Algérie : terre d’islam ?

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Algérie : terre d’islam ?
Question : 
 
Quel est votre avis concernant la personne qui ne fait pas de différence entre l’Algérie, l’Angleterre ou tout autre pays européen mécréant ?

Et lorsqu’on lui demande s’il est permis de voyager vers un pays mécréant, elle répond : où penses-tu être maintenant ?
 
Réponse : 

Louange à Allâh et que les éloges et le salut d’Allâh soient sur celui après qui il n’y aura plus de prophète, ainsi que sur sa famille et sur ses compagnons, jusqu’au Jour de la Rétribution.

Ceci dit :

Comparer l’Algérie à un pays mécréant, comme l’Angleterre, la France ou l’Allemagne, revient à comparer un pays qui gouverne avec l’islam et d’autres qui ne gouvernent qu’avec la mécréance.

C’est donc une manière de rendre mécréant l’ensemble des gens ou l’ensemble de la société, et personne n’ignore que cela est contraire à la croyance et aux fondements de  Ahl As-Sunnah wal-Jamâ’ah.

C’est là la croyance des Khawârij qui déclarent mécréants les musulmans (les gens de Qiblah) par le simple fait de commettre des péchés, mineurs ou majeurs.

Ceci car ils considèrent que les œuvres font partie de la foi et sont une condition de pérennité de la foi, ainsi celui qui commet un grand péché sort de ce qu’ils nomment la foi.

Quant à  Ahl As-Sunnah wal-Jamâ’ah, ils nomment ceux qui se dirigent vers la Qiblah : musulmans et croyants, même s’ils sont désobéissants, tant qu’ils reconnaissent ce avec quoi est venu le Prophète
صلى الله عليه وسلم, d’après sa parole rapporté par Anas Ibn Mâlik :

«Celui qui prie comme nous, se dirige vers notre Qiblah, et mange de nos sacrifices,  est musulman et il a des droits et des devoirs équivalents aux nôtres.»

et dans une autre version :

«
Celui qui prie comme nous, se dirige vers notre Qiblah, et mange de nos sacrifices,  est le musulman qui est sous la protection d’Allâh et de Son Messager, ne trahissez donc pas Allâh dans Sa protection.»
(Al-Bukhârî : 1/496)

C’est-à-dire : ne trahissez pas dans le pacte qu’Allâh a scellé, et n’approchez pas des biens, du sang et de l’honneur (du musulman).

Ce hadith montre l’interdiction de rendre mécréant l’ensemble de la société, et on doit considérer les gens en fonction des apparences : celui qui montre les signes de l’islam, ses règles s’appliquent à lui, tant que rien de contraire n’émane de lui, comme renier une chose authentique avec laquelle est venu le Prophète
صلى الله عليه وسلم, ou rendre licite ce qu’Allâh a rendu illicite.

C’est pourquoi fait partie de la croyance de Ahl As-Sunnah de ne pas témoigner de la mécréance ou de l’hypocrisie d’une personne parmi les musulmans tant que cela n’apparaît pas clairement, et nous devons confier ce qu’ils cachent à Allâh (qui les jugera pour cela).

Ceci car il nous a été ordonné de juger en fonction des apparences, et qu’on nous a interdit les supputations et la recherche de ce sont nous n’avons aucune science.

Allâh dit (traduction rapprochée) :

«Ô vous les croyants ! Evitez de faire trop de suppositions sur autrui car beaucoup de suppositions sont en fait péché. » et Il dit : « Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé.»

Parmi les défauts des gens de l’innovation est qu’ils se déclarent mécréants les uns les autres.

Et parmi les mérites de Ahl As-Sunnah est qu’ils déclarent pécheurs (celui qui commet un péché) mais ne le déclarent pas mécréant pour tout péché commis, au contraire la fraternité dans la foi se poursuit même avec les péchés.

Ainsi, si on voit dans le pays les signes de la religion comme la double attestation de foi, l’appel à la prière, l’accomplissement de la prière, la direction vers la  Qiblah et qu’on permet à ses habitants de les accomplir en toute sécurité, et non par pacte engagement ou suivi, alors ce pays sera considéré comme un pays musulman pour Ahl As-Sunnah, et non comme une terre de mécréance, comme c’est l’avis de la secte de Al-Mu’tazilah.

Anas Ibn Mâlik rapporte que le Messager d’Allâh 
صلى الله عليه وسلم a dit :

«On m’a ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allâh.
S’ils le disent, prient comme nous, se dirigent vers notre Qiblah, et sacrifient comme nous, alors leur sang et leur bien nous sont interdits, sauf de bon droit, et leur sort est auprès d’Allâh.
»
(Abû Dâwûd 3/101)

Ainsi, on voit clairement l’erreur de celui qui ne fait pas la différence entre les deux pays, de même que s’effondre l’argumentation de celui qui autorise l’émigration vers les pays de mécréance et d’égarement en prétendant qu’il n’existe aucune terre d’islam, pensant s’appuyer sur un argument religieux en la première émigration des musulmans vers l’Abyssinie puisque la Mecque n’était pas en ce temps une terre d’islam.

Il est étonnant de voir que ceux qui prétendent vouloir s’attacher à cette étape de la Mecque où résidaient les musulmans avec le Prophète 
صلى الله عليه وسلم, en état de faiblesse au début de l’islam, et ont ainsi émigrer vers l’Abyssinie en l’absence de terre d’islam à cette époque.

Ces gens ont malgré tout délaissé la pratique des règles en vigueur en cette période, (parmi lesquelles) la préservation originelle du sang du mécréant, car le sang de l’être humain est préservé et ne doit être versé que de plein droit.

Et on interdisait aux musulmans avant l’émigration de débuter le combat, et il était illicite d’engager des combats contre les mécréants dont la mécréance ne faisait pourtant aucun doute.

Les combattre était donc considéré comme un meurtre sans aucun droit.

Cette règle doit donc a fortiori s’appliquer sur le croyant pécheur, ou sur la personne dont la mécréance n’est pas claire !

Pourquoi ont-ils délaissé la mise en pratique des versets exhortant à la patience vis-à-vis de ceux qui nuisent à Allâh et Son messager lorsqu’ils sont en état de faiblesse, et les versets exhortant au combat lorsqu’ils sont en état de force, afin de réunir l’ensemble des versets plutôt que de prétendre l’abrogation de ce qui porte plusieurs sens ou de choisir un avis, puisqu’il n’y a plus d’opposition entre les versets (si on agit de la sorte).

