne se dressera pas jusqu'à ce qu'il ne soit plus dit sur terre : Allâh, Allâh.

 

Avant cela viendra un vent qui prendra l'âme de chaque croyant et croyante, puis il ne restera que les mauvaises personnes, et sur ceux-là l'Heure se dressera.

 

Le hadith qui vient d'être mentionné se trouve dans Sahih Mouslim.

D'après Abou Hourayra, qu'Allâh l'agrée, le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Gog et Magog creusent la barrière»

 

C'est-à-dire qu'ils continuent de creuser. 

 

«ils creusent la barrière chaque jour jusqu'à ce qu'ils voient un poil de soleil»

 

C'est-à-dire à partir du trou qui se trouve dans la barrière.

 

«leur chef leur dira : revenez, vous percerez demain»

 

C'est-à-dire patientez maintenant, demain nous continuerons de creuser. 

 

«ils y retourneront et il sera dur comme il était»

 

C'est-à-dire qu'il redeviendra dur et fort comme il était après qu'il ne fût creusé une partie d'elle la veille.

 

«il redeviendra dur comme il était»

 

(dans) le hadith d'Abou Hourayra, le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Gog et Magog creusent la barrière chaque jour jusqu'à ce qu'ils voient un poil de soleil, leur chef leur dira : «revenez, vous le percerez demain, ils y retourneront et il sera dur comme il était ; il en sera ainsi jusqu'à atteindre leur terme»

 

C'est-à-dire que soit venu le moment durant lequel Allâh تبارك وتعالى leur autorisera à sortir ainsi que la rupture de la barrière. 

 

«et qu'Allâh décidera de les envoyer aux gens»

 

C'est-à-dire qu'Il leur autorisera de sortir vers les gens.

 

«ils creuseront» : c'est-à-dire qu'ils creuseront un trou dans la barrière. 

 

«ils creuseront jusqu'à ce qu'ils voient un poil de soleil, leur chef leur dira : revenez, vous le percerez demain si Allâh le veut, émettant une réserve»

 

Cette fois-ci seulement il émettra une réserve, il dira : «si Allâh le veut»

 

Sinon tous les jours ils creusent, et leur responsable et leur chef dit : venez demain pour creuser.

 

Et il ne dit pas : «si Allâh le veut»

 

Mais lorsqu' Allâh autorisera la sortie de ceux-là, il dira : vous creuserez demain si Allâh le veut, en émettant une réserve.

 

«ils reviendront vers elle et elle sera dans l'état»

 

C'est-à-dire qu'ils l'avaient laissé, et elle ne revint pas comme d'habitude. 

 

«elle sera dans l'état qu'ils l'avaient laissé, ils la perceront et sortiront vers les gens, ils assécheront les points d'eau»

 

Ils boiront les points d'eau présents sur terre. 

 

«et les gens se protégeront d'eux dans leurs forteresses, ils lanceront leurs flèches vers le ciel»

 

Ils auront avec eux des flèches qu'ils lanceront vers le ciel, les flèches s'élèveront d'une distance dans le ciel et descendront maculées de sang, en tant que test et épreuves d'Allâh.

 

«ils lanceront leurs flèches vers le ciel et elles reviendront maculées d'un semblant de sang»

 

C'est-à-dire quelque chose de rouge comme le sang, en tant que test et épreuve d'Allâh عز وجل

 

Ils diront (ces corrupteurs, Gog et Magog). 

 

«nous avons conquis les habitants de la terre et pris le dessus sur les habitants du ciel»

 

Ceci est un excès de ceux-là dans le mal et la corruption.

 

«Allâh enverra alors sur eux des parasites»

 

Les parasites sont des petits vers comme le sens de cela a précédé. 

 

«Allâh enverra alors sur eux des parasites sur leurs nuques»

 

C'est-à-dire que nous avons vu qu'ils seront sur les cous, et ici leurs nuques, il se peut que ce soit sur l'arrière de leurs cous pour regrouper les deux versions.

 

«(...) sur leurs nuques. Il les tuera avec cela»

 

Il a précédé qu'ils seront tués par les parasites et qu'ils mourront comme une seule âme.

 

«Le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a dit alors : par Celui qui détient l'âme de Muhammad entre Ses mains, les animaux terrestres deviendront gras et plein en raison de leurs chaires et de leurs sangs»

 

Allâh autorisera aux animaux terrestres de manger ceux-là, ainsi ils deviendront gras et plein, c'est-à-dire que leurs poids augmenteront et que leurs santés se fortifieront. 

 

«en raison de leurs chaires et de leurs sangs»

 

C'est-à-dire en raison de la chaire et du sang de Gog et Magog.

 

Ainsi sera la fin de ces deux immenses communautés corruptrices, par ces petits vers, puis comme nous l'avons vue, Allâh enverra des oiseaux qui transporteront ce qu'il reste de corps et des organes de ceux-là, puis l'eau qui lavera la terre, puis les biens et la bénédiction se répandront, et les gens vivront en sécurité, en prospérité, en tranquillité, dans le confort, l'obéissance d'Allâh تبارك وتعالى jusqu'à ce qu'Allâh جل وعلا envoie ce vent qui prendra l'âme de tout croyant et croyante, ainsi il restera après cela les mauvais de la création et c'est sur ceux-là que l'Heure se lèvera.

Ainsi voici un bref aperçu et résumé en ce qui concerne ces trois signes :

 

Le Mahdî,

la descente de 'Issâ عليه السلام,

et la sortie de Gog et Magog.

 

Et je sais que le temps ne suffit pas pour exposer ce qu'il conviendrait d'exposer comme détails rapportés par la sounnah en ce qui concerne cela.

 

Cependant ce que j'ai mentionné sont des choses importantes et de multiples aspects que le temps nous a permis (de traiter).

 

Et je demande à Allâh جل وعلا qu'Il rende utile pour moi et pour vous ce qu'Il nous enseigna, et qu'Il fasse que ce que nous avons appris soit un argument pour nous et non un argument contre nous, et qu'Il nous guide tous sur le droit chemin.

 

Retranscrit par une soeur de l'équipe Dourouss Assalafiyat

Corrigé par Amina Oum Imran

Publié par sahihofislam

Cheikh 'Abder Razzâq Al 'Abbâd Al Badr - الشيخ عبد الرزاق بن عبد المحسن العباد البدر

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L’union des musulmans et son impact pour repousser les troubles (audio-vidéo)

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

L’union des musulmans et son impact pour repousser les troubles (audio-vidéo)

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Allah, le Seigneur des mondes ; Que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.

Ceci dit :

 

Comme vous venez de l’entendre, le thème de cette conférence est sur la manière d'arriver à l’union des musulmans et l’impacte de cela pour refouler les fitan et résister aux troubles.

 

Il ne fait aucun doute que les fitan ont secoué la première des créatures, elles ont touché Adam - que la paix soit sur lui – ainsi que son épouse, elles ont touchées les enfants d’Adam et elles ne cesseront de le faire et de se multiplier vers la fin des temps : Allah – Louange à Lui, Le Très Haut – dit (traduction rapprochée) :

 

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

 

« Alif, Lâm, Mîm. * Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire: «Nous croyons!» sans les éprouver? * Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux; [Ainsi] Allah connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent. » [S29 .v1/3].

 

En effet, les fitan se manifestent comme vous venez de l’entendre (pendant la prière) dans la récitation de l’imam – qu’Allah lui donne la réussite (traduction rapprochée) :

 

« Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, * qui disent, quand un malheur les atteint: «Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons. * Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés. » [S02 .155/157].

 

Allah fait courir les fitan, afin que le croyant véridique dans sa Foi se démarque, celui qui est ferme sur sa religion, celui qui patiente face au mal provenant de l’hypocrite menteur qui s’écarte de sa religion dès l’arrivée des fitan, qui ne patiente pas et qui ne se montre pas ferme(traduction rapprochée) :

 

« Il en est parmi les gens qui adorent Allah marginalement. S'il leur arrive un bien, ils s'en tranquillisent, et s'il leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage, perdant ainsi (le bien) de l'ici-bas et de l'au-delà. Telle est la perte évidente! » [S22 .v11].

 

L’hypocrite ne connait pas la stabilité à l’apparition des fitan, parce qu’il n’a pas la Foi dans son cœur qui va le rendre ferme, il prétend l’Islam uniquement pour ses intérêts mondains, dès que les fitan se manifestent, son cas est dévoilé et son secret est découvert.

 

C’est de par la sagesse d’Allah que descendent les fitan pour que l’on puisse faire la distinction entre celui là et celui là, pour que les gens ne puissent pas se montrer sous une seule apparence, au point de ne plus faire la distinction entre le croyant sincère et l’hypocrite menteur.

 

Ceci est la Sounna d’Allah – Louange à Lui, Le Très Haut – dans Sa création. Les fitan viennent, se renouvellent et lorsqu’elles font leur apparition, les gens de la Foi et de la vérité demeurent fermes jusqu’à ce qu’elles passent et parvient à eux le secours d'Allah, jusqu’à ce soit dévoilé l’hypocrite et le menteur qui convoitent des intérêts mondains.

 

L’hypocrite délaisse aussitôt sa religion qu’il laissait apparaitre, dès que ces intérêts mondains disparaissent (s’éloignent de lui). Ceci est la sagesse d’Allah – Exalté Soit-Il (traduction rapprochée) :

 

« Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire: «Nous croyons!» sans les éprouver? » [S29 .v2].

 

Les fitan se perpétueront et se multiplieront vers la fin des temps, comme l’a révélé le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) :

 

« Hâtez-vous d'accomplir des bonnes œuvres, car il y aura des troubles aussi noirs qu'une nuit très sombre, où l'homme se réveillera croyant et se retrouvera le soir mécréant, et le soir il est croyant et se réveillera mécréant; il fera un troc de sa religion contre les biens du bas monde »

[Sahîh Mouslim (La Foi) (118), Sounan At-Tirmidhî (Les Séditions) (2195), le Mousnad de *Ahmad ibn Hanbal (2/390).].

 

Les fitan deviendront nombreuses et vers la fin des temps, elles seront aussi noires qu'une nuit très sombre. Toutefois, les causes permettant le salut face aux fitan sont le Livre d’Allah d’Allah – Louange à Lui, Le Très Haut – et la Sounna de Son Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui), l’union des musulmans sous l’autorité de leurs dirigeants et de leur gouverneur et le rattachement au groupe des musulmans.

 

Parmi les plus grands moyens conduisant à la protection contre les fitan – avec la permission d’Allah – c’est le rattachement au groupe des musulmans et à l’imam (Ndt : celui qui détient le pouvoir) des musulmans, c’est pour cela que lorsque Hudhayfa Ibn Al-Yémen (qu’Allah soit satisfait de lui) questionna le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui) au sujet des fitan, il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) l’informa du flot des fitan (qui se succéderaient), qu’après le bien (l’Islam), viendrait le mal qui sera suivi du bien qui sera suivi du mal et à la fin du hadith, il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dit :

 

" Des prédicateurs aux portes de l’Enfer. Ceux qui répondent à leur appel vers l’Enfer, ils l’y jetteront ".

Abou Hudhayfa dit : " Que m’ordonnes-tu si je vis jusqu’à vivre cela ? ".

Il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dit : " Tu t’attaches au Groupe des musulmans et à leur imam ".

Il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dit : " Isole-toi de tous ces groupes et ce même si tu mords la racine d’un arbre jusqu’à ce que te vienne la mort alors que tu es dans cet état "

[Rapporté par Al-Boukhari n°3606 et Mouslim n°1847].

 

Cela montre que le rattachement au groupe des musulmans, fait partie des causes qui préviennent des fitan – avec la permission d’Allah (Louange à Lui, Le Très Haut).

 

C’est pour cela qu’Il (Allah) a dit (traduction rapprochée) :

 

« Et cramponnez-vous tous ensemble au «Habl» (câble) d'Allah et ne soyez pas divisés; et rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous: lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères. Et alors que vous étiez au bord d'un abîme de Feu, c'est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés. * Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront. * Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que les preuves leur furent venues, et ceux-là auront un énorme châtiment. » [S03 .v103/105].

 

Allah – Glorifié Soit-Il - a ordonné de se cramponner à Son «Habl» (câble) qui est le Coran et la Sounna prophétique (traduction rapprochée) : « Et cramponnez-vous tous ensemble au «Habl» (câble) d'Allah et ne soyez pas divisés », car la division est un châtiment et l’union est miséricorde.

 

Il (Allah) leur rappelle ensuite l’état dans lequel ils étaient pendant la période de l’ignorance (la jahiliya), avant l’envoi du Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui).

 

En effet, ils vivaient dans l’ignorance, ils étaient divisés, c’étaient des ennemis et des adversaires, ils s’entre-tuaient, ils se volaient les uns les autres, ils dépouillaient les biens des uns et des autres : voilà ce qu’était leur quotidien pendant la période de l’ignorance.

 

Ils vivaient dans le chaos parce qu’ils n’avaient pas de chef (à leur tête) pour les rassembler, ni de groupe pour les réunir, ils étaient dispersés.

 

Chaque tribu jugeait avec ses propres lois, le plus fort exploitait le plus faible sans que ce dernier ne puisse trouver un quelconque soutien, car il n’y avait pas d’imam ni de gouverneur (à leur tête) chez qui il irait se plaindre.

 

Chaque clan s’attaquait à l’autre, même au sein d’une même tribu, les enfants de l’oncle se faisaient la guerre.

 

Voilà à quoi ressemblait leur société et leur quotidien durant la période de l’ignorance.

 

Ils étaient sur une fausse croyance, ils adoraient les statuettes, les arbres, les tombeaux, les saints, les anges, les prophètes, ils adoraient en dehors d'Allah ce en quoi Il n'a fait descendre aucune preuve. Leur croyance, c’était le polythéisme (Shirk), leur économie, c’était l’anarchie.

 

Ils étaient injustes les uns envers les autres, ils n’avaient pas de ressources financières (pour vivre), leur subsistance était le fruit de leurs incursions qu’ils menaient les uns contre les autres et sur la jalousie que chaque clan nourrissait l’un envers l’autre.

 

En société, ils étaient dispersés, divisés, c’étaient des ennemis et des adversaires.

 

Quant à leur nourriture et leurs boissons, ils se nourrissaient de la bête morte et de sang, ils buvaient les boissons enivrantes (vins), ils pratiquaient l’usure en multipliant démesurément leur capital ; voilà ce qu’était leur situation économique.

 

Ils n’avaient aucune attache pour les réunir, mais lorsqu’Allah envoya Son Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui) et les appela à l’Islam, à l’abandon du polythéisme (Shirk), à unifier Allah –Exalté Soit-Il - dans l’adoration, alors certains d’entre eux ont répondu (à l’appel), c’est ainsi que l’union s’établie et qu’il se forma un groupe.

