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Cheikh Sa'ad Ibn 'Abd ArRahman Al-Huçeîn - الشيخ سعد بن عبد الرحمن الحصين

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La malédiction [Al-La‘n], du point de vue religieux

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La malédiction [Al-La‘n], du point de vue religieux

La Louange est à Allâh, Le Seigneur des mondes.

Et que la prière et le salut soient sur celui qu’Allâh a envoyé en miséricorde pour l’Univers, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution, Cela dit :

 

La malédiction [Al-La‘n], linguistiquement, signifie le bannissement et l’éloignement (1).

 

L’origine de la malédiction, si elle provient du Créateur, est le bannissement et l’éloignement de Sa miséricorde.

 

Et si elle provient de la créature, c’est donc une insulte infamante pour un acte [réprouvé] et pour son auteur et une imprécation à son encontre (2).

 

Ainsi, on dit : «On a maudit untel», quand on l’aura insulté et offensé (3).

 

Ar-Râghib Al-Asfahânî رحمه الله a dit :

 

«La malédiction est le bannissement et l’éloignement à titre de courroux. 

Il s’agit d’une punition quand elle provient d’Allâh تعالى dans l’au-delà, et d’une cessation de Sa miséricorde et de Son assistance dans l’ici-bas.

Et elle est une imprécation contre un autre quand elle provient d’un humain.» (4)

 

Les Gens de la Sounna font la distinction, concernant le type (ou le genre), entre la malédiction absolue et la malédiction nominative (ou individuelle).

 

La malédiction absolue (ou générale), qu’elle soit par la description la plus générale comme dire : «Qu’Allâh maudisse l’hérétique, ou le mécréant ou le pervers», ou qu’elle soit par une description plus spécifique tel que maudire les juifs et les chrétiens et les mages.

 

Ou tel que maudire les sectes partisanes des hérésies [Ahl Al-Bida‘], comme de dire : «Qu’Allâh maudisse les Djahmites, les Qadarites ou les Rafidites et autres sectes qui s’affilient à l’Islam.»

 

La malédiction est autorisée dans les deux descriptions, la plus générale et la plus spécifique, sans divergence entre les Gens de la Sounna.

 

(Dans ce rapport,) Al-Qâdî ‘Iyâd رحمه الله a dit :

 

«Maudire [en citant] le genre est permis, car Allâh تعالى les a menacés [ceux inclus dans le genre à maudire. Ndt], et la menace aboutit contre celui qu’Il veut parmi eux.» (5)

 

Dès lors, les causes incombant la malédiction sont au nombre de trois : la mécréance [Al-Koufr], la perversité [Al-Fisq], et l’hérésie [Al-Bida‘].

Ainsi, les Textes religieux ont indiqué l’autorisation

de la malédiction absolue dont :

 

• Sa Parole تعالى concernant la malédiction à cause de la mécréance :

 

إِنَّ اللهَ لَعَنَ الْكَافِرِينَ وَأَعَدَّ لَهُمْ سَعِيرًا - الأحزاب: 64

Sens du verset :

 

﴾Allâh a maudit les mécréants et leur a préparé une fournaise﴿ [Al-Ahzâb (les Coalisés) : 64]

 

et Sa Parole تعالى:

 

وَقَالُوا قُلُوبُنَا غُلْفٌ بَلْ لَعَنَهُمُ اللهُ بِكُفْرِهِمْ فَقَلِيلاً مَا يُؤْمِنُونَ - البقرة: 88

Sens du verset :

 

﴾Et ils dirent : ‘‘Nos cœurs sont enveloppés et impénétrables.’’- Non, mais Allâh les a maudits à cause de leur mécréance, leur foi est donc médiocre.﴿ [Al-Baqara (la Vache) : 88].

 

• Quant à la malédiction à cause de la perversité, il y a par exemple le hadith du Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم:

 

«Qu’Allâh maudisse celui qui maudit ses parents, et qu’Allâh maudisse celui qui déplace les bornes [d’un terrain].» (6)

 

Et son hadith (dire) صلَّى الله عليه وسلَّم:

 

«Qu’Allâh maudisse le voleur qui vole un armet et se fait couper la main, et un voleur qui vole une corde et se fait couper la main.» (7)

 

Et le hadith rapporté par ‘Abd Allâh Ibn ‘Amr رضي الله عنهما qui remonte au Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم:

 

«Il y aura à la fin de ma communauté des femmes vêtues mais nues, sur leurs têtes auront des [coiffures] telles les bosses des chameaux amaigris, maudissez-les car elles sont, certes, maudites !» (8)

 

Ainsi que le hadith rapporté par Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما qui a dit :

 

«Le Messager d’Allâh صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ a maudit ceux parmi les hommes qui cherchent à ressembler aux femmes et celles parmi les femmes qui cherchent à ressembler aux hommes.» (9)

 

• Quant à la malédiction à cause de l’hérésie, elle est, selon le hadith du Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم dans sa mention du mérite de Médine :

 

«…Quiconque y introduit une innovation, que la malédiction d’Allâh, des Anges et de tous les gens soit sur lui. Allâh n’acceptera de lui le Jour de la Résurrection ni échappatoire ni compensation.»

Il dit : «Ainsi Ibn Anas dit : "...ou quiconque ayant hébergé un innovateur [en religion]".» (10)

 

La malédiction contre l’innovation [religieuse], même si elle est énoncée dans le hadith rapporté par Anas رضي الله عنه de façon restreinte à Médine, toutefois le jugement englobe l’innovation commise ailleurs.

 

Dans ce sens, Ibn Hadjar رحمه الله dit –en justifiant le fait qu’Al-Boukhârî ait cité ce hadith dans [le Livre] du Al-I‘tisâm– :

 

«Le but d’avoir cité ici le hadith est de maudire celui qui introduit une innovation [religieuse], et même s’il la restreinte à Médine, le jugement est, cependant, général concernant Médine et autres, quand l’innovation se rapporte à la religion.» (11)

 

De plus, cela est confirmé par le hadith du Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم:

 

«Et qu’Allâh maudisse celui qui héberge un innovateur [en religion].» (12)

 

An-Nawawî رحمه الله a dit dans le commentaire du hadith rapporté par Anas رضي الله عنه:

 

«Son sens est qu’Allâh تعالى le maudit, et aussi les Anges ainsi que tous les gens.

Autant dire confirmer fortement son éloignement de la miséricorde d’Allâh تعالى. Car la malédiction, linguistiquement, signifie le bannissement et l’éloignement.

Ils [certains savants] ont dit : "Ce que la malédiction désigne ici est le châtiment qu’il mérite pour avoir commis ce péché, et de le bannir du paradis au début. C’est une malédiction qui n’est pas pareille à celle des mécréants, qui seront tout à fait éloignés de la miséricorde d’Allâh تعالى."»

(13)

 

• Quant à la malédiction des juifs, plusieurs Textes l’indiquent dont Sa Parole تعالى:

 

 لُعِنَ الَّذِينَ كَفَرُوا مِنْ بَنِي إِسْرَائِيلَ عَلَى لِسَانِ دَاوُودَ وَعِيسَى ابْنِ مَرْيَمَ - المائدة: 78

Sens du verset :

 

﴾Ceux des Enfants d’Israël qui n’avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus, fils de Marie﴿ [Al-Mâ’ida (la Table Servie) : 78]

 

et Sa Parole تعالى:

 

 وَقَالَتِ الْيَهُودُ يَدُ اللهِ مَغْلُولَةٌ غُلَّتْ أَيْدِيهِمْ وَلُعِنُوا بِمَا قَالُوا بَلْ يَدَاهُ مَبْسُوطَتَانِ يُنْفِقُ كَيْفَ يَشَاءُ- المائدة: 64

Sens du verset :

 

﴾Et les Juifs disent : ‘‘La Main d’Allâh est fermée  !’’ Que leurs propres mains soient fermées, et maudits soient-ils pour l’avoir dit. Au contraire, Ses deux Mains sont largement ouvertes : Il distribue Ses dons comme Il veut.﴿ [Al-Mâ’ida (la Table Servie) : 64].

 

Et dans la Sounna, il y a le hadith du Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم:

 

«Que la malédiction d’Allâh soit sur les juifs et les chrétiens, ils ont pris les tombes de leurs Prophètes comme des lieux de culte !» (14)

 

De même, il est avéré que les prédécesseurs [As-Salaf] maudissaient les grandes sectes et groupes parmi les partisans de l’égarement et des hérésies, qui s’opposent à la Sounna et sont hostiles à ses partisans tels que les Djahmites, les Qadarites, et les Kharidjites et autres. Ainsi, Ibn ‘Oumar رضي الله عنهما a maudit les Qadarites et s’est désavoué d’eux (15), aussi, ‘Abd Allâh Ibn Abî Awfâ رضي الله عنهما a maudit les Azraqites et tous les Kharidjites (16), et les successeurs [At-Tâbi‘oûn] ont, également, injurié ceux qui ont discuté (au sujet) du destin et l’ont nié. Ils les ont maudits et ont déconseillé de s’asseoir avec eux.

 

Les imams des musulmans, également, empruntent leur voie et disent ce qu’ils ont dit.

 

Ibn Taymiyya رحمه الله a dit :

 

«C’est pourquoi beaucoup de rois et de savants se sont intéressés à la question de l’Islam et du djihad contre ses ennemis, au point qu’ils ont maudit sur les minbars [chaires] les Rafidites et les Djahmites et autres, et même jusqu’à ce qu’ils eurent maudit toute secte qu’ils voyaient faire une hérésie.» (17)

 

Cela étant, il importe de faire remarquer que la malédiction absolue n’implique pas la malédiction nominative (ou individuelle), c'est-à-dire que maudire le genre de celui qui vole ou de celui qui vend du vin n’implique pas l’autorisation de maudire nominativement le voleur ou le vendeur de vin, ou autres pécheurs.

 

Car il est connu que le jugement découlant de la généralité, par son aspect général, n’implique pas le particulier par son caractère spécifique.

 

Cela est indiqué par le fait que la Prophète  صلَّى الله عليه وسلَّم  a affirmé :

 

«Qu’Allâh maudisse le vin et qu’Il maudisse son buveur, son serveur, son fouleur [presseur], celui qui demande de le presser, son vendeur, son acheteur, son porteur, celui à qui on le porte, et celui qui bénéficie de son prix.» (18)

 

Néanmoins, le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم a déconseillé de maudire un homme qui vivait à son époque صلَّى الله عليه وسلَّم. Son nom est ‘Abd Allâh, et il faisait rire le Messager d’Allâh صلَّى الله عليه وسلَّم. 

Il l’a fouetté car il buvait du vin.

Ainsi, on l’a amené un jour pour le fouetter et un homme parmi le groupe [qui y assistait] dit : 

«Ô Allâh, maudis-le ! Combien de fois l’a-t-on amené [pour le fouetter] !»

Sur ce, le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم dit :

«Ne le maudis pas ! Par Allâh ! Je sais qu’il aime Allâh et Son Messager.» (19)

 

Cela indique que la malédiction absolue n’implique pas la malédiction nominative contre une personne.

 

Car, il est possible qu’il existe chez la personne spécifiée une chose qui s’interposerait entre elle et la survenue de la malédiction contre elle, soit par l’absence d’une condition ou l’existence d’un empêchement.

 

À ce sujet, Ibn Taymiyya رحمه الله a explicité ce sens de façon à l’établir en disant :

 

«Mais maudire [une personne] absolue n’implique pas maudire [une personne] spécifiée dont est établie en sa faveur une chose qui empêche que la malédiction ne l’atteigne.

Et ainsi sont aussi pour le fait de taxer [le musulman] de mécréance de façon absolue [At-Takfîr Al-Moutlaq] et la menace absolue [Al-Wa‘îd Al-Moutlaq].

C’est pour cela que la menace absolue dans le Livre et la Sounna est conditionnée par l’existence de certaines conditions et l’absence de certains empêchements.

Ainsi, celui qui se repent d’un péché ne sera pas atteint par cette menace et ce, d’après le consensus des musulmans, comme elle n’atteint pas aussi celui qui a de bonnes œuvres qui effacent les mauvaises, et elle n’atteint pas également celui en faveur duquel on aura intercédé [dans l’au-delà] de même que celui qui est pardonné.

En effet, la punition des péchés, qui est l’enfer, disparaît par les causes du repentir, les bonnes œuvres qui effacent les péchés et les malheurs expiateurs.» (20)

 

Quant au jugement relatif au fait de maudire une personne spécifiée, il fait l’objet de divergence entre les prédécesseurs.