Ces propos viennent de la croyance des  Khawârij qui ont fait de Al-Hâkimiyyah (l’application de la loi d’Allâh) une condition de validité de la foi et le sens même du Tawhîd.

C’est-à-dire que pour eux le sens de «Lâ ilâha IllaLlâh » est : La souveraineté (la législation) n’appartient qu’à Allâh.

Cette appellation et compréhension erronées ont été répandues par celui qui les a innovés : Sayyid Qutb.

Et nul doute qu’expliquer «Lâ ilâha IllaLlâh» par la souveraineté d’Allâh est contraire à l’explication donnée par les pieux prédécesseurs, car pour eux le sens en est : «Il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allâh», et ce d’après la Parole d’Allâh (traduction rapprochée) :

«C’est ainsi qu’Allâh est le Vrai, alors que ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le faux ; c’est Allâh qui est le Très-Haut, le Très Grand

L’unicité d’Allâh est le fondement de la législation et c’est la priorité dans l’appel à Allâh, ainsi Allâh dit (traduction rapprochée) :

«Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il a ordonné à Nûh, ce que Nous t’avons révélé, ainsi que ce que Nous avons ordonné à Ibrâhîm, Mûsâ et ‘Îsâ : «établissez la religion en vouant un culte exclusif à Allâh et ne divergez pas à son sujet.» Ce à quoi tu appelles (l’unicité dans l’adoration) parait énorme aux polythéistes. Allâh choisit et rapproche de Lui qui Il veut et guide vers Lui celui qui se repent.» 

Il n’échappe pas à l’homme doué d’intelligence que l’ordre d’adorer Allâh Seul sans associé est une application de la Loi d’Allâh, et c’est la première chose qu’ont ordonné les messagers et les prophètes pour défaire les liens du polythéisme noués dans les poitrines de ceux qui s’y attachaient, ainsi que la purification de la terre et des mosquées d’Allâh de la souillure des statues et des mausolées.

Ainsi le chemin de l’appel à Allâh commence par l’unicité avant toute autre chose (traduction rapprochée) :

«Dis : «Voici ma voie, j’appelle (les gens) à Allâh, avec science, moi et ceux qui me suivent. Gloire à Allâh ! Et je ne suis point du nombre des polythéistes.»

Ce verset porte donc le sens de l’appel à l’unicité d’Allâh, Son adoration seul et sans associé.
De même que cela apparaît dans le hadith de Mu’âdh Ibn Jabal :

«Tu vas te rendre vers un peuple des Gens du Livre.
Que la première chose à laquelle tu les appelles soit d’attester qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allâh et que je suis le Messager d’Allâh.
S’ils t’obéissent en cela, informe-les qu’Allah leur a imposé cinq prières de nuit et de jour…»
(Al-Bukhârî et Muslim)

Ainsi, faire de  Al-Hâkimiyyah une condition de validité de la foi amène à déclarer mécréant en toute situation le gouverneur qui s’oppose à ce qu’Allâh a révélé, de même que ses administrés, même si ces derniers réprouvent ce qu’il fait par leur cœur ou leur langue.

Nul doute que cela est une fausse croyance, puisque faire de Al-Hâkimiyyah une condition de validité de la foi conduit à nier que l’unicité de l’adoration et de nombreux fondements et règles comme la prière et d’autres choses encore fassent partie de l’application de ce qu’Allâh a révélé et des liens de la religion institués par Allâh.

Et toutes ces formes de condition sont fausses et contraires à la religion d’Allâh en raison de la parole du Prophète 
صلى الله عليه وسلم :

«Les liens de l’islam seront défaits les uns après les autres, et chaque fois qu’un lien sera défait, les gens s’attacheront au suivant. Le premier à être défait sera le lien de la Loi (d’Allâh), et le dernier sera le lien de la prière.»
(Sahîh At-Targhîb : 1/369).

Majâlis Tadhkiriyyah ‘alâ Masâ’il Manhajiyyah, p.58-64.

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Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

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Jugement sur la poignée de main entre hommes et femmes

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Jugement sur la poignée de main entre hommes et femmes

Question :
 

« Il est devenu très commun parmi nous, de nos jours, quand un homme part en voyage et revient ensuite, un groupe de femmes de son "entourage" vient, le salue et l’embrasse, de même pendant les jours de fête, comme ’Id-ul-Fitr et ‘Id-ul-Adha.


Cela est-il permis ? »

Réponse :

 

Il est bien connu d’après des preuves du Quran et de la Sunna, [1] qu’une femme ne doit pas serrer la main ou embrasser un homme qui n’est pas un mahram pour elle, que ce soit à l’occasion d’une célébration ou au retour d’un voyage ou pour toute autre raison.

Ceci parce que la femme est awra (c’est-à-dire elle doit être couverte) et une fitna (c’est-à-dire une source de tentation).

Donc elle ne doit pas toucher un homme qui n’est pas considéré comme un  mahram pour elle [2], qu’il soit son cousin ou quelqu’un éloigné d’elle.

Et elle ne doit pas l’embrasser ou il ne doit pas l’embrasser.

Nous ne connaissons pas de différence d’avis parmi les savants quant à la prohibition et le rejet de cette question.

Ceci parce que c’est parmi les choses qui causent la fitna (tentations et épreuves) et c’est un des moyens qui mènent à ce qu’Allah a interdit des actes obscènes et impudiques et des coutumes qui s’opposent à la Législation Divine.

Il n’est pas permis aux musulmans de rester sur ces coutumes et de leur rester attaché.

Plutôt ils doivent les abandonner et les combattre.

Et ils doivent remercier Allah de les avoir bénis de la connaissance de Ses Lois et de leur avoir permis d’abandonner ce qui L’irrite.

Allah a envoyé les messagers – à la tête desquels était notre prophète Muhammad - pour appeler les gens à Allah seul dans l’adoration, obéir à Ses commandements et abandonner ce qu’Il a interdit et combattre les mauvaises pratiques (des anciens).

Donc il est obligatoire d’abandonner une telle pratique (la poignée de main).

Et il est suffisant de saluer par la voix, sans toucher ou embrasser.

Et nous est suffisant ce qu’Allah a légiféré et a nous permis sur ce qu’Il a interdit et rejeté.

Aussi, la salutation doit être faite tandis que la femme porte le  Hijab, particulièrement les jeunes femmes, car il n’est pas permis de découvrir le visage.

