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Désapprouver ce qui est blâmable

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Désapprouver ce qui est blâmable

Ô Musulmans !

 

Craignez Allah car la crainte d’Allah est le meilleur gain, et obéissez-Lui (traduction rapprochée) :

 

"Ô vous qui avez cru ! Craignez Allah et soyez avec les véridiques" [Le repentir : 119]

 

Ô Musulmans !

 

La ruse augmente à la fin des temps, les forces du faux et de la tyrannie s’entraident, et les gens de la piété et de la foi ressentent encore plus qu’ils sont des étrangers, des étrangers concernant la  religion  et  non  pas  des  étrangers  concernant  les  pays.

 

Et chaque chose a un signe particulier, et le signe de l’abaissement [de l’humiliation] est le fait d’être débauché et de commettre les péchés.

 

Et  l’Islam  devient  étranger  [étrange]  lorsqu’il  diminue,  que  les  gens  s’y  opposent, l’abandonnent,  le négligent,  ne  le  secourent  pas,  dépassent  la  mesure  en  ce  le concerne et négligent ses choses sacrées ; et lorsque les gens commettent les grands péchés, négligent la religion jusqu’à atteindre la débauche, s’adonnent au libertinage ; lorsque la société et les moeurs sont corrompues, lorsque la grandeur de la législation et  l’organisation  de  la  religion disparaissent,  et  lorsque  les  actes  immoraux  sont accomplis en public.

 

L’Islam  diminue  aussi  lors  de  l’accomplissement  d’actes  qui  sont  interdits  dans  la religion islamique, lors de la domination des gens qui appellent à ce qui est faux, lors de l’apparition des gens  qui tiennent des propos obscènes et des débauchés, lors de la disparition de la prescription du bien et de l’interdiction du mal ; lorsque les gens suivent leurs passions, les mauvaises intentions,  les paroles qui dévient du droit chemin, les erreurs des corrupteurs, les choses permises par les  négligents, et lorsqu’ils font de mauvaises interprétations des textes du Coran et de la Sounnah, et qu’ils s’opposent à l’unanimité des savants au nom de la réforme, du changement, de l’ouverture  et  de l’illumination.

 

Des paroles philosophiques qui sont éloignées de la religion, prononcées par les  hypocrites  et ceux  qui  s’opposent à l’Islam, les compagnons de satan,  les ennemis de  la  chasteté,  ceux  qui appellent  à  la débauche  et  à  l’égarement. 

 

Et  le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 

"LIslam  a  commencé  en  étant  étrange,  et  il  retournera  étrange  comme  il  a commencé ; donc, que les étrangers soient heureux !" [C’est-à-dire ceux qui suivent la religion lorsqu’elle sera étrange]

Rapporté par Mouslim.

 

Sois heureux,  toi  qui  t’accroches  au  Livre  d’Allah  à  l’époque des tentations  !  

 

Sois heureux, toi qui mets en pratique la Sounnah du prophète Mohammed (qu'Allah prie sur lui et le salue) à l’époque des épreuves !

 

Ô Musulmans !

 

La religion devient étrange dans les pays des musulmans à cause du fait de commettre les péchés en public, et de montrer les péchés et les mauvaises actions, ainsi que d’être tolérants envers ceux  qui  commettent les péchés ouvertement et les débauchés, être doux avec eux et les flatter au dépend de la croyance, de la législation et de la religion.

 

Ibn Bataal (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

 

"Commettre les péchés en public est un mépris des droits d’Allah et de Son Messager, des intérêts des croyants ; de même qu’une sorte d’entêtement envers eux".

 

Ô Musulmans !

 

Se taire devant les péchés commis en public et les actes blâmables apparents, est un défaut chez  les musulmans,  une  preuve  de leur  manque  d’allégeance à la religion d’Allah et une faiblesse dans leur effort pour élever la parole d’Allah et Sa législation, et pour élever la Sounnah de Son prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue).

 

C’est aussi un signe de la faiblesse  de leur foi, et de  la faiblesse  de leur confiance  en Celui qui possède tout mouvement et toute inaction, et Celui dont l’ordre lorsqu’Il veut une chose est qu’Il dise : "Sois ! Et cette chose se réalise" (traduction rapprochée) :

 

"Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres.

Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son Messager.

Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage" [Le repentir : 71]

 

Allah a fait que leur première qualité soit la prescription du bien et l’interdiction du mal.

 

Abou Saïd Al-Khoudri (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit qu’il a entendu le Messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) dire :

 

"Celui d’entre vous qui voit un acte blâmable, qu’il le change avec sa main ; s’il ne peut pas, qu’il le change avec sa langue ; et s’il ne peut pas, qu’il le change avec son coeur, et c’est le degré le plus petit de la foi"

Rapporté par Mouslim.

 

D’après Ibn Mass’ôud (qu'Allah soit satisfait de lui) le Messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 

"Il n’y a pas de prophète qu’Allah ait envoyé dans une communauté avant moi sans qu’il  n’ait dans sa communauté des disciplines et des compagnons qui prenaient sa Sounnah et obéissaient à  ses  ordres ; puis,  des  gens  leur succédaient, ils disaient ce qu’ils  ne faisaient pas et  ils faisaient ce dont  ils n’avaient pas reçu l’ordre.

Donc, quiconque les combat  avec sa main, est un croyant ; quiconque les combat avec sa langue, est un croyant ; et quiconque les combat avec son coeur, est un croyant ; et il n’y a rien de la foi après cela, pas même un grain de moutarde"

Rapporté par Mouslim.

 

Ô Musulmans !

 

Celui qui se tait devant les actes blâmables  commis en public, alors qu’il peut les désapprouver, est associé aux péchés, et il ne sera pas sauvé des conséquences, ni des péchés, ni de la critique ;

 

Allah (qu'Il soit glorifié et exalté) a dit (traduction rapprochée) :

 

"Et craignez une calamité qui n'affligera pas exclusivement les injustes d'entre vous. Et sachez qu'Allah est dur en punition" [Le butin : 25]

 

Une tentation qui passe de celui qui commet le péché et de l’injuste aux pieux et aux mauvais, à cause d’un groupe de gens corrompus qui ne se soumettent pas, à cause des actes blâmables apparents qui ne sont pas repoussés et des transgressions de la législation qui ne sont pas arrêtées.

 

Et si l’on dit : «Quel est le péché de celui qui n’a pas commis d’injustice ?» ; on dit : «A cause du fait qu’il est d’accord avec les mauvais, ou qu’il s’est abstenu de désapprouver les actes blâmables, il a mérité le châtiment du Tout Puissant».

 

Lorsque les gens commettent les actes  blâmables en public, il est obligatoire pour tous ceux qui les voient de les désapprouver ; et s’ils se taisent tous, alors ils commettent tous des péchés, celui-ci à cause de son acte et ceux-là à cause de leur approbation.

 

Jarir ibn Abdillah (qu'Allah soit satisfait de lui)  a dit qu’il a entendu le Messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) dire :

 

"Lorsqu’un homme se trouve dans un peuple dans lequel il commet des péchés, et qu’ils peuvent changer ses péchés [désapprouver ses péchés] mais qu’ils ne le font pas, Allah les punira d’un châtiment avant leur mort"

rapporté par Abou Daawoud.

 

D’après Abou bakr As-Siddiq (qu'Allah soit satisfait de lui) le Messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 

"Lorsque les gens voient l’injuste et ne l’arrêtent pas, Allah ne tardera pas à les punir tous d’un châtiment"

rapporté par Abou Daawoud, Tirmidhi et An-Nassaa’i.

 

C’est une menace terrible ; nous demandons à Allah de nous pardonner, d’être doux et miséricordieux envers nous, et de guider ceux qui parmi nous sont égarés !

 

L’imam Al-Quourtoubi (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

 

"Tout pays dans lequel se trouvent quatre personnes, ses habitants seront protégés des malheurs  : un dirigeant juste qui n’opprime pas les gens ; un savant qui suit le chemin de la guidée; des savants qui prescrivent le bien et interdisent le mal, et qui exhortent à rechercher la science et à apprendre le Coran ; et des femmes voilées qui n’étalent pas coquettement leur beauté à la manière de l’ancienne anarchie anté-islamique".

 

Ô Musulmans !

 

Ne seront sauvés que ceux qui interdisent le blâmable et sont réformateurs ; et seront perdants, ceux qui se taisent et flattent les gens, ceux qui commettent les péchés en public et ceux qui désobéissent à Allah ;

 

Allah (qu'Il soit glorifié et exalté) a dit (traduction rapprochée) :

 

"Puis, lorsqu'ils oublièrent ce qu'on leur avait rappelé, Nous sauvâmes ceux qui (leur) avaient interdit le mal et saisîmes par un châtiment rigoureux les injustes pour leurs actes pervers" [Al-‘Aaraaf : 165]

 

Dans ce verset, se trouve ce qui empêche d’imiter leur situation qui conduit à la même punition qu’eux.

 

Allah (qu'Il soit glorifié et exalté) a dit (traduction rapprochée) :

 

"Si seulement il existait, dans les générations d'avant vous, des gens vertueux qui interdisaient la corruption sur terre !

(Hélas) Il n'y en avait qu'un petit nombre que Nous sauvâmes, alors que les injustes persistaient dans le luxe (exagéré) dans lequel ils vivaient, et ils étaient des criminels.

Et ton Seigneur n'est point tel à détruire injustement des cités dont les habitants sont des réformateurs" [Houd : 116-117]

 

Ô Toi qui commet les péchés en public !

 

Le malheur et la perte t’ont atteint, le jour où la bonne santé t’a été enlevée et tu es tombé dans un abîme ; Abou Houréïrah (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit qu’il a entendu le Messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) dire :

 

"Toute  ma  communauté  est  en  bonne  santé  [dans  le  bien]  sauf  ceux  qui commettent  les péchés en public [ou qui déclarent leurs péchés ouvertement] ; l’homme accomplit un  acte le soir, puis se réveille alors qu’Allah a caché son acte ; et il dit :

«Ô Untel ! J’ai accompli tel et tel acte la nuit dernière» ;

Alors que son Seigneur a caché son acte pendant la nuit, il se réveille et découvre le voile d’Allah"

Rapporté par Al-Boukhari.

 

Ô Musulmans !

 

Blâmez ceux qui ont transgressé les limites, exhortez ceux qui commettent les péchés ouvertement,  ne soyez pas négligents, ne placez pas votre confiance en autrui, ne faiblissez pas et ne soyez pas paresseux, mais faites beaucoup d’efforts avant qu’il ne soit trop tard.

 

D’après Al-‘Ourse ibn ‘Oumaïrah Al-Kindi (qu'Allah  soit satisfait  de lui)  le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 

"Lorsque le péché est commis sur terre, celui qui le voit et le déteste, - et Mourah a dit : « et le désapprouve » -, est comme celui qui ne l’a pas vu ; et celui qui ne l’a pas vu, et en est satisfait, est comme celui qui l’a vu"

rapporté par Abou Daawoud.

 

Al-Haafidh Ibn Rajab (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

 

"Celui qui voit le péché et le déteste avec son coeur, est comme celui qui ne l’a pas vu, s’il n’a pas pu le désapprouver avec sa langue et sa main. Et celui qui ne le voit pas et en est satisfait, est comme celui qui l’a vu et a pu le désapprouver mais ne l’a pas désapprouvé, car être satisfait des péchés, fait partie des pires interdictions".

 

Ô Musulmans !

 

Malheur  à  celui  qui  s’assoie  avec  ceux  qui  commettent  les  péchés  et  les  actes blâmables, ou est content qu’ils apparaissent en public, ou est satisfait de leur fausseté, ou loue leurs actes, ou les aide et les soutient, ou annonce ouvertement leur débauche, ou augmente leur nombre !

 

Et quiconque augmente le nombre d’un peuple, fait partie d’eux ; et quiconque est satisfait des actes  d’un peuple, est associé à ceux qui les accomplissent.

 

Etre satisfait d’un péché, est un péché ; de même qu’être satisfait de la mécréance, est une mécréance ;

 

Allah (qu'Il soit glorifié et exalté) a dit (traduction rapprochée) :

 

"Dans le Livre, il vous a déjà révélé ceci : lorsque vous entendez qu'on renie les versets (le Coran) d'Allah et qu'on s'en raille, ne vous asseyez point avec ceux-là jusqu'à ce qu'ils entreprennent une autre conversation.

Sinon, vous serez comme eux. Allah rassemblera, certes, les hypocrites et les mécréants, tous, dans l'Enfer" [Les femmes : 140].

 

Malheur à celui qui s’est exposé à la colère d’Allah et à Son châtiment !

 

Malheur à lui le jour où il trouvera le mal de son action et la conséquence de ce qu’il a fait et de sa ruse, et la fin de son affaire sera la perte !

 

Qu’Allah me protège, ainsi que vous, du chemin des perdants !

 

Et qu’Il nous mette tous parmi ceux qui guident et sont bien guidés, et qui suivent la Sounnah du meilleur des messagers (qu'Allah prie sur lui et le salue) !

 

Ô Musulmans !

 

Craignez Allah, sachez qu’Il vous voit, obéissez-Lui et ne Lui désobéissez pas (traduction rapprochée) :

 

"Ô vous qui avez cru ! Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu'en pleine soumission" [Aali Imraane : 102].

 

Ô Musulmans !

 

Que cette époque est étonnante !

 

Celui qui blâme à cette époque, le nombre de ceux qui s’assoient   avec  lui  diminuera,  et  le  nombre  de  ceux  qui  s’éloignent  de  lui augmentera.

 

Celui qui parient [qui gagent] à cette époque, le nombre de ceux qui ont des relations avec lui, augmentera, et le nombre de ces ennemis diminuera.

 

Celui qui désapprouve, sera lourd sur les coeurs, on l’accusera de menteur, on lui causera du tort, on le recevra d’une mauvaise manière, ses  erreurs ne seront pas pardonnées, ses mérites ne seront pas mentionnés, et le bien qu’il fera ne sera pas remercié.

 

Donc, celui qui recherche l’au-delà doit attendre dans le chemin des réformateurs, il doit endurer avec patience ce qui lui arrive dans le chemin d’Allah provenant des gens vils, il doit aussi endurer avec patience les agressions des ignorants et l’orgueil des orgueilleux.

 

Ibn Kathir (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

 

"Tous ceux qui respectent un droit, ou prescrivent le bien et interdisent le mal, doivent obligatoirement subir du tort, et il n’y pas de remède pour cela sauf patienter pour Allah, demander de l’aide à Allah, et retourner à Allah (le Puissant et le Haut)".

 

Allah (qu'Il soit glorifié et exalté) a dit (traduction rapprochée) :

 

"…prescris le bien unanimement reconnu comme tel, interdis le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience, c’est là une marque de caractère !" [Loqmaan : 17]

 

Vendredi 27/3/1426 (6/5/2005)

Publié par alharamainonline.net

الخطبة الأولى

أمّا بعد: فيا أيّها المسلمون، اتقوا الله، فإنَّ تقواه أفضل مكتسب، وطاعتَه أعلى نسَب

 يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَكُونُوا مَعَ الصَّادِقِينَ - التوبة:119

أيّها المسلمون، يعظم الكَيدُ في آخرِ الزَّمان، وتتواصَى قوَى الباطلِ والطّغيان، وتشتدُّ الغربة على أهل التقوى والإيمانِ، غربةُ أديان لا غربةُ أوطان، ولكلِّ شيءٍ عَلَمٌ، وعَلَمُ الخذلان ركوبُ المجونِِ والعِصيان. وتحصلُ غربةُ الإسلام بنقصِه ونقضه وتركِه وهَجْرِه وتهوين أمره وإهمال نصرِه والرِّقّة والتجوّزِ فيه والاستهانة بحرُماته وغلَبة الوقوع في الكبائر والتساهل إلى حدِّ الفسوق والتفلّتِ الأخلاقيّ والفساد والاجتماعيِّ والسلوكيّ وخَرْق هيبةِ الشرع ونظامِ الدين والمجاهرةِ بقبائِحِ الأفعال وفِعل ما لا يسوغ في دينِ الإسلام وغلَبَة أهل الباطل وظهورِ أهلِ الخنا والفجور واندراس شعيرةِ الأمر بالمعروف والنهي عن المنكر حتى لا يبقى منها إلا رسومٌ واتِّباعِ الأهواءِ المضِلّة والأغراض الفاسدة والأقوال الشّاذّة وزلل المفتِينَ ورخَصِ المتساهِلين ومقابلةِ نصوص الكتاب والسنة ونَقض محالِّ الإجماع بقَعقَعة التأويل وجَعجَعة الإصلاح والتغيير وفرقعةِ الانفتاح والتنوير

فلسفاتٌ فارغة من الدين، حاكَها الرُّعْنُ المنافقون، وصاغَها الهُوجُ المبطلون، سرايا إبلِيس، وأعداءُ العفَّة والفضيلة، وخصومُ الإسلام، ودُعاة التحلُّل والفجور والغِواية، وصدق رسول الهدى

بدَأ الإسلامُ غريبًا، وسيَعود كما بدأ غريبًا، فطوبى للغرباء

 أخرجه مسلم - صحيح مسلم: كتاب الإيمان (145) عن أبي هريرة رضي الله عنه

طوبَاك أيّها المتمسِّك بكتاب الله في زمن الفتن، طوباك أيّها العامِلُ بسنّة النبيِّ الأكرَم محمّدٍ  في عصر المحن

أيّها المسلمون، إنّ نبتَةَ اغتراب الدينِ في أوطانِ المسلمين الإجهارُ والإظهار بالمَعَاصي والأوزار والتغاضي عن العُصاة المبايِنين والفسَّاق المستعلِنين والإدهانُ لهم والملايَنَة معهم ومصانَعَتُهم على حِساب العقيدة والشريعة والدين. قال ابن بطّالٍ رحمه الله تعالى

في الجهرِ بالمعصيةِ استخفافٌ بحقِّ الله ورسوله وبصالحِي المؤمنين، وفيه ضَربٌ من العناد لهم

انظر: فتح الباري - 10/487

أيّها المسلمون، إنَّ السّكوتَ عن الآثِم المجاهر والمنكرِ الظاهر عيبٌ في أهل الإسلام ودليل نقصِ وَلائهم لدين الله وجِهادِهم لإعلاء كلمتِه وشرعه وجهادِهم لإعلاءِ سنّة نبيِّه محمَّد ، وهو عَلامةٌ على ضعفِ إيمانهم وقِلّة توكُّلهم على من بيَده كلُّ حركةٍ وسكون ومَنْ أمرُه إذا أراد شيئًا أن يقول له: كن يكون،

 وَالْمُؤْمِنُونَ وَالْمُؤْمِنَاتُ بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاءُ بَعْضٍ يَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَيَنْهَوْنَ عَنِ المُنكَرِ وَيُقِيمُونَ الصَّلاةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكَاةَ وَيُطِيعُونَ اللَّهَ وَرَسُولَهُ أُوْلَئِكَ سَيَرْحَمُهُمُ اللَّهُ إِنَّ اللَّهَ عَزِيزٌ حَكِيمٌ - التوبة:71

فجعل الأمرَ بالمعروف والنّهيَ عن المنكر مِن أوَّلِ صفاتهم وأعظمِ سمَاتهم

وعن أبي سعيد الخدريّ رضي الله عنه قال: سمعت رسولَ الله  يقول

من رأى منكم منكرًا فليغيِّره بيده، فإن لم يستطع فبلِسانه، فإن لم يستطع فبقلبه، وذلك أضعف الإيمان

 أخرجه مسلم - صحيح مسلم: كتاب الإيمان 49

، وعن ابن مسعودٍ رضي الله عنه أنَّ رسولَ الله  قال

 ما من نبيٍّ بعثَه الله في أمّةٍ قبلي إلاّ كان له مِن أمَّته حواريّون وأصحابٌ، يأخذون بسنَّته، ويقتَدون بأمره، ثم إنها تخلُف من بعدِهم خلوفٌ، يقولون ما لا يفعلون، ويفعَلون ما لا يؤمَرون، فمن جاهدهم بيده فهو مؤمن، ومَن جاهدهم بلسانه فهو مؤمن، ومَن جاهدهم بقلبه فهو مؤمِن، وليس وراءَ ذلك من الإيمان حبّةُ خردل

 أخرجه مسلم - صحيح مسلم: كتاب الإيمان - 50

أيّها المسلمون، الساكتُ عن المنكر حالَ الإظهار وعدم الاستتار مع إمكانِ الإنكار شريكٌ لا يسلَمُ من التبِعة، ولا ينجو من الإثم والحرج، يقول جلّ في علاه

وَاتَّقُوا فِتْنَةً لاَّ تُصِيبَنَّ الَّذِينَ ظَلَمُوا مِنكُمْ خَاصَّةً وَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّهَ شَدِيدُ العِقَابِ - الأنفال:25

فِتنةٌ تتعدَّى المذنِبَ المباشر والظالم المجاهِرَ لتصيبَ الصالح والطّالح، بسَبَب عُصبة فاسقةٍ لم تُقمَع ومنكراتٍ ظاهرة لم تُدفَع وتجاوزاتٍ للشَّرع لم تُمنَع. فإن قيل: فما ذنبُ من لم يظلِم؟ قيل: بموافَقَتِه الأشرار أو بسكوته عن الإنكار استحقَّ عقوبة الجبّار

وإذا تظاهر الناسُ بالمنكر وأتَوه جِهارًا وجَب إنكارُه على من رَآه، فإذا سكَتوا جميعًا فالكلُّ عُصاة: هذا بفعلِه وهذا برضاه، فعن جرير بن عبد الله رضي الله عنه قال: سمعت رسول الله  يقول

ما مِن رجلٍ يكون في قومٍ يعْملُ فيهم بالمعاصي يقدرون على أن يغيِّروا عليه فلا يغيّروا إلاَّ أصابهم الله بعذابٍ من قبل أن يموتوا

 أخرجه أبو داود -  سنن أبي داود: كتاب الملاحم (4339)، وأخرجه أيضا أحمد (4/364، 366)، وابن ماجه في الفتن (4009)، والطبراني في الكبير (2/332)، وصححه ابن حبان (300، 302)، وحسنه الألباني في صحيح سنن أبي داود (3646)

، وعن أبي بكرٍ الصدّيق رضي الله عنه أنَّ رسول الله  قال

إنَّ الناسَ إذا رأوا الظالمَ فلم يأخذوا على يدَيه أوشك أن يعمَّهم الله منه بعقاب

 أخرجه أبو داود وغيره - سنن أبي داود: كتاب الملاحم (4338)، وأخرجه أيضا أحمد (1/2، 5، 7)، والترمذي في الفتن (2168)، وابن ماجه في الفتن (4009)، وأبو يعلى (130، 131)، والبيهقي في الكبرى (10/91)، وصححه الترمذي، وابن حبان (305)، وهو في صحيح سنن أبي داود (3644)

. غايةٌ في التشدِيد ونهايةٌ في التهديد بأوفى وعيدٍ، نسأل الله أن يتدارَكَنا بعفوه ولطفِه ورحمتِه، وأن يهديَ ضالَّنا ويصلحَ شبابنا وفتياتنا

يقول الإمام القرطبيّ رحمه الله تعالى

قيل: كلُّ بلدةٍ يكون فيها أربعة فأهلُها معصومون من البلاء: إمامٌ عادِل لا يظلِم، وعالمٌ على سبيلِ الهدى، ومَشايخ يأمرون بالمعروف وينهَون عن المنكر ويحرّضون على طلب العلم والقرآن، ونساؤهم مستوراتٌ لا يتبرَّجن تبرُّج الجاهلية الأولى

الجامع لأحكام القرآن - 4/49

أيّها المسلمون، لا ينجو من البلاء إلاَّ الناهون المصلِحون، وخسِر هنالك الخُرس المداهنون والعصاةُ المجاهرون الراسخون في الإجرام القاطِعون لأمر الله على الدَّوام، قال جلَّ في علاه

 فَلَمَّا نَسُوا مَا ذُكِّرُوا بِهِ أَنجَيْنَا الَّذِينَ يَنْهَوْنَ عَنِ السُّوءِ وَأَخَذْنَا الَّذِينَ ظَلَمُوا بِعَذَابٍ بَئِيسٍ بِمَا كَانُوا يَفْسُقُونَ - الأعراف:165

، وفي هذه الآيةِ أعظَمُ زاجرٍ عن التشبُّه بحالهم الموقِعِ في مَثيل نَكالهم. ويقول جلّ في علاه

فَلَوْلاَ كَانَ مِنَ القُرُونِ مِن قَبْلِكُمْ أُوْلُوا بَقِيَّةٍ يَنْهَوْنَ عَنِ الفَسَادِ فِي الأَرْضِ إِلاَّ قَلِيلاً مِّمَّنْ أَنجَيْنَا مِنْهُمْ وَاتَّبَعَ الَّذِينَ ظَلَمُوا مَا أُتْرِفُوا فِيهِ وَكَانُوا مُجْرِمِينَ  وَمَا كَانَ رَبُّكَ لِيُهْلِكَ القُرَى بِظُلْمٍ وَأَهْلُهَا مُصْلِحُونَ - هود:116، 117

، قليلٌ نجَوا مِن العذاب؛ لأنهم نهَوا عن الفَساد

أيّها المعلنُ المكاشِف، حلّت بك الخيبَةُ والخسار يومَ رُفِعَت عنك العافية وتردَّيتَ في الهاوية، فعن أبي هريرة رضي الله عنه قال: سمعت رسولَ الله  يقول

 كلُّ أمّتي معافى إلاّ المجاهرين، وإنَّ من المجاهرةِ أن يعملَ الرجلُ بالليل عملاً، ثم يصبح وقد سترَه الله، فيقول: يا فلان، عملتُ البارحةَ كذا وكذا، وقد باتَ يستره ربُّه، ويُصبح يكشِف سترَ الله عنه

أخرجه البخاري - صحيح البخاري: كتاب الأدب (6069)، وأخرجه أيضا مسلم في الزهد (2990

أيّها المسلمون، أنكِروا على من كاشَف بمواقعةِ الحدود، وعِظوا من جاهر بملابسةِ الذنوب، ولا توانَوا ولا تواكَلوا ولا تواهَنوا ولا تكاسَلوا، استفرِغوا الوسعَ وابذلوا الجهود قبل أن يستشرِي المُرود ويستَعليَ الصدود ويكثُرَ الشُّرود، فعن العُرْسِ بن عميرة الكنديّ رضي الله عنه عن النبيِّ  قال

إذا عُمِلت الخطيئة في الأرضِ كان من شهِدها فكَرِهَها ـوقال مرّة: فأنكَرَها ـ كان كمَن غاب عنها، ومن غاب عنها فرضِيَها كان كمن شهِدها

 أخرجه أبو داود - سنن أبي داود: كتاب الملاحم (4345)، وأخرجه أيضا ابن قانع في معجم الصحابة (2/309)، وابن عبد البر في التمهيد (23/313)، وحسنه الألباني في صحيح سنن أبي داود (3651)

، يقول الحافظ ابنُ رجب رحمه الله تعالى

فمن شهِد الخطيئةَ فكرِهها بقلبه كان كمن لم يشهدها إذا عَجز عن إنكارها بلسانِه ويدِه، ومن غاب عنها فرضيَها كان كمن شهِدَها وقدِر على إنكارِها ولم ينكِرها؛ لأنَّ الرِّضا بالخطايا من أقبح المحرمات

 جامع العلوم والحكم ص321

أيّها المسلمون، ويلٌ لمن جالس أهلَ المعاصي والمنكرات، أو فرِح بظهورِهم، أو رضيَ بباطلهم، أو أشادَ بأفعالهم، أو ساعَدَهم وساندهم، أو أعلَن فجورَهم، أو كثّر سوادَهم، ومن كثَّر سوادَ قومٍ فهو منهم، ومَن رضِيَ عمَلَ قومٍ كان شريكَ مَن عملَ به، والرِّضا بالمعصية وِزر، والرِّضا بالكفر كفر، قال جل في علاه

 وَقَدْ نَزَّلَ عَلَيْكُمْ فِي الكِتَابِ أَنْ إِذَا سَمِعْتُمْ آيَاتِ اللَّهِ يُكْفَرُ بِهَا وَيُسْتَهْزَأُ بِهَا فَلاَ تَقْعُدُوا مَعَهُمْ حَتَّى يَخُوضُوا فِي حَدِيثٍ غَيْرِهِ إِنَّكُمْ إِذًا مِّثْلُهُمْ إِنَّ اللَّهَ جَامِعُ المُنَافِقِينَ وَالْكَافِرِينَ فِي جَهَنَّمَ جَمِيعًا - النساء:140

فويلٌ لمن عَرّض نفسَه لمَقتِ الله وغضَبِه وعذابه وسخَطِه، ويلٌ له يوم يلقَى شؤمَ فعله وعاقبةَ أمرِه ومَكرِه، وكان عاقبةُ أمرِه خسرًا

وَقاني الله وإياكم سبيلَ الخاسِرين، وجعلنا جميعًا من الهداةِ المهتَدين المتَّبعين لسنّة سيّد المرسلين محمّد ، أقول ما تسمَعون، وأستغفر الله لي ولكم ولسائر المسلمين من كلّ ذنب وخطيئةٍ، فاستغفِروه إنّه هو الغفور الرحيم

الخطبة الثانية

الحمد لله على إحسانه، والشّكر له على توفيقِه وامتنانه، وأشهد أن لا إلهَ إلا الله وحده لا شريك له تعظيمًا لشأنه، وأشهد أنّ محمّدًا عبده ورسوله الداعي إلى رضوانهِ، صلَّى الله عليه وعلى آله وأصحابه وإخوانه، وسلّم تسليمًا كثيرًا

أما بعد: فيا أيّها المسلمون، اتَّقوا الله وراقِبوه، وأطيعوه ولا تَعصوه

 يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ حَقَّ تُقَاتِهِ وَلاَ تَمُوتُنَّ إِلاَّ وَأَنتُم مُّسْلِمُونَ - آل عمران:102

أيّها المسلمون، عجَبًا لزمنٍ مَن أنكر فيه قلّ مجالِسوه وكثُر مجافوه، ومَن داهن فيه كَثُر معاشروه وقلَّ معادوه. من تصدَّى للإنكار ثقُل على القلوب ورمِيَ بالكذب وقُصد بالأذى وقوبِل شرَّ مقابلةٍ، زلَلُه غيرُ مغفور، وفضلُه غير مذكور، وخَيرُه غير مشكور

فعلَى طالبِ الآخرة أن ينتظمَ في سِلك المصلحين ويصبرَ على ما يصيبُه في ذاتِ الله من أذَى السافِلين واعتداء الجاهلين وغرورِ المتكبِّرين، قال ابن كثير رحمه الله تعالى

"فكلُّ من قام بحقٍّ أو أمرَ بمعروف أو نهى عن منكرٍ فلا بدّ أن يؤذَى، فما له دواءٌ إلاّ الصّبرُ في الله والاستعانة بالله والرجوع إلى الله عزّ وجلّ" انتهى

تفسير القرآن العظيم - 1/437

، يقول جلّ في علاه

 وَأْمُرْ بِالْمَعْرُوفِ وَانْهَ عَنِ المُنكَرِ وَاصْبِرْ عَلَى مَا أَصَابَكَ إِنَّ ذَلِكَ مِنْ عَزْمِ الأُمُورِ - لقمان:17

أيّها المسلمون، إنّ ثمرة الاستماع الاتِّباع، فكونوا منَ الذين يستمِعون القول فيتَّبعون أحسنَه

واعلَموا أنَّ الله أمرَكم بأمرٍ بدأ فيه بنفسِه، وثنَّى بملائِكتِه المسبِّحة بقدسه، وأيَّه بكم أيّها المؤمنون مِن جِنِّه وإنسه، فقال قولاً كريمًا

 إِنَّ اللَّهَ وَمَلائِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِّ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا - الأحزاب:56

اللهمّ صلِّ وسلم على نبينا وسيّدنا محمّد، بشير الرحمة والثواب، ونذير السَّطوة والعقاب، الشافع المشفَّع يومَ الحساب، اللّهمّ وارضَ عن جميع الآل والأصحاب

Cheikh Salah Ibn Mohamed Al-Boudéïr - الشيخ صلاح البدیر

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Les signes de la fin du monde - أشراط الساعة (audio-vidéo)

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Les signes de la fin du monde - أشراط الساعة (audio-vidéo)

(...) La parole la plus véridique est le Livre d'Allah et la meilleure guidée est la guidée de Mohammed (qu'Allah prie sur lui et le salue), les pires choses sont celles qui sont inventées (dans la religion), et chaque chose inventée dans la religion est une hérésie, et chaque hérésie est un égarement, et chaque égarement est dans l'Enfer.

 

Et accrochez-vous au groupe des musulmans car la main d'Allah est avec le groupe.

 

Ô Musulmans !

 

Craignez Allah (qu'Il soit exalté), sachez que vous retournerez à Lui et que vous serez jugés pour vos actions, ne soyez donc pas trompés par la vie de ce monde (traduction rapprochée) :

 

"Ô mon peuple, cette vie n'est que jouissance temporaire, alors que l'au-delà est vraiment la demeure de la stabilité. Quiconque fait une mauvaise action ne sera rétribué que par son pareil ; et quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne action tout en étant croyant, alors ceux-là entreront au Paradis pour y recevoir leur subsistance sans compter" (sourate Ghaafir versets 39-40)

 

Allah (qu'Il soit exalté) a appelé la vie de ce monde : "une jouissance temporaire" ; et la jouissance temporaire est ce qui procure à la personne un plaisir pendant un court moment, puis il disparaît, comme la jouissance du voyageur (traduction rapprochée) :

 

"Or, la jouissance de la vie présente ne sera que peu de chose, comparée à l'au-delà" (sourate At-Tawbah verset 38)

 

Et ce monde n'a pas été critiqué plus que par le fait qu'il est éphémère et que ses situations changent souvent, et c'est la preuve la plus évidente qu'il va disparaître.

 

Dans ce monde, la bonne santé de l'homme change par la maladie, son plaisir par le malheur, sa vie par la mort.

 

La construction de la vie de ce monde se transforme en destruction, le rassemblement de ses habitants se transforme en séparation, et tout ce qui est au-dessus de la terre est de la terre.

 

Allah a prédestiné qu'elle disparaîtra comme Il a prédestiné que l'au-delà demeurera éternellement (traduction rapprochée) :

 

"Toute âme doit goûter à la mort" (sourate Al-An'biyah verset 35)

 

Et cette mort dont le gens ont peur, n'est pas une disparition éternelle, mais c'est un déplacement vers l'autre demeure, la demeure de la récompense et du jugement, et ceci après la fin du monde (traduction rapprochée) :

 

"L'Heure va certes arriver, Je la cache à peine, pour que chaque âme soit rétribuée selon ses efforts" (sourate Ta-Ha verset 15)

 

Donc, la fin du monde est une vérité, son heure fait partie de l'invisible, elle a été cachée pour une sagesse, et le jugement est une vérité (traduction rapprochée) :

 

"Que celui qui n'y croit pas et qui suit sa propre passion ne t'en détourne pas, sinon tu périras" (sourate Ta-Ha verset 16)

 

Ô Musulmans !

 

La foi à la fin du monde et à ses signes, à la Résurrection et au jugement, au Paradis et à l'Enfer, et à tout ce qu'Allah a annoncé parmi les situations de l'au-delà et ce qu'il y a après la mort, toutes ces choses font partie de la foi au jour dernier qui est un pilier parmi les piliers de la foi, la Vérité Absolue (qu'Il soit glorifié) a dit (traduction rapprochée) :

 

"Ô vous qui avez cru ! Soyez fermes en votre foi en Allah, Son messager, au Livre qu'Il a fait descendre sur Son messager, et au Livre qu'Il a fait descendre avant.

Quiconque ne croit pas en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses messagers et au jour dernier, s'égare, loin dans l'égarement" (sourate An-Nissaa verset 136)

 

Et dans le recueil de hadiths authentiques de Mouslim, Omar ibn Al-Khattab (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :

 

"Un jour pendant que nous étions assis avec le messager d'Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue), un homme apparut devant nous, il portait des vêtements d'un blanc éclatant…"

Jusqu'à ce qu'il dise : "Puis il dit : "Informe-moi au sujet de la foi".

Il dit (qu'Allah prie sur lui et le salue) : "C'est que tu crois en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses messagers, au jour dernier, et que tu crois au destin qu'il soit bon ou mauvais"

Puis, il l'interrogea au sujet de l'Heure et de ses signes. 

Et le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) leur dit : "Cet homme est l'ange Gabriel qui est venu vous enseigner votre religion"."

 

Et dans les deux recueils de hadiths authentiques, Abou Houréïrah (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :

 

"Un jour le messager d'Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) était proéminent parmi les gens, et un homme vint et lui dit :

"Ô messager d'Allah ! Qu'est-ce que la foi ?".

Il dit : "Que tu crois en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Sa rencontre, en Ses messagers, et que tu crois à la Résurrection…"."

 

Ô Musulmans !

 

Ces six choses sont les piliers de la foi, et ce sont les principes avec lesquels les messagers d'Allah (qu'Allah prie sur eux et les salue) furent envoyés et avec lesquels les Livres divins furent révélés ; et nul n'a une foi complète sauf s'il croit en toutes ces choses de la façon dont le Coran et la Sounnah l'ont indiqué.

 

Et tout ce qui se rapporte aux affaires de l'au-delà, fait partie de l'invisible dont Seul Allah (qu'Il soit glorifié) connaît la réalité ; et Allah (qu'Il soit glorifié et exalté) a mentionné cela avec des informations dont la foi ne peut être complète qu'en y croyant fermement. Allah (Le Puissant et Le Haut) a dit (traduction rapprochée) :

 

"Alif. Lam. Mim. C'est le Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux, qui croient à l'invisible" (sourate Al-Baqara verset 1 à 3)

 

Ibn Rajab (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

 

"Donc, la foi qui est dans les cœurs est la base de tout bien, et le bonheur de la vie de ce monde et de l'au-delà est obtenu avec elle, ainsi que la salut de leur malheur.

Et lorsque la foi est fermement implantée dans le cœur, tous les membres accomplissent les bonnes œuvres, comme le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

"Il y a un morceau de chair dans le corps, s'il est bon, tout le corps est bon ; et s'il est mauvais, tout le corps est mauvais : c'est le cœur" Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim."

 

Serviteurs d'Allah !

 

La foi à l'Heure (à la fin du monde) et aux signes qui la précèdent, fait partie de la foi à l'invisible, et c'est un des sujets de la foi au jour dernier qui est un des piliers de la foi.

 

Et Allah a gardé la science de l'Heure pour Lui-même (traduction rapprochée) :

 

"Ils t'interrogent sur l'heure : "Quand arrivera-t-elle ?". Dis : "Seul mon Seigneur en a connaissance. Lui seul la manifestera en son temps. Lourde, elle sera dans les cieux et (sur) la terre, et elle ne viendra à vous que soudainement".

Ils t'interrogent comme si tu en étais averti. Dis : "Seul Allah en a connaissance". Mais beaucoup de gens ne savent pas" (sourate Al-'Aaraaf verset 187)

 

Et par la miséricorde d'Allah (qu'Il soit exalté) envers Ses serviteurs, Il a mentionné certains signes qui apparaîtront à l'approche de l'Heure, et des tentations qui prouvent qu'elle est véridique ; et le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a averti sa communauté afin qu'ils s'y préparent.

 

Ô Musulmans !

 

La fin du monde est proche, et il a été rapporté authentiquement que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 

"J'ai été envoyé, moi et l'Heure, comme celles-ci : et il groupa ensemble l'index et le majeur."

 

Donc, sa mission (qu'Allah prie sur lui et le salue) est le premier signe.

 

Et parmi les signes, ce qui se produit et continue toujours, ce qui s'est produit, et ce qui ne s'est pas encore produit et qui doit absolument arriver.

 

D'après Abou Houréïrah (qu'Allah soit satisfait de lui) le messager d'Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 

"L'Heure n'arrivera pas avant que deux groupes très nombreux se combattent, une grande bataille aura lieu entre eux, et leur appel (leur réclamation) est unique ;

et avant que soient envoyés environ trente menteurs, chacun d'eux prétendra être un messager d' Allah ;

et avant que la science religieuse soit enlevée, que les tremblements de terre augmentent, que le temps se rapproche, que les tentations apparaissent, que le nombre de morts augmentent, que l'argent augmente pour vous et qu'il soit en grande abondance jusqu'à ce que l'homme riche recherche des gens pour accepter son aumône, et qu'il propose l'aumône à quelqu'un qui dira : "Je n'en ai pas besoin".

Et avant que les gens construisent des immeubles élevés ;

et avant que l'homme passe à côté de la tombe d'un autre homme et qu'il dise : "Si seulement j'étais à sa place" ;

et avant que le soleil se lève à l'Ouest, et lorsqu'il se lèvera à l'Ouest et que tous les gens le verront, ils croiront tous en Allah, et c'est à ce moment que la foi ne sera d'aucune utilité à personne s'ils n'avaient pas cru auparavant ou s'ils n'avaient pas accompli le bien en ayant la foi ;

et la fin du monde arrivera alors que deux hommes auront étalé entre eux un vêtement, ils ne pourront alors pas le vendre ni le plier.

Et la fin du monde arrivera alors que l'homme partira avec le lait de sa chamelle laitière et il ne pourra pas le boire ;

et la fin du monde arrivera alors que l'homme enduira son bassin de boue et il ne pourra pas y verser de l'eau ;

et la fin du monde arrivera alors que l'homme aura levé la nourriture vers sa bouche et il ne la mangera pas."

Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim a rapporté certains de ces hadiths.

 

'Aouf ibn Maalik Al-Ach'dja'î (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :

 

"Je vint voir le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) lors de l'expédition de Tabouk alors qu'il était dans une tente en cuir, il me dit alors :

"Compte six signes qui se produiront avant la fin du monde :

ma mort,

puis l'ouverture (la conquête) de Jérusalem,

puis il y aura beaucoup de morts parmi vous comme la maladie qui touche les moutons et qui les tue subitement,

puis l'argent viendra avec abondance jusqu'à ce que l'on donnera à l'homme cent dinars et il partira en étant en colère,

puis une tentation qui ne laissera aucune maison des arabes sans qu'elle y pénètre,

puis une trêve entre vous et les Romains, ceux-ci rompront la trêve et viendront sous quatre-vingt drapeaux et il y aura sous chaque drapeau douze mille soldats."

Rapporté par Al-Boukhari.

 

Il a été rapporté dans un hadith authentique que parmi les signes de la fin du monde :

 

Le nombre très important de femmes et peu d'hommes,

la mort des savants,

le dépôt ne sera plus respecté,

la propagation de l'adultère et de l'alcool,

et le fait de rendre licite les instruments de musique (la musique et les chansons).

 

Et il a été rapporté que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit qu'avant la fin du monde, se produiront :

 

Les années de trahison ;

l'homme loyal sera accusé et le traite sera considéré comme étant loyal ;

les hommes débauchés et faibles d'esprit parleront des affaires des gens.

Les hommes qui marchaient à pieds nus, en étant dénudés, pauvres et qui étaient des bergers rivaliseront dans la construction de grands immeubles ;

le dépôt ne sera plus respecté, alors les affaires seront données à des gens qui ne sont pas qualifiés pour cela ;

chaque tribu sera dirigé par les hypocrites .

La science religieuse sera enlevée ;

les savants mourront ;

l'ignorance augmentera ;

on abandonnera les pieux et on élèvera les mauvaises personnes et ils seront les plus rapprochés des gens ;

les gens rivaliseront dans la construction de belles mosquées, et ils négligeront la prière pour laquelle les mosquées ont été construites.

 

D'après Abou Houréïrah (qu'Allah soit satisfait de lui) le messager d'Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 

""Je jure par Celui qui détient mon âme dans Sa main que le monde ne s'en ira pas avant que les gens ne vivent à une époque où le meurtrier ne saura pas pourquoi il a tué et celui qui est tué ne saura pourquoi il a été tué". 

Quelqu'un dit : "Comment cela arrivera ?".

Il dit : "A cause de l'augmentation des morts ; le meurtrier et celui qui est tué sont en Enfer"."

Rapporté par Mouslim.

 

Ô Musulmans !

 

Et il y a des grands signes qui se succéderont les uns après les autres très rapidement : dans le recueil de hadiths authentiques de Mouslim, Houdhaïfah ibn Ousaïd Al-Ghifaari (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :

 

""Le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) arriva auprès de nous alors que nous discutions.

Il dit : "De quoi discutez-vous ?"

Ils dirent : "Nous discutons de l'Heure".

Il dit : "Elle n'arrivera pas avant que vous voyez dix signes, il mentionna alors

la fumée,

Ad-Dadjaal (l'antéchrist),

la bête,

le lever du soleil à partir de l'Ouest,

la descente de Jésus fils de Marie (que la paix soit sur lui),

Gog et Magog (Ya'djouj et Ma'djouj),

et trois effondrements de terre : un effondrement de terre à l'Est, un effondrement de terre à l'Ouest et un effondrement de terre dans la péninsule arabique ; et le dernier signe est un feu qui sortira du Yémen et qui chassera les gens vers le lieu de la Résurrection"."

 

Et Mouslim a rapporté qu’Abdoullah ibn 'Amr (qu'Allah soit satisfait de lui et de son père) a dit :

 

"J’ai retenu du messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) un hadith que je n’ai pas encore oublié ; j’ai entendu le messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) dire : "Le premier signe qui apparaîtra est la sortie du soleil à partir de l’Ouest, et la sortie de la bête devant les gens pendant la matinée ; et quel que soit le signe qui apparaîtra le premier, l’apparition de l’autre sera très proche".

 

Et parmi les signes de l’approche de la promesse véridique, ce qu’Allah a mentionné par Sa parole (qu'Il soit glorifié) (traduction rapprochée) :

 

"Jusqu'à ce que soient relâchés les Ya’jouj et les Ma’jouj et qu'ils se précipiteront de chaque hauteur" (sourate Al-An’biyah verset 96) 

 

Et c’est un peuple : ils sont très nombreux, ils parcourent la terre pour détruire les gens et pour semer la corruption.

 

Donc, repentez-vous à Allah - Ô croyants -, avant que la mort ne vous surprenne ou que ne vous vienne l’Heure à l’improviste alors que vous ne vous en rendez pas compte (traduction rapprochée) : 

 

"Qu'est-ce qu'ils attendent sinon que l'Heure leur vienne à l'improviste? Or ses signes avant-coureurs sont certes déjà venus. Et comment pourront-ils se rappeler quand elle leur viendra (à l'improviste) ? Sache donc qu'en vérité, il n'y a point de divinité à part Allah, et implore le pardon pour ton péché, ainsi que pour les croyants et les croyantes. Allah connaît vos activités (sur terre) et votre lieu de repos (dans l'au-delà)" (sourate Mohammed versets 18-19)

Deuxième sermon

 

(...)Al-Haakim a rapporté d’après Jaabir (qu'Allah soit satisfait de lui) que le messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 

"Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais une tentation plus grande que la tentation de l’antéchrist jusqu’à la fin du monde.

Et tous les prophètes ont averti leurs communautés contre l’antéchrist".

 

Et il est rapporté dans le recueil de hadiths authentiques de Mouslim que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 

"Il n’y a pas depuis la création d’Adam jusqu'à la fin du monde, une tentation plus grande que celle de l’antéchrist." 

 

Donc, sa tentation est la plus grande à cause des choses merveilleuses et prodigieuses qu’il accomplira et qui tenteront ceux qui auront une foi faible, c’est une épreuve provenant d’Allah (qu'Il soit exalté), et afin de distinguer les croyants des hypocrites.

 

Et le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) l’a décrit et a mentionné ses situations :

 

il est petit de taille,

il marchera en écartant les talons,

il est borgne,

il entrera dans toutes les villes et sèmera la corruption sur terre sauf à la Mecque et à Médine

 

Et il a été rapporté dans le recueil de hadiths authentiques de Mouslim et dans d’autres recueils de hadiths qu’il ne pourra pas entrer à la Mecque et à Médine, et que sur chaque passage de ces deux villes, se trouveront des anges qui les protégeront.

 

Et l’imam Ahmed a rapporté :

 

"Ad-Dadjaal n’entrera pas dans quatre mosquées : la mosquée sacrée de la Mecque, la mosquée de Médine, la mosquée de Thour et la mosquée de Jérusalem".

 

Il est rapporté dans le recueil de hadiths authentiques de Mouslim que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 

"Soixante-dix milles juifs d’Isbahaan suivront l’antéchrist, ils porteront tous "At-Thayaalisah" (un habit épais et rayé)."

 

Et il est rapporté dans le recueil de hadiths authentiques de Mouslim que lorsque la tentation de l’antéchrist se propagera partout, Allah affermira les croyants jusqu’à ce que Jésus fils de Marie descende sur le minaret Est à Damas .

 

Alors, les serviteurs d’Allah croyants se rassembleront autour de lui, et il partira avec eux pour combattre l’antéchrist ; et lors de la descente de Jésus (que la paix soit sur lui), l’antéchrist se dirigera vers Jérusalem, Jésus le rattrapera au niveau d’un endroit appelé "Bab Loud" qui est une ville proche de Jérusalem ; il le rattrapera alors et le tuera avec sa lance.

 

Alors, ceux qui suivaient l’antéchrist s’enfuiront, les croyants les suivront et les tueront jusqu’à ce que l’arbre et la pierre diront : "Ô Musulman ! Ô Serviteur d’Allah ! Voilà un juif derrière moi, viens et tue-le", sauf un arbre appelé "Al-Gharqad" car c’est l’arbre des juifs.

 

Ô Musulmans !

 

A cause de l’importance de cette tentation, nous avons reçu l’ordre de demander la protection d’Allah contre cette tentation dans nos prières, comme cela a été rapporté dans le recueil de hadiths authentiques de Mouslim.

 

Serviteurs d'Allah !

 

A cause du nombre important de tentations à la fin des temps, et à cause de la présence de beaucoup de tentations à notre époque, le musulman doit alors se réveiller de la distraction [de l’inattention], sa peur et sa méfiance doivent augmenter, il doit s’accrocher aux causes de la fermeté dans la religion d’Allah, s’enfuir des tentations et se diriger vers Allah (qu'Il soit exalté) en L’invoquant et en L’adorant.

 

Ô Seigneur ! Ô Toi qui change les cœurs ! Affermis nos cœurs dans Ta religion !

 

Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le châtiment de l’Enfer et le châtiment de la tombe, contre le mal de la tentation de l’antéchrist, et contre le mal de la tentation de la vie et de la mort ! (...)