 

Ils se sont regroupés sous l’autorité d’un seul chef, sous l’autorité du Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) et c’est ainsi qu’Allah paracheva son bienfait sur eux (traduction rapprochée) :

 

« et rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous: lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos cœurs » [S03 .v103].

 

Il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) les a sortis de l’anarchie, de l’ignorance et du paganisme, pour (les faire rentrer dans) l’Islam avec tout ce que cela renferme comme immense bien.

 

Allah leur a donc rappelé cela, Il (Allah) les a mis en garde contre la désunion et le retour à la discorde qui fait partie de l’ignorance, Il (Allah) leur a commandé de préserver leur unité, leur pays et leur groupe.

 

L’union est donc un bien, tant qu’elle est basée sur la vérité et qu’elle est basée sur la religion correcte, cela est effectivement un bien.

 

La division est un châtiment, Allah leur a également rappelé cela et les a mis en garde contre.

 

Dans d’autres versets, Allah – Louange à Lui, Le Très Haut – a montré par quel moyen s’obtient la sécurité après la peur et par quel moyen s’obtient l’apaisement, Il – Louange à Lui, Le Très Haut – dit (traductions rapprochées) :

 

« Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et Puissant, » [S22 v.40] ;

 

« ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salât, acquittent la Zakât, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Cependant, l'issue finale de toute chose appartient à Allah. » [S22 v.41] ;

 

« Allah a promis à ceux d'entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu'Il leur donnerait la succession sur terre comme Il l'a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et suprématie à leur religion qu'Il a agréée pour eux. Il leur changerait leur ancienne peur en sécurité. Ils M'adorent et ne M'associent rien. » [S24 v.55].

 

C’est cela qui les a rassemblé, c'est l’adoration d’Allah Seul et le délaissement du polythéisme, c’est la parole : " لا إله إلا الله - il n’y a pas de divinité en dehors d’Allah" qui les a rassemblés.

 

Elle a réuni les tribus rivales, elle a rassemblé les arabes et les non-arabes, elle a uni Salman, Bilal, Souhayb à Abou Bakr, ‘Omar, ‘Ali et à l’ensemble des compagnons.

 

Ils sont tous devenus des frères qui s’affectionnent beaucoup, des frères qui s’aiment malgré leur différence de langage, malgré leur couleur de peau, malgré la tribu et le peuple (auquel ils appartenaient).

 

C’est cette parole de Tawhid " لا إله إلا الله محمد رسول الله - il n’y a pas de divinité en dehors d’Allah, Muhammad est le Messager d’Allah " et la mise en pratique de ce qu’elle contient, qui les a rassemblés (traduction rapprochée) : « qu’Ils M'adorent et ne M'associent rien ».

 

Dans un autre verset, Allah dit à Son Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) (traduction rapprochée) :

 

« Il a uni leurs cœurs (par la foi). Aurais-tu dépensé tout ce qui est sur terre, tu n'aurais pu unir leurs cœurs; mais c'est Allah qui les a unis, car Il est Puissant et Sage. » [S08 .v63]

 

En effet, c’est Lui (Allah) qui a uni leurs cœurs par le Tawhid, par la parole de l’unicité rassemblant l’unicité d'Allah dans la Seigneurie et l'adoration, alors qu’auparavant ils adoraient les statuettes, les arbres... alors qu’ils étaient divisés dans leurs adorations.

 

Ensuite, ils se sont mis à adorer un dieu unique, un seigneur unique, Celui qui les a créé et qui pourvoit à leur subsistance. Allah – Exalté Soit-Il - les a donc rassemblés par le Tawhid et par le fait d’unifier Allah dans l’adoration et l’abandon du paganisme (Shirk), des innovations et des nouveautés (dans la religion).

 

C’est pour cela que le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) a exhorté (les gens) à ce qu’ils fassent perdurer ce bienfait en disant :

 

« Certes, Allah agrée pour vous trois choses : que vous L’adoriez sans rien Lui associer, que vous vous attachiez tous ensemble au Habl (câble) d’Allah sans vous diviser et que vous conseillez celui qu’Allah a rendu responsable sur vous »

[Rapporté par Mouslim, chapitre « Les jugements » (hadith 4587), Malik (hadith 1833) et Ahmed (hadith 9034). Ce hadith est jugé authentique par Al-Albani dans « Sahih Al-Jami`» (hadith 1895).]

Trois choses rassemblent tout le monde :

 

-La première chose : C’est que vous L’adoriez sans rien Lui associer.

Il s’agit de la croyance, seule la croyance correcte rassemble les gens : que vous L’adoriez sans rien Lui associer.

 

-La deuxième chose : C’est que vous vous cramponnez tous au Habl (câble) d’Allah sans vous diviser.

Le Coran et la Sounna, les deux sont vos imams vers lesquels vous devez revenir lors d'un désaccord (traduction rapprochée) :

« Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. » [S04 v.59].

Le désaccord se règle par le retour au Livre (d’Allah) et à la Sounna, il ne se règle pas avec les coutumes, les habitudes, les traditions tribales, ainsi que les lois et les décrets humains.

Ce qui tranchera en cas de divergence et unira les cœurs, c’est le retour au Livre (d’Allah) et à la Sounna.

Ça fait deux (choses).

 

-La troisième chose : C’est de conseiller celui qu’Allah a rendu responsable sur vous.

Le bon conseil (envers le gouverneur) signifie l’écoute et l’obéissance au gouverneur, cela fait partie du bon conseil que d’écouter et d’obéir au gouverneur, (c'est-à-dire) à celui qui est responsable des affaires des musulmans.

Egalement, le fait que les travaux assignés à l'employé et au responsable soient accomplit, fait partie du bon conseil au gouverneur.

Le fait que les tâches professionnelles qui t’ont été assignées par le gouverneur soient accomplit comme il se doit, cela aussi fait partie du bon conseil.

 

Quant à celui qui triche dans son travail et qui ne remplit pas (correctement) sa tâche, celui-là trompe le gouverneur et les musulmans : « de conseiller celui qu’Allah a rendu responsable sur vous ».

 

Fait partie du bon conseil envers le gouverneur, celui de lui transmettre le conseil, car c’est un être humain.

 

Il a besoin que quelqu’un le soutienne, que quelqu’un lui explique, que quelqu’un l’informe des choses qui comportent un danger pour la communauté.

 

Il doit être informé de ces problèmes-là pour qu’il puisse les régler et les traiter.

 

Comment veux-tu sinon ?

 

Il ne connait pas l’inconnaissable et il ne peut pas savoir, c’est donc pour cela qu’il est obligatoire de lui promulguer le conseil dans tout ce qui peut corriger les choses et repousser ce qui peut être dommageable : « que vous conseillez celui qu’Allah a rendu responsable sur vous ».

 

Dans l’autre hadith, lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) fit un sermon éloquent qui fit couler les larmes et remplit les cœurs de crainte, ils dirent alors :

 

« Ô messager d’Allah ! On dirait le sermon de quelqu’un qui fait ses adieux » - ils comprirent alors que sa mort était proche.

« Fais-nous donc quelques recommandations » : cela fait partie des habitudes du musulman de donner des recommandations avant de mourir ou à l’approche de sa mort, il le fait à ceux qui resteront après lui, il leur recommande la crainte pieuse (Taqwa) d’Allah, les réformes des choses... ;

« Fais-nous donc quelques recommandations », il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dit :

« Je vous recommande de craindre Allah » - la première chose consiste à la réforme de la croyance : « Je vous recommande de craindre Allah, d’écouter et d’obéir » - après (la recommandation) la crainte pieuse (Taqwa) d’Allah, vient l’écoute et l’obéissance à celui qu’Allah a rendu responsable sur vous, l’écoute et l’obéissance uniquement dans ce qui est convenable. Pas dans la désobéissance (à Allah), ce n’est pas permis aux créatures d’obéir au gouverneur ou à autre que lui, car le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) a dit : « Il n'y a pas d'obéissance à une créature dans la désobéissance au créateur »

[Rapporté par Ahmed et authentifié par Sheikh Al-Albani dans Sahih Al-Jami’ n°7520]

 

Le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) a dit encore :

 

« L’obéissance n’est possible que dans ce qui est convenable »

[Rapporté par Al Boukhari n° 7145 et Mouslim n°1840.].

 

Si le gouverneur viendrait à ordonner d’accomplir un acte de désobéissance, alors il ne faut pas lui obéir dans cela et lui porter conseil.

 

Toutefois, cela ne veut pas dire que nous devons nous soulever contre lui, mais seulement délaisser l’acte (de désobéissance) et ne pas lui obéir dans cela.

 

Nous lui obéissons dans tout le reste, dans les choses qui ne comportent pas de désobéissance (à Allah), nous le faisons pour que les choses avancent.

 

« d’écouter et d’obéir même si votre émir est un esclave. » - vous ne devez pas mépriser celui qui détient l’autorité, quel qu’il soit parce que le plus important ce n’est pas sa personne, mais c’est la place qu’il occupe. « même si votre émir est un esclave. » - vous ne devez donc pas mépriser celui qui détient l’autorité ou parler sur lui en tenant des propos qui viendraient à affaiblir son autorité.

 

Voyez plutôt son administration (le poids de ses responsabilités) et ne regardez pas sa personne.

 

« même si votre émir est un esclave. » - ensuite, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) expose ce qu’il redoute pour la communauté : « Celui d’entre vous qui vivra, verra de grandes divergences. » - des divergences entre les gens, des divergences d’opinions et de pensés.

 

Cela est dans la nature humaine. Nous disons que si divergence il y a, c’est qu’elle est dû à la nature humaine.

 

Cependant, cela reste conditionné par le retour au Livre d’Allah et la Sounna de Son Messager :

 

« Suivez ma Sounna » - ce qui est voulu par la Sounna du Messager, c’est son chemin et ce sur quoi il était (paix et bénédictions d’Allah sur lui) : la science et la mise en application (les bonnes actions).

 

« Suivez ma Sounna et la Sounna des califes bien guidés après moi. » - ceux à qui revient la charge, on ne doit pas dire le Messager est mort, c’est fini, chacun suit ce qu’il veut, on n’obéi pas aux gouverneurs après lui (paix et bénédictions d’Allah sur lui).

 

« et la Sounna des califes bien guidés » - ce sont les successeurs des prophètes, les détenteurs du pouvoir ; « et la Sounna des califes bien guidés après moi. Accrochez-vous y, mordez-y avec vos molaires. » - ceci est une confirmation qui vient à la suite d’une autre confirmation, accrochez-vous à la Sounna du Messager et à celle des califes après lui, les califes bien guidés ; « Accrochez-vous y, mordez-y avec vos molaires. » - la personne qui va se noyer alors qu’elle se trouve dans une eau profonde, elle s’agrippe à une corde.

 

Elle ne peut être sauvée de cette noyade que si elle s’accroche fermement à cette corde.

 

Il n’y a pas d’autre moyen que celui-là, si la personne lâche la corde, alors elle se noie.

 

Il (Allah) compare les gens, au moment des fitan, à la personne qui risque de se noyer dans les profondeurs de la mer.

 

A quoi va-t-elle s’agripper ?

 

Elle n’a d’autre choix que de s’agripper à la corde ou alors elle se noie.

 

C’est la même chose lors des fitan qui ressemblent à de grosses vagues en mer - et nous cherchons refuge auprès d'Allah.

 

Qu’est-ce qui permet d’en être sauvé ?

 

C’est la corde !

 

C’est la corde du salut !

 

(Et) quelle est cette corde du salut ?

 

C’est la Sounna du Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) :

 

« Et cramponnez-vous tous ensemble au «Habl» (câble) d'Allah » [S03 .v103]

 

c’est le «Habl» (câble), c’est le Livre (d’Allah) et la Sounna, ce sont eux qui représentent cette corde, la corde du salut.

 

« Accrochez-vous y, mordez-y avec vos molaires. Et prenez garde aux nouveautés (dans la religion) [Muhdâthat] », ce sont les innovations et les mythes qui viennent s’opposer à la Sounna du Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui), car cela est néfaste pour celui qui les suit (traduction rapprochée) :

 

« "Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie." Voilà ce qu'Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété. » [S06 .v153]

 

« Accrochez-vous y, mordez-y avec vos molaires. Et prenez garde » - ceci est une mise en garde, une mise en garde sévère qui montre qu’il y aura des innovations et des nouveautés (dans la religion) ainsi que des gens qui vont appeler à elles, des gens vont les embellir aux yeux d'autres et les désintéresser de la Sounna du Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui), ceci est donc une épreuve et un test (traduction rapprochée) :

 

« Accrochez-vous y, mordez-y avec vos molaires. Et prenez garde aux nouveautés (dans la religion) [Muhdâthat], car toute nouveauté est une innovation et toute innovation est un égarement » - toute nouveauté dans la religion qui ne repose pas sur une preuve tirée du Livre d’Allah et de la Sounna de Son Messager, c’est une innovation même si ses protagonistes la nomment "Sounna" et que c’est un soi-disant bien, cela n’est ni plus ni moins qu’une innovation et toute innovation est égarement.

 

Il n’y a pas de bonne innovation, toutes les innovations sont égarement.

 

Celui qui prétend qu’il y a une bonne innovation, c’est quelqu’un qui est dans l’erreur, cela n’existe pas.

 

Le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dit :

 

« toute innovation est un égarement », ce qui prouve qu’il n’y a pas de bonnes innovations « toute nouveauté est une innovation et toute innovation est un égarement »

 

et dans une autre version :

 

« Et tout égarement est dans le Feu »

[Rapporté par At-Tirmidhi]

 

elle est condamné au Feu - et nous cherchons refuge auprès d'Allah (traduction rapprochée) : « et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie » ; " Des prédicateurs aux portes de l’Enfer. Ceux qui répondent à leur appel vers l’Enfer, ils l’y jetteront ".

 

Il n’y a donc pas de salut sauf si on s’accroche au Livre d’Allah et à la Sounna de Son Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui).

 

Il n’y a pas de salut sauf dans cela, peu importe ce qui se dit, ce n’est que pure mensonge et calomnie, il ne peut y avoir de salut qu’en s’accrochant au Livre d’Allah, à la Sounna de Son Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) et à celle des califes bien guidés : Abou Bakr, ‘Omar, ‘Outhman et ‘Ali (qu’Allah soit satisfait d’eux tous), parce qu’ils étaient sur la même voie que celle du Prophète, ils l’ont reproduit (ils l’ont fait revivre) et se sont cramponnés à elle.

 

Ceux qui sont à même de mieux représenter les suiveurs de la Sounna, ce sont les califes biens guidés (qu’Allah soit satisfait d’eux tous) après le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui); Allah – Glorifié Soit-Il – dit (traduction rapprochée) :

 

« Les tout premiers [croyants] parmi les Emigrés et les Auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée, et ils L'agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et ils y demeureront éternellement. Voilà l'énorme succès! » [S09 .v100].