Ceci parce qu’elle est la plus grande partie de la beauté dune femme qu’Allah lui a interdit d’exposer, lorsqu’Il dit (traduction rapprochée)  :

"et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris ou à leurs pères ou aux pères de leurs maris …" [Sourate Nur : 31]

Et Allah dit dans Sourate Al-Ahzab (traduction rapprochée)  : 

"Et si vous leur demandez quelque objet, demandez-le leur derrière un voile (Hijab). C’est plus pur pour vos cœurs et pour leurs cœurs." [Sourate Ahzab : 53]

Et Il dit (traduction rapprochée)  : 

"ô prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux."[Sourate Al-Ahzab : 59]

Et Il dit (traduction rapprochée)  : 

"Et quant aux femmes atteintes par la ménopause (qawa’id) qui n’espèrent plus le mariage, nul reproche à elles d’enlever leurs vêtements de [sortie], sans cependant exhiber leurs atours et si elles cherchent la chasteté c’est mieux pour elles. Allah est Audient et Omniscient" [Sourate Nur : 60]

"Qawa’id" fait ici référence aux vieilles femmes stériles.

Allah explique qu’il n’y a aucun péché sur elles, si elles décident d’enlever leurs vêtements extérieurs de leurs visages et ce qui s’y rapporte, tant quelles ne le font pas dans une façon par laquelle elles exposeraient à tort leur beauté.

Mais continuer à porter le voile est meilleur pour elles, en raison de ce qu’il offre d’éloignement de la fitna.

Et si elles exposent à tort leur beauté, alors elles ne doivent pas enlever leur vêtement extérieur, mais au contraire continuer à se voiler, même si elles sont de vieilles femmes stériles.

De cela, nous savons que les jeunes femmes sont obligées de porter le Hijab, par le voile, dans toutes les situations, qu’elles s’exposent incorrectement ou non.

Ceci parce que la fitna qui peut être causée par elles et le danger de leur dévoilement est plus grand.

Et puisqu’Allah a interdit aux femmes de se dévoiler, alors l’interdiction de toucher et d’embrasser (des étrangers masculins) a préséance sur cela.

Donc il est obligatoire d’abandonner et d’avertir contre cela et de se conseiller de l’abandonner.

Qu’Allah nous dirige tous vers ce qui Lui plaît et qu’Il nous protège des choses qui provoquent Sa Colère.

En vérité, Il est le plus Magnanime, le plus Généreux.

[1] note du traducteur : Parmi les ahadith interdisant clairement la poignée de main entre hommes et femmes non liées l’un à l’autre (c’est-à-dire pas maharim) : le prophète (salallahu a‘layhi wa salam) a dit :
"Qu’un homme soit frappé à la tête avec une aiguille de fer est meilleur pour lui que de toucher une femme qu’il ne lui est pas permis (de toucher)." 
[Rapporté par At-Tabarani, Al-Bayhaqi et dautres et l’imam Al-Albani l’a authentifié dans Silsilat As-Sahiha (1/447-448)]
Et le prophète (salallahu a‘layhi wa salam) a dit : 
"En effet, je ne touche pas les mains des femmes." 
[At-Tabarani dans Al-Mujam-ul-Kabir (24/342) et authentifié dans Sahih Al-Jami (n° 8054)]
Et ‘Aisha (qu’Allah l’agrée) a dit du prophète : 
"je jure par Allah! La main dune femme n’a jamais touché la main du messager d’Allah - plutôt il prenait le serment d’allégeance des femmes verbalement." 
[Sahih Muslim (3/1489)]
[2] note du traducteur : un mahram est un homme devant lequel la femme peut se découvrir, comme son mari, son frère, son père et tous les autres mâles mentionnés dans Sourate Nur (24 : 31).

Article tiré du site al-manhaj.com
Source : magazine de l’université islamique, n°2, 1390 H
Traducteur Isma’il Alarcon
copié de salafs.com
 
Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Concernant l'ijtihad en islam

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Concernant l'ijtihad en islam

Question :
 

Qu’en est-il de l’Ijtihâd dans l’islam ?
 
Quelles sont les conditions du Mujtahid ?
 
Réponse :
 
L’Ijtihâd en islam est le fait de fournir un effort afin d’en extraire l’avis juridique (Hukm Shar’î) à partir des textes révélés.
 
Ceci est obligatoire pour quiconque en a la capacité, car Allah, exalté soit-Il, dit (traduction rapprochée) :
 
« Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas » [1]
 
Et celui qui a la capacité de faire un Ijtihâd peut par ce moyen atteindre la vérité seul.
 
Cependant, il faut qu’il soit doué de science, qu’il ait une grande connaissance des textes, des règles à respecter et des paroles des autres savants, afin de ne pas tomber dans ce qui contredit tout cela.

En effet, il y a certains étudiants – qui ne possèdent que très peu de science – qui s’auto-proclament Mujtahid.

Ils mettent alors en pratique des hadiths généraux qui sont en fait spécifiques à une situation donnée, ou des hadiths dont ils ne savent pas qu’ils ont été abrogés, ou encore, des hadiths sur lesquels les savants sont unanimes quant au fait de ne pas les comprendre dans leur sens apparent ; ils sont ignorants de ce consensus.
 
Ces personnes sont en grand danger.

Ainsi, le Mujtahid doit nécessairement avoir connaissance des preuves religieuses et des règles qui, s’il les connaît, lui permettront de déduire l’avis juridique.

Il doit aussi avoir connaissance du consensus des savants afin de ne pas le contredire sans le savoir.

Si ces conditions sont réunies et présentes chez la personne en question, alors celle-ci est en droit de pratiquer l’Ijtihâd.
 
Il se peut aussi que l’Ijtihâd soit restreint, c’est-à-dire qu’une personne pratique l’Ijtihâd au sujet d’une question parmi d’autres.

Il fait ainsi des recherches minutieuses et précises à ce sujet, au point de devenir Mujtahid au sujet de la question, ou au sujet d’un domaine de la science précis comme le domaine de la purification (at-Tahâra), par exemple : il peut faire des recherches et l’étudier à fond au point de devenir Mujtahid dans ce domaine.
 

(1) Les Abeilles v.43.

 

Fatwa signée de sa main.

 Publié par fatawaislam.com

 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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La mendicité

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La mendicité
Le messager d'Allah صلى الله عليه وسلم a dit : 
 
«Le (vrai) pauvre n'est pas celui qui s'en va quand on lui donne une datte ou deux, une bouchée ou deux. 
Le vrai pauvre est celui qui ne se rabaisse pas à la mendicité». 
Muslim et Boukhâri 
 
Dans une autre version :

«Le (vrai) pauvre n'est pas celui qui fait le tour de la ville à mendier et que les gens font partir avec une ou deux bouchées, une ou deux dattes. 