 

Khotba du Vendredi 29/2/1426 (1/4/2005)

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أشراط الساعة

الخطبة الأولى 

أما بعد: فإنّ أصدق الحديث كتاب الله، وخير الهدي هديُ محمّد ، وشرّ الأمور محدثاتها، وكلّ محدثة في الدين بِدعة، وكلّ بدعة ضلالة، وكلّ ضلالة في النار، وعليكم بجماعة المسلمين، فإنّ يد الله مع الجماعة
وبعد

أيّها المسلمون، اتقوا الله تعالى، واعلموا أنّكم إليه راجعون، وبأعمَالكم مجزيّون، فلا تغرنّكم الحياة الدنيا

يَا قَوْمِ إِنَّمَا هَذِهِ الْحَيَاةُ الدُّنْيَا مَتَاعٌ وَإِنَّ الآخِرَةَ هِيَ دَارُ الْقَرَارِ مَنْ عَمِلَ سَيِّئَةً فَلا يُجْزَى إِلاَّ مِثْلَهَا وَمَنْ عَمِلَ صَالِحًا مِنْ ذَكَرٍ أَوْ أُنْثَى وَهُوَ مُؤْمِنٌ فَأُوْلَئِكَ يَدْخُلُونَ الْجَنَّةَ يُرْزَقُونَ فِيهَا بِغَيْرِ حِسَابٍ  - غافر:39، 40

فسمّى الله تعالى الدنيا متاعًا، والمتاعُ هو ما يتمتَّع به صاحبُه برهةً ثم ينقطع عنه كمتاع المسافر

فَمَا مَتَاعُ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا فِي الآخِرَةِ إِلاَّ قَلِيلٌ - التوبة:38

. وما عيبَت الدنيا بأكثرَ مِن ذكر فنائِها وتقلُّب أحوالها، وهو أدلّ دليلٍ على زوالها، فتتبدَّل صحّةُ الإنسان فيها بالسّقَم، ونعيمُه بالبؤس، وحياته بالموتِ، ويؤول عمارُها للخراب، واجتماعُ أهلها للفُرقة، وما فوق التراب تراب. قد كتب الله عليها الفناءَ كما كتبَ للآخرة البقاءَ

كُلُّ نَفْسٍ ذَائِقَةُ الْمَوْتِ - الأنبياء:35

وهذا الموت الذي يفزَع منه الناس ليس فناءً أبديًّا، بل هو انتقالٌ إلى دارٍ أخرى، دارِ الجزاء والحسابِ، وذلك بعد قيام الساعة

إِنَّ السَّاعَةَ آتِيَةٌ أَكَادُ أُخْفِيهَا لِتُجْزَى كُلُّ نَفْسٍ بِمَا تَسْعَى - طه:15

فالساعة حقٌّ، ووقتها غيبٌ، وخفاؤها لحِكمة، والجزاء حقّ

فَلا يَصُدَّنَّكَ عَنْهَا مَنْ لا يُؤْمِنُ بِهَا وَاتَّبَعَ هَوَاهُ فَتَرْدَى - طه:16

أيّها المسلمون، الإيمانُ بالسّاعة وأشراطها وبالبعثِ والجزاء والجنةِ والنار وجميع ما أخبر الله به من أحوالِ الآخرة وما بعد الموتِ كلُّه من الإيمان باليومِ الآخر الذي هو ركنٌ من أركان الإيمان، قال الحقّ سبحانه

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا آمِنُوا بِاللَّهِ وَرَسُولِهِ وَالْكِتَابِ الَّذِي نَزَّلَ عَلَى رَسُولِهِ وَالْكِتَابِ الَّذِي أَنزَلَ مِنْ قَبْلُ وَمَنْ يَكْفُرْ بِاللَّهِ وَمَلائِكَتِهِ وَكُتُبِهِ وَرُسُلِهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ فَقَدْ ضَلَّ ضَلالاً بَعِيدًا - النساء:136

، وفي صحيح مسلم عن عمرَ بنِ الخطّاب رضي الله عنه قال: بينما نحن جلوسٌ عند رسول الله ذات يومٍ إذ طلع علينا رجلٌ شديدُ بياضِ الثياب.. إلى أن قال: فأخبرني عن الإيمان، قال

أن تؤمنَ بالله وملائكته وكتبِه ورسلِه واليوم الآخر وتؤمنَ بالقدر خيره وشره

 ثم سأله عن الساعة وأمراتها، وأخبر النبيّ

إنّ هذا جبريل، أتاكم يعلمكم دينكم

 صحيح مسلم: كتاب الإيمان 8

، وفي الصحيحَين عن أبي هريرةَ رضي الله عنه قال

كان رسولُ الله يومًا بارِزًا للناس، فأتاه رجل فقال

يا رسول الله، ما الإيمان؟ قال: أن تؤمنَ بالله وملائكتِه وكتابِه ولقائه ورسُله وتؤمنَ بالبَعث الآخر الحديث

 صحيح البخاري: كتاب التفسير 4777، صحيح مسلم: كتاب الإيمان 9

أيّها المسلمون، هذه الأمور السِّتّة هي أركان الإيمان، وهي الأصول بعِثَ بها رسُل الله عليهم الصلاة والسلام، ونزلت بها الكتُب السماويّة، ولا يتِمّ إيمان أحدٍ إلاّ إذا آمن بها جميعًا على الوجهِ الذي دلّ عليه الكتاب والسنة. وما يتعلَّق بأمور الآخرةِ غيبٌ لا يعلم حقيقتَه إلا الله سبحانه، وقد أخبر جلّ في علاه عن ذلك بأخبارٍ لا يتمّ الإيمان إلا بتصديقها، قال الله عز وجل

الم ذَلِكَ الْكِتَابُ لا رَيْبَ فِيهِ هُدًى لِلْمُتَّقِينَ الَّذِينَ يُؤْمِنُونَ بِالْغَيْبِ - البقرة:1-3

قال ابن رجب رحمه الله

"فالإيمانُ القائِم بالقلوبِ أصلُ كلِّ خيرٍ، وبه يحصل سعادةُ الدنيا والآخرة والنجاةُ من شقاوتهما، ومتى رسخ الإيمان في القلبِ انبعثتِ الجوارح كلُّها بالأعمال الصالحة كما قال النبيّ

ألا وإن في الجسد مضغة، إذا صلَحت صلَح الجسد كلّه، وإذا فسدت فسَد الجسد كله، ألا وهي القلب

صحيح البخاري: كتاب الإيمان 52، صحيح مسلم: كتاب المساقاة 1599 عن النعمان بن بشير رضي الله عنه

عبادَ الله، إنَّ الإيمانَ بالساعة وبأشراطِها وعلامتها السّابقة لها من الإيمان بالغيبِ، وهو مطلَب من مطالِب الإيمان باليوم الآخر الذي هو ركنٌ من أركان الإيمان، وقد استأثَر الله تعالى بعلم الساعة

يَسْأَلُونَكَ عَنْ السَّاعَةِ أَيَّانَ مُرْسَاهَا قُلْ إِنَّمَا عِلْمُهَا عِنْدَ رَبِّي لا يُجَلِّيهَا لِوَقْتِهَا إِلاَّ هُوَ ثَقُلَتْ فِي السَّمَوَاتِ وَالأَرْضِ لا تَأْتِيكُمْ إِلاَّ بَغْتَةً يَسْأَلُونَكَ كَأَنَّكَ حَفِيٌّ عَنْهَا قُلْ إِنَّمَا عِلْمُهَا عِنْدَ اللَّهِ وَلَكِنَّ أَكْثَرَ النَّاسِ لا يَعْلَمُونَ - الأعراف:187

ومِن رحمةِ الله تعالى بعباده أن أخبرَ ببَعض علامات قُربِ وقوعها وما يسبِقها من الفتَنِ، ونبَّه النبيّ أمّتَه وحذَّرهم ليتأهَّبوا لها

أيّها المسلمون، إنَّ الساعةَ قريب، وقد ثبَت في الصحيح أنّ النبيَّ قال

بعِثتُ أنا والساعة كهاتين - وقرن بين السبابة والوسطى

صحيح البخاري: كتاب الرقاق 6504، صحيح مسلم: كتاب الفتن 2951 عن أنس بن مالك رضي الله عنه

فبِعثتُه مِن أوّل العلامات

ومِن العلامات ما هو جارٍ وقوعُه، أو قد وقَع، ومنه ما لم يقع وهو آتٍ لا محالة

ومما وردَ في الصحيح عن أبي هريرة رضي الله عنه أنّ النبيّ قال

لا تقوم الساعة حتى تقتَتِل فئتان عظيمتان، يكون بينهما مقتلةٌ عظيمة دعوتهما واحدة، وحتى يُبعَث دجّالون كذّابون قريبٌ من ثلاثين كلُّهم يزعم أنّه رسول الله، وحتى يقبَضَ العلم وتكثرَ الزلازل ويتقارَبُ الزّمان وتظهرَ الفتن ويكثرَ الهرج وهو القتل، وحتى يكثرَ فيكم المال فيفيض حتى يهمّ ربّ المال من يقبَل صدقتَه، وحتى يعرضه عليه فيقول الذي يعرِضه عليه: لا أَربَ لي به، وحتى يتطاول الناس في النبيانِ، وحتى يمرّ الرجل بقبر الرجل فيقول: يا ليتني مكانَه، وحتى تطلعَ الشمس من مغربها، فإذا طلعت ورءَاها الناس يعني آمنوا أجمعون، فذلك حين لا ينفع نفسًا إيمانها لم تكن آمنَت من قبل أو كسَبَت في إيمانها خيرًا، ولتقومنَّ الساعة ولقد نشَر الرجلان ثوبهما بينَهما فلا يتبايَعانِه ولا يطوِيانِه، ولتقومنَّ الساعة وقد انصَرف الرجل بلَبَن لِقحَتِه فلا يطعَمُه، ولتقومنَّ الساعة وهو يليطُ حوضَه فلا يسقي فيه، ولتقومَنَّ الساعةُ وقد رفَع أكلتَه إلى فيه فلا يطعمُها

صحيح البخاري: كتاب الفتن 7121، صحيح مسلم: كتاب الفتن157

وعن عوف بن مالكٍ الأشجعيّ رضي الله عنه قال: أتيتُ النبيَّ في غزوةِ تبوك وهو في قُبّةٍ من أدم فقال

اعدُد ستًّا بين يدَيِ الساعة: موتي، ثم فتحُ بيت المقدس، ثم موتان يأخذُ فيكم كقُعاص الغَنَم، ثمّ استفاضة المال حتى يعطَى الرجل مائة دينار فيظلّ ساخطًا، ثم فِتنة لا يبقى بيتٌ من العرَب إلاّ دخلته، ثم هُدنة تكون بينكم وبين بني الأصفَر فيغدِرون فيأتونَكم تحت ثمانين رايَة، تحت كلِّ رايةٍ اثنا عشر ألفًا

صحيح البخاري: كتاب الجزية 3176

كما ثبت في الصحيحِ أنَّ مِن علامات الساعةِ كثرةَ النساء وقِلّة الرجال وموت العلماء وضياعَ الأمانة وانتشارَ الزّنا وشرب الخمر واستِحلال المعازف، وثبَت أيضًا أنَّ النبيّ أخبر أنّ بين يدَيِ الساعة سنوات خدّاعة، يُتَّهم فيها الأمين، ويؤتَمَن فيها الخائِن، ويَنطِق فيها الرّوَيبِضة وهم الفَسَقة والسفهاءُ الذين يتكلَّمون في أمر العامّة، ويتطاول الحفاةُ العُراة العالَة رِعاء الشاءِ والغنَم في البنيان، وتَضيع الأمانةُ فتوسَد الأمور إلى غيرِ أهلِها، ويسود كلَّ قبيلة منافقوها، ويرفَع العِلم، ويقبَض العلماء، ويكثر الجَهل، ويوضَع الأخيار، ويُرفَع الأشرار ويقرَّبون، ويتباهَى الناس في المساجد، فيحسِّنون بناءَها ويضيِّعون الصلاةَ التي بنِيَت المساجد لأجلها

وعن أبي هريرةَ رضي الله عنه قال: قال رسول الله

والذي نفسِي بيده، لا تذهب الدنيا حتى يأتي علَى الناس يومٌ لا يدري القاتلُ فيمَ قتل، ولا المقتول فيم قتِل

 فقيل: كيف يكون ذلك؟ قال: الهرج، والقاتل والمقتولُ في النار

صحيح مسلم: كتاب الفتن 2908

 قال ابن حجر رحمه الله

وفيه التحذيرُ من الفتنة والحثُّ على اجتنابِ الدخول فيها

فتح الباري 13/31

أيّها المسلمون، وتَمَّة علامات كبرَى سريعة التتابُع، ففي صحيح مسلم عن حذيفة بن أسيدٍ الغفاري رضي الله عنه قال

اطَّلع علينا النبيّ ونحن نتذَاكَر، فقال: ما تذاكرون؟

قالوا: نذكر الساعة، قال

إنها لن تقومَ حتى ترون قبلها عشرَ آيات

، فذكر الدخانَ والدّجال والدابّة وطلوعَ الشمس من مغربها ونزولَ عيسى ابن مريم عليه السلام ويأجوج ومأجوج وثلاثةَ خسوفٍ: خسف بالمشرق وخسف بالمغرِب وخسف بجزيرة العرب، وآخرُ ذلك نارٌ تخرج من اليمَن تطرُد الناس إلى محشرِهم

صحيح مسلم: كتاب الفتن 2901

كما روى مسلِم أيضًا عن عبد الله بن عمرو قال: حفِظتُ من رسول الله حديثًا لم أنسَه بعد، سمعت رسولَ الله يقول

إنَّ أوّلَ الآيات خروجًا طلوعُ الشمس من مغربها، وخروج الدابّة على الناس ضحًى، وأيّهما ما كانت قبلَ صاحِبَتها فالأخرى على إثرها قريبًا

صحيح مسلم: كتاب الفتن 2941

كما أنَّ من علامات اقترابِ الوعد الحقّ ما ذكر الله سبحانه بقوله

حَتَّى إِذَا فُتِحَتْ يَأْجُوجُ وَمَأْجُوجُ وَهُمْ مِنْ كُلِّ حَدَبٍ يَنسِلُونَ - الأنبياء:96

، وهم أمّةٌ كثيرة مفسِدة، تسعى في هلاكِ الناس وإفسادِ الأرض

فتوبوا إلى الله تعالى ـ أيها المؤمنون ـ قبل أن يفجأكم الموت أو تأتيَكم الساعة بغتةً وأنتم لا تشعُرون

فَهَلْ يَنْظُرُونَ إِلاَّ السَّاعَةَ أَنْ تَأْتِيَهُمْ بَغْتَةً فَقَدْ جَاءَ أَشْرَاطُهَا فَأَنَّى لَهُمْ إِذَا جَاءَتْهُمْ ذِكْرَاهُمْ فَاعْلَمْ أَنَّهُ لا إِلَهَ إِلاَّ اللَّهُ وَاسْتَغْفِرْ لِذَنْبِكَ وَلِلْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ وَاللَّهُ يَعْلَمُ مُتَقَلَّبَكُمْ وَمَثْوَاكُمْ - محمد:18، 19

بارَك الله لي ولكُم في القرآن العظيم، ونفعنا بما فيه من الآياتِ والذكر الحكيم، أقول قولي هذا، وأستغفِر الله تعالى لي ولكم ولسائِرِ المسلمين والمسلماتِ من كل ذنب وخطيئة، فاستغفروه وتوبوا إليه، إنّه هو الغفور الرحيم

الخطبة الثانية

الْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ مَالِكِ يَوْمِ الدِّينِ - الفاتحة:1-4

 لَهُ الْحَمْدُ فِي الأُولَى وَالآخِرَةِ وَلَهُ الْحُكْمُ وَإِلَيْهِ تُرْجَعُونَ - القصص:70

، وأشهد أن لا إله إلا الله الملِك الحقّ المبين، وأشهد أن محمّدًا عبده ورسوله، بلّغ الرسالةَ، وأدّى الأمانة، ونصح الأمّة، وجاهد في الله حقَّ جهاده حتى أتاه اليقين، صلّى الله عليه وعلى آله وصحابته أجمعين، ومن تبعهم بإحسان إلى يوم الدين

أما بعد: روَى الحاكم بسندٍ صحيح عن جابرٍ رضي الله عنه أنّ النبيَّ قال

ما كانَت ولا تكون فتنةٌ حتى تقومَ الساعة أعظم مِن فتنةِ الدجال، وما مِن نبيّ إلا وحذَّر قومَه الدّجال

مستدرك الحاكم 64، وهو في مسند أحمد 3/292، والسنة لابنه 1005، وجوّده ابن كثير في البداية والنهاية 1/127، وهو في السلسلة الصحيحة 3081

 وفي صحيح مسلمٍ أنّ النبيّ قال

ما بينَ خلقِ آدمَ إلى قيام الساعة خلقٌ أكبر من الدّجال

صحيح مسلم: كتاب الفتن 2946 عن عمران بن حصين رضي الله عنه

 ففتنَتُه أعظم الفتن بسَبَب ما يجري على يده من الخوارق العظيمة التي تفتِن ضِعافَ الإيمان ابتلاءً وامتِحانًا منَ الله تعالى، وتمييزًا للمؤمنين عن المنافقين

وقد وصفه النبيّ وأخبر عن أحواله، وأنه قصيرٌ أفحَج أعوَر، وأنه يدخل كلَّ قرية، ويعيثُ في الأرض فسادًا إلاّ مكّةَ والمدينة، فقد ثبت في صحيح مسلمٍ وغيره أنه لا يستطيع دخولَهما، وأنَّ على كل نَقبٍ منها ملائكةً يحرسونها

صحيح مسلم: كتاب الفتن 2942 عن فاطمة بنت قيس رضي الله عنها

 كما روى الإمام أحمد بسندٍ صحيح

أنَّ الدجالَ لا يدخل أربعةَ مساجد: المسجد الحرام ومسجدَ المدينة ومسجدَ الطّور والمسجدَ الأقصى

مسند أحمد 5/435 عن رجل من أصحاب النبي ، وأخرجه أيضا عبد الله في السنة  1016 عن أبيه، والطحاوي في شرح المشكل 14/376، قال ابن حجر في الفتح 13/105: رجاله ثقات، وقال الهيثمي في المجمع  7/343: رجاله رجال الصحيح

وفي صحيح مسلم أن النبيَّ قال

يتبَع الدجالَ مِن يهود أصبهان سبعون ألفًا، عليهم الطيالسة

صحيح مسلم: كتاب الفتن 2944 عن أنس بن مالك رضي الله عنه

، وفي صحيحِ مسلمٍ أيضًا أنَّ الدجالَ إذا عمَّت فِتنته ثبَّت الله المؤمنين حتى ينزلَ عيسى ابنُ مريم عليه السلام على المنارة الشرقيّة بدمشق، فيلتَفّ حولَه عباد الله المؤمنون، فيَسير بهم قاصِدًا المسيحَ الدجال، ويكون الدّجّال عند نزول عيسى متوجِّهًا إلى بيت المقدس، فيلحَق به عيسى عند باب لدّ، وهي بلدةٌ قربَ بيت المقدس، فيتداركه فيقتله بحربَتِه، وينهزِم أتباعه

صحيح مسلم: كتاب الفتن 2937 عن النواس بن سمعان رضي الله عنه بمعناه

، فيتبَعهم المؤمنون فيقتُلونهم حتى يقول الشجر والحجر: يا مسلم يا عبد الله، هذا يهوديّ خلفي تعالَ فاقتُله، إلاّ الغرقَد فإنّه من شجَرِ اليهود

صحيح مسلم: كتاب الفتن 2922 عن أبي هريرة رضي الله عنه

أيّها المسلمون، ولِعَظم هذه الفتنة أمِرنا أن نتعوَّذ في صلاتنا منها كما في صحيح مسلم

صحيح مسلم: كتاب الجنائز 588 عن أبي هريرة رضي الله عنه

عبادَ الله، ولِكثرة الفتن في آخر الزمان ولوجودها في زماننا هذا فإنَّ على المسلم أن ينتبَّهَ من الغفلة، وأن يشتدَّ خوفه وحذرُه، وأن يحرِصَ على أسباب الثباتِ على دين الله والهرب مِنَ الفتن والالتجاء إلى الله تعالى بالدعاء والعبادة

فاللّهمّ يا مقلّبَ القلوب ثبِّت قلوبنا على دينك، ونعوذ بالله من عذابِ النار وعذاب القبر ومن شرِّ فِتنة المسيح الدجال ومن فتنةِ المحيا والممات

هذا وصلوا وسلموا على خير البرية وأزكى البشرية محمد بن عبد الله الهاشمي القرشي، فقد أمركم الله تعالى بقوله

إِنَّ اللَّهَ وَمَلائِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِّ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا - الأحزاب:56

اللهم صل وسلم وزد وبارك على عبدك ورسولك محمد وعلى آله وأزواجه وذريته وصحابته ومن تبعهم بإحسان إلى يوم الدين

اللهم أعز الإسلام والمسلمين، اللهم أعز الإسلام وانصر المسلمين

صالح بن محمد آل طالب - 29/2/1426 - المسجد الحرام

Cheikh Sâlih Ibn Mohamed Ali Taalib - الشيخ صالح بن محمد آل طالب

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Autour de la question concernant la prière derrière les innovateurs et dans leurs mosquées

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Autour de la question concernant la prière derrière les innovateurs et dans leurs mosquées

Le noble Cheikh et Imaam °Abdal°Azîz ibn °Abdillaah ibn Baaz -qu'Allaah lui fasse miséricorde- fut interrogé en ces termes:

 

"Quel est le jugement au sujet de celui qui réside dans un pays dont les habitants sont de fervents adeptes de l'innovation [religieuse. ar.:al bid°ah], est-il correct qu'il prie avec eux la prière du Vendredi [ar.: al jumu°ah]et les [autres] prières en groupes ou bien doit-il prier tout seul, ou se voit-il dispensé de l'obligation d'effectuer la prière du Vendredi?

 

Et si le nombre des partisans de la Sunnah [ar.: ahl us sunnah] dans un pays est inférieur à 12 personnes, l'accomplissement de la prière du Vendredi leur est-il obligatoire ou non?"

 

La réponse du Cheikh -qu'Allaah lui fasse miséricorde-:

 

"Certes l'accomplissement de la prière du Vendredi est une obligation, et ce, derrière tout imaam, pieux soit-il ou pervers.

 

Si l'imaam qui guide la prière du Vendredi se rend coupable d'une innovation [ar.: bid°ah] qui ne l'exclut pas de l'Islaam, alors la prière s'effectue derrière lui.

 

L'Imaam Abû Ja°far At Tahaawî  -qu'Allaah lui fasse miséricorde- dit dans sa célèbre épître sur la croyance (1) [ar.: al °aqîdah]:

 

(et nous sommes d'avis que la prière s'effectue derrière tout individu, pieux ou pervers, tant que celui-ci est musulman [ar.:min ahl al qiblah], de même que la prière mortuaire s'effectue sur quiconque meurt parmi eux) fin de sa parole.

 

Le commentateur de cette épître, qui est un des savants vérificateurs (2) [ar.: min al °ulamaa' al muhaqqiqîn], dit en commentant cette phrase:

 

"Le Prophète -qu'Allaah fasse ses éloges et lui accorde le salut- dit:

 

(priez derrière quiconque, qu'il soit pieux ou pervers)

 

ceci est relaté par Makhûl qui le rapporte d'Abû Hurayrah -qu'Allaah soit satisfait de lui- et est recensé par Ad Daaraqutnî qui dit: Makhûl n'a jamais rencontré Abû Hurayrah, de même, il se trouve dans sa chaîne de transmission quelqu'un du nom de Mu°aawiyyah ibn Saalih qui fait l'objet de critiques, bien que Muslim l'ait accepté en tant que rapporteur dans son recueil authentique [ar.: As Sahîh].

 

Ad Daaraqutnî a également recensé, ainsi qu'Abû Daawûd, un autre récit, toujours relaté par Makhûl qui le rapporte d'Abû Hurayrah -qu'Allaah soit satisfait de lui- qui dit: le Messager d'Allaah -qu'Allaah le couvre de Ses éloges et lui accorde le salut- a dit :

 

(La prière vous est obligatoire avec tout musulman, qu'il soit pieux ou pervers, même s'il commet de grands péchés. Et le Jihaad vous est obligatoire avec tout dirigeant, qu'il soit pieux ou pervers, même s'il commet de grands péchés).

 

Et Al Bukhaarî a cité dans son recueil authentique [ar.: As Sahîh] que °Abdullaah ibn °Umar -qu'Allaah soit satisfait de lui et de son père- priait derrière Al Hajjaaj ibn Yûssuf Ath Thaqafî, de même que priait derrière celui-ci Anas ibn Maalik, malgrès le fait qu'Al Hajjaaj était pervers et auteur d'injustices.

 

Et, toujours dans son recueil authentique, Al Bukhaarî relate que le Prophète -que les éloges et le salut d'Allaah soient sur lui- a dit:

 

(ils [les imaams] guident votre prière, s'ils agissent de manière correcte, alors vous parvient la récompense de votre prière [ainsi qu'à eux], et s'ils sont fautifs, alors à vous la récompense de la prière et sur eux revient leur méfait.).

 

Et d'après °Abdullaah ibn °Umar -qu'Allaah soit satisfait de lui- le Messager d'Allaah -qu'Allaah le couvre de Ses éloges et lui accorde Son salut- a dit:

 

(priez derrière celui qui dit la ilaaha illaAllaah [nul ne mérite d'être adoré à part Allaah] et priez sur celui qui meurt parmi les partisans de laa ilaaha illaAllaah)

 

ce dernier récit est recensé par Ad Daaraqutnî selon diverses voies de transmissions qu'il a toutes jugées faibles.

 

Sache -qu'Allaah te fasse miséricorde ainsi qu'à nous-mêmes- qu'il est permis à l'homme de prier derrière celui dont il ignore s'il commet des innovations ou des péchés et ceci à l'unanimité des savants, et il n'incombe pas à celui qui est guidé dans sa prière de connaître la croyance de son imaam, ni ne lui incombe de le mettre à l'épreuve en lui demandant: quelle est ta croyance? Au contraire, il effectue sa prière derrière celui dont la situation est ignorée [rien n'apparaît ouvertement concernant son cas.].

 

Et s'il est amené à prier derrière un innovateur qui appelle à son innovation et en fait la promotion, ou derrière un pervers qui commet ouvertement ses péchés, et que celui-ci est l'imaam nommé et désigné, sans qu'il ne lui soit possible de prier si ce n'est derrière lui, comme l'imaam de la prière du Vendredi, ou des deux fêtes [ar.: al °îdayn], ou encore l'imaam durant le pélerinage à °Arafah...ou dans d'autres cas semblables, alors, dans ce cas-là, la personne effectue sa prière derrière lui, tel est l'avis de la grande majorité des anciens [ar.: as salaf] et des contemporains [ar.: al khalaf].

 

De même que celui qui délaisse la prière en groupe, ou la prière du Vendredi, derrière cet imaam pervers est considéré comme innovateur [ar.: mubtadi°] par la plupart des savants, tout comme l'avis correct stipule qu'il effectue la prière sans avoir à la refaire par la suite.

 

Ceci, car les compagnons [ar.: as sahaabah] accomplissaient la prière du Vendredi et la prière en groupe derrière les imaams pervers sans la refaire ultérieurement, à l'instar de °Abdullaah ibn °Umar -qu'Allaah soit satisfait de lui- qui priait derrière Al Hajjaaj ibn Yûssuf, de même que Anas ibn Maalik -qu'Allaah soit satisfait de lui-, comme nous l'avons déjà cité précédemment.

 

C'est aussi le cas de °Abdullaah ibn Mas°ûd -qu'Allaah soit satisfait de lui-, et d'autres, qui priaient derrière Al Walîd ibn °Uqbah ibn Abî Mu°ayt, alors que celui-ci était connu pour sa consommation d'alcool.

 

Il en arriva par ailleurs, un jour, à effectuer avec eux la prière du matin [ar.: subh] en quatre unités [ar.: rak°aat],  pour ensuite leur dire: "je vous en rajoute?",  alors Ibn Mas°ûd lui répliqua: "nous ne cessons d'être dans le rajout avec toi aujourd'hui!".

 

En outre, il est rapporté dans le récit authentique: lorsque °Uthmaan -qu'Allaah soit satisfait de lui- s'est retrouvé assiégé, un homme prit la guidance de la prière.

 

Quelqu'un interrogea alors °Uthmaan en lui disant:

 

"tu es certes l'imaam du groupe [à la tête du peuple et reconnu comme tel] alors que celui qui nous a guidé en prière est un imaam perturbateur [fauteur de trouble]."

 

Uthmaan lui dit: "Ô mon neveu! Sans aucun doute, la prière est parmi les meilleures oeuvres que les gens puissent accomplir.

S'ils se montrent ainsi bienfaisants, joins-toi donc à eux dans cette bienfaisance, et lorsqu'ils se montrent malfaisants, alors évitent leur malfaisance et éloigne-t'en!"

 

La prière du pervers, ainsi que celle de l'innovateur, est en soi valide, si donc quelqu'un vient à prier derrière lui, sa prière à lui ne peut à son tour s'en trouver annulée.

 

Cependant, la raison qui a poussé certains à détester le fait de prier derrière ceux-ci [le pervers et l'innovateur] n'est autre que le caractère obligatoire que revêt l'injonction du convenable et la réprobation du blâmable.

 

Et parmi les manières de s'acquitter de cette obligation, sans aucun doute, se trouve le fait de ne pas permettre que celui qui manifeste une innovation ou une perversité soit désigné en tant qu'imaam pour les musulmans.

 

En effet, un tel individu mérite plutôt d'être réprimandé afin qu'il se repente, et s'il est possible de le mettre en quarantaine [s'isoler de lui. Ar.: hajruhu], alors ceci est une bonne chose.

 

De même, si le fait que certaines personnes délaissent la prière derrière lui, pour prier derrière quelqu'un d'autre, a un impact contribuant à la réprobation du blâmable, de sorte que cela l'incite à se repentir, ou que cela entraîne le fait qu'il soit démis de sa fonction d'imaam ou encore, que cela dissuade les gens de commettre son péché; si de telles personnes délaissent la prière derrière lui, tout cela constitue certes un bénéfice encouragé et préconisé par la législation.

 

D'autant plus que, dans un tel cas, la personne n'est pas amenée à laisser la prière en groupe lui échapper, ni celle du Vendredi.

 

Par contre, si délaisser la prière derrière lui [l'innovateur ou le pervers] implique de laisser s'échapper la prière du Vendredi ou la prière en groupe, alors celui qui délaisse la prière derrière lui, dans ce cas, n'est autre qu'un innovateur [ar.: mubtadi° ], allant à l'encontre de la voie des compagnons -qu'Allaah soit satisfait d'eux-. Aussi, s'il se trouve qu'un tel imaam ait été désigné par des responsables, et qu'il n'y a dans le fait de délaisser la prière derrière lui aucun profit ni bénéfice encouragé par la législation, alors la prière derrière celui-ci ne doit pas être délaissée, nous dirons même qu'à ce moment-là, la prière derrière lui est préférable.

 

S'il est, en outre, dans la capacité de la personne d'empêcher quiconque manifeste ouvertement le blâmable de prendre la position d'imaam, alors ceci lui est certes obligatoire.

 

Par contre, si ce dernier fut désigné par quelqu'un d'autre, sans que rien ne lui permette de l'écarter de la position d'imaam, ou bien sans que cela ne lui soit possible si ce n'est qu'en engendrant un dégât plus important que le dégât déjà effectif et présent dans la manifestation ouverte de celui-ci du blâmable, ici, il n'est certes pas permis de repousser le moindre mal au moyen de ce qui représente un mal plus important, ni de repousser la moins importante, parmi deux nuisances, en provoquant la plus importante d'entre-elles.

 

Tout ceci, car les règles de la législation ont certes été établies avec pour but de réaliser les profits et les compléter, et de faire disparaître les torts et les amoindrir, autant que faire se peut. Ainsi, le fait de laisser s'échapper la prière du Vendredi, et les prières en groupe, représente certes un tort plus important que le fait de les effectuer sous la guidance d'un pervers, et ceci, à fortiori lorsque le fait de s'y absenter ne repousse aucun mal, car alors, cela représente la stricte annulation du profit visé par la législation sans même que cela ne repousse le tort présent [engendré par la guidance du pervers ou de l'innovateur].

 

Quant au cas dans lequel il est possible d'accomplir les prières du Vendredi et le restant des prières en groupe derrière un [imaam] pieux, ceci prévaut au fait de les accomplir derrière un [imaam] pervers et est à privilégier.

 

Prier, dans un tel cas, derrière le pervers sans excuse, est le point sur lequel les savants, dans leur effort respectif de compréhension, divergent: parmi eux, certains soutiennent l'avis que la personne se doit de réitérer [sa prière], d'autres, quant à eux, disent qu'il n'a pas à [la] recommencer.

 

Les détails à propos de cette question se trouvent dans les livres traitant des règles de la législation islamique."

 

ici s'achève la parole du commentateur (3).

 

[Après cette longue citation, la parole est maintenant celle du Cheikh Ibn Baaz] Et par rapport à ce dernière question, l'avis le plus correct est qu'il ne lui incombe pas de réitérer [sa prière], ceci compte tenu des preuves citées précédemment, et également car la règle veut qu'en principe [la prière] n'a pas à être réitérée, et il n'est donc pas permis d'imposer à quiconque sa réitération sans preuve claire stipulant explicitement cela et le rendant obligatoire. Et il n'existe, à notre connaissance, aucune preuve à ce sujet.

 

Et Allaah est Celui qui accorde la réussite.

 

Enfin, concernant votre seconde question, nous y répondrons comme suit: ce sujet est certes l'objet de divergences connues entre les gens de science, et l'avis correct stipule qu'il est permis d'établir la prière du Vendredi à partir de trois personnes et plus, si ceux-ci sont résidants dans une contrée où nul n'établit cette prière.

 

Quant à émettre comme condition le fait qu'ils doivent être quarante ou douze, soit moins soit plus, afin de pouvoir établir la prière du Vendredi, nous ne connaissons aucune preuve valable pour appuyer ceci.

 

La seule obligation est de veiller à ce que cette prière soit effectuée en groupe, et l'effectif minimum constituant un groupe est trois personnes. Il s'agit de l'avis d'un ensemble de gens de science, c'est aussi pour celui-ci qu'a opté Cheikh al Islaam Ibn Taymiyyah, et il représente l'avis correct, comme nous l'avons déjà mentionné."

 

(1) Cette célèbre épître est généralement connue sous le nom de "Al °Aqîdah At Tahaawiyyah" ou simplement "At Tahaawiyyah"

(2) Il s'agit de l'Imaam °Alî ibn °Alî ibn Muhammad ibn Abî Al °Izz Al Hanafî Ad Dimashqî (731-792 h.)

(3) Cette citation de l'Imaam ibn Abî Al °Izz Al Hanafî est telle un résumé d'une parole de Cheikh Al Islaam Ibn Taymiyyah, reprenant parfois les formulations exactes de celui-ci telles que l'on peut les trouver dans "Majmû° Fataawaa Cheikh al Islaam" v.23/p.342-345.

 

voir également sur le même sujet dans le même ouvrage: v.3/p.280-281, 286-288.

 

Publié dans le journal de l'Université Islamique de Médine, n°4 de la quatrième année et au sein du recueil des fataawaa vol.4.

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حكم الصلاة مع المتمسكين بالبدعة

ما حكم المقيم في بلد أهله متمسكون بالبدعة هل يصح له أن يصلي معهم صلاة الجمعة والجماعة أو يصلي وحده أو تسقط عنه الجمعة ، وإذا كان أهل السنة ببلد أقل من اثني عشر فهل تصح لهم الجمعة أم لا ؟

إن إقامة صلاة الجمعة واجبة خلف كل إمام بر أو فاجر ، فإذا كان الإمام في الجمعة لا تخرجه بدعته عن الإسلام فإنه يصلى خلفه ، قال الإمام أبو جعفر الطحاوي رحمه الله في عقيدته المشهورة

( ونرى الصلاة خلف كل بر وفاجر من أهل القبلة وعلى من مات منهم )

انتهى ، قال الشارح لهذه العقيدة وهو من العلماء المحققين في شرح هذه الجملة : قال صلى الله عليه وسلم

((صلوا خلف كل بر وفاجر))

رواه مكحول عن أبي هريرة رضي الله عنه وأخرجه الدارقطني وقال : مكحول لم يلق أبا هريرة ، وفي إسناده معاوية بن صالح متكلم فيه وقد احتج به مسلم في صحيحه ، وخرجه الدارقطني أيضا وأبو داود عن مكحول عن أبي هريرة رضي الله عنه قال : قال رسول الله صلى الله عليه وسلم

((الصلاة واجبة عليكم مع كل مسلم برا كان أو فاجرا وإن عمل بالكبائر والجهاد واجب عليكم مع كل أمير برا كان أو فاجرا وإن عمل الكبائر))

وفي صحيح البخاري أن عبد الله بن عمر رضي الله عنهما كان يصلي خلف الحجاج بن يوسف الثقفي وكذا أنس بن مالك ، وكان الحجاج فاسقا ظالما ، وفي صحيحه أيضا أن النبي صلى الله عليه وسلم قال

((يصلون لكم فإن أصابوا فلكم وإن أخطئوا فلكم وعليهم))

وعن عبد الله بن عمر رضي الله عنه أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال

((صلوا خلف من قال لا إله إلا الله ، وصلوا على من مات من أهل لا إله إلا الله))

أخرجه الدارقطني من طرق وضعفها

اعلم رحمك الله وإيانا أنه يجوز للرجل أن يصلي خلف من لم يعلم منه بدعة ولا فسقا باتفاق الأئمة وليس من شرط الائتمام أن يعلم المأموم اعتقاد إمامه ولا أن يمتحنه فيقول : ماذا تعتقد ؟ بل يصلي خلف المستور الحال ، ولو صلى خلف مبتدع يدعو إلى بدعته أو فاسق ظاهر الفسق وهو الإمام الراتب الذي لا يمكنه الصلاة إلا خلفه كإمام الجمعة والعيدين والإمام في صلاة الحج بعرفة ونحو ذلك - فإن المأموم يصلي خلفه عند عامة السلف والخلف ، ومن ترك الجمعة والجماعة خلف الإمام الفاجر فهو مبتدع عند أكثر العلماء ، والصحيح أنه يصليها ولا يعيدها ، فإن الصحابة رضي الله عنهم كانوا يصلون الجمعة والجماعة خلف الأئمة الفجار ولا يعيدون ، كما كان عبد الله بن عمر رضي الله عنه يصلي خلف الحجاج بن يوسف وكذلك أنس بن مالك رضي الله عنه كما تقدم ، وكذلك عبد الله بن مسعود رضي الله عنه وغيره يصلون خلف الوليد بن عقبة بن أبي معيط وكان يشرب الخمر ، حتى إنه صلى بهم الصبح مرة أربعا ثم قال : أزيدكم . فقال له ابن مسعود : ( ما زلنا معك منذ اليوم في زيادة ) وفي الصحيح أن عثمان رضي الله عنه لما حصر صلى بالناس شخص ، فسأل سائل عثمان إنك إمام عامة وهذا الذي صلى بالناس إمام فتنة فقال

( يا ابن أخي إن الصلاة من أحسن ما يعمل الناس ، فإذا أحسنوا فأحسن معهم وإذا أساءوا فاجتنب إساءتهم ) 

والفاسق والمبتدع صلاته في نفسها صحيحة ، فإذا صلى المأموم خلفه لم تبطل صلاته ، لكن إنما كره من كره الصلاة خلفه . لأن الأمر بالمعروف والنهي عن المنكر واجب

ومن ذلك : أن من أظهر بدعة وفجورا لا يرتب إماما للمسلمين فإنه يستحق التعزير حتى يتوب ، فإن أمكن هجره حتى يتوب كان حسنا وإذا كان بعض الناس إذا ترك الصلاة خلفه وصلى خلف غيره أثر ذلك في إنكار المنكر حتى يتوب أو يعزل أو ينتهي الناس عن مثل ذنبه ، فمثل هذا إذا ترك الصلاة خلفه كان في ذلك مصلحة شرعية ولم تفت المأموم جمعة ولا جماعة

وأما إذا كان ترك الصلاة خلفه يفوت المأموم الجمعة والجماعة فهنا لا يترك الصلاة خلفه إلا مبتدع مخالف للصحابة رضي الله عنهم ، وكذلك إذا كان الإمام قد رتبه ولاة الأمور وليس في ترك الصلاة خلفه مصلحة شرعية فهنا لا يترك الصلاة خلفه بل الصلاة خلفه أفضل . 

فإذا أمكن للإنسان أن لا يقدم مظهرا للمنكر في الإمامة وجب عليه ذلك ، لكن إذا ولاه غيره ولم يمكنه صرفه عن الإمامة ، أو كان لا يتمكن من صرفه عن الإمامة إلا بشر أعظم ضررا من ضرر ما أظهر من المنكر فلا يجوز دفع الفساد القليل بالفساد الكثير ولا دفع أخف الضررين بحصول أعظمهما ، فإن الشرائع جاءت بتحصيل المصالح وتكميلها وتعطيل المفاسد وتقليلها بحسب الإمكان ، فتفويت الجمع والجماعات أعظم فسادا من الاقتداء فيهما بالإمام الفاجر ، لا سيما إذا كان التخلف عنها لا يدفع فجورا فيبقى تعطيل المصلحة الشرعية بدون دفع تلك المفسدة

وأما إذا أمكن فعل الجمعة والجماعة خلف البر فهذا أولى من فعلها خلف الفاجر ، وحينئذ فإذا صلى خلف الفاجر من غير عذر فهو موضع اجتهاد العلماء ، منهم من قال يعيد ، ومنهم من قال لا يعيد ، وموضع بسط ذلك في كتب الفروع . انتهى كلام الشارح . والأقرب في هذه المسألة الأخيرة عدم الإعادة للأدلة السابقة . ولأن الأصل عدم وجوب الإعادة فلا يجوز الإلزام بها إلا بدليل خاص يقتضي ذلك ، ولا نعلم وجوده والله الموفق

وأما السؤال الثاني : فجوابه أن يقال : هذه المسألة فيها خلاف مشهور بين أهل العلم ، والصواب في ذلك : جواز إقامة الجمعة بثلاثة فأكثر إذا كانوا مستوطنين في قرية لا تقام فيها الجمعة ، أما اشتراط أربعين أو اثني عشر أو أقل أو أكثر لإقامة الجمعة فليس عليه دليل يعتمد عليه فيما نعلم ، وإنما الواجب أن تقام في جماعة وأقلها ثلاثة وهو قول جماعة من أهل العلم واختاره شيخ الإسلام ابن تيمية رحمه الله وهو الصواب كما تقدم

نشرت بمجلة الجامعة الإسلامية بالمدينة العدد الرابع السنة الرابعة- مجموع فتاوى ومقالات متنوعة الجزء الرابع

Le noble Cheikh et érudit Rabî° ibn Haadî ibn °Umayr Al Madkhalî -qu'Allaah le préserve- fut aussi interrogé en ces termes:

 

"Quel est le jugement concernant le fait de prier dans une mosquée des partisans de l'innovation [ar.: ahl al bida°], et comment effectuer la prière dans le cas où nous ne trouvons pas de mosquée tenue par des partisans de la Sunnah [ar.: ahl as Sunnah] dans ce village, et ma prière est-elle valide si je prie chez moi, en compagnie de mon épouse ?"

 

Voici la réponse du Cheikh -qu'Allaah le préserve-:

 

"Non, s'il y a une mosquée alors prie dans celle-ci (1), même avec des partisans de l'innovation [ar.: ahl al bida°].

 

Ibn °Umar -qu'Allaah soit satisfait de lui- a prié derrière Najdah le Khaarijî [adepte d'une secte innovée appelée firqat al khawaarij], et [l'Imaam] Al Bukhaarî s'est servi de ce fait et l'a fait valoir dans son argumentation.

 

En outre, la prière en groupe est une affaire d'une extrême importance, elle ne doit en aucun cas être délaissée pour ce genre de raison.

 

Ensuite, [il faut savoir que] parmi les partisans de l'innovation se trouvent des gens dont la situation n'apparaît pas [ils ne manifestent pas ouvertement leur innovation].

 

Si tel est le cas, alors prie derrière lui, et s'il t'apparaît qu'il est innovateur, expose-lui la vérité.

 

-Et dans le cas où son innovation représente une mécréance [ar.: bid°ah kufriyyah] et qu'il persiste et refuse de l'abandonner, alors ne prie pas derrière lui, car après que la preuve lui ait clairement été exposée il devient mécréant.

 

Autrement dit, il commet une innovation qui rend son auteur mécréant, [par exemple:] il invoque autre qu'Allaah, il sacrifie pour autre qu'Allaah, il implore le secours d'autre qu'Allaah, il nie les attributs [d'Allaah]... il commet une quelconque innovation [parmi celles] qui engendre la mécréance de son auteur, et toi tu as débattu avec lui sur le sujet, et tu lui as éclairci la vérité en te basant sur les paroles d'Allaah, les paroles de Son Messager -que les éloges d'Allaah soient sur lui ainsi que Son salut- et les paroles des anciens [ar.: as salaf], puis lui ne fait que persister et s'entêter, à ce moment-là, ne prie pas derrière lui.

 

-Quant au cas dans lequel il ne manisfeste pas son innovation et qu'il ne se rend pas coupable de ce genre d'innovations, [celles] qui excluent leur auteur de l'Islaam et l'entraînent dans l'égarement, alors prie derrière lui." 

 

(1) Ici, il me paraît pertinent de citer d'autres éléments sur lesquels le Cheikh lui-même a attiré l'attention et insisté dans une autre fatwaa.

Ceci lorsqu'il fut interrogé sur le jugement concernant le fait de prier dans une mosquée tenue par des soufis [qui comptent incontestablement parmi les partisans de l'innovation!], le Cheikh a alors débuté sa réponse par une question en disant: "Y a-t-il une tombe dans la mosquée? S'il y a une tombe dans la mosquée, qu'il n'y prie pas! Dans le cas où il n'y a pas de tombe et qu'il ne trouve pas de mosquée tenue par des partisans de la Sunnah, alors il se doit d'y prier tout en mettant en garde les gens du commun contre leurs innovations, car ceux-ci peuvent être trompés en le voyant prier avec eux [c.-à-d: avec les soufis]. Dis-leur par exemple: prie et sors aussitôt, et ne prête pas l'oreille à leurs innovations!..."

 

Traduction et notes de bas de page réalisées par Abû Ismaa°îl Daawûd Al Andalussî

(03/1434 h. - 02/2013 g.)

Publié par sounnah-publication.com

السؤال: ما حكم الصلاة في مسجد أهل البدع وكيف أصلي إذا ما وجدنا مسجدا لأهل السنة في هذه القرية، وهل تصح الصلاة إذا صليت مع زوجتي في بيتي ؟

الـجــواب: لا؛ إذا كان يوجد مسجد صلّ فيه ولو مع أهل البدع،كان ابن عمر رضي الله عنه يصلي وراء نجدة الخارجي واستشهد بذلك البخاري

والجماعة أمر عظيم لا تُتْرك لمثل هذا، ثم أهل البدع منهم المستور، فإذا كان مستورا فأنت صلّ وراءه وإذا تبين لك أنه مبتدع بيِّن له الحق وإذا كانت بدعته كفرية وأصرّ عليها فلا تصلّ وراءه لأنه بعد قيام الحجة يكفر؛ يعني عنده بدعة مكفِّرة، يدعو غير الله ويذبح لغير الله ويستغيث بغير الله، يعطِّل الصفات، عنده شيء من البدع المكفرة وناظرته وبينت له الحق من كلام الله وكلام رسوله وكلام السلف فأصر وعاند فحينئذ لا تصلّ وراءه، أما وهو مستور وليس عنده هذه البدع المكفِّرة والضالة فصل وراءه

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

Cheikh Rabi’ ibn Hadi ‘Oumayr al-Madkhali - الشيخ ربيع بن هادي المدخلي

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Le jugement concernant le mariage avec une fornicatrice et le fait de s’attribuer son enfant d’elle

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Le jugement concernant le mariage avec une fornicatrice et le fait de s’attribuer son enfant d’elle

La question :

 

Peut-on appliquer, dans des cas particuliers, la fatwa des deux Imams Abou Hanîfa et Ibn Taïmia رحمهما الله portée sur le fait qu’il est permis à la fornicatrice de se marier avec le fornicateur (avec lequel elle a commis le péché), et a été enceinte de lui seulement et non pas d’un autre homme ; Sachant que cette opinion contredit celle de la majorité des ulémas ?

 

La réponse :

 

Louange à Allâh, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.

Ceci dit :

 

Cette question comprend deux parties :

 

-la première : le jugement concernant le mariage avec une fornicatrice.

-la deuxième : le jugement concernant le fait que le fornicateur s’attribue son enfant qui est issu d’un acte de fornication.

Quant à la première partie :

Ibn Taïmia, de même qu’un groupe d’ulémas des prédécesseurs et des successeurs, exige le repentir en premier lieu

 

Ceci est l’opinion qu’a adoptée l’Imam Ahmed [1].

 

De ce fait lui qui a commis le péché avec elle ou un autre, car Allâh عز وجل dit :

 

الزَّانِي لاَ يَنكِحُ إلاَّ زَانِيَةً أَوْ مُشْرِكَةً وَالزَّانِيَةُ لاَ يَنكِحُهَا إِلاَّ زَانٍ أَوْ مُشْرِكٌ وَحُرِّمَ ذَلِكَ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ - النور: 3

 

Le sens du verset :

 

﴾Le fornicateur n'épousera qu'une fornicatrice ou une associatrice. Et la fornicatrice ne sera épousée que par un fornicateur ou un associateur ; et cela a été interdit aux croyants.﴿ [En-Noûr (La Lumière) : 3].

 

Donc, après le repentir, le fait d’être « Fornicatrice » s’annule à l’égard de la femme, car le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Celui qui se repent d’un péché est comme celui qui n’a pas de péché» [2].

 

En plus, le sens précédent est renforcé par le hadith du Prophète صلى الله عليه وسلم :

 

«Le fornicateur qui est fouetté ne se marie qu’avec son semblable» [3].

 

Ech-Chewkâni a dit :

 

«Ceci prouve qu’il n’est pas permis à la femme de se marier avec celui qu’on sait qu’il a forniqué et ne s’est pas repenti, de même qu’il n’est pas permis à l’homme de se marier avec celle qu’on sait qu’elle a forniqué et ne s’est pas repentie, comme le prouve le verset mentionné précédemment» [4].

 

Quant à l’opinion d’Abou Hanîfa, d’Ech-Châfi`i et de Mâlik ; Ceux-ci n’exigent pas la condition du repentir pour que le mariage soit permis [5] ; Quoiqu’on sous-entend cette condition dans El-Moudawwana [6].

 

De là, il vous est possible de distinguer que l’opinion d’Ibn Taïmia diffère de celle d’Abou Hanîfa concernant cette condition.

 

D’ailleurs, Cheikh El-Islâm Ibn Taïmia ajoute à cette condition le fait d’éprouver la fornicatrice afin de s’assurer de la sincérité de son repentir.

 

Ce jugement s’appuie sur le verset dans lequel Allâh عز وجل dit :

 

إِذَا جَاءكُمُ الْمُؤْمِنَاتُ مُهَاجِرَاتٍ فَامْتَحِنُوهُنَّ - الممتحنة: 10

Le sens du verset :

 

﴾Quand les croyantes viennent à vous en émigrées, éprouvez-les﴿ [El-Moumtahana (L'Eprouvée) : 10].

 

D’ailleurs, le mot «Emigré» désigne [en arabe] aussi le repentant, comme le démontre le hadith du Prophète صلى الله عليه وسلم :

 

«L’émigré est celui qui abandonne ce qu’Allâh a interdit» [7]

 

ainsi que le hadith :

 

«L’émigré est celui qui abandonne le mal» [8].

 

Donc, tant que les gens prétendent abandonner le mal il est, alors, obligatoire de les mettre à l’épreuve, conformément au verset précédent.

 

La deuxième condition exigée par Ibn Taïmia, est que la femme qui n’est pas enceinte attende jusqu’à ce qu’elle ait ses règles, et celle qui est enceinte attende jusqu’à ce qu’elle accouche.

 

Telle est l’opinion de Mâlik et d’Ahmed [9], contrairement à Abou Hanîfa qui juge qu’il est permis de contracter mariage avec celle qui est enceinte avant qu’elle accouche.

 

Sur ce point, Mohammed Ibn El-Hassane Ech-Cheybâni partage l’opinion d’Abou Hanîfa, contrairement à Abou Yoûssouf [10].

 

Vu cette condition et celle citée avant, nous distinguons la différence entre l’opinion d’Abou Hanîfa et le choix d’Ibn Taïmia.

 

Quant à Ech-Châfi`i, il est absolument permis de contracter mariage et de le consommer parce que le sperme du fornicateur n’est point respecté [11].

 

Cependant, la preuve rationnelle avancée par Ech-Châfi`i et celle d’Abou Hanîfa sont d’une fragilité apparente par rapport aux textes rapportés au sujet de cette condition, qui est le fait de s’assurer de la vacuité de l’utérus.

 

Parmi ces textes, le hadith du Prophète صلى الله عليه وسلم :

 

«On ne doit avoir des rapports avec une femme enceinte qu’après qu’elle ait accouché, ni avec celle qui n’est pas enceinte qu’après qu’elle ait ses règles» [12]

 

et le hadith :

 

«Il est interdit à celui qui croit en Allâh et au Jour Dernier d’avoir des rapports avec une femme enceinte d’un autre homme ; et il est interdit à celui qui croit en Allâh et au Jour Dernier d’avoir des rapports avec une femme captive qu’après qu’il s’assure de la vacuité de son utérus (en accouchant si elle est enceinte, et en ayant ses règles si elle ne l’est pas)» [13]

 

ainsi que le hadith :

 

«On ne doit pas avoir des rapports avec une femme enceinte qu’après qu’elle ait accouché, ni avec celle qui n’est pas enceinte qu’après s’être assurée de la vacuité de son utérus (c’est-à-dire en ayant ses règles)» [14].

Pour ce qui est de la deuxième partie :

le jugement concernant le fait que le fornicateur s’attribue son enfant qui est issu d’un acte de fornication

 

L’accord entre Abou Hanîfa et Ibn Taïmia se manifeste clairement dans le jugement.

 

Puisque Abou Hanîfa ne voit aucun inconvénient si l’homme épouse une femme, qui est illégitimement enceintée par lui, et dissimule son état ; Et, dans ce cas, l’enfant serait le sien.

 

En effet, le choix d’Ibn Taïmia a pour fin le même jugement ; Car si l’homme s’attribue son enfant qui est issu d’un acte de fornication avec une femme ni mariée ni esclave d’un autre homme, l’enfant serait le sien [15].

 

Cependant, la différence de leurs propos réside dans la deuxième condition citée dans la première partie de la question, soit le fait d’exiger que la femme accouche si elle est enceinte ou qu’elle ait ses règles si elle n’est pas enceinte pour s’assurer de la vacuité de l’utérus ; contrairement à Abou Hanîfa.

 

Aussi, l’avis annonçant que l’homme s’attribue son enfant qui est issu d’un acte de fornication n’est pas seulement celui des deux Imams (Ibn Taïmia et Abou Hanîfa), mais il est également adopté par Ishâq Ibn Râhawayh, Souleymâne Ibn El-Yassâr, Ibn Sîrîne, El-Hassane El-Basri, Ibrâhîm En-Nakha`i et bien d’autres.

 

Toutefois, cet avis est contredit par la majorité des ulémas dont font partie les trois Imams (Mâlik, Ech-Châfi`i et Ahmed) qui disent que si l’homme veut s’attribuer son enfant qui est issu d’un acte de fornication, celui-ci n’est pas attribué à lui ; qu’il soit issu d’un acte de fornication avec une femme mariée ou esclave d’un autre homme ou ni mariée ni esclave d’un autre homme [16].

 

La cause de la divergence des opinions quant à cette question est due à l’interprétation du hadith :

 

«L'enfant appartient au (possesseur du) lit [17] et le fornicateur n’aura que la pierre (la déception)» [18].

 

Ibn Taïmia رحمه الله considère que le jugement contenu dans ce hadith ne concerne que la femme qui est mariée à un autre homme ou qui est son esclave ; Et dans ce cas, l’enfant est attribué au mari ou au maître, sauf si le mari le nie par El-Li`âne [19].

 

Par ailleurs, le fornicateur n’aura que la pierre ; C’est-à-dire qu’il n’obtiendra que la déception [20].

 

Mais, dans le cas où la femme n’est pas l’épouse ou l’esclave d’un autre homme; le jugement contenu dans le hadith ne concernera pas le fornicateur.

 

De même, selon les linguistes et les connaisseurs d’usage, il ne faudrait attribuer le nom de «Lit» à la femme qu’après la consommation de son mariage.

 

Pour ce, Ibn Taïmia juge que la femme ne peut être considérée comme un «Lit» qu’après avoir réellement consommé le mariage et non pas juste par le contrat de mariage ; Et ce, contrairement à Abou Hanîfa رحمه الله.

 

Ainsi, l’enfant n’est pas attribué au fornicateur si celui-ci a forniqué avec une femme mariée qui a consommé son mariage.

 

Par contre, si elle n’est pas mariée, elle n’est pas considérée comme un «Lit» et le jugement contenu dans le hadith ne s’applique pas sur elle ; Et si elle accouche d’un enfant issu d’un acte de fornication ; puis son père (le fornicateur) se l’attribue, l’enfant lui sera attribué.

 

En outre, nous avons déjà mentionné que la majorité des ulémas, basant sur leur interprétation du hadith, n’attribue pas l’enfant à son père (le fornicateur), qu’il soit né d’une mère mariée ou esclave d’un autre homme, ou ni mariée ni esclave d’un autre homme.

 

Visiblement, la raison pour laquelle le hadith est rapporté s’accorde pleinement, dans son contexte, avec la distinction établie par Cheikh El-Islâm Ibn Taïmia.

 

Car, dans l’histoire du fils de la femme esclave de Zam`a Ibn El-Aswad, qui a été enceintée par `Outba Ibn Abi El-Waqqâs ; et où l’enfant a été un sujet de dispute entre Sa`d [Ibn Abi Waqqâs] et `Abd Ibn Zam`a.

 

Sa`d avait dit :

 

«C’est le fils de mon frère. Mon frère m’avait confié que le fils de la femme esclave de Zam`a était son fils».

Puis, `Abd avait dit : «C’est mon frère et c’est la femme esclave de mon père qui l’a engendré».

Le Prophète صلى الله عليه وسلم avait dit alors : «Il est à toi Ô `Abd. L’enfant appartient au (possesseur du) lit et le fornicateur n’aura que la pierre (la déception)».

Puis s’adressant à Sawda bint Zam`a : «Ô Sawda, voile-toi devant cet enfant» [21].

 

Dans cette histoire, le jugement rendu par le Prophète صلى الله عليه وسلم était uniquement en faveur de celui dont la femme esclave était son lit, et pourtant la ressemblance entre l’enfant et `Outba était flagrante.

 

Ceci démontre, d’une part, que le hadith concerne seulement la femme quand elle est mariée ou esclave d’un autre homme ; Et d’une autre part,  que le jugement [contenu dans le hadith] est nul vis-à-vis de la femme qui n’est ni mariée ni esclave d’un autre homme.

 

De plus, Ibn Taïmia رحمه الله a soutenu le fait d’attribuer l’enfant illégitime à son père (le fornicateur) si celui-ci le revendique et sa mère (la fornicatrice) n’étant ni mariée ni esclave d’un autre homme, par ce qu’a rapporté Malîk dans El-Mouwatta' que :

 

«`Omar Ibn El-Khettâb رضي الله عنه attribuait les enfants nés dans l’ère préislamique à ceux qui les revendiquaient en Islam» [22] ; C’est-à-dire qu’il les attribuait à eux, même si ces enfants étaient issus d’un acte de fornication.

 

Aussi, `Îssa a rapporté d’Ibn El-Qâssim (une question) concernant un groupe de gens qui embrassent l’Islam et s’attribuent des enfants illégitimes.

 

[À cette question, on répondit que] si ces enfant étaient libres et que personne (étant le mari d’une femme libre ou le maître d’une femme esclave) ne les revendiquaient ; ces enfants, alors, seraient les leurs.

 

En effet, `Omar Ibn El-Khettâb رضي الله عنه attribuait les enfants nés dans l’ère préislamique à ceux qui les revendiquaient en Islam ; Sauf dans le cas où le maître de la femme esclave ou le mari de la femme libre le revendique aussi ; Car le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«L'enfant appartient au (possesseur du) lit et le fornicateur n’aura que la pierre (la déception)».

 

Donc, le mari et le maître (les possesseurs du lit) sont prioritaires quant à l’attribution de l’enfant [23].

 

Finalement, si la prépondérance des deux opinions est établie en étant soutenue par la preuve ; Il incombe, alors, à El-Moudjtahid [24] d’émettre sa fatwa, en concordance avec l’opinion prépondérante.

 

De même qu’il doit l’émettre d’une façon absolue et dans toutes les situations, et ne doit pas la changer dans des cas particuliers, étant donné que les ulémas sont unanimes à ce qu’El-Moudjtahid ou celui qui a le même statut (tel qu’El-Moudjtahid El-Moutadjazzi' [25]) doit suivre le résultat de son Idjtihâd [26] et sa fatwa doit être conforme à ce résultat.

 

En plus, il ne doit pas renoncer à cette opinion sauf s’il trouve qu’elle est fausse ; Dans ce cas, il doit y renoncer pour adopter l’autre opinion de manière à observer la preuve ; Et ce, si la vérité qui est conforme au Coran et à la Sounna réside clairement dans cette autre opinion. Donc, le mufti doit émettre sa fatwa conformément à la vérité et suivant ce qu’implique la preuve, même si cela contredit l’opinion de son école jurisprudentielle [27].

 

Pour ainsi dire, si la preuve est en faveur de l’opposant, le mufti ne doit point délivrer sa fatwa en se basant sur l’opinion qui est faible.

 

Tandis que dans le cas des questions inhérentes à El-Idjtihâd et dont les preuves sont équivalentes, le mufti peut délivrer la fatwa comme il peut ne pas la délivrer selon la prépondérance des opinions chez lui; et ceci conformément à la classification établie par Ibn El-Qayyim [28]

 

Et dans cette dite classification il n’a pas mentionné que le mufti pourrait émettre sa fatwa dans des cas particuliers et ne pas l’émettre dans d’autres cas.

 

Tel est mon point de vue quant à cette question.

 

Le savoir parfait appartient à Allâh عز وجل, et notre dernière invocation est qu'Allâh, Seigneur des Mondes soit Loué, et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu'au jour de la résurrection.

 

[1] Voir : «El-Moughni» d’Ibn Qoudâma (6/601,602) et «Medjmoû` El-Fatâwa» d’Ibn Taïmia (32/109,110).

[2] Rapporté par Ibn Mâdjah, chapitre de «L’ascétisme» (hadith 4391) et par El-Beyhaqi (hadith 21070) par l’intermédiaire d’Ibn Mess`oûd . Ce hadith est jugé Hassane (bon) par El-Albâni dans «Sahîh El-Djâmi`» (hadith 3008) et dans «Sahîh Et-Targhîb Wet-Tarhîb» (hadith 3145).

[3] Rapporté par Abou Dâwoûd, chapitre du «Mariage» (hadith 2052), par El-Hâkim dans «El-Moustadrak» (hadith 2784), par Ahmed (hadith 8101) et par El-Beyhaqi (hadith 14197) par l’intermédiaire d’Abou Hourayra . Ibn Kathîr a dit dans «Irchâd El-Faqîh» (2/149) : «Sa chaîne de transmission est forte et très bonne». El-Albâni l’a jugé authentique dans «Es-Silsila Es-Sahîha» (hadith 2444). Mouqbil Ibn Hâdi El-Wâdi`i l’a jugé Hassane (bon) dans «Es-Sahîh El-Mousnad» (hadith 1451).

[4] Voir : «Neyl El-Awtâr» d’Ech-Chewkâni (7/320).

[5] Voir : «El-Hidâya» d’El-Marghinâni (1/194). Voir : «Takmilat El-Majmoû` Charh El-Mouhadheb» (16/220, 221).

[6] Voir : «El-Moudawwana» d’Ibn El-Qâssim (2/187).

[7] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre de «La foi» (hadith 10), par En-Nassâ'i, chapitre de «La foi et ses prescriptions» (hadith 5013), par Ahmed (hadith 6671) et par El-Houmaydi dans son «Mousnad» (hadith 623), par l'intermédiaire de `Abd Allâh Ibn `Amr Ibn El-`Âs .

[8] Rapporté par El-Hâkim (hadith 25), par Ahmed (hadith 12151) et par Abou Ya`lâ dans son «Mousnad» (hadith 4187), par l'intermédiaire de Anas . Rapporté aussi par Ahmed (hadith 6886) par l'intermédiaire de `Abd Allâh Ibn `Amr Ibn El-`Âs . Ahmed Châkir l’a jugé authentique dans sa recension de «Mousnad Ahmed» (11/190). El-Albâni aussi l’a jugé authentique dans «Sahîh Et-Targhîb» (hadith 2555).