 

La cause de leur divergence est due à l’opposition entre les Textes religieux dont certains permettent de maudire à cause de la mécréance, la perversité et l’hérésie, et d’autres interdisent la malédiction tel que le hadith du Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم dans le hadith rapporté par Mouslim :

 

«Les maudisseurs invétérés ne seront, le Jour de la Résurrection, ni témoins ni intercesseurs.» (21)

 

Et il est dit dans un autre hadith authentique :

 

«…Il ne convient pas à un véridique d’être un maudisseur invétéré.» (22)

 

Et il est mentionné dans un autre hadith :

 

«…maudire un croyant équivaut à le tuer.» (23)

 

Ainsi que d’autres hadiths avérés.

Ces textes juridiques réunis,

l’addition de leurs aspects fera apparaître ce qui suit :

 

1. Ceux parmi (les savants) qui optent pour les textes impliquant l’interdiction [de maudire] et la menace à l’encontre d’un individu spécifié et les textes énonçant la permission pour un individu non spécifié, affirment qu’il n’est pas permis de maudire l’individu spécifié, ils ont dit qu’il n’est, en aucun cas, permis de maudire une personne spécifiée, qu’elle soit mécréante ou perverse.

 

Cet avis est adopté par Al-Qâdî ‘Iyâd, Ibn Al-Mounayyir, Al-Gazzâlî et An-Nawawî et autres (24).

 

Al-Qâdî ‘Iyâd رحمه الله a dit :

 

«Maudire le genre est autorisé, car Allâh تعالى les a menacés [ceux inclus dans le genre à maudire. Ndt], et la menace atteint celui qu’Il veut d’entre eux, mais il est détestable et déconseillé de maudire une personne spécifiée et de proférer une imprécation envers elle de s’être éloignée de la miséricorde d’Allâh, et c’est cela le sens de la malédiction.» (25)

 

Et An-Nawawî رحمه الله a dit dans le commentaire du hadith :

 

«Qu’Allâh maudisse le voleur !» (26) : «Cela est une preuve de l’autorisation de maudire une personne non spécifiée parmi les pécheurs, car il s’agit d’une malédiction du genre et non d’une personne spécifiée, et maudire le genre est autorisé comme Allâh a l’dit تعالى a dit :

 

أَلاَ لَعْنَةُ اللهِ عَلَى الظَّالِمِينَ - هود: 18

Sens du verset :

 

﴾Que la malédiction d’Allâh [frappe] les injustes﴿ [Hoûd : 18].

 

Quant à la personne spécifiée, il n’est pas autorisé de la maudire.» (27)

 

2. Ceux qui ont considéré le sens de la malédiction, qui est le bannissement et l’éloignement de la miséricorde d’Allâh ont fait la distinction entre le fait de maudire un mécréant et celui de maudire un musulman pervers.

 

Ils ont énoncé que le mécréant mérite la malédiction et le bannissement de la miséricorde d’Allâh.

 

Il est, donc, permis de maudire une personne spécifiée (parmi les mécréants).

 

Ils ont ainsi interprété les Textes qui autorisent de maudire, en disant qu’il est permis de maudire un mécréant.

 

Quant au musulman pervers, il ne mérite pas d’être maudit car on espère pour lui la miséricorde et le pardon. Ils ont dit qu’il n’est pas permis de maudire un musulman (qui est) pervers, et ils ont interprété les Textes interdisant la malédiction suivant ce sens.

 

C’est cet avis qu’ont adopté certains Hanbalites tel Al-Qâdî Aboû Ya‘lâ (28).

 

3. Il y a ceux qui ont fait la différence entre celui qui mérite la malédiction et celui qui ne la mérite pas.

 

Ceux-ci ont interprété les Textes qui autorisent la malédiction en les attribuant de façon absolue à celui qui la mérite, qu’il soit une personne spécifiée ou non spécifiée, mécréante ou un musulman(e) pervers(e).

 

Ils ont interprété les Textes qui interdisent la malédiction au profit de celui qui ne mérite pas d’être maudit. Ils ont affirmé qu’il est autorisé de maudire ceux qui le méritent de manière absolue, sans maudire, aussi de façon absolue, ceux qui ne le méritent pas.

 

Cet avis est adopté par l’ensemble des savants parmi les prédécesseurs, tel Mâlik Ibn Anas et Yazîd Ibn Hâroûn et autres, selon ce qui est rapporté de leur part d’avoir maudit certains individus spécifiés parmi les partisans des hérésies et de l’égarement comme Bichr Al-Marrîşî, ‘Amr Ibn ‘Oubayd, Djahm Ibn Safwân et Dja‘d Ibn Dirham et d’autres.

 

Cela, quand seront réalisées chez l’individu spécifié les conditions de la malédiction et que les empêchements en soient inexistants.

 

Cet avis est appuyé par le hadith du Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم:

 

«Ô Allâh ! Je prends un pacte auprès de Toi que Tu ne me manqueras pas, car, certes, je ne suis qu’un humain : que tout croyant auquel aurais-je nui, ou insulté, ou maudit, ou fouetté ; fais que cela soit une prière pour lui, une purification, et un rapprochement par lequel Tu le rapprocheras vers Toi le Jour de la Résurrection.» (29)

 

De même que le hadith suivant rapporté par Anas :

 

«…Que celui parmi ma communauté contre qui aurais-je fait une invocation qu’il ne mérite pas, qu’Il [Allâh] fasse qu’elle lui soit telle une purification, une augmentation [de ses bonnes œuvres] et un rapprochement qui le rapprochera de Lui le Jour de la Résurrection.» (30)

 

Ce que ces hadiths désignent quant à la nuisance, l’insulte, la malédiction et le fouettement de certains individus spécifiés parmi les musulmans ont eu lieu suite à l’effort d’interprétation du Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم  du fait qu’il a dit :

 

«Car, certes, je ne suis qu’un humain»

 

et qu’il a dit dans une autre version : «qu’il ne mérite pas», on comprend par là que la malédiction ne peut avoir lieu que par un Texte ou une Révélation, cela d’une part, et on comprend de ce hadith, d’autre part, qu’il est permis de maudire ceux qui le méritent en s’appuyant sur son hadith صلَّى الله عليه وسلَّم: «… qu’il ne mérite pas…».

 

Dès lors, le jugement qui se rapporte à la malédiction reste non abrogé.

 

Ainsi, apparaît la permission de maudire celui dont les Textes indiquent de le maudire à cause de ses actes tel un individu spécifié, qu’il soit musulman pervers ou un mécréant quand se réalisent les conditions qui obligent à le maudire, et que les empêchements en soient exclus (inexistants).

 

Notamment, si l’intention de celui qui maudit l’hérétique spécifié est de mettre la masse des gens en garde contre son danger et son préjudice, de les repousser de lui en vilipendant son acte et en faisant contre lui des invocations, qui sont à même de faire cesser la propagation de ses ambiguïtés et de ses égarements à l’égard des non-initiés aux choses de leur religion.

 

En effet, le fait que l’hérétique, qui persiste dans son hérésie et appelle à elle, mérite d’être maudit, est plutôt inclus dans le principe de réprouver le répréhensible et de combattre les corrupteurs de la religion parmi les exagérateurs et les partisans du faux et consorts.

 

Cela dit, même si le dernier avis est le plus fort en tant que preuve et est plus correct à être pris en considération, ce que j’agrée le plus est de renoncer à maudire une personne spécifiée, car certains prédécesseurs se sont abstenus de maudire certains individus spécifiés, ceci d’un côté. Cela, même si leur abstention n’indique pas qu’ils croyaient que cela est illicite.

 

Et d’un autre côté, par crainte que la malédiction ne soit employée hors de son bon sens, ou qu’elle ne soit faite par quelqu’un qui n’est pas connu pour détenir une part de science, de jurisprudence [Fiqh], de crainte pieuse et de scrupule [wara‘].

 

De plus, en considérant l’absence de l’autorité religieuse [As-Soulta Ach-Char‘iyya] qui sanctionne, il est plus convenable, pour moi, de renoncer à maudire un individu spécifié, afin que l’hérétique ne prenne pas cela comme prétexte pour se servir de la malédiction contre les gens de la guidance, par vengeance pour sa propre personne et par ignorance de l’honneur de la Sounna et de son statut, par récrimination contre ses partisans et par rancœur contre ses explorateurs.

 

Cela (étant) dit, la science parfaite est auprès d’Allâh تعالى. Et notre dernière invocation est : Louange à Allâh, le Seigneur des mondes. Et qu’Allâh prie sur notre Prophète Mouhammad, sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution, et que Son salut soit sur eux.

 

(1) Voir : Al-Qâmoûs Al-Mouhît d’Al-Fayroûz Abâdî (1588).

(2) Voir : An-Nihâya d’Ibn Al-Athîr (4/255).

(3) Voir : Al-Mou‘djam Al-Waşît (2/829).

(4) Voir : Moufradât Alfâd Al-Qour’ân d’Ar-Râghib Al-Asfahânî (471).

(5) Ikmâl Al-Mou‘lim d’Al-Qâdî ‘Iyâd (5/500).

(6) Rapporté par Mouslim (1978), d’après le hadith rapporté par ‘Alî رضي الله عنه.

(7) Rapporté par Al-Boukhârî (6783), et Mouslim (1687), d’après le hadith rapporté par Aboû Hourayra رضي الله عنه.

(8) Rapporté avec ces termes par : At-Tabarânî dans Al-Mou‘djam Al-Awsat (9/131), d’après le hadith rapporté par ‘Abd Allâh Ibn ‘Amr رضي الله عنهما, et rapporté avec d’autres termes proches des derniers par : Ahmad dans Al-Mousnad (7083), et Al-Hâkim dans Al-Moustadrak (8346), et authentifié par Al-Albânî dans As-Silsila As-Sahîha (2683).

(9) Rapporté par Al-Boukhârî (5885), d’après le hadith rapporté par Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما.

(10) Rapporté par Al-Boukhârî (7306), et Mouslim (1366), d’après le hadith rapporté par Anas رضي الله عنه.

(11) Fath Al-Bârî d’Ibn Hadjar (13/279).

(12) Déjà extrait, voir la marge 6, d’après le hadith rapporté par ‘Alî Ibn Abî Tâlib رضي الله عنه.

(13) Charh An-Nawawî sur Mouslim (9/140).

(14) Rapporté par Al-Boukhârî (435), et Mouslim (531), d’après le hadith le hadith rapporté par ‘Â’icha et Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهم.

(15) Vois Charh Ousoûl I‘tiqâd Ahl As-Sounna Wa-l-Djamâ‘a d’Al-Lâlakâ’î (2/706).

(16) Idem : (4/1233).

(17) Madjmoû‘ Al Fatâwa d’Ibn Taymiyya (4/15).

(18) Rapporté par Ahmad dans Al-Mousnad (5716), et Aboû Dâwoud (3674), et par d’autres d’après le hadith rapporté par Ibn ‘Oumar رضي الله عنهما, et authentifié par Ibn Al-Moulaqqin dans Al-Badr Al-Mounîr (8/698) et par Al-Albânî dans Sahîh Al-Djâmi‘ (5091).

(19) Rapporté par Al-Boukhârî (6780) d’après le hadith rapporté par ‘Oumar Ibn Al-Khattâb – qu’Allâh l’agrée.

(20) Madjmoû‘ Al-Fatâwa d’Ibn Taymiyya (10/329-330).

(21) Rapporté par Mouslim dans (2598), d’après le hadith rapporté par Aboû Ad-Dardâ’ رضي الله عنه.

(22) Rapporté par Mouslim (2597), d’après le hadith rapporté par Aboû Hourayra رضي الله عنه.

(23) Rapporté par Al-Boukhârî (6105), et Mouslim (110), d’après le hadith rapporté par Thâbit Ibn Ad-Dahâk رضي الله عنه.

(24) Voir : Fath Al-Bârî d’Ibn Hadjar (12/76).

(25) Ikmâl Al-Mou‘lim, d’Al Qâdî ‘Iyâd (5/500).

(26) Déjà extrait, voir la marge 7.

(27) Charh Sahîh Mouslim d’An-Nawawî (11/185).

(28) Voir : Al-Âdâb Ach-Char‘iyya d’Ibn Mouflih (1/369).

(29) Rapporté par Al-Boukhârî (6361), et Mouslim (2601), d’après le hadith rapporté par Aboû Hourayra رضي الله عنه.

(30) Rapporté par Mouslim (2603), d’après le hadith rapporté par Anas Ibn Mâlik رضي الله عنه.