 

Après les califes bien guidés, suivent le reste des compagnons parmi les Emigrés et les Auxiliaires, les siècles dont le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) a fait les éloges :

 

« Le meilleur des siècles est le mien, puis celui qui le suit, puis celui qui suit ce dernier », trois siècles après le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) durant lesquels ils étaient cramponnés au Livre et à la Sounna comme il se doit.

 

Nous devons donc les prendre en exemple et emprunter leur chemin, suivre leur voie pour pouvoir échapper aux fitan, parce qu’elles sont déchaînées et ne font qu’augmenter à chaque nouveau siècle.

 

Plus le temps sera long, plus les fitan s’intensifieront, et ce jusqu’à l’approche de l’Heure.

 

Elles seront plus importantes à l’approche de la fin des temps - (et il n'est de force ni de puissance qu'en Allah !).

 

Il y aura des fitan sévères, de grands troubles qui viendront vers la fin des temps, celui qui ne se cramponnera pas au Livre et à la Sounna, s’égarera et sera perdu ; Allah – Exalté Soit-Il – dit (traduction rapprochée) :

 

« Ô les croyants! » - Il (Allah) nous interpelle : « Ô les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. » [S04 .v59]

 

Après l’obéissance à Allah et celle du Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui), vient l’obéissance à celui qui détient le pouvoir parmi vous, c'est-à-dire parmi les musulmans : le gouverneur musulman, cela fait partie des choses qui préserve des fitan :

 

-L’obéissance à Allah.

-L’obéissance à Son Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui).

-L’obéissance aux gouverneurs des musulmans et ceux d’entre vous qui détiennent le commandement.

 

Même s’il devait y avoir divergence et différence de points de vue, chose qui fait partie de la nature humaine, Allah dit  (traduction rapprochée) :

 

« Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager » - à Allah, c'est-à-dire au Livre d’Allah et au Messager, et après sa mort il faut revenir à sa Sounna (paix et bénédictions d’Allah sur lui) parce qu’il a dit :

 

« Suivez ma Sounna » et de son vivant, on revenait (directement) à lui (paix et bénédictions d’Allah sur lui). Mais depuis sa mort, on doit revenir à sa Sounna : « Suivez ma Sounna ».

 

« Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. » : Celui qui ne revient pas au Livre d’Allah et à la Sounna de Son Messager pour régler les conflits, les rivalités et les désaccords, celui-là n’est pas un croyant : « si vous croyez en Allah et au Jour dernier » - (c'est-à-dire) le jour de la résurrection.

 

« Ce sera bien mieux... » - (c'est-à-dire) renvoyer cela au Livre d’Allah et à la Sounna de Son Messager est bien mieux : « c’est de meilleure interprétation (et aboutissement). » - (c'est-à-dire) que l’issue et la suite seront meilleures.

 

Quant à celui qui renvoi à autre que le Livre d’Allah et à la Sounna de Son Messager, qui a recourt aux lois humaines, aux coutumes tribales... et ainsi de suite, celui-là sera perdu et s’égarera, il ne résoudra pas le conflit (en fin de compte).

 

Il n’y a pas d’autre solution pour résoudre un quelconque désaccord autre que celui de revenir au Livre (d’Allah) et à la Sounna de Son Messager, cela est bien connu.

 

C’est une réalité qui ne peut être contesté et c’est désormais une chose expérimentée également.

 

« Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement). ».

 

Ceci est la recommandation d’Allah –Glorifié Soit-Il, pour nous (traduction rapprochée) :

 

« Certes, Allah agrée pour vous trois choses : que vous L’adoriez sans rien Lui associer, que vous vous attachiez tous ensemble au Habl (câble) d’Allah sans vous diviser et que vous conseillez celui qu’Allah a rendu responsable sur vous ».

 

L’union passe par ces choses-là : avant tout, par la réforme de la croyance, car tant que les gens seront encore dans le polythéisme (Shirk) et reproduiront les innovations et les nouveautés (dans la religion), leur situation ne s’améliorera pas et leurs conflits ne trouveront pas de solution, au contraire, ils augmenteront comme cela était le cas durant la période de l’ignorance.

 

La première chose à faire, c’est de reformer la croyance, car c’est pour cela que tous les messagers, le dernier parmi eux étant Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui), la première chose par laquelle ils ont commencés leur pêche, fut par la réforme de la croyance(traduction rapprochée) :

 

« Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé » [S04 .v36]

 

La croyance (saine), c’est la première chose à laquelle ils ont appelés, parce que c’est elle qui va réformer la société, c’est autour d’elle que les cœurs se rassemblent et c’est par elle qu’ils vont s’unir : une seule croyance, c'est-à-dire la croyance au Tawhid : la croyance en Allah et en Son messager, en plus de retourner au Livre et à la Sounna lors des divergences, à chaque instant, en tout temps et à chaque génération.

 

Il n’y a que ces choses qui peuvent résoudre les problèmes : l’obéissance à Allah, l’obéissance à Son Messager, l’obéissance au gouverneur des musulmans, revenir au Livre d’Allah et à la Sounna de Son Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) lors des conflits et des divergences.

 

Ce sont ces choses-là qui préservent des fitan, tout comme les gens ne peuvent pas se réformer sans être à l’intérieur du groupe (rassemblés) et pour que ce groupe soit uni, il lui faut un gouverneur à sa tête. Le désordre ne peut pas changer les gens, (avec cela) ils n’atteindront jamais leur but, ils doivent être tous sous un commandement et ce commandement est représenté par ceux qui détiennent le pouvoir.

 

L’union est donc obligatoire et il faut réprouver la désunion, mais cela n’est possible qu’avec la présence d’un gouverneur autour duquel les gens vont se regrouper, ceci est une nécessité.

 

Et pour que le gouverneur puisse exercer convenablement sa tâche, son écoute et son obéissance sont indispensables.

 

Il n’y a de bien que dans le (rattachement) au groupe, il ne peut y avoir de groupe sans autorité et il ne peut y avoir d'autorité sans écoute et sans obéissance, ceci est nécessaire.

 

C’est pour cela que l’union ne peut se construire qu’à travers une autorité et des responsables possédant le pouvoir pour diriger les gens.

 

C’est eux qui mettront fin aux problèmes et aux difficultés en revenant au Livre d’Allah et à la Sounna de Son Messager. L’application (des lois) de la Législation (Shari’a), c’est ce qui réforme les gens et met fin aux conflits, c’est ce qui rapproche les cœurs et satisfait les gens.

 

Seul le Livre et la Sounna peuvent satisfaire les gens, quoique tu fasses comme efforts à travers ces systèmes, avec ces lois, avec ces coutumes, cela ne peut satisfaire les gens car ce ne sont des points de vue d’homme comme les leurs.

 

Quant au Livre et à la Sounna, cela provient d’Allah et de Son Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui), personne ne peut prendre la parole après le Livre et la Sounna et personne ne peut contester le Livre d’Allah et la Sounna, à part le mécréant ou l’hypocrite.

 

Quant au croyant, quel qu’il soit, même si sa foi est faible, même s’il est pervers ou injuste, il se contentera du Livre et de la Sounna, tant qu’il est croyant, il se contentera du Livre et de la Sounna.

 

Les gens ne seront jamais satisfaits, leur problèmes jamais résolus, leurs conflits ne connaîtront pas de fin, si ce n’est sous le commandement d’un pieux et une référence fiable vers laquelle on revient sans cesse : l’autorité pieuse, c’est le gouverneur des musulmans. Nous ne disons pas qu’il faut qu’il soit parfait, qu’il n’y a rien à redire (aucune remarque à faire à son sujet) et qu’il ne peut pas commettre d’erreurs, non !

 

La personne n’est qu’un être humain. Cependant, tant qu’il est musulman et qu’il n’a pas renié la Foi, alors son obéissance est obligatoire : écouter et obéir, pas pour sa personne, mais pour (l’unité) des musulmans.

 

C’est pour cela que le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) a commandé d’obéir aux gouverneurs, même s’ils se montrent tyranniques et injustes, même s’ils désobéissent (à Allah), « excepté si vous voyez un Koufr clair, au sujet duquel vous possédez une preuve venant d'Allah ».

 

Le gouverneur, n’est pas quelqu’un d’infaillible, il commet des erreurs, il renferme certaines choses, tant que cela ne dépasse pas les limites de la mécréance, conformément à ce qu’a indiqué le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) au sujet des contradictions provenant des gouverneurs vers la fin des temps ; ils (les compagnons) dirent :

 

« Ô messager d’Allah, ne devons-nous pas les combattre ? » - c'est-à-dire se soulever contre eux.

Il dit : « Non ! Tant qu'ils font établir la Salat parmi vous. », tant qu’ils font la Salat et que leur croyance est saine, leur obéissance est obligatoire même s’ils ont des actes de désobéissance et des contradictions, ceci dans le cadre de l’union (des musulmans) et pour unifier leur rang.

 

C’est pour cela que lorsque le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) décéda et que les musulmans furent affectés par sa mort (paix et bénédictions d’Allah sur lui), ils ne se sont pas occupés immédiatement de ses funérailles, ils n’ont pas fait son lavage (mortuaire), ils ne l’ont pas enveloppé dans son linceul et ils n’ont fait la prière funéraire sur lui, qu’après avoir mis en place le calife.

 

Ils se réunirent et se consultèrent mutuellement, puis leur choix s’est porté sur Abou Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui), ils le nommèrent calife, après le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui).

 

Ce n’est qu’à la suite de cela qu’ils se sont orientés vers la préparation du Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui), à son lavage (mortuaire), à l’envelopper dans son linceul, à accomplir la prière funéraire sur lui et à son enterrement.

 

Ceci montre l’importance des gouverneurs, parce qu’il n’est pas permis de laisser passer une heure, ou une journée, ou un mois sans un gouverneur à la tête des musulmans.

 

Parce que sans chef à la tête des musulmans, ils se disperseraient, ils se montreraient injustes les uns envers les autres, l’ennemi (de l’extérieur) les attaquerait.

 

C’est par l’intermédiaire du gouverneur, qu’Allah protège les musulmans, étant donné que les musulmans se rassemblent autour de lui et forment un seul groupe (soudé).

 

À partir de là, leurs intérêts se matérialisent et la sécurité prend place.

 

Le gouverneur empêche les injustes de commettre des injustices, il distribue ce qui revient aux ayants droits, il fait appliquer les sentences qui découragent les criminels, il fait appliquer la sentence prévue pour l’apostat qui a renié la religion d’Allah, il fait appliquer la punition prévue pour celui qui tue intentionnellement et par excès ; il fait appliquer la punition prévue pour le voleur (en lui coupant la main), il fait appliquer la punition prévue pour la fornication sur le fornicateur, il fait appliquer la punition prévue pour la fornication sur celui qui lance de fausses accusations, il fait appliquer la punition prévue pour la criminalité sur les brigands.

 

C’est comme cela que le sang des musulmans, leurs biens et leur honneur sont protégés.

 

Ceci ne peut se concrétiser qu’en présence du gouverneur à la tête des musulmans qui fait appliquer toutes ces choses-là, mais s’ils n’ont pas de gouverneur, qui se chargera de faire appliquer ces choses-là ?

 

Egalement, le gouverneur est chargé de désigner parmi les musulmans, ceux qui commanderont le convenable et interdiront le blâmable, jusqu’à ce que se découragent les pécheurs et les criminels...

 

Le gouverneur a (en sa charge) des intérêts très très importants et la tâche du gouverneur ne peut se concrétiser sans écoute et sans obéissance, comme Allah – Exalté Soit-Il – le dit (traduction rapprochée) :

 

« Ô les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. » [S04 .v59]

 

- ceux d'entre vous qui détiennent le commandement, c'est-à-dire : ceux parmi les musulmans.

 

Son obéissance vient après l’obéissance à Allah et à Son Messager : c'est-à-dire qu’elle est liée à l’obéissance à Allah et à l’obéissance à Son Messager, ceci est une chose.

 

La deuxième chose, c’est que le jugement se fasse avec la Shari’a et que l’arbitrage entre les gens se fasse avec (les lois de) la législation (Shari’a) (traductions rapprochées) :

 

« Juge alors parmi eux d'après ce qu'Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions... » [S05 .v49]

« ...Et ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre, ceux-là sont des mécréants. » [S05 .v44]

 

« ceux-là sont les injustes » ; « ceux-là sont les pervers ».

 

Juger avec la législation (Shari’a) à travers le Livre (d’Allah) et la Sounna, c’est cela qui permet de se débarrasser des conflits, c’est ce qui satisfait les gens, c’est ce qui garantit les droits aux ayants droits et découragent les injustes.

 

Ces choses ne peuvent s’accomplir que sous l’autorité du gouverneur issu des musulmans, sinon qui va faire appliquer la Shari’a ?

 

Qui va faire appliquer les sentences ?

 

Qui va établir la responsabilité de commander le convenable et interdire le blâmable ?

 

Qui va élever l’étendard du jihad contre les ennemis et les mécréants, si ce n’est le gouverneur ?

 

Cela fait partie des pouvoirs qui lui sont conférés.

 

Ces choses-là ne peuvent aboutir qu’en présence du gouverneur que les musulmans placent à leur tête.

 

Il ne fait aucun doute, que si les musulmans souhaitent faire avancer leurs intérêts religieux et mondains, ils doivent le faire par le biais du gouverneur et pour que le gouverneur avance dans sa tâche, il lui faut l’écoute et l’obéissance seulement dans ce qui est convenable.

 

Et avec cela, nous demandons à Allah (Louange à Lui, Le Très Haut), de nous accorder à tous, ainsi qu’à l’ensemble des musulmans, la réussite dans ce qui représente un bien et une amélioration.

 

Ensuite, il convient de dire, pour ces sujets-là, qu’une conférence ou qu’un discours ne suffisent pas, ceci est uniquement un rappel.

 

Mais ce sujet ne peut être correctement maitrisé que si vraiment il est étudié (comme il se doit) et que la croyance saine soit étudiée à partir des ouvrages publiés par les gens de la Sounna et du Consensus.

 

L’étude de cette croyance doit se faire de manière correcte et la compréhension qui doit en être donnée, doit l’être tout autant en revenant au Livre d’Allah et la Sounna de Son Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dans ce qui peut paraitre confus, en questionnant les gens de science.

 

L’étude et l’apprentissage doit se faire uniquement auprès des gens de science connus par cela, sinon cela deviendra un égarement.

 

Celui qui apprend par lui-même ou qui apprend dans son livre ou auprès d’un ignorant comme lui ou quelqu’un qui prétend savoir, cela est de l’égarement, c’est de l’ignorance et pas de la science.