[9] Voir : «Medjmoû` El-Fatâwa» d’Ibn Taïmia (32/109,110).

[10] Voir : «El-Hidâya» d’El-Marghinâni (1/194).

[11] Voir : «El-Moughni El-Mouhtâdj» d’Ech-Chirbîni (3/187).

[12] Rapporté par Abou Dâwoûd, chapitre du «Mariage» (hadith 2159), par Ahmed (hadith 11911), par Ed-Dârimi dans ses «Sounane» (hadith 2350), par El-Hâkim dans «El-Moustadrak» (hadith 2790), par El-Beyhaqi (hadith 11105) par l’intermédiaire d’Abou Saïd El-Khoudri. Ce hadith est jugé Hassane (bon) par Ibn `Abd El-Bar dans «Et-Tamhîd» (3/143) ainsi que par Ibn Hadjar dans «Et-Telkhîs El-Habîr» (1/275). El-Albâni l’a jugé authentique dans «Sahîh El-Djâmi`» (hadith 7479).

[13] Rapporté par Abou Dâwoûd, chapitre du «Mariage» (hadith 2160), par Ahmed (hadith 17435), par El-Beyhaqi (hadith 16002) par l’intermédiaire de Rouweyfi`Ibn Thâbite El-Ansâri . Ibn Kathîr l’a jugé authentique dans «Irchâd El-Faqîh» (2/236). El-Albâni l’a jugé Hassane (bon) dans «El-Irwâ'» (5/140).

[14] Rapporté par `Abd Er-Rezzâq dans «El-Moussannaf» (hadith 12903). El-Albâni dans «El-Irwâ'» (1/200) a dit : «Ibn Abi Cheyba a rapporté dans «El-Moussannaf», tel qu’il est mentionné dans «Nasb Er-Râya» (4/252) qu’Ech-Cha`bi a dit : le Prophète صلى الله عليه وسلم a interdit, le jour de la conquête de Awtâs, d’avoir des rapports avec une femme enceinte qu’après qu’elle ait accouché, ou avec celle qui n’est pas enceinte qu’après s’être assurée de la vacuité de son utérus (c’est-à-dire en ayant ses règles). Aussi, `Abd Er-Rezzâq l’a rapporté, alors que la chaîne de transmission du hadith est jugée Moursel (hadith rapporté par Et-Tâbi`î et attribué directement au Prophète صلى الله عليه وسلم sans mentionner le compagnon) et authentique ».

[15] Voir : «Medjmoû` El-Fatâwa» d’Ibn Taïmia (32/112, 113, 139).

[16] Voir : «El-Moughni» d’Ibn Qoudâma (6/266).

[17] Le mot « Lit » est employé ici par métaphore pour signifier la femme. Note du traducteur.

[18] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre des «Ventes» (hadith 2053), par Mouslim, chapitre de «L’allaitement» (hadith 3686), par Abou Dâwoûd, chapitre du «Divorce» (hadith 2275), par En-Nassâ'i, chapitre du «Divorce» (hadith 3497), par Ibn Mâdjah, chapitre du «Mariage» (hadith 2082), par Mâlik (hadith 1424), par Ahmed (hadith 25717) et par Ed-Dâraqoutni (hadith 3895) par l’intermédiaire d’Aïcha .

[19] Quand un mari accuse sa femme de fornication ; le gouvernant (le juge), alors, l’ordonne de faire une quadruple attestation en disant : «J’atteste par Allâh que je suis du nombre des véridiques» et à la cinquième [attestation] il dit : «Que la malédiction d'Allâh tombe sur moi si je suis du nombre des menteurs». Puis, le gouvernant (juge) ordonne à la femme de faire une quadruple attestation en disant : «J’atteste par Allâh qu'il [son mari] est certainement du nombre des menteurs» et à la cinquième attestation elle dit : «Que la colère d'Allâh soit sur moi, s'il était du nombre des véridiques». Puis, on les sépare. Note du traducteur.

[20] L’expression «Il n’aura que la pierre» signifie en Arabe : la déception, c’est-à-dire qu’il n’a aucun droit à l’enfant. Les Arabes disent : «Il a la pierre et dans sa bouche il y a la terre» signifiant qu’il n’acquiert que la déception. On a dit aussi que «La pierre» signifie la lapidation en raison de la fornication qu’il a commise. Néanmoins, on ne lapide que celui qui est marié (voir : « Neyl El-Awtâr » d’Ech-Chewkâni (8/88)).

[21] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre de « L’affranchissement » (hadith 2533), par Mâlik dans «El-Mouwatta'» (hadith 1424), par Ed-Dârimi dans ses «Sounane» (hadith 2292), par Ed-Dâraqoutni dans ses «Sounane» (hadith 4652) et par El-Beyhaqi (hadith 11795) par l’intermédiaire d’Aïcha .

[22] Rapporté par Mâlik dans «El-Mouwatta'» (hadith 1426), par El-Beyhaqi (hadith 21799) par l’intermédiaire de Souleymâne Ibn Yassâr. El-Albâni dans « El-Irwâ' » (6/25) a dit : «Les hommes de la chaîne de transmission de ce hadith sont dignes de confiance, sauf qu’elle (la chaîne de transmission) est interrompue, vu que Souleymâne Ibn Yassâr n’a pas rencontré Omar. Toutefois, la chaîne de transmission est attachée dans une autre version par l’intermédiaire de Souleymâne Ibn Yassâr…».

[23] Voir : «El-Mountaqâ» d’El-Bâdji (6/11).

[24] El-Moudjtahid est le savant en matière du Coran et de la Sounna, qui est doté d’une vue compréhensive des fins de la Charia et qui comprend correctement le langage arabe. Note du traducteur.

[25] Celui qui fait de l’Idjtihâd sur certaines questions de la religion. Note du traducteur.

[26] L’effort qu’on fait afin de déduire les jugements à partir des preuves de la Charia. Note du traducteur.

[27] Par exemple, l’une des grandes Écoles jurisprudentielles : l’École Hanafite, l’École Malikite, l’École Chaféite et l’École Hanbalite. Note du traducteur.

[28] Voir : «I`lâm El-Mouwaqqi`îne» (4/237).

 

Alger, le 20 Djoumâdâ El-'Oûlâ 1427 H, correspondant au 16 juin 2006 G.

Publié par ferkous.com

 في حكم نكاح الزانية واستلحاق ولده منها

السؤال: هل فتوى الإمامين أبي حنيفة وابن تيمية -رحمهما الله تعالى- بجواز نكاح الزانية ممن زنى بها، وقد حملت منه فقط لا من غيره، وهذا خلاف قول جماهير العلماء، هل هذه الفتوى يؤخذ بها في حالات معينة؟

الجواب: الحمد لله ربِّ العالمين، والصلاة والسلام على من أرسله الله رحمة للعالمين، وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، أمَّا بعد

فهذا السؤال يتضمن مسألتين وهما

- الأولى: في حكم نكاح الزانية

- والثانية: في حكم استلحاق الزاني ولده من الزنا

 أما المسألة الأولى:  فقد اشترط ابن تيمية وفاقًا لطائفة من السلف والخلف التوبة أولاً وهو مذهب أحمد(١)، فيحرم نكاح الزانية قبل التوبة سواء كان هو الذي زنى بها أو غيره لقوله تعالى

 الزَّانِي لاَ يَنكِحُ إلاّ زَانِيَةً أَوْ مُشْرِكَةً وَالزَّانِيَةُ لا يَنكِحُهَا إِلاّ زَانٍ أَوْ مُشْرِكٌ وَحُرِّمَ ذَلِكَ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ -  النور: 3

ويزول عنها وصف الزنا بعد التوبة لقوله صلى الله عليه وآله وسلم

 التَائِبُ مِنَ الذَّنْبِ كَمَنْ لاَ ذَنْبَ لَهُ

(٢)

، ويؤيد المعنى السابق قوله صلى الله عليه وآله وسلم

 لاَ يَنْكِحُ الزَّانِي المَجْلُودُ إِلاَّ مِثْلَهُ

(٣)

، قال الشوكاني:" وفيه دليل على أنه لا يحل للمرأة أن تتزوج من ظهر منه الزنى، وكذلك لا يحل للرجل أن يتزوج بمن ظهر منها الزنى، وتدل على ذلك الآية السابقة"

(٤)

أمَّا مذهب أبي حنيفة والشافعي ومالك فلا يشترطون للجواز شرط التوبة(٥) وإن كان في المدوّنة ما يشعر بهذا الشرط(٦)، ومن هنا يتبين لك اختلاف ابن تيمية مع مذهب أبي حنيفة في هذا الشرط، بل يزيد شيخ الإسلام ابن تيمية لهذا الشرط امتحانَ الزانية حتى يُتأكد من صدق توبتها، ومستند هذا التقرير قوله تعالى:

﴿ إِذَا جَاءكُمُ الْمُؤْمِنَاتُ مُهَاجِرَاتٍ فَامْتَحِنُوهُنَّ ﴾[الممتحنة: 10]

ويُطلَق المهاجِر على التائب أيضا، ودليل تناوله قوله صلى الله عليه وآله وسلم

 المُهَاجِرُ مَنْ هَجَرَ مَا نَهَى اللهُ عَنْهُ (٧) وَالمُهَاجِرُ مَنْ هَجَرَ السُّوءَ

(٨)

، فما دامت دعوى هجر السوء قائمةً فيشرع فيها الامتحان للآية السابقة

والشرط الثاني: الذي اشترطه ابن تيمية هو الاستبراء بحيضة للحائل، وأمَّا الحامل فحتىّ تضع وهو مذهب مالك وأحمد(٩) خلافًا لأبي حنيفة الذي يرى جواز العقد قبل الاستبراء إذا كانت حاملاً ووافقه عليه محمد بن الحسن الشيباني خلافًا لأبي يوسف(١٠)، ومن منطلق هذا الشرط والذي قبله يتبين اختلاف مذهب أبي حنيفة واختيار ابن تيمية، أمَّا عند الشافعي فيجوز العقد والوطء مطلقًا لأنَّ ماء الزاني غيرُ محترم(١١)، ولا يخفى ضعف هذا الدليل العقلي للشافعي والذي قبله من النصوص الواردة في مضمون هذا الشرط وهو الاستبراء ومنها قوله صلى الله عليه وآله وسلم

 لاَ تُوطَأُ حَامِلٌ حَتَّى تَضَعَ وَلاَ غَيْرُ ذَاتِ حَمْلٍ حَتَّى تَحِيضَ حَيْضَةً

(١٢)

وبقوله صلى الله عليه وآله وسلم

 لاَ يَحِلُّ لاِمْرِئٍ يُؤْمِنُ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ أَنْ يَسْقِىَ مَاءَهُ زَرْعَ غَيْرِهِ وَلاَ يَحِلُّ لاِمْرِئٍ يُؤْمِنُ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ أَنْ يَقَعَ عَلَى امْرَأَةٍ مِنَ السَّبْي حَتَّى يَسْتَبْرِئَهَا

(١٣)

وبقوله صلى الله عليه وآله وسلم

 لاَ تُوطَأُ حَامِلٌ حَتَّى تَضَعَ وَلاَ حَائِلٌ حَتىَّ تَسْتَبْرِئ

(١٤)

 أمَّا المسألة الثانية: في حكم استلحاق الزاني ولده من الزنا، فإنَّ التوافق بين أبي حنيفة وابن تيمية رحمهم الله ظاهر في النتيجة والحكم، حيث إنَّ أبا حنيفة لا يرى بأسًا إذا زنا الرجل فحملت منه أن يتزوجها مع حملها ويستر عليها، والولد ولد له، واختيار ابن تيمية ينتهي إلى هذا الحكم، فالرجل إذا استلحق ولده من الزنا ولا فراش لحقه(١٥)، غير أنَّ الفرق بين كلاميهما هو ما تقدم في الشرط الثاني من المسألة الأولى وهي اشتراط وضع الحامل أو الاستبراء بحيضة للحائل خلافًا لأبي حنيفة، هذا والقول باستلحاق الرجل ولده من الزنا ليس قاصرًا على الإمامين بل قال به أيضًا إسحاق بن راهويه وسليمان بن يسار وابن سيرين والحسن البصري وإبراهيم النخعي وغيرُهم، وقد عارضَ هذا القولَ جمهورُ أهل العلم ومنهم الأئمة الأربعة الذين يقرون بعدم استلحاق ولده من الزنا إن أراد استلحاقه سواءً ولد على فراش أو ولد على غير فراش

(١٦)

وسبب الخلاف في هذه المسألة يرجع إلى تأويل حديث

الوَلَدُ لِلْفِرَاشِ وَلِلْعَاهِرِ الحَجَرُ

(١٧)

، فإنَّ ابن تيمية - رحمه الله- يرى أنَّ الحديث قاصر حكمه على المرأة إذا كانت فراشًا لرجل آخر، فيبقى الولد ملتحقا بصاحب الفراش إلاَّ أن ينفيه باللعان، ويكون للعاهر الحجر، أي أنَّ الزاني ليس له إلاَّ الخيبة(١٨)أمَّا المرأة إذا لم تكن فراشًا فلا يتناوله الحديث، ويتعين تسمية المرأة فراشًا عند أهل اللغة والعرف بعد البناء عليها، ولهذا ذهب ابن تيمية إلى أنَّ المرأة تعد فراشا بعد معرفة الدخول المحقق لا بمجرد العقد عليها خلافًا لأبي حنيفة - رحمه الله -، وعليه فالعاهر لا يلحقه الولد إذا كان للمرأة زوج دخل بها، فإن لم يكن لها زوج فليست فراشًا ولا يتناول الحديث حكمها، فإذا ولد لها ولد زنية واستلحقه أبوه لحقه، وقد تقدم أنَّ مذهب الجمهور لا يستلحقونه سواء ولد على فراش أو على غير فراش بناء على تأويلهم للحديث، والظاهر أنَّ سبب ورود الحديث يساير في سياقه ومضمونه التفريق الذي ذهب إليه شيخ الإسلام، حيث إنَّ قضاء النبي صلى الله عليه وآله وسلم في قصة ابن وليدة زمعة بن قيس، وكان قد أحبلها عتبة بن أبي الوقاص، فاختصم فيه سعد وعبد بن زمعة فقال سعد: ابن أخي عهد إليَّ أنَّ ابن وليدة زمعة هذا ابني، فقال عبدُ: أخي وابن وليدة أبي على فراش أبي، فقال النبي صلى الله عليه وآله وسلم

 هُوَ لَكَ يَا عَبْد بنَ زمعة، الوَلَدُ لِلفِرَاشِ وَلِلْعَاهِرِ الحَجَرُ، احْتَجِبِي مِنْهُ يَا سَوْدَة

(١٩)

، فكان قضاؤه صلى الله عليه وآله وسلم لمن كانت الأمة فراشًا له دون غيره مع شبهه البيِّن بعتبة، فدلَّ ذلك على خصوص الحديث بما كانت المرأة فراشًا، وانتفى الحكم عمن لم تكن فراشًا، وقد أيَّد ابن تيمية -رحمه الله- لحوق ولده من الزنا إذا استلحقه ولا فراش بما رواه مالك في الموطإ:" أنَّ عمر بن الخطاب رضي الله عنه كان يليط أولاد الجاهلية بمن ادعاهم في الإسلام"(٢٠)أي كان يلحقهم بهم وينسبهم إليهم وإن كانوا زنية، وقد روى عيسى عن ابن القاسم في جماعة يسلمون فيستلحقون أولادًا من زنى، فإن كانوا أحرارًا ولم يدعهم أحد لفراش فهم أولادهم، وقد ألاط عمر من ولد في الجاهلية بمن ادعاهم في الإسلام إلاَّ أن يدعيه معهم مَنْ أمّهاتُهم فراشٌ له؛ لأنَّ النبي صلى الله عليه وآله وسلم قال

 الوَلَدُ لِلْفِرَاشِ وَلِلْعَاهِرِ الحَجَرُ

ففراش الزوج والسيد أحق

(٢١)

فإذا تقرر رجحان أحد القولين بدليله وجب الفتوى بما ترجح عند الناظر أو المجتهد ويفتي بما ترجح بها مطلقا في كلِّ الحالات ولا يعدل عنها إلى حالات معينة للإجماع على أنَّ المجتهد أو من في حكمه (كالمجتهد المُتَجَزِّىء) يجب عليه اتباع ما أدَّاه إليه اجتهاده وأن يفتي به، ولا يجوز له ترك ذلك إلاَّ إذا تبين له خطأ ما ذهب إليه أوَّلا، فيتركه إلى القول الآخر اتباعًا للدليل، وهذا إنما إذا كان فيه الحق ظاهرًا بيٍّنًا موافقًا للكتاب والسنة فيجب على المفتي أن يفتي بالحق وما اقتضاه الدليل ولو خالف مذهبه، فإن كان الدليل مع مخالفه فلا يجوز له أن يفتي بالمرجوح، أمَّا في مسائل الاجتهاد التي الأدلة فيها متجاذبة، فهذا قد يفتي به وقد لا يفتي حسب النظر كما قرر هذه الأقسام ابن القيم رحمه الله(٢٢)ولم يرد في أقسامه أنه يفتي في حالات معينة دون حالات أخرى.

 هذا ما ظهر لي في هذه المسألة، والعلم عند الله تعالى، وآخر دعوانا أن الحمد لله ربِّ العالمين، وصلى الله على نبينا محمد وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين وسلم تسليما

الجزائر في:20 جمادى الأولى 1427ﻫ

المـوافـق ﻟـ:16 جـوان 2006م 

١- انظر المغني لابن قدامة: 6/601، 602. مجموع الفتاوى لابن تيمية: 32/109، 110

٢- أخرجه ابن ماجة في الزهد(4391)، والبيهقي(21070)، من حديث عبد الله بن مسعود رضي الله عنه. وحسنه الألباني في صحيح الجامع(3008)، وفي صحيح الترغيب والترهيب(3145).

٣- أخرجه أبو داود  في النكاح (2052)، والحاكم في المستدرك (2784)، وأحمد (8101)، والبيهقي (14197)، من حديث أبي هريرة رضي الله عنه.قال ابن كثير في "إرشاد الفقيه" (2/149): "إسناده جيد قوي". وصححه الألباني في "السلسلة الصحيحة"(2444)، وحسنه مقبل الوادعي في "الصحيح المسند" (1451)

٤- نيل الأوطار للشوكاني: 7/320

٥- الهداية للمرغناني: 1/194. تكملة المجموع شرح المهذب: 16/220، 221

٦- المدونة لابن القاسم: 2/187

٧- أخرجه البخاري في الإيمان (10)، وأبو داود في الجهاد (2483)، والنسائي في الإيمان وشرائعه (5013)، وأحمد (6671)، والحميدي في مسنده (623)، من حديث عبد الله بن عمرو بن العاص رضي الله عنهما.

٨- أخرجه الحاكم (25)، وأحمد (12151)، وأبو يعلى في مسنده (4187)، من حديث أنس رضي الله عنه،  وأحمد (6886)، من حديث عبد الله بن عمرو رضي الله عنه. وصححه أحمد شاكر في تحقيقه لمسند أحمد(11/190)، والألباني في صحيح الترغيب (2555)

٩- مجموع الفتاوى لابن تيمية: 32/109، 110

١٠- الهداية للمرغناني: 1/194

١١- المغني المحتاج للشربيني: 3/187

١٢- أخرجه أبو داود في النكاح (2159)، وأحمد (11911)، والدارمي في سننه (2350)، والحاكم في المستدرك (2790)، والبيهقي (11105)، من حديث أبي سعيد الخدري رضي الله عنه. وحسنه ابن عبد البر في "التمهيد"(3/143)، وابن حجر في تلخيص الحبير (1/275)، وصححه الألباني في صحيح الجامع (7479).

١٣- أخرجه أبو داود في النكاح (2160)، وأحمد (17435)،  والبيهقي (16002)، من حديث رويفع بن ثابت الأنصاري رضي الله عنه. وصححه ابن كثير في "إرشاد الفقيه" (2/236)، وحسنه الألباني في الإرواء (5/140).

١٤- أخرجه عبد الرزاق في المصنف (12903)، قال الألباني في الإرواء (1/200): "فقد روى ابن شيبة في "المصنف" كما في "نصب الراية"(4/252) عن الشعبي أنّه قال: نهى رسول الله صلى الله عليه وآله وسلم يوم أوطاس أن توطأ حامل حتى تضع، أو حائل حتى تستبرئ. وكذلك رواه عبد الرزاق وإسناده مرسل صحيح"

١٥- مجموع الفتاوى لابن تيمية: 32/112، 113، 139

١٦- المغني لابن قدامة: 6/266

١٧- أخرجه البخاري في البيوع(2053)، ومسلم في الرضاع(3686)، وأبو داود في الطلاق(2275)، والنسائي في الطلاق(3497)، وابن ماجة في النكاح(2082)، ومالك(1424)، وأحمد(25717)، والدارقطني(3895)، من حديث عائشة رضي الله عنها

١٨- ومعنى له الحجر: الخيبة أي لا شيء له في الولد، والعرب تقول: له الحجر وبفيه التراب: يريدون ليس له إلاَّ الخيبة، وقيل المراد بالحجر أنه يرجم بالحجارة إذا زنى ولكنه لا يرجم بالحجارة إلاَّ المحصن فقط ( نيل الأوطار للشوكاني: 8/88)

١٩- أخرجه البخاري في العتق (2533)، ومالك في الموطإ (1424)، والدارمي في سننه (2292)، والدارقطني في سننه (4652)، والبيهقي (11795)، من حديث عائشة رضي الله عنه.

٢٠- أخرجه مالك في الموطإ (1426)، والبيهقي (21799)، من رواية سليمان بن يسار. قال الألباني في الإرواء (6/25): "ورجاله ثقات رجال الشيخين، ولكنه منقطع، لأن سليمان بن يسار لم يدرك عمر، لكن جاء موصولا من طريق أخرى عنه..."

٢١- انظر المنتقى للباجي: 6/11 

٢٢- إعلام الموقعين: 4/237

Cheikh Abou Abdil-Mou'az Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

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Conseil et rappel pour tous ceux qui parlent au nom de la salafiya - نصيحة وذكرى لكل من يتكلم باسم السلفية

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Conseil et rappel pour tous ceux qui parlent au nom de la salafiya - نصيحة وذكرى لكل من يتكلم باسم السلفية

Louanges à Allâh, que Ses éloges et le salut soient sur le messager d'Allâh, sa famille, ses compagnons et tous ceux qui les auront suivis dans la bienfaisance jusqu'au Jour Dernier.

 

Ceci est un conseil et un rappel pour tous ceux qui parlent au nom de la salafiyya ; mais qui, lors des épreuves, lorsque les lances et les flèches des gens de la ruse, de la discorde et des troubles, s'orientent vers elle, alors on ne les compte plus parmi ses alliés, ni parmi ceux qui la défendent, mais plutôt on découvre en eux des choses surprenantes et étranges.

 

Certes, est apparu chez ceux qui se revendiquent de la salafiyya et qui guettent la moindre occasion pour lui nuire, à elle ainsi qu'à ceux qui en font partie, des attitudes et des positions contraires à la salafiyya, à sa ligne de conduite et à ses fondements.

 

À en donner des cheveux blancs !

 

Parmi ces positions :

 

1- La défense des gens coupables de grandes innovations (1) telles que : La croyance qu'Allâh se trouve avec et dans toutes Ses créatures, la croyance en l'unité et l'égalité des religions, la croyance en la fraternité inter-religieuse, la défense de ceux qui apportent foi aux légendes inventées de toute pièce et qui commettent des actes de polythéisme.

De même qu'ils attestent que ces gens font partie des gens de la Sunna.

Alors que certains même, parmi leurs leaders, en arrivent à faire l'éloge des rawafiḍ (2) et des soufis, en les qualifiant de savants dignes de confiance; et ils font l'éloge également de la voie qu'ils empruntent.

Par la suite, leurs adeptes ignorants leur apportent leur soutien en cela.

 

2- La guerre immorale et injuste livrée aux gens de la Sunna; ainsi que le discrédit qu'ils jettent sur eux, leur voie et leurs fondements.

 

3- L'invention de règles contraires à celles des gens de la Sunna, et à leur méthodologie pour combattre les gens de la Sunna et défendre les gens coupables de grandes innovations telles que :

 

a- Nous corrigeons mais ne diffamons pas.

 

b- L'adoption d'une méthodologie plus large qui engloberait les gens de la Sunna -selon leur terminologie- et le reste de la communauté, mais qui se rétrécit à l'encontre des gens de la Sunna, de leur méthodologie et de leurs fondements.

 

c- La méthodologie de la compensation (3).

 

d- Considérer les paroles à portée globale des gens de l'égarement selon leurs paroles détaillées.

Bien qu'en réalité, ces dernières les condamnent avant même de considérer leurs paroles à portée globale (4).
Et d'autres choses encore, que les gens de la Sunna ont condamnées et dont ils ont démontré l'inexactitude et le faux.

 

4- Dans leur détournement de la Vérité, et leur obstination dans l'égarement, ils ont instauré:

 

a- la règle «ça ne m'engage à rien».

 

b- la règle «ça ne me convainc pas» (5).

 

c- la guerre à la règle de base concernant «la critique détaillée» (6).

 

d- le rejet des informations rapportées par des personnes dignes de confiance.

 

e- Le fait de considérer que l'unanimité est une condition pour rendre innovateur n'importe quel innovateur, bien que les preuves nécessaires pour le déclarer innovateur eussent été apportées.

Ils ont instauré cette condition sans considérer le statut des personnes qui l'ont rendu innovateur, bien que ceux-ci eurent atteint un nombre conséquent.

Ainsi, lorsqu'un seul parmi les gens suivant leurs passions contredit ce jugement rendant telle personne innovatrice : celui-ci s'annule.

 

f- Une règle pour insulter les compagnons de Mohammed صلى الله عليه وسلم de la plus ignoble des sortes d'insultes, ils les ont insultés d'être de l'écume (ghutha'iya).

Et quand on leur a réclamé des excuses ils ont dit : Ce n'est pas une insulte !

Ce n'est pas une insulte !

Et ils ont dit: lorsque cette expression émane d'un sunnite ce n'est pas une insulte !

Et si elle émane d'un chiite, alors ça devient une insulte !

Et ils affirment ceci depuis l'année 1424 [de l'hégire], jusqu'à ce jour.


Ces règles sont devenues une source de troubles, telles des parcelles de nuit obscure.


Orgueil, entêtement, et dispute à l'encontre de ceux qui les conseillent et montrent leur égarement, accompagnent toutes ces calamités.

 

Malgré ces désastres et ces calamités, et d'autres encore, on trouve des gens pour faire leurs éloges et pour les compter parmi les gens de la Sunna !

 

Voici, à présent, un ensemble de ḥadith prophétiques, que je rappellerai à ces personnes afin qu'elles se souviennent et s'éloignent de leurs positions.

 

1/ D'après Qeys ibn Abi Ḥazim :

Abou Bakr رضي الله عنه s'est levé, a loué Allâh et l'a mentionné en bien, puis a dit :

«Ô gens ! Vous récitez ce verset :

 يا أيها الذين آمنوا عليكم أنفسكم لا يضركم من ضل إذا اهتديتم - المائدة: 105

"Ô vous les croyants! Vous êtes responsables de vous-mêmes! Celui qui s'égare ne vous nuira point si vous, vous avez pris la bonne voie" [El maïda : 5]

et vous ne le comprenez pas comme il se doit.

J'ai certes, entendu le messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم dire :

«Lorsque les gens voient le blâmable et ne le changent point, peu s'en faut que le châtiment d'Allâh ne les atteigne tous.»

Ce ḥadith est authentique.

Il a été rapporté par l'imam Aḥmed dans El musnad (5/1), Abu Dawud dans El-sunan ḥadith (4338), par Ibn Majah dans El-sunan à propos des troubles, ḥadith (4005), et d'autres imams qui l'ont également rapporté.

 

2/ D'après Ḥudheyfa ibn El Yamen رضي الله عنه :

Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

«Par Celui dont mon âme est dans Sa main, vous ordonnerez le convenable et interdirez le blâmable, sinon peu s'en faut qu'Allâh vous envoie un de Ses châtiments; puis vous L'implorerez alors, mais Il ne vous exaucera point.»

Rapporté par El-Tirmidhi dans le chapitre des «Troubles», ḥadith (2169), il a dit: c'est un hadith bon, mais il y a une faiblesse dans sa chaîne de transmission.

Et par L'imam Aḥmed dans El musnad (388/5).

En outre, si El-Tirmidhi a considéré ce hadith fiable, c'est qu'il bénéficie de deux témoins.

L'un des deux témoins est le ḥadith de ʿAïcha - qu'Allâh l'agrée -, rapporté par l'imam Aḥmed dans El musnad (159/6), selon un sens proche de celui-ci. Et dans sa chaîne de transmission figure une faiblesse.

Quant au deuxième, d'après le ḥadith d'Abu Hureyra رضي الله عنه, il est rapporté par El Bazzar dans El musnad (8508), et par El Khaṭib dans El-Tarikh (92/13).

De par l'ensemble de ces chaînes de transmission, ce ḥadith est élevé au rang de fiable par l'intermédiaire d'un autre. D'ailleurs, le grand savant El Albani a considéré ce hadith fiable dans El jamiʿ el-ṣaḥiḥ (6947).

 

3/ D'après Ibn Masʿud رضي الله عنه :

Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit:

«Il n'est pas un prophète qu'Allâh ait envoyé à un peuple avant moi, sans qu'il ne compte dans sa communauté des compagnons qui suivent son enseignement, et qui exécutent ses ordres.

Leur succédèrent ensuite des personnes, qui dirent ce qu'ils ne faisaient pas et qui agirent non conformément aux ordres (de leur prophète).

Celui qui les a combattus avec sa main est un croyant, celui qui les a combattus avec sa langue est également un croyant, et celui qui les a combattus avec son coeur est également un croyant.

En dehors de ceci, ne subsiste plus ne serait-ce qu'un grain de moutarde de foi.»

Rapporté par Muslim dans le livre de la foi, ḥadith (50), par Abu ʿAwana (35/1, 36), et Ibn Mandah dans El imen (p. 183-184).

 

Dans ces ḥadith, le prophète صلى الله عليه وسلم a montré la dangerosité des actes interdits, tels que les innovations et les pêchés.

 

Leur dangerosité et leurs fâcheuses conséquences ne se limitent pas à ceux qui les accomplissent; mais ils touchent aussi celui qui se montre transigeant à l’égard ces gens-là et embellit leurs images.

 

Ils touchent également celui qui apporte son soutien à ces innovations, et à plus forte raison, celui qui prend la défense de ces personnes.

 

Et son cas s'aggrave lorsqu'il en vient à combattre les personnes qui dénoncent ces innovations et qui, eux, figurent parmi les gens de la vérité, ceux qui combattent les gens de l'égarement et des dissensions, qui s'attachent à préserver les limites fixées par Allâh.

 

4/ D'après El-Nuʿman ibn Bachir رضي الله عنه :

Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

«L'image de ceux qui se montrent transigeants avec les interdits d'Allâh et de ceux qui les transgressent est celle d'un groupe de gens qui a tiré au sort pour donner à chacun d’eux sa place sur une embarcation.

À certains revint le pont, et à d’autres la cale.

Ceux qui logeaient en cale étaient obligés de passer par le pont pour puiser l’eau, gênant par-là ceux qui y logeaient.

Ils prirent alors une hache, et se mirent à perforer le fond de l'embarcation.

Ceux qui logeaient sur le pont descendirent alors en cale, et dirent : «Mais que faîtes-vous !?».

Et aux autres de répondre : «Nous vous dérangeons, mais nous avons absolument besoin d'avoir accès à l'eau !».

S’ils les empêchent de réaliser leur dessein, c’est leur salut à tous; et s’ils les laissent le réaliser, alors c’est leur perte à tous.»

Rapporté par El Bukhari dans El-ṣaḥiḥ (2686), l'imam Aḥmed dans El musnad (268/4, 269), El-Tirmidhi dans les «troubles» (2173), et par Ibn Ḥibban tel que dans El iḥsan (297, 298).

 

Voici la version de ce hadith rapportée par l'imam Aḥmed et El-Tirmidhi:

 

«L'image de ceux qui transgressent les interdits d'Allâh et de ceux qui se montrent transigeants avec eux est celle d'un groupe de gens qui a tiré au sort pour donner à chacun d’eux sa place sur une embarcation se trouvant en mer.

À certains revint le pont, et à d’autres la cale. Ceux qui logeaient en cale étaient obligés de monter sur le pont pour puiser l’eau, gênant par-là ceux qui y logeaient.

Ceux-ci leur dirent alors : «Nous ne vous laissons plus monter chez nous car vous nous dérangez!».

À eux de dire enfin : «Nous percerons donc un trou en son fond afin de puiser l'eau !».

S’ils les empêchent de réaliser leur dessein, c’est leur salut à tous; et s’ils les laissent le réaliser, alors ils se noieront tous. »

 

Le transigeant [dans ce hadith] est celui qui voit et entend des actes blâmables, tels que les innovations ou autres, et ne les réprimande pas. Pire, il se montre transigeant à l’égard des auteurs de ces actes et envers ceux qui prennent parti pour ces actes.

 

Qu'en est-il alors, si cela l'amène à prendre la défense de ces gens, à embellir leurs images, et à les faire passer pour des gens de la Sunna ?!
 

Qu'en est-il de lui, lorsque tout cela le mène à s'en prendre à ceux qui interdisent ces actes blâmables, et qu'il fait croire aux gens qu'ils ne sont pas dans le vrai, mais plutôt qu'ils sont sur une mauvaise voie ?!
 

Ce sont de telles positions qui encouragent les auteurs de ces actes blâmables à persévérer dans leur égarement, et incitent les faibles d'esprits à avoir une bonne opinion d'eux et les poussent à se jeter dans leurs bras et à leur apporter leur soutien.

 

Tout ceci a détourné beaucoup de gens de la voie des pieux prédécesseurs, dans beaucoup de pays.

 

Que ces personnes craignent Allâh !

 

Qu'ils revoient leurs positions avec sérieux et sincérité !

 

Qu'ils prennent conscience des fâcheuses conséquences de leurs attitudes !

 

Qu'ils prennent conscience qu'ils devront rendre des comptes devant Allâh, le Jour où aucune âme ne sera d'utilité à une autre !

 

Qu'ils se livrent à leur propre introspection de manière sérieuse, car la situation est grave.


Je leur rappelle la parole d'Allâh :

 

الْأَخِلَّاء يَوْمَئِذٍ بَعْضُهُمْ لِبَعْضٍ عَدُوٌّ إِلَّا الْمُتَّقِينَ - الزخرف : 67

 

«Les amis intimes, ce jour-là, seront les ennemis les uns des autres; excepté les pieux» [El-zukhruf : 67]

 

Et je leur rappelle la parole d'Allâh :

 

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ كُونُواْ قَوَّامِينَ بِالْقِسْطِ شُهَدَاء لِلّهِ وَلَوْ عَلَى أَنفُسِكُمْ أَوِ الْوَالِدَيْنِ وَالأَقْرَبِينَ ... - النساء : 135

 

«Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allâh l'ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents» [El-nisa : 135]

 

Et je leur rappelle la parole du messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم :

 

«La religion c'est la loyauté, la religion c'est la loyauté» à trois reprises.

Les compagnons dirent alors : Envers qui ?

Il répondit : «Envers Allâh, Son livre, Son Prophète, les dirigeants des musulmans et leur masse.»

 

Et je leur rappelle la parole rapportée par l'éminent compagnon Jarir ibn ʿAbdillah El Bajali رضي الله عنه :

 

Ziyad ibn ʿIlaqa a dit: «J'ai entendu Jarir ibn ʿAbdillah se mettre à sermonner les gens, le jour de la mort d'El Mughira ibn Chuʿba :

 

«Craignez Allâh ! Faites preuve de calme et de retenue jusqu'à ce que soit désigné un nouveau gouverneur; car certes, il y aura maintenant un nouveau gouverneur».

Il dit ensuite : «Demandez [à Allâh] l'intercession pour votre gouverneur, car il aimait le pardon».

 

Il dit également :

 

«Je suis allé vers le messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم, et je lui ai dit : Je te fais allégeance dans l'Islam.

Il m'imposa alors comme condition d'être loyal envers tout musulman, et je lui ai fait allégeance en cela.

Par le Seigneur Détenteur de cette mosquée ! Certes, je suis pour vous un conseiller loyal.»

Ensuite il implora Allâh de lui pardonner, puis il descendit.

Rapporté par El Bukhari dans El-ṣaḥiḥ, chapitre de «La foi», sous-chapitre «La parole du prophète صلى الله عليه وسلم :

«La religion c'est la loyauté envers Allâh, Son livre, Son prophète, les dirigeants des musulmans et leur masse»

 

et Sa parole :

 

«Lorsqu'ils feront preuve de loyauté envers Allâh et Son Messager»
Ḥadith (58).
Rapporté également par l'imam Aḥmed (357/4).
Il a également été rapporté de manière succincte par El Bukhari, chapitre de «La foi», ḥadith (57), et Muslim, chapitre de «La foi», ḥadith (56).

 

Je rappelle à ces personnes, à travers les enseignements tirés de ces ḥadith et de ces versets, leur obligation de faire preuve de loyauté envers Allâh, Son Livre et Son prophète, et de conseiller les dirigeants des musulmans ainsi que leur masse.

 

Et je leur rappelle leur obligation de réprimer le blâmable, et la terrible menace qui pèse sur ceux qui ne s'acquittent pas de cette obligation, et qui ne répriment pas le blâmable.


Et je leur dis comme a dit Jarir رضي الله عنه : Par le Seigneur Détenteur de cette mosquée ! Certes, je suis pour vous un conseiller loyal !

 

Je dirais même plus : Par le Seigneur des cieux et de la terre, certes je suis pour eux un conseiller loyal !


Et je leur rappelle la parole d'Anas رضي الله عنه :

 

«Vous pratiquez des actes qui paraissent insignifiants à vos yeux, mais qui à l'époque du prophète صلى الله عليه وسلم, étaient comptés parmi les grands péchés.»
Rapporté par El Bukhari (6492), Aḥmed dans El musnad (157/3), et Abu Yaʿla dans El musnad (4207) et (4314).

 

Et je leur conseille également d'étudier la méthodologie des pieux prédécesseurs à sa source, de s'y conformer, de l'appliquer sur eux-mêmes mais aussi sur autrui.


J'invoque Allâh pour qu'Il leur montre ce qu'ils ont ignoré, qu'Il leur montre les fautes qu'ils ont faites par erreur, ou bien celles qu'ils ont sciemment commises.

 

Écrit par Rabiʿ ibn Hadi ʿAmir El Madkhali

Le 09/02/1432 de l'Hégire

 

(1)Le salafi avisé ne se laissera pas duper par ʿAli El-Ḥalabi, qui laisse paraître qu'il rend mécréant celui qui croit en l'unité des religions (waḥdat el adyen); car il critique cette croyance d'une part, et la défend, lui et ses collègues, d'autre part; de même qu'ils recommandent celui qui appelle à cette croyance, et qu'ils combattent ceux qui la critiquent, et qu'ils qualifient ceux-là d'extrémistes et de khawarij, et qu'ils coalisent contre eux.

Que de contradictions ne réunissent-ils pas autour de sentiments aveugles !

(2)Qui s'appellent et sont appelés chiites.

Or, l'appellation qui leur convient le mieux est bel et bien rawafiḍ. [Colo]

(3)C'est le procédé des Muwazanat qui fut inventé par les innovateurs pour amoindrir la gravité de leur cas. Il consiste à citer les bonnes actions du transgresseur à la Sunna lorsqu'une réplique lui est adressée, en prétendant que c'est là la justice et l'équité.
Ibn Rajab a dit dans Charḥ ʿilal El-Tirmidhi : «Ibn Abi El-Dunya a dit : Abu Saliḥ El Marwazi nous a informé, qu'il a entendu Rafiʿ ibn Achras dire : Jadis on disait : Fait partie de la punition du menteur, que ses instants de véracité ne soient pas pris en compte, quant à moi, je dis : Fait partie de la punition du pervers innovateur, que ses bons côtés ne soient pas cités». [Voir : «La méthodologie des gens de la Sunna dans la critique des livres, individus et groupes» du cheikh Rabiʿ El Madkhali]. [Colo]

(4)Ce qui est voulu par «les paroles détaillées» ici, c'est la situation générale de celui qui est l'auteur de paroles à portée globale. [Voir la page 9 de l'annexe de l'article écrit par le cheikh Rabi' intitulé : «Anéantissement des prétentions d'Abu-l-Hasan concernant le fait de considérer les paroles à portée globale à partir des paroles détaillées»].
Ce procédé a été inventé par ʿAbdellah ʿAzam qui cherchait à défendre Sayyid Quṭb lorsque le cheikh El Albani affirma qu'il prônait la croyance mécréante de «l'unité de l'existence».
Par ce procédé, il écartait les critiques fondées dirigées vers Sayyid Quṭb concernant des paroles d'égarement évident, en prétextant qu'il a tenu d'autres propos valables dans la même question.
L'auteur a discuté les arguments de ceux qui défendent ce procédé dans un article intitulé : «Discussions avec ceux qui sont d'avis qu'il convient de considérer les paroles à portée globale à partir des paroles détaillées». [Colo]

(5)Ces deux règles sont utilisées par les gens du faux afin de contrer la vérité et ceux qui se présentent avec, après que les preuves leur aient été montrées. [Colo]

(6)Qui consiste à ce que la critique détaillée des gens de science prévale sur l'éloge générale qui peut être faite par d'autres gens de science. [Colo]

 

Traduit par ʿAbdullah Cello

Relu par Musṭafa Abu Suheyb El maghribi et ʿAbd El-Raḥmen Colo

Publié par la chaîne Telegram Cours et exhortations - t.me/cours_exhortations

نصيحة وذكرى لكل من يتكلم باسم السلفية

الحمد لله والصلاة والسلام على رسول الله وعلى آله وصحبه ومن اتبع هداه

أما بعد

فهذه نصيحة وذكرى لكل من يتكلم باسم السلفية، ولكنه عند الامتحان وعندما توجه إلى كبدها الرماح والسهام من أهل المكر وأهل الفتن والشغب، لا نجده من جنودها، ولا من المناضلين عنها، ونجد منه العجائب والغرائب

لقد ظهر من أدعياء السلفية المتربصين بها وبأهلها من المواقف والأعمال المضادة للسلفية ومنهجها وأصولها ما تشيب له النواصي

من تلك المواقف

1-

 الدفاع عن أهل البدع الكبرى من الحلول ووحدة الوجود ووحدة الأديان ( 1) وأخوة الأديان ومساواة الأديان، وخرافات  وشركيات، والشهادة لهم بأنهم من أهل السنة، بل وصل الأمر ببعض رؤوسهم إلى أن يزكي عتاة الروافض وعتاة الصوفية، ويصفهم بأنهم علماء ثقات، ويزكي مذاهبهم، ويؤيده على كل ذلك أتباعه الجهلاء

2-

 والحرب الفاجرة الظالمة لأهل السنة وتشويههم وتشويه منهجهم وأصولهم

3-

 اختراع أصول مضادة لأصول أهل السنة ومنهجهم لمحاربة أهل السنة وللدفاع عن أهل تلك البدع الكبرى، مثل

أ-

 "نصحح ولا نجرح"

ب-

 ومثل "المنهج الواسع الأفيح الذي يسع أهل السنة -على اصطلاحهم هم-، ويسع الأمة كلها"، ولكنه يضيق بأهل السنة  وبمنهجهم وأصولهم.

جـ-

 ومنهج الموازنات

د-

 وحمل مجملات أهل الضلال على مفصلاتهم، مع أن مفصلاتهم الواضحة تدينهم قبل مجملاتهم

وغير ذلك من الأصول التي أدانها أهل السنة وبيّنوا بطلانها وزيفها

4-

 وللتملص من الحق والثبات على الباطل أنشؤوا

أ- 

قاعدة:"لا يلزمني"

ب-

وقاعدة "لايقنعني"

ج-

والحرب على أصل الجرح المفسر

د-

 ورد أخبار الثقات

هـ-

 واشتراط الإجماع لتبديع أي مبتدع، مهما قامت الأدلة والبراهين، التي تستوجب تبديعهم، ومهما كانت منـزلة من حكم بهذا  التبديع، ومهما بلغوا من الكثرة، فإذا خالفهم واحد من أهل الأهواء سقط هذا التبديع

و-

 ووضعوا قاعدة لسب أصحاب محمد -صلى الله عليه وسلم-، بأقبح أنواع السب، ألا وهو وصفهم بالغثائية، لما طولبوا بالاعتذار  منها، قالوا: ليست سباً، ليست سباً، وقالوا: إن صدر هذا اللفظ من سني فليس سباً، وإن صدر من رافضي صار سباً، وثبتوا على هذا منذ عام (1424هـ)، إلى يومنا هذا

وهذه الأصول صارت منابع لفتن كقطع الليل المظلم

يرافق كل هذه البلايا استكبار وعناد ومكابرات تجاه من ينصحهم ويبين انحرافاتهم وخطلهم

ومع هذه الرزايا والبلايا وغيرها نجد من يزكيهم ويحكم لهم بأنهم من أهل السنة.

وهاك جملة من الأحاديث النبوية أُذكر بها هؤلاء القوم لعلهم يتذكرون، وعن ما هم فيه يزدجرون

1-

 عن قيس بن أبي حازم قال

قام أبو بكر -رضي الله عنه -، فحمد الله عز وجل وأثنى عليه فقال: "أيها الناس إنكم تقرءون هذه الآية

( يا أيها الذين آمنوا عليكم أنفسكم لا يضركم من ضل إذا اهتديتم )

وإنكم تضعونها في غير موضعها، وإني سمعت رسول الله -صلى الله عليه وسلم- يقول

" إذا رأى الناس المنكر فلم يغيروه أوشك أن يعمهم الله بعقاب"

وهو حديث صحيح

أخرجه الإمام أحمد في "مسنده" (1/5)، وأبو داود في "سننه" حديث (4338) وابن ماجه في "سننه" في الفتن حديث(4005)، وأخرجه غيرهم من الأئمة

2-

وعن حُذَيْفَة بن الْيَمَانِ -رضي الله عنه- عن النبي صلى الله عليه وسلم قال

وَالَّذِي نَفْسِي بيده لَتَأْمُرُنَّ بِالْمَعْرُوفِ وَلَتَنْهَوُنَّ عن الْمُنْكَرِ أو لَيُوشِكَنَّ الله أَنْ يَبْعَثَ عَلَيْكُمْ عِقَابًا منه ثُمَّ تَدْعُونَهُ فلا يُسْتَجَابُ لَكُمْ

أخرجه الترمذي في "الفتن" حديث (2169)، وقال: هذا حديث حسن، لكن في إسناده ضعف

والإمام أحمد في "مسنده" (5/388)

وتحسين الترمذي إنما هو من أجل أن له شاهدين

أحدهما - من حديث عائشة -رضي الله عنها-، أخرجه الإمام أحمد في "مسنده" ( 6/159) نحو معناه وفي إسناده ضعف

وثانيهما - من حديث أبي هريرة -رضي الله عنه-، أخرجه البزار في "مسنده" حديث ( 8508)، والخطيب في "تأريخه" (13/92)، وبمجموع هذه الطرق يرتقي هذا الحديث إلى درجة الحسن لغيره، وقد حسنه العلامة الألباني في "صحيح الجامع" (6947)

3-

 وعن ابن مسعود -رضي الله عنه- أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قال

ما من نَبِيٍّ بَعَثَهُ الله في أُمَّةٍ قَبْلِي إلا كان له من  أُمَّتِهِ حَوَارِيُّونَ وَأَصْحَابٌ، يَأْخُذُونَ بِسُنَّتِهِ وَيَقْتَدُونَ بِأَمْرِهِ، ثُمَّ إِنَّهَا تَخْلُفُ من بَعْدِهِمْ خُلُوفٌ يَقُولُونَ مالا يَفْعَلُونَ وَيَفْعَلُونَ مالا يُؤْمَرُونَ، فَمَنْ جَاهَدَهُمْ بيده فَهُوَ مُؤْمِنٌ، وَمَنْ جَاهَدَهُمْ بِلِسَانِهِ فَهُوَ مُؤْمِنٌ، وَمَنْ جَاهَدَهُمْ بِقَلْبِهِ فَهُوَ مُؤْمِنٌ، وَلَيْسَ وَرَاءَ ذلك من الْإِيمَانِ حَبَّةُ خَرْدَلٍ

أخرجه مسلم في "الإيمان" حديث (50)، وأبو عوانة (1/35، 36)، وابن منده في "الإيمان"ص183، 184

وفي هذه الأحاديث بيان من رسول الله - صلى الله عليه وسلم- لخطورة المنكرات من بدع ومعاصٍ

وخطورتها وسوء عواقبها لا تقتصر على مرتكبيها، وإنما تتناول من يداهن أهلها ويجاملهم، وتتناول من يدافع عنها وعن أهلها من باب أولى وأولى، ويشتد الأمر عليه جداً إذا حارب من ينكرها من أهل الحق القائمين على حدود الله، والمجاهدين لأهل الضلال والفتن

4-

وعن النُّعْمَان بن بَشِيرٍ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قال: قَالَ النَّبِيُّ -صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ

مَثَلُ الْمُدْهِنِ فِي حُدُودِ اللَّهِ وَالْوَاقِعِ فِيهَا مَثَلُ  قَوْمٍ اسْتَهَمُوا سَفِينَةً فَصَارَ بَعْضُهُمْ فِي أَسْفَلِهَا وَصَارَ بَعْضُهُمْ فِي أَعْلَاهَا فَكَانَ الَّذِي فِي أَسْفَلِهَا يَمُرُّونَ بِالْمَاءِ عَلَى الَّذِينَ فِي أَعْلَاهَا فَتَأَذَّوْا بِهِ فَأَخَذَ فَأْسًا فَجَعَلَ يَنْقُرُ أَسْفَلَ السَّفِينَةِ فَأَتَوْهُ فَقَالُوا مَا لَكَ قَالَ تَأَذَّيْتُمْ بِي وَلَا بُدَّ لِي مِنْ الْمَاءِ فَإِنْ أَخَذُوا عَلَى يَدَيْهِ أَنْجَوْهُ وَنَجَّوْا أَنْفُسَهُمْ وَإِنْ تَرَكُوهُ أَهْلَكُوهُ وَأَهْلَكُوا أَنْفُسَهُمْ

أخرجه البخاري في "صحيحه"، في الشهادات حديث (2686)، والإمام أحمد في "مسنده" ( 4/ 268، 269)، والترمذي في "الفتن" حديث (2173)، وابن حبان كما في "الإحسان" 297، 298

ولفظ هذا الحديث عند الإمام أحمد والترمذي

 مَثَلُ الْقَائِمِ على حُدُودِ اللَّهِ وَالْمُدْهِنِ فيها كَمَثَلِ قَوْمٍ اسْتَهَمُوا على سَفِينَةٍ في الْبَحْرِ فَأَصَابَ بَعْضُهُمْ أَعْلَاهَا وَأَصَابَ بَعْضُهُمْ أَسْفَلَهَا فَكَانَ الَّذِينَ في أَسْفَلِهَا يَصْعَدُونَ فَيَسْتَقُونَ الْمَاءَ فَيَصُبُّونَ على الَّذِينَ في أَعْلَاهَا فقال الَّذِينَ في أَعْلَاهَا لَا نَدَعُكُمْ تَصْعَدُونَ فَتُؤْذُونَنَا فقال الَّذِينَ في أَسْفَلِهَا فَإِنَّا نَنْقُبُهَا من أَسْفَلِهَا فَنَسْتَقِي فَإِنْ أَخَذُوا على أَيْدِيهِمْ فَمَنَعُوهُمْ نَجَوْا جميعا وَإِنْ تَرَكُوهُمْ غَرِقُوا جميعا

المدهن: هو المداهن الذي يرى ويسمع المنكرات من بدع وغيرها فلا ينكرها، بل يداهن الواقعين فيها ومرتكبيها والمدافعين عنها، فكيف إذا تجاوز ذلك إلى الدفاع عنهم، وتحسين صورهم، والشهادة لهم بأنهم من أهل السنة

فكيف به إذا تجاوز كل ذلك إلى خذلان من ينكرونها، وإيهام الناس أنهم ليسوا على حق، ومخالفون للمنهج الصحيح

تلك المواقف التي تشجع مرتكبي هذه المنكرات على التمادي في ضلالهم،وتدفع ضعفاء النفوس إلى حسن الظن بهم، وإلى الارتماء في أحضانهم ومناصرتهم والذب عنهم؛ الأمور التي صرفت كثيراً من الناس عن منهج السلف الصالح في كثير من البلدان

فعلى هذا الصنف أن يتقوا الله، وأن يعيدوا النظر في مواقفهم بجد وإخلاص، وأن يدركوا ما يترتب على مواقفهم من آثار خطيرة سوف يسألون عنها أمام الله -عزّ وجل-يوم لا تغني نفس عن نفس شيئا

وعليهم أن يعيدوا النظر في بطانتهم بجد فإن الأمر خطير

وأذكرهم بقول الله تعالى

الْأَخِلَّاء يَوْمَئِذٍ بَعْضُهُمْ لِبَعْضٍ عَدُوٌّ إِلَّا الْمُتَّقِينَ - سورة الزخرف : 67

وأذكرهم بقول الله تعالى

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ كُونُواْ قَوَّامِينَ بِالْقِسْطِ شُهَدَاء لِلّهِ وَلَوْ عَلَى أَنفُسِكُمْ أَوِ الْوَالِدَيْنِ وَالأَقْرَبِينَ ... - سورة النساء : 135

وبقول رسول الله -صلى الله عليه وسلم

الدِّينُ النَّصِيحَةُ الدِّينُ النَّصِيحَةُ ثلاثا، قالوا: لِمَنْ يا رَسُولَ اللَّهِ؟ قال: لِلَّهِ وَلِكِتَابِهِ وَلِرَسُولِهِ ولأئمة الْمُسْلِمِينَ وَعَامَّتِهِمْ

وأذكرهم بحديث الصحابي الجليل جرير بن عبد الله البجلي – رضي الله عنه - فعن زِيَاد بن عِلاَقَة قال: سمعت جَرِيرَ بن عبد اللَّهِ قام يَخْطُبُ يوم تُوُفِّىَ الْمُغِيرَةُ بن شُعْبَةَ فقال

 عَلَيْكُمْ بِاتِّقَاءِ اللَّهِ عز وجل وَالْوَقَارِ وَالسَّكِينَةِ حتى يَأْتِيَكُمْ أَمِيرٌ فَإِنَّمَا يَأْتِيكُمُ الآنَ، ثُمَّ قال: اشفعوا لأَمِيرِكُمْ فإنه كان يُحِبُّ الْعَفْوَ

وقال: أَمَّا بَعْدُ فإني أَتَيْتُ رَسُولَ اللَّهِ- صلى الله عليه وسلم- فقلت: أُبَايِعُكَ على الإِسْلاَمِ

 فاشْتَرَطَ عَلَيّ النُّصْحَ لِكُلِّ مُسْلِمٍ" فَبَايَعْتُهُ على هذا، وَرَبِّ هذا الْمَسْجِدِ إني لَكُمْ لَنَاصِحٌ جَمِيعاً ثُمَّ اسْتَغْفَرَ وَنَزَلَ

أخرجه البخاري في "صحيحه" في "الإيمان"، باب قول النبي -صلى الله عليه وسلم

الدِّينُ النَّصِيحَةُ لِلَّهِ وَلِرَسُولِهِ وَلِأَئِمَّةِ الْمُسْلِمِينَ وَعَامَّتِهِمْ"، وَقَوْلِهِ تَعَالَى - إِذَا نَصَحُوا لِلَّهِ وَرَسُولِهِ

حديث (58). والإمام أحمد 4/357

وأخرجه البخاري في "الإيمان" حديث (57)، ومسلم في "الإيمان" حديث(56) كلاهما أخرجه مختصراً

أذكرهم بما في هذه الأحاديث والآيات من وجوب القيام بالنصيحة لله ولكتابه ولرسوله ولأئمة المسلمين وعامتهم، وبما فيها من وجوب إنكار المنكرات والوعيد الشديد لمن لا يقوم بهذه الواجبات ولا ينكر المنكرات

وأقول لهم كما قال جرير: ورب هذا المسجد إني لكم لناصح أمين، بل أقول: ورب السماء والأرض إني لهم لناصح

وأذكرهم بقول أَنَسٍ -رضي الله عنه

إِنَّكُمْ لَتَعْمَلُونَ أَعْمَالًا هِيَ أَدَقُّ في أَعْيُنِكُمْ من الشَّعَرِ إن كنا لَنَعُدُّهَا على عَهْدِ النبي صلى الله عليه وسلم من الْمُوبِقَاتِ

أخرجه البخاري في "الرقاق" حديث (6492)، وأحمد في "مسنده" (3/157)، وأبو يعلى في "مسنده" حديث (4207)، و4314

ومن نصيحتي لهم أن يدرسوا منهج السلف الصالح من مصادره ويلتزموه ويطبقوه على أنفسهم وغيرهم

أسأل الله أن يبصر هؤلاء بما جهلوه وأخطؤوا فيه أو تعمدوه

وصلى الله على نبينا محمد وعلى آله وصحبه وسلم

كتبه ربيع بن هادي عمير المدخلي

9/2/1432هـ

الحواشي

1 - لا يغرن السلفي الفطن ما تظاهر به علي الحلبي من التكفير بوحدة الأديان؛ لأنه ينتقدها من جهة، ويدافع عنها هو وأعوانه من جهة أخرى، ويزكون من يدعو إليها، ويحاربون من انتقدها، ويصفونهم بأنهم غلاة وخوارج، ويؤلبون عليهم، وكم عنده من التلاعب بالعواطف العمياء

Cheikh Rabi’ ibn Hadi ‘Oumayr al-Madkhali - الشيخ ربيع بن هادي المدخلي

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Les insouciants et les paresseux quant à l'obligation du hajj

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Les insouciants et les paresseux quant à l'obligation du hajj

Sachez, que fait partie de la crainte pieuse d'Allâh, le fait de se hâter d'accomplir le pèlerinage vers Sa maison sacrée, en suivant ainsi son injonction à le faire, en honorant sa magnificence, en faisant preuve de bonté envers vos propres personnes, et en accomplissant ce qui leur a été ordonné.