Mais le pauvre est celui qui n'a rien pour répondre à ses besoins, mais qui cache si bien sa pauvreté que personne ne la remarque pour lui faire quelques aumônes et qui ne va pas tendre la main aux gens» 

Muslim et Boukhâri 
Fawaids et leçons de ces Hadiths

Résumé des propos du Sheikh Al Abbad :
 
Le sens de ces Hadiths est que ces deux individus sont pauvres et sont dans le besoin, toutefois celui qu'il faut aider en priorité est celui qui ne tend pas la main et qui ne demande pas l'aumône.

Ceci car celui qui tend la main ou qui frappe à la porte des gens, verra généralement des bienfaisants lui venir en aide et qui l'aiderons à subvenir à ses besoins et à améliorer sa situation. 

Par contre celui qui patiente, qui ne demande rien au gens (malgré sa situation extrêmement difficile) et qui n'ose pas demander de l'aide, ne verra personne l'aider ou lui porter assistance.

Du fait que personne ne l'aide sa situation peut même s'aggraver, celui-ci mérite donc d'être soutenue en priorité. 

Sharh Sunan Abi Dawud K7 198 1h13 min 

 Publié par 3ilmchar3i.net

 
Cheikh ‘Abdel Mouhsin Ibn Hamed Al 'Abbâd Al Badrالشيخ عبدالمحسن بن حمد العبَّاد البدر

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L’unicité d’Allah est de deux sortes

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L’unicité d’Allah est de deux sortes

L’unicité est de deux sortes

 
-Une unicité dans la connaissance et la confirmation ; c’est l’unicité de la divinité, des noms et des attributs.
 
-Une unicité dans l’imploration et l’objectif ; c’est l’unicité du déisme et de l’adoration.
 
Ibn Qayyîm al-Djawziyyah (Rahimahullâh) a dit que l’Unicité à laquelle les messagers exhortèrent et dont les livres firent objet, c’est l’Unicité dans la connaissance et la confirmation et l’Unicité dans l’imploration et l’objectif.

 

Le premier genre sert à confirmer la vérité de l’entité du Seigneur, de Ses attributs, Ses actes, Ses noms, Ses paroles inscrites dans Ses livres et adressées à des serviteurs choisis ; il confirme également Ses jugements et sa Sagesse.
 
Le Qor’ân a clairement montré ce genre au début de la sourate du Fer, de « TA-HA », la fin de la sourate du Rassemblement, le début de la prosternation, de la famille de ’Imrân et la totalité de la sourate du Culte pur et d’autres encore.
 
Le second genre est celui qui apparaît dans la sourate : « Dis : Ô vous, les incrédules ! » et dans les paroles coraniques suivantes (traduction rapprochée) :
 
« Dis : « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions qu’Allâh, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allâh ». Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous, nous sommes soumis » [Coran, 3/64]
 
Ainsi qu’au début et à la fin de la première sourate ; au début, au milieu et à la fin de la sourate du Croyant, au début et à la fin de la sourate « al-A’raf », toute la sourate des troupeaux et la plupart des sourates du Qor’ân, voir même chaque sourate du Qor’ân contient les deux genre de l’unicité, en témoigne et y exhorte.
 
(...)
 
SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (Rahimahullâh) a dit que l’Unicité apportée par les messagers contient la confirmation de la divinité d’Allâh en exclusivité en témoignant qu’il n’y a point de Dieu que Lui, Il est le seul digne d’adoration ; on ne peut se fier qu’à Lui ; on ne peut prendre d’allié que Lui ; on ne peut faire d’ennemis que par Lui et on ne travaille que pour Lui.
 
Kitâb « Fath ul-Madjîd » p.15 (selon les éditions) - فتح المجيد شرح كتاب التوحيد
Publié par manhajulhaqq.com

والتوحيد نوعان : توحيد فى المعرفة والإثبات . وهو توحيد الربوبية والأسماء والصفات . وتوحيد فى الطلب والقصد . وهو توحيد الإلهية والعبادة
قال العلامة ابن القيم رحمه الله : وأما التوحيد الذى دعت إليه الرسل ونزلت به الكتب فهو نوعان : توحيد فى المعرفة والإثبات ، وتوحيد فى الطلب والقصد
فالأول هو : إثبات حقيقة ذات الرب تعالى وصفاته وأفعاله وأسمائه وتكلمه بكتبه وتكليمه لمن شاء من عباده ، وإثبات عموم قضائه وقدره وحكمته ، وقد أفصح القرآن عن هذا النوع جد الإفصاح ، كما فى أول سورة الحديد ، وسورة طه ، وآخر الحشر ، وأول تنزيل السجدة ، وأول آل عمران ، وسورة الإخلاص بكمالها ، وغير ذلك
النوع الثانى : ما تضمنته سورة " قل يا أيها الكافرون " وقوله تعالى : 3 : 64

  قل يا أهل الكتاب تعالوا إلى كلمة سواء بيننا وبينكم أن لا نعبد إلا الله ولا نشرك به شيئا ولا يتخذ بعضنا بعضا أربابا من دون الله فإن تولوا فقولوا اشهدوا بأنا مسلمون

وأول سورة تنزيل الكتاب وآخرها . وأول سورة المؤمن : ووسطها وآخرها ، وأول سورة الأعراف وآخرها . وجملة سورة الأنعام ، وغالب سور القرآن . بل كل سورة في القرآن فهي متضمنة لنوعى التوحيد ، شاهدة به داعية إليه
(...)
قال شيخ الإسلام : التوحيد الذى جاءت به الرسل إنما يتضمن إثبات الإلهية لله وحده بأن يشهد أن لا إله إلا الله : لا يعبد إلا إياه ، ولا يتوكل إلا عليه ، ولا يوالى إلا له ، ولا يعادى إلا فيه ، ولا يعمل إلا لأجله

Cheikh Abdel-Rahman Ibn Hassan Âli Ash Cheikh -  الشيخ عبد الرحمن بن حسن ابن الشيخ

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Les compagnons du prophète صلى الله عليه وسلم aimaient la saison d'hiver

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Les compagnons du prophète صلى الله عليه وسلم aimaient la saison d'hiver
Toutes les louanges appartiennent à Allah, Le Tout miséricordieux, Le Bon, qui de part Sa bonté nous a facilité des périodes pour y accomplir des actes de bien, Il nous y a promis d'énormes récompenses. 
 