 

Alger, le 22 de Mouharram 1434H, Correspondant au 6 décembre 2012G

 Publié par ferkous.com

اللعن في الميزان الشرعي

الحمدُ لله ربِّ العالمين، والصلاة والسلام على من أرسله اللهُ رحمةً للعالمين، وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، أمَّا بعد

فاللعن -في اللغة-: الطرد والإبعاد(١)، وأصل اللعن -إن كان من الخالق- فهو الطرد والإبعاد من رحمته، وإن كان من المخلوق فهو السبُّ بتقبيح الفعل وذمِّ فاعله والدعاء عليه(٢)، فيقال: «لعن فلانًا» إذا سبَّه وأخزاه(٣)، قال الراغب الأصفاني -رحمه الله-: «اللعن: الطرد والإبعاد على سبيل السخط، وذلك من الله تعالى في الآخرة عقوبةٌ، وفي الدنيا انقطاعٌ من قبول رحمته وتوفيقه، ومن الإنسان دعاءٌ على غيره»

وأهل السُّنَّة يفرِّقون -في النوع- بين اللعن المطلق واللعن للمعيَّن، واللعنُ المطلق -سواءٌ كان بالوصف الأعمِّ كقول القائل: «لعن الله المبتدع أو الكافر أو الفاسق»، أو كان بوصفٍ أخصَّ كلعن اليهود والنصارى والمجوس، وكلعن فِرَقِ أهل البدع كقولك: «لعن الله الجهمية أو القدرية أو الرافضة وغيرها من الفِرَق المنتسبة للإسلام»- فجائزٌ بالوصفين الأعمِّ والأخصِّ بلا خلافٍ بين أهل السنَّة، قال القاضي عياضٌ -رحمه الله-: «ولعنُ الجنس جائزٌ، لأنَّ الله تعالى قد وعدهم، وينفذ الوعيدُ على من شاء منهم»

وموجِبات اللعن ثلاثةٌ وهي: الكفر والفسق والبدعة

وقد دلَّت النصوص الشرعية على جواز اللعن المطلق منها

* قوله تعالى في اللعن بالكفر: ﴿إِنَّ اللهَ لَعَنَ الْكَافِرِينَ وَأَعَدَّ لَهُمْ سَعِيرًا﴾ [الأحزاب: ٦٤]، ومنها قوله تعالى: ﴿وَقَالُوا قُلُوبُنَا غُلْفٌ بَلْ لَعَنَهُمُ اللهُ بِكُفْرِهِمْ فَقَلِيلاً مَا يُؤْمِنُونَ﴾ [البقرة: ٨٨

* أمَّا اللَّعن بالفسق فمثل قوله صلَّى الله عليه وسلَّم: «لَعَنَ اللهُ مَنْ لَعَنَ وَالِدَيْهِ، وَلَعَنَ اللهُ مَنْ غَيَّرَ المَنَارَ»(٦)، وقوله صلَّى الله عليه وسلَّم: «لَعَنَ اللهُ السَّارِقَ يَسْرِقُ البَيْضَةَ فَتُقْطَعُ يَدُهُ، وَيَسْرِقُ الحَبْلَ فَتُقْطَعُ يَدُهُ»(٧)، وحديث عبد الله بن عمروٍ رضي الله عنهما -مرفوعًا-: «سَيَكُونُ في آخِرِ أُمَّتِي نِسَاءٌ كَاسِيَاتٌ عَارِيَاتٌ عَلَى رُؤُوسِهِنَّ كَأَسْنِمَةِ البُخْتِ [العِجَافِ]، الْعَنُوهُنَّ فَإِنَّهُنَّ مَلْعُونَاتٌ»(٨)، وحديث ابن عبَّاسٍ رضي الله عنهما قال: «لَعَنَ رَسُولُ اللهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ المُتَشَبِّهِينَ مِنَ الرِّجَالِ بِالنِّسَاءِ وَالمُتَشَبِّهَاتِ مِنَ النِّسَاءِ بِالرِّجَالِ»

* أمَّا اللعن بالبدعة فبقوله صلَّى الله عليه وسلَّم -في معرض ذكر فضل المدينة-: «... مَنْ أَحْدَثَ فِيهَا حَدَثًا فَعَلَيْهِ لَعْنَةُ اللهِ وَالمَلاَئِكَةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِينَ، لاَ يَقْبَلُ اللهُ مِنْهُ يَوْمَ القِيَامَةِ صَرْفًا وَلاَ عَدْلاً»، قَالَ: فَقَالَ ابْنُ أَنَسٍ: «أَوْ آوَى مُحْدِثًا»(١٠)، واللعن على الإحداث -وإن ورد مقيَّدًا في حديث أنس رضي الله عنه بالمدينة- إلاَّ أنَّ الحكم يعمُّ الإحداثَ في غيرها، وضمن هذا المعنى يقول ابن حجرٍ -رحمه الله- في تعليل إيراد البخاريِّ للحديث في «الاعتصام»: «والغرض بإيراد الحديث هنا لعنُ من أحدث حدثًا، فإنه -وإن قُيِّد في الخبر بالمدينة- فالحكم عامٌّ فيها وفي غيرها إذا كان من متعلِّقات الدين»(١١)، ويُؤكِّده قوله صلَّى الله عليه وسلَّم: «وَلَعَنَ اللهُ مَنْ آوَى مُحْدِثًا»(١٢)، وقال النووي -رحمه الله- في شرح حديث أنسٍ رضي الله عنه: «ومعناه أنَّ الله تعالى يلعنه وكذا يلعنه الملائكة والناس أجمعون، وهذا مبالغةٌ في إبعاده عن رحمة الله تعالى، فإنَّ اللعن في اللغة هو الطرد والإبعاد، قالوا: والمراد باللعن هنا العذاب الذي يستحقُّه على ذنبه والطردُ عن الجنَّة أوَّلَ الأمر، وليست هي كلعنة الكفَّار الذين يُبْعَدون من رحمة الله تعالى كلَّ الإبعاد»(١٣

* أمَّا لعن اليهود فنصوصٌ كثيرةٌ تدلُّ عليه منها: قوله تعالى: ﴿لُعِنَ الَّذِينَ كَفَرُوا مِنْ بَنِي إِسْرَائِيلَ عَلَى لِسَانِ دَاوُودَ وَعِيسَى ابْنِ مَرْيَمَ﴾ [المائدة: ٧٨]، وقوله تعالى: ﴿وَقَالَتِ الْيَهُودُ يَدُ اللهِ مَغْلُولَةٌ غُلَّتْ أَيْدِيهِمْ وَلُعِنُوا بِمَا قَالُوا بَلْ يَدَاهُ مَبْسُوطَتَانِ يُنْفِقُ كَيْفَ يَشَاءُ﴾ [المائدة: ٦٤] وفي السُّنَّة قوله صلَّى الله عليه وسلَّم: «لَعْنَةُ اللهِ عَلَى اليَهُودِ والنَّصَارَى، اتَّخَذُوا قُبُورَ أَنْبِيَائِهِمْ مَسَاجِدَ»(١٤

* وثبت عن السلف أنهم كانوا يلعنون كبارَ الطوائف والفِرَق من أهل الضلال والبدع المخالفين للسنَّة المعاندين لأهلها: كالجهمية والقدرية والخوارج وغيرهم، فقد لعن ابن عمر رضي الله عنهما القدريةَ وتبرَّأ منهم(١٥)، ولعن عبد الله بن أبي أوفى رضي الله عنهما الأزارقةَ والخوارج كلَّها(١٦)، كما سبَّ التابعون من تكلَّم في القدر وكذَّب به ولعنوهم ونَهَوْا عن مجالستهم، وكذلك أئمَّة المسلمين على نهجهم سائرون وبمقالتهم قائلون، قال ابن تيمية -رحمه الله-: «ولهذا اهتمَّ كثيرٌ من الملوك والعلماء بأمر الإسلام وجهاد أعدائه، حتى صاروا يلعنون الرافضةَ والجهمية وغيرهم على المنابر، حتى لعنوا كلَّ طائفةٍ رأوا فيها بدعةً»(١٧

هذا، وحريٌّ بالتنبيه أنَّ اللعن المطلق لا يستلزم لَعْنَ المعيَّن، أي: أنَّ لعن جنس السارق أو الخمَّار لا يقتضي جوازَ لعن خصوص السارق أو الخمَّار أو ما إلى ذلك من العصاة، لأنَّ المعلوم أنََّ الحكم الذي يترتَّب على العموم من حيث عمومه لا يترتَّب على الخاصِّ من حيث خصوصه، ويدلُّ عليه أنَّ النبيَّ صلَّى الله عليه وسلَّم قال: «لَعَنَ اللهُ الخَمْرَ وَلَعَنَ شَارِبَهَا، وَسَاقِيَهَا، وَعَاصِرَهَا، وَمُعْتَصِرَهَا، وَبَائِعَهَا، وَمُبْتَاعَهَا، وَحَامِلَهَا وَالمَحْمُولَةَ إِلَيْهِ وَآكِلَ ثَمَنِهَا»(١٨) مع أنه صلَّى الله عليه وسلَّم نهى عن لعن رجلٍ كان في عهد النبيِّ صلَّى الله عليه وسلَّم اسمه عبد الله وكان يُضحك رسولَ الله صلَّى الله عليه وسلَّم، وكان النبيُّ صلَّى الله عليه وسلَّم قد جَلَدَه في الشراب، فَأُتِيَ به يومًا فأمر به فجُلد فقال رجلٌ من القوم: «اللَّهمَّ الْعَنْهُ، ما أكثر ما يُؤتى به»، فقال النبيُّ صلَّى الله عليه وسلَّم: «لاَ تَلْعَنُوهُ، فَواللهِ مَا عَلِمْتُ إِنَّهُ يُحِبُّ اللهَ وَرَسُولَهُ»(١٩)، فدلَّ ذلك على أنَّ اللعن المطلق لا يقتضي لَعْنَ المعيَّن لاحتمال أن يقوم بالمعيَّن ما يحول بينه وبين لحوق اللعن به من فوات شرطٍ أو ثبوت مانعٍ، وقد أفصح ابن تيمية -رحمه الله- عن هذا المعنى مقرِّرًا له بقوله: «ولكنَّ لَعْنَ المطلق لا يستلزم لَعْنَ المعيَّن الذي قام به ما يمنع لحوقَ اللعنة له، وكذلك «التكفير المطلق» و«الوعيد المطلق»، ولهذا كان الوعيد المطلق في الكتاب والسنَّة مشروطًا بثبوت شروطٍ وانتفاء موانعَ، فلا يلحق التائبَ من الذنب باتِّفاق المسلمين، ولا يلحق من له حسناتٌ تمحو سيِّئاته، ولا يلحق المشفوعَ له والمغفور له، فإنَّ الذنوب تزول عقوبتها التي هي جهنَّم بأسباب التوبة والحسنات الماحية والمصائب المكفِّرة»(٢٠).

أمَّا حكم لعن المعيَّن فهو محلُّ اختلافٍ بين السلف، وسببُ اختلافهم تعارُضُ النصوص الشرعية بين مبيحةٍ للعن بالكفر والفسق والابتداع وأخرى محرِّمةٍ للعن: كقوله صلَّى الله عليه وسلَّم فيما رواه مسلمٌ: «إِنَّ اللَّعَّانِينَ لاَ يَكُونُونَ شُهَدَاءَ وَلاَ شُفَعَاءَ يَوْمَ القِيَامَةِ»(٢١)، وفي حديثٍ آخَرَ صحيحٍ: «لاَ يَنْبَغِي لِصِدِّيقٍ أَنْ يَكُونَ لَعَّانًا»(٢٢)، وفي حديث آخَرَ: «لَعْنُ المُؤْمِنِ كَقَتْلِهِ»(٢٣)، وغيرها من الأحاديث الثابتة، وفي الجمع بين هذه النصوص الشرعية، تظهر وجوهه على الصور التالية

١- فمن حمل نصوصَ التحريم وما فيها من وعيدٍ في حقِّ المعيَّن، ونصوصَ الإباحة في حقِّ غير المعيَّن؛ قال: لا يجوز بحالٍ لعنُ المعيَّن، سواءٌ كان كافرًا أو فاسقًا، وذهب إلى هذا القول القاضي عياضٌ وابن المنيِّر والغزَّالي والنووي وغيرهم(٢٤)، قال القاضي عياضٌ -رحمه الله-: «ولعنُ الجنس جائزٌ لأنَّ الله تعالى قد وعدهم، وينفذ الوعيدُ على من شاء منهم، وإنما يُكره ويُنهى عن لعن المعيَّن والدعاء عليه في الإبعاد عن رحمة الله، وهو معنى اللعن»(٢٥)، وقال النووي -رحمه الله- في مَعْرِض شرح حديثِ: «لَعَنَ اللهُ السَّارِقَ»(٢٦): «هذا دليلٌ لجواز لعنِ غير المعيَّن من العصاة لأنه لعنٌ للجنس لا لمعيَّنٍ، ولعنُ الجنس جائزٌ كما قال الله تعالى: ﴿أَلاَ لَعْنَةُ اللهِ عَلَى الظَّالِمِينَ﴾ [هود: ١٨]، وأمَّا المعيَّن فلا يجوز لعنُه»(٢٧