 

Le Très-Haut vous a certes rendu obligatoire le pèlerinage dans Son Noble Livre.

 

Il dit (traduction rapprochée) :

 

{Et c'est un devoir envers Allâh pour les gens qui ont les moyens, d'accomplir le pèlerinage vers la Maison} sourate 3 verset 97

 

Votre Prophète صلى الله عليه وسلم dit aux gens, lorsqu'Il se tenait debout parmi eux :

 

«Ô vous les gens, Allâh vous a certes rendu obligatoire le pèlerinage, accomplissez-le donc»

rapporté par Mouslim.

 

Parmi les signes de Sa bienfaisance envers vous, de Son immense miséricorde et des mérites et bienfaits qu'Il vous a octroyés au sujet du pèlerinage vers la maison sacrée, les points suivants :

 

Premièrement :

 

Le Très-Haut a institué l'obligation du pèlerinage vers sa maison sacrée comme étant l'un des cinq piliers sur lesquels est basée Sa religion monothéiste.

 

Le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم dit en s'adressant à vous ainsi qu'aux gens:

 

«L'islam est bâtie sur cinq (piliers) :

l'attestation qu'il n'y a pas d'autre divinité qui mérite d'être adorée si ce n'est Allâh et que Mouhammed est Son serviteur et Messager,

l'accomplissement de la prière,

l'acquittement de la zakat,

le pèlerinage vers la Maison Sacrée

et le jeûne du Ramadan»

rapporté par El Boukhâri et Mouslim.

 

Deuxièmement :

 

Le Très-Haut ne nous l'a imposé qu'une seule fois dans notre vie.

 

Il est confirmé que Son noble Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Ô vous les gens, le pèlerinage vous a été rendu obligatoire».

Se leva alors El Aqra3ou Bnoul Hâbis et demanda : «Tous les ans, Ô Messager d'Allâh ?».

Il répondit : «Si j'avais répondu par l'affirmative, le pèlerinage aurait été obligatoire chaque année, et s'il devenait obligatoire vous ne l'aurez pas accompli (tous les ans), et vous n'auriez pas été capable de l'accomplir chaque année. Le pèlerinage (obligatoire) se fait une fois dans la vie, et celui qui en rajoute ce sera compté en plus»

rapporté par l'imam Ahmed et d'autres.

 

Troisièmement :

 

Le Très-Haut en a fait un moyen parmi les moyens d'absolution des péchés et d'expiation des fautes.

 

El Boukhâri et Mouslim rapportent que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Celui qui accomplit le pèlerinage sans être grossier, ni pécher, retournera alors (chez lui) comme le jour où sa mère l'a mis au monde».

 

Er-Rafath, les grossièretés, représentent les rapports intimes ou les préliminaires tout en étant en état d'ihram, que ce soit le fait de caresser ses femmes, de les embrasser ou de les regarder avec désir. En fait également partie, le fait de prononcer des paroles mauvaises et blâmables.

 

Et El Foussoûq, la perversité, englobe tout type de désobéissance ; celle du cœur, de la langue ou des membres.

 

Il est confirmé que Chaqîq Ibn Salamah a dit :

 

«Je voulais accomplir le pèlerinage et j'en ai informé Ibn Mes3oûd, qui me dit :

«Si ton intention est sincère, et que l'origine de tes biens est licite, et que tu as été préservé du shaytân jusqu'à l'achèvement de ton pèlerinage, tes péchés seront au nombre de ceux que tu avais le jour où ta mère t’a mis au monde».

 

Quatrièmement :

 

Le Très-Haut a fait du pèlerinage, une des plus grandes causes d'entrée au Paradis et de délectation de ce qui s'y trouve, comme épouses, belles et vertueuses, et comme nourriture, boisson et demeure.

 

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Le pèlerinage accepté n'a d'autre récompense que le Paradis»

rapporté par El Boukhârî et Mouslim.

 

Le pèlerinage accepté c'est le pèlerinage qui n'est pas entaché par des annulatifs tels que ; les interdits de l'ihram, ou ce qui annulerait sa récompense comme interdiction, transgression ou péché, parmi les paroles ou les actes.

 

Cinquièmement :

 

Le Très-Haut a fait du pèlerinage, une des causes de l'affranchissement du feu, qu'Allâh nous préserve de son mal.

 

Le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Il n'est pas de jour où Allâh est plus susceptible d'affranchir un serviteur de l'Enfer que le jour de 3arafah.

Il s'approche (des pèlerins) et les loue auprès des anges en disant : «Que veulent-ils »?»

rapporté par Mouslim.

 

Sixièmement :

 

Le Très-Haut l'a compté parmi les types de jihâd dans Son sentier.

 

Aïcha, la mère des croyants a dit :

 

«Ô Messager d'Allâh, je vois que le combat fait partie des meilleurs actions. Ne devrai-je donc pas combattre ?».

Il lui répondit : «Non, mais le meilleur des jihâd est le pèlerinage accepté»

rapporté par El Boukhârî.

 

Septièmement :

 

Le Très-Haut a fait de la multiplication (de l'accomplissement du pèlerinage), une cause parmi les causes de l'étendue de la subsistance, de l'éloignement de la pauvreté, et de l'effacement des péchés et de leur expiation.

 

Il est confirmé que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Faites suivre entre le hajj et la 3omra (multipliez-les) car ils éliminent la pauvreté et le péché comme le soufflet élimine les impuretés du fer».

 

Que demander de plus comme bienfaits ?

 

Que demander de plus comme honneur ?

 

Que demander de plus comme récompense ?

 

Allâh a certes dit vrai, lorsqu'Il dit dans Son Livre sublime afin que nous lui soyons reconnaissant (traduction rapprochée) :

 

{Dis : "(Ceci provient) de la grâce d'Allâh et de sa miséricorde ; Voilà de quoi ils devraient se réjouir. Cela est bien mieux que tout ce qu'ils amassent"} sourate 10 verset 58

 

Ô vous les gens, qu'attend celui qui n'a pas encore accompli son pèlerinage obligatoire après avoir entendu ces récits prophétiques ?

 

Attend-il que la mort s'empare de lui, l'empêchant ainsi de l'accomplir ?

 

Attend-il d'être atteint d'une maladie ou de la vieillesse, qui le paralyserait et l'empêcherait de bouger ?

 

Attend-il la pauvreté et l'indigence après avoir été dans l’aisance ?

 

N'a-t-il pas entendu la parole de son Seigneur :

 

{Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Jardin large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux} sourate 3 verset 133

 

Se conformer au commandement d'Allâh Le Très-Haut à accourir au pardon et au Paradis, se fait en s'empressant et en s’élançant à accomplir les actes d'obéissances obligatoires et recommandés, et ce, avant la mort et le terme fixé, et avant d'être freiné par une maladie, une vieillesse, un empêchement, une épreuve, une guerre...etc

 

N'as-tu pas entendu la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم nous ordonnant et nous alarmant :

 

«Devancez par les bonnes œuvres des troubles tels les parties de la nuit obscure, l'homme sera croyant au matin et mécréant au soir, ou croyant au soir et mécréant au matin. Il vendra sa religion pour un profit mondain».

 

Il est rapporté de Ghanîm Ibn Qays qu'il ait dit, pour nous montrer la situation de nos pieux prédécesseurs parmi les compagnons et les tâbi3î :

 

«Au début de l'Islam nous nous exhortions au sujet de quatre choses ; nous disions : œuvre dans ta jeunesse pour ta vieillesse, dans ton temps libre pour ton temps plein, dans ta bonne santé pour ta maladie, et dans ta vie pour ta mort».

 

Il est rapporté que El Aswad Ibnou Yazîd a dit à un homme riche de sa tribu :

 

«Si tu venais à mourir alors que tu ne t'es pas acquitté du pèlerinage, je ne prierais pas sur toi».

 

Et il est rapporté que 3abdeLlâh Ibn Ma3qil fut interrogé au sujet d'un homme riche qui décéda alors qu'il n'avait pas accompli le pèlerinage.

 

Il répondit :

 

«Il est mort en ayant désobéit à Allâh».

 

Et il est également rapporté que Sa3îd Ibn Djoubeyr a dit :

 

«Si j'avais un voisin riche, qui mourrait sans avoir accompli le pèlerinage, je ne prierai pas sur lui».

 

La plupart des gens de science est d'avis que le pèlerinage est obligatoire pour la personne responsable dès lors qu'elle en est capable (financièrement et médicalement).

 

Parmi eux, les imams Malik, Abou Hanîfah et Ahmed.

 

Quiconque le retarde est pécheur et est considéré comme désobéissant envers son Seigneur.

 

Prenez-donc garde, serviteurs d'Allâh, à ne pas être paresseux quant à l'accomplissement du pèlerinage obligatoire, alors que vous êtes en bonne santé, que vous en avez les ressources financières, et que la route pour y parvenir est sécurisée.

 

Serviteur d'Allâh, craignez-le donc, est acquittez-vous des obligations qu'IL vous a prescrites, comme le pèlerinage, en guise d'adoration à Allâh Le Très-Haut, d'agrément de son jugement et d'écoute et d'obéissance envers ses commandements, si vous êtes croyants.

 

Et celui qui n'accomplit pas le pèlerinage alors qu'il en a la capacité, alors son Islam n'est pas complet (il est déficient).

 

Extrait d'un sermon du vendredi

Traduit et publié par 3ilmnafi3.over-blog.com

واعلموا أن من تقوى الله ـــ جل وعلا ـــ المبادرةُ إلى حجّ بيتِه الحرام, امتثالاً لأمرِه,وتعظيماً لجلالِه, وإحساناً لأنفُسِكُم, وأداءً لما وُجِبَ عليها, فإنه تعالى قد أوجب عليكم الحجَّ وفَرَضَهُفي كتابه العزيزِ فقال - عز شأنُه 

وَلِلَّهِ عَلَى النَّاسِ حِجُّ الْبَيْتِ مَنِ اسْتَطَاعَ إِلَيْهِ سَبِيلًا

ووقفنَبِيُّكُم ﷺ خَطيباً بين الناس ، فقال لهم

 أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ فَرَضَ اللهُ عَلَيْكُمُ الْحَجَّ، فَحُجُّوا - ش

وإنَّ من دَلائِلِ تكريمِه سبحانه لكم، ورحمتِه الشديدةِ بكم، وإِفْضَالِه لكم، وإنعامِه عليكم في باب الحجّإلى بيته الحرام، هذه الأمور

أولاً

أنه تعالى قد جعل فريضةَ الحجّ إلى بيته الحرام إحدى الدعائِمِ الخمس التي يُرتَكَزُ عليها دينُهالحنيف، فقال رسولُه ﷺ إليكم وإلى الناس

 بُنِيَ الْإِسْلَامُ عَلَى خَمْسٍ، شَهَادَةِ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا اللهُ، وَأَنَّ مُحَمَّدًا عَبْدُهُ وَرَسُولُهُ، وَإِقَامِ الصَّلَاةِ، وَإِيتَاءِ الزَّكَاةِ، وَحَجِّ الْبَيْتِ، وَصَوْمِ رَمَضَانَ

رواه البخاري ومسلم

وثانياً

أنه تعالى لم يُوجِبَهُ عليكم في العُمُرِ إلا مرةً واحدةً فقط، فقد ثَبَتَ عن نبيه الكريم ﷺ أنه قال

 يَا أَيُّهَا النَّاسُ: كُتِبَ عَلَيْكُمِ الْحَجُّ، فَقَامَ الْأَقْرَعُ بْنُ حَابِسٍ، فَقَالَ: أَفِي كُلِّ عَامٍ يَا رَسُولَ اللهِ؟ فَقَالَ: لَوْ قُلْتُهَا لَوَجَبَتْ، وَلَوْ وَجَبَتْ لَمْ تَعْمَلُوا بِهَا، وَلَمْ تَسْتَطِيعُوا أَنْ تَعْمَلُوا بِهَا، الْحَجُّ مَرَّةٌ، فَمَنْ زَادَ فَهُوَ تَطَوُّعٌ

رواه الإمامُ أحمد وغيره

وثالثاً

أنه تعالى قد جعله من أسباب مغفرة الذنوب وإذهاب السيئات، فقد أخرج البخاري ومسلم عن النبي ﷺ أنه قال

 مَنْ حَجَّ هَذَا البَيْتَ، فَلَمْ يَرْفُثْ، وَلَمْ يَفْسُقْ، رَجَعَ كَيَوْمِ وَلَدَتْهُ أُمُّهُ

.والَرفَثُ هو: الجماعُ في حالِ الإحرام ومقدماتُهُ من مباشرةٍ للنساءِ أو تقبيلٍ أو نظرٍ بشهوة. ويَدخُلُفيه: النُطقُ بالفُحْشِ والقبيحِ من الكلام. والفسوق: يُشمَلُ المعاصي كلُها, معاصي القلبِ, ومعاصي اللسانِ, ومعاصي الجوارحِ .وثبت عن شقيق بنِ سلمة ـ رحمه الله ـ أنه قال

 أَرَدْتُ الْحَجَّ، فَسَأَلْتُ ابْنَ مَسْعُودٍ ــ رَضِيَ اللهُ عَنْهُ ــ فَقَالَ: إِنْ تَكُنْ نِيَّتُكَ صَادِقَةً، وَأَصْلُ نَفَقَتِكَ طَيِّبَةً، وَصُرِفَ عَنْكَ الشَّيْطَانُ حَتَّى تَفْرُغَ مِنْ عَقْدِ حَجِّكَ، عُدْتَ مِنْ سَيِّئَاتِكَ كَيَوْمِ وَلَدَتْكَ أَمُّكَ

ورابعاً

أنه تعال قد جعله من أعظم أسباب دخول الجنّة، والتَّنَعُّمِ بما فيها من خيراتٍ حسان، ومآكُلٍومَشارِبٍ ومَساكِن، فقد قال النبيُ ﷺ

 الحَجُّ المَبْرُورُ لَيْسَ لَهُ جَزَاءٌ إِلَّا الجَنَّةُ

رواه البخاري ومسلم. والحجُّ المبرورُ هو: الحجُّ الذي ليس فيه ما يُبْطِلُهُ من مَحظوراتِ الإحرام, ولا ما يَنْقُصُ ثَوابَه من محظوراتٍ أو ذنوبٍ وآثامٍ قوليةٍ أو فِعلِيَّة. شش

وخامساً

أنه تعالى قد جعله من أسباب العِتقِ من النار - أعاذنا اللهُ من شرِها - فقد قال رسولُ الله ﷺ

 مَا مِنْ يَوْمٍ أَكْثَرَ مِنْ أَنْ يُعْتِقَ اللهُ فِيهِ عَبْدًا مِنَ النَّارِ مِنْ يَوْمِ عَرَفَةَ، وَإِنَّهُ لَيَدْنُو، ثُمَّ يُبَاهِي بِهِمِ الْمَلَائِكَةَ، فَيَقُولُ: مَا أَرَادَ هَؤُلَاءِ؟

رواه مسلم

سادساً

أنه تعالى قد جعله من أنواع الجهاد في سبيله، فقد قالت أمُ المؤمنين عائشة ـ رضي الله عنها ـ:يا رسول الله نرى الجهادَ أفضلُ العملِ أفلا نُجاهِد؟ فقال ﷺ لها

 لاَ، لَكِنَّ أَفْضَلَ الجِهَادِ حَجٌّ مَبْرُورٌ

رواه البخاري

وسابعاً

أنه تعالى قد جعل متابَعَتَهُ من أسباب سِعَةِ الرزقِ, وذِهابِ الفَقْرِ,ومَحْوِ الذنوب, وتكفيرِها، فقد ثبت عن لنبيّي ﷺ أنه قال

 تَابِعُوا بَيْنَ الْحَجِّ والْعُمْرَةِ فَإِنَّهُمَا: يَنْفِيَانِ الْفَقْرَ وَالذُّنُوبَ، كَمَا يَنْفِي الْكِيرُ خَبَثَ الْحَدِيدِ

فماذا نريدُ بعد هذا الفضلِ من فضل؟ وماذا نريد بعد هذا الإكرامِ من كَرام؟ وماذا نريد بعد هذهالأُجورِ من أُجور؟ وصدق اللهُ القائلُ في كتابِه العزيز مُمْتِناً علينا

قُل بِفَضْلِ اللَّهِ وَبِرَحْمَتِهِ فَبِذَلِكَ فَلْيَفْرَحُوا هُوَ خَيْرٌ مِمَّا يَجْمَعُونَ

الخطبة الثانية

أما بعد، أيها الناس: ماذا ينتظرُ من لم يحُجُّ فريضتَه بعد أن سَمِعَ هذه الأحاديثَ النبوية؟ أينتظر أنيفجأَهُ الموتُ وهو لم يُؤَدِ فريضتَه بعد, أم ينتظر حتى يُبتلى بمرَضٍ أو كِبَرٍ يُقعِدانَه فلا يستطيع الحِراك, أم ينتظر الفقرَ والحاجةَ بعد وجودِ النفقةِ والمال؟ ألم يسمَع قولَ ربِه ــ جل وعلا ــ له ولغيره

 وَسَارِعُوا إِلَى مَغْفِرَةٍ مِنْ رَبِّكُمْ وَجَنَّةٍ عَرْضُهَا السَّمَاوَاتُ وَالْأَرْضُ أُعِدَّتْ لِلْمُتَّقِينَ

وامتثالُ أمرِ الله تعالى بالمسارعةِإلى المغفرةِ والجنة إنما يكون بالمبادرةِ والعَجْلَةِ إلى الطاعاتِ من فرائضٍ ومستحباتٍ قبل نزولِ الموت، وحلولِ الأجل، وحصولِ ما يَعُوقُ من مرضٍ أو كِبَرٍ أو حَبَسٍ أو فِتَنٍ أو حروبٍ. ششاا

ألم نسمع قولَ النبي ﷺ آمِراً لنا ومُخَوِّفاً:

 بَادِرُوا بِالْأَعْمَالِ فِتَنًا كَقِطَعِ اللَّيْلِ الْمُظْلِمِ، يُصْبِحُ الرَّجُلُ مُؤْمِنًا وَيُمْسِي كَافِرًا، أَوْ يُمْسِي مُؤْمِنًا وَيُصْبِحُ كَافِرًا، يَبِيعُ دِينَهُ بِعَرَضٍ مِنَ الدُّنْيَا

رواه مسلم. وثبت عن غنيم بن قيس ــ رحمه الله ــ أنه قال مبيناً لنا حالَ سلفِنا الصالح من الصحابةِ والتابعين - رضي الله عنهم

 كُنَّا نَتَوَاعَظُ فِي أَوَّلِ الْإِسْلَامِ بِأَرْبَعٍ، كُنَّا نَقُولُ: اعْمَلْ فِي شَبَابِكَ لِكِبَرِكَ، وَاعْمَلْ فِي فَرَاغِكَ لشُغْلِكَ، وَاعْمَلْ في صِحَّتِكَ لِسَقَمِكَ، وَاعْمَلْ في حَيَاتِكَ لِمَوْتِكَ

وثبت عن الأسود بن يزيد ـ رحمه الله ـ أنه قال لرجل من قومه مُوسِر

 لَوْ مِتَّ وَلَمْ تَحُجَّ لَمْ أُصَلِّ عَلَيْكَ

. وثبت عن عبد الله بن مَعْقِل ـ رحمه الله ـ أنه سُئِلَ عن رجلٍ مات ولم يحجَّ وهو مُوسِرٌ؟ فقال

مَاتَ وَهُوَ لِلَّهِ عَاصٍ

. وثبت عن سعيد بن جبير- رحمه الله- أنه قال

لَوْ كَانَ لِي جَارٌ مُوسِرٌ، ثُمَّ مَاتَ وَلَمْ يَحُجَّ، لَمْ أُصَلِّ عَلَيْهِ

وقد ذهب أكثرُ أهلِ العلم ومنهم مالك وأبو حنيفة وأحمد إلى أن الحجَّ واجبٌ على المكلَّفِ على الفورِإذا توفرتِ الاستِطاعة , ومن أخَّرَه وأجَّلَه أثم وكان لِربه مخالفاً وعاصياً. فالحذرُ الحذرُ ـــ عبادَ الله ـــ منالتكاسُلِ عن أداءِ فريضةِ الحج، مع وجودِ الصحةِ والعافية، وحصولِ المَيْسَرَةِ في الرزق، وتَوَافُرِ الأَمْنِ في الطريق

فاتقوا اللهَ عبادَ الله, وأدوا ما فرضه الله عليكم من الحج تعبداً لله تعالى, ورِضاً بحكمه, وسمعاً وطاعةًلأمره, إن كنتم مؤمنين, ومن لم يحُجَّ مع قدرتِه على الحج فإنَّ إسلامَه غير تام

Khotba complète

المتكاسلون والغافلون عن الحج

الخطبة الأولى

الحمد لله الولي الحميد, الفعال لما يريد, الذي خضعت له الرقاب, وذلت له جميع العباد, وأشهد أن لا إله إلا الله وحده لا شريك له، ولا نديد ولا نظير، وهو على كل شيء قدير

وأشهد أن محمداً عبده ورسوله سيّد الرسل، وخلاصة العبيد, فاللهم صل على محمد, وعلى آله وأصحابه أولي الأخلاق الفاضلة, والقول السديد, ومن تبعهم بإحسان إلى يوم الوعد والوعيد, وسلِّم تسليماً مزيداً, ما تعاقب ليل مع نهار

أما بعد, أيها الناس

اتقوا الله الملك العلام, العظيم الجبار, العزيز القهار, مكور الليل على النهار, ومحيي العظام وهي رميم, واخشوا يوماً تُعرضون فيه عليه لا تخفي منكم خافية, يوم يحُصَّل ما في الصدور, ويَكون الناس إلى جنة أو نار تستعر

واعلموا أن من تقواه ـــ جل وعلا ـــ المبادرة إلى حج بيته الحرام, امتثالاً لأمره, وتعظيماً لجلاله, وإحساناً لأنفسكم ورفعة, وأداء لما وجب عليها, فإنه تعالى قد أوجب عليكم الحج وفرضه في كتابه العزيز فقال ــ عز شأنه

 وَلِلَّهِ عَلَى النَّاسِ حِجُّ الْبَيْتِ مَنِ اسْتَطَاعَ إِلَيْهِ سَبِيلًا

ووقف نبيكم صلى الله عليه وسلم خطيباً بين الناس، فقال لهم

 أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ فَرَضَ اللهُ عَلَيْكُمُ الْحَجَّ، فَحُجُّوا

 رواه مسلم

وإن من دلائل تكريمه سبحانه لكم، ورحمته الشديدة بكم، وإِفْضَالِه لكم، وإنعامه عليكم في باب الحج إلى بيته الحرام، هذه الأمور

أولاً

 أنه تعالى قد جعل فريضة الحج إلى بيته الحرام إحدى الدعائم الخمس التي يرتكز عليها دينه الحنيف، فقال رسوله صلى الله عليه وسلم إليكم وإلى الناس

 بُنِيَ الْإِسْلَامُ عَلَى خَمْسٍ، شَهَادَةِ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا اللهُ، وَأَنَّ مُحَمَّدًا عَبْدُهُ وَرَسُولُهُ، وَإِقَامِ الصَّلَاةِ، وَإِيتَاءِ الزَّكَاةِ، وَحَجِّ الْبَيْتِ، وَصَوْمِ رَمَضَانَ

 رواه البخاري ومسلم

وثانياً

 أنه تعالى لم يوجبه عليكم في العمر إلا مرة واحدة فقط، فقد ثبت عن نبيه الكريم صلى الله عليه وسلم أنه قال

 يَا أَيُّهَا النَّاسُ: كُتِبَ عَلَيْكُمِ الْحَجُّ، فَقَامَ الْأَقْرَعُ بْنُ حَابِسٍ، فَقَالَ: أَفِي كُلِّ عَامٍ يَا رَسُولَ اللهِ؟ فَقَالَ: لَوْ قُلْتُهَا لَوَجَبَتْ، وَلَوْ وَجَبَتْ لَمْ تَعْمَلُوا بِهَا، وَلَمْ تَسْتَطِيعُوا أَنْ تَعْمَلُوا بِهَا، الْحَجُّ مَرَّةٌ، فَمَنْ زَادَ فَهُوَ تَطَوُّعٌ

 رواه  الإمام أحمد وغيره.

وثالثاً

 أنه تعالى قد جعله من أسباب مغفرة الذنوب، وإذهاب السيئات، فقد أخرج البخاري ومسلم عن النبي صلى الله عليه وسلم أنه قال

 مَنْ حَجَّ هَذَا البَيْتَ، فَلَمْ يَرْفُثْ، وَلَمْ يَفْسُقْ، رَجَعَ كَيَوْمِ وَلَدَتْهُ أُمُّهُ

والرفث هو: الجماع في حال الإحرام ومقدماته من مباشرة للنساء أو تقبيل أو نظر بشهوة

ويدخل فيه: النطق بالفحش والقبيح  من الكلام

والفسوق: يشمل المعاصي كلها, معاصي القلب, ومعاصي اللسان, ومعاصي الجوارح من أيد وأقدام وعيون وآذان وفروج وغيرها

وثبت عن شقيق بن سلمة ـ رحمه الله ـ أنه قال

 أَرَدْتُ الْحَجَّ، فَسَأَلْتُ ابْنَ مَسْعُودٍ ــ رَضِيَ اللهُ عَنْهُ ــ فَقَالَ: إِنْ تَكُنْ نِيَّتُكَ صَادِقَةً، وَأَصْلُ نَفَقَتِكَ طَيِّبَةً، وَصُرِفَ عَنْكَ الشَّيْطَانُ حَتَّى تَفْرُغَ مِنْ عَقْدِ حَجِّكَ، عُدْتَ مِنْ سَيِّئَاتِكَ كَيَوْمِ وَلَدَتْكَ أَمُّكَ

 رواه الفاكهي في “أخبار مكة”

ورابعاً

أنه تعال قد جعله من أعظم أسباب دخول الجنة، والتنعم بما فيها من خيرات حسان، ومآكل ومشارب ومساكن، فقد قال النبي صلى الله عليه وسلم

 الحَجُّ المَبْرُورُ لَيْسَ لَهُ جَزَاءٌ إِلَّا الجَنَّةُ

رواه البخاري ومسلم

والحج المبرور هو: الحج الذي ليس فيه ما يبطله من محظورات الإحرام, ولا ما ينقص ثوابه من محظورات أو  ذنوب وآثام قولية أو فعلية.

وخامساً

أنه تعالى قد جعله من أسباب العتق من النار ــ أعاذنا الله من شرها ــ، فقد قال رسول الله صلى الله عليه وسلم

 مَا مِنْ يَوْمٍ أَكْثَرَ مِنْ أَنْ يُعْتِقَ اللهُ فِيهِ عَبْدًا مِنَ النَّارِ مِنْ يَوْمِ عَرَفَةَ، وَإِنَّهُ لَيَدْنُو، ثُمَّ يُبَاهِي بِهِمِ الْمَلَائِكَةَ، فَيَقُولُ: مَا أَرَادَ هَؤُلَاءِ؟

رواه مسلم

وسادساً

أنه تعالى قد جعله من أنواع الجهاد في سبيله، فقد قالت أم المؤمنين عائشة ـ رضي الله عنها ـ: يا رسول الله نرى الجهاد أفضل العمل أفلا نجاهد؟ فقال  صلى الله عليه وسلم لها

  لاَ، لَكِنَّ أَفْضَلَ الجِهَادِ حَجٌّ مَبْرُورٌ

رواه البخاري

وسابعاً

أنه تعالى قد جعل متابعته من أسباب سعة الرزق, وذهاب الفقر, ومحو الذنوب, وتكفيرها، فقد  ثبت عن النبي صلى الله عليه وسلم أنه قال

 تَابِعُوا بَيْنَ الْحَجِّ وَالْعُمْرَةِ فَإِنَّهُمَا: يَنْفِيَانِ الْفَقْرَ وَالذُّنُوبَ، كَمَا يَنْفِي الْكِيرُ خَبَثَ الْحَدِيدِ

رواه النسائي وغيره

فماذا نريد بعد هذا الفضل من فضل؟ وماذا نريد بعد هذا الإكرام من إكرام؟ وماذا نريد بعد هذه الأجور من أجور؟

وصدق الله القائل في كتابه العزيز ممتناً علينا

   قُلْ بِفَضْلِ اللَّهِ وَبِرَحْمَتِهِ فَبِذَلِكَ فَلْيَفْرَحُوا هُوَ خَيْرٌ مِمَّا يَجْمَعُونَ

بارك الله لي ولكم في القرآن العظيم والسنة النبوية, ونفعني وإياكم بما فيهما من الأحكام والمواعظ والعِبر

 أقول ما سمعتم، واستغفر الله لي ولكم ولكافة المسلمين من كل ذنب, فاغفر لنا ربنا، وتجاوز عن سيئاتنا، واستغفروه لعلكم ترحمون.

الخطبة الثانية

الحمد لله رب العالمين، والصلاة والسلام على عبده ورسوله محمد الأمين، وعلى آله وأصحابه وأتباعه إلى يوم الدين

أما بعد، أيها الناس

ماذا ينتظر من لم يحج فريضته بعد أن سمع هذه الأحاديث النبوية؟ أينتظر أن يفجأه الموت وهو لم يؤد فريضته بعد, أم ينتظر حتى يُبتلى بمرض أو كِبَرٍ يُقعدانه فلا يستطيع الحِراك, أم ينتظر الفقر والحاجة بعد وجود النفقة والمال؟ ألم يسمع قول ربه ــ جل وعلا ــ له ولغيره آمراً ومحرضاً ومرغباً

 وَسَارِعُوا إِلَى مَغْفِرَةٍ مِنْ رَبِّكُمْ وَجَنَّةٍ عَرْضُهَا السَّمَاوَاتُ وَالْأَرْضُ أُعِدَّتْ لِلْمُتَّقِينَ

وامتثال أمر الله تعالى بالمسارعة إلى المغفرة والجنة إنما يكون بالمبادرة والعجلة إلى الطاعات من فرائض ومستحبات قبل نزول الموت، وحلول الأجل، وحصول ما يعوق من مرض أو كبر أو حبس أو فتن أو حروب أو أعمال مشغلة

ألم نسمع قول النبي صلى الله عليه وسلم آمراً لنا ومخوفاً

 بَادِرُوا بِالْأَعْمَالِ فِتَنًا كَقِطَعِ اللَّيْلِ الْمُظْلِمِ، يُصْبِحُ الرَّجُلُ مُؤْمِنًا وَيُمْسِي كَافِرًا، أَوْ يُمْسِي مُؤْمِنًا وَيُصْبِحُ كَافِرًا، يَبِيعُ دِينَهُ بِعَرَضٍ مِنَ الدُّنْيَا

 رواه مسلم

وثبت عن غنيم بن قيس ــ رحمه الله ــ أنه قال مبيناً لنا حال سلفنا الصالح من الصحابة والتابعين ـــ رضي الله عنهم ـــ

 كُنَّا نَتَوَاعَظُ فِي أَوَّلِ الْإِسْلَامِ بِأَرْبَعٍ، كُنَّا نَقُولُ: اعْمَلْ فِي شَبَابِكَ لِكِبَرِكَ، وَاعْمَلْ فِي فَرَاغِكَ لشُغْلِكَ، وَاعْمَلْ فِي صِحَّتِكَ لِسَقَمِكَ، وَاعْمَلْ فِي حَيَاتِكَ لِمَوْتِكَ

 رواه ابن المبارك في كتاب “الزهد” وغيره.

فالحذر الحذر ـــ عباد الله ـــ من التكاسل عن أداء فريضة الحج، مع وجود الصحة والعافية، وحصول الميسرة في الرزق، وتوافر الأمن في الطريق, فقد ثبت عن أمير المؤمنين عمر بن الخطاب ـ رضي الله عنه ـ أنه قال

  لِيَمُتْ يَهُودِيًّا أَوْ نَصْرَانِيًّا رَجُلٌ مَاتَ وَلَمْ يَحُجَّ، وَجَدَ لِذَلِكَ سَعَةً، وَخُلِّيَتْ سَبِيلُهُ، لَحِجَّةٌ أَحُجُّهَا وَأَنَا صَرُورَةٌ أَحَبُّ إِلَيَّ مِنْ سِتِّ غَزَوَاتٍ أَوْ سَبْعٍ

رواه البيهقي وغيره

وثبت عن الأسود بن يزيد ـ رحمه الله ـ أنه قال لرجل من قومه مُوسر

 لَوْ مِتَّ وَلَمْ تَحُجَّ لَمْ أُصَلِّ عَلَيْكَ

رواه ابن أبي شيبة وغيره.

وثبت عن عبد الله بن معقل ـ رحمه الله ـ أنه سئل عن رجل مات ولم يحج وهو موسر؟ فقال:

 (( مَاتَ وَهُوَ لِلَّهِ عَاصٍ ))

 رواه ابن أبي شيبة.

وثبت عن سعيد بن جبير- رحمه الله- أنه قال

 لَوْ كَانَ لِي جَارٌ مُوسِرٌ، ثُمَّ مَاتَ وَلَمْ يَحُجَّ، لَمْ أُصَلِّ عَلَيْهِ

 رواه ابن أبي شيبة

وقد ذهب أكثر أهل العلم ومنهم مالك وأبو حنيفة وأحمد إلى أن الحج واجب على المكلف على الفور إذا توفرت الاستطاعة, ومن أخَّرَه وأجَّلَه أثم وكان لِربه مخالفاً وعاصياً

وقال العلامة العثيمين ـ رحمه الله ـ

كيف تطيب نفس المؤمن أن يترك الحج مع قدرته عليه بماله وبدنه وهو يعلم أنه من فرائض الإسلام وأركانه, كيف يبخل بالمال على نفسه في أداء هذه الفريضة, وهو ينفق الكثير من ماله فيما تهواه نفسه, وكيف يوفر نفسه عن التعب وهو لا يجب في العمر سوى مرة واحدة, وكيف يتراخى ويؤخر أداءه وهو لا يدري لعله لا يستطيع الوصول إليه بعد عامه, فاتقوا الله عباد الله, وأدوا ما فرضه الله عليكم من الحج تعبداً لله تعالى, ورضاً بحكمه, وسمعاً وطاعة لأمره, إن كنتم مؤمنين, ومن لم يحج مع قدرته على الحج فإن إسلامه غير تام, فانتهزوا الصحة في الأبدان, والأمن في الأوطان, أما ترون كيف يسر الله لكم الأسفار, وكيف أزال عنكم ما يصحبها من الأضرار والأخطار, تخرجون من بلادكم إلى أم القرى آمنين, وترجعون منها بصحة وعافية مطمئنين, لا تخافون عدواً ولا قاطعاً, والسفر بضعة أيام, وفي رواحل برية، ورواحل جوية, على أكمل الوجوه, وأتم الراحات, نفقات يسيرة, ونعم جليلة كثيرة, وقد بسطت لنا الأموال, ويسرت لنا الصعوبات الثقال, أما علمتم بما كان الناس يعانونه في أسفارهم قبل زمن قليل, يعانون المخاوف والقلق, والتعب في الحط والرفع, والنزول والرحيل, وينفقون نفقات باهضة, ومال كثير, ومع ذلك فهم يتلقون ما أصابهم بصدور رحبة, ونفوس طيبة, يبتغون بذلك ما عند الكريم الجليل.اهـ

فاللهم إنا نعوذ بك من قلب لا يخشع، وعلم لا ينفع، وعين لا تدمع ودعوة لا يستجاب لها، اللهم يا مقلب القلوب ثبت قلوبنا على طاعتك، اللهم يا مصرف القلوب صرف قلوبنا على طاعتك، اللهم إنا نسألك متابعة القرآن والسنة في أقوالنا وأفعالنا واعتقاداتنا، اللهم أرفع الضر عن المتضررين من المسلمين، اللهم ارفع عنهم القتل والاقتتال، وارفع عنهم الفتن والشرور، وارفع عنهم الخوف والجوع، وارفع عنهم الأمراض والأوبئة، وارفع عنهم الجلاء والنزوح من بلدانهم، اللهم قربهم إلى التوحيد وأبعدهم عن الشرك، وقربهم إلى السنة وأبعدهم عن البدع، وقربهم من الطاعة وأبعدهم من المعاصي، اللهم وفق ولاة أمور المسلمين لما تحب وترضى، وأزل بهم الشرك والبدع والمعاصي، واحفظ بهم التوحيد والسنة، وأضعف بهم البغي والعدوان والظلم والفساد، اللهم اغفر لآبائنا وأمهاتنا وسائر أهلينا وقرابتنا صغارهم وكبارهم، رجالهم ونساءهم، الحي منهم والميت، إنك سميع الدعاء

خطبة ألقاها : عبد القادر بن محمد بن عبد الرحمن الجنيد

Cheikh Abdul Qadir Al-Junayd - الشيخ عبد القادر بن محمد الجنيد

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L'invocation en cas de tristesse (audio-vidéo)

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L'invocation en cas de tristesse (audio-vidéo)

 

Ibn Mas`ud رضي الله عنه rapporte que le Prophète صلى الله عليه وسلم leur enseignait de dire :

 

"Nulle personne attristée ne fait l’invocation suivante :

 

Ô Seigneur !

Je suis Ton serviteur, fils de Ton serviteur, fils de Ta servante, mon (haut du front) toupet est dans Ta main.

Ton jugement s'accomplit sur moi, Ton décret sur moi est juste.

Par les noms qui T'appartiennent avec lesquels Tu T'es nommé, ou que Tu as révélés dans Ton Livre ou que Tu as enseignés à l'une de Tes créatures, ou bien que Tu as gardés secret dans Ta science de l'inconnu, je Te demande de rendre le Coran le printemps de mon coeur, la lumière de ma poitrine, la dissipation de ma tristesse et la fin de mes soucis.  

 

اللَّهُمَّ إِنِّي عَبْدُكَ وَابْنُ عَبْدِكَ وَابْنُ أَمَتِكَ نَاصِيَتِي بِيَدِكَ مَاضٍ فِيَّ حُكْمُكَ

عَدْلٌ فِيَّ قَضَاؤُكَ أَسْأَلُكَ بِكُلِّ اسْمٍ هُوَ لَكَ سَمَّيْتَ بِهِ نَفْسَكَ

أَوْ أَنْزَلْتَهُ فِي كِتَابِكَ أَوْ

عَلَّمْتَهُ أَحَدًا مِنْ خَلْقِكَ أَوْ اسْتَأْثَرْتَ بِهِ فِي عِلْمِ الْغَيْبِ عِنْدَكَ

أَنْ تَجْعَلَ الْقُرْآنَ رَبِيعَ قَلْبِي وَنُورَ صَدْرِي وَجِلَاءَ حُزْنِي وَذَهَابَ هَمِّي

 

Allâhoumma ini `abdouk, ibnou `abdik , ibnou amatik , naçyiati bi yadek , ma din fyya houkmouk ,

`adloun fyia qadaouk , ass alouka bi kouli ismin ouwa lak , samayta bihi nafsak , 

 ow anzaltahou fi katabik ow

`alamtahou ahadin min khalqik aw ista'tharta bihi fi `ilmi l'ghayb `indek ,

an taj`ala al Coran rabi` qalbi , wa noor çadri , wa jala ahouzni , wa dahaba hammi 

 

Sans qu’Allâh (Exalté soit-il) n’écarte sa tristesse et ses soucis et leur substitue de la joie.

 

Les compagnons lui ont demandé s'ils devaient l'apprendre, il صلى الله عليه وسلم leur a répondu : "Que toute personne qui entend cette invocation l'apprenne."

 

Rapporté par Ahmad (1/391) et Sahih d’Abi Hatim

Cette invocation représente la connaissance de beaucoup de chose comme l'unicité d'Allâh (at-tawhid) et l'adoration.

 

Le serviteur commence l'invocation en disant : "Ô Seigneur ! Je suis Ton serviteur" et je te suis soumis : "fils de Ton serviteur" qui lui aussi est soumis à Allâh : "fils de Ta servante" qui elle aussi est soumise, ce qui inclue les parents et tous ceux qui viennent avant jusqu'à Adam et Hawâ'. 

 

Et donc tu commences par louer Allâh en lui avouant que toi et tout tes parents étant des serviteurs d'Allâh.

 

Ce serviteur sait que son salut se trouve auprès d'Allâh, dans le bienfait qu'Il nous accorde, et que si Il nous laisse rien qu'un instant... on se perd et on s'égare. 

 

Le début de l'invocation veut dire que le serviteur sait très bien qu'il n'a rien en dehors d'Allâh, et qu'Il est le Seul auprès duquel il peut chercher secours et je ne suis le serviteur de personne d'autre, je ne suis le serviteur que d'Allâh. 

 

Ce qui signifie aussi que je suis géré par Allâh, je suis sous ce qu'Il a prédestiné, j'ai des ordres et des interdits à respecter.

 

On ne peut faire des choses qu'en sachant que l'on est sous le commandement d'Allâh et on n'a pas de choix à faire, on doit respecter nos prières quotidiennes etc...

 

Nous sommes sous l'ordre d'Allâh. 

 

Celui qui gère, Celui qui ordonne c'est le Seigneur, et le serviteur ne peut qu'obéir, que se soumettre aux ordres de son Seigneur, donc il faut obéir et s'éloigner de ce qui est interdit et c'est ce qui est visé dans la parole d'Allâh quand Il parle à Satan, qu'il soit maudit (traduction rapprochée) : 

 

"Sur Mes serviteurs tu n’auras aucune autorité" (sourate Al-Hijr verset 42)

 

On sait que tout le monde est serviteur, que tout le monde est soumis à Allâh (traduction rapprochée) : 

 

"Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre(sourate Al-Fourqane verset 63)

 

Mais les serviteurs cités dans ce verset sont les soumis qui obéissent et qui s'éloignent des interdits d'Allâh.

 

On voit qu'Allâh تبارك وتعالى s'attribue des gens quand Il dit Mes serviteurs pour montrer qu'ils ont un rang auprès du Lui.

 

Voilà un autre verset où Il s'attribue (traduction rapprochée) : 

 

"Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteu" (sourate Al-Baqara verset 23)

 

"Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur" (sourate Al-'Isra verset 1)

 

"Et quand le serviteur d’Allâh s’est mis debout pour L’invoquer" (sourate Al-Dijn verset 19)

 

Les versets dans ce sens sont très nombreux.

 

Lorsque l'on dit "je suis Ton serviteur" ce la signifie s'accrocher fortement (iltizam) à l'adoration d'Allâh en sachant qu'Allâh est le Seul qui digne d'être adoré, et qu'Il est Celui qu'on adore ; Car Il est le Roi, le Seigneur, c'est Lui seul qui donne la vie est la mort, Lui seul qui créé, lui Seul qui donne (rububya)... 

 

Et c'est pour cela qu'Il mérite toute l'adoration (uluhya), le Seul Adoré en toute vérité qui est Allâh.

 

On s'accroche à cet adoration en se soumettant, s'humiliant en se recueillant, en revenant repentant vers Allâh, en Lui obéissant dans Ses ordres et en s'éloignant de Ses interdits et surtout se rappeler que devant Allâh on est pauvre , faible etc... 

 

En sachant que Lui Il est le : 

 

-al-Ghani (riche) 

-al-Wahab (Celui qui donne sans rien en retour) 

-al-Karim (généreux) etc... 

 

En se confiant aussi à notre Seigneur, et tout ceci se trouve dans la parole "je suis Ton serviteur" qui est une parole (khafye) légère sur la langue qui englobe tout cela. 

 

Et le cœur ne doit s'accrocher à nul d'autre qu'Allâh dans l'amour, la crainte et l'espoir comme on le fait pour Allâh : 

 

-Tu n'aimes personne comme tu aime Allâh 

-Tu ne crains personne comme tu crains Allâh 

-Tu n'espères de personne comme tu espère d'Allâh 

 

Et tout ceci se trouve dans "je suis Ton serviteur"

 

Et on reste le serviteur petit ou grand, vivant ou mort, jeune ou vieux, quand j'obéis ou quand je désobéis, que ce soit dans l'épreuve ou quand je suis en sûreté, que ce soit par l'âme ou par le coeur, par la langue ou par les membres, tout ceci est soumis à Allâh, et là est la définition de "Je suis Ton serviteur", ce qui veut dire aussi que l'âme et les biens du serviteur appartiennent à Allâh, tout est à Allâh, et le serviteur n'a aucun bien devant Son Seigneur. 

 

Quand je dis "Je suis Ton serviteur" je sais que tout mes biens faits ne viennent que d'Allâh, ce qui veut dire que je ne peux utiliser et dépenser ses biens que selon l'ordre d'Allâh.

 

"Je suis Ton serviteur" veut dire aussi "je ne possède ni bien, ni mal, ni mort, ni vie, ni résurrection". 

 

Si le serviteur dit "Je suis Ton serviteur" avec tout cela, en sachant tout cela il a dit "Je suis Ton serviteur" dans son vrai sens et en toute vérité, et là est la vraie définition de serviteur.

 

Ensuite le serviteur dit mon (front, base du départ des cheveux) toupet est dans Ta main qui veut dire Tu fais ce que Tu veux de moi et moi je ne peux rien faire pour moi . 

 

Et comment pourrait se gérer lui-même un homme donc le commandement est entre les mains d'Allâh ? 

 

Un homme dont le cœur est entre les doigts du Miséricordieux.

 

Sa vie, sa mort, sa réussite ou le fait qu'il soit châtié tout se trouve entre les mains d'Allâh et de personne d'autre. 

 

Cet homme est plus avili que le serviteur devant son maître (sur terre).

 

Cet homme ne peut rien faire, mon toupet est dans Ta main cet homme est soumis à Allâh, soumis a al-Qahar qui est le Dominateur Suprême 

 

Lorsque le serviteur dit mon toupet est dans Ta main alors il se mets au niveau du serviteur , il sait qu'il ne peut rien faire, il sait qu'il n'est qu'un petit esclave ... 

 

Lorsque les hommes disent mon toupet est dans Ta main leurs cœurs et leurs espoirs ne s'accroche qu'à Allâh تبارك وتعالى. 

 

Si l'homme sais réellement que son toupet est entre les mains d'Allâh, et que il ne peut rien faire sans l'ordre d'Allâh تبارك وتعالى il ne peut rester accrocher qu'à Lui, tu ne peux demander qu'à Allâh تبارك وتعالى, tu ne peux rester que sur le tawhid, et sur le [tawakul] le fait de placer ta confiance qu'en Allâh تبارك وتعالى. 

 

C'est pour cela que Hud عليه السلام dit à son peuple (traduction rapprochée) : 

 

11/56. Je place ma confiance en Allâh, mon Seigneur et le vôtre. Il n'y a pas d'être vivant qu'Il ne tienne par son toupet. Mon Seigneur, certes, est sur un droit chemin.

 

Ensuite on dit Ton jugement s'accomplit sur moi, Ton décret sur moi est juste.

 

Ceci implique 2 choses :

 

-Ce qui s'accomplit sur moi été déjà décrété, prédestiné et il s'est passé, et Allâh l'avait déjà décidé avant.

 

-Ton décret sur moi est juste qui veut dire que ce qu'Il a prédestiné pour le serviteur est juste , et ça ne se passe qu'en toute justice, quel que soit ce que je fais, ce n'est que la justice d'Allâh qui se produit par Sa Sagesse [hikma]. 


A Lui la royauté et à Lui la louange qui est le sens de la parole de Hud عليه السلام qui dit : 

 

Il n'y pas d'être vivant qu'Il ne tienne par son toupet.

 

Et ensuite Hud عليه السلام poursuit en disant : Mon Seigneur, certes, est sur un droit chemin.

 

Donc tout ce que fait Allâh تبارك وتعالى, qui fasse : 

 

-vivre 

-mourir 

-donne a mangé ou pas 

-blesse ... ou quoi que ce soit , tout ceci n'est fait que part miséricorde et justice d'Allâh تبارك وتعالى. 

 

Allâh est : 

 

-al-Malik (le Roi, Celui qui possède ce monde) 

-al-Qahar (le Dominateur Suprême) 

-al-Moutaçarrif (Celui qui gère comme Il veut) et tout ordres reste Ses mains et Il reste Mon Seigneur, certes, est sur un droit chemin. Le chemin droit sur lequel est Allâh est [al-`adl] la justice .

 

Ce qui veut dire qu'Allâh est le juste dans ce qu'Il : 

 

-dit 

-fait 

-dans ce qu'Il a prédestiné

-dans Notre destin 

-dans Ses ordres et Ses interdits 

-dans ce qu'Il donne et ce qu'Il retient 

-dans Sa miséricorde ou Son châtiment 

-dans ce qu'Il nous a informé... tout cela ne se fait qu'en toute justice , et toute vérité . 

 

Tout ce qu'Allâh تبارك وتعالى a prédestiné, Il ne l'a fait qu'en toute justice .

 

Et toute cette prédestinée n'est qu'un bien fait de Sa part . 

 

Quand Il ordonne quelle chose, c'est qu'il y a un bienfait derrière, qu'on voit ce bienfait ou pas. 

 

Et quand Allâh تبارك وتعالى interdit quelque chose, c'est qu'il y a un [feçad] méfait derrière, et c'est pour cela qu'Il nous l'a interdit . 

 

Et la récompense d'Allâh تبارك وتعالى est pour celui qui la mérite et par grâce, miséricorde d'Allâh.

 

De même que le châtiment est pour celui qui le mérite.

 

Par justice, miséricorde et sagesse d'Allâh تبارك وتعالى. 

 

Et dans ce du'a on voit que le Prophète صلى الله عليه وسلم a fait une différence entre Ton jugement et Ton décret.

 

Ce qui est compris dans Ton jugement est tout ce qui est légiféré dans notre religion et aussi tout ce qui est légiféré dans l'univers . 

 

Ce qui a pour effet sur le serviteur la soumission au deux points précités.

 

On reste toujours soumis à Ses lois, jugement qu'Il décide quoique l'on fasse, on ne peut y échappé.

 

Exemple : quand il pleut, on ne peut rien faire, rien changé ... 

 

Autre exemple: Un homme de couleur aussi, il ne peut rien faire ni rien changé ... 

 

Quand aux lois, législation légiféré on a le choix de se soumettre ou de désobéir, mais on ne doit pas oublier qu'il y aura jugement avec récompense ou châtiment.

 

On a le choix si on veut, on se soumet, et si on veut on refuse.

 

Contrairement au premier jugement, car quand Allah décide qu'il doit pleuvoir, et bien il pleut, et quand arrive l'heure du fajr (prière de l'aube) et bien l'homme a le choix de prier , ou de ne pas prier ...

 

Mais en tous les cas on reste soumis, quoi que l'on fasse . 

 

Le jugement est la complétude d'une chose qui s'est accomplie, et Ton décret sur moi s'est produit, accomplie en toute justice .

 

Et ce que Tu as prédestiné pour moi n'est fait qu'en toute justice. 

 

Donc le jugement est ce qu'Allâh a légiféré, prédestiné que ce soit dans la religion ou dans l'univers.

 

Et dans la religion le jugement est une chose qui dure jusqu'à l'éternité pour tous les hommes qu'ils le veulent ou non.

 

Et l'homme a le choix de se soumettre ou de s'en écarter.

 

Et lorsque l'on dit Ton décret sur moi est juste cela inclus toute chose qui se passe sur une personne comme : 

 

-maladie ou la santé 

-richesse ou pauvreté 

-la douceur 

-espoir 

-la vie ou la mort 

-la récompense ou le châtiment ... tout cela ne se passe qu'en toute justice . 

 

Allâh dit (traduction rapprochée) : 

 

"Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis." (sourate 42 verset 30)

 

Tout vient d'Allâh, et l'homme reste toujours la cause de ce qu'il lui arrive. 

 

La Justice d'Allâh تبارك وتعالى veut que l'homme récolte de ce qu'il sème.

 

Allâh dit (traduction rapprochée) : 

 

"mais si un malheur les atteint pour ce que leurs mains ont perpétré..., l'homme est alors très ingrat !" (sourate 42 verset 48) 

 

On voit que l'homme ne fait que récolté ce qu'il a semé. 

 

Et tout ce qu'Allâh تبارك وتعالى a décrété, prédestiné ne se passe qu'en toute justice... 

 

Ensuite on dit "Je Te demande par les noms qui T'appartiennent avec lesquels Tu T'es nommé", ou "que Tu as révélé dans Ton Livre" ou que "Tu as enseigné à l'une de Tes créatures", ou bien "que Tu as gardé secret dans Ta science de l'inconnu" ce qui est [at-tawassul*] demander par l'intermédiaire de Ses noms parfaits, de tout Ses noms, ce que l'on connait, et ce que l'on ne connait pas.

 

Allâh dit (traduction rapprochée) : 

 

"C'est à Allâh qu'appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms" (sourate 7 verset 180)



Il y a 2 types d'intermédiaires [tawassul],il y en a un qui est halal et l'autre qui est haram :

 

-Ce qui est haram et le fait de prendre un intermédiaire mort par exemple, une tombe, une statut , un ange, un arbre etc ...

 

-Ce qui est autorisé est [tawassul] avec Ses noms, ou bien dire "je te demande Yâ Allâh par l'amour que j'ai envers Ton Prophète", "je te demande Yâ Allâh par mes bonnes actions" (comme il est arrivé pour les 3 compagnons emprisonnés dans la caverne, le récit se trouve dans ryad as-salihin)

Et c'est le meilleur intermédiaire [tawassul] que l'on peut avoir avec Allâh, qui est de l'invoquer par Ses qualités et Ses actions qui montrent les noms d'Allâh. 

 

Et le serviteur implore Allâh qui fasse que le Coran le printemps de mon coeur.

 

En arabe le printemps [rabi`] se définit comme la pluie qui fait revivre.

 

Et Allâh nous dit que le coran fait revivre le coeur, comme la pluie fait revivre la terre. 

 

Car il nous fait revivre le coeur comme la pluie fait revivre la terre. 

 

Et Allâh suphanaou wa ta'ala a comparé cette pluie bienfaisante au coran qui vient illuminer les coeurs comme l'eau pour la terre. 

 

Allâh nous dit (traduction rapprochée) : 

 

"Ils ressemblent à quelqu'un qui a allumé un feu; puis quand le feu a illuminé tout à l'entour, Allâh a fait disparaître leur lumière et les a abandonnés dans les ténèbres où ils ne voient plus rien." (sourate 2 verset 17)

 

Allâh تبارك وتعالى compare ceux qui ont troqué le droit chemin contre l'égarement, à un homme qui a allumé un feu pour éclairer les alentours de sorte qu'il puisse observer ce qui l'entoure.

 

Une fois le feu éteint, il se trouve dans l'obscurité totale sans pouvoir en sortir. 

 

Ce feu qui représente [nour al-iman] la lumière de la foi, de la science qui est le Coran et la parole d'Allâh عز وجل. 

 

Et Allâh dit aussi (traduction rapprochée) : 

 

"Allâh est la Lumière des cieux et de la terre." (sourate 24 verset 35)

 

Donc le serviteur fait ce du'a en implorant Allâh qu'Il fasse revivre son coeur par le Coran, et qu'Il illumine sa poitrine avec. 

 

Qu'Il fasse revivre son coeur et son corps qui sont 2 vies.

 

Allâh dit (traduction rapprochée) : 

 

"Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie et à qui Nous avons assigné une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens, est-ce qu'il est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ?" (sourate 6 verset 122) 

 

La mort qui est visée ici dans le verset représente les ténèbres de l'égarement.

 

Et ensuite Allâh lui a assigné une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens et Allâh poursuit le verset en disant est-ce qu'il est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ?

 

Cette lumière éclaire la poitrine, car elle est plus grande, plus large que le coeur et qui l'illumine entièrement. 

 

Ce Coran qui fait revivre le coeur comme la pluie fait revivre la terre "rendre le Coran le printemps de mon coeur" on voit que tout part de là, ensuite la lumière de ma poitrine pour que tous les faits et actes de ce serviteur devienne bon, comme la terre donne de ses fruits. 

 

Et comme [hazn-gham-ham] tout ceci s'oppose à la vie du coeur, et distrait le serviteur et il ne pense plus à l'au-delà. 

 

Et ce serviteur demande à Allâh que le Coran fasse partir ses 3 points [hazn-gham-ham].

 

Avec la demande de le changer par le Coran, ces points sont plus à même de ne plus revenir. 

 

Car si le serviteur demande à Allah que ces 3 points [hazn-gham-ham] disparaissent par un bienfait mondain (femme pieuse ou enfant pieux, par un honneur ou un prestige...) alors ce méfait reviendra quand le bienfait qui nous a été accordé partira. 

 

Contrairement au Coran qui lui reste dans le coeur de serviteur, alors que les biens mondains disparaissent.