Sachez mes frères et mes soeurs que nos pieux prédécesseurs étaient très heureux lorsque l'hiver entrait... 
 
Savez vous pourquoi ? 
 
Parce qu'ils couraient pour tirer profit de cette saison et y gagner l'agréement de leur seigneur ainsi que Son paradis. 
 
Comment s'y prenaient ils pour tirer profit de cette saison ?
 
Lisez ce qui suit...
 
- Hassan Al Basri a dit : 
 
"Quel bonne saison pour le croyant que l'hiver.
Ses nuits sont longues, il prie [durant celles ci] et ses journées sont courtes, il jeûne [durant celles ci]" 
 
- Quand l'hiver venait, 'Ubeyd ibn 'Umayr disait : 
 
"Ô gens du Coran, vos nuits se sont allongées pour vos lectures, lisez donc.
Vos journées se sont raccourcies pour votre jeûne, jeûnez donc." 
 
Que le musulman ne laisse donc pas ces périodes de bien lui passer sous le nez et qu'il invoque constamment son seigneur afin qu'Il aide à tirer profit de ces périodes et qu'elles ne lui passent pas sous le nez.
 
- Yahya ibn Mouhaadh a dit : 
 
"Les nuits sont longues, ne les raccourcis pas par ton sommeil.
L'islam est pur, ne l'entache pas par la souillure de tes pêchés." 

copié de sahab.net

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Comment se saluer quand on se rencontre ?

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Comment se saluer quand on se rencontre ?

La sunna lorsque l’on se rencontre consiste à se serrer la main : المصافحة  - Al-muçâfaha

 

Et la sunna lorsque l’on revient de voyage est l’accolade (s’entourer mutuellement des bras pour se saluer) : المعانقة - Al-mu’ânaqa

La preuve de ces deux actes se retrouve dans le hadith de Anas (rapporté par At-Tabarany  avec une bonne chaîne de transmission) : 

 

كان أصحاب النبي - صلى الله عليه وسلم - إذا تلاقوا تصافحوا وإذا قدموا من سفر تعانقوا

 

"Lorsqu’ils se rencontraient, les compagnons du prophète صلى الله عليه وسلم se serraient la main.

Et lorsqu’ils revenaient de voyage ils se prenaient dans les bras".

Et dans un autre hadith de Anas  il est question de la réprobation de s’embrasser lorsque l’on se rencontre : 

 

قال رجل يا رسول الله الرجل منا يلقى أخاه أو صديقه أينحني له قال لا قال أفيلتزمه ويقبله قال لا قال أفيأخذ بيده ويصافحه قال نعم قال أبو عيسى هذا حديث حسن

 

Un homme dit : "Ô Envoyé d’Allâh, si un homme parmi nous rencontre son frère ou son ami, doit-il s’incliner devant lui ?"

Il répondit : "Non"

Doit-il le serrer dans ses bras (*) et l’embrasser ?

Il dit : "Non"

Doit-il lui prendre la main et la serrer (dans la sienne) ?

Il dit : "Oui"

 

تحقيق الألباني : حسن ، ابن ماجة  3702قال الإمام المباركفوري في تحفة الأحوذي بشرح جامع الترمذي : ‏ قال أفيلتزمه  ‏أي يعتنقه ويضمه إلى نفسه

 
Abû ‘Issâ (c'est-à-dire At-Tirmidhy) a dit : Hadith hassan/bon. 
Al Albâny a dit de ce hadith : Hassan/bon, Ibn Mâjah n° 3702. 

(*) L’Imam Al-Mubârakfûry dans le commentaire de Sunan At-Tirmidhy, Tuhfat Al-Ahwadhy, a dit : أفيلتزمه‏ (Il l’étreint et le serre contre lui).

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A ceux qui se cachent derrière leur pseudo...

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A ceux qui se cachent derrière leur pseudo...
Dans un récent sitting du 6 du mois de dhul hijjah, le muhaddith, le porteur de la bannière du jarh wat ta'dil de notre époque, ash shaykh rabi', a conseillé les salafiyyin de tout lieu à propos de certaines choses qui sont extrêmement importantes à la da'wati ssalafiyyah, et ceux qui s'attribuent à ce manhaj béni.
 
Parmi les choses que shaykh rabi' a évoqué est l'affaire du mal des gens qui postent sur internet, se cachant derrière des pseudos.

Il a dit :

J'adresse cette exhortation à nos frères salafiyyin où qu'ils soient, et j'éspère que tous nos frères l'appuiront de ahlul madina et autres qu'eux, que personne n'écrive (post) sur ces sites web sauf un 'alim, et écrive ce qui sera bénéfique pour les gens, en leur expliquant leur crédo, et (les questions relatives à) l'adoration, ce qui les informera des mukhaalafaat (contradictions) dans le crédo, et le manhaj, et de ne pas parler ou écrire (post) sauf celui qui a la connaissance de ce qu'il écrit.
Qu'allah vous bénisse. et avec de vrais noms, beaucoup de gens se cachent derrière ces noms d'écrans (pseudos) et propagent ce qui les réjouis, et disent ce qu'ils désirent.

Et wallah, ceci a énormément porté préjudice à la da'wati s-salafiyyah.

Et personne ne devrait parler dans ces choses là sauf les 'ulama, et pas quiconque vient et part, (en postant) sous un nom inconnu, et dont dans la plupart des cas l'intention... wallah, personne ne cache son (vrai) nom si ce n'est une personne mauvaise.

Astaghfirullah! Astaghfirullah!

Pourquoi cachez-vous votre (vrai) nom ?!

Si vous avez la vérité avec vous, alors annoncez votre nom, si vous avez le mensonge et les inventions avec vous, alors craignez Allah !

Ne parlez pas !

Il n'y a aucune raison de cacher votre (vrai) nom, aucun raison quoi qu'il arrive, c'est quelque chose d'inconnu chez les salafs...
Al-Muhaddith Muhammad Naasirud-Din Al-Albaani a parlé de ce sujet, de ceux qui se cachent derrière des pseudonymes, et des kunyah inconnues dans au moins deux de ses écrits.
 
Dans l'introduction de son livre an nassihah (p5), il réfute celui appelé hassan 'abdul mannan

 

Il dit :
 
Et il est devenu certain pour moi qu'il a commencé à faire circuler ses livre, à la fin, après que la vérité (sur lui) fut découverte, et que son cas fut exposé, sous le nom de "abu suhaib al-karami" !