٢- ومن نظر إلى معنى اللعن الذي هو الطرد والإبعاد من رحمة الله فرَّق بين لعن الكافر ولعن المسلم الفاسق، ورأى أنَّ الكافر يستحقُّ اللعنَ والطرد من الرحمة فيجوز لعنُ المعيَّن منه، وحَمَل النصوص المبيحة على جواز لعن الكافر، وأمَّا المسلم الفاسق فلا يستحقُّ اللعنَ إذ تُرجى له الرحمة والمغفرة؛ قال: لا يجوز لعنُ المسلم الفاسق، وحمل نصوصَ التحريم على هذا المعنى، وبهذا قال بعض الحنابلة كالقاضي أبي يعلى(٢٨)

٣- ومن فرَّق بين المستحقِّ للعن وغير المستحقِّ له؛ حمل النصوصَ المبيحة للَّعن على مستحقِّه مطلقًا، سواءٌ كان معيَّنًا أو غير معيَّنٍ، كافرًا كان أو مسلمًا فاسقًا، وحمل نصوصَ التحريم في حقِّ من لا يستحقُّ اللعنَ، وقال يجوز لعن المستحقين مطلقًا دون غير المستحقين مطلقًا، وعلى هذا القول جمهورُ علماء السلف كمالكِ بن أنسٍ ويزيدَ بنِ هارون وغيرِهم على ما نُقل عنهم من لعنِ بعض المعيَّنين من أهل البدع والضلال كبشرٍ المرِّيسيِّ وعمرو بن عبيدٍ وجهم بن صفوان وجعد بن درهمٍ وغيرهم، وذلك إذا تحقَّقت فيه شروط اللعن وانتفت عنه الموانع ويؤيِّد هذا القولَ قولُه صلَّى الله عليه وسلَّم: «اللَّهُمَّ إِنِّي أَتَّخِذُ عِنْدَكَ عَهْدًا لَنْ تُخْلِفَنِيهِ، فَإِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ، فَأَيُّ المُؤْمِنِينَ آذَيْتُهُ، شَتَمْتُهُ، لَعَنْتُهُ، جَلَدْتُهُ فَاجْعَلْهَا لَهُ صَلاَةً وَزَكَاةً وَقُرْبَةً تُقَرِّبُهُ بِهَا إِلَيْكَ يَوْمَ القِيَامَةِ»(٢٩). وفي حديث أنسٍ: «...فَأَيُّمَا أَحَدٍ دَعَوْتُ عَلَيْهِ مِنْ أُمَّتِي بِدَعْوَةٍ لَيْسَ لَهَا بِأَهْلٍ أَنْ يجْعَلَهَا لَهُ طَهُورًا وَزَكَاةً وَقُرْبَةً يُقَرِّبُهُ بِهَا مِنْهُ يَوْمَ القِيَامَةِ»(٣٠)، وما دلَّت عليه هذه الأحاديث من أمور الأذيَّة والشتم واللعن والجلد لبعض المعيَّنين من المسلمين إنما وقعت باجتهاده صلَّى الله عليه وسلَّم لقوله: «إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ»، وقوله في الرواية الأخرى: «لَيْسَ لَهَا بِأَهْلٍ» يُفهم منها أنَّ اللعنة لا تكون إلاَّ بنصٍّ أو بوحيٍ من جهةٍ، ومن جهةٍ أخرى أنه يُفهم من الحديث جواز اللعنة للمستحقِّين لها بدليل قوله: «لَيْسَ لَهَا بِأَهْلٍ» فيبقى الحكم فيها غير منسوخٍ؛ وبذلك يظهر جوازُ لعن من دلَّت النصوص على لعنه بفعله من معيَّنٍ مسلمٍ فاسقٍ أو كافرٍ إذا ما تحقَّقت الشروط الموجِبة للعن، وانتفت فيه الموانع مِن لعنه، وبخاصَّةٍ إذا كان قصدُ اللاعن مِن وراء لعنِ المبتدع المعيَّن تحذيرَ العامَّة من خطره وضرره وتنفيرَهم منه بتقبيح فعلِه والدعاء عليه بما يحدُّ من انتشار شبهاته وضلالاته على غير المتبصِّرين بأمور دينهم، فاستحقاقُ المبتدع الملازم لبدعته الداعي إليها للَّعن إنما يدخل في ضمن مبدإ إنكار المنكر وجهاد المفسدين للدين من الغلاة والمبطلين وأضرابهم.

هذا، وإن كان القول الأخير هو الأقوى حجَّةً والأصحَّ نظرًا إلاَّ أنَّ الأحبَّ إليَّ الإمساكُ عن لعن المعيَّن لتوقُّف بعض السلف عن لعن بعض المعيَّنين -من جهةٍ- وإن كان توقُّفهم لا يدلُّ على اعتقادهم بحرمته، وخشيةَ أن يُستعمل اللعنُ -من جهةٍ أخرى- في غير وجهه الصحيح، أو يباشرَه من لا يُعرف له قدرٌ من العلم والفقه والتقوى والورع، وبالنظر لغياب السلطة الشرعية الزاجرة فالأليق –عندي- الإمساك عن لعن المعيَّن لئلاَّ يتذرَّع المبتدع لاستخدامه على أهل الهدى انتقامًا لنفسه وجهلاً بشرف السنَّة ومقامها، وطعنًا في أهلها وحقدًا على رُوَّادها

والعلمُ عند الله تعالى، وآخر دعوانا أنِ الحمد لله ربِّ العالمين، وصلَّى الله على نبيِّنا محمَّدٍ وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، وسلَّم تسليمًا

الجزائر في: ٢٢ من المحرَّم ١٤٣٤ﻫ

الموافق ﻟ: ٠٦ ديسمـبر ٢٠١٢

(١) انظر: «القاموس المحيط» للفيروزآبادي (١٥٨٨

(٢) انظر: «النهاية» لابن الأثير (٤/ ٢٥٥

(٣) انظر: «المعجم الوسيط» (٢/ ٨٢٩

(٤) انظر: «مفردات ألفاظ القرآن» للراغب الأصفهاني (٤٧١

(٥) «إكمال المعلم» للقاضي عياض (٥/ ٥٠٠

(٦) أخرجه مسلم في «الأضاحي» (١٩٧٨) من حديث عليٍّ رضي الله عنه

(٧) أخرجه البخاري في «الحدود» باب لعن السارق إذا لم يُسَمَّ (٦٧٨٣)، ومسلم في «الحدود» (١٦٨٧)، من حديث أبي هريرة رضي الله عنه

(٨) أخرجه بهذا اللفظ: الطبراني في «المعجم الأوسط» (٩/ ١٣١) من حديث عبد الله بن عمرٍو رضي الله عنهما، وأخرجه بلفظٍ قريبٍ من هذا: أحمد في «المسند» (٧٠٨٣)، والحاكم في «المستدرك» (٨٣٤٦)، وصحَّحه الألباني في «السلسلة الصحيحة» (٢٦٨٣)

(٩) أخرجه البخاري في «اللباس» بابٌ: المتشبِّهون بالنساء والمتشبِّهات بالرجال (٥٨٨٥)، من حديث ابن عبَّاسٍ رضي الله عنهما

(١٠) أخرجه البخاري في «الاعتصام بالكتاب والسنَّة» باب إثم من آوى محدثًا (٧٣٠٦)، ومسلم -واللفظ له بتمامه- في «الحجِّ» (١٣٦٦)، من حديث أنسٍ رضي الله عنه

(١١) «فتح الباري» لابن حجر (١٣/ ٢٧٩

(١٢) تقدَّم تخريجه قريبًا، انظر: (الهامش ٦) من حديث عليِّ بن أبي طالبٍ رضي الله عنه

(١٣) «شرح النووي على مسلم» (٩/ ١٤٠

(١٤) أخرجه البخاري في «الصلاة» باب الصلاة في البِيعة (٤٣٥)، ومسلم في «المساجد ومواضع الصلاة» (٥٣١)، من حديث عائشة وابن عبَّاسٍ رضي الله عنهم

(١٥) انظر: «شرح أصول اعتقاد أهل السنَّة والجماعة» للالكائي (٢/ ٧٠٦

(١٦) انظر: المصدر السابق (٤/ ١٢٣٣

(١٧) «مجموع الفتاوى» لابن تيمية (٤/ ١٥

(١٨) أخرجه أحمد في «المسند» (٥٧١٦)، وأبو داود في «الأشربة» باب العنب يُعصر للخمر (٣٦٧٤)، وغيرهما من حديث ابن عمر رضي الله عنهما، وصحَّحه ابن الملقِّن في «البدر المنير» (٨/ ٦٩٨)، والألباني في «صحيح الجامع» (٥٠٩

(١٩) أخرجه البخاري في «الحدود» باب ما يُكره من لعن شارب الخمر وأنه ليس بخارجٍ من الملَّة (٦٧٨٠) من حديث عمر بن الخطَّاب رضي الله عنه

(٢٠) «مجموع الفتاوى» لابن تيمية (١٠/ ٣٢٩ - ٣٣٠

(٢١) أخرجه مسلم في «البرِّ والصلة والآداب» (٢٥٩٨) من حديث أبي الدرداء رضي الله عنه

(٢٢) أخرجه مسلم في «البرِّ والصلة والآداب» (٢٥٩٧) من حديث أبي هريرة رضي الله عنه

(٢٣) أخرجه البخاري في «الأدب» باب من كفَّر أخاه بغير تأويلٍ فهو كما قال (٦١٠٥)، ومسلم في «الإيمان» (١١٠)، من حديث ثابت بن الضحَّاك رضي الله عنه

(٢٤) انظر: «فتح الباري» لابن حجر (١٢/ ٧٦

(٢٥) «إكمال المعلم» لعياض (٥/ ٥٠٠

(٢٦) سبق تخريجه، انظر (الهامش ٧

(٢٧) «شرح صحيح مسلم» للنووي (١١/ ١٨٥

(٢٨) انظر: «الآداب الشرعية» لابن مفلح (١/ ٣٦٩

(٢٩) أخرجه البخاري في «الدعوات» باب قول النبيِّ صلَّى الله عليه وسلَّم: «من آذيته فاجعله له زكاةً ورحمةً» (٦٣٦١)، ومسلم في «البرِّ والصلة والآداب» (٢٦٠١)، من حديث أبي هريرة رضي الله عنه

(٣٠) أخرجه مسلم في «البرِّ والصلة والآداب» (٢٦٠٣) من حديث أنس بن مالكٍ رضي الله عنها

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

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Eclaircissement de la part de l'honorable Cheikh Ahmed Bazmoul sur les accusations récemment portées à son égard

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Eclaircissement de la part de l'honorable Cheikh Ahmed Bazmoul sur les accusations récemment portées à son égard

Il a été attribué à mon égard que j'aurais émis une fatwa aux frères de Philadelphie en Amérique qui concernerait le licenciement d'imams de certaines de leurs mosquées, et il a résulté de ceci, discordes et divisions.

 

Alors qu'en réalité je n'ai jamais émis cette fatwa et il n'a jamais émané de moi une fatwa à ce sujet.

 

Ceci dit, je ne suis pas de ceux qui devancent et précèdent les savants, et non plus de ceux qui se mettent à l'avant dans les discordes.

 

Tel est mon cas et telle est ma situation par la grâce d'Allah, ainsi j'ai grandi et sur ceci j'ai été éduqué.

 

Et je dis à ceux qui m'attribue le contraire de ceci :

 

قل هاتوا برهانكم إن كنتم صادقين

 

"Dis : "Apportez votre preuve, si vous êtes véridiques!" (S27/V64)

 

والدعاوی إن لم تقم عليها ** بينات فأصحابها أدعياء

 

"Les accusations si elles ne sont pas fondées sur des preuves, ceux qui les profèrent ne sont que des prétendants (accusateurs)."

 

C'est pour ceci que je lui rapelle le verset suivant :

 

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِن جَاءكُمْ فَاسِقٌ بِنَبَأٍ فَتَبَيَّنُوا أَن تُصِيبُوا قَوْماً بِجَهَالَةٍ فَتُصْبِحُوا عَلَى مَا فَعَلْتُمْ نَادِمِينَ

 

"Ô vous qui croyez! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair [de crainte] que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait." (S49/V6)

 

Et la louange appartient à Allah le Seigneur de l'univers et que la prière et le salut soit sur le prophète d'Allah le digne de confiance.