 

Kitab fawaid

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في "المسند" و"صحيح أبي حاتم "

(1)

من حديث عبدالله بن مسعود قال : قال رسول الله ! يوإ : "ما أصاب عبذا هم ولا حزن ، فقال

اللهم! إني عبدك ، ابن- عبدك ، ابن أمتك ، ناصيتي بيدك ، ماض في حكمك، عدل في قضاؤك ، أسألك بكل اسبم هو لك ؛ سميت به نفسك ، أو أنزلته في كتابك ، أو علمته أحدا من خلقك ، أو استأثرت به في علم الغيب عندك : أن تجعل القرآن ربيع قلبي ، ونور صدري ، وجلاء حزني، وذهاب همي وغفي ؛

إلآ أذهب الله همه وغمه وأبدله مكانه فرحا

قالوا : يا رسول الله ! افلا نتعلمهن؟ قال

"بلى ؛ ينبغي لمن سمعهن أ ن يتعلمهن"

فتضمن هذا الحديث العطيم أمورا من المعرفة والتوحيد والعبودية

 منها : أن الداعي به صدر سؤاله بقوله : "إني عبدك ابن عبدك ابن أمتك " ، وهذا يتناول من فوقه من ابائه وأمهاته إلى أبويه ادم وحواء ، وفي ذلك تملق له ، واستخذاء بين يديه ، واعترا!ت بأله مملوكه وآباؤه مماليكه ، وأن العبد ليس له غير باب سيده وفضله وإحسانه ، وأن سيده إن أهمله وتخلى عنه هلك ، ولم يووه أحد ، ولم يعطف عليه ، بل يضيع أعطم ضيعة

فتحت هذا الاعتراف : أني لا غنى بي عنك طرفة عيني ، وليس لي من أعوذ به وألوذ به غير سيدي الذي أنا عبده

وفي ضمن ذلك الاعتراف بأله مربوب ، مدبر، ( 105 ا) مأمورمنهيئ ، إلما يتصرف بحكم العبودية لا بحكم الاختيار لنفسه ؛ فليس هذا شأن العبد بل شأن الملوك والأحرار ، وأما العبيد فتصرفهم على محض العبودية . فهؤلاء عبيد الطاعة المضافون إليه سبحانه في قوله

إِنَّ عِبَادِى لَيۡسَ لَكَ عَلَيۡہِمۡ سُلۡطَـٰنٌ - الحجر/ 42 

وقوله

وَعِبَادُ ٱلرَّحۡمَـٰنِ ٱلَّذِينَ يَمۡشُونَ عَلَى ٱلۡأَرۡضِ هَوۡنً۬ا - الفرقان/ 63 

، ومن عداهم عبيد القهر والربوبيه ؛ فإضافتهم إليه كإضافة سائر البيوت إلى ملكه ، وإضافة أولئك كإضافة البيت الحرام إليه صماضافة ناقته إليه وداره التي هي الجنة إليه، وإضافة عبودية رسولي إليه ؛ بقولي

وَإِن ڪُنتُمۡ فِى رَيۡبٍ۬ مِّمَّا نَزَّلۡنَا عَلَىٰ عَبۡدِنَا - البقرة/ 23

سُبۡحَـٰنَ ٱلَّذِىٓ أَسۡرَىٰ بِعَبۡدِهِ - الاسراء/ 1

 وَأَنَّهُ لَمَّا قَامَ عَبْدُ اللَّهِ يَدْعُوهُ - الجن / 19

وفي التحفق بمعنى قولي : "إني عبدك " : الترام عبودئته من الذل والخضوع والانابة ، وامتثال أمر سيره ، واجتناب نهيه ، ودوام الافتقار إليه ، و اللجأ إليه ، والاستعانة به ، والتوكل عليه ، وعياذ العبد به ، ولياذه به ، وأن لا يتعفق قلبه بغيؤ محئة وخوفا ورجاء . وفيه أيضا أني عبد من جميع الوجوه ، صغيرا وكبيرا، حيا ومئتا، مطيعا وعاصيا ، معافى ومبتلى ؛ بالروج والقلب واللسان والجوارج . وفيه أيضا أن مالي ونفسي ملك لك ؛ فإن العبد وما يملك لسيده

 وفيه أيضا ألك أنت الذي مننت علي بكل ما أنا فيه من نعمة ؛ فذل!كء كله من إنعامك على عبدك
وفيه أيضا : أني لا أتصرف فيما خولتني من مالي ونفسي إلا بأمرك ؛ كما لا يتصرف العبد الا بإذن سيده ، وأني لا أملك لنفسي ضرا ولا نفعا ولا موتا ولا حياة ولا نشورا فإن صح له شهود ذلك ؛ فقد قال : إني عبدك حقيقة
ثم قال : "ناصيتي بيدك "؛ أي : أنت المتصرف في ، تصرفني كيف تشاء ، لست أنا المتصرف في نفسي
وكيف يكون له في نفسه تصرف ]وهو[ من نفسه بيد ربه وسيده ، وناصيته بيده ، وقلبه بين إصبعين من أصابعه

(2)

، وموته وحياته وسعادته وشقاوته وعافيته وبلاؤه كله إليه سبحانه ، ليس إلى العبد منه شيء ، بل هو في قبضة سيده أضعف من مملوك ضعيف حقير ناصيته بيد سلطان قاهر مالاش له تحت تصرفه وقهره ، بل الأمر فوق ذلك؟ا ومتى شهد العبد أن ناصيته ونواصي العباد كلها بيد الله وحده يصرفهم كيف يشاء؛ لم يخفهم بعد ذلك ، ولم يرجهم ، ولم ينزلهم
منزلة المالكين ، بل منزلة عبيد مقهورين مربوبين ، المتصرف فيهم سواهم ، والمدبر لهم غيرهم
فمن شهد نفسه بهذا المشهد؛ صار فقره وضرورته إلى ربه وصف اَ لازما له ، ومتى شهد الناس كذلك لم يفتقر إليهم ، ولم يعلق أمله ورجاءه بهم ، فاستقام توحيده وتوكله وعبوديته
ولهذا قال هود لقومه

إِنِّى تَوَكَّلۡتُ عَلَى ٱللَّهِ رَبِّى وَرَبِّكُم‌ۚ مَّا مِن دَآبَّةٍ إِلَّا هُوَ ءَاخِذُۢ بِنَاصِيَتِہَآ‌ۚ إِنَّ رَبِّى عَلَىٰ صِرَٲطٍ۬ مُّسۡتَقِيمٍ۬ - هود/ 56

 !قوله : "ماض في حكمك ، عدل في قضاؤك ": تضمن هذا الكلام أمرين : أحدهما : مضاء حكمه في عبده . والثاني : يتضمن حمده وعدله ، وهو سبحانه له الملك وله الحمد

وهذا معنى قول نبيه هود

مَّا مِن دَآبَّةٍ إِلَّا هُوَ ءَاخِذُۢ بِنَاصِيَتِہَآ‌ۚ

ثم قال

إِنَّ رَبِّى عَلَىٰ صِرَٲطٍ۬ مُّسۡتَقِيمٍ۬

أي : مع كوني مالكا قاهرا متصزفا في عباده نواصيهم بيده ؛ فهو على صراط مستقيم ، وهو العدل الذي يتصرف به فيهم ؛ فهو على صراط مستقيم في قولي وفعله وقضائه وقدره وأمره ونهيه وثوابه وعقابه ؛ فخبره كله صدو ، وقضاؤه كله عدل ، وأمره كله مصلحة ، والذي نهى عنه كله مفسدة ، وثوابه لمن يستحق الثواب بفضله ورحمته ، وعقابه لمن يستحق العقاب بعدله وحكمته
وفرق بين الحكم والقضاء ، وجعل المضاء للحكم والعدل للقضاء : فإن حكمه سبحانه يتناول حكمه الديني الشرعي وحكمه الكوني القدري ، والنوعان نافذان في العبد ماضيان

(3)

فيه ، وهو مقهور تحت1 ه 1 أ الحكمين ، قد مضيا فيه ونفذا فيه شاء أم أبى ، لكن الحكم الكوني لا يمكنه مخالفته ، وأما الدينيئ الشرعيئ فقد يخالفه
ولما كان القضاء هو الاتمام والإكمال ، وذلك إنما يكون بعد مضيه ونفوذه ؛ قال : "عدل في قضاؤك "؛ أي : الحكم الذي أكملته وأتممته ونفذته في عبدك عدل منك فيه
وأما الحكم فهو ما يحكم به سبحانه ، وقد يشاء تنفيذه وقد لا ينفذه ؛ فإن كان حكما دينئا؛ فهو ماض في العبد، وإن كان كونيا ؛ فإن نفذه سبحانه مضى فيه ، وإن لم ينفذه اندفع عنه
فهو سبحانه يمضي

(4)

ما يقضي به ، وغيره قد يقضي بقضاء ويقدر أمرا ولا يستطيع تنفيذه ، وهو سبحانه يقضي ويمضي ؟ فله القضاء والامضاء
وقوله : "عدل في قضاؤك " : يتضمن جميع أقضيته في عبده من كل الوجوه ؛ من صجة وسقم ، وغنى وفقر، ولذة وألم ، وحياة وموت ، وعقوبة وتجاوز وغير ذلك ؟ قال تعالى

وَمَآ أَصَـٰبَڪُم مِّن مُّصِيبَةٍ۬ فَبِمَا كَسَبَتۡ أَيۡدِيكُمۡ - الشورى/ 30

 وقال

وَإِن تُصِبۡہُمۡ سَيِّئَةُۢ بِمَا قَدَّمَتۡ أَيۡدِيهِمۡ فَإِنَّ ٱلۡإِنسَـٰنَ كَفُورٌ۬ - الشورى/ 48

فكل ما يقضي على العبد فهو عدل فيه
فإن قيل : فالمعصية عندكم بقضائه وقدره ؛ فما وجه العدل في قضائها ؛ فإن العدل في العقوبة عليها ظاهر؟
قيل : هذا سؤال له شأن ، ومن أجله: زعمت طائفة أن العدل هو المقدور، والظلم ممتنع لذاته . قالوا: لأن الطلم هو التصرف في ملك الغير، والله له كل شيء؟ فلا يكون تصرفه في خلقه إلا عدلا! وقالت طائفة : بل العدل أنه لا يعاقب على ما قضاه وقدره ، فلما حسن منه العقوبة على الذنب علم أنه ليس بقضائه وقدره فيكون العدل هو جزاؤه على الذنب بالعقوبة والذم ، إما في الدنيا وإما في الآخرة
وصعب على هؤلاء الجمع بين العدل وبين القدر، فزعموا أن من أثبت القدر لم يمكنه أن يقول بالعدل ، ومن قال بالعدل لم يمكنه أ ن يقول بالقدرا كما صعب الجمع بين التوحيد وإثبات الصفات ، فزعموا أنه لا يمكنهم إثبات التوحيد الا بإنكار الصفات ! فصار توحيدهم تعطيلا ، وعدلهم تكذيبا بالقدر ! ! وأما أهل السنة فهم مثبتون للأمرين ، والطلم عندهم هو وضع
الشيء في غير موضعه ؛ كتعذيب المطيع ومن لا ذنب له ، وهذا قد نزه الله نفسه عنه في غير موضع من كتابه
وهو سبحانه وإن أضل من شاء، وقضى بالمعصية والغي على من شاء؛ فذلك محض العدل فيه؛ لأله وضع الإضلال والخذلان في موضعه اللائق به . كيف ومن أسمائه الحسنى العدل ، الذي كل أفعاله وأحكامه سداد وصواب وحق ؟
وهو سبحانه قد أوضح السبل ، وأرسل الرسل ، وأنزل الكتب، وأزاح العلل ، ومكن من أسباب الهداية والطاعة بالأسماع والأبصار والعقول . وهذا عدله . ووفق من شاء بمزيد عناية ، وأراد من نفسه أ ن يعينه ويوفقه . فهذا فضله . وخذل من ليس بأهل لتوفيقه وفضله ، وخلى بينه وبين نفسه ، ولم يرد سبحانه من نفسه أن يوفقه ، فقطع عنه فضله ولم
يحرمه عدله . وهذا نوعان : أحدهما : ما يكون جزاء منه للعبد على إعراضه عنه ، وإيثار عدوه في الطاعة والموافقة عليه ، وتناسى ذكره وشكره ؛ فهو أهل أن يخذله ويتخلى عنه
والثاني : أن لا يشاء له ذلك ابتداء؛ لما يعلم منه أنه لا يعرف قدر نعمة الهداية ، ولا يشكره عليه ، ولا يمني عليه بها، ولا يحبه ؛ فلا يشاؤها له لعدم صلاحية محله ؛ قال تعالى

وَڪَذَٲلِكَ فَتَنَّا بَعۡضَہُم بِبَعۡضٍ۬ لِّيَقُولُوٓاْ أَهَـٰٓؤُلَآءِ مَنَّ ٱللَّهُ عَلَيۡهِم مِّنۢ بَيۡنِنَآ‌ۗ أَلَيۡسَ ٱللَّهُ بِأَعۡلَمَ بِٱلشَّـٰڪِرِينَ -  الأنعام / 53

وقال

وَلَوۡ عَلِمَ ٱللَّهُ فِيہِمۡ خَيۡرً۬ا لَّأَسۡمَعَهُمۡ‌ۖ -  الأنفال / 23

 فإذا قضى على هذه النفوس بالضلال والمعصية ؛ كان ذلك محض العدل ؛ كما إذا قضى على الحية بأن تقتل وعلى العقرب وعلى الكلب العقور

(5)

كان ذلك عدلأ فيه ، اه اب وإن كان مخلوقا على هذه الصفة

وقد استوفينا الكلام في هذا في كتابنا الكبير في القضاء والقدر

(6)
والمقصود أن قوله صلى الله عليه وسلم

"ماض في حكمك ، عدل في قضاؤك "

: ر د على الطائفتين : القدرية الذين ينكرون عموم أقضية الله في عبده ، ويخرجون أفعال العباد عن كونها بقضائه وقدره ، ويردون القضاء إلى الأمر والنهى ! وعلى الجبرية الذين يقولون : كل مقدور عدل ! فلا يبقى و
لقولي : "عدل في قضاؤك " : فائدة ؛ فإن العدل عندهم كل ما يمكن فعله، والظلم هو المحال لذاته ! فكأله قال : ماضيى ونافذ في قضاؤك . وهذا هو الأول بعييه
 وقوله : "أسألك بكل اسم . . . " إلى اخره : توسل إليه بأسمائه كلها؛ ما علم العبد منها وما لم يعلم . وهذه أحب الوسائل إليه ؛ فإلها
وسيلة بصفاته وأفعاله التي هي مدلول أسمائه

 وقوله : "أن تجعل القران ربيع قلبي ونور صدري ": الربيع المطر الذي يحيي الأرض ؛ شئه القران به لحياة القلوب به ، وكذلك شبهه الله بالمطر، وجمع بين الماء الذي تحصل به الحياة والنور الذي تحصل به الاضاءة والاشراق ؛ كما جمع بينهما سبحانه في قوله

أَنزَلَ مِنَ ٱلسَّمَآءِ مَآءً۬ فَسَالَتۡ أَوۡدِيَةُۢ بِقَدَرِهَا فَٱحۡتَمَلَ ٱلسَّيۡلُ زَبَدً۬ا رَّابِيً۬ا‌ۚ وَمِمَّا يُوقِدُونَ عَلَيۡهِ فِى ٱلنَّارِ ٱبۡتِغَآءَ حِلۡيَةٍ - الرعد/ 17

 وفي قوله

مَثَلُهُمۡ كَمَثَلِ ٱلَّذِى ٱسۡتَوۡقَدَ نَارً۬ا فَلَمَّآ أَضَآءَتۡ مَا حَوۡلَهُ ۥ ذَهَبَ ٱللَّهُ بِنُورِهِمۡ - البقره/ 17

 ثم قال

أَوۡ كَصَيِّبٍ۬ مِّنَ ٱلسَّمَآءِ - البقرة/ 19

 وفي قوله

 ٱللَّهُ نُورُ ٱلسَّمَـٰوَٲتِ وَٱلۡأَرۡضِ‌ۚ مَثَلُ نُورِهِ - النور/ 35

 ثم قال

أَلَمۡ تَرَ أَنَّ ٱللَّهَ يُزۡجِى سَحَابً۬ا ثُمَّ يُؤَلِّفُ بَيۡنَهُ - الاية - النور/ 43

 فتضمن الدعاء أن يحيي قلبه بربيع القران وأن ينور به صدره فتجتمع له الحياة والنور ؛ قال تعالى

أَوَمَن كَانَ مَيۡتً۬ا فَأَحۡيَيۡنَـٰهُ وَجَعَلۡنَا لَهُ ۥ نُورً۬ا يَمۡشِى بِهِۦ فِى ٱلنَّاسِ كَمَن مَّثَلُهُ ۥ فِى ٱلظُّلُمَـٰتِ لَيۡسَ بِخَارِجٍ۬ مِّنۡہَا‌ۚ - الأنعام / 122

ولما كان الصدر أوسعمن القلب ؛ كان النور الحاصل له يسري منه إلى القلب ؛ لأله قد حصل لما هو أوسعمنه
ولما كانت حياة البدن والجوارج كلها بحياة القلب ، تسري الحياة منه إلى الصدر ثم إلى الجوارج ؛ سأل الحياة له بالربيع الذي هو مادتها
ولما كان الحزن والهم والغم يضاد حياة القلب واستنارته ؛ سأل أ ن يكون ذهابها بالقران ؛ فإلها أحرى أن لا تعود ، وأما إذا ذهبت بغير القران من صحة أو دنيا أو جاه أو زوجة أو ولد ؛ فإلها تعود بذهاب ذلك
والمكروه الوارد على القلب : إن كان من أمر ماضيى ؛ أحدث الحزن ، وإن كان من مستقبل ؛ أحدث الهم ، وإن كان من أمر حاضر؛ أحدث الغم

و الله أعلم
(1)

وابن حبان 729 ، ورواه أيضا أبو يعلى / أخرجه أحمد 193،452،1/ 7952 والطبراني في الكبير 35201 والحاكم في المستدرك 905 وصححه الحاكم وغيره

(2)

كما في الحديث الذي أخرجه مسلم 2654 عن عبدالله بن عمرو بن العاص

(3)

في الأصل : نافذة . . . ماضية

(4)

في الأصل : يقضي

(5)

ورد في قتل الحية حديث أخرجه البخاري 0183 عن ابن مسعود. وفي قتل العقرب والكلب العقور أحاديث منها ما أخرجه البخاري 1828 ومسلم 0012 عن حفصة رضي الله عنها

(6)

يعني كتابه : شفاء العليل في مسائل القضاء والقدر والحكمة والتعليل
كتاب الفوائد

Imam Ibn Qayyîm al-jawziya - الإمام محمد بن أبي بكر ابن قيم الجوزية

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Biographie du Cheikh Mouhammad Âman bnou 'Alî al Jâmî - الشيخ محمد أمان بن علي جامي

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Biographie du Cheikh Mouhammad Âman bnou 'Alî al Jâmî - الشيخ محمد أمان بن علي جامي

Qui est-il ?

 

-Son nom : Il se nomme Mohammad Amaan Ibn ‘Ali Jaami ‘Ali et sa Kounyah (surnom) est Abou Ahmad. 

 

-Son pays d’origine : Le Sheikh est né en Éthiopie. Dans la région de Harar dans la ville de Taghaa Taab. 

 

-Sa date de naissance : Il est né en l’an 1349 Hijri, tel que cela est inscrit dans ses papiers officiels. 

 

Sa quête du savoir 

 

-Sa quête de savoir en Éthiopie

 

Il a grandi dans la ville de Tagha Taab où il a apprit le Qor’an.

 

Après l’avoir terminé, il entreprit l’étude des livres de Fiqh du Madh-hab Ash-Shafi’i.

 

Il étudia aussi la langue arabe dans sa ville avec le Sheikh Mohammad Amin AlHarrari.

 

Puis il quitta sa ville natale, comme cela est dans l’habitude des gens de cette région et il se dirigea vers une autre ville dans laquelle il rencontra son compagnon d’étude et de Hijrah vers l’Arabie Saoudite, le Sheikh Abdoul-Karim.

 

Il se construit entre ces deux hommes des liens de fraternité Islamique et partirent tous deux continuer leur apprentissage avec un Sheikh qui se nomme : Sheikh Moussa.

 

Ils étudiront avec ce Sheikh le livre « Nadhm Az-Zoubad », écrit par le Sheikh Ibn Raslaan. Ensuite ils ont étudiés le livre « Al-Minhaaj » avec le Sheikh Abadir et ils ont appris plusieurs sciences dans cette ville.

 

Puis ils ont eu le désir de partir vers la terre sainte de Makkah Al-Moukarramah pour étudier et accomplir le Hajj obligatoire.

 

Ils quittèrent tous deux AlHabasha (Erythrée/Ethiopie) pour la Somalie où ils embarquèrent sur un bateau en direction d'Aden au Yémen.

 

Ils ont du faire face à beaucoup de dangers sur terre et sur mer.

 

Puis ils ont marché tous les deux vers la ville de Al-Houdaidah à pieds, où ils ont jeûné le mois de Ramadan.

 

Puis ils sont parti pour l’Arabie Saoudite et ils sont passé par la ville de Samitah et Abi ‘Oureish.

 

Puis ils ont reçu la permission d’entrer à Makkah et ils ont fait tous ce trajet à la marche.

 

Au Yémen, certains Shouyoukhs les avaient avertis contre la Da’wah Salafiyyah qu’ils nomment la Wahhaabiyyah. 

 

-Sa quête de savoir en Arabie Saoudite

 

Après que le Sheikh accomplit le Hajj à Makkah en l’an 1369H, ils débuta la recherche de la science dans les cercles d’étude dans le Masjid Al-Haraam, parmi ceux-ci, les cercles du Sheikh Abdour-Razzaaq Hamzah et du Sheikh Abdul-Haqq Al-Hashimi et du Sheikh Muhammad 'Abdullah As-Soumali et bien d'autres. 

 

A Makkah, il fit la connaissance de son Excellence Sheikh Abdul-Aziz Ibn Baaz et l'accompagna lors de son voyage à Riyadh pour l'ouverture de l'Institut d'Education.

 

C'était au début des années 1370H/1970.

 

Parmi ceux qui étaient ses compagnons au niveau secondaire de l'Institut de Riyadh, il y a le Sheikh Abdul-Mouhsin Ibn Al 'Abbaad Al Badr et le noble Sheikh 'Ali Ibn Minha qui devient plus tard, juge au grand tribunal de la ville de Al-Médinah.

 

Le Sheikh assista aussi aux nombreux cercles de science de la ville de Riyadh. 

 

Il bénéficia et fut touché par son Excellence, le Moufti, le Sheikh Muhammad Ibn Ibrahim Aal Ash-Sheikh. 

 

Il fut parmi les compagnons du Sheikh Abdur-Rahman AlAfriqi, comme il l'était avec son Excellence Sheikh AbdulAziz Ibn Baaz, il bénéficia des vastes connaissances et des nobles manières et caractéristiques du Sheikh.

 

De même, il étudia la science à Riyadh auprès de Sheikh Mohammad Al-Amiin Ash-Shanqiti et le noble Sheikh et Mouhaddith Hammaad Al-Ansari et le noble Sheikh Abdour-Razzaaq Al-'Afiifi qui l'influença par ses méthodes d'enseignement. 

 

Comme il fut également influencé par le Sheikh AbdourRahman As-Sa'di, car il communiquaient ensemble par écrit, mais il n’a pas étudié avec lui.

 

Il étudia aussi auprès du Sheikh Mohammad Khaliil Harraas et le noble Sheikh 'Abdullah Al-Qar'aawi. 

 

Son parcours académique

 

-Gradué des études secondaires de l'Institut de Riyadh. 

-Il poursuivit à la Faculté de Shari'ah d'où il fut gradué en 1380H. 

-Il obtenu un Master en Shari'ah de l'Université de Punjab en 1974. 

-Et un Doctorat de Dar Al-Ouloum au Caire. 

 

Le respect et les éloges des savants 

 

Le Sheikh atteint un très haut niveau de considération auprès des gens de science et de mérite et ils ont mentionné de belles choses à son sujet et ils avaient une grande confiance en lui.

 

Il avaient en lui, lorsqu’il était étudiant à Riyadh, une confiance telle, que son Sheikh ‘Abdoul-‘Aziz Ibn Baaz, en voyant son intérêt et son désir ardent d’acquérir du savoir, le présenta au Sheikh Mohammad Ibn Ibrahim pour le nommer enseignant à l'Université de la ville de Samitah dans la région de Jizaan. 

 

Et parmi les choses qui démontre la confiance que les gens avaient en sa connaissance et sa croyance correcte et qui démontre le respect que les gens de science avaient pour lui, est que lors de l'ouverture de l'Université Islamique de Al-Madinah, il y fut transférer comme professeur choisit par le Sheikh Ibn Baaz lui-même.

 

Et il est connu que l'Université Islamique de Al-Madinah fut construite pour propager la 'Aqidah pure et correcte des Salafs Salihs. 

 

L’Université l'engaga comme responsable de la 'Aqidah à La Faculté du niveau secondaire de l'Institut, et par la suite à la Faculté de Shari'ah à cause de sa forte connaissance dans la 'Aqidah. 

 

Ce que les savants ont dit de lui

 

-Le Sheikh Rabii’ Ibn Haadi Al-Madkhali

 

Il dit au sujet du Sheikh Al-Jaami:

 

"...En ce qui concerne le Sheikh Mohammad Amaan, je ne le connais que comme étant un homme croyant, qui a unifié Allah, qui est Salafi, et savant dans sa religion et fermement établit sur les science de la ‘Aqidah. 

 

Je n’ai vu personne présenter mieux que lui la ‘Aqidah.

 

Car il nous a enseigné à l’école secondaire.

 

Il enseignait « AlWaasitiyyah » et « Al-Hamawiyyah ».

 

Je n’ai jamais vu personne enseigner mieux et personne plus fort et plus grand que cet homme pour faire comprendre à ses élèves la matière. 

 

Je l’ai connu comme ayant un bon comportement de la modestie et de la dignité.

 

Et par Allah, nous pouvons apprendre de ce comportement.

 

Et on demande à Allah d’élever ses degrés dans le Paradis pour le combat qu’il a mener et pour le coup qu’il a donné aux gens de Bid’ah. 

 

Et finalement, l’homme est décédé en recommandant aux gens de s’accrocher à la ‘Aqidah et en recommandant aux savants d’accueillir cette ‘Aqidah les bras ouverts et de s’occuper de cette ‘Aqidah.

 

Cela est – In Sha Allah – la preuve de sa foi sincère et la preuve qu’il a bien terminé sa vie.

 

Qu’Allah le couvre de sa miséricorde et de son agrément."

 

-Le Sheikh ‘Abdul-‘Aziz Ibn ‘Abdullah Ibn Baz

 

Après sa mort Sheikh Ibn Baz écrivit:

 

"Il était connu auprès de moi pour sa connaissance saine et sa 'Aqidah correcte et sa motivation dans la Da'wah à Allah et la mise en garde contre les Bida’s et les superstitions.

 

Qu'Allah lui pardonne et lui accorde une demeure au Paradis et qu'Il corrige sa descendance et qu’Il nous réunisse dans Son noble Paradis, en effet Il est le Tout-Entendant, le Proche."

 

(9/1/1418H) 

 

-Le Sheikh Abdul-Mouhsin Al 'Abbaad

 

Ce professeur dans le Masjid An-Nabawi dit:

 

"J'ai connu Sheikh Mohammad Aman Ibn 'Ali Al-Jaami comme étudiant à l'Université de Riyadh, puis à la Faculté de Shari'ah de Riyadh, puis comme professeur à l'Université Islamique de Médine à l’école secondaire.

 

Puis comme professeur à la Faculté de Shari'ah. Je l'ai connu avec une correcte 'Aqidah et une vision saine, il travailla dans l'appel à la 'Aqidah des Salafs Salihs (Pieux Prédécesseurs), à la religion d’Allah et la mise en garde contre les innovations via ses leçons ses cours et ses livres.

 

Qu'Allah lui pardonne et lui fasse miséricorde et le récompense bien." 

 

-Le Sheikh Salih Al-Fawzaan a dit (3/3/1418)

 

"Sheikh Mohammad Aman comme je l'ai connu : Certes les professeurs qui ont divers certificats élevés sont nombreux, mais peu sont ceux de qui ont peut tirer bénéfice.

 

Le Sheikh Mohammad Amman Al-Jaami fait parti de ce petit nombre de savants qui ont travailler dur avec leur connaissance pour le bien des musulmans et pour les diriger vers l'appel à Allah avec connaissance à travers ses enseignements à l’Université Islamique de Madinah et au Masjid An-Nabawi et par ses voyages à l'intérieur et à l'extérieur du Royaume en donnant des leçons et des conférences, appelant au Tawhid, en propageant la bonne 'Aqidah, guidant les jeunes de la Oummah au Manhaj des Salafs Salihs, et mettant en garde contre les innovations et l'égarement.

 

Quiconque ne l'a pas connu personnellement, le connaîtra par la voie de ses livres bénéfiques et de ses cassettes contenant une abondance de connaissance immensément bénéfiques.

 

Il était constant dans ses bonnes actions jusqu'à ce qu'il meure. Et il a laissé de la science bénéfique et saine dans ses livres et à ses étudiants. 

 

Qu'Allah lui fasse miséricorde et lui pardonne et le récompense pour l’enseignement qu’il a donné et les bonnes actions qu’il a fait. Que les prières et les salutations soient sur notre Prophète Mohammad et sa famille et ses compagnons." 

 

Parmi ses nombreux étudiants on compte

 

-Le Sheikh Rabii' Ibn Haadi 'Oumair Al-Madkhali. 

-Le Sheikh Zaid Ibn Haadi Al-Madkhali. 

-Le Sheikh 'Ali Ibn Nasir Faqiihi. 

-Le Sheikh Mohammad Ibn Hamoud Al-Waa'ili. 

-Le Sheikh Abdul-Qaadir Ibn Habiboullah As-Sindi. 

-Le Sheikh Salih Ibn Sa'd As-Souhaimi. 

-Le Sheikh Salih Ar-Rifa'i 

-Le Sheikh Falaah Isma'il 

- Le Sheikh Falaah Ibn Thaani 

-Le Sheikh Ibrahim Ibn 'Amir Ar-Rouhaili 

 

Et bien d’autres... 

 

Son comportement

 

Le Sheikh était connu pour se mélanger très peu avec les gens sauf dans ce qui est bien.

 

La plupart de son temps était occupé et son chemin était bien connu.

 

Il quittait la maison pour enseigner à l'Université et retourna à la mosquée du prophète pour y enseigner après Al Asr, Maghrib et Ishaa, puis après Al-Fajr.

 

Il continua ainsi jusqu'à ce qu'il soit empêché à cause de la gravité de la maladie. 

 

Le Sheikh était très prudent avec sa langue et il ne médisait ni ne calomniait ou parlait en mal de personne.

 

Il ne permettait pas qu'on parle mal de quelqu’un en sa présence et il ne permettait pas qu'on lui rapporte les propos des gens et leurs défauts. 

 

Si l'un des étudiants de science Islamique tombait dans une erreur, il demandait l’audio ou le livre.

 

Il l'écoutait ou le lisait et s’il voyait clairement qu'il a fait une erreur, il lui donnait le bon conseille de la meilleure des manières. 

 

Il a fait face a beaucoup d’épreuves de la part des gens qui parlaient en mal sur lui et qui faisaient des ruses contre lui, mais il leur pardonnait et disait : "J'espère qu'Allah ne fera pas rentrer quelqu’un en enfer à cause de moi" 

 

Il avait l'habitude de dire dans ses réunions et cercles qu'il pardonnait à chacun et il disait à ses élèves de propager cela de lui.

 

Le Sheikh était aussi quelqu’un de préoccuper par ses étudiants et pas seulement dans les leçons.

 

Il assistait à leurs réunions et leur demandait l'état de leurs affaires et les aidait en conseil ou finance. 

 

Pendant les derniers moments de sa vie, il devient gravement malade et resta au lit environ un an patientant sur ce qui lui arrivait. 

 

Le Sheikh mourut le matin du 26 du mois de Sha'baan 1416H, la prière de Janaazah eut lieu après la Salat de Dhouhr du même jour et il fut enterré dans le cimetière d'Al Baqii’ al Gharqad de Médine. 

 

Beaucoup de gens assistèrent à ses funérailles et parmi eux il y'avait des Savants, des juges du Tribunal et des étudiants et d'autres personnalités.

 

Avec sa mort, la Oummah a perdu un de ses savants qui agissaient selon leur connaissance saine. 

 

Qu'Allah lui pardonne et lui fasse miséricorde et produise d'autres savants qui agissent selon leur connaissance Amin

 

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التعريف بالشيخ

أ - اســمه : هو : محمد أمان بن علي جامي علي ، يكنى بأبي أحمد

ب – موطـنه : الحبشة ، منطقة هرر ، قرية طغا طاب

ج – سنة ولادته : ولد كما هو مدون في أوراقه الرسمية سنة [1349] تسع و أربعين و ثلاثمائة وألف هـ

فصل في طلبه للعل

أ- طلبه للعلم في الحبشة

نشأ الشيخ في قرية طغا طاب وفيها تعلم القرآن الكريم ، و بعدما ختمه شرع في دراسة كتب الفقه على مذهب الإمام الشافعي رحمه الله تعالى ، و درس العربية في قريته أيضاً على الشيخ محمد أمين الهرري ثم ترك قريته على عادة أهل تلك الناحية إلى قرية أخرى وفيها التقى مع زميل طلبه وهجرته إلى البلاد السعودية الشيخ عبد الكريم فانعقدت بينهما الأخوة الإسلامية ثم ذهبا معاً إلى شيخ يسمى الشيخ موسى ودرسا عليه نظم الزبد لابن رسلان . ثم درسا متن المنهاج على الشيخ أبادر و تعلما في هذه القرية عدة فنون

ثم اشتاقا إلى السفر للبلاد المقدسة مكة المكرمة للتعلم و أداء فريضة الحج . فخرجا من الحبشة إلى الصومال فركبا البحر متوجيهن إلى عدن – حيث واجهتهما مصاعب ومخاطر في البحر و البر – ثم سارا إلى الحديدة سيراً على الأقدام فصاما شهر رمضان فيها ثم غادرا إلى السعودية فمرا بصامطة و أبي عريش حتى حصلا على إذن الدخول إلى مكة وكان هذا سيراً على الأقدام

و في اليمن حذرهما بعض الشيوخ فيها من الدعوة السلفية التي يطلقون عليها الوهابية

ب –طلبه للعلم في السعودية

بعد أداء الشيخ فريضة الحج عام 1369هـ بدأ رحمه الله تعالى طلبه للعلم بالمسجد الحرام في حلقات العلم المبثوثة في رحابه و استفاد من فضيلة الشيخ عبد الرزاق حمزة رحمه الله تعالى و فضيلة الشيخ عبد الحق الهاشمي رحمه الله تعالى و فضيلة الشيخ محمد عبد الله الصومالي وغيرهم

و في مكة تعرف على سماحة الشيخ عبد العزيز بن باز رحمه الله تعالى وصحبه في سفره إلى الرياض لما افتتح المعهد العلمي و كان ذلك في أوائل السبعينيات

وممن زامله في دراسته الثانوية بالمعهد العلمي فضيلة الشيخ العلامة عبد المحسن بن حمد العباد البدر و فضيلة الشيخ علي بن مهنا القاضي بالمحكمة الشرعية الكبرى بالمدينة سابقاً ، كما أنه لازم حلق العلم المنتشرة في العاصمة السعودية

وأيضاً فقد استفاد و تأثر بسماحة المفتي العلامة الفقيه الأصولي (الشيخ محمد بن إبراهيم آل الشيخ رحمه الله تعالى

كما كان ملازماً لفضيلة الشيخ عبد الرحمن الأفريقي رحمه الله تعالى ، كما لازم سماحة الشيخ عبد العزيز بن باز رحمه الله تعالى فنهل من علمه الجم وخلقه الكريم ، كما أخذ العلم بالرياض على فضيلة الشيخ محمد الأمين الجكني الشنقيطي رحمه الله تعالى ، وفضيلة الشيخ العلامة المحدث حماد الأنصاري رحمه الله تعالى و تأثر المترجم له بالشيخ عبد الرزاق عفيفي كثيراً حتى في أسلوب تدريسه

كما استفاد و تأثر بفضيلة الشيخ العلامة عبد الرحمن بن ناصر السعدي رحمه الله تعالى حيث كانت بينهما مراسلات ، علماً بأن المترجم له لم يدرس على الشيخ السعدي. كما تعلم على فضيلة الشيخ العلامة محمد خليل هراس رحمه الله تعالى و كان متأثراً به أيضاً

كما استفاد من فضيلة الشيخ الداعية عبد الله القرعاوي رحمه الله تعالى

مــؤهـلاته العـلمية

- حصل على الثانوية من المعهد العلمي بالرياض . - ثم انتسب بكلية الشريعة و حصل على شهادتها سنة 1380هـ . - ثم معادلة الماجستير في الشريعة من جامعة البنجاب عام 1974م . - ثم الدكتوراه من دار العلوم بالقاهرة

مكانته العلمية وثناء العلماء عليه

لقد كان للشيخ رحمه الله تعالى مكانته العلمية عند أهل العلم و الفضل ، فقد ذكروه بالجميل و كان محل ثقتهم ، بل بلغت الثقة بعلمه وعقيدته أنه عندما كان طالباً في الرياض و رأى شيخه سماحة الشيخ عبد العزيز بن باز رحمه الله نجابته و حرصه على العلم قدمه إلى سماحة الشيخ محمد بن إبراهيم رحمه الله حيث تم التعاقد معه للتدريس بمعهد صامطة العلمي بمنطقة جازان

و أيضاً مما يدل على الثقة بعلمه و عقيدته و مكانته عند أهل العلم أنه عند افتتاح الجامعة الإسلامية بالمدينة المنورة انتدب للتدريس فيها بعد وقوع اختيار سماحة الشيخ عبد العزيز بن باز رحمه الله عليه ، و معلوم أن الجامعة الإسلامية انشأت لنشر العقيدة السلفية و قد أوكلت الجامعة تدريس هذه العقيدة على فضيلة المترجم له بالمعهد الثانوي ثم بكلية الشريعة ثقة بعقيدته و علمه و منهجه رحمه الله تعالى ، وذلك ليسهم في تحقيق أهداف الجامعة

و إليك أخي القارئ نقول العدول المعدلين فيما كتبوه عن فضيلة شيخنا محمد أمان الجامي رحمه الله تعالى

ففي كتاب سماحة مفتي عام المملكة العربية السعودية الإمام عبد العزيز بن باز رحمه الله رقم (64/في 9/1418هـ قال عن الشيخ محمد أمان

{معروف لدي بالعلم و الفضل و حسن العقيدة ، و النشاط في الدعوة إلى الله سبحانه و التحذير من البدع و الخرافات غفر الله له و أسكنه فسيح جناته و أصلح ذريته وجمعنا و إياكم و إياه في دار كرامته إنه سميع قريب}

وقَــالَ فضيلة الشيخ محمد بن علي بن محمد ثاني المدرس بالمسجد النبوي رحمه الله في كتابه المؤرخ في 4/1/1417هـ

{ و فضيلته عالم سلفي من الطراز الأول في التفاني في الدعوة الإسلامية وله نشاط في المحاضرات في المساجد و الندوات العلمية في الداخل و الخارج ،وله مؤلفات في العقيدة و غيرها جزاه الله عن الإسلام و المسلمين خير الجزاء و أجزل له الأجر في الآخرة إنه سميع مجيب}

وقَـالَ فضيلة الشيخ الداعية محمد عبد الوهاب مرزوق البنا حفظه الله عن المترجم له

{ولقد كان رحمه الله على خير ما نحب من حسن الخلق وسلامة العقيدة و طيب العشرة ، أسأل الله أن يتغمده برحمته و يسكنه فسيح جنته و يجمعنا جميعاً إخواناً على سرر متقابلين}

و كتب فضيلة الشيخ عمر بن محمد فلاته المدرس بالمسجد النبوي و مدير شعبة دار الحديث رحمه الله في كتابه المؤرخ في 8/2/1417هـ فمما جاء فيه

{ و بالجملة فلقد كان رحمه الله صادق اللهجة عظيم الانتماء لمذهب أهل السنة ، قوي الإرادة داعياً إلى الله بقوله و عمله و لسانه ،عف اللسان قوي البيان سريع الغضب عند انتهاك حرمات الله ، تتحدث عنه مجالسه في المسجد النبوي الشريف التي أداها و قام بها و تآليفه التي نشرها و رحلاته التي قام بها ، و لقد رافقته في السفر فكان نعم الصديق و رافق هو فضيلة الشيخ العلامة محمد الأمين الشنقيطي رحمه الله صاحب أضواء البيان و غيره – فكان له أيضاً نعم الرفيق – و السفر هو الذي يظهر الرجال على حقيقتهم

لا يجامل و لا ينافق و لا يماري و لا يجادل ، إن كان معه الدليل صدع به ، و إن ظهر له خلاف ما هو عليه قال به و رجع إليه و هذا هو دأب المؤمنين كما قال الله تعالى في كتابه :{ إنما كان قول المؤمنين إذا دعوا إلى الله ورسوله …}الآية . و أشهد الله تعالى أنه رحمه الله قد أدى كثيراً مما عليه من خدمة الدين ، و نشر لسنة سيد المرسلين . و لقد صادف كثيراً من الأذى و كثيراً من الكيد و المكر فلم ينثن ولم يفزع حتى لقي الله . وكان آخر كلامه شهادة أن لا إله إلا الله و أن محمداً رسول الله}

وكتب فضيلة شيخنا العلامة الشيخ عبد المحسن بن حمد العباد البدر المدرس بالمسجد النبوي ، حفظه الله تعال

{عرفت الشيخ محمد أمان بن علي الجامي طالباً في معهد الرياض العلمي ثم مدرساً بالجامعة الإسلامية بالمدينة المنورة في المرحلة الثانوية ثم في المرحلة الجامعية

عرفته حسن العقيدة سليم الاتجاه ، وله عناية في بيان العقيدة على مذهب السلف ، و التحذير من البدع وذلك في دروسه و محاضراته و كتاباته غفر الله له و رحمه و أجزل له المثوبة}

وكتب فضيلة الشيخ الدكتور صالح بن فوزان الفوزان في كتابه المؤرخ 3/3/1418هـ قائلاً : {الشيخ محمد أمان كما عرفته : إن المتعلمين و حملة الشهادات العليا المتنوعة كثيرون و لكن قليل منهم من يستفيد من علمه و يستفاد منه ، و الشيخ محمد أمان الجامي هو من تلك القلة النادرة من العلماء الذين سخروا علمهم و جهدهم في نفع المسلمين و توجيههم بالدعوة إلى الله على بصيرة من خلال تدريسه في الجامعة الإسلامية وفي المسجد النبوي الشريف وفي جولاته في الأقطار الإسلامية الخارجية و تجواله في المملكة لإلقاء الدروس و المحاضرات في مختلف المناطق يدعو إلى التوحيد و ينشر العقيدة الصحيحة ويوجه شباب الأمة إلى منهج السلف الصالح و يحذرهم من المبادئ الهدامة الدعوات المضللة . و من لم يعرفه شخصياً فليعرفه من خلال كتبه المفيدة و أشرطته العديدة التي تتضمن فيض ما يحمله من علم غزير و نفع كثي

وما زال مواصلاً عمله في الخير حتى توفاه الله . وقد ترك من بعده علماً ينتفع به متمثلاً في تلاميذه و في كتبه ، رحمه الله رحمة واسعة وغفر له و جزاه عما علم و عمل خير الجزاء . وصلى الله وسلم على نبينا محمد وعلى آله و صحبه}

وقال معالي مدير الجامعة الإسلامية شيخنا الدكتور صالح بن عبد الله العبود وفقه الله في كتابه المؤرخ في 15/4/1417هـ

{ بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله رب العامين و الصلاة و السلام على رسوله الأمين و على آله و أصحابه و التابعين و من تبعهم بإحسان إلى يوم الدين أما بعد : فقد رغب مني الأخ الشيخ مصطفى بن عبدالقادر أن أكتب عن الشيخ محمد أمان الجامي رحمه الله شيئاً مما أعرفه عنه من المحاسن لتكون من بعده في الآخرين فأجبته بهذه الأحرف اليسيرة على الرغم من أنني لم أكن من تلامذته ولا من أصحابه الملازمين له طويلي ملاقاته و مخالطته ، ولكن صار بيني و بينه رحمه الله لقاءات استفدت منها ، و تم من خلالها التعارف و انعقاد المحبة بيننا في الله تعالى و توثيق التوافق على منهج السلف الصالح في العقيدة و الرد على المخالفين . فمن ذلك أنه في عام خمسة و تسعين و ثلاثمائة و ألف من هجرة المصطفى صلى الله عليه وسلم كانت بيننا و بين أناس من خارج هذه البلاد ممن ابتلينا بهم خلافات في العقيدة و المنهج ، يريدون معارضتنا في عقيدتنا الإسلامية و سياسة حكومتنا الراشدة ، فكتبت إلى سماحة الشيخ عبدالعزيز بن باز و غيره من علماء الدعوة في بلادنا أشكو من بعض هذه الأمور ، فلقيت الشيخ محمد أمان في مكة بدار الحديث و أطلعته على ما كتبت أستشيره و أستطلع رأيه ، فشد من عزمي و شرح لي بكلمة موجزة معنى المرجعية الصحيحة و قال : إن هؤلاء العلماء في بلادنا من علماء الدعوة إلى الله هم المرجع الذين يؤخذ عنهم الاعتقاد فينبغي ألا نتردد في الرفع لهم عن كل مخالفة تحدث و ينبغي أن نقول لهم أنتم مرجعنا في مثل هذه المسائل العقدية فإذا لم نجدكم أو لم تحتملونا فقدناكم و لا حول و لا قوة إلا بالله العلي العظيم

و افترقنا و أنا أحمل هذه الروح فكان لها تأثير بأمر الله جيد ، و فهمت فهماً راسخاً كيف ينبغي أن نحافظ على سلسلة مرجعيتنا و ألا نلتفت إلى أولئك الأجانب مهما تظاهروا به من التزيي بالعلم و لباس العلماء ، و أقصد بالأجانب الأجانب عن عقيدة السلف الصالح ممن تلقوا ثقافتهم و تشبعت أفكارهم بمنطق اليونان و فلسفة الفلاسفة البعيدين عن الوحي الإلهي بقسميه الكتاب و السنة ، المغرورين بآرائهم وعقولهم المختلطة و شبهاتهم المنحرفة و الله المستعان ولا حول و لا قوة إلا بالله العلي العظيم

رحم الله الشيخ محمد أمان و أسكنه فسيح جناته و ألحقنا و أياه بالصاحين من أمة محمد سيد المرسلين صلى الله عليه وسلم و بارك على عبده و رسوله محمد و على آله و أصحابه و التابعين و من تبعهم بإحسان إلى يوم الدين}

وكتب فضيلة شيخنا الأستاذ الدكتور محمد بن حمود الوائلي المدرس بالمسجد النبوي و الجامعة الإسلامية و وكيلها للدراسات العليا و البحث العلمي في كتابه المؤرخ في 29/5/1417هـ

{بسم الله الرحمن الرحيم ما أعرفه عن فضيلة الشيخ محمد أمان بن علي الجامي رحمه الله ،- لقد طلب مني أحد تلاميذي – وهو من أخص تلاميذ الشيخ محمد أمان الجامي المتأخرين – أن أكتب شيئاً مما أعرفه عن شيخه و شيخنا الشيخ محمد أمان رحمه الله لأنه بصدد إخراج كتيب عن حياة فضيلته فأقول و بالله التوفيق : بدأت معرفتي بالشيخ رحمه الله عام 1381هـ عندما قامت هذه الدولة السعودية الكريمة حفظها الله بإنشاء الجامعة الإسلامية بالمدينة المنورة في العام المذكور و كان رحمه الله من أوائل المدرسين بها وكنت أحد طلابها ، كان رحمه الله من بين عدد من المشايخ الذين يولون طلابهم عناية خاصة لا تقف عند علاقة المدرس بتلميذه في الفصل وكان في عامة دروسه يعني عناية عظيمة بعقيدة السلف الصالح – رضي الله عنهم – لا يترك مناسبة تمر دون أن يبين فيها مكانة هذه العقيدة ، لا فرق في ذلك بين دروس العقيدة و غيرها

وهو حين يتحدث عن عقيدة السلف الصالح و يسعى في غرسها في نفوس أبنائه الطلاب الذين جاء أكثرهم من كل فج عميق ، إنما يتحدث بلسان خبير بتلك العقيدة ، لأنه ذاق حلاوتها و سبر غورها حتى إن السامع المشاهد له و هو يتكلم عنها ليحس أن قلبه ينضح حباً و تعلقاً بها ، و كانت له رحلات في مجالي الدعوة و التعليم خارج المملكة ، لا يدع مناسبة تجئ أو فرصة تمر دون أن يبين فيها سمو هذه العقيدة و صفاءها ورحابتها بياناً شافياً . و أن القارئ ليلمس صدق دعوته في كتبه و رسائله التي ألفها . و قد حضرت مناقشة رسالته في مرحلة الدكتوراه في دار العلوم التابعة لجامعة القاهرة بمصر و كان يسعى في عامة مباحثها إلى بيان صفاء عقيدة السلف الصالح و سلامة منهجها و تجلت شخصيته العلمية في قدرته – أثناء المناقشة – على كشف زيف كل منهج خرج عن عقيدة السلف و بطلان كل دعوة صوبت نحو دعاتها المخلصين الذين أفنوا أعمارهم في خدمتها و الوقوف عندها و الدعوة إليها و دحض كل مقالة أو شبهة يحاول أهل الباطل النيل بها من هذه العقيدة

وخلاصة القول : إن فضيلته – رحمه الله – كان شديد الحب لعقيدة السلف الصالح ، مخلصاً في الدعوة إليها ، متفانياً في الدفاع عنها ، لا يمنعه من أن يقول الحق في ذلك اعتراض معترض أو مقاطعة مخالف ، رحمه الله و غفر لنا و له }

و كتب فضيلة الدكتور محمد بن عبد الرحمن الخميس المدرس بجامعة الإمام محمد بن سعود الإسلامية بالرياض وفقه الله

{ فإن فضيلة الشيخ محمد أمان بن علي الجامي رحمه الله تعالى رحمة واسعة كان فيما علمت من أشد المدافعين عن عقيدة السلف الصالح رحمهم الله تعالى جميعاً الداعين إليها ، الذابين عنها في الكتب و المحاضرات و الندوات . و كان شديداً في الإنكار على من خالف عقيدة السلف الصالح ، و كأنما قد نذر حياته لهذه العقيدة تعلماً و تعليماً و تدريساً و دعوة ، و كان يدرك أهمية هذه العقيدة في حياة الإنسان و صلاحها

كما كان يدرك خطورة البدع المخالفة لهذه العقيدة على حياة الفرد و المجتمع ، فرحمه الله تعالى رحمة واسعة و غفر له و لجميع المسلمين آمين يا رب العالمين }

مما سبق من كلام أهل العلم و الفضل عن الشيخ محمد أمان الجامي رحمه الله تعالى تظهر مكانته العلمية و جهوده و جهاده في الدعوة إلى الله تعالى منذ ما يقرب من أربعين عاماً ، وصلته الوثيقة بالعلماء ، واهتمامه رحمه الله و عنايته بتقرير و بيان العقيدة السلفية و الرد على المبتدعة المتنكبين صراط السلف الصالح و دحض شبههم الغوية ، حتى يكاد يرحمه الله تعالى لا يعرف إلا بالعقيدة و ذلك لعنايته بها . هذا و كانت له مشاركة في علم التفسير و الفقه مع المعرفة التامة باللغة العربية

فصل في ذكر بعض مؤلفاته - رحمه الله تعالى -

1- كتاب { الصفات الإلهية في الكتاب و السنة النبوية في ضوء الإثبات و التنزيه } . وهو من أنفع كتبه رحمه الله ، و هو من مطبوعات المجلس العلمي بالجامعة الإسلامية بالمدينة النبوية ، الطبعة الأولى سنة 1408هـ

2- كتاب { أضواء على طريق الدعوة إلى الإسلام } ط2 ،المكتب الإسلامي سنة 1399 هـ . و يحتوي هذا الكتاب عدة محاضرات و ندوات في مواضيع في تقرير العقيدة السلفية أو عرض للدعوة في أفريقيا ، أو ذكر لمشاكل الدعوة و الدعاة في العصر الحديث مع وضع الحلول المناسبة لتلك المشاكل ، أو رد على الصوفية

3- كتاب {مجموع رسائل الجامي في العقيدة و السنة } الناشر دار ابن رجب ط1 ،9- سنة 1414هـ

4- رسالة بعنوان { المحاضرة الدفاعية عن السنة المحمدية } و هي في الأصل محاضرة ألقاها في السودان سنة 1383هـ و رد فيها على الملحد محمود محمد طه ،11- و هي من مطبوعات رابطة العالم الإسلامي بمكة المكرمة

5- رسالة بعنوان { حقيقة الديموقراطية و أنها ليست من الإسلام } ن دار ابن رجب ط1 سنة 1413هـ و قد طبعت قبل سنة 1413هـ بعنوان { للجزيرة العربية خصوصية فلا تنبت الديموقراطية }. و هي في الأصل محاضرة ألقاها سنة 1412هـ

6- رسالة بعنوان { حقيقة الشورى في الإسلام } ن دار ابن رجب ط1 سنة 1413هـ

7- رسالة بعنوان { العقيدة الإسلامية و تاريخها } ن دار ابن رجب ط1 سنة 1414هـ

فصل في ذكر بعض تلاميذه

رجل هذه مكانته عند ذوي العلم ، و هذه جهوده في الدعوة إلى الله تعالى و حبه لهذه العقيدة السلفية الخالدة التي أوذي في سبيل نشرها و تقريرها في نفوس المسلمين ، سواء في داخل المملكة العربية السعودية أو خارجها يصعب حصر طلبته و تلاميذه سواء من درس عليه في جازان أو المدينة النبوية أو باكستان أو في أفريقيا أو غيرها أو من خلال دروسه بالمسجد النبوي الشريف أو مساجد جدة أو في المنطقة الشرقية ومن بعض طلبته

1- فضيلة شيخنا الأستاذ الدكتور ربيع بن هادي عمير المدخلي حفظه الله . 2- فضيلة الشيخ العلامة زيد بن هادي مدخلي حفظه الله تعالى . 3- فضيلة الدكتور علي بن ناصر فقيهي المدرس بالمسجد النبوي حفظه الله تعالى . 4- فضيلة شيخنا الأستاذ الدكتور محمد بن حمود الوائلي المدرس بالمسجد النبوي و وكيل الجامعة الإسلامية للدراسات العليا و البحث العلمي حفظه الله . 5 - فضيلة شيخنا المحدث عبدالقادر بن حبيب الله السندي رحمه الله. 6- فضيلة الأستاذ الدكتور صالح بن سعد السحيمي المدرس بالمسجد النبوي و الجامعة الإسلامية حفظه الله تعالى . . 7- فضيلة الدكتور بكر بن عبدالله أبو زيد عضو هيئة كبار العلماء حفظه الله . 8- فضيلة الدكتور صالح الرفاعي الباحث بمركز خدمة السنة و السيرة النبوية وصاحب كتاب { الأحاديث الواردة في فضائل المدينة } حفظه الله تعالى . 9- فضيلة الدكتور فلاح إسماعيل المدرس بجامعة الكويت حفظه لله تعالى . 10- فضيلة الدكتور إبراهيم بن عامر الرحيلي عضو هيئة التدريس في الجامعة الإسلامية حفظه الله تعالى

وآخرين يصعب حصرهم

فصل في ذكر بعض أخلاقه الفاضلة

1- فمن ذلك نصحه

كان رحمه الله تعالى ناصحاً – فيما أحسب – لله و لكتابه و لرسوله و لأئمة المسلمين و عامتهم . ويظهر ذلك بأدنى تأمل ، فقد نذر حياته في تقرير ما يجب للرب سبحانه و تعالى في ربوبيته و أولوهيته وأسمائه و صفاته على وفق فهم السلف الصالح ، و ذلك من خلال دروسه و تآليفه و محاضراته و ردوده على المخالفين للكتاب و السنة ، و كان عادلاً في رده على المخالف مجانباً للعصبية و الهوى

2- قلة مخالطته الناس

كان رحمه الله تعالى معروفاً بقلة مخالطته للناس إلا في الخير ، فأغلب أوقاته و أيامه محفوظة ، و طريقته في ذلك معروفة إذ يخرج من البيت إلى العمل بالجامعة ثم يعود إلى البيت ثم إلى المسجد النبوي الشريف لإلقاء دروسه بعد العصر و بعد المغرب و بعد العشاء و بعد الفجر و هكذا إلى أن لازم الفراش بسبب اشتداد المرض

3- عفة لسانه

كان رحمه الله تعالى عف اللسان لا يلمز و لا يطعن و لا يغتاب ، بل و لا يسمح لأحد أن يغتاب أحداً بحضرته ، ولا يسمح بنقل الكلام و عيوب الناس إليه ، إذا وقع بعض طلبة العلم في خطأ طلب الشريط أو الكتاب فيسمع أو يقرأ ، فإذا ظهر له أنه خطأ قام بما يجب على مثله من النصيحة

4- عفوه و حلمه

فبقدر ما واجه من الأذى و المحن و الكيد و المكر قابل من أساء إليه بالحلم والعفو

وقد حضرته مراراً بالمسجد النبوي أو في الطريق يأتيه بعض من كان ينال من عرضه بالسب ، أو الطعن ، أو الافتراء ، فيستسمح منه فيقول رحمه الله : أرجو الله تعالى ألا يدخل أحداً النار بسببي ، و يسامح من يتكلم في عرضه و يقول : لا داعي لأن يأتي من يعتذر فإني قد عفوت عن الجميع ، و يطلب من جلسائه إبلاغ ذلك عنه

5- عنايته و تعهده بطلبته

فقد كان رحمه الله تعالى من الذين يولون طلابهم عناية خاصة لا تنتهي بانتهاء الدرس ، بل كان يحضر مناسباتهم و يسأل عن أحوالهم و يقضي بعض حوائجهم،و يعالج بعض مشاكلهم الأسرية ، أو بعض ما يواجهونه من مصاعب في هذه الحياة و بالجملة فلقد كان يبذل ماله وجاهه و وقته لمساعدة المحتاج منهم

وكان هذا التصرف منه يترك أثراً بالغاً عند طلابه ، فرزق بسبب ذلك المحبة الصادقة منهم . وقد شعروا بعد موته بفراغ في هذه الناحية

و الحق إن الشيخ رحمه الله تعالى اجتمعت فيه خصال خير كثيرة لو أسهبت في ذكرها اتهمت فيه ، و ما نقلته آنفاً عن أهل العلم في ذلك كافٍ و الله أعلم

فصل في عقيدته السلفية

في الحقيقة كنت متردداً في كتابة هذا الفصل و ذلك لوضوح عقيدة الشيخ السلفية و معرفة الخاص و العام بها ، و لكن لأنني أكتب فقد يقع هذا المكتوب في يدي من لا يعرف الشيخ ، و كذلك جرت العادة عند كتابة التراجم ذكر عقيدة المترجم له

و إليك بعض ما يدل على عقيدته السلفية : من خلال دروسه في جازان بالمعهد العلمي و في الجامعة الإسلامية بمدينة النبي صلى الله عليه و سلم و بالمسجد النبوي الشريف و رحلاته الدعوية في الداخل و الخارج حيث درس خلالها الكتب السلفية مثل

1- شرح العقيدة الطحاوية لابن أبي العز 2- الواسطية 3- الفتوى الحموية الكبرى 4- التدمرية 5- الإيمان 6- ثلاثة الأصول 7- و فتح المجيد لشرح كتاب التوحيد 8- و قرة عيون الموحدين 9- و الأصول الستة 10- و الواجبات المتحتمات 11- و القواعد المثلى 12- و تجريد التوحيد للمقريزي 13- رده على أهل البدع كالأشاعرة و الصوفية و الشيعة الروافض وذلك في كتبه و مقالاته في المجلات العلمية و في محاضراته و دروسه فانظر على سبيل المثال كتابه {أضواء على طريق الدعوة إلى الإسلام }ط2 المكتب الإسلامي سنة 1399هـ. 14- من خلال كلام أهل العلم السابق في بيان عقيدته السلفية

مرضه و موته

لقد ابتلي في آخر عمره - رحمه الله تعالى – بمرض عضال حتى أرقده الفراش نحو عام فصبر و احتسب . وفي صبيحة يوم الأربعاء السادس و العشرين من شهر شعبان سنة 1416هـ أسلمت روحه لبارئها ، فصلي عليه بعد الظهر و دفن في بقيع الغرقد بالمدينة النبوية

وشهد دفنه جمع كبير من العلماء و القضاة و طلبة العلم و غيرهم . و بموته حصل نقص في العلماء العاملين فنسأل الله تعالى أن يغفر له و يرحمه و يخلف على المسلمين عدداً من العلماء العاملين آمين

وصلي اللهم و بارك على عبدك و رسولك نبينا محمد و على آله و صحبه وسلم تسليماً كثيراً

كتبها تلميذه / مصطفى بن عبدالقادر الفُلاّني 5/3/1419هـ المدينة النبوية

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Accrocher des versets du coran ou des hadiths sur les murs

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Accrocher des versets du coran ou des hadiths sur les murs

Question :

 

Le frère A. R. de la ville de Zahran demande :

 

Noble Shaykh, certains affirment que le fait d’afficher des versets ou des Sourates du Qur’ân est illicite (harâm), sachant que ces versets ne sont parfois affichés que pour les vertus qu’ils contiennent, comme la Sourate Yâ-Sîn, le verset du Koursy (Chaise, Siège) ou d’autres encore.