Allant aux extrêmes dans la tricherie, et la tromperie (talbis-le revêtement) !

Et s'enfonçant dans l'égarement et le tadlis (imposture) !!

A plus forte raison après qu'il ait fait circuler des livres avec ses introductions et ses vérifications sans aucun nom ou kunya !
 
Ainsi, al muhaddith al albani  a décrit son acte comme de la tricherie, de la tromperie, de l'égarement, et de l'imposture.qu'allah nous apporte sa sécurité.
Al-Muhaddith Muhammad Naasirud-Din Al-Albaani a également dit dans son introduction de adaabu z-zafaf (p 8) :

Et dans cette introduction, je ne veux pas retourner une fois encore à la réfutation de son discours, et la clarification de tout ce qui est dedans, de ses erreurs, de ses fautes, et fausses allégations, et enfin, sa demande d'assistance de l'un des ennemis de ahlu sunnati wal hadith, et des prêcheurs au tawhid qui sont bien connus par ça, (je veux parler de) habibu r-rahman al athami, celui qui s'est caché derrière un pseudonyme (arshad as salafi) à cause de sa lâcheté, et de son manque d'érudition et de courage littéraire, il s'est caché derrière (ce pseudo) dans son livre "al albani, ses anomalies, et erreurs"
 
Ainsi le muhaddith de cette époque a décrit ceci comme de la lâcheté, et si les gens des cyber-manipulations croyaient réellement être sur la vérité, alors ils ne se cacheraient jamais derrière ses pseudos, et comme les 'ulama du hadith ont dit à ce propos :

"plutôt, le fait qu'il évite de s'identifier est quelque chose qui met du doute dans le coeur."


Tiré de salafitalk, par le frère Abul-Hasan Malik Adam Al-Akhdar 
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Cheikh Rabi’ ibn Hadi ‘Oumayr al-Madkhali - الشيخ ربيع بن هادي المدخلي

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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Poèmes sur la mort de Cheikh Outhemine (audio-vidéo)

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Poèmes sur la mort de Cheikh Outhemine (audio-vidéo)
Un poême très poignant sur la mort du grand savant
Cheikh al Otheimine رحمه الله
 

جار الفؤاد وسح الدمع مدرارا         وأجج الحزن في أحشائنا نارا

وأظلمت في عيوني كل ناحية        ورحت أشحذ كالمسكين أنوارا
إني لاؤمن بالأقدار إن بسمت      أو أشهرت سيفها كاليوم إشهارا
أستغفر الله لا ندري فكم منحت      منابت الشوك بعد الجرح أزهارا
لكننا مذ رحلت اليوم يا علماً      صرنا كما الطود لكن بات منهارا
رحلت يا شيخنا والكف عاجزة            بأن تُلَوِّح توديعاً لمن سارا
رحلت يا شيخنا والأرض مجدبة            وكنت بالعلم إبراقاً وأمطارا
ما زال يذكركم بالخير كل فتىً          وكل من تاه بالأهواء أو حارا
ما زال بالخير كل الناس تذكركم       طوبى لمن حاز هذا الخير تذكارا
يا بن العثيمين يا بن الصالح انتفضت           لموتكم أمة لم تحص مقدارا
محمد أنت في المنهاج متبعٌ          محمداً لم تحد إذ قل من سارا
وقفت تدعو لدين الله مجتهداً          ما همكم إذ تلاقي الشر غدارا
ولم تكلبك دنيا طالما عقلت          بزيفها غيركم حسراً ومختارا
هبت عليكم رياح كلها فتن        فلم تزعزعك ، بل زادتك إصرارا
وصرت تنشدها لما غدت بدداً         إن كنت ريحاً فقد لاقيت إعصارا
لما أتتك من الأمراض أوجعها            لم تلتفت ووفيت العهد إكبارا
أبرمت عهداً ولم تنقض مواثقه             بأن تبيع لباب النفس غفارا
من ذا سينسى ببيت الله درسكمُ           والداء يغرز في جنبيك أظفارا
ولا تبالي بنصح للطبيب ، فقد              رحلت تطلب جنات وأنهارا
يا رب ، يا رب لا تخلف له أملاً      يرجو الجنان ، ويخشى الويل والنارا
واخلف لنا ربنا خيراً يعوضنا           ومن عساه فجد بالخير مدرارا

Élégie composée par le poète à la mort du Cheikh al Otheimine رحمه الله

 

Paix ! De la part du Tout Miséricordieux ô habitant de la tombe.

Et que Sa Miséricorde soit à jamais sur toi

 

Paix ! Et la larme de l’œil te pleure chaque fois que

Je me rappelle les cours de science, de mérite et de piété

 

Paix ! Et la tristesse du cœur augmente chaque fois que

Je me souviens des lèvres qui ne se lassent d’évoquer

 

Nous t’avons perdu ô la fierté des ‘Othaymîne, tout comme

Nous avons perdu Ibn BÂZ il y a un an

 

Nous t’avons perdu pendant le mois de Shawwâl ô shaykh, tout comme

Nous avons perdu l’ascension de la lune dans la nuit de pleine lune

 

Nous tous avons été frappés par l’annonce de votre départ

L’épreuve a certes été plus intense que la braise

 

Tu es parti ô Shaykh, rejoignant ton refuge

En laissant de la tristesse, que nous accueillerons avec patience

 

Étudiants, science et cercle d’études te pleureront

Tous les gens vont te pleurer, à la campagne et en ville

 

Et te pleurera le besogneux d’une fatwa éclairante

Avec laquelle s’envoleront les cavaliers, sur terre et en mer

 

Et te pleurera l’explication du Fiqh, délicieuse pour les gens

De même que les savants te pleureront, ô savant de cette époque

 

Tu es parmi nous, une lanterne de science et de piété

Un guide vers les jardins du paradis, la bonté et le bien

 

Tu étais, pour cette religion, une forteresse dressée

Défendant l’Islam, en privé et en public

 

Tu étais une épée dégainée contre les gens de l’égarement

Répliquant aux égarés, le mal étant ténébreux

 

Nous t’avons perdu, ô mer et savant des sciences

Tu étais certes, pour l’Islam, tel un astre de grand éclat

 

Mais je me console avec ce que nous voyons de vos explications de livres

Disponibles, traitant tous les domaines de la science

 

