Ce que tout musulman et musulmane se doit de connaître - الواجبات (dossier)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Ce que tout musulman et musulmane se doit de connaître - الواجبات (dossier)

Les trois fondements qu’il est nécessaire pour tout musulman et musulmane de connaître 

 

Ces trois fondements consistent en ce que le serviteur connaisse son Seigneur, sa religion et son prophète صلى الله عليه وسلم.

 

Si donc on te demande : qui est ton Seigneur ?

 

Réponds : mon Seigneur est Allah, qui m’a éduqué ainsi que tout l’Univers en octroyant Ses bienfaits. Il est Celui que j’adore, et je n’adore personne d’autre que Lui.

 

Et si on te demande : quelle est ta religion ?

 

Réponds : ma religion, c’est l’Islam, qui consiste à se soumettre à Allah par l’Unicité, à Lui être servile par l’obéissance, et à se désolidariser du polythéisme et de ses adeptes.

 

Enfin, si on te demande : qui est ton prophète ?

 

Réponds : il s’agit de Muhammad ibn ‘Abdallâh ibn ‘Abd Al-Muttalib ibn Hâshim. Hâshim est un clan de Quraysh. Quraysh est une tribu arabe. Les Arabes sont les descendants d’Ismâ’îl ibn Ibrâhîm Al-Khalîl, que les meilleures bénédictions et salutations leurs soient accordées, ainsi qu’à notre Prophète.

Le fondement de la religion et sa base reposent sur deux éléments

 

•          Le premier : l’ordre d’adorer Allah Unique et sans associé, exhorter les gens à s’y soumettre, s’allier aux personnes [adorant Allah Unique], et considérer mécréante toute personne délaissant cet ordre

 

•         Le second : mettre en garde contre le polythéisme dans l’adoration d‘Allah, être intransigeant à ce sujet, considérer comme ennemie et mécréante toute personne [s’adonnant au polythéisme].

Les conditions de l’attestation : « lâ ilâha illallâh » (Point de divinité digne d’adoration si ce n’est Allah) 

 

Premièrement : la connaissance (al-‘ilm) de son sens par négation (« point de divinité [digne d’être adorée]… ») et affirmation (« … si ce n’est Allah »).

 

Deuxièmement : la certitude (al-yaqîn), c’est-à-dire la connaissance totale qui s’oppose à tout doute et incertitude.

 

Troisièmement : la sincérité (al-ikhlâs) qui s’oppose à toute forme de polythéisme.

 

Quatrièmement : la véridicité (as-sidq) qui s’oppose à toute sorte de mensonge et empêche l’hypocrisie.

 

Cinquièmement : l’amour (al-mahabbah) de cette parole et de tout ce qu’elle engendre, et la joie provoquée par cette parole.

 

Sixièmement : la servilité (al-inqiyâd) aux droits de cette parole qui consiste à accomplir les actes obligatoires, sincèrement pour Alla, en recherchant Son agrément.

 

Septièmement : l’acceptation (al-qabûl) qui s’oppose à toute forme de rejet.

 

Les preuves de ces conditions, tirées du Coran et de la Sunna

 

La preuve concernant la connaissance :

 

Allah a dit : « Sache qu’il n’y a d’autre divinité (digne d’être adorée) qu’Allah » [Sourate Muhammad verset 19]

 

Il a aussi dit : « si ce n’est ceux qui attestent avec vérité alors qu’ils connaissent » [Sourate Az-Zukhruf verset 86] c’est-à-dire qui attestent qu(il n’y a d’autre divinité en droit d’être adorée si ce n’est Allah (« lâ ilaha illallâh ») alors qu’ils connaissent avec leurs cœurs ce que leurs langues prononcent.

 

On trouve dans la Sunnah le hadith authentique suivant : d’après ‘Uthmân رضي الله عنه: le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

«Celui qui meurt tout en sachant qu’il n’y a d’autre divinité (digne d’être adorée) si ce n’est Allah entrera au Paradis» 

 

La preuve concernant la certitude :

 

Allah a dit : « Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d'Allah. Ceux-là sont les véridiques.» [Sourate Al-Hudjurât, verset 15]

 

Allah a donc posé comme condition de la véridicité de leur foi en Lui et en Son Prophète le fait de ne pas douter. Quant à celui qui doute, il fait partie des hypocrites.