 

Cela n’est qu’égarement et ce n’est pas une guidance et encore moins de la science.

 

C’est pour cela que les Khawaridj n’ont péris que parce qu’ils n’étudiaient pas leur croyance et les sciences auprès des gens de science, mais ils apprenaient qu’entre eux, ils se contentaient de leur propre compréhension, ils se sont donc égarés et ils ont égaré les autres - et nous cherchons refuge auprès d'Allah.

 

Et certes, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) nous a mis en garde contre eux et il a donné l’ordre de les tuer pour repousser leur mal des musulmans.

 

Et avec cela, je demande à Allah – Glorifié Soit-Il, la réussite pour nous, ainsi que pour l’ensemble des musulmans, dans ce qu'Il aime et ce qu'Il agrée.

 

Nous Lui demandons de nous accorder, ainsi qu’a vous, la science utile ainsi que les œuvres pieuses.

Que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.

 

Conférence intitulée : "L’union des musulmans et son impacte pour repousser les troubles (Fitan)" - le 18/08/1430H à Djeddah

Traduction adaptée & rapprochée : AbuKhadidja Al Djazairy

 Publié par 3ilmchar3i.net

اجتماع الكلمة وآثارها في دفع الفتن
بسم الله الرحمن الرحيم
 الحمد لله رب العالمين وصلى الله وسلم على نبينا محمد وعلى آله وأصحابه أجمعين أما بعد
 فإن موضوع الكلمة كما سمعتم هو في بيان اجتماع كلمة المسلمين وأثر ذلك في درء الفتن ومدافعة الفتن لا شك أن الفتن تجرى من أول الخليقة جرت على آدم عليه السلام وزوجه وجرت على بني آدم ولا تزال تجري وتكثر في آخر الزمان قال سبحانه وتعالى بسم الله الرحمن الرحيم

(الم * أَحَسِبَ النَّاسُ أَن يُتْرَكُوا أَن يَقُولُوا آمَنَّا وَهُمْ لَا يُفْتَنُونَ* وَلَقَدْ فَتَنَّا الَّذِينَ مِنْ قَبْلِهِمْ فَلَيَعْلَمَنَّ اللَّهُ الَّذِينَ صَدَقُوا وَلَيَعْلَمَنَّ الْكَاذِبِينَ) [سورة العنكبوت: 1-2]

فالفتن تجرى وكما سمعتم في قراءة الإمام وفقه الله قوله تعالى

(وَلَنَبْلُوَنَّكُمْ بِشَيْءٍ مِّنَ الْخَوفْ وَالْجُوعِ وَنَقْصٍ مِّنَ الأَمَوَالِ وَالأنفُسِ وَالثَّمَرَاتِ وَبَشِّرِ الصَّابِرِينَ * الَّذِينَ إِذَا أَصَابَتْهُم مُّصِيبَةٌ قَالُواْ إِنَّا لِلّهِ وَإِنَّا إِلَيْهِ رَاجِعونَ * أُولَئِكَ عَلَيْهِمْ صَلَوَاتٌ مِّن رَّبِّهِمْ وَرَحْمَةٌ وَأُولَئِكَ هُمُ الْمُهْتَدُونَ) [سورة البقرة: 155-157]

الله يجري الفتن ليتميز المؤمن الصادق في إيمانه الثابت على دينه الصابر على ما يصيبه من المنافق الكاذب الذي ينحرف عن دينه عند الفتن ولا يصبر ولا يثبت

(وَمِنَ النَّاسِ مَن يَعْبُدُ اللَّهَ عَلَى حَرْفٍ فَإِنْ أَصَابَهُ خَيْرٌ اطْمَأَنَّ بِهِ وَإِنْ أَصَابَتْهُ فِتْنَةٌ انقَلَبَ عَلَى وَجْهِهِ خَسِرَ الدُّنْيَا وَالْآخِرَةَ ذَلِكَ هُوَ الْخُسْرَانُ الْمُبِينُ) [سورة الحـج: 11]

فالمنافق لا يثبت عند الفتن لأنه ليس في قلبه إيمان يثبته وإنما تظاهر بالإسلام لمصالحه الدنيوية فإذا جاءت الفتن فإنه ينكشف أمره ويفتضح سره
 وهذه هي الحكمة من الله أنه يجرى الفتن من أجل أن يتميز هذا من هذا ولا يبقى الناس على حالة واحدة لا يعرف المؤمن الصادق من المنافق الكاذب هذه سنة الله سبحانه وتعالى في خلقه فكانت الفتن تأتى وتتجدد وعندها يثبت أهل الإيمان وأهل الصدق حتى تنجلي ويأتيهم نصر الله وينكشف المنافق والكاذب الذي يريد مصالح الدنيا فإذا انقبضت عنه مصالح الدنيا ترك دينه الذي تظاهر به هذه حكمة الله جل وعلا

(أَحَسِبَ النَّاسُ أَن يُتْرَكُوا أَن يَقُولُوا آمَنَّا وَهُمْ لَا يُفْتَنُونَ) [سورة العنكبوت: 2]

فالفتن تجرى وتكثر في آخر الزمان كما أخبر عنها النبي صلى الله عليه وسلم في

قوله: "بادروا بالأعمال فتنا كقطع الليل المظلم يصبح الرجل مؤمنا ويمسى كافرا ويمسي مؤمنا ويصبح كافرا يبيع دينه بعرض من الدنيا" تكثر الفتن وتكون كقطع الليل المظلم في آخر الزمان
 ولكن ما النجاة منها كتاب الله سبحانه وتعالى وسنة رسوله صلى الله عليه وسلم واجتماع المسلمين تحت قيادتهم وتحت سلطانهم ولزوم جماعة المسلمين من أعظم ما يقي من الفتن بإذن الله لزوم جماعة المسلمين وإمام المسلمين ولهذا لما سأل حذيفة بن اليمان رضي الله عنه سأل رسول الله صلى الله عليه وسلم عن الفتن أخبره صلى الله عليه وسلم عن جريان الفتن أنه جاء خير ثم يأتي بعده شر ثم يأتي خير ثم يأتي بعده شر وفي آخره آخر الحديث قال صلى الله عليه وسلم دعاة على أبواب جهنم من أطاعهم قذفوه فيها قال حذيفة يا رسول الله ما تأمرني إن أدركني ذلك قال: "تلزم جماعة المسلمين وإمامهم تلزم جماعة المسلمين وإمامهم"، قال يا رسول الله إن لم يكن لهم جماعة ولا إمام قال: "تعتزل تلك الفرق كلها ولو أن تعض على أصل شجرة حتى يأتيك الموت وأنت على ذلك" فدل هذا على أن لزوم جماعة المسلمين إمام المسلمين من أسباب الوقاية من الفتن بإذن الله سبحانه وتعالى
 ولهذا قال جل وعلا

(وَاعْتَصِمُواْ بِحَبْلِ اللّهِ جَمِيعًا وَلاَ تَفَرَّقُواْ وَاذْكُرُواْ نِعْمَةَ اللّهِ عَلَيْكُمْ إِذْ كُنتُمْ أَعْدَاء فَأَلَّفَ بَيْنَ قُلُوبِكُمْ فَأَصْبَحْتُم بِنِعْمَتِهِ إِخْوَانًا وَكُنتُمْ عَلَىَ شَفَا حُفْرَةٍ مِّنَ النَّارِ فَأَنقَذَكُم مِّنْهَا كَذَلِكَ يُبَيِّنُ اللّهُ لَكُمْ آيَاتِهِ لَعَلَّكُمْ تَهْتَدُونَ *وَلْتَكُن مِّنكُمْ أُمَّةٌ يَدْعُونَ إِلَى الْخَيْرِ وَيَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَيَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنكَرِ وَأُوْلَئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ* وَلا تَكُونُوا كَالَّذِينَ تَفَرَّقُوا وَاخْتَلَفُوا مِنْ بَعْدِ مَا جَاءَهُمْ الْبَيِّنَاتُ وَأُوْلَئِكَ لَهُمْ عَذَابٌ عَظِيمٌ) [سورة آل عمران: 103-104]

أمر الله جل وعلا بالاعتصام بحبله وهو القرآن والسنة النبوية (وَاعْتَصِمُواْ بِحَبْلِ اللّهِ جَمِيعًا وَلاَ تَفَرَّقُواْ) الفرقة عذاب والاجتماع رحمة ثم ذكرهم بما كانوا عليه في الجاهلية قبل بعثة الرسول صلى الله عليه وسلم كانوا في الجاهلية متفرقين متعادين متقاطعين يقتل بعضهم بعضَ ويسلب بعضهم بعضَ وينهب بعضهم أموال البعض هذه حالتهم في الجاهلية في فوضى لأنه لا قيادة تجمعهم ولا جماعة تضمهم كانوا متفرقين كل قبيلة تحكم نفسها بنفسها والقوي يأكل الضعيف والضعيف ليس له مناصر لأنه ليس فيه إمام ولا ولي أمر يشتكي إليه فكل قبيلة تعتدي على القبيلة الأخرى حتى نفس القبيلة يعتدي بعضهم على بعض أبناء العم يعتدي بعضهم على بعض هذا مجتمعهم وعيشتهم في الجاهلية
وكانوا على عقيدة باطلة يعبدون الأصنام والأشجار والأولياء والصالحين والملائكة والأنبياء يعبدون من دون الله ما لم ينزل به سلطانا فالعقيدة عقيدتهم الشرك وفي الاقتصاد يأكل بعضهم بعضَ ليس لهم موارد مالية وإنما على الغارات فيما بينهما كل يغير على الآخر وفي الاجتماع متشتتون ومتفرقون ومتعادون ومتقاطعون فيما بينهم وفي المآكل والمشارب يأكلون الميتة والدم ويشربون الخمور ويأكلون الربا أضعافا مضاعفة هذه حالتهم الاقتصادية ليس لهم رابطة تجمعهم فلما بعث الله نبيه محمد صلى الله عليه وسلم ودعاهم إلى الإسلام وترك الشرك وإفراد الله جل وعلا بالعبادة استجاب له من استجاب منهم توحدت كلمتهم وتألفت جماعتهم وصاروا تحت قيادة واحدة هي قيادة الرسول صلى الله عليه وسلم فأتم الله عليهم نعمته

(وَاذْكُرُواْ نِعْمَةَ اللّهِ عَلَيْكُمْ إِذْ كُنتُمْ أَعْدَاء فَأَلَّفَ بَيْنَ قُلُوبِكُمْ) [سورة آل عمران: 103]

نقلهم من الفوضى والجاهلية والشرك إلى الإسلام بما فيه من الخير العظيم ذكرهم الله بذلك وحذرهم من التفرق والعود إلى تفرق الجاهلية إبقاء على وحدتهم وعلى دولتهم وعلى جماعتهم فالاجتماع خير إن كان على حق وإن كان على دين صحيح فهو خير
 والفرقة عذاب ذكرهم الله بذلك وحذرهم من ضده وفي آية أخرى بين الله سبحانه وتعالى بماذا يحصل الأمن بعد الخوف والاطمئنان فقال سبحانه وتعالى

(وَلَيَنصُرَنَّ اللَّهُ مَن يَنصُرُهُ إِنَّ اللَّهَ لَقَوِيٌّ عَزِيزٌ) [سورة الحـج: 40] (الَّذِينَ إِن مَّكَّنَّاهُمْ فِي الْأَرْضِ أَقَامُوا الصَّلَاةَ وَآتَوُا الزَّكَاةَ وَأَمَرُوا بِالْمَعْرُوفِ وَنَهَوْا عَنِ الْمُنكَرِ وَلِلَّهِ عَاقِبَةُ الْأُمُورِ) [سورة الحـج: 41] (وَعَدَ اللَّهُ الَّذِينَ آمَنُوا مِنكُمْ وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ لَيَسْتَخْلِفَنَّهُم فِي الْأَرْضِ كَمَا اسْتَخْلَفَ الَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ وَلَيُمَكِّنَنَّ لَهُمْ دِينَهُمُ الَّذِي ارْتَضَى لَهُمْ وَلَيُبَدِّلَنَّهُم مِّن بَعْدِ خَوْفِهِمْ أَمْنًا يَعْبُدُونَنِي لَا يُشْرِكُونَ بِي شَيْئًا) [سورة النــور: 55]

هذا هو الذي جمعهم عبادة الله وحده وترك الشرك كلمة لا إله إلا الله هي التي جمعتهم جمعت القبائل المتناحرة جمعت العرب والعجم جمعت سلمان وبلالا وصهيب مع أبي بكر وعمر وعلي وسائر الصحابة جميعهم إخوانا متآلفين متحابين مع اختلاف ألسنتهم واختلاف ألوانهم وقبائلهم وشعوبهم جمعتهم كلمة التوحيد لا إله إلا الله محمد رسول الله والعمل بمقتضاها يعبدونني لا يشركون بى شيئا
في آية أخرى قال الله لنبيه محمد صلى الله عليه وسلم

(وَأَلَّفَ بَيْنَ قُلُوبِهِمْ لَوْ أَنفَقْتَ مَا فِي الأَرْضِ جَمِيعاً مَّا أَلَّفَتْ بَيْنَ قُلُوبِهِمْ وَلَكِنَّ اللّهَ أَلَّفَ بَيْنَهُمْ أنه عَزِيزٌ حَكِيمٌ) [سورة الأنفال: 63]

هو الذي ألف بين قلوبهم بكلمة التوحيد بكلمة التوحيد توحيد العبادة والالوهية بدل كانوا يعدون الأصنام والأحجار ومتفرقون في عباداتهم صاروا يعبدون الله عز وجل الذي خلقهم ورزقهم فالله جل وعلا جمعهم بالتوحيد وإفراد الله بالعبادة وترك الشرك والبدع والمحدثات ولهذا حث صلى الله عليه وسلم على البقاء على هذه النعمة قال صلى الله عليه وسلم: "إن الله يرضى لكم ثلاثة أن تعبدوه ولا تشركوا به شيئا وأن تعتصموا بحبل الله جميعا ولا تفرقوا وأن تناصحوا من ولاه الله أمركم" ثلاث تجمع الناس كلهم
 الأولى أن تعبدوه ولا تشركوا به شيئا العقيدة ولا يجمع الناس إلا العقيدة الصيحة أن تعبدوه ولا تشركوا به شيئا
 الثانية أن تعتصموا بحبل الله جميعا ولا تفرقوا تجعلون القرآن والسنة هما إمامكم الذي ترجعون إليه عند الاختلاف

(فَإِن تَنَازَعْتُمْ فِي شَيْءٍ فَرُدُّوهُ إِلَى اللّهِ وَالرَّسُولِ إِن كُنتُمْ تُؤْمِنُونَ بِاللّهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ) [سورة النساء: 59]