 

Nous attendons ainsi de vous une clarification à ce sujet, qu’Allâh vous rétribue par le bien.

 

Réponse de Cheikh Ben baz :

 

Le fait d’afficher des versets sur les murs d’un bureau ou d’une salle de réunion dans un but de rappel et d’exhortation ne présente pas d’interdit selon l’avis le plus juste.

 

Certains Savants, contemporains ou non, l’ont réprouvé, mais il n’y a en réalité pas de mal à agir de la sorte si cela permet le rappel et l’exhortation et que le lieu en question est un endroit respecté*, comme une salle de réunion ou un bureau.

 

De même, le fait d’afficher des ahâdîth du Prophète صلى الله عليه وسلم constitue un moyen de rappel.

 

Cependant, si cet affichage se fait dans un autre but, comme le fait de vouloir se protéger des Jinn ou du mauvais œil (Al-‘Ayn), agir en ayant une telle croyance n’est pas permis car aucun texte de la Législation Islamique ne l’évoque, et elle ne repose sur aucun fondement.

 

*N.D.T. : Le Shaykh parle ici d’endroit « respecté » en opposition aux endroits dans lequel il n’est pas permis d’afficher le Qur’ân ou le nom d’Allâh, comme les toilettes.

 

(7ème question de la cassette n° 136)

Question :

 

Est-il permis d’afficher des versets dans les maisons, ou cela constitue-t-il une innovation ? Qu’Allâh vous rétribue par le bien.

 

Réponse de Cheikh Ben baz :

 

Il n’y a pas de mal à afficher des versets ou des ahâdîth dans les bureaux, les salles de réunions ou d’autres endroits encore si cela est fait pour leur utilité et dans un but de rappel.

 

Quant au fait d’accrocher au cou du malade ou de l’enfant une amulette ayant pour but de le protéger contre les Jinn ou contre un autre mal, cela n’est pas permis, en vertu de la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم :

 

« Celui qui accroche une amulette autour de son cou, Allâh ne lui accordera point ce qu’il désire. Et celui qui y accroche un coquillage, Allâh ne lui accordera point la tranquillité. » 

 

Et dans une autre version :

 

« Celui qui accroche une amulette autour de son cou aura donné un associé à Allâh. »

 

Les amulettes sont généralement accrochées autour du cou des enfants ou des malades, dans le but de les protéger – selon ce que prétend celui qui les accroche – des Jinn ou du mauvais œil. Tout cela n’est pas permis.

 

S'agissant du fait d’afficher des versets ou des ahâdîth dans un bureau ou dans un autre endroit, afin de bénéficier des bienfaits qu’ils contiennent et dans un but de rappel, il n’y a pas de mal en cela.

 

(14ème question de la cassette n° 143) 

Question : 

 

Quel est votre avis concernant le fait d’afficher des Sourates du Qur’ân sur un mur ?

 

Réponse de Cheikh Ben baz :

 

Si elles sont affichées afin d’en tirer le bénéfice de leur lecture, il n’y a pas de mal là-dedans, à l’instar de l’affichage d’ahâdîth ou de paroles profitables. 

 

Quant au fait de les afficher comme moyen de protection, cela n’est pas permis.

 

(6ème question de la cassette n° 338)

Les fatâwâ suivantes sont de Shaykh 'Abd Al 'Azîz Ibn 'Abd Allâh Ibn Bâz رحمه الله, et extraites de "Fatâwa Noûr 'Alâ Ad-Darb" (Volume 1, pages 376 et 377). 

Question :

 

On vend couramment des tableaux qu'on accroche sur les murs et sur lesquels est inscrit le verset dit du "Koursy (Chaise, Siège)".

 

Ces derniers sont accrochés dans les chambres par hommage et pour glorifier le Saint Coran. Alors, est-il interdit de vendre ce genre de tableaux dans les marchés et de les importer au Royaume d'Arabie Saoudite ?

 

Réponse des savants de l'Ifta :

 

Le Coran a été révélé pour être une preuve pour les deux mondes et une constitution, une ligne de conduite pour tous les musulmans qui rendent licite ce qui est révélé comme licite (dans le Coran) et illicite, ce qui est révélé comme illicite (dans le Coran), pour qu'ils appliquent ses jugements et ses règles, pour croire en ses versets semblables, pour le mémoriser dans les cœurs et pour le retranscrire dans des livres, sur des feuillets, sur des planches etc..., pour se référer à lui et réciter des versets appropriés en cas de besoin. Voici ce que les premiers musulmans ont compris et ont pratiqué.

 

Quant à ce qui se voit ces derniers temps comme écriture de versets du Coran sur un tableau ou une pièce de papier, avec une écriture décorative qu'on accroche aux murs d'une chambre ou dans une voiture etc..., cela ne fait pas partie des pratiques des pieux prédécesseurs.

 

Cela peut donner lieu à des altérations plus importantes que l'objectif visé par celui qui l'a écrit ou celui qui accroche ces tableaux pour glorifier et montrer sa fierté pour le Coran, en déviant, ceux qui s’intéressent à ces choses, du but pour lequel ces versets ont été révélés.

 

Il est plus convenable au musulman de délaisser ces choses et de s'éloigner de toutes transactions dans ce domaine, même si cette activité est à l'origine permise et ce, par crainte que ne se multiplient son usage et les transactions dans ce domaine au détriment du véritable objectif du Coran.

 

Qu'Allah vous accorde la réussite et prière et salut sur notre Prophète Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

 

Publié par alifta.com

 

س: يجري بيع لوحات تعلق على الحائط مكتوب عليها آية الكرسي تعلق على الغرف تكريمًا وافتخارًا بالقرآن الكريم، هل مثل هذه اللوحات محرم بيعها في الأسواق واستيرادها إلى المملكة ؟

ج: القرآن نزل ليكون حجة على العالمين، ودستورًا ومنهاجًا لجميع أفراد المسلمين، يحلون حلاله ويحرمون حرامه، ويعملون بمحكمه، ويؤمنون بمتشابهه، يحفظ في الصدور، ويكتب في المصاحف والرقاع والألواح ونحوها؛ للرجوع إليه وتلاوته منها عند الحاجة، هذا هو الذي فهم المسلمون الأوائل ودرج عملهم عليه، أما ما بدأ يظهر في هذه الأزمنة من كتابة بعض القرآن على لوحة أو رقعة كتابة مزخرفة وتعليقها داخل غرفة أو سيارة أو نحو ذلك فلم يكن هذا من عمل السلف، وقد يكون في ذلك من المفاسد أعظم مما قصد الكاتب أو المعلق من تعظيمه والافتخار به من شغل المعتنين بذلك عن الاهتمام بأغراض القرآن التي نزل من أجلها، فالأولى بالمسلم أن يترك هذه الأشياء ويبتعد عن التعامل فيها، وإن كان الأصل فيها الحل خشية أن يكثر استعمالها والتعامل فيها فتشغل الناس عما هو المقصود من القرآن

وبالله التوفيق. وصـلى الله على نبينا محمد، وآله وصحبه وسلم

فتوى رقم - 1871

(الجزء رقم : 4، الصفحة رقم: 73)

Question :

 

Vous trouvez, en pièce-jointe, avec ce message, de la part de `Abd-Allah Mohammad, des échantillons de pièces d’étoffe, destinés à être accrochés sur les murs, et sur lesquels sont gravés des versets coraniques, ainsi que des photos du Masdjid An-Nabawî (la Mosquée du Prophète à Médine), la Ka`ba et du Masdjid Al-Aqsâ (la Mosquée Aqsâ de Jérusalem), pour susciter l'intérêt des gens sur ces choses.

 

Ceci s'est répandu depuis 2 ans et on trouve ces tableaux dans de nombreuses maisons. Il est à noter que ces pièces d’étoffe ont été confisquées par les services de douanes, sous l'ordre du délégué religieux de cette institution.

 

Mais, gloire à Allah ! comment peut-on admettre de laisser entrer les photos obscènes, dont les marchés abondent, et empêcher les autres produits.

 

Je pense que cela n’est qu’une machination et une distorsion et mise des choses hors de leur contexte.

 

Pour cela, je prie votre Honorable Comité d'examiner ces échantillons et d'ordonner ce qu’il convient de faire à cet égard, qu'Allah vous préserve et vous garde.

 

Réponse des savants de l'Ifta :

 

-Premièrement, Allah, Le Très Haut, a révélé le Coran pour qu'il soit une exhortation pour les gens, ainsi qu'une guérison pour les cœurs, un guide et une miséricorde pour les croyants, une preuve éclatante, une lumière et une clairvoyance pour celui qui lui ouvre son cœur, qui le récite, qui s'en sert dans son adoration qui médite sur ses versets, qui s'en inspire pour apprendre les dispositions liées au dogme, les actes de dévotion et le comportement islamique vis-à-vis d'autrui et qui se rattache à lui en toutes circonstances.

 

Le Coran n'a pas descendu pour être accroché sur les murs en guise d'ornementation ou pour servir à faire des amulettes qu'on suspend dans les maisons, les boutiques commerciales ou dans d'autres endroits semblables, afin de les protéger contre les incendies et le vol, ou pour toute autre choses semblables comme le pensent certains, parmi les gens communs, notamment les innovateurs en religion - et que leur nombre est élevé malheureusement -.

 

Celui qui tire profit du Coran dans des choses pour lesquelles il a été descendu, ce dernier est alors sur une preuve évidente venant de son Seigneur et suit le bon chemin avec clairvoyance par rapport à celui qui écrit ses versets sur les murs, ou les grave sur des pièces d’étoffe à suspendre sur les murs ou autres pour orner un endroit ou comme amulette pour protéger les habitants, les meubles et l'ensemble de ce qu'il possède, alors ce dernier aura dévié par l'usage qu'il fait du Livre d'Allah ou de ses versets ou de l'une de ses sourates, de la guidée et du droit chemin et aura accompli une innovation en religion, une chose qui n'a pas été ordonnée ni par Allah ni par Son Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) par les paroles ou par les actes, ni effectué par les califes bien guidés ainsi que par aucun des compagnons (qu'Allah soit satisfait d'eux), ni par leurs disciples, imams de la guidée qui font partie des trois générations qui constituent les meilleures selon le témoignage même du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam).

 

D'autre part, en faisant cela, on risque d'exposer ces versets coraniques et ces sourates à un genre de profanation, en les déplaçant d'une maison à l'autre par le fait d'entasser ces pièces d’étoffe, portant des versets, au milieu des meubles accumulés.

 

De même, lorsque ces pièces seront usées et déchirées, on les met avec négligence, par ci par là, dans des endroits inconvenables.

 

Il convient le plus au musulman de faire preuve de respect envers le Coran et ses versets, de veiller à son caractère sacré et de ne pas leur exposer à tout ce qui peut lui porter atteinte. 

 

-Deuxièmement : Le Comité a examiné les trois pièces d’étoffe et a constaté que l'une d'elle comporte la formule dite " Al-Basmala " (Formule consistant à dire Bismillah Ar-Rahman Ar-Rahîm" [Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux]) et la parole suivante d'Allah, Le Très Haut (traduction rapprochée) :

 

"Tourne donc ton visage vers la Mosquée sacrée." (2/144)

 

Ainsi que ce verset (traduction rapprochée) :

 

"Permets-moi Seigneur, de rendre grâce pour le bienfait dont Tu m'as comblé ainsi que mes père et mère, et que je fasse une bonne œuvre que tu agrées et fais-moi entrer, par Ta miséricorde, parmi Tes serviteurs vertueux". (27/19)

 

Cette pièce comporte également une photo de la Ka`ba, et des images d'hommes et de femmes qui font la circumambulation. Dans la deuxième pièce, est imprimée la formule d'Al-Basmala, la sourate Al-Fâtiha (Sourate de l'Ouverture) suivie d'une invocation, le Nom d'Allah, Le Majestueux, le nom du Prophète Mohammad (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) ainsi que les noms des califes bien guidés (qu'Allah soit satisfait d'eux) à côté du nom d'Allah.

 

Et, enfin la photo de la Mosquée Al-Aqsâ. En application de ce qui a été évoqué, précédemment, dans la partie numéro 1 (de la réponse), il n'est pas permis de posséder ce genre de pièces ou de les accrocher dans les maisons, les écoles, les clubs ou les locaux commerciaux, ou dans tout endroit semblable, dans le but de les utiliser comme décoration, ou pour rechercher par leur biais la bénédiction, par exemple et ce, pour les raisons suivantes : 

 

(A) Compte tenu du fait de la déviation de l'usage du Coran par rapport au but principal pour lequel il a été révélé, pour la guidée, l'exhortation et l'adoration d'Allah par sa récitation etc..., que cela comporte. 

(B) Compte tenu du manquement à la guidée sur laquelle était le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) ainsi que celle de ses califes bien guidés (qu'Allah soit satisfait d'eux) qui ne faisaient pas cela et tout le bien réside dans leur imitation et non pas dans l'innovation. 

(C) Barrer le chemin à tout ce qui risque de mener au polythéisme, et mettre fin à tous ses moyens tels que les porte-bonheur et les amulettes, même si ces derniers ne comportent que des versets coraniques et ce, compte tenu du sens général du hadith qui traite de cela. Il est incontestable que le fait d'accrocher de telles pièces, et toutes les choses semblables, finit souvent par prendre ces choses comme des amulettes ou porte-bonheur pour protéger les lieux où elles seront accrochées, comme le prouvent l'expérience et le vécu des gens. 

(D) Compte tenu de l'usage à caractère publicitaire et commercial qui est fait pour ces versets du Coran afin de réaliser de plus gros bénéfices. En effet, ces morceaux de tissu, ne coûtent que très peu ; mais lorsqu'ils comportent des versets coraniques, ces étoffes deviennent plus attrayantes et sont souvent vendues à des prix beaucoup plus chers. Le Coran n'a pas été révélé pour l'utiliser comme un moyen pour promouvoir les marchandises et pour augmenter les prix. Il convient de l'élever au-dessus de ces pratiques. 

(E) En plus, cette pratique expose les versets et les sourates du Coran à l'humiliation et à la profanation, lorsqu'on les déplace d'une maison à une autre, et lorsqu'on les jette au milieu des meubles, de différentes sortes, pour se débarrasser des encombrants. Il en est de même, lorsque ces pièces sont déchirées ou usées, on met souvent ces pièces avec les versets qu'elles comportent, dans des endroits inappropriés. 

 

En bref : Il convient de fermer la porte devant le mal et suivre les traces des pieux prédécesseurs dans les premiers siècles, pour lesquels le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a témoigné qu'ils seraient les meilleures générations.

 

Cela est plus saint pour les musulmans, en ce qui concerne leur dogme et tous les préceptes de leur religion, afin de les protéger contre toute sorte d'innovations religieuses dont on ne peut savoir la portée du mal où cela peut mener. 

 

-Troisièmement : Il n'est pas permis de susciter, au sein des gens, l'envie de faire le bien par l'intermédiaire des innovations en religion qui pourrait mener au polythéisme. Il n'est pas permis non plus d'exposer le Coran à la profanation, en faisant de ses versets écrits sur les pièces d’étoffe suspendues, des moyens pour réaliser des profits commerciaux, et pour augmenter leurs prix. Quiconque désire faire le bien ne manquera pas, en effet, de moyens permis pour le faire avec un grand succès.

 

-Quatrièmement : L'abondance de ces pièces portant des versets coraniques, depuis longtemps, dans les maisons et les marchés n'est que la preuve de la faiblesse, de l'apathie et de l'indifférence de la part de ceux qui les utilisent ou les commercialisent, commettant ainsi un acte blâmable ou en montrant de l'indifférence à son égard. La propagation de ces étoffes, n'est pas en soi une preuve indiquant qu'il est permis de le faire.

 

En effet, les innovateurs en religion et les affabulateurs sont bien nombreux et ceux qui défendent les innovations (dans la religion) sont plus nombreux encore, il n'y a ni de force, ni de puissance que par Allah.

 

Bien plus, pour ce que certaines personnes font, il convient aux Oulémas de s'entraider pour récuser ces actes blâmables et pour y mettent fin, en empêchant l'importation et l'utilisation de ces produits.

 

Quant au délégué des affaires religieuses qui a ordonné la saisie de ces produits, ce dernier a fait ce qu'il doit faire, dans le cadre de son autorité - qu'Allah le remercie pour son action - Par contre, s'agissant des autres choses blâmables, qui se sont développées et se sont répandues, ce dernier est un modèle à suivre pour les autres afin de désapprouver les choses blâmables, chacun en fonction de son travail et de ses compétences. Il ne peut pas être compté, dans ce qu'il a effectué, parmi les gens de la conspiration et de la brouille, au contraire, il a accompli une bonne action envers la communauté pour laquelle il doit être remercié ; ce dernier a accompli la mission qui lui a été confiée, conformément à ce qui lui est apparu juste par rapport aux dispositions religieuses (la Charia) et en appliquant des bonnes instructions données par ses supérieurs.

 

Qu'Allah vous accorde la réussite et prière et salut sur notre Prophète Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

 

Publié par alifta.com 

 

احترام القرآن

س: إن حامله عبد الله محمد بالطو معه عينة من علاّقات حائط مكتوب عليها آيات قرآنية وصورة المسجد النبوي والكعبة والمسجد الأقصى لتشويق الناس إليها، وهي جارية منذ سنتين وموجودة بكثير من البيوت، ويذكر بأن الجمرك حجزها عليه بتوجيه من مندوب الهيئة، ويا سبحان الله كيف يسمح بدخول الصور الخليعة والمملوءة الأسواق منها ويمنع مثل ذلك، أرى أن هذا من الدس والتشويه ووضع الأمور بغير مواضعها؛ لهذا أرجو مشاهدة ذلك وهيئتكم الموقرة والأمر بما يلزم نحو ذلك، حفظكم الله ورعاكم؟
ج: أولاً: أنزل الله تعالى القرآن موعظةً وشفاءً لما في الصدور، وهدًى ورحمةً للمؤمنين، وليكون حجةً على الناس، ونورًا وبصيرة لمن فتح قلبه له، يتلوه ويتعبد به، ويتدبره، ويتعلم منه أحكام العقائد والعبادات والمعاملات الإِسلامية ويعتصم به في
كل أحواله، ولم ينزل ليعلق على الجدران زينة لها، ولا ليجعل حروزًا وتمائم تعلق في البيوت أو المحلات التجارية ونحوها؛ صيانةً وحفظًا لها من الحريق واللصوص، وما شابه ذلك مما يعتقده بعض العامة، وخاصة المبتدعة - وما أكثرهم - فمن انتفع بالقرآن فيما أنزل من أجله فهو على بينة من ربه وهدى وبصيرة، ومن كتبه على الجدران أو على خرق تعلق عليها ونحو ذلك؛ زينةً أو حرزًا وصيانةً للسكان والأثاث وسائر المتاع فقد انحرف بكتاب الله أو بآية أو بسورة منه عن جادة الهدى، وحاد عن الطريق السوي والصراط المستقيم، وابتدع في الدين ما لم يأذن به الله ولا رسوله صلى الله عليه وسلم قولاً أو عملاً، ولا عمل به الخلفاء الراشدون وسائر الصحابة رضي الله عنهم أجمعين ولا أئمة الهدى في القرون الثلاثة التي شهد لها النبي صلى الله عليه وسلم بأنها خير القرون، ومع ذلك فقد عرّض آيات القرآن أو سوره للإِهانة عند الانتقال من بيته إلى آخر بطرح هذه الخرق في الأثاث المتراكم، وكذا الحال عند بلاها وطرحها هنا وهنا مما لا ينبغي، وجدير بالمسلم أن يرعى القرآن وآياته، والمحافظة على حرمته، ولا يعرضه لما قد يكون فيه امتهان له.
ثانيًا: اطلعت اللجنة على الخرق الثلاث (العلاّقات)، فوجدت أن إحداها قد كتب عليها البسملة، وقوله تعالى:  فَوَلِّ وَجْهَكَ شَطْرَ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ  وقوله:  رَبِّ أَوْزِعْنِي أَنْ أَشْكُرَ نِعْمَتَكَ الَّتِي أَنْعَمْتَ عَلَيَّ وَعَلَى وَالِدَيَّ وَأَنْ أَعْمَلَ صَالِحًا تَرْضَاهُ وَأَدْخِلْنِي بِرَحْمَتِكَ فِي عِبَادِكَ الصَّالِحِينَ  ، وفيها صورة الكعبة وصور لرجال ونساء في المطاف، وفي الثانية: البسملة وسورة الفاتحة ودعاء ولفظ الجلالة واسم محمد صلى الله عليه وسلم وأسماء الخلفاء الراشدين رضي الله عنهم بإزاء لفظ الجلالة، وصورة المسجد الأقصى
وتطبيقًا لما تقدم في رقم (1) لا يجوز اتخاذ هذه الخرق ولا تعليقها في البيوت أو المدارس أو النوادي أو المحلات التجارية ونحوها زينةً لها أو تبركًا بها مثلاً؛ للأمور الآتية
(أ) لما في ذلك من الانحراف بالقرآن عما أنزل من أجله من الهداية والموعظة الحسنة والتعبد بتلاوته ونحو ذلك
(ب) لمخالفة ما كان عليه النبي صلى الله عليه وسلم وخلفاؤه الراشدون رضي الله عنهم، فإنهم لم يكونوا يفعلون ذلك، والخير كل الخير في اتباعهم لا في الابتداع
(ج) سد ذريعة الشرك، والقضاء على وسائله من الحروز والتمائم وإن كانت من القرآن؛ لعموم حديث النهي عن ذلك، ولا شك أن تعليق هذه الخرق وأمثالها يفضي إلى اتخاذها حروزًا؛ لصيانة ما علقت فيه، كما دل على ذلك التجربة وواقع الناس
(د) ما في الكتابة عليها من اتخاذ القرآن وسيلة لترويج التجارة فيها والزيادة في كسبها، فإنها خرقة لا تساوي إلاَّ ثمنًا زهيدًا، فإذا كتب عليها القرآن راجت وارتفع سعرها، وما أنزل القرآن ليتخذ آلة ووسيلة للرواج التجاري وزيادة الأسعار، فيجب أن يترفع به عن ذلك
(هـ) في ذلك تعريض آيات القرآن وسوره للامتهان والأذى عند الانتقال من بيت إلى آخر حيث ترمى مع أثاث البيت المتراكم على اختلاف أنواعه، وكذلك عند بلاها فتطرح هذه الخرقة بما فيها من القرآن فيما ينبغي وما لا ينبغي
وبالجملة: إغلاق باب الشر، والسير على ما كان عليه أئمة الهدى في القرون الأولى التي شهد لها النبي صلى الله عليه وسلم بالخيرية - أسلم للمسلمين في عقائدهم وسائر أحكام دينهم من ابتداع بدع لا يدرى مدى ما تنتهي إليه من الشر.
ثالثًا: لا يجوز أن يكون التشويق إلى الخير ببدع تفضي إلى الشرك، وتعريض القرآن للمهانة واتخاذ كتابته على الخرق التي تعلق على الجدران وسيلة لنفاق التجارة وزيادة ثمنها، ولا يعدم الداعية إلى الخير وسائل أخرى مشروعة ناجحة
رابعًا: كثرة أمثال هذه الخرق (العلاّقات)، وانتشارها منذ زمن بعيد ووجودها في بيوت كثير من الناس وامتلاء الأسواق بها دليل على الضعف والفتور، وعدم مبالاة من اتخذها أو اتجر فيها بارتكاب المنكر أو الجهل به، وليس دليلاً على جواز اتخاذها، فالمبتدعة والمخرفون كثرة، والمدافعون عن البدع أكثر، ولا حول ولا قوة إلاَّ بالله، بل ما وقع من بعض الناس من اتخاذها منكر يجب على العلماء التعاون على إنكاره والقضاء عليه استيرادًا واستعمالاً، لكن المراقب الديني الذي حصل منه التوجيه لحجز هذه الخرق (العلاّقات) فعل ما في اختصاصه - شكر الله له سعيه - أما ما زاد على ذلك من المنكرات التي عمت وطمت فهو أسوة غيره في إنكار المنكر في حدود علمه وقدرته، ولا يعتبر فيما فعل من أهل الدس والتشويه، بل قدم معروفًا للأمة يحمد عليه، وأدى واجب مهمته التي أسندت إليه على ما تبين له من أحكام الشريعة، وحسن توجيه رئاسته له
وبالله التوفيق. وصلى الله على نبينا محمد، وآله وصحبه وسلم

(50-الجزء رقم : 4، الصفحة رقم: 46)
(1) كتابة الآيات وتعليقها على الحائط
فتوى رقم - 2078

Question :

 

Etant donné les progrès considérables réalisés dans le monde actuellement dans le domaine de la pensée à travers les moyens de publication, les affiches, les posters et l'audiovisuel, nous nous sommes lancés, en demandant l'aide d’Allah, dans l'usine de fabrication de plastique que nous gérons, dans la production de modèles qui pourraient contribuer à rappeler aux gens les paroles d'Allah, Le Très Haut.

 

Nous avons pu, grâce à Allah, L'Exalté, produire des supports comportant des versets Coraniques, les Noms Parfaits d'Allah et des honorables hadiths prophétiques.

 

Il est à signaler que ces objets en plastiques, que je présente à votre Eminence, ne peuvent pas être utilisés pour autre chose que le rappel et la méditation.

 

En effet, la nature même de la matière utilisée ne convient pas servir pour manger ou boire dedans, car ces produits sont couverts d'une couche en argent et d'encres colorées.

 

Ce procédé rend impossible leur usage dans ce domaine.

 

Aussi, ils ont été conçus de sorte qu’il ne soit pas possible de les porter sur la poitrine ni sur la main, ni de les jeter avec négligence et ce, parce que ces objets sont conçus avec une nappe externe, des crochets et leurs lettres sont effilées obligeant ainsi le possesseur de ces objets de les accrocher dans un endroit protégé et respecté.

 

Aussi, nous avons constaté que les chrétiens sont très habiles, dans l'art de la diffusion, de la sensibilisation et de l'information.

 

Ils propagent toutes les idées et toutes les pensées qu'ils veulent grâce aux moyens de diffusion modernes, dont les plus importants sont les affiches, les posters qu'ils accrochent sur des panneaux dans les rues, dans les bus et dans les endroits publics et privés.

 

Leur objectif consiste à mettre constamment ces idées, partout, sous les yeux des gens, pour que ces messages soient ancrés dans les esprits des gens.

 

Bien que ce qu'ils cherchent à propager ne soient que des crédos de croisés, des idées athées et de la débauche, qu’Allah nous en préserve.

 

Mais, avec l'usage de ces puissants moyens de diffusion, ils peuvent parvenir à persuader les gens à croire au faux et à révérer l'athéisme.

 

En effet, les musulmans doivent, à plus forte raison, jouer ce rôle, car il s'agit de rappeler aux gens les paroles d'Allah, Exalté Soit-Il et les hadiths de Son Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), en recourant aux méthodes modernes et puissantes pour la sensibilisation et l'information.

 

Je rends grâce à Allah, Exalté Soit-Il, qui a permis à ce que mes produits portent les paroles d'Allah,Exalté Soit-Il, et les hadiths du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) pour apparaître, de façon perpétuelle, dans des endroits vénérables, à la vue des gens, pour rappeler aux gens ce qu'Allah attend d'eux pour Son rappel.

 

"Rappelle donc, par le Coran celui qui craint Ma menace." (50/45)

 

Ainsi je contribue, selon mes capacités, à élever la parole d'Allah, à diffuser et à défendre la pensée islamique, pour qu'elle soit victorieuse contre toutes les autres idéologies.

 

Certes ma réussite ne dépend que d'Allah, Seul !

 

Réponse des savants de l'Ifta :

 

Allah, Le Très-Haut, a révélé le Coran, afin qu'il soit une exhortation pour les gens et une leçon pour qu'il soit une guérison pour ce qui est dans les poitrines comme maladies du polythéisme et de la déviation du droit chemin et aussi, une guidée pour les gens dans leurs pratiques cultuelles et dans leur comportement et leurs relations entre eux, afin que L'Exalté fasse également miséricorde aux croyants, qui récitent le Coran comme il se doit et qui s'en réfèrent comme guide dans toutes les affaires de leur vie, le mettent en pratique dans toutes les circonstances.

 

En effet, Allah, Le Très-Haut, a dit :

 

"O gens! Une exhortation vous est venue, de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants." (10/57)

 

Il, Exalté Soit-Il, a dit aussi :

 

"Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. Cependant, cela ne fait qu’accroître la perdition des injustes." (17/82)

 

Selon un autre verset :

 

"Dis: "Pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison". Et quant à ceux qui ne croient pas, il y a une surdité dans leurs oreilles et ils sont frappés d'aveuglement en ce qui le concerne; ceux-là sont appelés d'un endroit lointain." (41/44)

 

De même, les hadiths prophétiques sont venus pour interpréter le Coran et guider les gens,en leur donnant des explications détaillées des préceptes et des prescriptions de la Charia, pour les utiliser dans la compréhension du Coran. Ils les aident également à méditer sur les versets du Coran, afin qu'ils y réfléchissent ! Allah, Le Très-Haut, a dit :

 

"Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent." (16/44)

 

Il, Exalté Soit-Il, a dit aussi :

 

"Nous avons fait descendre vers toi le Livre avec la vérité, pour que tu juges entre les gens, selon ce qu’Allah t’a appris. Et ne te fais pas l’avocat des traîtres." (4/105)

 

En plus, Le Très-Haut S'est donné les plus parfaits noms afin de Se présenter à Ses serviteurs pour qu'ils Lui reconnaissent ces noms, croient à ce que ces noms représentent comme perfection, splendeur et magnificence, Le comblent par les louanges, dont Il est digne, et pour L'invoquer, par ces noms, dans les moments de malheur et de bonheur, poussés par la crainte et l'espoir.

 

Les fidèles doivent également les prendre en compte dans leur croyance et dans leurs pratiques, tout en les préservant dans les termes et dans le sens; ils ne leur convient pas de profaner Ses noms et ils ne leur convient pas de les détourner de leur véritable sens.

 

En effet, Allah, Le Très-Haut, a dit :

 

"C’est à Allah qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms et laissez ceux qui profanent Ses noms: ils seront rétribués pour ce qu’ils ont fait." (7/180)

 

Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit :

 

"Allah a quatre-vingt-dix-neuf noms; quiconque parvient à les recenser, entrera au paradis"

 

C'est-à-dire, qui les énumère et apprend avec foi, par la parole et par les actes tout en préservant leur caractère saint et leur signification.

 

Allah, Le Très-Haut, nous a ordonnés de transmettre le message et d'inviter les gens à embrasser l'Islam.

 

Cela a été explicité parle Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) par les paroles et les actes.

 

En effet, il s'adressait à ses compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux) et ne manquait pas de les exhorter et de leur rappeler leur Seigneur.

 

Il écrivait également des lettres aux rois et aux dirigeants et faisait irruption chez les mécréants dans leurs clubs et dans leurs conseils, pour leur faire part de la religion de l'Islam.

 

Il n'était pas connu de lui qu'il a écrit une sourate du Coran ou un verset ou un hadith ou les noms d'Allah, Le Très-Haut, sur des affiches ou des plateaux, pour que ces dernières soient accrochées aux murs, ou dans les rues, comme décoration ou pour s'attirer la bénédiction, ou comme un moyen pour le rappel, l'exhortation des gens et pour la communication ou la prédication et la mise en garde.

 

Les califes bien guidés ont suivi, en cela, les traces du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) comme l'ont fait également l'ensemble des compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux) et les Imams bien-guidés parmi les pieux prédécesseurs pour lesquels le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a témoigné qu'ils constitueraient les meilleures générations après la sienne (Qu'Allah soit satisfait d'eux).

 

Ils n'écrivaient rien du Coran, ni des hadiths prophétiques authentiques ni des Noms Parfaits d'Allah sur des planches, des plats ou des pièces de tissu, afin de les suspendre sur les murs comme ornement ou rappel pour les gens, même après que l'Islam s'est répandu dans le monde entier, et que la culture islamique ait dominé, dans de nombreux pays et continents, et que le livre et l'écriture aient connu un développement et les moyens d'information se sont multipliés et le monde a connu une animation par l'intermédiaire d'un large éventail d'information.

 

Comme aussi, ils ne l'avaient pas fait avant cette période, alors qu'ils étaient les plus instruits en religion et avaient la meilleure compréhension de l'Islam, de ses buts et ses percepts et ils étaient les gens qui tenaient le plus à sa propagation.

 

Par ces motifs, si cela était permis, le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) nous l'aurait indiqué, et ses compagnons l'auraient fait à leur tour, ainsi que par les gens de la guidée qui leur ont succédé (Qu'Allah soit satisfait d'eux tous).

 

Sur ce, l'écriture de versets du Coran ou de hadiths prophétiques ou les Noms parfait d'Allah sur des affiches, des plats ou des objets semblables, pour les accrocher pour la décoration, le rappel ou l'exhortation, ou encore pour multiplier les chiffres de ventes, commercialiser les produits, et persuader les gens pour les acheter, en vue de réaliser des profits, s'oppose avec les nobles objectifs visés par l'Islam, au moyen du Coran et des hadiths prophétiques.

 

Cette action contredit la Sunna du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) et la conduite des pieux prédécesseurs (Qu'Allah soit satisfait d'eux).

 

Ces produits pourraient, malgré tout, au fur et à mesure, être exposés à la profanation en se déplaçant, par exemple, d'une maison à une autre, ou lorsqu'on les déplace d'un endroit vers un autre, ou encore lorsqu'ils sont manipulés par des personnes en état d'impureté rituelle majeure, ou des femmes ayant les menstrues.

 

Il revient à tout musulman de reconnaître le statut qu'occupe le Livre d'Allah, de lui donner la valeur qui est la sienne et de faire des choses auxquelles il appelle, sa principale préoccupation.

 

Il incombe au musulman de prendre le Coran et les hadiths prophétiques comme un phare pour guider ses pas.

 

Que ceux qui s'opposent à ce que vise la Législation Musulmane, prennent garde qu'une épreuve ou qu'un châtiment douloureux ne les atteignent.

 

Celui qui croit au Coran, aux Noms parfaits d'Allah et aux hadiths du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), qu'il recherche la guidée et la bénédiction d'Allah en récitant Son Livre, en méditant sur ses versets et en se lançant dans sa compréhension et la connaissance de ses énoncés, en consultant la Sunna de Son Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) et se lançant dans sa compréhension.

 

Il doit ensuite les appliquer lui-même, dans ses actes de dévotion et dans ses rapports avec les autres afin qu'Allah le comble de Ses bénédictions physiques et morales et lui accorde une grande rétribution, et le préserve de tout mal, dans toutes ses affaires et en toutes circonstances, et le musulman ne doit pas recourir pour cela à ce qui contredit la guidée du Coran et de la Sunna du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam)en accrochant de tels objets écrits sur les murs et autres.

 

Il n'est pas permis d'imiter en cela les chrétiens et les mécréants dans ce qui s'oppose aux préceptes de la Législation d'Allah, Exalté Soit-Il.

 

Sur ce, le Comité Permanent des Recherches Scientifiques et de la Délivrance des Fatwas (Al-Iftâ') considère qu'il n'est pas permis de faire entrer de tels produits et plats à l'intérieur du Royaume.

 

Le Comité considère aussi qu'il ne convient pas à un musulman de fabriquer ces produits dans son usine et ce, afin de préserver le caractère saint du Livre d'Allah, de la Sunna de Son Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) et des Noms et des Attributs d'Allah, Exalté Soit-Il.

 

Qu'Allah vous accorde la réussite et prière et salut sur notre Prophète Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

 

Publié par alifta.com

 

كتابة الآيات على معلقات
س: إنه إزاء التقدم الكبير الذي أحرزه العالم في مجال الفكر الإِعلامي بالنشر والملصقات والمعلقات والإِذاعات مسموعة ومرئية، فقد استعنا بالله في مصنع البلاستيك الذي نتولاه لإِنتاج نماذج نساهم بها في التذكير بكلام الله عز وجل، وقد وفقنا الله عز وجل فاستطعنا إخراج نماذج لمعلقات تحمل آيات من القرآن الكريم وأسماء الله الحسنى وأحاديث نبوية شريفة
علمًا بأن المعلقات البلاستيك التي أتقدم بها لسماحتكم لا يمكن استخدامها لغير التذكر والتدبر، فطبيعتها تجعلها لا تصلح أن يشرب فيها أو يؤكل، وذلك أنها مغطاة بطبقة من المعادن الفضية والأحبار التلوينية تجعل استخدامها في هذه الأغراض مستحيلاً، وأنها صنعت بحيث لا يمكن حملها على الصدور أو في اليد ولا يمكن إلقاؤها بإهمال؛ ذلك إن تصميمها جعل لها شرشفة خارجية وتعليقات، وحروفها مدببة تجعل حائزها يعلقها في مكان مصون مكرم.
ولقد وجدنا النصارى متمكنين في فن النشر والتوعية والإِعلام وبث ما يريدون من أفكار ومعتقدات باستخدام وسائل حديثة أهمها: الملصقات والمعلقات تعلق في لوحات بالشوارع والحافلات والأماكن العامة والخاصة، يقصد بذلك توالي وتتابع التذكير بتكراره أمام العين في كل مكان حتى يقر في الصدور ما يريدون، وإن كل ما يريدون ما هو إلاَّ معتقدات صليبية وأفكار إلحادية ومفاسد والعياذ بالله، إلاَّ أنهم باستخدام الوسائل القوية يستطيعون جعل الناس يؤمنون بالباطل ويوقرون الإِلحاد، وأولى بالمسلمين وأحق أن يذكروا الناس بكلام الله عز وجل وسنة رسوله صلى الله عليه وسلم مستخدمين الوسائل الحديثة القوية في التوعية والإِعلام
وقد وفقني الله سبحانه وتعالى أن تحمل منتجاتي كلام الله عز وجل وسنة رسوله صلى الله عليه وسلم؛ لتظهر متوالية متتابعة في الأماكن الموقرة، مرفوعة أمام الأنظار تذكر الناس بما أراد لهم الله أن يذكروا به  فَذَكِّرْ بِالْقُرْآنِ مَنْ يَخَافُ وَعِيدِ  ، وبذلك فإنني أساهم قدر جهدي في رفع كلمة الله ونشر الفكر الإِسلامي منتصرًا له فوق كل الأفكار وما توفيقي إلاَّ بالله

ج: أنزل الله تعالى القرآن ليكون موعظةً للناس وعبرة، وليكون شفاءً لما في الصدور من أمراض الشرك والانحراف عن الحق، وليهتدي به الناس في عبادتهم ومعاملاتهم، وليرحم سبحانه به المؤمنين، الذين يتلونه حق تلاوته، ويسترشدون به في جميع شؤونهم، ويأخذون أنفسهم بالعمل به في كل أحوالهم، قال تعالى:  يَا أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ جَاءَتْكُمْ مَوْعِظَةٌ مِنْ رَبِّكُمْ وَشِفَاءٌ لِمَا فِي الصُّدُورِ وَهُدًى وَرَحْمَةٌ لِلْمُؤْمِنِينَ  ، وقال:  وَنُنَـزِّلُ مِنَ الْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَاءٌ وَرَحْمَةٌ لِلْمُؤْمِنِينَ وَلاَ يَزِيدُ الظَّالِمِينَ إِلا خَسَارًا وقال:  قُلْ هُوَ لِلَّذِينَ آمَنُوا هُدًى وَشِفَاءٌ وَالَّذِينَ لاَ يُؤْمِنُونَ فِي آذَانِهِمْ وَقْرٌ وَهُوَ عَلَيْهِمْ عَمًى أُولَئِكَ يُنَادَوْنَ مِنْ مَكَانٍ بَعِيدٍ كما أن الأحاديث النبوية الصحيحة جاءت بيانًا للقرآن وهداية للناس وتفصيلاً للأحكام؛ ليسترشد بها الناس في فهم كتاب الله تعالى، ويتدبروا آياته لعلهم يتفكرون، قال الله تعالى:  وَأَنْـزَلْنَا إِلَيْكَ الذِّكْرَ لِتُبَيِّنَ لِلنَّاسِ مَا نُـزِّلَ إِلَيْهِمْ وَلَعَلَّهُمْ يَتَفَكَّرُونَ  ، وقال:  إِنَّا أَنْـزَلْنَا إِلَيْكَ الْكِتَابَ بِالْحَقِّ لِتَحْكُمَ بَيْنَ النَّاسِ بِمَا أَرَاكَ اللَّهُ وَلاَ تَكُنْ لِلْخَائِنِينَ خَصِيمًا  ، وسمى تعالى نفسه بالأسماء الحسنى؛ليعرف عباده بنفسه فيثبتوها له، ويؤمنوا بما دلت عليه من الكمال والجلال، ويثنوا عليه الثناء الجميل ويدعوه بها في السراء والضراء خوفًا ورجاءً، ويحصوها عقيدة وعملاً، ويحافظوا عليها لفظًا ومعنى، فلا يلحدوا فيها ولا يميلوا بها عما قصد منها، قال الله تعالى:  وَلِلَّهِ الأَسْمَاءُ الْحُسْنَى فَادْعُوهُ بِهَا وَذَرُوا الَّذِينَ يُلْحِدُونَ فِي أَسْمَائِهِ سَيُجْزَوْنَ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ  ، وقال صلى الله عليه وسلم:  إن لله تسعة وتسعين اسما من أحصاها دخل الجنة  ، أي: أحصاها اعتقادًا وقولاً وعملاً ومحافظةً على حرمتها ومقتضاها وقد أمر الله بالبلاغ والدعوة إلى الإِسلام، وبين ذلك الرسول صلى الله عليه وسلم قولاً وعملاً، فكان يخطب في أصحابه رضي الله عنهم، ويتعهدهم بالمواعظ والتذكير، ويكتب الرسائل إلى الملوك والرؤساء، ويغشى الكفار في نواديهم ومجالسهم؛ ليبلغهم دين الإِسلام، ولم يعرف عنه أنه كتب سورة من القرآن أو آيةً منه أو حديثًا له أو أسماء الله تعالى على لوحات أو أطباق لتعلق على الجدران أو في الممرات من أجل الزينة أو التبرك، أو لتكون وسيلة للتذكير والبلاغ أو للعظة والاعتبار، ودرج على هديه في ذلك الخلفاء الراشدون وسائر الصحابة رضي الله عنهم، وتبعهم في هذا أئمة الهدى من السلف الصالح الذين شهد لهم النبي صلى الله عليه وسلم أنهم خير القرون من بعده رضي الله عنهم، فلم يكونوا يكتبون شيئًا من القرآن ولا الأحاديث النبوية الصحيحة ولا أسماء الله الحسنى على ألواح أو على أطباق أو أقمشة؛ ليعلقوها على الجدران للزينة أو التذكير والاعتبار بعد أن انتشر الإِسلام، واتسعت رقعته وعمت الثقافة الإِسلامية البلاد والأقطار، وكثر الكتاب وتيسرت وسائل كثيرة متنوعة للإِعلام، كما لم يفعلوا ذلك من قبل وهم أفهم للإِسلام ومقاصده وأحرص على نشره وإبلاغه، ولو كان ذلك مشروعًا لدلنا عليه النبي صلى الله عليه وسلم وأرشدنا إليه، ولعمل به أصحابه واستغله أئمة الهدى بعده رضي الله عنهم
وعلى هذا: فكتابة شيء من القرآن أو الأحاديث النبوية أو أسماء الله الحسنى على ألواح وأطباق أو نحوها؛ لتعلق للزينة أو التذكير أو الاعتبار، أو لتتخذ وسيلة لترويج التجارة ونفاق البضاعة وإغراء الناس بذلك ليقبلوا على شرائها، وليكون نماء المال وزيادة الأرباح عدول بالقرآن وأحاديث النبي صلى الله عليه وسلم عن المقاصد النبيلة التي يهدف إليها الإِسلام من وراء ذلك، ومخالف لهدي رسول الله صلى الله عليه وسلم وهدي الصحابة وأئمة السلف رضي الله عنهم، ومع هذا قد يعرض لها ما لا يليق من الإِهانة على مر الأيام وطول العهد عند الانتقال من منزل لآخر، أو نقلها من مكان لآخر، وحمل الجنب أو الحائض لها، أو مسها إياها عند ذلك
فعلى المسلم أن يعرف لكتاب الله تعالى منزلته، وليقدره قدره، وليجعل مقاصده نصب عينيه، وليتخذ منه ومن الأحاديث النبوية منارًا يهتدى به، وليحذر الذين يخالفون مقاصد التشريع الإِسلامي أن تصيبهم فتنة أو يصيبهم عذاب أليم. ومن آمن بالقرآن وبأسماء الله الحسنى وأحاديث النبي صلى الله عليه وسلم فليلتمس الهدى والبركة من الله بتلاوة كتابه الكريم وتدبره والتفقه فيه، ومعرفة بيانه بالإطلاع على سنَّة نبيه صلى الله عليه وسلم والتفقه فيها، ويأخذ نفسه بالعمل بذلك في عبادته ومعاملاته ليفيض الله عليه من بركاته: حسية ومعنوية، ويجزل له الأجر، ويحفظه في شؤونه وأحواله، ولا يلتمس ذلك فيما يخالف هدي القرآن وسنة النبي عليه الصلاة والسلام من تعليق ما كتب من ذلك على الجدران ونحوها، ولا يجوز التأسي بالكفرة من النصارى وغيرهم فيما يخالف شرع الله عز وجل
ولما ذكرنا فإن اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإِفتاء ترى عدم السماح بدخول مثل هذه الأطباق إلى هذه المملكة، كما ترى أنه لا ينبغي للمسلم إنتاج مثل هذه الأطباق من مصنعه؛ محافظةً على حرمة كتاب الله وسنة رسوله صلى الله عليه وسلم، وعلى حرمة أسمائه وصفاته عز وجل
وبالله التوفيق. وصلى الله على نبينا محمد، وآله وصحبه وسلم

فتوى رقم - 1706

(الجزء رقم : 4، الصفحة رقم: 55-60)

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

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Explication des 6 fondements - al-oussoul as-sitta - الأصول الستة (audio)

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Explication des 6 fondements - al-oussoul as-sitta - الأصول الستة (audio)

Introduction

 

Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux.

Parmi les choses les plus étonnantes et parmi les plus grands signes qui montrent l’omnipotence du Maître (el Malik), Celui qui prend le dessus sur toute chose (el Ghallâb), il existe six fondements qu’Allah a clarifié de façon indubitable au commun des gens (al ‘awâm). 

Puis par la suite il y a beaucoup d’intelligents en ce monde et d’esprits brillants des fils d’Adam qui se sont égarés à l’exception d’un petit nombre.

 

Cheykh An-Najmi a expliqué le terme « al ‘awâm » :

 

« al ‘awâm » est le pluriel de « al ‘amy » qui signifie : celui qui ne sait ni lire ni écrire. Lorsque les chouyoukh utilisent ce terme c’est pour les distinguer de ceux qui ont la capacité d’étudier et d’apprendre. Al ‘awâm correspond donc au commun des gens, aux musulmans qui n’ont pas de connaissance des détails de la chari’a ou de l’Islam.

Le Premier Fondement

 

La sincérité de la religion rendue à Allah (Exalté soit-Il) seul, sans associé et la caractéristique de son contraire l’associationnisme. 

La plus grande partie du Coran traite des divers aspects de ce principe dans un langage accessible au plus simple d’esprit d’entre les gens ordinaires. 

Ensuite, la majorité de la nation ayant subit ce qu’elle a subit, le démon leur a présenté la sincérité du culte comme dépréciant les saints et portant atteinte à leurs droits et leur a dissimulé, en contrepartie, l’associationnisme dans le culte d’Allah sous l’apparence de l’amour des saints et de leurs partisans.

 

La sincérité dans la religion est donc le 1er fondement, c’est aussi le 1er pilier de l’Islam, le 1er Pilier de el Iman (la foi) (croire en Allah), et c’est le fondement même de cette religion, l’Islam. Aussi, il faut comprendre que cette « ikhlass », cette adoration doit être pour Allah seul. De même, il faut expliquer ce qui est le contraire du tawhid, c’est-à-dire le Shirk billah.

 

Or, la plupart des versets du Coran sont venus pour expliquer ce fondement-là, de différentes façons et avec des paroles que tout le monde est capable de comprendre.

 

Cheykh An-Najmi dit que « el Ikhlass » c’est le fondement le plus important de la religion parmi tous les autres fondements. Après ce fondement vient « el moutaba’a » c’est-à-dire suivre l’exemple du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam.

 

Donc el Ikhlass c’est de purifier notre adoration pour qu’elle soit uniquement pour Allah soubhanna wa ta’ala, et qu’on ne donne, dans l’adoration à Allah, aucun partenaire, aucun associé.

 

Ceci est la base de la religion.

 

Et le 2ème fondement, comme le cheykh l’explique c’est de suivre l’exemple du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam dans la façon dont on adore Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Il faut absolument respecter ces deux conditions-là si l’on fait un acte d’adoration, afin qu’il soit agrée d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Et si on respecte une de ces conditions mais pas l’autre alors cela n’est pas accepté.

 

Par exemple si on fait une action sincèrement, uniquement et purement pour Allah, c’est très bien.

 

Mais si l’action n’est pas en accord avec l’exemple du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, et en accord avec sa sounnah, elle n’est pas acceptée car il manque une des deux conditions.

 

De même si on fait une action qui est en accord avec la sounnah, mais qu’on l’a faite sans Ikhlass, c’est-à-dire sans sincérité, elle ne sera pas acceptée. 
 

Aussi, lorsque l’on dit qu’il faut el Ikhlass, cela ne concerne pas uniquement la prière, la dou’a et le jeûne, mais cela concerne toutes les actions que l’on fait dans notre vie.

 

Car on doit faire en sorte que toute notre vie soit une ‘ibada (adoration). […]

 

Toute parole que l’on prononce, on devrait la prononcer uniquement pour plaire à Allah soubhanna wa ta’ala, et chaque action que l’on fait on devrait la faire pour qu’elle soit en accord avec l’ordre d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Donc tout ce que l’on fait dans notre vie, on doit le faire dans le but de plaire à Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Et beaucoup de musulmans n’ont pas compris cette notion-là.

 

Même lorsqu’on agit avec les gens, on doit toujours penser qu’on agit pour plaire à Allah.

 

En effet si on est bon avec une personne, c’est parce qu’on espère la récompense d’Allah soubhanna wa ta’ala, car Il nous a ordonné d’être bon avec les gens.

 

De même si on obéit à nos parents, c’est parce qu’Allah nous a ordonné de leur obéir tant que c’est dans le bien.

 

Et on fait cela pour Allah soubhanna wa ta’ala, c’est-à-dire qu’on doit avoir la sincérité dans cette acte même si ceux-ci (les parents) sont injustes envers nous.

 

Nous de notre coté on agit envers eux pour Allah, et non pas pour eux. […]

 

Et tout cela fait partie de l’Ikhlass, parce que tu vis ta vie pour Allah et non pas pour plaire aux hommes.
 

Il existe aussi la même chose dans les relations entre époux.

 

L’épouse doit obéir à son mari parce que c’est Allah qui lui a ordonné cela.

 

Par exemple on voit une femme qui est assidue dans ses prières, son jeûne et d’autres adorations entre elle et Allah, mais en ce qui concerne les relations qu’elle a avec les créatures, elle agit en contradiction avec les ordres d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

C’est donc un problème avec ce qu’on appelle el Ikhlass.

 

Autre exemple : une femme fait la vaisselle pour son mari.

 

Si elle a compris el Ikhlass, elle fait la vaisselle tout en espérant la récompense d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Car elle sait que c’est quelque chose de bien qu’elle fait, pour mettre la maison en ordre, pour plaire à son mari etc. […]

 

Même si son mari a été injuste envers elle sur certaines choses, et bien elle, elle recherche la récompense d’Allah.

 

De même pour le mari, même si son épouse a mal agit envers lui, il a une récompense pour chaque morceau de pain qu’il met dans sa bouche, ou celle de ses enfants.

 

Ou chaque fois qu’il lui achète un vêtement pour la vêtir.

 

Non seulement c’est une obligation pour lui de le faire mais en plus il reçoit des récompenses d’Allah pour cela.

 

Donc tout ce que l’on fait dans notre vie est basé sur El Ikhlass, et pour plaire à Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Ce n’est pas uniquement faire la prière, le jeûne ou le hajj.

 

Il faut donc purifier nos intentions. Si par exemple quelqu’un étudie quelque chose pour la douniya (la vie d’ici-bas) il doit faire en sorte que ce qu’il fait devienne une ‘ibada (adoration).

 

On pourrait dire : mais comment étudier la médecine ou la mécanique peut devenir une ‘ibada ?

 

Cela devient une ‘ibada s’il étudie cette chose-là dans le but de subvenir aux besoins de sa famille et ainsi, par la suite, d’adorer Allah soubhanna wa ta’ala ou faciliter l’adoration d’Allah pour sa famille.

 

De même lorsqu’il choisit une branche d’étude il choisit une branche dans laquelle il n’y a pas de Haram, ou il ne travaillera pas dans le haram. 

 

Tous nos actes dans cette vie sont basés sur el Ikhlass, et sur l’adoration d’Allah car c’est pour cela qu’Allah nous a créé.

 

(Traduction rapprochée)

 

{Et Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent.}[Sourate Adh-Dhariyat, verset 56]

 

Puis le Cheykh mentionne les versets du Coran qui prouve el Ikhlass (Traduction rapprochée) :

 

{Dis : «Ma salât et mes actes de dévotion, ma vie et ma mort sont entièrement voués à mon Seigneur, le Maître de l’Univers, qui n’a point d’associé. Tel est l’ordre que j’ai reçu et auquel je suis le premier à me soumettre.»} [sourate Al An’am, verset 162, 163]

 

Les ‘oulama ont dit, même ton sommeil c’est une ‘ibada. Lorsque tu dors si ton intention est de retrouver des forces pour être capable d’adorer Allah, ton sommeil devient une ‘ibada.

 

De même lorsque tu manges si ton intention est de gagner des forces pour être capable de continuer à adorer Allah, alors cet acte aussi devient une ‘ibada.

 

Donc lorsqu’on comprend vraiment ce que signifie le terme ‘ibada, on comprend que cela n’est pas réduit qu’à la prière etc.

 

Toutefois, il ne faut pas rentrer dans un autre comportement qui consiste à dire « Quand je mange je fais une ‘ibada, quand je dors aussi, donc je n’ai pas besoin de faire d’autres adorations » qui sont elles fard (obligatoires) comme les 5 prières par jour.

 

Donc il ne faut pas mélanger entre les ‘ibada, car certaines sont obligatoires et passent avant les autres.