 

Abou Omar Ahmed ben Omar ben Salim Bazmoul al kindi as salafi

Mercredi 12 jumada al akhira 1436 - Mercredi 1er Avril 2015 

Traduit par le frère Jafar Abou Salih sous la demande directe de l'honorable Cheikh Ahmed Bazmoul (حفظه الله)

Publié par 3ilmchar3i.net

  حفظه الله - المترجم إلى اللغة الفرنسية : الأخ جعفر أبو صالح، - جامعة أم القرى بمكة المكرمة، كلية الشريعة

بيان ونصيحة

بسم الله الرحمن الرحيم

نسب إلي أني أفتيت الإخوة بولاية فيلاديلفيا الأمريكية ، بفصل إمام بعض مساجدهم ونتج عن ذلك فتنة وفرقة ، والحقيقة أني ما أفتيت بذلك ولم تصدر مني فتوی في ذلك ولست ممن يتقدم بين يدي العلماء ولا ممن يتصدر للفتن ، وهذا شأني وحالي بفضل الله تعالی ، به نشأت وعليه تربيت . وأقول لمن نسب لي خلاف ذلك

{قل هاتوا برهانكم إن كنتم صادقين}

والدعاوی إن لم تقم عليها ** بينات فأصحابها أدعياء

لذا أذكره بقوله تعالی

{يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِن جَاءكُمْ فَاسِقٌ بِنَبَأٍ فَتَبَيَّنُوا أَن تُصِيبُوا قَوْماً بِجَهَالَةٍ فَتُصْبِحُوا عَلَى مَا فَعَلْتُمْ نَادِمِينَ}

والحمد لله رب العالمين و الصلاة والسلام على رسول الله الأمين

كتبه : أبو عمر أحمد بن عمر بن سالم بازمول الكندي السلفي

الأربعاء : 12 / جمادی الآخرة 1436 / هجري

 

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Cheikh Ahmad Ibn 'Umar Bâzmoul - الشيخ أحمد بن عمر بازمول

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Celui qui suit les salafs dans la croyance, le comportement et les actions

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Celui qui suit les salafs dans la croyance, le comportement et les actions

 

Avant tout, il faut savoir que l’islam, lorsque son appel s’est répandu, a effacé tous les autres noms qu’il y avait parmi les gens, pour ne laisser que le nom d’islam.

 

Allâh dit (traduction rapprochée) :

 

«Et il vous a nommé muslimin avant cela».

 

Donc les noms muslimin, mu’minin sont les deux légaux (asma shar’iya), car on trouve des textes pour cela.

 

Il y a d’autres noms qui définissent (asma ta’rifya, noms définitoires) qui sont acceptables tant qu’ils ne conduisent pas à un mal.

 

Parmi les plus grands noms définitoires : Al-Muhajirin et Al-Ansars, ce sont deux noms qu’Allâh a rappelé dans le Qur’an et que le prophète صلى الله عليه وسلم a utilisé.

 

Mais il est arrivé, que certains s’accrochent à un de ses noms, comme cela est arrivé pendant une bataille où deux jeunes se sont disputés  :

 

"Un des Muhajirin et un des Ansar, l’un a appelé à l’aide en disant : «Ô vous les Muhajirin (soutenez-moi)» et l’autre a dit : «Ô les Ansar (soutenez-moi)», et ils sont répondu en voulant secourir celui qui les appelait de chaque côté ?»

Le prophète صلى الله عليه وسلم s’est alors mis en colère en disant : «Est-ce l’appel de la jahiliya (auquel vous appelez) alors que je suis parmi vous !»."

 

Cela montre que le fait de s’accrocher (ta’asub) à un nom le fait sortir de son caractère définitoire pour amener au ta’asub : S’accrocher à ce nom, s’allier pour ce nom et y appeler.

 

Cela montre que cet appel était réprouvé bien que les noms Muhajirin et Ansar soient des noms légaux (sur lesquels il y a un texte).

 

Avec le temps sont apparus d’autres noms : Hanafi, Maliki, Shafi’i, Hanbali, des noms que les savants ont accepté lorsqu’ils sont apparus pour leur caractère définitoire, par ces noms (par exemple) on sait qu’untel suit l’école de l’imam Malik, de l’imam As-Shafi’i dans le fiqh.

 

Mais lorsque la situation a changé et que les gens se sont accrochés à leur madhab en exagérant et disant que la vérité se trouvait chez eux et chez aucun autre, ce nom est passé du caractère définitoire à un nom pour lequel on s’allie et on prend comme ennemi.

 

Comme ce qu’a rapporté Ya’qub Al-Hamawi dans Majmu’ Al-Buldan :

 

«Je suis passé dans une ville dans laquelle il y avait un groupe de hanafi et un groupe de shafi’i, et l’hostilité était telle entre eux que je pensais qu’ils allaient se battre.

Puis je suis revenu dans cette ville après plusieurs années et je n’ai revu personne (de ma première visite), j’ai donc interrogé sur cela et on m’a dit : «Il y a eu une bataille entre eux et ils se sont entretués.».»

 

La cause de cela est que le nom définitoire est devenu quelque chose pour laquelle on s’allie et on prend comme ennemi, au point de faire couler le sang des croyants.

 

Il y a eu ensuite d’autres noms définitoires qui ont été accepté pour ce qu’ils définissaient, ce qui nous amène à la question qui porte sur le nom "Salafya".

 

Le nom salafya est un nom nouveau qui signifie : Celui qui suit les salafs dans la croyance, le comportement et les actions, (qui est apparu)  lorsque les groupes déviées de la voie des salafs se sont multipliées, comme al-murji’a, al-qadarya, al-mu’tazila, al-jahmya, al-asha’ira, as-sufya, et d’autres noms encore.

 

Ceux qui suivent la sunna et la voie des salafs et ne s’écartent pas des preuves (du Qur’an et de la sunna) ont porté plusieurs noms : As-salaf, as-salafya, ahl-sunna wal jama’a, al-jama’a, ahl al-hadith et d’autres noms encore.

 

C’est un nom définitoire qui montre que ce groupe s’accroche à la sunna, délaisse l’innovation et les passions et secoure les premiers imams parmi les compagnons, les tabi’in et ceux qui les ont suivi dans le bien.

 

Ils sont loués pour le chemin qu’ils suivent.

 

Mais la salafya doit être prise parmi l’ensemble des musulmans, certains musulmans (de la masse) si tu les interroge, tu t’aperçois qu’ils sont salafis d’après leurs croyances.

 

C'est pourquoi nous disons :

 

Si le nom salafya ou ahl al-hadith devient un hizb (groupe) pour lequel on s’allie et on déteste, il n’y aucune différence avec l’alliance et l’inimitié autour des noms Muhajirin et Ansar, et cela ne convient pas.

 

Mais si c’est pour se définir et montrer qu’ils sont les gens de la vérité dans la religion d’Allâh, ceux qui suivent et secourent la sunna, et qu’ils ont en eux les qualités que shaikh Al-Islam ibn Taymya a cité à la fin de Al-Wasitya, qu’ils sont miséricordieux envers les croyants, qu’ils les conseillent, des gens droits, qui prient la nuit, qui adorent Allâh, qui ont un bon comportement, qui sont véridiques, qui laissent le mensonge et s’éloignent du faux et qui s’accrochent à la vérité.

 

Ceux-là sont en vérité, par leurs qualités, ceux qui sont les plus proches de la description du prophète صلى الله عليه وسلم :

 

«Les meilleurs des gens sont ceux de ma génération, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent»

 

Et de la parole d’Allâh (traduction rapprochée) :

 

«Et ceux qui les ont suivi dans la bienfaisance».

 

Toute personne qui suit les salafs dans la bienfaisance peut être parmi eux.

 

Quant au fait de s’allier ou de prendre comme ennemi quelqu’un car il ne penche par dans cette direction, alors non.

 

Les gens sont blâmés ou loués pour l’islam (le nom islam) et pas un témoignage spécifique.

 

 Traduit et publié par salafs.com

 

Cheikh Sâlih Ibn ‘Abdel-‘Azîz Âli Ash-Cheikh - الشيخ صالح بن عبد العزيز بن إبراهيم آل الشيخ

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La différence entre : «Ce qui est permis - الجائز» et «Ce qui est licite - الحلال» (audio)

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La différence entre : «Ce qui est permis - الجائز» et «Ce qui est licite - الحلال» (audio)

Question :

 

Quelle est la différence entre le permis et le licite ?

 

Réponse :

 

Il n'y a point de différence entre le permis et le licite sur le point de vue de la terminologie auprès des jurisconsultes (Al-Fuqahâ), donc quand ils disent : « ceci est licite, cela veut aussi dire que c'est permis ».

 

Quant aux théoriciens (Al-Mutakallimine)*, eux, en revanche, distinguent entre le licite et le permis, résultant qu'ils insinuent par ce qui est permis, la chose qui est possible, ce qui par affectation n'est ni impossible, ni obligatoire.

 

Par exemple :

 

L'existence de certains produits à partir de choses ou d'éléments permis laisse comprendre que leur production n'était pas impossible, car si c'était le cas nous ne les aurions certes pas connus. 

Cela implique aussi qu'ils ne sont pas obligatoires, à la vue que si ces produits étaient indispensables, ils ne seraient pas inexistants dès le départ.

 

Quant aux jurisconsultes, selon eux : le permis, le licite, l'autorisé, ces mots ont tous le même sens.

 

Les théoriciens (Al-Mutakallimine) sont à l’exemple de la secte Mutazilite ou comme Avicenne.

 

Livre : Rencontre à porte ouverte (Liqâ'i al-Bâb al-Maftoûh) 1/20

Auteur : Mohamed Ibn Salah Ibn Mohamed Al-Utheïmine – décédé : 1421 Hégire 

Révisé, relu et publié par 3ilmchar3i.net

السؤال : ما الفرق بين الجائز والحلال ؟
الجواب : لا فرق بين الجائز والحلال في اصطلاح الفقهاء، فإذا قالوا
هذا حلال فهو بمعنى: هذا جائز
لكن عند المتكلمين يفرقون بين الحلال والجائز: إذ أنهم يعنون بالجائز
الشيء الممكن الذي ليس بمستحيل ولا واجب، فمثلاً: وجود المخلوقات من الأمور الجائزة، يعني: ليس بمستحيل؛ لأنه لو كان مستحيلاً لَمَا وُجِد، وليس من الأمور الواجبة؛ لأنه لو كان واجباً لَمَا كان معدوماً مِن قبل
أما عند الفقهاء: فالجائز والحلال والمباح كلها بمعنى واحد
الكتاب : لقاء الباب المفتوح ج1 ص 20
المؤلف : محمد بن صالح بن محمد العثيمين  - المتوفى : 1421هـ

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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«Kashf ash-shoubouhaat» - Dissiper l'équivoque au sujet du tawhid (audio-dossier)

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«Kashf ash-shoubouhaat» - Dissiper l'équivoque au sujet du tawhid (audio-dossier)

De : Sheikh Al Islam Muhammad Ibn 'Abd-Al-Wahaâb - (Qu'Allah lui fasse miséricorde) 

Explications : Sheikh Zayd Ibn Mohammad Ibn Haadi Al-Madkhali - (Qu'Allah le préserve)

Cours 01 : 

Introduction avec explication des termes - Exemple de Shoubhah : Reconnaître le Tawhid Ar-Rouboubiyyah en délaissant le Tawhid Al-Oulouhiyyah.

 

Cours 02 : 

Autre Shoubhah : Prendre des intermédiaires seulement pour se rapprocher d’Allah.

 

Cours 03 : 

Les piliers et les conditions de La Ilaaha illa Allah.

 

Cours 04 : 

L’importance de comprendre comment l’ignorance s’est répandue et les deux bienfaits que l’on en tire- Explication du premier bienfait : Se réjouir de la grâce d’Allah sur nous et de Sa Miséricorde.

 

Cours 05 : 

Explication du deuxième bienfait : Avoir une vive crainte de sortir de la religion - Autre Shoubhah : Les Moushrikines qui prennent des intermédiaires ne le font que parce qu’ils font des péchés et qu’ils considèrent que les Dou’as des pieux seront plus exaucées que les leurs.

 

Cours 06 : 

La nécessité de réfuter et de mettre en garde contre les personnes qui répandent l’égarement et l’innovation.

 

Cours 07 : 

La manière correcte de répondre aux Moushrikines de façon générale et en détails avec les preuves du Coran et de la Sounnah.

 

Cours 08 : 

Suite de la réponse correcte aux Moushrikines et réfutation de certaines de leurs fausses idées sur ce qu’est le Tawhid et ce qu’est le Shirk.

 

Cours 09 : 

L’importance de comprendre ce qu’est le Shirk et le danger d’ignorer son sens réel.

 

Cours 10 : 

Explication du Shirk.

 

Cours 11 : 

Autre Shoubhah : Invoquer autre qu’Allah est différent du Shirk des juifs, des chrétiens et de ceux qui disent que les anges sont les filles d’Allah - Autre Shoubhah : La parole d’Allah (traduction rapprochée) : «Certes les Awliyas d’Allah n’auront aucune crainte» justifie qu’on puisse les invoquer.