فالخلاف يحسم بالرجوع إلى الكتاب والسنة ولا يحسم بالعادات والتقاليد والعوائد القبلية والقوانين الوضعية والنظم البشرية إنما الذي يحكم الخلاف ويؤلف بين القلوب هو الرجوع إلى الكتاب والسنة هذه ثنتين
 الثالثة تناصح من ولاه الله أمركم والمناصحة معناها السمع والطاعة لولي الأمر هذا من المناصحة السمع والطاعة لولي الأمر أمر المسلمين وكذلك القيام بالأعمال التي توكل إلى الموظف والمسئول هذا من مناصحة ولي الأمر القيام بالأعمال الوظيفية على الوجه المطلوب الذي وكلها إليك ولي الأمر هذا من النصيحة
 أما الذي يغش في وظيفته ولا يقوم بالأعمال هذا غاش لولي الأمر وللمسلمين أن تناصحوا من ولاه الله أمركم وكذلك من المناصحة لولي الأمر إيصال النصيحة إليه لأنه بشر يحتاج إلى من يعينه يحتاج إلى من يبين له يحتاج إلى من يبلغه للأمور التي فيها خطر على الأمة فيبلغ بذلك حتى يحسمها ويعالجها ولا هو ما يعلم الغيب ولا يدري فلا بد من مناصحته أيضا فيما يصلح الأمور ويدفع الضرر وأن تناصحوا من ولاه الله أمركم
 وفي الحديث الآخر لما وعظ النبي صلى الله عليه وسلم أصحابه موعظة بليغة ذرفت منها العيون ووجلت منها القلوب قالوا يا رسول الله كأنها موعظة مودع فهموا أن أجله قريب كأنها موعظة مودع فأوصنا لأن من عادة المسلم أنه يوصي عند وفاته أو قرب أجله يوصي من خلفه بتقوى الله بصلاح الأمور أوصنا قال أوصيكم بتقوى الله أول شيء هذا إصلاح العقيدة أوصيكم بتقوى الله والسمع والطاعة بعد تقوى الله السمع والطاعة لمن ولاه الله أمركم السمع والطاعة لكن بالمعروف أما في المعصية فلا يجوز طاعة المخلوق لا ولي الأمر ولا غيره قال صلى الله عليه وسلم لا طاعة لمخلوق في معصية الخالق قال عليه الصلاة والسلام إنما الطاعة في المعروف فإذا أمر ولي الأمر بمعصية لا نطيعه في ذلك ونناصحه
 لكن ليس معنى ذلك أننا نخرج عليه بل نترك المعصية ولا نطيعه فيها لكن نطيعه في بقية الأمور التي ليس فيها معصية نطيعه فيها من أجل أن تستقيم الأحوال والسمع والطاعة وإن تأمر عليكم عبد لا تحتقروا ولي الأمر مهما كان لأن العبرة ليست بشخصه وإنما العبرة بمنصبه وإن تأمر عليكم عبد فلا تحتقروا ولي الأمر أو تتكلموا فيه بما يخل بطاعته انظروا إلى ولايته ولا تنظروا إلى شخصه وإن تأمر عليكم عبد ثم بين صلى الله عليه وسلم ما يحذره على الأمة فإنه من يعش منكم فسيرى اختلافا كثيرا اختلافا بين الناس اختلاف في الآراء والأفكار هذه طبيعة البشر
نقول ما يحدث اختلاف يحدث اختلاف بطبيعة البشر ولكن الاختلاف يحسم بالرجوع إلى كتاب الله وسنة رسوله عليكم بسنتي والمراد بسنة الرسول طريقته وما كان عليها صلى الله عليه وسلم من العلم والعمل عليكم بسنتي وسنة الخلفاء الراشدين المهديين من بعدي الذين يتولون الأمر
 ما نقول مات الرسول خلاص كل بهواه لا نتبع ولاة الأمور من بعده صلى الله عليه وسلم وسنة الخلفاء الراشدين وخلفاء الرسل ولاة الأمور المهديين من بعدى تمسكوا بها وعضوا عليها بالنواجذ تأكيد بعد تأكيد تمسكوا بسنة الرسول وسنة الخلفاء من بعده الخلفاء الراشدين المهديين تمسكوا بها وعضوا عليها بالنواجذ الغريق إذا كان في الماء واللجة ومعه حبل ما له نجاة من هذا الغرق إلا إذا تمسك بهذا الحبل مافي وسيلة غيره لو أطلق الحبل غرق فشبه الناس عند الفتن بالغريق الذي في لجة البحر وش الذي يتمسك به يتمسك بالحبل ولا يغرق كذلك الفتن مثل أمواج البحر والعياذ بالله وش اللي ينجى منها الحبل حبل النجاة ما هو حبل النجاة هي سنة الرسول صلى الله عليه وسلم

(وَاعْتَصِمُواْ بِحَبْلِ اللّهِ جَمِيعًا) [سورة آل عمران: 103]

الكتاب والسنة هما الحبل حبل النجاة تمسكوا بها وعضوا عليها بالنواجذ
وإياكم ومحدثات الأمور البدع والخرافات المخالفة لسنة الرسول صلى الله عليه وسلم فإنها تهلك من اتبعها

(وَأَنَّ هَذَا صِرَاطِي مُسْتَقِيمًا فَاتَّبِعُوهُ وَلاَ تَتَّبِعُواْ السُّبُلَ فَتَفَرَّقَ بِكُمْ عَن سَبِيلِهِ ذَلِكُمْ وَصَّاكُم بِهِ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ) [سورة الأنعام: 153]

تمسكوا بها وعضوا عليها بالنواجذ هذا تحذير شديد دل على أنه سيكون هناك بدع ومحدثات وناس يدعون إليها ويزينونها للناس ويزهدونهم في سنة الرسول صلى الله عليه وسلم ابتلاء وامتحان تمسكوا بها وعضوا عليها بالنواجذ وإياكم ومحدثات الأمور فإن كل محدثة بدعة وكل بدعة ضلالة كل محدثة في الدين ليس عليها دليل من كتاب الله وسنة رسوله فهي بدعة وإن سماها أهلها أنها سنة وأنها خير فإنها بدعة وإن سماها أهلها خير وأنها سنة وأنها هي بدعة وكل بدعة ضلالة ليس هناك بدعة حسنة ليس هناك بدعة حسنة الذي يقول أن هناك بدعة حسنة الرسول يقول كل بدعة ضلالة فدل على أنه ما في بدع حسنة فإن كل محدثة بدعة وكل بدعة ضلالة وفي رواية وكل ضلالة في النار مآلها إلى النار والعياذ بالله

(وَلاَ تَتَّبِعُواْ السُّبُلَ فَتَفَرَّقَ بِكُمْ عَن سَبِيلِه) [سورة الأنعام: 153]

دعاة على أبواب جهنم من أطاعهم قذفوه فيها
فلا نجاة إلا بالاعتصام بكتاب الله وسنة رسوله لا نجاة إلا بذلك مهما قيل ومهما كله كذب وبهتان ما في نجاه إلا بالتمسك بكتاب الله وسنة رسوله صلى الله عليه وسلم وسنة الخلفاء الراشدين المهديين أبي بكر وعمر وعثمان وعلى رضي الله عنهم لأنهم ساروا على نهج النبي وأحيوه وتمسكوا به فأعظم من يمثل المتمسكين بالسنة هم الخلفاء الراشدون رضي الله عنهم بعد الرسول صلى الله عليه وسلم

(وَالسَّابِقُونَ الأَوَّلُونَ مِنَ الْمُهَاجِرِينَ وَالأَنصَارِ وَالَّذِينَ اتَّبَعُوهُم بِإِحْسَانٍ رَّضِيَ اللّهُ عَنْهُمْ وَرَضُواْ عَنْهُ وَأَعَدَّ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي تَحْتَهَا الأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا ذَلِكَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ) [سورة التوبة: 100]

بعد الخلفاء الراشدين بقية الصحابة من المهاجرين والأنصار القرن الذي أثنى عليهم رسول صلى الله عليه وسلم خيركم قرني ثم الذين يلونهم ثم الذين يلونهم ثلاثة قرون بعد الرسول صلى الله عليه وسلم كانوا متمسكين تماما بالكتاب والسنة
فنقتدي بهم ونأخذ طريقهم ونسير على منهجهم حتى ننجو من الفتن وإلا فالفتن جارفة وتزداد في كل عصر وكل ما تأخر الزمان تكثر الفتن إلى أن تقوم الساعة وتعظم في آخر الزمان ولا حول ولا قوة إلا بالله ويأتي فتن شديدة فتن عظيمة تأتي في آخر الزمان من لم يتمسك بالكتاب والسنة انجرف وهلك الله جل وعلا قال

(يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ أَطِيعُواْ اللّهَ وَأَطِيعُواْ الرَّسُولَ وَأُوْلِي الأَمْرِ مِنكُمْ) [سورة النساء: 59]

بعد طاعة الله وطاعة رسوله صلى الله عليه وسلم طاعة أولي الأمر منكم أي من المسلمين ولي الأمر المسلم هذا مما يعصم من الفتن طاعة الله أولا ثم طاعة رسوله صلى الله عليه وسلم ثانيا ثم طاعة ولاة أمور المسلمين وأولي الأمر منكم ولما كان لابد يحصل اختلاف وجهات نظر هذه طبيعة البشر فقال

(فَإِن تَنَازَعْتُمْ فِي شَيْءٍ فَرُدُّوهُ إِلَى اللّهِ وَالرَّسُولِ) [سورة النساء: 59]

إلى الله إلى كتاب الله والرسول بعد وفاته إلى سنته عليه الصلاة والسلام لأنه قال عليكم بسنتي في حياته يرجعون إليه عليه الصلاة والسلام لكن بعد وفاته يرجعون إلى سنته عليكم بسنتي

(فَإِن تَنَازَعْتُمْ فِي شَيْءٍ فَرُدُّوهُ إِلَى اللّهِ وَالرَّسُولِ إِن كُنتُمْ تُؤْمِنُونَ بِاللّهِ وَالْيَوْمِ الآخِر) [سورة النساء: 59]

فالذي لا يرجع إلى كتاب الله وسنة رسوله في حل النزاعات والخصومات والاختلافات هذا ليس بمؤمن إن كنتم تؤمنون بالله واليوم الآخر يوم القيامة ذلك خير أي الرد إلى كتاب الله وسنة رسوله خير وأحسن تأويلا أحسن عاقبة ومآلا أما الذي يرجع إلى غير كتاب الله وسنة رسوله ويرجع إلى القوانين الوضعية والعادات القبلية فهذا يهلك ويضل ولا يحل للخلاف ما يحل للخلاف إلا الرجوع للكتاب والسنة هذا شيء معروف ومفروغ منه ومجرب أيضا ذلك خير وأحسن تأويلا هذه وصية الله جل وعلا لنا إن الله يرضى لكم ثلاثة أن تعبدوه ولا تشركوا به شيئا وأن تعتصموا بحبل الله جميعا ولا تفرقوا وأن تناصحوا من ولاه الله أمركم فاجتماع الكلمة يكون بهذه الأمور أولا إصلاح العقيدة مادام الناس على الشرك وعلى البدع والمحدثات فلن تصلح أمورهم ولن تحل مشاكلهم بل تزيد مشاكلهم كما كانوا في الجاهلية
أولا إصلاح العقيدة ولهذا الرسل كلهم خاتمهم محمد صلى الله عليه وسلم أول ما يبدؤون الدعوة بإصلاح العقيدة (وَاعْبُدُوا اللَّهَ وَلا تُشْرِكُوا بِهِ شَيْئاً) لأنها هي التي تصلح المجتمع وهي التي تجتمع عليها القلوب تتآلف عليها القلوب عقيدة واحدة هي عقيدة التوحيد والإيمان بالله ورسوله والمرجع عند الاختلاف هو الكتاب والسنة في كل وقت وفي كل زمان وفي كل جيل ما يحل المشاكل إلا هذه الأمور طاعة الله طاعة رسوله طاعة ولاة أمور المسلمين الرجوع عند النزاعات والاختلافات إلى كتاب الله وسنة رسوله صلى الله عليه وسلم هذه الأمور هي التي تنجى من الفتن ولا يصلح الناس بدون جماعة والجماعة لا تستقيم إلا بولي أمر لا يصلح الناس فوضى لا سراة لهم لازم يكون لهم قيادة والقيادة هي ولاة الأمور فلابد من الاجتماع وعدم التفرق والاجتماع لا يتحقق إلا بولي أمر يجتمع الناس عليه لابد من هذا ولا يستقيم ولي الأمر إلا بالسمع والطاعة
لا خير إلا في الجماعة ولا جماعة بدون قيادة ولا قيادة بدون سمع وطاعة لابد من هذا فلذلك اجتماع الكلمة لا يحصل إلا بقيادة وولاة أمور يسوسون الناس وينهون المشكلات ويحلون المعضلات بالرجوع إلى كتاب الله وسنة رسوله وتحكيم الشريعة هو الذي يصلح الناس وينهي الخلافات ويألف بين القلوب ويقنع الناس ما يقنع الناس إلا الكتاب والسنة مهما حاولت في الأنظمة والقوانين والعادات ما تقنع الناس لأنها آراء رجال مثلهم أما الكتاب والسنة فهو هذا من الله ومن رسوله صلى الله عليه وسلم لا كلام لأحد بعد الكتاب والسنة ولا يعترض على الكتاب والسنة إلا كافر أومنافق أما المؤمن مهما كان ولو إيمانه ضعيف ولو هو فاسق وعاصي فهو يقتنع بالكتاب والسنة ما دام إنه مؤمن يقتنع بالكتاب والسنة فلا يرضى الناس ولا يحل مشاكلهم ولا ينهي خلافاتهم إلا بقيادة صالحة وبمرجع صالح القيادة الصالحة ولي أمر المسلمين ولا نقول أنه لابد أن يكون كامل ما عليه ملاحظات ولا يقع منه خطأ لا الإنسان بشر .لكن ما دام أنه مسلم ولم يخرج من الإيمان فإنه تجب طاعته السمع والطاعة ما هو عشانه هو بل عشان المسلمين
ولهذا أوصى صلى الله عليه وسلم بطاعة ولاة الأمور وإن جاروا وإن ظلموا وإن عصوا ما لم ترو كفرا بواحا عندكم من الله فيه برهان فولي الأمر ما يكون معصوم يكون عنده خطايا يكون عنده بعض الأمور مادام أنه لا يصل إلى حد الكفر لما ذكر النبي عليه الصلاة والسلام ما يكون من ولاة الأمور في آخر الزمان من المخالفات قالوا يا رسول الله أفلا ننابذهم أي نخرج عليهم قال لا ما أقاموا فيكم الصلاة ما داموا يصلون وعقيدتهم سليمة فإنهم تجب طاعتهم ولو كان عندهم معاصي ومخالفات لأجل اجتماع الكلمة وتوحيد الكلمة والصف
ولهذا لما مات الرسول صلى الله عليه وسلم وانتقل إلى الرفيق الأعلى وأصيب المسلمون بوفاته عليه الصلاة والسلام ما اشتغلوا في تجهيزه وتغسيله وتكفينه والصلاة عليه إلا بعد ما أقاموا الخليفة من بعده اجتمعوا وتشاوروا وانتهى أمرهم إلى أبي بكر رضي الله عنه نصبوه خليفة لهم بعد رسول الله صلى الله عليه وسلم بعد ذلك اتجهوا إلى تجهيز الرسول صلى الله عليه وسلم تغسيله وتكفينه والصلاة عليه ودفنه هذا يدل على أهمية ولاة الأمور لأنه لا يجوز أن تمضى ساعة أو يوم أو شهر بدون ولي أمر المسلمين لأنه إن لم يكن هناك ولي أمر للمسلمين يتفرقون ويظلم بعضهم بعضَ ويتسلط عليهم العدو من الخارج فولي الأمر يدفع الله به عن المسلمين لأن المسلمين يجتمعون عليه ويكونون جماعة واحدة فتتحقق لهم المصالح ويتحقق لهم الأمن ولي الأمر يمنع الظلمة عن ظلمهم ويؤدي الحقوق إلى مستحقيها ويقيم الحدود التي تردع المجرمين يقيم الحد على المرتد عن دين الله ويقيم القصاص على القاتل عمدا عدوانا يقيم الحد على السارق يقيم حد الزنا على الزاني يقيم حد يقيم حد الزنا على القاذف يقيم حد الحرابة على قطاع الطرق ولذلك يؤمن المسلمون على دمائهم وأموالهم ومحارمهم هذا ما يتحقق إلا بولي أمر من المسلمين ينفذ هذه الأمور أما إن لم يكن ولي أمر فمن الذي يقوم بهذه الأمور كذلك ولي الأمر يقيم من يأمر بالمعروف وينهى عن المنكر من المسلمين حتى يرتدع العصاة والمجرمون
فولي الأمر له مصالح عظيمة جدا ولا يتم ولي أمر إلا بالسمع والطاعة له كما قال جل وعلا

(يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ أَطِيعُواْ اللّهَ وَأَطِيعُواْ الرَّسُولَ وَأُوْلِي الأَمْرِ مِنكُمْ فَإِن تَنَازَعْتُمْ فِي شَيْءٍ فَرُدُّوهُ إِلَى اللّهِ وَالرَّسُولِ إِن كُنتُمْ تُؤْمِنُونَ بِاللّهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ ذَلِكَ خَيْرٌ وَأَحْسَنُ تَأْوِيلاً) [سورة النساء: 59]

أي من المسلمين طاعتهم بعد طاعة الله وطاعة رسوله أي تابعة لطاعة الله وطاعة رسوله صلى الله عليه وسلم هذا الشيء والشيء الثاني أن يكون الحكم بين الناس بالشريعة

(وَأَنِ احْكُم بَيْنَهُم بِمَآ أَنزَلَ اللّهُ وَلاَ تَتَّبِعْ أَهْوَاءهُمْ وَاحْذَرْهُمْ أَن يَفْتِنُوكَ عَن بَعْضِ مَا أَنزَلَ اللّهُ إِلَيْكَ فَإِن تَوَلَّوْاْ فَاعْلَمْ أَنَّمَا يُرِيدُ اللّهُ أَن يُصِيبَهُم بِبَعْضِ ذُنُوبِهِمْ وَإِنَّ كَثِيرًا مِّنَ النَّاسِ لَفَاسِقُونَ) [سورة المائدة: 49] (وَكَتَبْنَا عَلَيْهِمْ فِيهَا أَنَّ النَّفْسَ بِالنَّفْسِ وَالْعَيْنَ بِالْعَيْنِ وَالأَنفَ بِالأَنفِ وَالأُذُنَ بِالأُذُنِ وَالسِّنَّ بِالسِّنِّ وَالْجُرُوحَ قِصَاصٌ فَمَن تَصَدَّقَ بِهِ فَهُوَ كَفَّارَةٌ لَّهُ وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أنزَلَ اللّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ) [سورة المائدة: 45]

فأولئك هم الكافرون فأولئك هم الفاسقون الحكم بالشريعة كتابا وسنة هو الذي ينهى الخلافات ويقنع الناس ويضمن الحقوق لمستحقيها ويردع الظلمة لن تتم هذه الأمور إلا بولي أمر من المسلمين وإلا من الذي يحكم الشريعة من الذي يقيم الحدود من الذي يقيم الحسبة الأمر بالمعروف والنهى عن المنكر
من الذي يقيم علم الجهاد ضد الأعداء والكفار إلا ولي الأمر لصلاحياته ما تحصل المصالح هذه إلا بولي أمر ينصبه المسلمون فلا شك ولا ريب أنه لا تتم للمسلمين مصالحهم الدينية والدنيوية إلا بولي أمر ولا يحصل ولي أمر إلا بالسمع والطاعة إلا بالمعروف
ونسأل الله سبحانه وتعالى أن يوفقنا جميعا وجميع المسلمين لما فيه الخير والصلاح ثم نعلم أن هذه المقاصد وهذه الأمور ما يكفى فيها محاضرة أو كلمة أو إنما هذا تذكير فقط. لكن ما تعرف تماما إلا بالدراسة بدراسة العقيدة الصحيحة المؤلفة لأهل السنة والجماعة دراسة صحيحة وتفهمها تفهما صحيحا والرجوع إلى كتاب الله وسنة رسوله صلى الله عليه وسلم فيما أشكل سؤال أهل العلم الدراسة والتعلم لا يكون إلا على أهل العلم المعروفين به وإلا يكون ضلالا الذي تعلم على نفسه أو على كتابه أو على جاهل مثله أو متعالم هذا يكون ضلالا جهلا لا علما يكون ضلالا لا هداية ولذلك الخوارج ما هلكوا إلا لسبب أنهم لا يأخذون العقيدة والفقه على أهل العلم وإنما تعلم بعضهم على بعض اقتصروا على فهمهم فضلوا والعياذ بالله وأضلوا
وقد حذرنا النبي صلى الله عليه وسلم منهم وأمر بقتلهم دفعا لشرهم عن المسلمين وأسأل الله عز وجل لنا ولكم ولجميع المسلمين التوفيق لما يحب ويرضى وأن يرزقنا وإياكم العلم النافع والعمل الصالح وصلى اللهم على سيدنا محمد وعلى آله وصحبه أجمعين

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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Les insouciants et les paresseux quant à l'obligation du hajj

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Les insouciants et les paresseux quant à l'obligation du hajj

Sachez, que fait partie de la crainte pieuse d'Allâh, le fait de se hâter d'accomplir le pèlerinage vers Sa maison sacrée, en suivant ainsi son injonction à le faire, en honorant sa magnificence, en faisant preuve de bonté envers vos propres personnes, et en accomplissant ce qui leur a été ordonné.

 

Le Très-Haut vous a certes rendu obligatoire le pèlerinage dans Son Noble Livre.

 

Il dit (traduction rapprochée) :

 

{Et c'est un devoir envers Allâh pour les gens qui ont les moyens, d'accomplir le pèlerinage vers la Maison} sourate 3 verset 97

 

Votre Prophète صلى الله عليه وسلم dit aux gens, lorsqu'Il se tenait debout parmi eux :

 

«Ô vous les gens, Allâh vous a certes rendu obligatoire le pèlerinage, accomplissez-le donc»

rapporté par Mouslim.

 

Parmi les signes de Sa bienfaisance envers vous, de Son immense miséricorde et des mérites et bienfaits qu'Il vous a octroyés au sujet du pèlerinage vers la maison sacrée, les points suivants :

 

Premièrement :

 

Le Très-Haut a institué l'obligation du pèlerinage vers sa maison sacrée comme étant l'un des cinq piliers sur lesquels est basée Sa religion monothéiste.

 

Le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم dit en s'adressant à vous ainsi qu'aux gens:

 

«L'islam est bâtie sur cinq (piliers) :

l'attestation qu'il n'y a pas d'autre divinité qui mérite d'être adorée si ce n'est Allâh et que Mouhammed est Son serviteur et Messager,

l'accomplissement de la prière,

l'acquittement de la zakat,

le pèlerinage vers la Maison Sacrée

et le jeûne du Ramadan»

rapporté par El Boukhâri et Mouslim.

 

Deuxièmement :

 

Le Très-Haut ne nous l'a imposé qu'une seule fois dans notre vie.

 

Il est confirmé que Son noble Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Ô vous les gens, le pèlerinage vous a été rendu obligatoire».

Se leva alors El Aqra3ou Bnoul Hâbis et demanda : «Tous les ans, Ô Messager d'Allâh ?».

Il répondit : «Si j'avais répondu par l'affirmative, le pèlerinage aurait été obligatoire chaque année, et s'il devenait obligatoire vous ne l'aurez pas accompli (tous les ans), et vous n'auriez pas été capable de l'accomplir chaque année. Le pèlerinage (obligatoire) se fait une fois dans la vie, et celui qui en rajoute ce sera compté en plus»

rapporté par l'imam Ahmed et d'autres.

 

Troisièmement :

 

Le Très-Haut en a fait un moyen parmi les moyens d'absolution des péchés et d'expiation des fautes.

 

El Boukhâri et Mouslim rapportent que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Celui qui accomplit le pèlerinage sans être grossier, ni pécher, retournera alors (chez lui) comme le jour où sa mère l'a mis au monde».

 

Er-Rafath, les grossièretés, représentent les rapports intimes ou les préliminaires tout en étant en état d'ihram, que ce soit le fait de caresser ses femmes, de les embrasser ou de les regarder avec désir. En fait également partie, le fait de prononcer des paroles mauvaises et blâmables.

 

Et El Foussoûq, la perversité, englobe tout type de désobéissance ; celle du cœur, de la langue ou des membres.

 

Il est confirmé que Chaqîq Ibn Salamah a dit :

 

«Je voulais accomplir le pèlerinage et j'en ai informé Ibn Mes3oûd, qui me dit :

«Si ton intention est sincère, et que l'origine de tes biens est licite, et que tu as été préservé du shaytân jusqu'à l'achèvement de ton pèlerinage, tes péchés seront au nombre de ceux que tu avais le jour où ta mère t’a mis au monde».

 

Quatrièmement :

 

Le Très-Haut a fait du pèlerinage, une des plus grandes causes d'entrée au Paradis et de délectation de ce qui s'y trouve, comme épouses, belles et vertueuses, et comme nourriture, boisson et demeure.

 

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Le pèlerinage accepté n'a d'autre récompense que le Paradis»

rapporté par El Boukhârî et Mouslim.

 

Le pèlerinage accepté c'est le pèlerinage qui n'est pas entaché par des annulatifs tels que ; les interdits de l'ihram, ou ce qui annulerait sa récompense comme interdiction, transgression ou péché, parmi les paroles ou les actes.

 

Cinquièmement :

 

Le Très-Haut a fait du pèlerinage, une des causes de l'affranchissement du feu, qu'Allâh nous préserve de son mal.

 

Le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Il n'est pas de jour où Allâh est plus susceptible d'affranchir un serviteur de l'Enfer que le jour de 3arafah.

Il s'approche (des pèlerins) et les loue auprès des anges en disant : «Que veulent-ils »?»

rapporté par Mouslim.

 

Sixièmement :

 

Le Très-Haut l'a compté parmi les types de jihâd dans Son sentier.

 

Aïcha, la mère des croyants a dit :

 

«Ô Messager d'Allâh, je vois que le combat fait partie des meilleurs actions. Ne devrai-je donc pas combattre ?».

Il lui répondit : «Non, mais le meilleur des jihâd est le pèlerinage accepté»

rapporté par El Boukhârî.

 

Septièmement :

 

Le Très-Haut a fait de la multiplication (de l'accomplissement du pèlerinage), une cause parmi les causes de l'étendue de la subsistance, de l'éloignement de la pauvreté, et de l'effacement des péchés et de leur expiation.

 

Il est confirmé que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Faites suivre entre le hajj et la 3omra (multipliez-les) car ils éliminent la pauvreté et le péché comme le soufflet élimine les impuretés du fer».

 

Que demander de plus comme bienfaits ?

 

Que demander de plus comme honneur ?

 

Que demander de plus comme récompense ?

 

Allâh a certes dit vrai, lorsqu'Il dit dans Son Livre sublime afin que nous lui soyons reconnaissant (traduction rapprochée) :

 

{Dis : "(Ceci provient) de la grâce d'Allâh et de sa miséricorde ; Voilà de quoi ils devraient se réjouir. Cela est bien mieux que tout ce qu'ils amassent"} sourate 10 verset 58

 

Ô vous les gens, qu'attend celui qui n'a pas encore accompli son pèlerinage obligatoire après avoir entendu ces récits prophétiques ?

 

Attend-il que la mort s'empare de lui, l'empêchant ainsi de l'accomplir ?

 

Attend-il d'être atteint d'une maladie ou de la vieillesse, qui le paralyserait et l'empêcherait de bouger ?

 

Attend-il la pauvreté et l'indigence après avoir été dans l’aisance ?

 

N'a-t-il pas entendu la parole de son Seigneur :

 

{Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Jardin large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux} sourate 3 verset 133

 

Se conformer au commandement d'Allâh Le Très-Haut à accourir au pardon et au Paradis, se fait en s'empressant et en s’élançant à accomplir les actes d'obéissances obligatoires et recommandés, et ce, avant la mort et le terme fixé, et avant d'être freiné par une maladie, une vieillesse, un empêchement, une épreuve, une guerre...etc

 

N'as-tu pas entendu la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم nous ordonnant et nous alarmant :

 

«Devancez par les bonnes œuvres des troubles tels les parties de la nuit obscure, l'homme sera croyant au matin et mécréant au soir, ou croyant au soir et mécréant au matin. Il vendra sa religion pour un profit mondain».

 

Il est rapporté de Ghanîm Ibn Qays qu'il ait dit, pour nous montrer la situation de nos pieux prédécesseurs parmi les compagnons et les tâbi3î :

 

«Au début de l'Islam nous nous exhortions au sujet de quatre choses ; nous disions : œuvre dans ta jeunesse pour ta vieillesse, dans ton temps libre pour ton temps plein, dans ta bonne santé pour ta maladie, et dans ta vie pour ta mort».

 

Il est rapporté que El Aswad Ibnou Yazîd a dit à un homme riche de sa tribu :

 

«Si tu venais à mourir alors que tu ne t'es pas acquitté du pèlerinage, je ne prierais pas sur toi».