 

Donc lorsque tu travailles, certes tu fais une ‘ibada, mais lorsque l’heure de la prière arrive tu arrêtes ton travail pour faire ta prière, car c’est un droit d’Allah. […]

 

Les mécréants, quant à eux, n’ont rien compris à l’Ikhlass.

 

Eux, ils mangent pour se nourrir, et ils vivent pour assouvir leur passion.

 

Si tu demandes à un kafir (mécréant) : « pourquoi tu vis ? ».

Il ne sait pas pourquoi. […]

 

Comme Allah dit dans le Coran (Traduction rapprochée) : 

 

{Laisse-les manger et s’amuser, et laisse-les se faire tromper par de faux espoirs, car ils sauront}

 

Et Il dit aussi (Traduction rapprochée) :

 

{Les mécréants s’amusent et mangent comme les animaux, et leur destination sera l’enfer.}

 

Même les animaux, ne vivent pas ainsi.

 

Allah les a créés avec leur instinct et ils le suivent.

 

Alors qu’eux, ce sont des êtres humains à qui Allah a donné la raison, l’ouïe, la vue et ils sont capables d’utiliser leurs sens pour se poser des questions, pour observer la création, pour réfléchir sur les causes de l’existence.

 

Au lieu de ça, ils préfèrent s’aveugler et continuer à vivre en suivant leurs passions.

 

Donc ils n’ont pas compris el Ikhlass.

 

Donc Allah dit dans le Coran (Traduction rapprochée) 

 

{Dis : «Ma salât et mes actes de dévotion, ma vie et ma mort sont entièrement voués à mon Seigneur, le Maître de l’Univers, qui n’a point d’associé. Tel est l’ordre que j’ai reçu et auquel je suis le premier à me soumettre.»}[Sourate Al An’am, verset 162, 163]

 

Puis le cheykh mentionne un autre verset qui dit (Traduction rapprochée) :

 

{Dis : « Je suis en fait un être humain comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique ! Quiconque donc espère rencontrer son Seigneur qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur. »} [Sourate Al Kahf, verset 110]

 

Et quand on dit « de bonnes actions », cela signifie qu’elles doivent être sincères et en accord avec le suivi du Prophète (sallallahou 'alayhi wa sallam).

 

Et aujourd’hui lorsqu’on parle de la religion avec les gens, on ne parle jamais de ça.

 

Or quand tu fais ta prière, ton jeûne et d’autres adorations, c’est bien de les avoir faits, mais est-ce qu’Allah va les accepter ?

 

C’est ça le plus important.

 

Parce que lorsque tu fais l’adoration, cela ne signifie pas qu’elle soit correcte, ou qu’elle soit acceptée.

 

Il y a des gens qui agissent avec Allah comme s’ils Lui faisaient une faveur en L’adorant.

 

Ils disent : «Ô Allah j’ai fait la prière pour Toi et il faut que Tu me donnes telle ou telle chose.» […]

 

Le cheykh mentionne deux autres versets (Traductions rapprochées) :

 

{Et on ne leur a commandé que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif, d’accomplir la salat, d’acquitter la zakat. Et voilà la religion de droiture.} [Sourate Al Bayyinah, verset 5]

 

 

{Invoque Allah en Lui vouant ton culte exclusif, même si cela déplaît aux mécréants.}

 

Et en effet les mécréants n’aiment pas voir qu’on puisse adorer Allah seul. Et Allah dit aussi dans le Coran (Traduction rapprochée) :

 

{Lorsqu’on a invoqué Allah seul vous avez mécru, et lorsqu’on a associé avec Lui vous avez cru. Et c’est Allah qui aura le jugement. Le Très Haut, le Très Grand}

 

Cela pour dire que les moushrikin (associateurs) n’aiment pas lorsqu’on invoque Allah seul.

 

Lorsque tu parles avec les soufis ou autres gens de bid’a (de l’innovation) et que tu commences à invoquer le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, ou que tu invoques d’autres avec Allah soubhanna wa ta’ala parmi les saints, ils sont contents car pour eux c’est ça El Ikhlass.

 

Alors que si tu leur dis que tu n’invoques que Allah seul et que tu ne veux invoquer personne d’autre avec Lui, alors leur coeur devient comme dégoûté. 

 

Le cheykh dit qu’il y a beaucoup de versets qui prouvent ce principe, et la plupart de ces versets sont parmi ceux qui furent révélés à Mekka.

 

Car en effet les sourates Mecquoises sont souvent comme un dialogue ou un discours qui s’adresse aux moushrikin pour clarifier la fausseté de leur religion, et pour leur expliquer que ce qu’ils adorent en dehors d’Allah parmi les idoles, n’a aucun pouvoir.

 

Comme Allah dit (Traduction rapprochée) :

 

{Tandis que ceux que vous invoquez en dehors de Lui, ne sont même pas maîtres de la pellicule d’un noyau de datte.}[Sourate Fâtir, verset 13]

 

Et il y a un autre verset qui dit (Traduction rapprochée) :

 

{Est-ce qu’ils possèdent une portion du royaume d’Allah? Et si c’était le cas ils ne donneraient aux gens même pas le creux d’un noyau de datte.} 

 

Et aussi (Traduction rapprochée) :

 

{Ô vous les hommes ! Nous vous avons donné un exemple alors écoutez-le. Ceux que vous adorez en dehors d’Allah ne peuvent même pas créer un moustique ou une mouche, même s’ils se réunissaient pour le faire. Et si la mouche leur enlevait quelque chose, ils ne pourraient même pas lui reprendre.}

 

Ces versets servent à montrer l’incapacité et la faiblesse de ces idoles qu’ils adorent en dehors d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Le cheykh dit que, à travers ces versets, non seulement Allah démontre la faiblesse de ces idoles, mais ils montrent également la toute Puissance d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Ils montrent également les signes qu’Il a mis dans la Création qui nous indiquent Sa perfection et Sa force. […]

 

Cela nous explique donc comment Allah possède un mérite sur les hommes du fait qu’Il les a créés et ceci à partir de rien.

 

Et ce mérite c’est l’adoration, c’est Lui seul qui mérite l’adoration.

 

Le cheykh dit également que de parler de ce sujet, el Ikhlass, est très long car il y a énormément de preuves le concernant.

 

Or les preuves déjà citées précédemment sont suffisantes. […]

 

Le cheykh mentionne des versets qui prouvent qu’il faut suivre l’exemple du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam dans notre façon d’adorer Allah soubhanna wa ta’ala et aussi pour montrer que si tu n’adores pas Allah de la façon que le prophète t’a montré, ton adoration ne sera pas acceptée.

 

(Traductions rapprochées)

 

{Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en, et craignez Allah car Allah est dur en punition.}[Sourate Al Hashr, verset 7]

 

{Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son Messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son Messager, s’est égaré certes, d’un égarement évident.} [Sourate Al Ahzâb, verset 36]

 

Il y a beaucoup de musulmans aujourd’hui lorsqu’on leur parle d’une chose qui vient du Coran ou de la sounnah, ils disent : « Je ne suis pas d’accord avec toi. » ; Mais c’est avec Allah qu’ils ne sont pas d’accord.

 

Puis ils répliquent en disant : « Que disent les ‘oulama sur cela ? » ; Mais avant de regarder ce que disent les ‘ouléma, il faut d’abord regarder ce que disent Allah et Son Messager.

 

Dire que l’on n’est pas d’accord n’a pas de sens.

 

Il faut que tu dises pourquoi tu n’es pas d’accord, que tu argumentes, que tu ramènes tes preuves ou des éléments complémentaires à une question.

 

Mais dire que tu n’es pas d’accord juste parce que ça ne te plait pas, alors ce n’est pas valable.

 

La religion ce n’est pas une question d’opinion, il s’agit de la parole d’Allah et du Messager salallahou ‘alayhi wa salam.

 

Or les paroles d’Allah sont une vérité absolue et on ne peut donc pas les remettre en question ou les rejeter simplement parce qu’on n’est pas d’accord.

 

Au contraire il faut soumettre nos opinions personnelles à Allah soubhanna wa ta’ala.[…]

 

Donc lorsqu’on entend l’ordre d’Allah, et l’ordre du Messager, on doit se soumettre et accepter.

 

A moins que ce soit un sujet sur lequel les savants ont divergé.

 

Mais ça c’est autre chose, les ‘oulama ont divergé sur certaines choses, mais il s’agit de gens qui ont du ‘ilm (de la science), et ils savent sur quelles questions on peut diverger et sur quelles autres on ne peut pas diverger.

 

Une personne ne peut pas venir dire concernant un principe fondamental de l’Islam, et de la ‘aquida (la croyance), que c’est contraire à ses opinions personnelles.

 

Et souvent il s’agit de gens qui n’ont aucune connaissance, et qui sont appelés soit disant des « gens cultivés », des « islamologues ».

 

Ce sont des gens qui ont lu un petit peu et ils se basent sur des philosophes et autres idéologies.

 

Puis le cheykh mentionne un autre verset (Traduction rapprochée) :

 

{Ô vous qui croyez ! Répondez à l’appel de Allah et du Prophète lorsque celui-ci vous convie à ce qui peut assurer votre salut. Sachez que Allah peut S’interposer entre l’homme et son cœur, et que c’est devant Lui que vous serez tous rassemblés.}[Sourate Al Anfal, verset 24]

 

Donc Allah S’interpose entre l’homme et son cœur, c’est-à-dire que l’homme a des désirs et des choses qu’il aime.

 

Mais lorsqu’il est croyant il ne peut pas les faire.[…]

 

Ainsi que ce verset (Traduction rapprochée) :

 

{Dis : « Si vous aimez Allah, alors suivez-moi, Allah vous aimera et Il pardonnera vos péchés. »}

 

Puis dans la sounnah le cheykh mentionne ce hadith :

 

Abou Houreyra rapporte que le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :

 

« Toute ma communauté entrera au paradis, excepté celui qui le refuse. »

 

Alors même avec cette condition ce hadith est une bonne nouvelle.

 

Car ce n’est pas compliqué d’avoir accès au paradis, tu n’as juste à ne pas refuser.

 

Les sahabas qui étaient étonnés d’entendre cela ont demandé :

 

« Mais qui va refuser Ô Messager d’Allah ? »

 

Mais ce n’est pas seulement le fait de le dire avec la bouche, car c’est évident que tout le monde va dire « j’accepte ».

 

Et le Prophète a répondu :

 

« Celui qui m’obéit entrera au Paradis, et celui qui me désobéit a refusé. »

 

C’est donc par tes actions que tu acceptes ou que tu refuses et non par ta parole seulement.

 

(Mention d'un seul des nombreux ahadith que le cheykh Mohammed Ibn al Hadi a donné en note de bas de page.)


C’est un hadith rapporté par Al Boukhari et Mouslim selon Abou Moussa qui dit que le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :

 

« Mon exemple, et celui avec lequel Allah m’a ordonné, est comparable à l’exemple d’un homme qui dit : « Ô mon peuple ! J’ai vu l’armée qui arrive avec mes propres yeux. Je suis l’avertisseur nu, alors sauvez-vous. »

Alors un groupe d’entre son peuple lui a obéit, ils sont partis et ont été sauvés.

Tandis qu’un autre groupe l’a traité de menteur et lorsque l’armée ennemie est arrivée, elle a tué une partie et fait esclave une autre partie.

Voilà l’exemple de ceux qui m’ont obéit et de ceux qui m’ont traité de menteur. »

 

Résumé :

 

Le cheykh An-Najmi commente la parole de Mohammed Ibn Abdel Wahab concernant le fait qu’après un certain temps, il y en a beaucoup qui se sont faits tromper par le shaytan.

 

Celui-ci a réussi à leur faire croire que d’avoir el Ikhlass, la sincérité uniquement pour Allah, de ne pas prendre d’intercesseur et de ne demander qu’à Allah soubhanna wa ta’ala seul, c’était un manque de respect envers les Salihin, les hommes pieux.

 

En effet, pour ces personnes qui ont été trompées par le shaytan, c’est en prenant ces hommes pieux comme intercesseurs ou comme intermédiaires entre toi et Allah, que tu vas les respecter et leur donner leur droit.

 

De même le shaytan a réussi à leur faire paraître que si tu passes par eux et que tu les invoques pour te rapprocher d’Allah soubhanna wa ta’ala, c’est là que tu auras été pur et sincère dans ton adoration.

 

Alors qu’en réalité c’est du shirk qu’ils font.

 

Le cheykh explique donc le but de cette parole du cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab.

 

Il dit qu’après la mort du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, et après les 3 premières générations de sahabas sont apparues les innovations dans la religion.

 

Et parmi les 2 plus grands groupes qui ont introduit ces innovations, il y a les bida’ des soufiya (soufis) et les bida’ des shi’a (shiites). […]

 

En observant ces 2 groupes-là, on se rend compte que leur adoration est fondée sur la vénération et l’exagération au sujet des hommes pieux, soit durant leur vivant, soit après leur mort.

 

Et ceci se manifeste de différentes façons :

 

- Durant leur vie : C’est de croire que certains hommes ont une connaissance du Ghayb (l’invisible), ou un contrôle de l’inconnu, de l’univers avec Allah soubhanna wa ta’ala. […]

 

- Après leur mort : Ils bâtissent sur leur tombe des sanctuaires pour y effectuer des rituels, et actes d’adoration comme le « tawaf » (tourner autour des tombes), le sacrifice, la demande de protection, la recherche de Baraka (bénédiction) etc.

 

Certains disent que ces gens sont des ignorants, qu’ils ne savent ni lire ni écrire, et qu’ils suivent sans savoir.

 

Cependant il y a parmi les soufis des gens éduqués et instruits qui au lieu de les empêcher de faire cela, les encouragent davantage.

 

Donc même si ils prétendent ne pas être d’accord avec ces pratiques, le fait qu’ils laissent ces gens faire cela, sans les dénoncer, c’est comme s’ils approuvaient.

D’un autre coté, chez les Shi’a, on a vu les mêmes choses se produire, c’est-à-dire l’exagération de leurs Imams.

 

Ceux-ci pensent que les descendants d’’Ali Ibn Abi Talib sont des êtres surnaturels, qui ont un contrôle sur l’Univers et même qu’ils ont existé depuis toujours comme des lumières au dessus du Trône d’Allah soubhanna wa ta’ala. […]

 

Ces 2 groupes sont ceux chez qui on trouve les plus grandes formes de manifestations de shirk et de bid’a dans la religion.

 

Ce n’est donc pas étonnant que c’est dans ces groupes-là que l’on voit le plus d’opposition à la da’wa salafiya. […]

 

Aujourd’hui il y a beaucoup de musulmans qui pensent qu’il n’y a que 2 groupes dans l’Islam, les shiites et les sounnites.

 

En divisant les musulmans de cette façon les gens s’imaginent qu’il y a plusieurs sectes shiites, et plusieurs sectes sounnites.

 

Or ceci est une fausse compréhension de l’Islam et de la sounnah.

 

Car il y a plusieurs sectes shiites en effet, et cela est bien normal puisqu’ils sont une division et un groupe qui a dévié du Coran et de la Sounnah.

 

Mais chez les gens qui se disent sounnites il y a également plusieurs sectes, car ce ne sont pas tous ceux qui se disent sounnites qui sont sur la sounnah !

 

Pour preuve il y a les Mou’tazila, les Qadariya, les Mou’jiya, les Khawarij, les Masha-ira et les Matouridites et beaucoup d’autres sectes.

 

Tous ces groupes se disent sounnites, alors que « Ahlal sounnah wal jama’a » signifie qu’ils sont un seul groupe, une seule jama’a.

 

Comme le prophète l’a expliqué, ce sont des gens « qui ont suivi ce que je suis moi-même, et qui ont suivi mes compagnons. »

 

Et il (salallahou ‘alayhi wa salam) a dit :

 

« Il y aura toujours une portion de ma communauté qui sera sur la vérité, et ceux qui s’écarteront ou s’opposeront à eux, ils ne pourront pas leur nuire jusqu’à ce que vienne le commandement d’Allah.

Et ils seront toujours victorieux. »


Cela signifie que c’est « Ahlal sounnah wal jama’a » le groupe qui sera victorieux et sur la vérité jusqu’à la fin des temps.

 

Leur principe est de s’accrocher au Coran et à la Sounnah, ainsi qu’à l’exemple des Sahabas.


Donc ils sont un seul groupe et une seul jama’a, comme le prophète salallahou ‘alayhi wa salam l’a dit :

 

« Cette Communauté va se diviser en 73 sectes, elles seront toutes en enfer excepté une. »

 

Et celle-la il l’a décrit comme étant « el Jama’a ».

 

Et dans un autre hadith il a dit :

 

« c’est ceux qui s’accrochent à ce que j’ai suivi ainsi que mes compagnons. »
 

Donc n’importe quel groupe qui prend comme fondement et comme principe ce qui s’oppose et contredit la sounnah, est automatiquement hors de « Ahlal sounnah wal jama’a ».

 

Mais cela ne veut pas dire qu’il sort de l’Islam.

 

Il devient un groupe de bida’, ce qui ne signifie pas qu’il sort de l’Islam, et qu’il devient un groupe de mécréants destinés à l’Enfer pour l’éternité.

 

Cela veut dire qu’ils sont parmi les gens qui vont mériter le châtiment d’Allah mais ils sont toujours dans l’Islam.

 

Si Allah veut Il les fera entrer au Paradis par Sa Miséricorde, ou si Allah veut Il les fera entrer en Enfer pour un certain temps d’où ils sortiront tant qu’ils n’ont pas commis le shirk.

 

Mais ceux qui ont fait une forme de shirk akbar (grande association), ou une forme de shirk quelconque, ils resteront en Enfer pour l’éternité, car Allah a dit (Traduction rapprochée) :

 

{Certes, Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il veut.}[Sourate An-Nissa, verset 116]

 

Si l’on prend par exemple le fait de bâtir des constructions ou monuments sur une tombe, ceci n’est pas du shirk en soit.

 

Cependant il s’agit d’une chose clairement et explicitement interdite dans les textes du Coran et la sounnah, car c’est un acte qui peut mener au shirk.

 

En effet cet acte montre une certaine exaltation, ou exagération pour la personne qui est enterrée. […]

 

De même il n’est pas permis de construire une mosquée sur une tombe, ou également d’enterrer quelqu’un dans une mosquée.

 

Dans le 1er cas, selon l’avis des ‘oulama, on doit détruire la mosquée, car la tombe était présente avant et le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a interdit de prier dans un cimetière.

 

Dans le 2ème cas, il faut enlever la tombe et la mettre ailleurs car la mosquée était là avant.

 

Concernant ce sujet, les savants disent que celui qui prie dans une mosquée où il y a une tombe, sa prière n’est pas valable et il doit la refaire.[…]

 

A la base en Islam, toutes les tombes doivent être nivelées sans aucune distinction entre elles. Même si la personne qui y est enterrée était un roi, ou un esclave, ou un homme ou une femme.

 

Après la mort tous sont égaux. […]

 

Donc le cheykh dit que toutes ces bida’ sont apparues à cause du shaytan, qui a trompé beaucoup de gens.

 

Il a réussit à leur faire croire que de ne pas invoquer les hommes pieux était un manque de respect à leur égard. […]

 

Et dans une explication de cheykh Mohammed Aman, il dit : « Quelle est la preuve que le droit des salihin (hommes pieux) est ce que vous faites (les invoquer, construire sur leurs tombes…) ? »

 

Or ils n’ont aucune preuve à ce sujet-là.

 

Le droit que les salihin ont sur nous, c’est de les aimer.

 

Mais pas de les aimer avec Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Les aimer pour Allah soubhanna wa ta’ala, s’il s’agit bien de salihin.

 

Car parfois, et même souvent chez les soufis, ceux qu’ils désignent comme étant pieux, ne le sont nullement.

 

Ils les jugent selon leurs critères à eux, et on se rend compte même que ces gens ne faisaient même pas la prière etc. 

 

Or Allah est Celui qui connaît le mieux celui qui Le craint, celui qui est sur le droit chemin et celui qui s’en est dévié.

 

Donc ce n’est pas à nous de juger une personne pieuse ou non, sauf si on a de vraies preuves que la personne contredit le coran et la sounnah.

 

Le cheykh dit qu’Allah soubhanna wa ta’ala nous a interdit d’associer quoi que ce soit dans son adoration, même s’il s’agit d’un ange approché ou d’un prophète envoyé.

 

Allah a même distingué entre Son droit à Lui et le droit de Son messager dans plusieurs versets.

 

(Traduction rapprochée) :


{car ceux qui obéissent à Allah et à Son Prophète, qui craignent Allah et Le redoutent, ceux-là sont sûrs de réussir.}[Sourate An-Nour, verset 52]


Dans ce verset, on voit qu’il y a un point commun entre Allah et Son messager, dans le sens qu’Allah nous ordonne d’obéir à Lui et à Son messager.

 

Donc dans l’obéissance, il faut obéir aux deux, car lorsque le Prophète ordonne ou interdit une chose, c’est uniquement par révélation provenant d’Allah soubhanna wa ta’ala.


Cependant, dans la crainte et dans l’adoration, Allah n’a mentionné que Son nom à Lui.


Le cheykh ajoute également que pour Allah, le Messager est la plus noble des créatures auprès de Lui, et celle qui a le plus de mérite.

 

Cependant Allah a dit dans le Coran (Traduction rapprochée) :


{Le fait qu’ils soient coupables ne te permet pas de décider de leur sort. C’est à Allah seul qu’il appartient de leur pardonner ou de les punir}[Sourate Ali ‘Imran, verset 128]


Ce verset fut révélé lorsque beaucoup de gens, qui avaient mémorisé le Coran, furent tués par les moushrikin Qouraysh.

 

Alors le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, pendant le dou’a du Qounout, invoquait contre les moushrikin en citant leur nom. Allah a donc révélé ce verset, et par la suite on voit que la plupart des gens contre qui le prophète avait invoqué ont été guidés à l’Islam.

 

Les prophètes ont donc un droit qui est qu’on doit les aimer, les respecter, leur obéir dans ce qu’ils nous ordonnent et dans ce qu’ils nous interdisent.

 

Toutefois, on ne doit pas les associer dans le droit qui est exclusif à Allah, c’est-à-dire « el ‘ibada » (l’adoration).

 

Et les messagers n’ont pas de droit sur la question de qui va être guidé ou qui va être égaré, comme Allah soubhanna wa ta’ala a dit (Traduction rapprochée) :


{Tu ne guides pas qui tu aimes, mais c’est Allah qui guide qui Il veut}


Et ce verset étant en rapport avec l’oncle du Prophète, abou Talib.

 

Le cheykh poursuit en disant que s’imaginer que les salihin ont un droit dans l’adoration est une idée fausse.

 

Et il n’est pas permis aux musulmans de croire que ces hommes pieux aient un droit dans l’adoration.

 

De même cela n’est pas vrai de dire que les gens qui ont unifié Allah par le Tawhid, et Lui ont voué le culte à Lui seul, ont manqué de respect aux salihin.

 

En réalité, ces hommes pieux on les aime pour Allah soubhanna wa ta’ala, parce qu’ils ont fait du bien, qu’ils avaient du ‘ilm (de la science), pour leur sacrifice qu’ils ont fait pour la religion etc.

 

On les aime pour ces raisons, on ne les aime pas pour eux-mêmes, et surtout on ne les aime pas avec Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Dans l’invocation du Tachahoud que l’on fait dans la prière on dit : « Que la paix soit sur le Messager d’Allah, que la paix soit sur nous ainsi que sur les hommes pieux »

 

Cela fait partie des exemples du respect que l’on a pour les salihin, et en particulier lorsqu’ils sont réellement salihin.

 

Et non pas parce qu’on a prétendu que certains étaient salihin alors qu’ils ne l’étaient pas, comme c’est le cas de ceux qui sont décrits comme des awliya dans les livres des soufis.

 

Certains d’entre eux ne faisaient même pas la salat, ne se préservaient pas des impuretés ou d’autres choses aussi blâmables, car selon eux lorsqu’une personne atteint un degré tellement haut dans la foi, elle n’a plus besoin de prier ou de jeûner.

 

Cette personne a atteint « el yaqin » et par conséquent elle n’a plus besoin d’effectuer d’adorations, celles-ci étant réservées aux gens ordinaires.


Alors que dans un récit, 'Aïcha radhiyallahou ‘ rapporte que le prophète priait la nuit jusqu’à ce que ses pieds deviennent enflés et elle lui a dit :

 

« Allah soubhanna wa ta’ala t’a pardonné tes péchés passés et futurs, alors pourquoi pries-tu jusqu’à ce que tes pieds enflent ? »

Et il lui répondit : « Est-ce que je ne peux pas être un serviteur reconnaissant envers Allah ? »


Cela signifie donc que plus tu as de science, plus tu as d’amour pour Allah, plus tu as de foi, alors non pas que tu dois abandonner ton adoration.

 

Au contraire, tu dois augmenter ta pratique de la religion.

 

Il faut faire le plus que l’on peut dans les limites de la sounnah pour essayer de se rapprocher d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

De même, il y a l’exemple des sahaba, ils étaient des salihin et pourtant aucun d’entre eux à un moment de leur vie n’ont cessé leurs adorations sous prétexte qu’ils avaient atteint un niveau de « yaqin » !

 

Le cheykh ajoute encore qu’on doit aimer les salihin pour Allah soubhanna wa ta’al mais on ne leur donne rien des droits qui sont exclusifs à Allah, c’est-à-dire dans l’adoration.

 

Et celui qui fait cela méritera la colère d’Allah.


Le prophète salallahou ‘alayhi wa salam a répondu à celui qui avait exagéré par ces propos :

 

« Tu es le Maître d’entre nous et tu es le fils du maître d’entre nous ».

Il a répondu : « Ô vous les gens ! Dites ce que vous dites mais que le shaytan ne vous trompe pas. Je suis Mohammed fils de Abdoullah, le Messager d’Allah.

Et je n’aime pas que vous m’éleviez au-dessus du niveau qu’Allah m’a élevé. »


Il a dit également :

 

« N’exagérez pas à mon sujet comme les chrétiens ont fait avec ‘Issa fils de Maryam. »

 

Avec cette explication, on arrive à clarifier que celui qui pense que de réaliser le Tawhid est un manque de respect des hommes pieux, est un égaré parmi les gens qui ont dévié.

 

Et que c’est une obligation de prendre garde et de mettre en garde contre ces gens et leur religion.

 

En effet, ils jouent avec les sentiments des musulmans, car ils savent que les musulmans aiment les salihin c’est sûr !

 

Car un homme qui se dit musulman et qui n’aime pas le prophète ou les salihin c’est contradictoire.

 

Or cela fait partie des principes de la foi que d’aimer le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam et les salihin.

 

C’est pourquoi on dit qu’ils jouent avec les sentiments des musulmans.

 

Ils essaient de leur faire croire que si on ne construit pas sur leurs tombes ou d’autres choses de ce genre c’est que l’on ne les aime pas.

 

Ce qui est faux.

 

[Citation de différents exemples de constructions sur les tombes afin de bien montrer cette interdiction]

Le Deuxième Fondement

 

Allah recommande l’union de la foi et interdit la division. 

Il a expliqué cela de façon exhaustive de sorte à être accessible au commun de gens.

Il nous a interdit d’agir à la manière des peuples anciens qui ont couru à leur perdition à cause de leur division et de leurs divergences. 

Il insiste sur le commandement adressé aux musulmans d’être unis dans la foi et son interdiction de s’y diviser. 

Ceci est d’autant plus clair que la sounnah y insiste de façon étonnante. 

Mais on est arrivé à une situation où la discorde sur les principes fondamentaux et secondaires de la foi est considérée désormais comme étant la vraie érudition et science religieuse et où quiconque soutient l’accord en matière de foi est considéré hérétique et fou.

 

Cheykh An-Najmi dit que lorsqu’Allah soubhanna wa ta’ala parle dans le Coran du fait que l’on doit s’unir dans la religion, c’est un commandement, et non une simple suggestion.

 

Il nous l’ordonne et dans ce cas là cela devient une obligation pour les musulmans de s’unir et non quelque chose de recommandée.

 

Cela signifie également que si on ne s’unit pas dans la religion, on a commis un péché.

 

A chaque fois qu’Allah ordonne d’être unis dans la religion, en même temps Il interdit d’être divisé.

 

Et Il réunit toujours cet ordre et cette interdiction avec le principe de l’adoration, pour dire que l’union dans la religion fait partie de l’adoration.

 

Et le cheykh mentionne la preuve de cela (Traduction rapprochée) :
 

{Certes, cette communauté religieuse, qui est la vôtre, est une seule et même communauté, et c’est Moi votre Seigneur que vous devez adorer.}[Sourate al Anbiya, verset 92]
 

On voit qu’il y a toujours la relation avec l’adoration dans ce principe-là. Et dans un autre verset (Traduction rapprochée) :
 

{Et Je suis Votre Seigneur, craignez-Moi.}


Le cheykh dit que l’on peut déduire de ces 2 versets, 2 choses :


Premièrement : Allah soubhanna wa ta’ala est le Seul qui mérite notre adoration et qu’on ne peut adorer autre que lui.


Deuxièmement : Il faut absolument que cette « oumma » (communauté) soit une seule oumma unie.

 

Et elle doit s’unir sur cet objectif qui est l’adoration d’Allah et Son unification.

 

Et de croire que c’est Lui le seul Dieu, et Le seul qui mérite l’adoration, qu’Il n’a pas d’associé dans aucun de Ses droits.

 

L’unification de la oumma doit se faire sur ce principe-là.

 

De même on doit prendre les ordres (obligations et interdictions) d’Allah et de Son Messager, par l’intermédiaire du Messager car c’est lui qui est venu nous transmettre la révélation.

 

Allah nous a expliqué que ce que le Prophète Mohammed salallahou ‘alayhi wa salam nous a enseigné, c’est la même chose que ce que les autres prophètes venus avant lui ont enseigné.

 

Et en premier parmi ces prophètes, il y a les 5 prophètes qui sont les plus importants qu’Allah soubhanna wa ta’ala mentionne dans un verset (Traduction rapprochée) :


{Il a établi pour vous, en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous te révélons à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Acquittez-vous, leur fut-il dit, du culte d'Allah et n’en faites pas un sujet de division entre vous ! » Combien doit paraître dure aux idolâtres cette foi à laquelle tu les invites ! Mais Allah attire vers Lui qui Il veut et guide vers Lui le coupable repentant.}[Sourate Ach-Choura, verset 13]
 

Donc Nouh, Ibrahim, Moussa, ‘Issa et Mohammed ont tous été enjoints d’établir cette religion. Cela signifie que cet ordre d’être unis n’a pas été donné qu’aux musulmans mais à tous les croyants. […]

 

Le cheykh dit que dans ce verset, Allah a commencé par Nouh qui est le premier des Messagers, puis par Mohammed qui est le dernier des Messagers.

 

Puis Il mentionne ceux qui se trouvent entre ces deux-là, Ibrahim, Moussa et ‘Issa.

 

Et Allah leur a commandé à tous d’établir la religion pour Allah soubhanna wa ta’ala seul et de ne pas se diviser dans la religion. 

 

Le cheykh nous dit donc qu’Allah soubhanna wa ta’ala nous a ordonné de nous unifier sur l’adoration et que si toutefois une divergence apparaît entre nous, nous devons revenir à Allah et Son messager.

 

On ne laisse pas chacun s’égarer et rester dans la divergence, mais on appelle chacun pour qu’il ramène ses divergences au Coran et à la sounnah.

 

Et le cheykh mentionne ce verset (Traduction rapprochée) :
 

{Et si vous divergez en quoi que ce soit dans la religion, son jugement appartient à Allah}

 

Donc il faut ramener les choses au Coran, à la sounnah du Messager, et à ceux qui connaissent mieux que les autres les règles du Coran et de la sounnah, c’est-à-dire les ‘oulama (savants).


Quelle caractéristique distingue les ‘oulama des musulmans ordinaires ?

 

C’est la connaissance qu’ils possèdent.

 

Car ils ont étudié et appris cette religion en profondeur et en détails, et qu’ils sont capables de répondre à des questions difficiles grâce à leurs connaissances.

 

Et ça c’est une chose que beaucoup de gens aujourd’hui ne comprennent pas.

 

Ils pensent que parce qu’ils ont lu le Coran et quelques ahadith alors ils savent et peuvent émettre des fatwas.

 

Alors qu’en réalité ils n’ont encore rien compris de la religion, ils n’ont pas étudié.

 

Le cheykh continue son explication en disant que le prophète également a appelé les musulmans à rester unis et à ne pas se diviser.

 

En effet toute chose qui était susceptible de mener à la division, le Prophète en a mis en garde.


Donc quiconque médite et observe correctement les règles de la shari’a, s’apercevra que dans toutes les législations qu’à reçu le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, il n’a rien laissé des causes qui mènent à la divergence.

 

Et ce suivant l’ordre d’Allah (Traduction rapprochée) :
 

{Attachez-vous tous fermement au câble d’Allah, et ne vous divisez pas.}[Sourate Ali ‘Imran, verset 103]

 

Il y a également un verset que le cheykh n’a pas cité mais qui est très explicite, c’est (Traduction rapprochée) :

 

{Ô croyants ! Obéissez à Allah, obéissez au Prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent le pouvoir. En cas de litige entre vous, référez-vous-en à Allah et au Prophète, si votre croyance en Allah et au Jugement dernier est sincère. C’est là la démarche la plus sage et la meilleure voie à choisir.}[Sourate An-Nissa, verset 59]

 

Puis le cheykh mentionne un autre verset (Traduction rapprochée) :

 

{Telle est Ma Voie dans toute sa rectitude. Suivez-la ! Ne suivez pas les pistes tortueuses qui ne feront que vous éloigner de la Voie du Seigneur !» Voilà ce que Allah vous recommande de faire ! Peut-être serez-vous ainsi amenés à Le craindre !}[Sourate Al An’am, verset 153]

 

Et il y a encore beaucoup d’autres versets sur ce sujet que le cheykh ne mentionne pas, mais le cheykh Bazmoul, lui, mentionne l’exemple disant que les gens du livre ont divergé après avoir reçu la connaissance et les preuves claires.

 

Et Allah soubhanna wa ta’ala explique qu’il ne faut pas suivre cet exemple en disant (Traduction rapprochée) :

 

{Ne suivez pas l’exemple de ceux qui, après avoir reçu les preuves, se sont divisés et se sont opposés les uns aux autres. À ceux-là est réservé un châtiment exemplaire.}[Sourate Ali ‘Imran, verset 105]

 

Et aussi ces versets (Traduction rapprochée) :

 

{16- Nous avons donné aux fils d’Israël l’Écriture, la sagesse et la prophétie. Nous les avons pourvus d’une nourriture agréable et Nous en avons fait un peuple élu entre tous.

17- Nous leur avons apporté des preuves évidentes concernant Notre Ordre. Et ce ne fut qu’après avoir reçu la science qu’ils se sont divisés par esprit de rivalité. Ton Seigneur tranchera leur différend au Jour du Jugement dernier.}[Sourate Al Jathiya, verset 16 et 17]

 

Il est possible qu’il y ait de la divergence entre les croyants, mais toutefois Allah guide parmi eux ceux qui cherchent la vérité.

 

Comme dans ce verset (Traductions rapprochées) :

 

{Les hommes ne formaient, à l’origine, qu’une seule communauté. Allah leur envoya les prophètes pour annoncer la bonne nouvelle et lancer un avertissement, de même qu’Il a fait descendre avec eux le Livre renfermant la Vérité afin d’arbitrer les différends qui opposent les hommes. Or, ce sont ceux-là mêmes qui avaient reçu le message qui entrèrent en désaccord à son sujet, en dépit des preuves évidentes qui leur furent apportées et ce, par pur esprit de rivalité. Puis Allah, dans Sa sollicitude, voulut bien guider les croyants vers cette part de vérité sur laquelle justement les autres disputaient, car Allah dirige qui Il veut dans le droit chemin.} [Sourate Al Baqara, verset 213]

 

{Nous ne t’avons révélé ce Coran qu’afin que tu éclaires les hommes sur le motif de leurs différends, et pour qu’il soit aussi un guide et une miséricorde pour ceux qui ont la foi.}[Sourate An-Nahl, verset 64]

 

Donc la révélation est venue pour clarifier les sujets de divergence. Pas pour que chaque personne reste sur sa position.

 

(Traduction rapprochée) :

 

{Tu n’es nullement responsable de ceux qui provoquent des scissions dans leur religion pour former des sectes dissidentes. Leur sort ne dépend que de Allah qui les mettra, le moment venu, en face de leurs œuvres.}[Sourate Al An’am, verset 159]

 

Tous ces versets nous montrent que la division et la divergence dans la religion est quelque chose de blâmable.[…]

 

Puis le cheykh mentionne un hadith rapporté par Tirmidhi et Abou Dawoud dans « kitab al ‘ilm », et également par Ibnou Hajer, l’Imam Ahmed, l’Imam Ad-darini.

 

Dans ce hadith, le prophète salallahou ‘alayhi wa salam fait dou’a pour celui qui a entendu sa parole, l'a comprise, l'a mémorisé et qui l’a transmise telle qu’il l’a entendue.

 

Car il est possible que celui qui transporte la science, la transmette à celui qui a plus de science que lui.

 

Puis il salallahou ‘alayhi wa salam dit qu’il y a 3 choses, si le musulman les suit, son cœur ne « déviera » pas qui sont :

 

-    la sincérité pour Allah dans l’action

-    donner le bon conseil aux dirigeants des musulmans

-    s’accrocher à leur « jama’a » (groupe)

 

Puis la dernière partie du hadith, que le frère ne traduit pas car il n’a pas bien compris cette partie.

 

Puis le prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :

 

« Si quelqu’un vient et essaie de vous diviser alors que vous êtes réunis autour d’un seul homme, et qu’il veut briser votre « bâton » (expression pour dire « bâton de l’autorité »), alors tuez-le. »
[Hadith rapporté par Mouslim, An-nassa’i, et Abou Dawoud]

 

Ce hadith a un rapport avec le fait de tuer les « Khawarij », c’est-à-dire ceux qui appellent à la désobéissance des dirigeants, et à rejeter leur autorité.

 

Et ceci est la da'wa des khawarij qui disent qu’on ne doit pas obéir au dirigeant s’il fait des péchés et on doit prendre les armes contre lui.

 

Et ce combat qu’ils ont commencé à mener contre ces dirigeants a créé de la division, que le prophète salallahou ‘alayhi wa salam a interdit.

 

Dans une autre narration de ce hadith il est dit : « Tuez-le peu importe qui il est. »

 

Le cheykh dit que l’ordre ici de l’exécuter est pour celui qui est sorti de l’obéissance du dirigeant et qui brise le rang des musulmans.

 

Celui qui a le pouvoir de l’exécuter c’est le dirigeant lui-même ou son représentant et cela, après avoir établi les preuves de sa persistance dans la désobéissance.

 

Car s’il se repent, on accepte son repentir, mais s’il refuse de se repentir alors il sera exécuté.

 

Ensuite le cheykh mentionne le hadith qui dit :

 

« Les juifs se sont divisés en 71 sectes, les chrétiens se sont divisés en 72 sectes, et cette communauté se divisera en 73 sectes.

Elles seront toutes dans le feu de l’enfer excepté une. »

Et les compagnons ont : « Laquelle ? Ô Messager d’Allah. »

Il répondit : « C’est celle qui est sur ce que moi-même je suis, ainsi que mes compagnons. » (ceux qui suivent ce que moi-même je suis)

[Rapporté par Abou Dawoud, l’Imam Ahmed, l’Imam Ad-darini … et le Cheykh Al Albani l’a qualifié de Sahih]

 

[…] (Citation de tous les rapporteurs du hadith pour appuyer son authenticité)

 

Puis le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab dit :

 

Mais on est arrivé à une situation où la discorde sur les principes fondamentaux et secondaires de la foi est considérée désormais comme étant la vraie érudition et science religieuse et où quiconque soutient l’accord en matière de foi est considéré hérétique et fou.

 

Puis par la suite il y a eu des divisions dans les fondements (oussoul : أصول) de la religion et dans les principes qui découlent des fondements (fourou’ : فروع).

 

Or « fourou’ » est un terme difficile à traduire. On sait que « oussoul » c’est les fondements, et « fourou’ » c’est ce qui est construit par-dessus ces fondements.

 

Pour comparer on pourrait dire que « oussoul » c’est le tronc d’un arbre et que « fourou’ » ce sont les branches.

 

Beaucoup de gens se mélangent lorsqu’on parle de « oussoul » et de « fourou’ », et Cheykh Ibn Taymiyya a clarifié ces mots.

 

Certains parmi les gens de kalam ont divisé la religion en 2 « oussoul » et « fourou’ ».

 

Mais ils ont fait une erreur car ils ont considéré que « oussoul » concerne uniquement la ‘aquida (croyance) et que « fourou’ » c’est uniquement les « ahkam » (règles) de ‘ibada et de fiqh.

 

Or ceci est incorrect comme Ibn Taymiyya l’a dit dans plusieurs livres.

 

En effet il a dit que dans la ‘aquida et dans les règles de la shari’a, il y a des « oussoul » et il y a des « fourou’ ».

 

Il y a des choses dans les « ahkam » si tu les rejettes c’est comme si tu avais rejeté un fondement.

 

Prenons l’exemple d’une personne qui ne croit pas en l’obligation de la salat.

 

La salat ne fait pas partie de la ‘aquida, mais si tu la rejettes, tu as rejeté quelque chose qui fait partie de la religion, et qui est un fondement.

 

C’est donc du koufr de le rejeter.

 

Donc le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab dit qu’il y a eu la division dans les 2, dans les « oussoul » et dans les « fourou’ ».

 

Et que les gens considèrent que la connaissance de la religion et du fiqh, c’est la division, et que l’union dans la religion, c’est de la folie.

 

Cela signifie que beaucoup de gens ont agréé et accepté la division et ils en sont satisfaits.

 

Le cheykh veut donc évoquer par là ce qui est arrivé au cours des siècles de l’Islam comme divergences dans les fondements, et de ce qui en découle.

 

Ainsi on a l’exemple des sectes des Jahmiya qui ont nié les noms et les attributs d’Allah, les Mou’tazila qui ont nié les attributs d’Allah, les Qadariya qui ont nié le destin, les Mourjiya qui pensent qu’on n’a pas besoin de faire des actions pour être croyants car la foi n’a pas de rapport avec les actions, et beaucoup d’autres sectes.

 

Et ce que l’on trouve de plus étrange aujourd’hui c’est de voir que beaucoup parmi les musulmans ont accepté la division.

 

Pour montrer ceci on peut voir l’exemple des soufis. Ils sont divisés en une centaine de tourouq, et chaque tariqa a ses règles et sa façon de pratiquer le soufisme.

 

Pourtant ils s’acceptent tous les uns les autres malgré leurs divergences.

 

Même si aucun d’eux n’est capable de ramener des preuves du Coran et de la sounnah pour défendre leur position, ils s’excusent tous dans leurs faussetés et leurs mensonges. […]

 

Par contre, tous ces groupes de bida’ ont un autre comportement avec ceux qui suivent le Coran et la sounnah selon la compréhension des salaf salih.

 

Car lorsque ces derniers leur montrent qu’ils ont une croyance ou une pratique qui est contraire au Coran et à la sounnah, comme par exemple l’interdiction de raser la barbe, ou l’interdiction de la musique, ils disent : « Vous, vous divisez les musulmans. Vous pensez être les seuls à être sur la vérité. Vous n’acceptez pas la divergence, et les opinions des autres. » et des choses de ce genre.

 

Alors qu’Allah soubhanna wa ta’ala nous ordonne de nous unir et de ne pas nous diviser.

 

Alors que nous appelons les gens à s’unir, eux ils prétendent qu’il ne faut pas parler de ça car cela divise les musulmans. Ils pensent unir les musulmans en ne parlant que de sujet qui ne sont pas dans le coran et la sounnah.

 

Alors que nous, nous voulons unir les musulmans sur la vérité qui vient d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Ils disent encore : « Il ne faut pas critiquer les soufis, les khariji, les mou’tazila etc. ce sont tous des musulmans et il faut s’aimer entre musulmans peu importe les bida’, peu importe les erreurs, peu importe les contradictions. Il faut s’excuser les uns les autres, etc. »

 

Tout ça ce sont des shoubouhat (doutes) qu’ils lancent, mais ils n’appliquent ça qu’uniquement entre eux.

 

Toutes ces divergences que l’on rejette sont en rapport avec les fondements de la religion.

 

En ce qui concerne les divergences qui ne sont pas des principes fondamentaux, ou les divergences qui résultent d’une différence de compréhension des textes par les ‘oulama et donc qui ont un rapport avec l’Ijtihad (l’effort de réflexion), comme par exemple les divergences qui existent entre les différents Madhab (école islamique), et bien cela ne fait pas partie de la divergence blâmable.

 

Car cela fait partie des différences de compréhension et de connaissances entre les ‘oulama.

 

Il y a celui qui a une bonne réponse, et qui a un ijtihad correct et il y en a un autre qui se trompe.

 

Le premier obtiendra 2 hassanat, et quant au second il aura tout de même une hassana car il sera récompensé par son ijtihad, et ne sera pas puni pour son erreur.

 

Le blâme est pour celui qui refuse et abandonne la preuve du Coran et de la sounnah parce qu’il préfère suivre les paroles de son imam, ou de son cheykh.

 

Alors qu’il sait que son cheykh s’est trompé.

 

Et quand le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit que celui qui se trompe obtient une hassana au lieu de deux, et qu’il est excusé pour son erreur, cette excuse est uniquement pour un savant qui est moujtahid.

 

Mais le musulman qui le suit dans l’erreur, celui-ci n’est pas excusé parce qu’il a su la vérité et qu’il refuse de la suivre.

 

Prenons par exemple le cas d’une personne qui a un problème et ne sait pas comment appliquer une règle de la religion. Allah dit (Traduction rapprochée) :

 

{Demandez au gens de science si vous ne savez pas.}

 

Il demande donc à un ‘alim qui lui donne une réponse en lui fournissant les preuves, hadith ou verset du Coran.

 

Puis lors d’une khoutba il entend l’Imam expliquer ce même point en donnant un avis contraire et opposé à celui du ‘alim.

 

Il mentionne des preuves authentiques tout en réfutant l’avis opposé (c-à-d du ‘alim qu’il avait questionné), en expliquant avec détail d’où vient l’erreur du premier.

 

Par exemple le verset qu’il a utilisé, il ne l’a pas utilisé dans le bon contexte.

 

Ou bien le hadith qu’il a donné était da’if (faible).

 

La personne a donc une connaissance supplémentaire sur la question.

 

Et alors elle était excusée de suivre l’avis du ‘alim, n’ayant aucune autre connaissance.

 

Cependant après avoir entendu la clarification de l’autre imam, elle n’a pas d’excuse de continuer à suivre l’opinion précédente.

 

Car en effet si elle persiste à suivre un savant dans l’erreur c’est comme si elle avait placé sa parole au-dessus de la parole d’Allah et de son messager.

 

Et pour comprendre cela on n’a pas besoin d’être un moujtahid, car lorsque le prophète salallahou ‘alayhi wa salam parlait aux gens, il ne s’adressait pas qu’aux gens éduqués.

 

Il s’adressait aux ancêtres, aux illettrés, aux paysans, et il leur parlait d’une façon qu’ils pouvaient comprendre.

 

Donc ce qu’il y a dans le Coran et la sounnah, Allah l’a facilité pour les gens, comme il est dit dans le Coran (Traduction rapprochée) :

 

{La religion est facilité pour les gens.}

 

Donc lorsque les règles sont clarifiées pour les gens, ils n’ont plus le choix que de les suivre. Car s’ils continuent à suivre l’erreur malgré la clarification, cela signifie qu’ils ne suivent plus la vérité mais leurs passions.

 

Et c’est ça qui a été reproché aux gens du livre lorsqu’ Allah dit (Traduction rapprochée) :

 

{Et ils ont pris leurs moines et leurs rabbins comme seigneur en dehors d’Allah.}

 

Car ces derniers rendaient halal ce qui est haram et haram ce qui est halal et eux, ils les suivaient dans ce qu’ils disaient.

 

Et donc le prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit que ça c’était leur adoration pour eux.

 

Il s’agit d’une forme de shirk de leur obéir dans le mensonge et dans la fausseté avec connaissance, car cela revient à placer la parole du cheykh au-dessus de la parole d’Allah.

 

Et le cheykh (An-Najmi) dit que c’est probablement de cela que le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab a voulu parler lorsqu’il parle de l’Ikhtilaf (la divergence).

 

Car à son époque il y avait beaucoup de gens qui divergeaient, et suivaient leur « mazhab » (une des 4 écoles des 4 grands imams), et refusaient de suivre des preuves du Coran et de la sounnah parce qu’ils préféraient suivre leur mazhab.

 

Et celui qui suivait la preuve, on l’accusait d’être un fou et un hérétique (zindiq). 

 

Et le cheykh dit que le « zindiq » (mot employé par le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab dans son metn, qui est traduit par hérétique) c’est celui qui n’a pas d’intérêt pour la religion.

 

Par contre, le cheykh al Madkhari explique que dans le Qamouss (dictionnaire) il y a la définition du mot « zindiq » et que c’est celui qui croit en deux dieux, la lumière et l’obscurité, ou celui qui ne croit pas en al akhira (l’au-delà) ou qui ne croit pas en ar-rouboubiya (la Seigneurie d’Allah), ou encore celui qui cache le kouffr en montrant qu’il est croyant. Voilà toutes les définitions du mot « zindiq ».

 

Aussi, aujourd’hui il y a beaucoup de gens qui essaient de défendre les différences d’opinion. Lorsqu’on leur donne des preuves du Coran et de la Sounnah ils refusent de les suivre sous prétexte qu’il y a des divergences à ce sujet-là.

 

Mais la façon dont ils parlent, c’est comme si la divergence d’opinion était une preuve en elle-même. Alors que ce n’est pas le cas, dans le sens que par exemple tu dis à un frère « Ya akhi ! La photo c’est haram dans l’Islam. »

 

Et il répond qu’il existe différentes opinions sur ce sujet comme si cela était une preuve pour rendre la chose halal. 

 

Donc premièrement : qui a dit qu’il y a une divergence d’opinion ?

 

Et qui sont ceux qui ont divergé sur ce sujet ?

 

Est-ce que ce sont des savants qui ont divergé, et de quels savants s’agit-il ?

 

Deuxièmement :

 

Ce sont des savants de quelle époque ?

 

Est-ce des savants du temps des sahaba, des tabi’in ?

 

Ou bien c’est des savants qui sont venus 900 ou 1 000 ans après le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam ?

 

Il faut voir à quel moment la divergence est apparue car si les sahaba étaient tous unis sur l’interdiction de quelque chose, personne ne peut venir après eux pour diverger.

 

si tous les sahaba étaient d’accord sur une chose c’est ce qu’on appelle el Ijma’, le consensus des savants qui est un des fondements de la shari’a.

 

Par contre s’il y avait des divergences d’opinion entre eux alors là c’est sûr que par la suite il y aura des divergences. Si les sahaba avaient divergé en 2 positions, tu n’as pas le droit de rajouter une 3ème position.

 

Or aujourd’hui il y a des gens qui ont rajouté des divergences qui n’existaient même pas dans le passé.

 

Maintenant si la divergence est arrivée récemment à cause d’une nouveauté, dans le sens ou il y a quelque chose qui a été inventée et dont les gens ont divergé sur le verdict de cette chose-là parce que c’est nouveau.

 

Comme par exemple, est-ce que pour la caméra numérique s’applique le même jugement que pour les dessins réalisés avec la main ?

 

Et la réponse est que c’est la même chose.

 

En effet tu restes la cause, en appuyant sur le bouton, pour faire cette image.

 

Et le résultat de cette image est le même.

 

Ensuite, vient un autre problème chez les musulmans aujourd’hui.

 

Il y a tout d’abord ceux qui utilisent la divergence pour rendre halal ce qui est haram, comme nous l’avons vu.

 

Mais le fait qu’un savant ait fait une erreur en rendant quelque chose halal, cela ne veut pas dire que cela te donne le choix.

 

Car beaucoup pensent que s’il y a divergence tu as le choix et tu prends la position qui te plait.

 

Or il faut revenir au Coran et à la sounnah, pour savoir laquelle des 2 positions est correcte, car 2 avis opposés et contradictoires ne peuvent pas être vrais en même temps.

 

Tu es donc obligé de suivre la position qui est correcte.

 

Et tu n’es pas obligé d’être un moujtahid pour cela.

 

Ensuite, donc, viennent les cas d’exception et les cas de nécessité.

 

Par exemple des fois il y a une règle générale, dans le sens ou quelque chose est haram et c’est clair que ça l’est.

 

Et parfois pour une cause de nécessité les ‘oulama ont permis de faire certaines choses qui sont haram en général.

 

Cependant il y a des musulmans qui prennent la règle d’exception comme une règle générale et ils l’appliquent à tous les cas.

 

Comme par exemple ils disent que si c’est permis de faire des photos de passeport alors les photos sont permises.

Mais non cela ne veut pas dire ça, les photos sont haram sauf s’il s’agit de photos de passeport ou de carte d’identité car tu n’as pas le choix de l’avoir. […]

 

Cependant la nécessité peut être différente d’une personne à une autre.

 

Pour toi, une chose peut être une nécessité à cause de ta situation, alors que pour un autre cela n’est pas une nécessité et il n’a pas le droit de le faire.

 

Et ceux qui déterminent ces nécessités ce sont les savants de l’Islam.

 

Car si c’est toi qui te bases sur tes propres passions et désirs, à la moindre difficulté tu te diras que c’est une nécessité et tu tomberas dans le haram parce que tu n’as pas été capable d’être patient.

 

[Exemple des photos pour expliquer leur interdiction, etc, puis aparté sur le sujet de l’opinion.]

 

Le cheykh dit qu’il y a de nombreuses positions et divergences, mais Allah ne nous a pas demandé de retourner à ces différences, Il nous a dit (Traduction rapprochée) :

 

{Si vous divergez en quoi que soit ramenez-le à Allah et Son Messager si vous êtes croyants en Allah et au jour dernier.}

 

Dans ce verset, cet ordre implique que c’est une obligation pour ceux qui ont des divergences de revenir au Livre d’Allah et à la sounnah du Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam. Et qui est-ce qui le fait ?

 

Ce sont les savants, les ‘oulama qui sont spécialisés dans la science du Coran et de la sounnah, et qui connaissent les différentes positions et sur quoi elles sont fondées.

 

Par exemple si un savant a une différence d’opinion, l’importance n’est pas de savoir que les savants ont divergé, mais c’est de savoir pourquoi ils ont divergé.

 

Car il y a toujours des explications à ces divergences.

 

Et qui sont capables de juger entre ces divergences?

 

Ce sont les savants de l’Islam.

 

Il y a des savants, eux, ils ne font pas d’analyse, de recherche ou de comparaison, ils trouvent une position ils la prennent, c’est leur madh-Hab et ils appellent les gens à suivre aveuglément.
 

 

Tandis qu’il y a des ‘oulama qui, eux, retournent aux fondements, et qui analysent les causes et les raisons des divergences, et qui ramènent ces divergences aux preuves.

 

Et c’est pour cela qu’il faut toujours revenir à ces ‘oulama là qui sont sur le bon minhaj (la bonne voie) et qui suivent le Coran et la sounnah avec les preuves.[…]

 

Allah soubhanna wa ta’ala n’est pas satisfait que les gens essaient de se baser sur la situation pour dire qu’une chose est halal ou haram.

 

Par exemple si on demande aux ‘oulama, si on a le droit d’envoyer les enfants musulmans dans les écoles des kouffar.

 

Les ‘oulama répondent que non, cela est haram. Alors certains vont dire que cette réponse n’est pas réaliste en opposant la réalité dans laquelle ils vivent au jugement d’Allah et de Son Messager.

 

Or le fait que la réalité soit contraire au jugement cela signifie que l’on n’a pas fait notre devoir, que l’on est dans une situation difficile, mais que la solution à ce problème ce n’est pas de rendre Halal ce qui est haram.


Donc on ne peut pas rendre une chose halal juste parce que cela est une facilité pour les gens.

 

Ca c’est l'égarement !!

 

Au contraire, il faut dire aux gens « voici ce qu’Allah et son Messager ont dit et voici la réalité. Maintenant essayons de trouver des solutions afin de changer cette situation. »[…]

 

Les imams des 4 écoles, ont interdit, eux-mêmes, de les suivre aveuglément.

 

L’Imam Abou Hanifa a dit : « Si le dalil vient d’Allah, on l’accepte. Si cela vient du Prophète, on l’accepte. Si cela vient des Sahabas, on l’accepte. Si cela vient des Tabi’in, alors dans ce cas là, ce sont des hommes et nous aussi nous sommes des hommes. »


Cela signifie qu’on n’accepte pas la parole d’un tabi’i, malgré son mérite, tant qu’on ne l’a pas comparé au Coran et à la sounnah.


Alors que dire de ceux qui sont venus après les tabi’in ?

 

Et l’Imam Malik a dit : « Chacun d’entre nous peut réfuter et être réfuté, excepté le Prophète Mohammed salallahou ‘alayhi wa salam. »

 

L’Imam Ash-Shafi’i a dit : « Si ma parole est en contradiction avec la parole du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, alors prenez la parole du Messager, et jetez ma parole. »

 

L’Imam Ahmed a dit : « Je suis étonné de voir des gens qui ont connu l’authenticité de l’Islam et qui préfèrent suivre l’opinion de soufyan qui est en contradiction avec la preuve. » Et il a dit : « Que celui qui contredit son ordre (au prophète) prenne garde qu’une fitna (une tentation ou une épreuve dans la religion) ou un châtiment ne l’atteigne. » 

 

Puis le cheykh dit à tous ceux qui ont eu la fitna de suivre les opinions dans les différentes permissions qui ont été faites, et qui expriment cela dans les magazines, journaux et émissions de télé, qu’ils craignent Allah !!

 

Qu’ils ne rentrent pas dans ce qui ne fait pas partie de leur spécialité.