 

Cours 12 : 

Autre Shoubhah : Les premiers Moushrikines ne reconnaissaient pas le Coran ni le prophète, ils sont donc soit disant différents de ceux qui adorent les tombes aujourd’hui car eux reconnaissent le Coran, le prophète ; on ne doit donc pas les accuser de Shirk - Autre Shoubhah : Les adorateurs des tombes eux n’élèvent pas des hommes au niveau du prophète contrairement aux premiers Moushrikines.

 

Cours 13 : 

La différence entre le Koufr, le Shirk et les grands péchés.

 

Cours 14 : 

La moquerie sur la religion fait sortir de l’Islam, et le Shirk à plus fortes raison l’annule et rend vaines les adorations - Autre Shoubhah : Des Sahabahs nouvellement convertis ont demandé au prophète de leurs choisir un arbre pour y mettre leurs épées comme l’ont fait les Moushrikines.

 

Cours 15 : 

Demander à une personne vivante peut rentrer dans le Shirk dans certains cas – Autre Shoubhah : Quand Ibrahim a été jeté au feu, l’ange Jibril est venu lui proposer son aide ; il ne l’aurait pas fait si demander l’aide d’autre qu’Allah était du Shirk.

 

Cours 16 : 

Le Tawhid s’exprime par le cœur, la langue et les actions - L’obligation au musulman d’appliquer le Tawhid et la gravité de le délaisser par orgueil ou pour plaire aux gens.

 Publié par salafidemontreal.com

 

Cheikh Zayd Ibn Mohammed Al Madkhali - الشيخ زيد بن محمد بن هادي المدخلي

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L’homme qui enseigne aux femmes derrière un écran (vidéo)

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L’homme qui enseigne aux femmes derrière un écran (vidéo)

Question :

 

Ici, une fois par semaine, nous organisons des cours sur la religion islamique pour les musulmans de Hongrie ou les hongrois qui veulent assister aux cours et nous l’avons annoncé.

 

Et le nombre (de participants) ne posait pas de problème.

 

Et la plupart du temps, les jeunes filles présentes étaient des jeunes filles musulmanes.

 

Et il y avait toujours une personne que l’on appelait Chihâb Ad Dine : il me parlait en arabe et moi, je traduisais en hongrois.

 

Jusqu’à maintenant, l’organisation des cours est qu’ils sont assis face à nous et nous, nous leur enseignons la religion.

 

Cela est-il permis ou doit il y avoir une séparation (entre eux et les femmes) ?  

 

Cheikh Al Albânî :

 

Je comprends de ta question qu’elles ont le visage découvert ?

 

Question :

 

Oui, portant le voile mais sans le niqâb. 

 

Cheikh Al Albânî :

 

Je t’ai donc dispensé de développement détaillé (du sujet).

 

Je t’ai dit « visage découvert ».

 

J’ai été questionné sur cette question à maintes et maintes reprises : qu’il n’est pas permis à celui qui enseigne aux femmes de leur enseigner sans qu’il n’y ait entre lui et elles un rideau/obstacle.

 

Cela n’est permis que dans un seul cas, qui serait de concrétiser l’état d’infaillibilité, celle qui ne se reproduira plus après le Prophète صلى الله عليه وسلم.

 

Et l’autre cas - et c’est celui qui peut se produire-  est si le professeur ou le prêcheur ou l’enseignant est une personne âgée, vénérable, avancée en âge et connue auprès des gens pour sa droiture et sa piété, au point que prédomine chez les gens que primo il ne soit pas possible qu’il soit lui-même tenté et que secundo, il ne soit pas possible à aucune des présentes d’être tentée par lui car c’est un shaykh âgé n’ayant nul intérêt quant à cet ici-bas.

 

Donc, si cette description ou cette condition se réalise alors c’est permis.

 

Si non : alors parmi la fermeture de la porte aux reproches, il faut que le professeur soit derrière un rideau ou derrière un obstacle, quel que soit le genre de cet obstacle.

 

Et plus particulièrement qu’il est aisé désormais de trouver des supports faisant parvenir la voix : qu’il soit alors dans une pièce et qu’elles soient elles dans une autre pièce.

 

C’est ce qui est obligatoire si l’enseignant est un jeune.

 

Et parmi les avantages de l’enseignement dans le pays de l’Arabie Saoudite, comme nous l’avons fait savoir, est que l’enseignant est un docteur qui n’enseigne pas aux filles face à face, mais seulement il s’exprime alors que sa parole est transmise par un téléviseur exclusif, afin qu’il soit vu et que lui ne puisse voir.

 

Et malgré cela, j’ai pris une leçon et une jurisprudence que j’ai inclus dans la condition précédente, lorsque j’ai dit si le professeur est une personne âgée dont on ne craint pas qu’il soit lui-même atteint par la tentation de l’une d’elles ou que l’une d’elles ne soit tentée par lui.

 

Il m’aurait suffit de dire la 1ère, mais l’autre est également très importante.

 

Et cette leçon bénéfique je l’ai prise de l’histoire qui suit.

 

Nous avons appris qu’un parmi les docteurs qui donnaient leurs cours à des étudiantes par le moyen de la télévision : lui ne les lui voyait pas et elles, elles le voyaient.

 

L’une d’elles s’éprit de lui et l’aima.

 

Et ce qui était apparent est qu’elle était une princesse et vous savez que les princesses, leur rôle et leur influence sont plus grandes que les autres (femmes).

 

Elle faillit s’interposer entre le mari (ndT : le docteur) convoité et je ne dis pas que lui était épris, de crainte que cela ne soit expliqué comme lui faisant l’action : il était seulement celui qui subissait la passion.

 

Elle faillit s’interposer entre le mari convoité par la princesse et son épouse à lui afin de libérer le chemin pour elle-même.

 

Puis, notre Seigneur ‘Azza wa Jall préserva le docteur susmentionné et il se sauva et retourna dans son pays.

 

Donc il n’est pas vrai, si nous supposons pour le professeur ce que nous appelons l’infaillibilité, et nous parlerons maintenant la langue des soufis qui distinguent entre l’infaillibilité et la préservation : ils disent « le saint est préservé mais il n’est pas infaillible ».

 

Nous disons donc - et il se peut que ce docteur soit préservé mais pas infaillible.

 

Mais vers qui s’est déplacée l’épreuve ?

 

Vers l’étudiante.

 

Puisque lui ne la voyait pas mais qu’elle, elle le voyait.

 

C’est pourquoi, afin d’empêcher les choses néfastes entre les deux genres - le professeur homme et les femmes qui reçoivent l’enseignement, il doit donc être derrière un obstacle (qui empêche de le voir).

 

J’espère t’avoir répondu ?

 

Question :

 

Complètement.

 

Traduit et publié par دورة العلوم - Le cercle des sciences

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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Majorité ne rime pas avec vérité ! (audio)

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Majorité ne rime pas avec vérité ! (audio)

Et le corps principal, c’est-à-dire as-sawad el a3dham (السواد الأعظم), c’est la vérité et ceux qui la suivent.

 

Cheikh Fawzan حفظه الله تعالى commente en disant :

 

«As-sawad el a3dham sont les gens de la vérité et ses membres sont ceux qui s’y attachent.

As-sawad el a3dham ne signifie pas le plus grand nombre.

Sa signification est plutôt : «ceux qui sont sur la vérité même s’ils sont peu.»

Ce sont eux as-sawad el a3dham, même s’il ne s’agit que d’une personne».

 

Ici il rapporte (en bas dans le commentaire) :

 

Abou Nou3aym rapporte dans le Hilya (9/238) qu’un homme demanda à l'Imam Ishaq Ibn Ar-Rahawih رحمه الله : «qui sont as-sawad al a3dham ? (c’est-à-dire qui est le corps principal que l’on doit suivre)»

il répondit : «Mohamed Ibn Asslam At-Tawssi, ses compagnons et ceux qui les suivent».

Mohamed Ibn Asslam At-Tawssi, à l’époque de Ishaq Ibn Rahawih, c’était lui le plus grand savant.

C’est lui à son époque le plus grand savant.

Donc il (Ishaq Ibn Rahawih) a dit : «as-sawad el a3dham c’est Mohamed Ibn Asslam At-Tawssi et ses compagnons et ceux qui les suivent».
Puis il dit : un homme demanda à Ibn Al Moubarak : «Ô Abou Abderahman, qui est as-sawad el a3dham ?».

Il répondit : «Abou Hamza Soukari» un grand savant de l’époque.

Il a dit «c’est lui as-sawad el a3dham» pourtant c’est une seule personne, Abou Hamza Soukari.
Ishaq dit alors : «à cet époque Abou Hamza et à la nôtre Mohamed Ibn Asslam et ceux qui les suivent».

Par la suite Ishaq dit : «Si vous aviez demandé aux ignorants ce qu'est as-sawad el a3dham ils vous auraient répondu "le groupe des gens" (djama3a). Ils ne savent pas que la djama3a est le savant qui s’attache aux paroles et à la voie du Prophète صلى الله عليه وسلام. Donc celui qui est avec lui et suit sa voie est la djama3a et quiconque s’y oppose a abandonné la djama3a».
Puis Ishaq dit : «Je n’ai pas entendu plus savant que Mohamed Ibn Asslam durant les cinquante dernières années».


Donc, as-sawad el a3dham (السواد الأعظم) est le corps principal, ce n’est pas la quantité, non !

 

C’est ceux qui sont sur la vraie voie même s’ils sont un petit groupe, même s’ils sont 5 ou 6,... Même s’ils sont 2 ou 3,... Même si c’est une seule personne !

 

C’est pour ça Cheikh Fawzan dit :

 

« Sa signification est plutôt : "ceux qui sont sur la vérité même s’ils sont peu", ce sont eux as-sawad el a3dham, même s’il ne s’agit que d’une seule personne.

Quiconque est sur la vérité est considéré étant as-sawad el a3dham.

Ne prenez pas en compte le grand nombre des gens, considérez plutôt ce sur quoi ils sont car il se peut que la majorité soit sur l’égarement ».

 

Wal hamdouli Allah en Islam, le critère ce n’est pas la multitude mais la vérité qui se connait par les dalils (preuves). 
 

Donc s’il y a 100 personnes et par exemple on va demander : "Est-ce que jeuner le lundi est obligatoire ?"

Ensuite je vais dire : "Qui dit que c’est obligatoire ?" 

Parmi les 100, 90 vont lever leurs mains ou 99 vont lever leurs mains comme quoi c’est obligatoire.
Ensuite je dis : "Qui dit c’est surérogatoire (nafila) ?"

Une seule personne lève la main.

 

Vous avez vu ici que c’est cette personne qui est sur la vérité, c’est elle que l’on doit suivre, c’est elle as-sawad el a3dham.

99 se sont trompés.

La vérité, son critère ce n’est pas la multitude des gens, ici on n’est pas dans un parlement.

Dans un parlement, c’est la majorité qui a la vérité, c’est-à-dire qui a le droit.
 

En Islam non !

 

En Islam on ne voit pas le grand nombre mais on voit le dalil.

 

Regardez déjà Allah سبحان و تعالى  ce qu’Il a dit dans le Coran :

« وَإِن تُطِعْ أَكْثَرَ مَن فِي الأَرْضِ يُضِلُّوكَ عَن سَبِيلِ اللّهِ »
 

« [Ya Mohamed] et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils t’égareront du sentier d’Allah » [al An’am – 116]
 

Verset très clair « et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sir la terre » qu’est-ce qu’ils vont te faire ?

 

Ils vont t’égarer du sentier d’Allah.
 

سبحان الله, la majorité qu’est-ce qu’elle fait ?

 

Elle égare.

 

Sors dans la rue et commence à compter, 1-2-3…100 personnes.

 

Ensuite demande à ces 100 personnes par exemple : « Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que vous me suggérez ? ».

 

Tu vas voir s’ils vont te suggérer de suivre l’Islam, de suivre le din ou d’adorer Allah.

 

Tu vas voir !

 

C’est tout à fait le contraire donc nous el hamdouli Allah nous ne suivons pas la majorité.


Allah تعالى a dit (traduction rapprochée) : «la majorité de ceux qui sont sur la terre, si tu vas les suivre ils vont t’égarer.»

 

Et ensuite Allah سبحان و تعالى a dit aussi :

« وَمَا أَكْثَرُ النَّاسِ وَلَوْ حَرَصْتَ بِمُؤْمِنِينَ »


«[Ya Mohamed] et la plupart des gens ne sont pas croyants malgré ton désir ardent» [Youssouf – 103]

 

Donc la plupart des gens ne sont pas croyants !

 

Si je vais suivre la plupart (des gens), je vais suivre les mécréants car la plupart ne sont pas croyants.