 

Et il est rapporté que 3abdeLlâh Ibn Ma3qil fut interrogé au sujet d'un homme riche qui décéda alors qu'il n'avait pas accompli le pèlerinage.

 

Il répondit :

 

«Il est mort en ayant désobéit à Allâh».

 

Et il est également rapporté que Sa3îd Ibn Djoubeyr a dit :

 

«Si j'avais un voisin riche, qui mourrait sans avoir accompli le pèlerinage, je ne prierai pas sur lui».

 

La plupart des gens de science est d'avis que le pèlerinage est obligatoire pour la personne responsable dès lors qu'elle en est capable (financièrement et médicalement).

 

Parmi eux, les imams Malik, Abou Hanîfah et Ahmed.

 

Quiconque le retarde est pécheur et est considéré comme désobéissant envers son Seigneur.

 

Prenez-donc garde, serviteurs d'Allâh, à ne pas être paresseux quant à l'accomplissement du pèlerinage obligatoire, alors que vous êtes en bonne santé, que vous en avez les ressources financières, et que la route pour y parvenir est sécurisée.

 

Serviteur d'Allâh, craignez-le donc, est acquittez-vous des obligations qu'IL vous a prescrites, comme le pèlerinage, en guise d'adoration à Allâh Le Très-Haut, d'agrément de son jugement et d'écoute et d'obéissance envers ses commandements, si vous êtes croyants.

 

Et celui qui n'accomplit pas le pèlerinage alors qu'il en a la capacité, alors son Islam n'est pas complet (il est déficient).

 

Extrait d'un sermon du vendredi

Traduit et publié par 3ilmnafi3.over-blog.com

واعلموا أن من تقوى الله ـــ جل وعلا ـــ المبادرةُ إلى حجّ بيتِه الحرام, امتثالاً لأمرِه,وتعظيماً لجلالِه, وإحساناً لأنفُسِكُم, وأداءً لما وُجِبَ عليها, فإنه تعالى قد أوجب عليكم الحجَّ وفَرَضَهُفي كتابه العزيزِ فقال - عز شأنُه 

وَلِلَّهِ عَلَى النَّاسِ حِجُّ الْبَيْتِ مَنِ اسْتَطَاعَ إِلَيْهِ سَبِيلًا

ووقفنَبِيُّكُم ﷺ خَطيباً بين الناس ، فقال لهم

 أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ فَرَضَ اللهُ عَلَيْكُمُ الْحَجَّ، فَحُجُّوا - ش

وإنَّ من دَلائِلِ تكريمِه سبحانه لكم، ورحمتِه الشديدةِ بكم، وإِفْضَالِه لكم، وإنعامِه عليكم في باب الحجّإلى بيته الحرام، هذه الأمور

أولاً

أنه تعالى قد جعل فريضةَ الحجّ إلى بيته الحرام إحدى الدعائِمِ الخمس التي يُرتَكَزُ عليها دينُهالحنيف، فقال رسولُه ﷺ إليكم وإلى الناس

 بُنِيَ الْإِسْلَامُ عَلَى خَمْسٍ، شَهَادَةِ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا اللهُ، وَأَنَّ مُحَمَّدًا عَبْدُهُ وَرَسُولُهُ، وَإِقَامِ الصَّلَاةِ، وَإِيتَاءِ الزَّكَاةِ، وَحَجِّ الْبَيْتِ، وَصَوْمِ رَمَضَانَ

رواه البخاري ومسلم

وثانياً

أنه تعالى لم يُوجِبَهُ عليكم في العُمُرِ إلا مرةً واحدةً فقط، فقد ثَبَتَ عن نبيه الكريم ﷺ أنه قال

 يَا أَيُّهَا النَّاسُ: كُتِبَ عَلَيْكُمِ الْحَجُّ، فَقَامَ الْأَقْرَعُ بْنُ حَابِسٍ، فَقَالَ: أَفِي كُلِّ عَامٍ يَا رَسُولَ اللهِ؟ فَقَالَ: لَوْ قُلْتُهَا لَوَجَبَتْ، وَلَوْ وَجَبَتْ لَمْ تَعْمَلُوا بِهَا، وَلَمْ تَسْتَطِيعُوا أَنْ تَعْمَلُوا بِهَا، الْحَجُّ مَرَّةٌ، فَمَنْ زَادَ فَهُوَ تَطَوُّعٌ

رواه الإمامُ أحمد وغيره

وثالثاً

أنه تعالى قد جعله من أسباب مغفرة الذنوب وإذهاب السيئات، فقد أخرج البخاري ومسلم عن النبي ﷺ أنه قال

 مَنْ حَجَّ هَذَا البَيْتَ، فَلَمْ يَرْفُثْ، وَلَمْ يَفْسُقْ، رَجَعَ كَيَوْمِ وَلَدَتْهُ أُمُّهُ

.والَرفَثُ هو: الجماعُ في حالِ الإحرام ومقدماتُهُ من مباشرةٍ للنساءِ أو تقبيلٍ أو نظرٍ بشهوة. ويَدخُلُفيه: النُطقُ بالفُحْشِ والقبيحِ من الكلام. والفسوق: يُشمَلُ المعاصي كلُها, معاصي القلبِ, ومعاصي اللسانِ, ومعاصي الجوارحِ .وثبت عن شقيق بنِ سلمة ـ رحمه الله ـ أنه قال

 أَرَدْتُ الْحَجَّ، فَسَأَلْتُ ابْنَ مَسْعُودٍ ــ رَضِيَ اللهُ عَنْهُ ــ فَقَالَ: إِنْ تَكُنْ نِيَّتُكَ صَادِقَةً، وَأَصْلُ نَفَقَتِكَ طَيِّبَةً، وَصُرِفَ عَنْكَ الشَّيْطَانُ حَتَّى تَفْرُغَ مِنْ عَقْدِ حَجِّكَ، عُدْتَ مِنْ سَيِّئَاتِكَ كَيَوْمِ وَلَدَتْكَ أَمُّكَ

ورابعاً

أنه تعال قد جعله من أعظم أسباب دخول الجنّة، والتَّنَعُّمِ بما فيها من خيراتٍ حسان، ومآكُلٍومَشارِبٍ ومَساكِن، فقد قال النبيُ ﷺ

 الحَجُّ المَبْرُورُ لَيْسَ لَهُ جَزَاءٌ إِلَّا الجَنَّةُ

رواه البخاري ومسلم. والحجُّ المبرورُ هو: الحجُّ الذي ليس فيه ما يُبْطِلُهُ من مَحظوراتِ الإحرام, ولا ما يَنْقُصُ ثَوابَه من محظوراتٍ أو ذنوبٍ وآثامٍ قوليةٍ أو فِعلِيَّة. شش

وخامساً

أنه تعالى قد جعله من أسباب العِتقِ من النار - أعاذنا اللهُ من شرِها - فقد قال رسولُ الله ﷺ

 مَا مِنْ يَوْمٍ أَكْثَرَ مِنْ أَنْ يُعْتِقَ اللهُ فِيهِ عَبْدًا مِنَ النَّارِ مِنْ يَوْمِ عَرَفَةَ، وَإِنَّهُ لَيَدْنُو، ثُمَّ يُبَاهِي بِهِمِ الْمَلَائِكَةَ، فَيَقُولُ: مَا أَرَادَ هَؤُلَاءِ؟

رواه مسلم

سادساً

أنه تعالى قد جعله من أنواع الجهاد في سبيله، فقد قالت أمُ المؤمنين عائشة ـ رضي الله عنها ـ:يا رسول الله نرى الجهادَ أفضلُ العملِ أفلا نُجاهِد؟ فقال ﷺ لها

 لاَ، لَكِنَّ أَفْضَلَ الجِهَادِ حَجٌّ مَبْرُورٌ

رواه البخاري

وسابعاً

أنه تعالى قد جعل متابَعَتَهُ من أسباب سِعَةِ الرزقِ, وذِهابِ الفَقْرِ,ومَحْوِ الذنوب, وتكفيرِها، فقد ثبت عن لنبيّي ﷺ أنه قال

 تَابِعُوا بَيْنَ الْحَجِّ والْعُمْرَةِ فَإِنَّهُمَا: يَنْفِيَانِ الْفَقْرَ وَالذُّنُوبَ، كَمَا يَنْفِي الْكِيرُ خَبَثَ الْحَدِيدِ

فماذا نريدُ بعد هذا الفضلِ من فضل؟ وماذا نريد بعد هذا الإكرامِ من كَرام؟ وماذا نريد بعد هذهالأُجورِ من أُجور؟ وصدق اللهُ القائلُ في كتابِه العزيز مُمْتِناً علينا

قُل بِفَضْلِ اللَّهِ وَبِرَحْمَتِهِ فَبِذَلِكَ فَلْيَفْرَحُوا هُوَ خَيْرٌ مِمَّا يَجْمَعُونَ

الخطبة الثانية

أما بعد، أيها الناس: ماذا ينتظرُ من لم يحُجُّ فريضتَه بعد أن سَمِعَ هذه الأحاديثَ النبوية؟ أينتظر أنيفجأَهُ الموتُ وهو لم يُؤَدِ فريضتَه بعد, أم ينتظر حتى يُبتلى بمرَضٍ أو كِبَرٍ يُقعِدانَه فلا يستطيع الحِراك, أم ينتظر الفقرَ والحاجةَ بعد وجودِ النفقةِ والمال؟ ألم يسمَع قولَ ربِه ــ جل وعلا ــ له ولغيره

 وَسَارِعُوا إِلَى مَغْفِرَةٍ مِنْ رَبِّكُمْ وَجَنَّةٍ عَرْضُهَا السَّمَاوَاتُ وَالْأَرْضُ أُعِدَّتْ لِلْمُتَّقِينَ

وامتثالُ أمرِ الله تعالى بالمسارعةِإلى المغفرةِ والجنة إنما يكون بالمبادرةِ والعَجْلَةِ إلى الطاعاتِ من فرائضٍ ومستحباتٍ قبل نزولِ الموت، وحلولِ الأجل، وحصولِ ما يَعُوقُ من مرضٍ أو كِبَرٍ أو حَبَسٍ أو فِتَنٍ أو حروبٍ. ششاا

ألم نسمع قولَ النبي ﷺ آمِراً لنا ومُخَوِّفاً:

 بَادِرُوا بِالْأَعْمَالِ فِتَنًا كَقِطَعِ اللَّيْلِ الْمُظْلِمِ، يُصْبِحُ الرَّجُلُ مُؤْمِنًا وَيُمْسِي كَافِرًا، أَوْ يُمْسِي مُؤْمِنًا وَيُصْبِحُ كَافِرًا، يَبِيعُ دِينَهُ بِعَرَضٍ مِنَ الدُّنْيَا

رواه مسلم. وثبت عن غنيم بن قيس ــ رحمه الله ــ أنه قال مبيناً لنا حالَ سلفِنا الصالح من الصحابةِ والتابعين - رضي الله عنهم

 كُنَّا نَتَوَاعَظُ فِي أَوَّلِ الْإِسْلَامِ بِأَرْبَعٍ، كُنَّا نَقُولُ: اعْمَلْ فِي شَبَابِكَ لِكِبَرِكَ، وَاعْمَلْ فِي فَرَاغِكَ لشُغْلِكَ، وَاعْمَلْ في صِحَّتِكَ لِسَقَمِكَ، وَاعْمَلْ في حَيَاتِكَ لِمَوْتِكَ

وثبت عن الأسود بن يزيد ـ رحمه الله ـ أنه قال لرجل من قومه مُوسِر

 لَوْ مِتَّ وَلَمْ تَحُجَّ لَمْ أُصَلِّ عَلَيْكَ

. وثبت عن عبد الله بن مَعْقِل ـ رحمه الله ـ أنه سُئِلَ عن رجلٍ مات ولم يحجَّ وهو مُوسِرٌ؟ فقال

مَاتَ وَهُوَ لِلَّهِ عَاصٍ

. وثبت عن سعيد بن جبير- رحمه الله- أنه قال

لَوْ كَانَ لِي جَارٌ مُوسِرٌ، ثُمَّ مَاتَ وَلَمْ يَحُجَّ، لَمْ أُصَلِّ عَلَيْهِ

وقد ذهب أكثرُ أهلِ العلم ومنهم مالك وأبو حنيفة وأحمد إلى أن الحجَّ واجبٌ على المكلَّفِ على الفورِإذا توفرتِ الاستِطاعة , ومن أخَّرَه وأجَّلَه أثم وكان لِربه مخالفاً وعاصياً. فالحذرُ الحذرُ ـــ عبادَ الله ـــ منالتكاسُلِ عن أداءِ فريضةِ الحج، مع وجودِ الصحةِ والعافية، وحصولِ المَيْسَرَةِ في الرزق، وتَوَافُرِ الأَمْنِ في الطريق

فاتقوا اللهَ عبادَ الله, وأدوا ما فرضه الله عليكم من الحج تعبداً لله تعالى, ورِضاً بحكمه, وسمعاً وطاعةًلأمره, إن كنتم مؤمنين, ومن لم يحُجَّ مع قدرتِه على الحج فإنَّ إسلامَه غير تام

Khotba complète

المتكاسلون والغافلون عن الحج

الخطبة الأولى

الحمد لله الولي الحميد, الفعال لما يريد, الذي خضعت له الرقاب, وذلت له جميع العباد, وأشهد أن لا إله إلا الله وحده لا شريك له، ولا نديد ولا نظير، وهو على كل شيء قدير

وأشهد أن محمداً عبده ورسوله سيّد الرسل، وخلاصة العبيد, فاللهم صل على محمد, وعلى آله وأصحابه أولي الأخلاق الفاضلة, والقول السديد, ومن تبعهم بإحسان إلى يوم الوعد والوعيد, وسلِّم تسليماً مزيداً, ما تعاقب ليل مع نهار

أما بعد, أيها الناس

اتقوا الله الملك العلام, العظيم الجبار, العزيز القهار, مكور الليل على النهار, ومحيي العظام وهي رميم, واخشوا يوماً تُعرضون فيه عليه لا تخفي منكم خافية, يوم يحُصَّل ما في الصدور, ويَكون الناس إلى جنة أو نار تستعر

واعلموا أن من تقواه ـــ جل وعلا ـــ المبادرة إلى حج بيته الحرام, امتثالاً لأمره, وتعظيماً لجلاله, وإحساناً لأنفسكم ورفعة, وأداء لما وجب عليها, فإنه تعالى قد أوجب عليكم الحج وفرضه في كتابه العزيز فقال ــ عز شأنه

 وَلِلَّهِ عَلَى النَّاسِ حِجُّ الْبَيْتِ مَنِ اسْتَطَاعَ إِلَيْهِ سَبِيلًا

ووقف نبيكم صلى الله عليه وسلم خطيباً بين الناس، فقال لهم

 أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ فَرَضَ اللهُ عَلَيْكُمُ الْحَجَّ، فَحُجُّوا

 رواه مسلم

وإن من دلائل تكريمه سبحانه لكم، ورحمته الشديدة بكم، وإِفْضَالِه لكم، وإنعامه عليكم في باب الحج إلى بيته الحرام، هذه الأمور

أولاً

 أنه تعالى قد جعل فريضة الحج إلى بيته الحرام إحدى الدعائم الخمس التي يرتكز عليها دينه الحنيف، فقال رسوله صلى الله عليه وسلم إليكم وإلى الناس

 بُنِيَ الْإِسْلَامُ عَلَى خَمْسٍ، شَهَادَةِ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا اللهُ، وَأَنَّ مُحَمَّدًا عَبْدُهُ وَرَسُولُهُ، وَإِقَامِ الصَّلَاةِ، وَإِيتَاءِ الزَّكَاةِ، وَحَجِّ الْبَيْتِ، وَصَوْمِ رَمَضَانَ

 رواه البخاري ومسلم

وثانياً

 أنه تعالى لم يوجبه عليكم في العمر إلا مرة واحدة فقط، فقد ثبت عن نبيه الكريم صلى الله عليه وسلم أنه قال

 يَا أَيُّهَا النَّاسُ: كُتِبَ عَلَيْكُمِ الْحَجُّ، فَقَامَ الْأَقْرَعُ بْنُ حَابِسٍ، فَقَالَ: أَفِي كُلِّ عَامٍ يَا رَسُولَ اللهِ؟ فَقَالَ: لَوْ قُلْتُهَا لَوَجَبَتْ، وَلَوْ وَجَبَتْ لَمْ تَعْمَلُوا بِهَا، وَلَمْ تَسْتَطِيعُوا أَنْ تَعْمَلُوا بِهَا، الْحَجُّ مَرَّةٌ، فَمَنْ زَادَ فَهُوَ تَطَوُّعٌ

 رواه  الإمام أحمد وغيره.