 

Il n’est pas permis d’inciter les gens à suivre une seule parole.

 

Il faut leur donner la possibilité de prendre et choisir l’avis qu’ils souhaitent.

 

Le cheykh dit : Nous on ne demande pas aux gens de suivre la parole d’une personne en particulier autre que le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam.

 

Ou bien la parole de celui qui a un accord avec la parole du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, parmi la parole des ‘oulama.

 

Et ça c’est obligatoire pour tout le monde.

 

Allah soubhanna wa ta’ala a dit (Traduction rapprochée) :

 

{Ce que le Messager vous a donné, prenez-le, et ce que le Messager vous a interdit, abstenez-vous en. Et Allah est certes dur en châtiment.}

 

Le cheykh continue en disant que nous avons vu les paroles des 4 Imams interdisant de prendre leurs paroles si elles ne sont pas en accord avec celle du Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam.

 

Et c’est sur cela que les ‘oulama de notre pays (arabie saoudite) se basent, même s’ils sont sur le madhHab de l’Imam Ahmed en général, dès qu’ils trouvent une contradiction avec les preuves du Coran et de la sounnah alors ils délaissent ce madh-Hab sur certains sujets.

 

[Long passage où le frère parle avec ceux présents lors du darss.]

Le Troisième Fondement

 

L’une des conditions de l’union parfaite consiste à témoigner soumission et obéissance au gouvernant, même s’il s’agit d’un esclave abyssin. 

Allah expliqua ce principe de façon exhaustive sur les divers plans de la loi et du destin. 

Par la suite, ce principe devint étrange pour la plupart des pseudo savants. 

Comment alors le mettre en application?

 

Nous avions vu dans le 2ème fondement l’obligation de rester unis.

 

Ainsi dans le 3ème fondement le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab nous explique un des moyens qui nous aide à nous unir, qui est de nous réunir sur l’écoute et l’obéissance de celui qui a l’autorité sur nous. 

 

Cheykh An-Najmi explique ce principe en citant tout d’abord des preuves de cette obligation de suivre les dirigeants.

 

Allah a dit (Traduction rapprochée) :

 

{Certes, cette communauté religieuse, qui est la vôtre, est une seule et même communauté, et c’est Moi votre Seigneur que vous devez adorer.}[Sourate Al-Anbiyaa, verset 92] 

 

Et Il a dit (Traduction rapprochée) :

 

{Et soyez certains que cette communauté religieuse, qui est la vôtre, ne forme qu’une seule et même communauté, et que c’est Moi, votre Seigneur, que vous devez craindre !}[Sourate Al Mouminoun, verset 52]

 

Et aussi (Traduction rapprochée) :

 

{Il a établi pour vous, en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous te révélons à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : «Acquittez-vous, leur fut-il dit, du culte de Dieu et n’en faites pas un sujet de division entre vous !»}[Sourate Ash-Shoura, verset 13]

 

De toutes ces preuves-là, nous apprenons qu’Allah nous a ordonné d’adorer un seul Dieu unique, sans associé.

 

Et Il nous a aussi ordonné d’être une seule Oumma (communauté) unique.

 

Et Il nous a clarifié que la religion est établie sur 2 fondements :

 

Le 1er fondement : c’est que notre divinité qu’on adore soit unique. On n’adore personne d’autre en dehors de Lui

 

Le 2ème fondement : c’est que cette oumma, c’est une obligation qu’elle soit qu’une seule oumma. Qu’elle soit unie et qu’elle ne se divise pas au sujet de la religion.

 

Le cheykh explique que pour compléter l’unité des musulmans il faut écouter et obéir à celui qui a autorité sur nous, même si c’est un esclave éthiopien.

 

Peu importe qu’il soit un homme vertueux, pieux, bon ou un pervers, désobéissant et pécheur, c’est obligatoire de le suivre dans le bien, car cela fait partie de la réunion des musulmans.

 

Et il y a des preuves dans le Coran et la sounnah concernant cette obéissance aux dirigeants. Allah ta’ala a dit (Traduction rapprochée) :

 

{Ô croyants ! Obéissez à Allah, obéissez au Prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent le pouvoir.}[Sourate An-Nissa, verset 59]

 

En ce qui concerne les ahadith, ils sont très nombreux à ce sujet.

 

Le cheykh n’en mentionne que 5.

 

D’après 3oubayda ibn Assamet :

 

« Nous avions prêté serment d’allégeance au Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, que nous allions l’écouter et lui obéir dans ce que nous aimons de même que dans ce que nous n’aimons pas, dans les moments difficiles comme dans les moments de facilité, et même si cela est contre nous-même, et que nous n’allions jamais discuter l’ordre de celui qui détient le commandement. »

[Rapporté par Al Boukhari et Mouslim]

 

Le cheykh dit qu’on ne doit pas discuter leur commandement, excepté si l’on voit un kouffr qui est clair au sujet duquel on a une preuve évidente venant d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Dans ce cas-là, c’est permis de le remplacer par quelqu’un d'autre si on en est capable.

 

D’après Ibnou ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) qui dit :

 

« j’ai entendu le Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam) dire : « Celui qui voit de son dirigeant quelque chose qu’il n’aime pas, qu’il soit patient et endurant. Parce que celui qui se sépare de la jama’a (du corps des musulmans) d’un pouce, et meurt dans cet état, c’est comme s’il était mort dans la Jahiliya (période pré-islamique). » »

[Rapporté par Al Boukhari et Mouslim]

 

Et cela ne signifie pas qu’il meurt kafir, comme certains peuvent l’imaginer.

 

Cela veut dire qu’il meurt sur l’une des caractéristiques de la Jahaliya, à l’époque où tous les gens étaient tous les uns contre les autres. 

 

Un autre hadith rapporté par Ibnou Mâlik (qu’Allah l’agrée) qui dit :

 

« Vos meilleurs dirigeants sont ceux que vous aimez et qui vous aiment, ceux pour qui vous priez et qui prient pour vous. Et les pires parmi vos dirigeants sont ceux que vous détestez et qui vous détestent, que vous maudissez et qui vous maudissent. »

On a dit au Messager d’Allah : « Est-ce qu’on ne doit pas les repousser avec l’épée ? »

Le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a répondu : « Non, tant qu’ils établissent la salat parmi vous. Et si vous voyez de vos dirigeants quelque chose que vous détestez, alors détestez leurs actions, mais n’enlevez jamais votre main de son obéissance. »

[Hadith authentique rapporté par Mouslim]

 

Dans ce hadith on voit clairement l’interdiction de combattre les dirigeants avec l’épée.

 

D’après Abdoullah Ibn ‘Oumar (qu’Allah l’agrée) :

 

« J’ai entendu le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam dire : « Celui qui retire sa main de l’obéissance de son dirigeant, il rencontrera Allah au jour du Jugement Dernier sans aucun argument. Et celui qui meurt sans aucune allégeance en son cou (dans le sens qu’il n’est rallié à aucun dirigeant), c’est comme s’il mourrait à la période pré-islamique. » »

[Rapporté par Al Boukhari]

 

Le musulman n’a pas d’allégeance pour un mécréant.

 

Donc si on vit dans une société de kouffr, on n’a pas d’allégeance à respecter pour les mécréants, mais on respecte les règles dans le bien parce qu’on a une entente avec ces mécréants du fait que l’on vive dans leur pays.

 

De même, on ne les considère pas non plus comme nos dirigeants ou wali, car le mécréant ne peut être wali pour un musulman.[…]

 

D’après Anas Ibn Malik (qu’Allah l’agrée), le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :

 

« Ecoutez et obéissez même si celui qui a l’autorité sur vous est un esclave d'Éthiopie, et que sa tête est comme un raisin sec. »

 

Cela signifie que ce n’est pas l’apparence qui doit déterminer l’obéissance ou non, ni même le statut social, ou la personne en elle-même, mais c’est le poste qu’il occupe en tant que dirigeant.[…]

 

Le cheykh dit que ces ahadith sont très nombreux.

 

Et Allah nous ordonne par la langue de Son messager d’obéir aux dirigeants et de ne pas sortir contre eux.

 

Allah l’a clarifié d’une façon qui est suffisante et claire, il est donc inutile de prolonger les explications sur ce sujet là.

 

Celui qui croit en Allah et Son Messager doit craindre Allah et ne pas retirer sa main de l’obéissance au dirigeant, ni sortir contre lui.

 

Et la sortie contre le dirigeant cela comprend la sortie contre lui par les paroles, par les actions et de s’opposer à son autorité également par la parole et l’action.

 

Et dans ce cas, les khawarij ont été divisés en 2 groupes par les savants :

 

-    Ceux qui appellent à la révolte juste par les paroles.

-    Ceux qui appellent à la révolte par les armes et qui attaquent.

 

Le cheykh Al Madkhali a un commentaire concernant ce 3ème fondement qui vient clarifier un peu la situation.


Il dit qu’Allah a clarifié dans Son livre et le Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam a clarifié dans la sounnah l’obligation d’obéir aux dirigeants dans ce qui n’est pas une désobéissance à Allah ni au Messager salallahou ‘alayhi wa salam.

 

Et si le dirigeant nous oblige à désobéir à Allah et à Son Messager salallahou ‘alayhi wa salam, dans ce cas-là on ne doit pas lui obéir ni l’écouter dans ce péché.

 

En ce qui concerne ce qu’à dit le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab lorsqu’il dit : (شَرْعاً وَقَدراً) « de façon exhaustive sur les divers plans de la loi et du destin. », donc les clarifications qui ont été clarifiées par le destin (قَدَرًا), c’est-à-dire ce qu’Allah a écrit dans les Tables Préservées pour la oumma islamique.

 

Allah a fait en sorte que celui qui se donne les moyens d’atteindre ce niveau en tant que oumma ou en tant qu’individu, Allah soubhanna wa ta’ala lui donne la victoire.

 

Mais pour cela il y a des conditions, et parmi celles-ci, l’obéissance aux dirigeants.

 

Et qu’ils se réunissent autour de leur dirigeant, et qu’ils ne sortent pas contre lui ni par la parole ni par l’action.

 

Si la oumma respecte cela, Allah soubhanna wa ta’ala a promis qu’ils auront le bien, la puissance sur la terre, la victoire contre leurs ennemis, comme dit dans le verset suivant (Traductions rapprochées) :

 

{ À ceux d’entre vous qui croient et font œuvres pies, Allah a promis de faire d’eux des vicaires sur Terre, comme Il l’avait fait de ceux qui les ont précédés, d’affermir le culte qu’il Lui a plu de leur faire professer et de transformer leur crainte en sécurité. Qu’ils M’adorent donc sans rien M’associer, et ceux qui, après cela, renieront leur foi seront de véritables scélérats !}[Sourate An-Nour, verset 55]

 

{40. Tel est le cas de ceux qui ont été injustement chassés de leurs foyers uniquement pour avoir dit : «Notre Seigneur est Allah !» Si Allah ne repoussait pas certains peuples par d’autres, des ermitages auraient été démolis, ainsi que des synagogues, des oratoires et des mosquées où le Nom de Allah est souvent invoqué. Dieu assistera assurément ceux qui aident au triomphe de Sa Cause, car la force et la puissance de Dieu n’ont point de limite.
41.
Allah prêtera assistance à ceux qui, une fois leur position consolidée, accompliront la salât, s’acquitteront de la zakât, ordonneront le Bien et dénonceront le Mal. En définitive, c’est à Dieu qu’appartient l’issue de toute chose.}[Sourate Al Hajj, verset 40 - 41]

 

Puis le cheykh ajoute que lorsque la oumma islamique abandonne l’application du Coran et de la sounnah, Allah lui a prédestiné dans les Tables Préservées la division et la déchirure.

 

Allah soubhanna wa ta’ala va faire en sorts qu’on sera tous les un contre les autres.

 

Et parmi les causes le cela il y a le fait qu’on n’obéit pas au dirigeant et qu’on prenne les armes contre lui. Puis le cheykh mentionne le verset :

 

{Tu n’es nullement responsable de ceux qui provoquent des scissions dans leur religion pour former des sectes dissidentes. Leur sort ne dépend que de Allah qui les mettra, le moment venu, en face de leurs œuvres.}[Sourate Al An’am, verser 159]

 

Il y a une règle dans la shari’a qui est que tout verbe à l’impératif est un ordre qui implique une obligation dans l’Islam, excepté s’il y a un autre texte du Coran et de la sounnah qui vient faire descendre cet ordre au niveau de « recommandation ».

 

Et donc l’obéissance au dirigeant cela fait partie des fondements de ahlel sounnah wal jama’a, et c’est une chose qui a été abandonnée par la plupart des musulmans en particulier à cause des partis et différents groupes islamiques qui sont venus diviser la oumma.

 

Car beaucoup de groupes aujourd’hui appellent les gens à la division[…]

 

[Explications plus approfondies provenant d’autres livres, à écouter pour plus de détails]

Le Quatrième Fondement

 

Caractérisation de la science ou érudition religieuse et des érudits ou ulémas ainsi que ceux qui simulent sans en faire réellement partie. 

Allah a indiqué ce principe au début de la sourate La Vache dans ce verset (Traduction rapprochée) :

{Ô enfants d’Israël ! Rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés. Si vous tenez vos engagements vis-à-vis de Moi, Je tiendrai les miens. Et c'est Moi que vous devez redouter.}[La Vache, verset 40]

Et Il dit (Traduction rapprochée) :

{Ô enfants d'Israël, rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés, (Rappelez-vous) que Je vous ai préférés à tous les peuples (de l'époque).} [Al Baqara, 47]

Ce principe est d’autant plus clair que la sounna apporte des explications claires même au plus simple d’esprit des gens du commun.

Il arriva par la suite que cela devint une chose des plus étranges, la science et l’érudition (religieuse) devint innovation hérétique et égarements. 

Le mieux qu’ils peuvent est de dissimuler le faux sous l’apparence de la vérité. 

Désormais, est déclaré hérétique ou fou quiconque parle au nom de la vraie science prescrite et loué par Allah (Exalté soit-Il) aux créatures. 

De même, est déclaré érudit et docteur de la Loi celui qui nie cette science, prend une attitude hostile vis-à-vis d’elle et compose des ouvrages mettant en garde contre elle et l’interdisant.

 

Le cheykh dit que le 4ème fondement est d’expliquer ce qu’est la science et qui sont les ‘oulama, ainsi que d’expliquer ceux qui essaient de leur ressembler mais qui n’en font pas partie. 

 

Allah a bien clarifié ce fondement au debut de la sourate Al Baqara (Traduction rapprochée) :

 

{Ô enfants d’Israël ! Rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés. Si vous tenez vos engagements vis-à-vis de Moi, Je tiendrai les miens. Et c'est Moi que vous devez redouter.} [Sourate Al Baqara, verset 40]

 

Et ainsi jusqu’au verset 47 (Traduction rapprochée) :

 

{Ô enfants d'Israël, rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés, (Rappelez-vous) que Je vous ai préférés à tous les peuples (de l'époque).}

 

Le cheykh prend ces versets là probablement parce que les enfants d’Israël faisaient partie des ‘oulama, de ceux qui ont reçu el ‘Ilm (la science), puis ils ont été le peuple qu’Allah a préféré parmi tous les autres peuples sur la terre.

 

Lorsqu’ils ont abandonné ce qu’Allah soubhanna wa ta’ala leur a donné, ils sont tombés et Allah a choisi la oumma de Mohammed salallahou ‘alayhi wa salam qui a pris sa place.

 

Tout cela pour dire que si c’est arrivé à ce peuple, les enfants d’Israël, c’est que ça peut également arriver à celui de Mohammed salallahou ‘alayhi wa salam, dans le sens que si nous, les musulmans, nous ne nous attachons pas aux enseignements d’Allah soubhanna wa ta’ala, le même sort peut nous être réservé.

 

(Interprétation personnelle du traducteur, car le Cheykh An-Najmi n’a pas commenté ce verset.)

 

Puis la sounnah vient rajouter plus de clarté et d’explication au sujet de ce point, c'est-à-dire la distinction entre les vrais ‘oulama et ceux qui se prétendent comme des ‘oulama.

 

Et ceci est tellement clair dans la sounnah que même les gens les plus simples, qui ne savent ni lire ni écrire peuvent comprendre cela.

 

Puis par la suite cette connaissance de l’Islam est devenue quelque chose d’étrange.

 

Pour beaucoup de gens qui ont dévié du droit chemin, les innovations et les égarements ont été considérés la science et le fiqh, et le mieux de ce qu’ils possèdent est de couvrir la vérité par le mensonge.

 

Et ils considèrent ceux qui appellent à la science qu’Allah a glorifiée comme des hérétiques ou des fous.

 

Aujourd’hui la plupart des musulmans ne savent pas reconnaître les ‘oulama, car ils ne savent même pas ce qu’est la vrai signification de la science.

 

Être savant cela veut dire avoir la science, la connaissance. Mais la connaissance de quoi ?

 

C’est cela qu’il est important de comprendre, car pour comprendre qui sont les ‘oulama, il faut comprendre ce qu’est cette science qu’ils doivent posséder pour être considérés comme étant des savants.

 

Le cheykh Mohammed ibn Hadi Al Madkhali explique un point important à ce sujet là.

 

En Islam lorsqu’on parle de la science il est question de la science de la shari’a, et non des autres sciences de la douniya telles que la physique, chimie, etc…

 

Donc la science c’est ce qu’Allah soubhanna wa ta’ala dit dans Son livre, et ce que le Prophète dit dans la sounnah, et ce que les ‘oulama ont extrait des règles de la shari’a par ijtihad.

 

La shari’a a été établie dans le but de préserver 5 choses qui sont :

 

1-    la religion

2-    le bien

3-    l’honneur

4-    la raison

5-    la progéniture, et la procréation.

 

Et les ‘oulama sont ceux qui connaissent cette science et qui agissent en conséquence en pratiquant cette science et en appelant les autres à la pratiquer.

 

De même ils sont patients et endurants face à toutes les difficultés qui pourront les atteindre dans cette transmission du savoir.

 

Le cheykh cite ensuite des preuves du Coran et de la sounnah qui nous montrent l’importance de la science, et le mérite des ‘oulama, dans le but de nous inciter à suivre leur voie. 


A la tête des savants il y a les sahaba, puis les Tabi’in, puis ceux qui sont venus après eux à chaque époque et en chaque lieu.

 

Allah dit dans le Coran (Traduction rapprochée) :

 

{Allah est Témoin, et avec Lui les anges et les initiés parmi les hommes, qu’il n’y a de divinité que Lui, Lui, le Dieu de la justice. Il n’y a en vérité de divinité que Lui, le Puissant, le Sage.}[Sourate Ali ‘Imran, verset 18]

 

Et Il dit (Traduction rapprochée) :

 

{Dis : «Sont-ils égaux, ceux qui ont reçu la science et ceux qui ne l’ont point reçue?» Seuls des êtres doués d’intelligence sont à même d’y réfléchir.}[Sourate Az-Zoummar, verset 9]

 

Et aussi (Traduction rapprochée) :

 

{Et lorsqu’on vous dit : «Levez-vous !», faites-le, Allah élèvera de plusieurs rangs ceux d’entre vous qui ont la foi et qui ont reçu la science. Allah est parfaitement Informé de ce que vous faites.}[Sourate Al Moujadala, verset 11]

 

Il y a un hadith qui est rapporté par Jamil ibn Qays qui dit qu’un homme de Médine est parti à Damas pour voir Abou Darda.

Ce dernier lui a dit :

 

« Ô mon frère ! Qu’est-ce qui t’a amené jusqu’ici ? »

Il répondit : « On m’a dit que tu rapportais un hadith du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam. »

Alors Abou Darda lui a demandé : « N’es-tu pas venu pour un besoin quelconque ? »

Il a dit : « Non. » Puis il a ajouté : « N’es-tu pas venu pour faire du commerce ? »

Il a dit : « Non. » Et : « Tu n’es venu que pour chercher ce hadith ? »

Il a dit : « Oui. »

Alors Abou Darda a dit : « Saches que j’ai entendu le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam dire : « Que celui qui emprunte un chemin dans le but d’acquérir de la science, Allah lui facilitera un chemin vers le Paradis et les anges le couvriront de leurs ailes (pour montrer leur satisfaction pour lui).

Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre demandera le pardon pour lui, même le poisson dans l’eau.

Le mérite du savant par rapport à celui qui fait beaucoup d’adorations, et comme le mérite de la lune sur toutes les autres planètes. Les savants sont les héritiers des Prophètes. »

[Hadith Sahih rapporté par At-Tirmidhi]

 

Et les prophètes n’ont pas laissé d’argent en guise d’héritage, mais uniquement de la science.

 

Puis il y a un autre hadith du Prophète qui est rapporté par Al Boukhari et Mouslim qui dit :

 

« Allah n’enlève pas la science des gens directement de leur cœur, mais en faisant mourir les savants jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus sur terre. Alors les gens mettront à leur tête des ignorants qui, lorsqu’ils sont questionnés, ils s’égarent eux-mêmes et égarent les autres. »

 

Ce hadith montre que c’est un signe de la fin des temps le fait qu’il y aura de moins en moins de savants.

 

Ensuite le cheykh mentionne un autre hadith important à ce sujet qui dit :

 

« Celui pour qui Allah veut du bien, Il lui accorde une bonne compréhension de la religion. »
[Rapporté par Al Boukhari et Mouslim]

 

Souvent ce hadith est mal compris car beaucoup pensent que la compréhension de la religion se limite uniquement au Fiqh, alors qu’il s’agit de la compréhension de la religion au complet dans tous ses aspects, que ce soit ‘aquida, fiqh, tafsir ou autre.[…]

 

Et bien entendu la plus importante des sciences de l’Islam c’est la science du Tawhid, la ‘aquida car il s’agit de la base.

 

Donc si on veut reconnaître les vrai ‘oulama, on les reconnaît à leur connaissance du Tawhid.

 

Car au contraire, les gens de bid’a sont ceux qui ont peu de connaissance dans ce domaine.

 

Ou bien ils ont des connaissances fausses, ou encore ils ne connaissent que le Tawhid ar-Rouboubiya.

 

Le Tawhid de la Seigneurie, et cela, même les mouchrikin (associateurs) le reconnaissent.

 

Ensuite vient bien sûr la connaissance de la sounnah.

 

Ensuite nous voyons le début de l’explication du Cheykh An-Najmi sur ce 4ème fondement. Il explique que le Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab a vécu au 12ème siècle après la hijra, et qu’à son époque le shirk majeur était très répandu, surtout sous la forme de l’adoration des tombes. Le cheykh a donc dénoncé cela et invité les gens au tawhid et à la ‘aquida des salafs. Or ceux qui étaient considérés comme des savants se sont mis contre lui, lui ont fait du tort et ont prétendu que c’était un hérétique, un moubtada ou un khariji (ceux qui déclarent un musulman kafir sans raison valable). Puis ils se sont divisés en 2 catégories concernant le da’wa du cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab. Cette da’wa n’étant autre que la da’wa salafiya.

 

Qu’est-ce que la da’wa salafiya ?

 

Cheykh Mohammed An-Najmi explique la da’wa salafiya dans son livre « El Fatawa Jaliya ».

 

Parmi les points qui caractérisent la da’wa salafiya, il y a :

 

Premièrement : Adorer Allah soubhanna wa ta’ala par le Tawhid, seul et sans associé. On adore Allah également pour notre haine des moushrikin, car c’est une obligation de les détester tout comme on déteste le shirk. Mais il faut au préalable les appeler au tawhid, tout en leur clarifiant qu’il n’y a pas d’Islam sans Tawhid. Si après cela ils persistent à adorer autre qu’Allah, alors dans ce cas là c’est obligatoire pour nous de s’éloigner d’eux et de les détester pour Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Deuxièmement : Allah ‘azawajal doit être décrit comme Il s’est décrit Lui-même dans Son Livre, ou bien par la langue de Son Messager salallahou ‘alayhi wa salam dans la sounnah, sans faire de déformation du sens de Ses attributs, ni en croyant qu’il y a une ressemblance entre les attributs d’Allah et ceux de Sa création, ni en faisant une négation de Ses attributs et sans les interpréter d’une façon erronée.

 

Troisièmement : On affirme à Allah les Noms qu’Il s’est donné Lui-même dans Son Livre, et avec lesquels Il s’est glorifié Lui-même, peu importe qu’ils viennent du Coran ou de la sounnah

 

Quatrièmement : On ne peut arriver à l’agrément d’Allah et à Son Paradis qu’en suivant le chemin du Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam. Et celui qui cherche l’agrément d’Allah et Son Paradis par un autre chemin que celui du Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam, il s’est égaré et a perdu dans cette douniya et dans el akhira.

 

Cinquièmement : C’est de croire que la Shari’a qu’Allah nous a révélée, nous pouvons la connaître de 2 façons, à savoir : Le Coran et la Sounnah. Et c’est ce qui est expliqué dans le verset suivant (Traduction rapprochée) :

{Nous t’avons ensuite placé sur la Voie légale (shari’a) qui procède de Notre Ordre. Applique-toi à la suivre ! Ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas}[Sourate Al Jathiya, verset 18]

 

Sixièmement : On croit que la parole d’Allah soubhanna wa ta’ala est révélée et qu’elle n’est pas créée. Contrairement à ce que disent les Mou’tazila et les Ja’miya qui disent que la parole d’Allah est créée, pour ainsi pouvoir jouer avec cette parole comme ils le souhaitent.

Cette parole peut être interprétée par différentes façons qui sont :

- l’interprétation du Coran par le Coran.
- l’interprétation du Coran par la Sounnah
- l’interprétation du Coran par l’explication des Sahaba, puis par celle des Tabi’in (ceux qui les ont suivis)

 

Septièmement : On doit prendre la sounnah selon la façon des savants du hadith, c'est-à-dire dans la manière de déclarer les ahadith authentiques ou faibles. Et cela parce qu’il y a des gens parmi les gens de bid’a qui déclarent les ahadith selon leur passion et non selon la règle des mouhadithin.

 

Huitièmement : On adore Allah soubhanna wa ta’ala dans notre religion par l’obéissance aux dirigeants dans le bien. On précise dans le bien car il n’y a pas d’obéissance aux créatures si c’est une désobéissance au Créateur. On leur obéit tant que ce sont des musulmans qui jugent selon la loi d’Allah, qui établissent les punitions selon les règles et les lois d’Allah, et qui établissent la salat. Et lorsque le cheykh explique qu’ils doivent juger selon les lois d’Allah, ça ne signifie pas que s’ils ne le font pas ils sont des kouffar auxquels on peut désobéir. Mais à ce sujet là il y a beaucoup de détails à voir (qui ne seront pas expliqués ici).

 

Neuvièmement : Il n’est pas permis de diffuser les fautes et erreurs des dirigeants, car cela amène la fitna.

 

Dixièmement : C’est obligatoire d’adorer Allah, de suivre la sounnah, de détester la Bid’a et ceux qui la font car le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam. a dit :
« Celui qui fait une action qui ne fait pas partie de notre religion, elle sera rejetée. »
Et dans une autre narration, il
salallahou ‘alayhi wa salam. dit :
« Celui qui invente dans notre religion une chose qui n’en fait pas partie, elle sera rejetée. »

 

Quelles sont les 2 catégories qui se sont divisées au sujet de la da’wa du cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab à son époque ?

 

Les premiers se sont opposés à sa da’wa et l’ont détesté et en plus ils ont fait une fatwa pour dire qu’il était kafir. Et c’est de ces personnes qu’a parlé le cheykh lorsqu’il a dit les « pseudo-savants », « ceux qui essaient de leur ressembler mais qui n’en font pas partie. »

 

[…] (Explication que le cheykh s’est opposé à tous les groupes égarés de son époque, en réfutant leurs arguments par le Coran et la sounnah (en détaillant chacun des groupes), et que c’est ce pourquoi tous ce sont retournés contre lui.)

 

Et il y a quand même une petite partie des ‘oulama qui ont accepté la vérité et ce sont ceux qui avaient une bonne connaissance des textes de la shari’a et de la vie du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam.

 

Donc en général le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab a voulu faire la distinction entre les vrais ‘oulama et ceux qui se prétendent comme l’être.

 

Ces derniers n’ont fait qu’insulter et donner des surnoms aux vrais ‘oulama comme les appeler des impies, des hérétiques ou encore des fous.

 

Et il ajoute que ça c’est la même chose que faisaient les moushrikin à l’époque du Prophète, comme dit dans la sourate adh-Dhariyat :
 

{52. Et il en fut toujours ainsi, car aucun prophète n’a été envoyé à leurs devanciers sans qu’ils l’aient traité de sorcier ou de possédé. 
53. S’étaient-ils passés la consigne ? Nullement ! Ce sont plutôt des peuples pervers.}
[Sourate adh-Dhariyat, verset 52 et 53]

 

Et par la suite le fait de suivre le Coran et la sounnah est devenu la chose la plus étrange, de même que la science et le fiqh sont parus comme des égarements et des innovations.


A son époque (celle du cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab) il y en a beaucoup qui se sont mis contre lui, et qui l’ont pris pour un khariji.

 

Et même il y en certains qui se sont servi d’un hadith qui dit que « la tête de la mécréance est vers l’orient » pour dire qu’il s’agit du cheykh.

Le Cinquième Fondement

 

Allah caractérise clairement Ses Alliés ou bien-aimés et les distingue de Ses ennemis, hypocrites et pervers qui usurpent leur apparence par imposture.

Les quelques versets qui suivent en donnent une assez précise caractérisation.

Ainsi donc, Allah (Exalté soit-Il) dit dans la sourate la Famille d’Imran (Traduction rapprochée) :

{Dis : "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera} [Ali 'Imran, 31]

Dans la sourate La Table servie :

{Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion... Allah va faire venir un peuple qu'Il aime et qui L'aime} [La Table servie, 54]

Et dans la sourate Jonas :

{En vérité, les bien-aimés d'Allah seront à l'abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés, Ceux qui croient et qui craignent [Allah].} [Younous, 62-63]
Il est advenu par la suite, d’après la plupart de ceux qui se prétendent les tenants du savoir, les guides des hommes et les protecteurs de la Loi divine, que les bien-aimés d’Allah doivent nécessairement ne pas suivre l’exemple des messagers car quiconque suit leur exemple ne saurait faire partie des bien-aimés d’Allah ; Ils ne doivent obligatoirement pas pratiquer la lutte pour la cause d’Allah (le Djihad) car quiconque le fait n’en fait pas partie.

Ils doivent également s’écarter de la foi et de la piété car quiconque persévère dans la foi et la piété n’en fait pas partie. Seigneur !

Nous implorons Ton pardon et Ta protection !

Toi qui entends bien l’invocation !

 

(Explication de l'importance de se dire salafi et de se différencier des groupes égarés)

 

« El awliya » (les alliés) en arabe c’est le pluriel du mot « wali ».

 

Et « al wali » ça signifie en arabe quelqu’un qui est rapproché, qui est aimé, allié, à qui on fait confiance, et des choses de ce genre.

 

Toutefois lorsqu’il est traduit en français, il est très souvent traduit par un terme qui est « saint ».

 

Or ce terme est faux car il n’a rien à voir avec le sens de sainteté comme on le trouve dans la religion catholique, où la personne qui a été canonisée par le pape, devient un intermédiaire auprès de qui on peut demander à Allah de prier pour nous.

 

Et ceci est complètement différent du sens du mot « wali » dans l’Islam.

 

Le cheykh a donc mentionné ce verset (Traduction rapprochée) :

 

{Dis : "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera} [Sourate Ali ‘Imran, 31]

 

C’est le verset du test (ou encore appelé par certains savants le verset de l'épreuve), afin de savoir qui est vraiment un wali d’Allah soubhanna wa ta’ala, ou qui aime réellement Allah.

 

Car cela ne suffit pas de prétendre avec la bouche que l’on aime Allah, comme le font les soufis. Il y a des conditions à cela, et Allah soubhanna wa ta’ala a mis dans ce verset la condition la plus importante, à savoir, de suivre le Prophète.

 

Ensuite le cheykh cite un autre verset qui est (Traduction rapprochée) :

 

{Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion, Allah va faire venir un peuple qu'Il aime et qui L'aime. Humbles avec les croyants, durs envers les négateurs, ils combattront au service d’Allah, sans la crainte d’aucun reproche. Telle est la grâce d’Allah, qu’Il accorde à qui Il veut, car Allah est le Détenteur des faveurs et l’Omniscient.} [Sourate al Ma-idah, verset 54]

 

Là il y a les caractéristiques de ceux qui aiment Allah soubhanna wa ta’ala, à savoir être humble envers les croyants, dur envers les mécréants, et ne pas craindre les reproches dans la lutte sur le chemin d’Allah.

 

Et le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam nous a enseigné dans un hadith, qu’il fallait dire la vérité même si elle est amère, de même qu’il nous a enseigné de ne pas craindre le blâme de qui que ce soit lorsqu’il s’agit de suivre la vérité.

 

Ce verset signifie aussi que si des gens quittent la religion de l’Islam, ce n’est pas grave car Allah n’a nullement besoin d’eux et Il va faire venir d’autres personnes qui, eux, n’ont pas peur, qui, eux, vont suivre la vérité !

 

Ensuite le cheykh cite un autre verset qui est une description des bien-aimés d’Allah (Traduction rapprochée) :

 

{En vérité, les bien-aimés d’Allah seront à l'abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés, Ceux qui croient et qui craignent [Allah].} [Sourate Younous, verset 62-63]

 

Ceux qui craignent Allah, c’est-à-dire ceux qui ont « at-Takwa ».

 

Et la takwa signifie chercher à se protéger d’Allah en faisant ce qu’Il aime et en s’éloignant de ce qu’Il n’aime pas.

 

D’après cette définition, toutes personnes qui est un bon musulman, un bon croyant, qui fait ce qu’Allah aime et s’éloigne de ce qu’Il n’aime pas, est un wali.

 

Même s’il lui arrive de faire quelques péchés, il va s’en repentir à Allah et revenir au droit chemin.

 

Ce n’est pas une condition qu’il soit parfait.[…]

 

Le cheykh An-Najmi explique ensuite ce fondement en disant que le Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab s’est concentré ici sur les soufis.

 

Et on a déjà expliqué que « as-soufiya » ça vient de l’origine de la laine « As-souf » parce que les premiers d’entre eux voulaient imiter les moines chrétiens qui portaient des vêtements de laines.

 

Et ils prétendaient préférer les vêtements de laine car cela montrait un détachement de la douniya.

 

Et c’est la raison pour laquelle ils ont été appelés « as-soufiya ».

 

Mais parmi ces derniers, il y en a qui prétendent que « As-soufiya » ça vient de « As-Safa », la pureté.

 

En réalité si c’était le cas on ne dirait pas « soufiya » mais « safa-i ».

 

D’autres encore disent que cela vient de « As-safwa », qui signifie le meilleur, et aussi de « ahlou ssoufa », « les gens de Soufa » qui étaient à Médine au temps du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam après avoir émigré de Mekka et qui, ne sachant où aller, dormaient pendant une période dans un coin de la mosquée.

 

Il y a donc beaucoup d’explications sur l’origine du mot « soufi » pour montrer qu’il a un lien avec l’Islam alors qu’en vrai ce n’est pas le cas du tout.

 

C’est quelque chose qui a été innovée et qui est venue bien longtemps après. […]

 

Donc le cheykh dit que le but ici est de critiquer les soufis.

 

Chez eux, les saints, lorsqu’ils ont atteint ce niveau de foi (selon eux), ne sont plus redevables des obligations et interdictions religieuses.

 

Par exemple s’ils boivent de l’alcool, ils disent que ce n’est pas un péché car le liquide se transforme en lait dans leur bouche.

 

Pour eux, la notion de sainteté est quelque chose d’héréditaire qui se transmet de père en fils.

 

Donc cela signifie que le fils d’un saint même s’il n’est pas pratiquant et ne fait pas la prière, sera considéré lui aussi comme un saint.[…]

 

Le cheykh ajoute que les soufis, lorsqu’ils parlent de ces péchés, ils en sont fiers, n’en ont pas honte et au contraire ils s’en vantent.

 

Ils arrivent même au point de dire que leur Cheykh peut voir Allah avec ses yeux, qu’il Lui parle et qu’il rencontre le Prophète Salallahou ‘alayhi wa salam.

 

Le shaytan a joué avec eux et les a dévié du droit chemin, alors qu’ils pensent être parmi les alliés d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

Pour eux les gens qui suivent le Coran et la sounnah et qui se limitent à cela sont ce qu’ils appellent les « ahlou Dhahir », c’est-à-dire « les gens qui prennent que ce qui est apparent ».[…]

 

Ils prétendent connaître l’interprétation secrète des versets du Coran et que seul eux peuvent connaître. Par exemple ils prennent un verset qui dit (Traduction rapprochée) :

 

{Je ne suis qu’un être humain comme vous}

 

Ce verset sert à réfuter ceux qui essaient d’élever le prophète au dessus du niveau de l’humanité.

 

Et ils transforment ce verset en « Je ne suis pas un être humain comme vous. ».

 

De même ils prennent des ahadith tels que :

 

« N’exagérez pas à mon sujet comme les Chrétiens ont exagéré au sujet de ‘Issa Ibn Maryam. Je ne suis qu’un serviteur alors dites « serviteur d’Allah et un Messager. » »

 

Ou bien lorsqu’Allah dit dans le Coran (Traduction rapprochée) :

 

{Je ne suis qu’un homme comme vous.}

 

Pour eux cela est une forme de modestie de la part du Prophète.

 

Mais cela est faux car lorsque le Prophète, salallahou ‘alayhi wa salam, avait quelque chose à dire il le disait et non par crainte de modestie ou de fierté.

 

La preuve il a dit :

 

« Je suis le chef (ou le Maitre « as-sa’id ») des fils d’Adam. »

 

et il dit :

 

« Je ne dis pas cela pour me vanter. » 

 

Donc tout ce que prétendent ces soufis n’est que mensonge.

 

Ibn Tamiyya se plaignait des gens de son époque qui avaient pris des gens de cette catégorie-là, qui sont des ennemis d’Allah.

 

Et il les a combattus par sa parole, de même que par sa plume en écrivant plusieurs volumes réfutant les soufis. […]

 

La réalité du wali, c’est celui qui a un respect, honore le Livre d’Allah soubhanna wa ta’ala et qui respecte et suit le Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam.

 

Comme Allah a dit (Traduction rapprochée) :

 

{Dis : "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera et vous pardonnera vos péchés. Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux.} [Sourate Ali ‘Imran, 31]

 

Et Il dit :

 

{Certes les Alliés d’Allah ce sont ceux qui n’auront aucune crainte et ne sont pas attristés, ce sont ceux qui ont cru et craint Allah.}

 

Le cheykh termine ce 5ème fondement en disant que les awliya d’Allah sont ceux qui ont cru en Allah, qui Le craignent, qui appliquent Ses commandements et qui s’écartent de Ses interdits.

 

Ils croient en la promesse d’Allah, en Sa menace, en la résurrection et en Sa rencontre, en Son Paradis et en Son Enfer et ils luttent dans le chemin d’Allah par leur langue, par leur plume et par leur épée.

 

Et Cheykhoul Islam Ibnou Taymiyya, rahimahoullah, a expliqué et clarifié les distinctions qu’il y a entre les awliya du Rahman et les awliya du shaytan dans son livre « Al Fourqan baynal awliya rrahman ».

Le Sixième Fondement

 

Réfutation du fourvoiement établi par le démon pour mener à abandonner le Coran et la sounna et suivre les opinions diverses et divergentes, suggérées par les passions.

Cette mystification établit que le Coran et la sounna ne peuvent être compris avec maîtrise que par un jurisconsulte complet (mujtahid mutlaq) qui doit receler telle et telle qualité que même Abou Bakr et ‘Oumar ne recèleraient pas entièrement.

L’homme qui ne remplit pas ces conditions requises, doit donc obligatoirement et incontestablement s’abstenir de chercher à tirer enseignement du Coran et de la Sounna. Quiconque cherche à s’en éclairer sera soit hérétique, soit fou vu la difficulté de les comprendre.
Gloire et louange à Allah qui a donné tant de preuves scripturaires et rationnelles qui réfutent cette maudite mystification sur différents plans à telle enseigne que ces preuves constituent des principes généraux nécessairement connus.

Seulement, la plupart des gens ne savent pas la vérité (Traduction rapprochée) :

{En effet, la Parole contre la plupart d'entre eux s'est réalisée : ils ne croiront donc pas. Nous mettrons des carcans à leurs cous, et il y en aura jusqu'aux mentons : et voilà qu'ils iront têtes dressées et Nous mettrons une barrière devant eux et une barrière derrière eux; Nous les recouvrirons d'un voile : et voilà qu'ils ne pourront rien voir. Cela leur est égal que tu les avertisses et que tu ne les avertisses pas : ils ne croiront jamais. Tu avertis seulement celui qui suit le Rappel (le Coran), et craint le Tout Miséricordieux, malgré qu'il ne Le voit pas. Annonce-lui un pardon et une récompense généreuse.} [Ya-Sin, 7-11] 
Nous parvenons ainsi à la fin de cette épître. Louange à Allah, Seigneur des univers et grâce et salut à notre maître Mouhammed ainsi qu’à sa famille et ses compagnons jusqu’au jour de la résurrection

 

Réfutationo d'une idée qui est très répandue parmi les gens de bid’a aujourd’hui, qui est une choubouha (un doute, fourvoiement etc) du shaytan pour amener les gens à abandonner le Coran et la sounnah, et les amener à suivre les opinions et passions des gens. Pour cela ils font croire que personne ne peut comprendre le Coran excepté le « Moujtahid moutlaq » (le moujtahid absolu).

 

Et lorsqu’on examine les caractéristiques de celui qu’ils appellent le « Moujtahid moutlaq », il se peut qu’on ne les trouvent même pas chez des Compagnons tels qu’ Abou Bakr ou ‘Oumar, tellement ces conditions sont élevées.

 

Donc celui qui n’a pas atteint ce niveau là ne doit pas regarder dans le Coran et la sounnah et ne doit pas essayer de les comprendre au risque d’être pris pour un hérétique ou un fou.

 

Alors le Cheykh dit que la gloire et la louange est à Allah qui a clairement expliqué et réfuté cette choubouha dans Son Livre mais la plupart des gens ne savent pas.

 

Verset 7 de la sourate Ya-Sin (cité plus haut) pour montrer qu’il y a des gens qui sont aveuglés et que même si tu leur montres la vérité ils ne croiront pas.

 

Dans une note de bas de page le cheykh Ahmed Mohammed Ibn Hadi el Madkhali (élève du Cheykh an-Najmi) donne la définition du terme « choubouha » en disant qu’à la base c’est un terme utilisé lorsqu’on n'est pas sûr du caractère Halal ou Haram d’une chose.

 

Toutefois, dans le contexte où le cheykh le mentionne ici, c’est plutôt quelque chose que quelqu’un te lance pour te rendre la fausseté vraie.

 

C’est-à-dire qu’une personne veut faire accepter une chose fausse aux gens, alors il la présente d’une façon transformée qui donne l’impression qu’elle est vraie.

 

Et c’est ce qu’utilisent tous les shayatines parmi les djinn et les êtres humains pour essayer de faire dévier les gens du droit chemin. […]

 

Les chahawat ce sont les péchés.
 

Les choubouhat sont plus dangereuses pour un musulman que les péchés et c’est pour cela que les savants font la distinction entre les deux.

 

Les chahawat (péchés) peuvent affecter le musulman dans son caractère, son comportement ou sa religion, mais il reste quand même pour autant un musulman.

 

Alors que les choubouhat elles attaquent les bases même de la foi et de la croyance, d’où leur danger.
 

Dans un hadith rapporté par l’Imam Ahmed dans son Mousnad, et aussi rapporté par Abou Dawoud (authentifié par le Cheykh Al Albani), le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :

 

« Celui qui entend parler du Dajjal, et entend qu’il est sorti, alors qu’il s’éloigne de lui. Parce que, par Allah, si un homme croyant pense qu’il est fort dans sa foi (en confiance dans sa religion) il va aller vers lui pour essayer de l’affronter et il finira par le suivre (le Dajjal). »

 

Et ceci à cause du nombre de choubouhat qu’il lance.

 

Voilà pourquoi tous les savants avertissent sur le fait de ne pas écouter les gens de bid’a.

 

En effet, il y en avait parmi les salaf, lorsque certains parlaient ils mettaient leurs doigts dans leurs oreilles pour ne pas les écouter. […]

 

Seul les grands chouyoukh sont aptes à mener des débats avec les gens de bid’a.

 

Ibn Taymiyya, rahimahoullah, a étudié les différentes sectes en effet et même la philosophie, mais cela seulement après avoir bien étudié le Coran et la sounnah et après s’être ancré entièrement dedans.

 

Et s’il a étudié ces autres ces sectes, ce n’était pas pour apprendre de leur science, mais c’était pour mieux les réfuter.

 

Et parmi les choubouhat que les ennemis du Tawhid essaient de lancer sur les gens qui suivent le Coran et la sounnah, il y a cette choubouha que l’on a mentionné à savoir qu’il faut abandonner le fait d’agir selon le Coran et la sounnah, car ils sont trop difficiles à comprendre.[…] 

 

Selon certains, les musulmans n’ont pas tous le même niveau concernant leur connaissance des textes et des sources et qu’ils n’ont pas tous la même capacité à en extraire des principes pour les appliquer aux nouvelles questions.

 

Selon eux il y a les 5 niveaux suivants :

 

Le premier : El Moujtahid el Moutlaq

 

Celui qui connaît suffisamment les textes du Coran et de la Sounnah et les comprend. Il est capable de concilier ceux d’entre eux qui sont apparemment divergents et est capable d’en extraire les principes juridiques. Tout ceci directement, sans référence à des principes d’interprétation déjà structurés. Cela requiert des compétences exceptionnelles. Et c’est ce que pratiquaient les savants au nom desquels sont attachés des écoles d’interprétation juridique (mazhab) : Abou Hanifa, Malik, Ash-Shafi’i, Ahmed Ibn Hanbal.

 

Le deuxième : El Moujtahid el Moutlaq el Mountafad

 

C’est-à-dire celui qui possède globalement les compétences de la catégorie ci-dessus, mais qui s’est affilié à une école juridique, comme Abou Youssouf et Mohammed Ibnoul Hassan de l’école Hanafite.

 

Le troisième : El Moujtahid fil Mazhab

 

C’est celui qui est moujtahid uniquement dans les limites de son mazhab. Cette catégorie d’ijtihad demande également des compétences très poussées mais qui sont néanmoins rares.

 

Le quatrième : El ‘Alim el Mountabahir.

 

Le savant qui a des connaissances très approfondies. Il connaît les sens des textes du Coran et de la Sounnah et connaît parfaitement les interprétations qu’en ont données les savants avant lui.

 

Le cinquième : El ‘Âmi

 

Celui qui connaît les règlements de l’Islam dans les grandes lignes.

 

Voici leur division de l’Islam.

 

Donc si on regarde bien, el Moujtahid el Moutlaq c’est presque impossible qu’il en existe. Depuis l’Imam Ahmed il n'y en a plus et il n’y en aura plus jamais.

 

Bien entendu, Allah n’a révélé aucune preuve concernant cette façon de diviser les gens.

 

Le cheykh An-Najmi explique et réfute cette choubouha en disant qu’il s’agit d’une choubouha diabolique, qui est établie par shaytan pour essayer d’éliminer le Coran et la Sounnah.

 

Ceci est une manière de démentir les paroles d’Allah soubhanna wa ta’ala lorsqu’Il dit (Traduction rapprochée) :

 

{Nous avons fait du Coran une œuvre facile à comprendre pour qu’il serve de rappel. Seulement est-il quelqu’un pour méditer ce rappel ?} [Sourate El Qamar, verset 17]

 

Cette choubouha a donc pour but d’écarter les gens du Coran et de la sounnah dans les sujets importants tels que la ‘aquida, le fiqh…

 

Ils doivent donc revenir aux livres de fiqh des mazâhib (les chouyoukh des mazhab).

 

Donc par exemple lorsqu’ils veulent savoir comment faire la prière, ils se réfèrent à un livre de leur cheykh dans lequel sont détaillées les étapes de la salat sans aucune preuve et aucune référence.

 

Et leurs enfants sont éduqués de cette manière, et cela jusqu’à leur mort sans qu’ils ne sachent jamais si cela est correct ou non.

 

Ils incitent donc les musulmans à rester dans l’ignorance.

 

Et c’est étonnant de voir comment ces gens prétendent l’impossibilité de comprendre les paroles d’Allah soubhanna wa ta’ala, et celles du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, alors que les paroles de leurs Imams ils sont capables de les comprendre.

 

Et ceci est un exemple de leur égarement : ils rendent la parole des hommes plus facile à comprendre que la parole d’Allah soubhanna wa ta’ala.

 

D’après eux, il n’y a que le Moujtahid Moutlaq qui est capable de comprendre le Coran et la sounnah.

 

Et pour atteindre ce degré il faut posséder certains critères, qui sont :

 

- De connaître au moins 100 mille ahadith par cœur

- De mémoriser le coran entièrement et tout ce qui a été mentionné comme tafsir

- De mémoriser toutes les paroles des Fouqaha avec leurs preuves

 

Le cheykh dit que cela est tout à fait en opposition avec ce qu’Allah soubhanna wa ta’al a mentionné dans Son Livre, c’est-à-dire qu’il a été facilité pour la récitation, la compréhension et pour ceux qui veulent l’apprendre.

 

Puis il mentionne ce verset (Traduction rapprochée) :

 

{Et à toi aussi, Nous envoyons ce Coran, afin que tu expliques clairement aux hommes ce qui leur a été révélé. Peut-être seront-ils amenés à y réfléchir.}[Sourate An-Nahl, verset 44]

 

[…]

 

Définition du terme « ijtihad »

 

Dans la langue arabe : c’est de faire un effort pour arriver à atteindre une affaire difficile.

 

Dans la religion : c’est de faire un effort pour arriver à atteindre un verdict dans la religion, c’est-à-dire de savoir si telle chose est wajib (obligatoire) ou moustahab (recommendé) ou moubah (permis), ou makrouh (détestable) ou haram (interdit), l’un des 5.

 

Définition réelle du « moujtahid el Moutlaq »

 

En réalité le moujtahid el Moutlaq c’est celui qui est le Moufti et qui fait des fatwa.


Cheykh ‘oubayd al Jabiri a expliqué dans son charh d’oussoul ath-thalatha que le moujtahid el Moutlaq c’est le savant qui a fait tout son possible, en observant les preuves et les textes, pour arriver à ce qu’il pense ou ce qu’il est certain d’être le verdict de la shari’a au sujet d’une chose en particulier.

 

Et il fait cela en cherchant la preuve du Coran et de la sounnah.

 

Le cheykh dit qu’Allah soubhanna wa ta’ala nous a informé qu’Il a révélé à Son Messager le Coran pour qu’il le clarifie aux hommes par ses paroles, ses actes et par ses législations. […]

 

(Traduction rapprochée) :

 

{Ceci (le coran) est un avertissement adressé aux hommes. Mais c’est aussi un guide et une exhortation pour ceux qui craignent Allah.}[Sourate Ali ‘Imran, verset 138]

 

Comment le Coran peut-il être une clarification alors qu’il est impossible à comprendre ?

 

(Traduction rapprochée) :


{Nous avons eu beau multiplier Nos enseignements dans ce Coran pour amener les hommes à réfléchir, mais cela ne fait qu’aviver leur dissentiment.}[Sourate Al Isra, verset 41]

 

Aujourd’hui, on remarque que la plupart des musulmans ont cessé de prendre la révélation comme une source de législation.

 

Dans beaucoup de pays musulmans les lois des européens ont remplacé les lois de la législation islamique.

 

Le Coran est devenu comme une sorte de décoration que l’on met dans les bibliothèques.

 

Il a donc perdu son rôle de guide pour l’humanité. 

 

Puis le frère mentionne un exemple, où une fois ils avaient envoyé des livres sur l’Islam en Haïti afin de les distribuer aux Musulmans.

 

Mais ceux qui devaient les distribuer les ont gardé pour eux.

 

Ainsi les gens étaient obligés de venir vers eux pour leur demander des choses.

 

Et cette choubouha, peut-être que certains s’en sont servis afin de garder les musulmans dans l’ignorance, et afin qu’eux seuls aient le monopole de la science de l’Islam.

 

Cela pour les contrôler par la suite, car celui qui a la science possède un grand pouvoir.

 

Or cette attitude est celle des Juifs.[…]

 

C’est également un comportement que l’on rencontre chez les soufiya.

 

Ils essaient constamment de décourager les gens pour qu’ils apprennent en leur disant que l’étude c’est la perte de temps et que le plus important c’est l’action.

 

Donc pour eux, il ne faut pas apprendre la religion, il faut agir, prier, jeûner, faire toutes sortes d’’Ibada. Mais l’étude n’est-il pas une action ? […]

 

Le cheykh mentionne quelques ahadith.

 

Le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :

 

« Qu’Allah ait miséricorde pour la personne qui a entendu ma parole, qui l'a comprise et qui l'a transmise comme il l’a entendue à celui qui ne l’a pas entendue.

Car il se peut que celui à qui on a transmis ma parole la comprenne mieux que celui qui l’a entendue lui-même. »

 

« Transmettez de moi ne serait-ce qu’un verset. »

 

« Que celui qui ment à mon sujet, qu’il prépare sa place en enfer. »

 

Ce sont des ahadith authentiques rapportés par Boukhari et Mouslim.

 

Le cheykh dit ensuite, est-ce qu’Allah et son Messager ont ordonné de mémoriser le Coran et la sounnah et de les transmettre pour rien ??

 

Alors pourquoi Allah nous dit (Traduction rapprochée) :

 

{Mais il n’est nullement souhaitable que les croyants partent tous en expédition. Il serait bon que, de chaque groupement, un certain nombre d’hommes s’emploient à parfaire leur éducation religieuse, afin d’en faire profiter leurs compagnons après leur retour, et de les amener ainsi à se tenir sur leur garde.}[Sourate At-Tawba, verset 122]

 

Ce verset veut dire qu’une partie des croyants doivent essayer d’apprendre et d’avoir la compréhension de la religion.

 

Le cheykh explique à quel point le shaytan a réussi à tromper les gens avec cette choubouha. Et il n’a pas atteint les savants ou les gens qui ont du ‘ilm par une choubouha plus nuisible que celle-ci, lorsqu’il les a détournés de la shari’a d’Allah dans l’apprentissage, dans l’enseignement et dans l’ijtihad etc.

 

A un tel point qu’ils ont comparé à une folie le fait de chercher les significations des textes du Coran et de la sounnah.

 

Et il y en a même parmi eux qui ont dit, qu’il faut que chaque personne suive aveuglément un imam parmi les 4 imams des mazahib et il n’a pas le droit de sortir de son mazhab et de le contredire dans aucune de ses positions.

 

Et même si il trouve une preuve qui contredit la parole de son imam, alors il doit essayer de déformer la preuve afin qu’elle soit en accord avec son imam.

 

Pourquoi ??

 

Parce qu’ils s’imaginent que s’ils suivent la parole d’un imam, ce dernier va les protéger de l’erreur, car s’il s’est trompé c’est lui (l’imam) qui prendra à leur place.
 

Et cela c’est lorsque ces derniers arrivent à concevoir que leur imam puisse faire des erreurs, car parfois il y en a qui vont presque jusqu’à dire que leur imam est infaillible.
 

Même s’ils voient que la preuve est en contradiction avec les paroles de leur imam, ils disent : « Accuses ta raison, accuses ton opinion mais ne doutes pas de la parole de l’imam. Car ton imam te protège de l’erreur et de l’égarement. »
 

Et là cheykh dit : « Quel grand malheur !! »

 

Certains pensent que les salafis combattent les mazahib (les écoles juridiques).

 

Or ce n’est pas le cas, on ne reproche pas à une personne de suivre un mazhab mais ce qu’on reproche c’est de suivre aveuglément les paroles d’un imam.

 

Parce qu’aucun d’entre eux n’est infaillible.

 

C’est la preuve que cet imam a rapportée qu’il faut suivre et non pas l’imam lui-même.

 

Le cheykh explique ensuite qu’il est bon de réfléchir sur les signes d’Allah soubhanna wa ta’ala qui sont révélés dans le Coran et qui sont dans la création.

 

En effet Allah nous a créés notre raison pour que nous l’utilisions, et Il soubhanna wa ta’ala a blâmé les êtres humains qui ne l’utilisent pas et qui ne réfléchissent pas.

 

C’est ceux qui ont des yeux mais qui ne voient pas, ceux qui ont des oreilles mais qui n’entendent pas, comme dans le verset 179 de la sourate Al A'raf (Traduction rapprochée) :

 

{Nous avons destiné à l’Enfer un grand nombre de djinns et d’hommes qui ont des cœurs pour ne pas comprendre, des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre. Comparés à des bestiaux, ils sont plus égarés encore. Tels sont ceux qui vivent dans l’insouciance !}[Sourate Al ‘Araf, verset 179]

 

Et aussi Allah a dit (Traduction rapprochée) :

 

{47.22. En vous dérobant, ne risqueriez-vous pas de répandre le désordre sur la Terre et de rompre vos liens de parenté ? 

47.23. Ce sont ceux-là que Allah a maudits en les frappant de surdité et de cécité.
47.24. Que ne méditent-ils le Coran? Auraient-ils les cœurs complètement verrouillés ? }
[Sourate Mouhammed, verset 22 à 24]

 

Le cheykh termine en disant que le Coran est rempli de réfutations de cette choubouha de même que la sounnah, et on s’attend à ce que les ‘oulama la réfutent également.

 

Or on s’aperçoit que parmi eux il y en a qui la défendent et qui attaquent même tous ceux qui la réfutent.

 

Al Oussoul As-Sitta de Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab

Retranscrit par Oum Mouqbil pour el-ilm.net

Publié par 3ilmchar3i.net

Cheikh Ahmad Ibn Yahya An-Najmi - الشيخ أحمد بن يحيى النجمي

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