 

Allah شبحان و تعالى a dit dans le Coran :

« وَمَا وَجَدْنَا لأَكْثَرِهِم مِّنْ عَهْدٍ وَإِن وَجَدْنَا أَكْثَرَهُمْ لَفَاسِقِين »


«Et nous n’avons trouvé chez la plupart d’entre eux aucun respect de l’engagement mais nous avons trouvé la plupart d’entre eux pervers» [Al A’raf – 102]
 

La fin du verset (traduction rapprochée) : «mais nous avons trouvé la plupart d’entre eux (la plupart des gens) pervers».

 

SoubhanAllah el 3adhim ! 
 

Donc, el hamdouli Allah, en Islam on ne suit pas la plupart (des gens).

 

Et Allah سبحان و تعالى a dit aussi :

« وَإِنَّ كَثِيراً مِّنَ النَّاسِ لَفَاسِقُونَ »


«Beaucoup de gens certes sont des pervers» [Al Maïda – 49]

 

SoubhanAllah !
 

Donc vous me poussez maintenant à ce que je suive la multitude, (que) je suive beaucoup de gens ?


Ce n’est pas comme ça !

 

Je suis celui qui est sur la voie droite, même s’il est tout seul, même s’il est tout seul.
 

Tu peux trouver une ville (où) il n’y a qu’une personne (qui est sur la voie droite), les autres gens sont des égarés.

 

Donc cette personne, on l’appelle as-sawad el a3dham, c’est le corps principal.

 

C’est à cette personne que je dois m’attacher pour qu’elle me montre le droit chemin.

 

Et tous les autres je dois les fuir.

 

Cheikh Fawzan حفظه الله تعالى dit :

 

«Ne vous faites donc pas duper par le plus grand nombre de personnes. 

Elles ne devraient être suivies (c’est-à-dire les personnes) que si elles sont sur la vérité. 

Ceux qui sont sur la vérité sont la djama3a (le groupe sauvé) quelque soit leur nombre. 

Le critère est ce sur quoi ils sont. 

S’agit-il de la vérité ou du faux ?

S’il s’agit de la vérité ils seront alors dans la djama3a même s’ils ne sont qu’une seule personne. 

Et s’il s’agit du faux, ce sera l’égarement même si de nombreuses personnes le suivent.»

 

Ensuite sa parole (de l’Imâm Al-Barbahârî) :

 

«Ainsi quiconque s’oppose aux compagnons du Messager d’Allah عز وجل dans n’importe quel aspect de la religion aura certainement mécru.»


Cheikh Fawzan حفظه الله تعالى  dit :
 

«Le verbe kafara (mécru) peut signifier la mécréance mineure ou majeure suivant le niveau d’opposition. 

Alors sa parole : «aura certainement mécru» ne signifie pas la mécréance majeure qui fait sortir, en tout cas, du sein de l’Islam.

Mais il se peut que ce soit le cas ou que ce soit de la mécréance mineure.

Ce qui est important à noter est que s’opposer aux Salafs est de la mécréance. 

Il peut s’agir de mécréance mineure ou majeure selon le degré d’opposition».
 

Règle générale : s’opposer à eux c’est de la mécréance. 

 

Maintenant on va voir si tu as fait de la petite mécréance ou de la grande mécréance.

 

Ça dépend de toi.
 

Ou il dit : 
 

«Il se peut que la signification soit : qu’il s’oppose à eux initialement en peu de choses puis petit à petit il renie la religion complètement.

 

Son opposition l’amène à la mécréance.

 

Si son opposition persiste, il se dirigera vers la mécréance majeure dont le résultat sera sa sortie du sein de la religion.

 

Le Diable, les passions et l’âme qui ordonnent le mal le tromperont graduellement jusqu’à ce qu’il sorte de l’Islam».

 

Maintenant on va voir ce que dit Cheikh Rabi3 حفظه الله تعالى dont sa parole : 


«Et ce sont eux le consensus (djama3a). Ils constituent le corps principal as-sawad el a3dham».


(Qu’a dit Cheikh Fawzan ? Il a dit ce n’est pas une question de nombre, c’est une question de haqq (vérité). Je vois celui qui est sur la vérité, il a le dalil je le suis. Je ne suis pas la majorité.)

 

Cheikh Rabi3 حفظه الله commente en disant :

 

«Ça veut dire que les sahaba sont la djama3a (c’est-à-dire ce sont eux le corps principal, ce sont eux le groupe). 

Quiconque va les contredire tombera dans la djahiliya (c’est-à-dire ou bien il s’agit de l’époque anté-islamique ou bien il s’agit du grand djahl) et l’égarement parce qu’il n’a pas suivi le sentier des croyants.

Alors Allah سبحان وتعالى a menacé celui qui suit un autre sentier (que le sentier des compagnons). 

Ensuite (sache que) les gens de la vérité sont la djama3a (les gens du groupe), en chaque époque et en chaque lieu. 

Même s’ils sont peu nombreux. 

En Islam, le critère ce n’est pas la multitude (le grand nombre).

 

Et Allah تعالى a dit (traduction rapprochée) :

 

«[Ya Mohamed] et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils t’égareront du sentier d’Allah»

 

Voilà le verset qui prouve qu’on ne suit pas la majorité mais on suit ceux qui sont sur la vérité car la majorité de ceux qui sont sur la terre, Allah nous a informé que si on les suit ils vont nous égarer du sentier d’Allah سبحان و تعالى.

 

Et il dit (traduction rapprochée) :

 

«[Ya Mohamed] et la plupart des gens ne sont pas croyants malgré ton désir ardent» 

 

(malgré ton [Mohamed] désir ardent qu’ils soient croyants ils ne le sont pas)»

 

Cheikh Rabi3 حفظه الله تعالى dit :


«Si jamais maintenant les gens qui sont sur la vérité vont se multiplier, il y aura un grand nombre».

 

Il a dit : «C’est ce qu’on souhaite ما شاء الله, on n’est pas contre. Ça ne veut pas dire qu’on n’aime pas que les gens de la vérité soient nombreux و الحمد لله. Mais ce qu’on veut dire c’est qu’il ne faut jamais dire que la vérité se connait par la multitude (la majorité) comme disent cela beaucoup de gens de l’égarement».


Vous avez remarqué qui dit comme ça ?

 

La plupart sont les gens de la masse qui disent comme ça.

 

Les gens de la masse suivent la majorité.

 

Par exemple, les gens de la masse, si la majorité dit telle et telle chose même si c’est haram, ils disent : "oui" !

 

Nous sommes nombreux à dire cette chose (alors) qu’une seule personne dit le contraire.

 

Donc elle est dans le faux.

 

Pour eux c’est comme ça c’est absolu, chez nous non !

 

Cette personne qui vous a contredit, peut être que la vérité est avec elle.

 

Laissez nous voir sur quoi elle se base et dites nous vous, sur quoi vous vous basez... Et on va voir.

 

Il (Cheikh Rabi3) dit ici :


«Et le critère en Islam c’est la vérité. Et le Prophète صلى الله عليه و سلام a dit :

 

"L’Islam a commencé étrange et redeviendra étrange.

Et annonce la bonne nouvelle aux étrangers"

(hadith rapporté par Moslem) ». 
 

Qu’est-ce que cela veut dire que l’Islam a commencé étrange ?

 

"Etrange'' car on n’est pas nombreux.


Par exemple, quand quelqu’un ramène dans sa ville une chose nouvelle, il devient «étrange».

 

Par exemple, sa façon de se coiffer ou de s’habiller, on dira : «C’est étrange cette façon de se s’habiller ou de se coiffer».

 

Mais s’ils étaient nombreux, 80% de la ville s’habillent ou se coiffent de la même façon, ce n’est plus quelque chose d’étrange, on s’est habitué.

 

Donc ça prouve que pour être « étrange », il faut être peu il ne fait pas être nombreux. 


Donc l’Islam a commencé «étrange», donc Abou Bakr, Abderahman ibn 3awf, Othman Ibn 3affan, Ali Ibn Abi Taleb, Khadija, Ammar, Soumaya…donc vraiment étrange (car peu de gens).


Et il (صلى الله عليه و سلام) a dit :

 

«et il redeviendra étrange».

 

SoubhanAllah el 3adhim !

 

Il a dit : «et dans tous les cas, il est possible que les gens du faux vont comprendre que la multitude c’est le dalil de la vérité. Mais L’auteur a réfuté cette parole en disant que as-sawad el a3dham c’est la vérité et ses adeptes».


C’est pour ça que Al Barbahari رحمه الله  a dit :

 

«as-sawad al a3dham c’est la vérité et ceux qui suivent la vérité». 
 

Donc il a réfuté la parole de ceux qui disent que la vérité c’est la multitude et la majorité.

 

Explication du livre intitulé : "Charh As-Sounna" de l’Imâm Al-Barbahârî avec les commentaires de Cheikh An-Najmi, Cheikh Rabi' Ibn Hadi Al-Madkhali, Cheikh Ar-Rajihi...

Cours n°8 du Mercredi 09 Rabi' AlAwwal 1436 - 31 Décembre 2014 

Retranscript par une soeur de l’équipe du site 3ilmchar3i.net

Publié par 3ilmchar3i.net

Cheikh Abou Abdillah Mohamed Tchalabi Al Djazairy - الشيخ أبو عبد الله محمد تشلابي

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Celui qui embellit son islam (sa conversion)

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Celui qui embellit son islam (sa conversion)

Quand le croyant embrasse l’islam et a embellit son islam, Allâh تعالى lui expie ses péchés passés.

 

Alors que s’il embrasse l’islam et qu’il n'embellit pas son islam, son islam sera une expiation de sa mécréance seulement.

 

Et le bel islam de l’homme est qu’il se repent de la mécréance et des péchés.

 

Ainsi, s’il embrasse l’islam et se repent de la mécréance et de tous les péchés, Allâh lui expie ses mauvaises actions passées, Allâh lui pardonne toutes les mauvaises actions qu’il aura présentées, c’est-à-dire qu’il aura avancées.

 

Puis il y a après cela le talion.

 

Une mauvaise œuvre contre son équivalent, à moins qu’Allâh سبحانه و تعالى pardonne.

 

Et la bonne œuvre, valant de dix fois sa valeur jusqu’à 700 fois plus, jusqu’à décuplée plusieurs fois.

 

Et ceci est par la grâce d’Allâh تعالى et Sa bienfaisance.

 

Si le serviteur, durant son état de mécréance, commettait des perversions, puis s’est repenti de la mécréance et de tous les péchés, il aura certes embelli son islam.

 

Et s’il embellit son islam, Allâh lui expiera de par sa conversion, chaque mauvaise action qu’il aura avancées et présentées, Il lui effacera la mécréance et les péchés par la cause de son repentir.

 

Mais s’il a embrassé l’islam sans l'embellir, c’est-à-dire qu’il a délaissé la mécréance mais ne s’est pas repenti d’avoir commis des perversions, alors son repentir de la mécréance est valide, et il subsistera sur lui le crime de ce sur quoi il aura persisté comme péchés et désobéissances.

 

Il sera saisi du premier au dernier.

 

Il sera châtié pour avoir consommé des substances enivrantes durant son état de mécréance et après sa conversion durant son islam.

 

Manhatou Almoulk Aljalil Charh Sahih Mohammad Ibn Ismail (157/1 selon édition)

Kitab al-imân / bâb hussn islam al-mar'i

Traduit par Oum Oumayr

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من حسن إسلامه

المؤمن إذا أسلم وحسن إسلامه فإن الله تعالى يكفر عنه ذنوبه السابقة، أما إذا أسلم ولم يحسن إسلامه فإن إسلامه يكون كفارة للكفر فقط
وحسن إسلام المرء هو أن يتوب من الكفر والمعاصي، فإذا أسلم وتاب من الكفر والمعاصي جميعًا كفر الله سيئاته السابقة، وغفر الله له كل السيئات التي «زلفها»، أي: قدمها، ثم يكون بعد ذلك القصاص؛ السيئة بمثلها إلا أن يعفو سبحانه وتعالى، والحسنة بعشر أمثالها إلى سبعمائة ضعف إلى أضعاف كثيرة
فهذا من فضل الله تعالى وإحسانه؛ فإذا كان العبد في حال كفره يفعل الفواحش ثم تاب من الكفر ومن جميع المعاصي فقد حسن إسلامه، وإذا حسن إسلامه كفَّر الله بإسلامه كل سيئة قدمها وأزلفها، فمحى  عنه الكفر والمعاصي بتوبته
أما إذا أسلم ولم يحسن إسلامه -أي أسلم من الكفر ولكنه لم يتب من فعل الفواحش- فإنه تصح توبته من الكفر ويبقى عليه إثم ما أصر عليه من الذنوب والمعاصي؛ فيؤاخذ بالأول والآخر، فيعاقب على شرب الخمر في حال كفره وبعد إسلامه

من كتاب : منحة الملك الجليل شرح صحيح محمد بن إسماعيل الجزء الأول - ص150
لفضيلة الشيخ عبدالعزيز الراجحي

 

Cheikh ‘Abdel‘Azîz Bnou ‘Abdillah Ar-Râjihî - الشيخ عبد العزيز بن عبد الله الراجحي

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Pourquoi le tawhid en premier ? (audio)

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Pourquoi le tawhid en premier ? (audio)

 

Parce que c’est le minhaj d’Allah, qu’Il a légiféré à l’ensemble des Prophètes- Alayhim salat wa salam-.