Ainsi que des étudiants suivant votre voie

Vers les degrés du savoir, du bien et du rappel

 

Tu as franchi tous les obstacles, sûr

De la promesse de la Divinité du Trône, dans la gêne et le mal

 

Ta patience, ô mon Shaykh, tu en recevras sa récompense

Quand les gens seront arrêtés, le Jour de la Résurrection et du Déploiement

 

Adieu, ô l’aimé de tous, les larmes tombent à grosses gouttes

Adieu, nul rencontre jusqu’au Jour du Jugement Dernier

 

Pour Allah nous t’avons aimé, rien d’autre

Et notre amour est parmi les meilleures manifestations de bonté à ton égard

 

La louange est donc à Toi ô Allah, quelle que soit la situation

Cela est le destin d’Allah, que nous accueillons avec patience

 

Ce sont mes condoléances à tous les amoureux

Auxquelles j’impose ma poésie, et avant, ma prose

 

Et prie ô ma Divinité, chaque fois qu’un jeûneur jeûnera,

Sur l’Elu, celui qui est venu avec le bien

 

Auteur : الخزيم صالح - Salih al khazzîm

 Publié par 3ilmchar3i.net

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Que faire lorsque l'aïd coïncide avec un vendredi ? (vidéo)

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Que faire lorsque l'aïd coïncide avec un vendredi ? (vidéo)

Question : 

 

Que faire si la fête coïncide avec le vendredi ?

 

Réponse de Cheikh ibn ‘Othaymine :

 

Dans ce cas-là il faut effectuer la prière de la fête et celle du vendredi, comme le faisait le Prophète –prières et bénédictions d’Allah sur lui-.

 

Puis ceux qui ont assisté à la prière de la fête peuvent être dispensés d’être présents à la prière du vendredi, par contre ils devront prier le Dhor, car c’est une prière prescrite à ce moment là, et on ne peut la délaisser.

 

«Questions & Réponses concernant La Prière des 2 fêtes»

Publié par sounnah.free.fr

Question :  

 

Si l'un des deux `Aïd coïncide avec le vendredi (Joumou'a), doit-on faire la prière de Joumou'a (prière du vendredi) et assister à sa Khotba (sermon du vendredi) ce jour ou non ? 

 

Réponse de Cheikh ibn Baz :

 

Ce qui est légiféré pour les musulmans si l`Aïd coïncide avec un vendredi est d’accomplir la prière de l'Aïd ainsi que la prière de Joumou'a dans les mosquées où est célébrée la prière de Joumou'a (habituellement).

 

Et, il est permis pour celui qui a assisté à la prière de l’Aïd de délaisser la prière de Joumou'a et de se contenter de la prière de Dhor, d’après les Hadiths suivants :

 

D’après Zayd ibn Arqam -qu’Allah l’agrée- : Le Prophète -prières et bénédictions d’Allah sur lui- a accompli la prière de l’Aïd puis a facilité le Joumou’a en disant : 

 

«Que celui qui veut accomplir la prière, l’accomplisse»

Rapporté par les cinq cheikhs sauf at-Tirmidhi, et authentifié par ibn Khouzayma 

[…] 

 

Extrait de : «Majmou' Fatawa» - Volume 4, Page 504, Fatwa No. 556 

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Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Les ruses d'Iblis dans les ablutions

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Les ruses d'Iblis dans les ablutions

-Certains adorateurs se font duper dans l'intention en disant :


"J'ôte la souillure."

Puis il dit :

"La prière m'est permise."

Puis il répète :

"j'ôte la souillure."

La cause de cette ruse est l'ignorance de la législation car l'intention est dans le coeur, et non pas par une expression.
 
Donc la surchage d'une prononciation n'est pas utile, et encore moins de répèter l'expression.

-D'autres se font duper en regardant l'eau par laquelle il vont accomplir leur ablution en disant : 

"Et d'ou te vient ta pureté ?"

S'interrogeant et émettant des suppositions lointaines.

Il lui suffit de savoir que pour la législation, l'eau dans son fondement est pure, qu'il ne délaisse, donc, pas le fondement pour une supposition. 

-D'autres se font duper en utilisant beaucoup d'eau et ils réunissent en cela quatre points répugnés :
 
  1. Le gaspillage d'eau, 
  2.  
  3. la perte du précieux temps dans ce qui n'est ni obligatoire ni recommandé, 
  4.  
  5. une pratique contre la législation, car il ne se contente pas de se que la législation lui a délimité comme petite quantité d'eau, 
  6.  
  7. l'entrée dans ce que la législation a interdit, à savoir, ne pas dépasser plus de trois fois

De même, il se peut qu'il s'attarde dans son ablution, perdant ainsi, son temps de prière, le premier temps le plus méritoire, ou le manquement du groupe (jamâ'a).
 
La ruse d'Iblîs concernant cela est que tu es dans une adoration qui n'est pas valable.

Donc la prière n'est pas valable.

S'il méditait sur son cas, il saurait qu'il est en divergence et commet un excés.

Assurément, nous en avons vu qui regardent ces insufflations mais ne ce soucient pas de leur nourriture, leur boisson, et ne préservent pas leur langue de la médisance. 


Ô malheur, le cas à été inversé ! 


D'aprés 'Abdullah Ibn 'Amr Ibn 'AS , le Prophète صلى الله عليه وسلم passa à côté de Sa'd qui accomplisait ses ablutions , il lui dit صلى الله عليه وسلم :

"Quel est ce gaspillage, ô Sa'd?
Il dit: Y a t-il du gaspillage dans l'ablution?
Il dit: Oui, même si tu étais à proximité d'une rivière"
(Ibn Mâja n° 425.AL Albânî l'a déclaré faible dans Da'îf Ibn Mâja) 

D'aprés 'Ubay , le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

"Un démon nommé al-Wilhân accompagne la pratique de l'ablution, craignez le."Et dans une autre version:"Soyez-en averti"
(Tirmîdhî n° 57-421-94-419.Al-Albânî a dit dans Da'if Ibn Mâja"Trés faible".) 

Al-Hassan a dit : "Le démon de l'ablution est appellé Al-Wilhân, il rit des gens pendant l'ablution"
 
Dans une chaîne remontant à Abû Nu'âma, Abdullah Ibn Mughaffâl a entendu son fils dire :

"Ô ALLAH, je te demande al-firdaws et je te demande....
'Abdullah l'intérompit et lui dit : Demande à ALLAH le Paradis et cherche refuge auprés de Lui contre l'Enfer car j'ai certes entendu le Prophète dire: "Il viendra dans cette communauté des personnes qui trangresseront dans les invocations et la Purification."