وثالثاً

 أنه تعالى قد جعله من أسباب مغفرة الذنوب، وإذهاب السيئات، فقد أخرج البخاري ومسلم عن النبي صلى الله عليه وسلم أنه قال

 مَنْ حَجَّ هَذَا البَيْتَ، فَلَمْ يَرْفُثْ، وَلَمْ يَفْسُقْ، رَجَعَ كَيَوْمِ وَلَدَتْهُ أُمُّهُ

والرفث هو: الجماع في حال الإحرام ومقدماته من مباشرة للنساء أو تقبيل أو نظر بشهوة

ويدخل فيه: النطق بالفحش والقبيح  من الكلام

والفسوق: يشمل المعاصي كلها, معاصي القلب, ومعاصي اللسان, ومعاصي الجوارح من أيد وأقدام وعيون وآذان وفروج وغيرها

وثبت عن شقيق بن سلمة ـ رحمه الله ـ أنه قال

 أَرَدْتُ الْحَجَّ، فَسَأَلْتُ ابْنَ مَسْعُودٍ ــ رَضِيَ اللهُ عَنْهُ ــ فَقَالَ: إِنْ تَكُنْ نِيَّتُكَ صَادِقَةً، وَأَصْلُ نَفَقَتِكَ طَيِّبَةً، وَصُرِفَ عَنْكَ الشَّيْطَانُ حَتَّى تَفْرُغَ مِنْ عَقْدِ حَجِّكَ، عُدْتَ مِنْ سَيِّئَاتِكَ كَيَوْمِ وَلَدَتْكَ أَمُّكَ

 رواه الفاكهي في “أخبار مكة”

ورابعاً

أنه تعال قد جعله من أعظم أسباب دخول الجنة، والتنعم بما فيها من خيرات حسان، ومآكل ومشارب ومساكن، فقد قال النبي صلى الله عليه وسلم

 الحَجُّ المَبْرُورُ لَيْسَ لَهُ جَزَاءٌ إِلَّا الجَنَّةُ

رواه البخاري ومسلم

والحج المبرور هو: الحج الذي ليس فيه ما يبطله من محظورات الإحرام, ولا ما ينقص ثوابه من محظورات أو  ذنوب وآثام قولية أو فعلية.

وخامساً

أنه تعالى قد جعله من أسباب العتق من النار ــ أعاذنا الله من شرها ــ، فقد قال رسول الله صلى الله عليه وسلم

 مَا مِنْ يَوْمٍ أَكْثَرَ مِنْ أَنْ يُعْتِقَ اللهُ فِيهِ عَبْدًا مِنَ النَّارِ مِنْ يَوْمِ عَرَفَةَ، وَإِنَّهُ لَيَدْنُو، ثُمَّ يُبَاهِي بِهِمِ الْمَلَائِكَةَ، فَيَقُولُ: مَا أَرَادَ هَؤُلَاءِ؟

رواه مسلم

وسادساً

أنه تعالى قد جعله من أنواع الجهاد في سبيله، فقد قالت أم المؤمنين عائشة ـ رضي الله عنها ـ: يا رسول الله نرى الجهاد أفضل العمل أفلا نجاهد؟ فقال  صلى الله عليه وسلم لها

  لاَ، لَكِنَّ أَفْضَلَ الجِهَادِ حَجٌّ مَبْرُورٌ

رواه البخاري

وسابعاً

أنه تعالى قد جعل متابعته من أسباب سعة الرزق, وذهاب الفقر, ومحو الذنوب, وتكفيرها، فقد  ثبت عن النبي صلى الله عليه وسلم أنه قال

 تَابِعُوا بَيْنَ الْحَجِّ وَالْعُمْرَةِ فَإِنَّهُمَا: يَنْفِيَانِ الْفَقْرَ وَالذُّنُوبَ، كَمَا يَنْفِي الْكِيرُ خَبَثَ الْحَدِيدِ

رواه النسائي وغيره

فماذا نريد بعد هذا الفضل من فضل؟ وماذا نريد بعد هذا الإكرام من إكرام؟ وماذا نريد بعد هذه الأجور من أجور؟

وصدق الله القائل في كتابه العزيز ممتناً علينا

   قُلْ بِفَضْلِ اللَّهِ وَبِرَحْمَتِهِ فَبِذَلِكَ فَلْيَفْرَحُوا هُوَ خَيْرٌ مِمَّا يَجْمَعُونَ

بارك الله لي ولكم في القرآن العظيم والسنة النبوية, ونفعني وإياكم بما فيهما من الأحكام والمواعظ والعِبر

 أقول ما سمعتم، واستغفر الله لي ولكم ولكافة المسلمين من كل ذنب, فاغفر لنا ربنا، وتجاوز عن سيئاتنا، واستغفروه لعلكم ترحمون.

الخطبة الثانية

الحمد لله رب العالمين، والصلاة والسلام على عبده ورسوله محمد الأمين، وعلى آله وأصحابه وأتباعه إلى يوم الدين

أما بعد، أيها الناس

ماذا ينتظر من لم يحج فريضته بعد أن سمع هذه الأحاديث النبوية؟ أينتظر أن يفجأه الموت وهو لم يؤد فريضته بعد, أم ينتظر حتى يُبتلى بمرض أو كِبَرٍ يُقعدانه فلا يستطيع الحِراك, أم ينتظر الفقر والحاجة بعد وجود النفقة والمال؟ ألم يسمع قول ربه ــ جل وعلا ــ له ولغيره آمراً ومحرضاً ومرغباً

 وَسَارِعُوا إِلَى مَغْفِرَةٍ مِنْ رَبِّكُمْ وَجَنَّةٍ عَرْضُهَا السَّمَاوَاتُ وَالْأَرْضُ أُعِدَّتْ لِلْمُتَّقِينَ

وامتثال أمر الله تعالى بالمسارعة إلى المغفرة والجنة إنما يكون بالمبادرة والعجلة إلى الطاعات من فرائض ومستحبات قبل نزول الموت، وحلول الأجل، وحصول ما يعوق من مرض أو كبر أو حبس أو فتن أو حروب أو أعمال مشغلة

ألم نسمع قول النبي صلى الله عليه وسلم آمراً لنا ومخوفاً

 بَادِرُوا بِالْأَعْمَالِ فِتَنًا كَقِطَعِ اللَّيْلِ الْمُظْلِمِ، يُصْبِحُ الرَّجُلُ مُؤْمِنًا وَيُمْسِي كَافِرًا، أَوْ يُمْسِي مُؤْمِنًا وَيُصْبِحُ كَافِرًا، يَبِيعُ دِينَهُ بِعَرَضٍ مِنَ الدُّنْيَا

 رواه مسلم

وثبت عن غنيم بن قيس ــ رحمه الله ــ أنه قال مبيناً لنا حال سلفنا الصالح من الصحابة والتابعين ـــ رضي الله عنهم ـــ

 كُنَّا نَتَوَاعَظُ فِي أَوَّلِ الْإِسْلَامِ بِأَرْبَعٍ، كُنَّا نَقُولُ: اعْمَلْ فِي شَبَابِكَ لِكِبَرِكَ، وَاعْمَلْ فِي فَرَاغِكَ لشُغْلِكَ، وَاعْمَلْ فِي صِحَّتِكَ لِسَقَمِكَ، وَاعْمَلْ فِي حَيَاتِكَ لِمَوْتِكَ

 رواه ابن المبارك في كتاب “الزهد” وغيره.

فالحذر الحذر ـــ عباد الله ـــ من التكاسل عن أداء فريضة الحج، مع وجود الصحة والعافية، وحصول الميسرة في الرزق، وتوافر الأمن في الطريق, فقد ثبت عن أمير المؤمنين عمر بن الخطاب ـ رضي الله عنه ـ أنه قال

  لِيَمُتْ يَهُودِيًّا أَوْ نَصْرَانِيًّا رَجُلٌ مَاتَ وَلَمْ يَحُجَّ، وَجَدَ لِذَلِكَ سَعَةً، وَخُلِّيَتْ سَبِيلُهُ، لَحِجَّةٌ أَحُجُّهَا وَأَنَا صَرُورَةٌ أَحَبُّ إِلَيَّ مِنْ سِتِّ غَزَوَاتٍ أَوْ سَبْعٍ

رواه البيهقي وغيره

وثبت عن الأسود بن يزيد ـ رحمه الله ـ أنه قال لرجل من قومه مُوسر

 لَوْ مِتَّ وَلَمْ تَحُجَّ لَمْ أُصَلِّ عَلَيْكَ

رواه ابن أبي شيبة وغيره.

وثبت عن عبد الله بن معقل ـ رحمه الله ـ أنه سئل عن رجل مات ولم يحج وهو موسر؟ فقال:

 (( مَاتَ وَهُوَ لِلَّهِ عَاصٍ ))

 رواه ابن أبي شيبة.

وثبت عن سعيد بن جبير- رحمه الله- أنه قال

 لَوْ كَانَ لِي جَارٌ مُوسِرٌ، ثُمَّ مَاتَ وَلَمْ يَحُجَّ، لَمْ أُصَلِّ عَلَيْهِ

 رواه ابن أبي شيبة

وقد ذهب أكثر أهل العلم ومنهم مالك وأبو حنيفة وأحمد إلى أن الحج واجب على المكلف على الفور إذا توفرت الاستطاعة, ومن أخَّرَه وأجَّلَه أثم وكان لِربه مخالفاً وعاصياً

وقال العلامة العثيمين ـ رحمه الله ـ

كيف تطيب نفس المؤمن أن يترك الحج مع قدرته عليه بماله وبدنه وهو يعلم أنه من فرائض الإسلام وأركانه, كيف يبخل بالمال على نفسه في أداء هذه الفريضة, وهو ينفق الكثير من ماله فيما تهواه نفسه, وكيف يوفر نفسه عن التعب وهو لا يجب في العمر سوى مرة واحدة, وكيف يتراخى ويؤخر أداءه وهو لا يدري لعله لا يستطيع الوصول إليه بعد عامه, فاتقوا الله عباد الله, وأدوا ما فرضه الله عليكم من الحج تعبداً لله تعالى, ورضاً بحكمه, وسمعاً وطاعة لأمره, إن كنتم مؤمنين, ومن لم يحج مع قدرته على الحج فإن إسلامه غير تام, فانتهزوا الصحة في الأبدان, والأمن في الأوطان, أما ترون كيف يسر الله لكم الأسفار, وكيف أزال عنكم ما يصحبها من الأضرار والأخطار, تخرجون من بلادكم إلى أم القرى آمنين, وترجعون منها بصحة وعافية مطمئنين, لا تخافون عدواً ولا قاطعاً, والسفر بضعة أيام, وفي رواحل برية، ورواحل جوية, على أكمل الوجوه, وأتم الراحات, نفقات يسيرة, ونعم جليلة كثيرة, وقد بسطت لنا الأموال, ويسرت لنا الصعوبات الثقال, أما علمتم بما كان الناس يعانونه في أسفارهم قبل زمن قليل, يعانون المخاوف والقلق, والتعب في الحط والرفع, والنزول والرحيل, وينفقون نفقات باهضة, ومال كثير, ومع ذلك فهم يتلقون ما أصابهم بصدور رحبة, ونفوس طيبة, يبتغون بذلك ما عند الكريم الجليل.اهـ

فاللهم إنا نعوذ بك من قلب لا يخشع، وعلم لا ينفع، وعين لا تدمع ودعوة لا يستجاب لها، اللهم يا مقلب القلوب ثبت قلوبنا على طاعتك، اللهم يا مصرف القلوب صرف قلوبنا على طاعتك، اللهم إنا نسألك متابعة القرآن والسنة في أقوالنا وأفعالنا واعتقاداتنا، اللهم أرفع الضر عن المتضررين من المسلمين، اللهم ارفع عنهم القتل والاقتتال، وارفع عنهم الفتن والشرور، وارفع عنهم الخوف والجوع، وارفع عنهم الأمراض والأوبئة، وارفع عنهم الجلاء والنزوح من بلدانهم، اللهم قربهم إلى التوحيد وأبعدهم عن الشرك، وقربهم إلى السنة وأبعدهم عن البدع، وقربهم من الطاعة وأبعدهم من المعاصي، اللهم وفق ولاة أمور المسلمين لما تحب وترضى، وأزل بهم الشرك والبدع والمعاصي، واحفظ بهم التوحيد والسنة، وأضعف بهم البغي والعدوان والظلم والفساد، اللهم اغفر لآبائنا وأمهاتنا وسائر أهلينا وقرابتنا صغارهم وكبارهم، رجالهم ونساءهم، الحي منهم والميت، إنك سميع الدعاء

خطبة ألقاها : عبد القادر بن محمد بن عبد الرحمن الجنيد

Cheikh Abdul Qadir Al-Junayd - الشيخ عبد القادر بن محمد الجنيد

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