 

Il n’y a pas un Messager qui a appelé sa communauté sans qu’il ait commencé par le tawhid.

 

Et certes, la daawa des Prophètes englobe en elle tout le bien pour les hommes, comme l’a dit le Prophète sallallahu alayhi wa salam :

 

« Il n’y a certes aucun Prophète qui n’ai été envoyé avant moi sans qu’il ne soit un devoir pour lui de guider sa communauté vers les meilleures choses qu’il connaisse et de les mettre en garde contre les pires choses qu’il connaisse ».

 

Les Prophètes portent en eux tout le bonheur pour l’humanité, tout ce qui les rendraient heureux. Seulement, ils commencent avec ce qu’il y a de plus important.

 

Celui qui médite sur le Coran, il verra que la daawa des Prophètes prend part à des fondements très importants, parmi eux le tawhid, la déclaration des prophéties, et la déclaration de la résurrection et de la rétribution.

 

Cependant, le point principal de leur daawa, et ce qui a engendré les conflits entre eux et leurs peuples n’est autre que le tawhid, et précisément le tawhid de l’adoration.

 

Car concernant le tawhid de la Seigneurie et le tawhid des Noms et Attributs, tu ne verras pas dans le Coran un désaccord entre un Prophète et son peuple à ce sujet.

 

Il n’y a pas de doute qu’ils refusent de reconnaître la résurrection et la démentent, mais ce qu’ils nient totalement c’est l’appel à vouer un culte sincère à Allah.

 

Tu remarques dans la daawa de tous les Prophètes, comme Allah l’a démontré dans Son Livre, que la première chose par laquelle ils commencent : corriger la aquida et combler les manquements en ce qui concerne le tawhid de l’adoration.

 

Car Chaytan a planifié le premier complot contre les fils d’Adam, et cela sans compter le piège qu’il a tendu à leur père Adam en le poussant à aller manger de l’arbre, et sa plus grande ruse contre l’homme visait le tawhid de l’adoration.

 

Tout comme il a enjolivé au peuple de Nouh alayhi assalam le fait de s’attacher à des personnes pieuses, et de les représenter par des statues, ce qu’ils ont fait.

 

Et lorsque la génération de ces hommes s’est éteinte, Chaytan leur est revenu une fois encore et leur a dit : « Ces statues n’ont été érigées que pour être adorées. »

 

Nouh resta appeler son peuple durant 950 ans (1000-50 ans), comme Allah le raconte dans Son Noble Livre.

 

Et le pire des peuples est celui de Nouh, le plus injuste des peuples est celui de Nouh, le plus désobéissant des peuples est celui de Nouh, c’est pourquoi Nouh leur a prêché pendant 1000 ans mais peu sont ceux qui ont cru.

 

Combien de génération, combien de siècle a passé Nouh, 1000-50 ans et ils n’ont cessé d’augmenter leur entêtement et leur arrogance jusqu’à ce qu’il invoque contre eux et qu’Allah Le Tout-Puissant les anéantissent.

 

Et Allah fit sortir de Nouh une descendance musulmane.

 

Mais rapidement, Chaytan s’est tourné vers eux et les fit retomber dans le Chirk en Allah Le Tout-Puissant.

 

Ainsi, à chaque fois qu’un prophète vint, Allah sauve (certains) parmi les enfants d’Adam.

 

Il n’y a pas une petite période qui passe sans que Chaytan vienne et les trompe de la même manière qu’il a trompé le peuple de Nouh.

 

Et ses tromperies auront lieu jusqu’au jour de la résurrection.

 

Il incombe à toute personne qui souhaite défendre la Dawaa d’Allah azza wa Jal, qu’il fasse que cette Dawaa, cette Dawaa des prophètes - Alayhim salat wa salam – soit un combat contre les ruses de Chaytan envers les enfants d’Adam tout cela sur le chemin des Messagers.

 

Face à ces machinations provenant de Chaytan, la première chose c’est que tu réformes un peuple parmi d’autres, qu’il soit musulman ou non, et qui est dans un égarement profond.

 

Le prédicateur sincère qui veut suivre les pas des prophètes et qui veut réellement réformer, la première chose par laquelle il commence c’est de traiter cet égarement.

 

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Cheikh Rabi’ ibn Hadi ‘Oumayr al-Madkhali - الشيخ ربيع بن هادي المدخلي

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Nous sommes dans le besoin de lutte sur nous-même (Djihad an-Nafss - جهاد النفس) avant quoi que ce soit !

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Nous sommes dans le besoin de lutte sur nous-même (Djihad an-Nafss - جهاد النفس) avant quoi que ce soit !

De plus, Ô mes frères, le Djihad doit être accomplit sous l’étendard d’un imam, car sinon, cela ne serait qu’une guérilla.

 

Il faut obligatoirement qu’il y ait un imam qui commande l’armée islamique.

 

C’est pour cela que tu vois que l’état de ce qui accomplissent le Djihad sans l’étendard d’un imam ne s’améliorent pas, il se peut qu’ils périssent.

 

Et si la victoire leur est destinée, alors, le conflit sera entre eux ! 

 

Quoi qu’il en soit, nous demandons à Allah de nous aider à accomplir le Djihad sur nous-mêmes, car, actuellement, nous sommes dans le besoin du Djihad An-Nafss.

 

Les cœurs sont malades et discordants, les membres sont négligents. 

 

Cela a besoin d’un Djihad (An-Nafss) avant quoi que ce soit.

 

Liqa' Al-Bab Al-Maftouh, n°212 / et voir Majmou' Fatawa Cheikh 25/316-317 

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ثم الجهاد -يا إخواني- لابد من راية إمام, لأنه سيصبح عصابات, لابد من إمام يقود الأمة الإسلامية, ولذلك تجد الذين قاموا بالجهاد من غير راية إمام لا يستقيم لهم حال, بل ربما يبادون عن آخرهم وإذا قدر لهم انتصار صار النـزاع بينهم. فعلى كل حال نسأل الله أن يعيننا على جهاد أنفسنا, نحن الآن بحاجة إلى جهاد النفس, القلوب مريضة والجوارح مقصرة والقلوب متنافرة, هذا يحتاج إلى جهاد قبل كل شيء

 ﻟﻘﺎﺀ ﺍﻟﺒﺎﺏ ﺍﻟﻤﻔﺘﻮﺡ ( ﺭﻗﻢ ٢١٢) - ﻭﺍﻧﻈﺮ : ﻣﺠﻤﻮﻉ ﻓﺘﺎﻭﻯ ﺍﻟﺸﻴﺦ - ٢٥/٣١٦ - ٣١٧

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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«Le calomniateur (نمام) n'entrera pas au Paradis»

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«Le calomniateur (نمام) n'entrera pas au Paradis»

Question 3 :

 

Que signifie cette parole du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam):  

 

لا يدخل الجنة نمام

"Le calomniateur n'entrera pas au Paradis" ?

 

Réponse 3 :

 

Ceci fait partie des hadiths de menace, dont il faut prendre le sens apparent, sans en chercher aucune interprétation.

 

Il soutient la prohibition de la calomnie, et dénonce celui qui commet ce vice odieux.

 

Il est bien connu que tout péché, en dehors de l'association d'une autre divinité à Allah, est soumis au jugement d’Allah.

 

S’Il le veut, il pardonne à celui l'ayant commis, étant mort en professant l'unicité et en ayant la foi.

 

Et s’Il le veut, Il le châtie, selon la grandeur de son péché, avant de le faire entrer au Paradis, par Sa miséricorde, qu'Il soit Loué et Exalté, étant mort en professant l'unicité et en ayant la foi.

 

Aussi, ceci est soutenu par les textes figurant dans le Coran et de la Sunna, outre le consensus des prédécesseurs de la Communauté, par opposition aux Kharidjites et aux Moutazilites .


Qu'Allah vous accorde la réussite et que les prières et le salut soient sur notre Prophète Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

 

La question 3 de la Fatwa numéro (16362)

(Numéro de la partie: 26, Numéro de la page: 26)

 Publié par alifta.net

 

معنى حديث لا يدخل الجنة نمام
س3: ما معنى قول الرسول صلى الله عليه وسلم:   لا يدخل الجنة نمام  ؟
ج3 : هذا الحديث من أحاديث الوعيد التي تُجرى على ظاهرها ولا تُؤول، وهو يدل على تحريم النميمة وذم من تخلق بهذا الخلق الذميم، ومن المعلوم أن كل ذنب دون الشرك بالله تحت مشيئة الله، إن شاء سبحانه غفر لصاحبه لما مات عليه من التوحيد والإيمان، وإن شاء عذبه على قدر معاصيه، ثـم مآله إلى الجنة برحمة الله تعالى، إذا كـان مات على التوحيد والإيمان بالله تعالى، كما دلت على ذلك النصوص
من الكتاب والسنة وإجماع سلف الأمة، خلافًا للخوارج والمعتزلة
وبالله التوفيق، وصلى الله على نبينا محمد وآله وصحبه وسلم

(الجزء رقم : 26، الصفحة رقم: 26)
السؤال الثالث من الفتوى رقم - 16362

 

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

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La différence entre «Prophète» et «Messager» (audio-vidéo)

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La différence entre «Prophète» et «Messager» (audio-vidéo)

Question :

 

Qu'Allâh vous bénisse. 

 

La cinquième question est : Quelle est la différence entre le Prophète et le Messager ? 

 

Réponse :

 

Il y a plusieurs paroles concernant ce sujet-là, et ce qui en résulte chez nous, c'est que tous, parmi les Prophètes et les Messagers, sont des Envoyés.

 

Mais le Messager est celui à qui fut révélé une législation et fut ordonné de la transmettre.

 

Quant au Prophète, il lui a été ordonné une législation et il lui fut ordonné de la transmettre.

 

Ou bien il établissait une législation précédente. 

 

Donc, les prophètes sont de deux types :

 

Celui qui est à la fois Prophète et Messager :

 

Le Prophète Messager est celui à qui fut révélée une législation et reçut l'ordre de la transmettre.

 

C'est celui dont la législation est indépendante, tels que les dotés de résolution (Nouh, Ibrahim, Moussa, Issa, Mohammad), ainsi que Sâlih, Houd et Shou'ayb et Lût عليهم الصلاة والسلام...

 

Ils sont beaucoup.

 

Le deuxième type :

 

Celui dont la législation n'est pas indépendante, elle suit une autre (législation).

 

Celui-ci, est celui qui établit une législation (révélée) avant lui, il est nommé Prophète.

 

Comme par exemple Youshi' Ibn Noun صلى الله عليه وسلم ; Il a succédé à Moussa et Haroun عليهم الصلاة والسلام.

 

Il a établi leur législation.

 

Il a établi la législation de Moussa.

 

De même, les nombreux Prophètes venus après Moussa et ayant établi sa législation على الجميع الصلاة والسلام. 

 

Traduit par Abou Jabir

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السؤال : بارك الله فيكم، السؤال الخامس يقول: ما الفرق بين النبي والرسول؟

الجواب : هذه مسألة فيها أقوال كثيرة، والمُتَحَصِّل عندنا أنّ كُلًّا من النبي والرسول مُرسَل، لكن الرسول هو من أُوحِيَ إليه بشرع وأُمِرَ بتبليغه
والنبيّ أُمِرَ بشرع وأُمِرَ بتبليغه أو كان مقرِّرًا لشريعةٍ سابقة، فإذًا الأنبياء قِسمان
· قِسْمٌ هو نبي رسول، نبيٌّ رسول وهو الذي أُوحيَ إليه بشرع وأُمِرَ بتبليغه، وهذا من كانت شريعته مُستقِلة، مثل أُولي العزم،وصالح، وهود، وشعيب، ولوط، كثيرون
· الثاني: شريعته ليست مستقلة، تابِعة، هذا هو المُقرِّر لشريعة من قَبلِه وهذا يُسَمَّى نبيّ، مثل يوشع بن نون - صلى الله عليه وسلم- خَلَفَ موسى وهارون - عليهم الصلاة والسلام- فهو مُقَرِّر لشريعتهما، مقرِّرٌ لشريعة موسى، كذلك أنبياء كُثُر، جاءوا من بعد موسى - على الجميع الصلاة والسلام- مُقَرِّرين لشرعه

Cheikh Oubeyd Bin Abdoullah Bin Souleymane Al-Djabiri - الشيخ عبيد بن عبد الله الجابري

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