(Abû Dâwûd n° 96, Ibn Mâja n° 3864.Al-Albânî la authentifié dans Al-irwâ n° 140.) 

Ibn Chawdhab a dit :

"Al-Hassan émit des critiques à Ibn Sirîn en lui disant: "L'un d'entre vous accomplit ses ablutions avec une outre et se lave avec une gibecière en versant, frottant, se nuisant à lui même et contredisant la tradition de leur Prophète". 

Abû al-Wafâ Ibn 'Aqîl disait :

"Le plus bel acquis pour les gens doués de raison est le temps, et la moindre adoration est celle à travers l'eau. 
Le Prophète disait, en effet :"Versez sur l'urine du bèdouin un sceau d'eau"
(Al-Bukhârî n° 220-6128 et Muslim n° 284-380-148-56-529.) 

Il صلى الله عليه وسلم a dit concernant le sperme :

"Lave les tâches qui se trouvent sur toi avec économie (d'eau)".
(Ahmad vol.6 p.243.Le décret a divergé selon qu'il remontait au Prophète ou qu'il était interrompu dans sa chaîne). 

Il صلى الله عليه وسلم a dit pour les chaussures :

"Leur purification est de les frotter dans la terre."
(Abû Dawûd n° 385-386-387-650.Al-Albânî l'a authentifié dans Sahîh Abû Dawûd.)

Et concernant la traîne de la femme :

" Elle se purifie par ce qui suit."
(Abû Dawûd n° 384, Ibn Mâja n° 531.Al-Albânî l'a authentifié dans Sahîh Abû Dawûd et Ibn Mâja)
 
Il صلى الله عليه وسلم a dit :

"On lave l'urine de la petite fille et on verse de l'eau sur l'urine du garçon."
(Abû Dawûd n° 376, Ibn Mâja n° 526.Al-Albânî l'a authentifié dans Sahîh Abû Dawûd n° 400-401 et Sahîh al-jâmi' n° 8117.) 

Il صلى الله عليه وسلم a interdit au berger d'annoncer, à celui qui l'avait intérrogé concernant l'eau, ce qui lui revenait en disant :

"Ce que tu nous a laissé est pur."Et Ô toi, détenteur de l'eau, ne l'imforme pas."
et le Messager d'ALLAH a réformé le bédouin.
(Al-Albânî l'a déclaré faible dans Tamâm al-minna.) 

Il a monté l'âne sans selle, et on ne connaissait pas de son comportement une adoration avec l'utilisation de baucoup d'eau.
Il fesait ses ablutions aux abrevoirs de la mosquée.Il est bien connu que les bédouins qui venaient à lui, de la campagne, étaient rustres.N'as-tu pas su que l'un d'entre eux a uriné dans la mosquée.Tout ceci est pour notre enseignement et notre apprentissage afin que l'on sache que l'eau dans son origine est pure.

(Al_Albânî la déclaré faible dans Da'if al-Jâmi n° 5549) 

Il a accompli ses ablutions dans une flaque dont l'eau était comme le hénné en macération.
(Hadith sans fondement).
 
Quant à sa parole صلى الله عليه وسلم :

"Purifiez-vous de l'urine"
(Al-Albânî l'a authentifié dans Sahîh al-Jâmi' n° 3002 avec l'expression :"Purifiez-vous de l'urine car le châtiment de la tombe, en général, est dû à l'urine").
 
Cette purification a une prescription bien connue, à savoir que la personne ne doit pas négliger le lieu qu'elle a atteint sans qu'elle ne le nettoie à l'eau.

Quant à la dissémination lorsque l'on s'y attache, cela s'accroît et de consacré du temps à ce qui ne sied pas (dans la lègislation). 
 
L'auteur a dit : Aswad Ibn Sâlim, qui était parmis les grands pieux, utilisait beaucoup d'eau dans son ablution, puis il delaissa cela.

Une personne l'interroga concernant la cause de son délaissement, il répondit صلى الله عليه وسلم :

"Je dormis une nuit lorsqu'on m'interpella : Ô Aswad, quel est cela ?!
"Yahya Ibn Sa'îd al-Ansâri m'a rapporté d'aprés Sâ'id Ibn al-Mussayib : "Lorsqu'on dépasse trois fois dans les ablutions, cela ne s'éléve pas au cieux !
Puis il a dit : Je ne recommencerais pas, je ne recommencerais pas.
Aujourd'hui, le creux de la main remplie d'eau me suffit." 

Tablîs Iblis, les ruses de Satan de Ibn al-Jawzi, chapitre VIII: Les ruses d'Iblis chez les serviteurs et les adorateurs dans leurs adorations
 

Imam Jamal Ad-Din Abu al-Faraj Ibnoul Jawzih - الإمام أبي الفرج عبد الرحمن بنُ عليّ بن الجوزي

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L'avis juridique pour le jeûne du jour de arafat

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L'avis juridique pour le jeûne du jour de arafat

Question : 

 
Quel est l’avis juridique concernant le jeûne du jour de Arafat pour celui qui accomplit le pèlerinage et celui qui ne l’accomplit pas ?
 
Réponse : 
 
Jeûner le jour de Arafat (9ème jour du mois de dhoul-hijja) est une tradition prophétique fortement conseillée.

En effet, on interrogea le Prophète (Que la prière et le salut d’Allâh soient sur lui) au sujet du jeûne le jour de Arafat, il répondit :

«Je compte sur Allâh pour qu’il expie les péchés de l’année antérieure et l’année à venir» 

et on trouve dans une autre version : «Qu’il expie l’année passée et celle qui reste à venir.»

Par contre, le pèlerin n’a pas à jeûner ce jour-là, car le Prophète (Que la prière et le salut d’Allâh soient sur lui) n’a pas jeûné le jour de 'arafat lors du pèlerinage d’adieu.

À ce sujet, on trouve dans le recueil authentique de Boukhâry selon Maïmouna (qu’Allâh l’agréée) qui raconte le doute qui s’est emparé des gens au sujet du jeûne du Prophète (Que la prière et le salut d’Allâh soient sur lui) le jour de 'arafat.

(Pour fermer la porte à d’éventuels doutes) elle lui fit parvenir un verre de lait pendant qu’il se tenait debout dans Arafat, il le but sous la contemplation de tous les gens.

Tome 20, page 46, question 404.

 Publié par fatawaislam.com
 
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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