 

On trouve dans la Sunnah le hadith authentique suivant : d’après Abû Hurayrah رضي الله عنه : le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

« J’atteste qu’il n’y a d’autre divinité [digne d’être adorée] si ce n’est Allah et j’atteste que je suis le Prophète d’Allah : nul ne rencontre Allah avec ces deux paroles, en n’ayant aucun doute à leur sujet, sans entrer au Paradis ». Et dans une autre version : « Il ne se peut qu’une personne rencontre Allah avec ces deux paroles, en n’ayant aucun doute à leur sujet, puis qu’Allah l’empêche d’entrer au Paradis ».

 

Et d’après Abû Hurayrah رضي الله عنه dans un long hadith où le Prophète صلى الله عليه وسلم lui dit :

« Annonce la bonne nouvelle à toute personne que tu rencontres derrière ce mur et qui témoigne qu’il n’y a d’autre divinité [digne d’être adorée] si ce n’est Allah, et dont le cœur en est certain, qu’elle fera partie des gens du Paradis »

 

La preuve concernant la sincérité :

 

Allah a dit : « La religion sincère n’appartient-elle pas à Allah ? » [Sourate Az-Zumar verset 3]

 

Il a aussi dit : « Il ne leur a été commandé, cependant, que d'adorer Allah, Lui vouant un culte sincère » [Sourate Al-Bayinah verset 5]

 

On trouve dans la Sunnah le hadith authentique suivant : d’après Abû Hurayrah رضي الله عنه, d’après le Prophète صلى الله عليه وسلم :

« Les gens les plus comblés par mon intercession sont ceux qui auront dit « la ilâha illallâh », sincèrement et du plus profond de leur cœur ou de leur âme ».

 

Dans un hadith authentique d’après ‘Utbân Ibn Mâlik رضي الله عنه d’après le Prophète صلى الله عليه وسلم :

« Allah a protégé du feu toute personne qui dit : Il n’y a d’autre divinité [en droit d’être adorée] qu’Allah, ne recherchant par cela, que le visage d’Allah Puissant et Majestueux ».

 

Aussi, An-nassâî rapporte dans son livre alyawm wa allaïla, un hadith d'après deux compagnons d'après le Prophète صلى الله عليه وسلم:

« nul ne dit : il n'y a d'autre divinité [ en droit d'être adorée] qu'Allah unique et sans associé, à Lui appartient la royauté et la louange et c'est Lui l'Omnipotent ; sincèrement de son cœur et véridiquement de sa langue, sans qu'Allah n'ouvre le ciel à cette parole pour voir parmi les créatures de la terre qui la prononcée. Certes, celui qu'Allah a regardé mérite que sa demande soit exaucée ».  

 

La preuve concernant la véridicité :

 

Allah dit : « Alif, Lam, Mim. Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire : ‹Nous croyons ! › sans les éprouver ? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux ; [Ainsi] Allah connaît ceux qui sont véridiques et ceux qui mentent. » [Sourate Al-‘Ankabût versets1-3]

 

Il dit aussi : « Parmi les gens, il y a ceux qui disent : ‹Nous croyons en Allah et au Jour dernier ! › tandis qu'en fait, ils n'y croient pas. Ils cherchent à tromper Allah et les croyants ; mais ils ne trompent qu'eux-mêmes, et ils ne s'en rendent pas compte. Il y a dans leurs cœurs une maladie (de doute et d'hypocrisie), et Allah laisse croître leur maladie. Ils auront un châtiment douloureux, pour avoir menti. » [Sourate Al-Baqarah versets 8-10]

 

On trouve dans la Sunnah le hadith authentique suivant rapporté par Bukhârî et Muslim : d’après Mu’âdh ibn Djabal رضي الله عنه d’après le Prophète صلى الله عليه وسلم :

« Personne ne témoigne qu’il n’y a d’autre divinité [digne d’être adorée] si ce n’est Allah et que Muhammad est Son esclave et messager, véridiquement et du plus profond de son cœur, sans qu’Allah ne le protège du Feu. »

 

La preuve concernant l’amour :

 

Allah a dit : « Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d'Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont les plus ardents en l'amour d'Allah. » [Sourate Al-Baqarah verset 165]

 

Il dit aussi : « Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion... Allah fera venir un peuple qu'Il aime et qu’ils L'aiment, modestes envers les croyants et fiers et puissants envers les mécréants, qui luttent dans le sentier d'Allah, ne craignant le blâme d'aucun blâmeur. » [Sourate Al-Mâidah verset 54]

 

On trouve dans la Sunnah : le hadith authentique d’après Anas رضي الله عنه : le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

«Il est trois choses qui – si elles se rassemblent chez une personne – permettront à celle-ci de goûter à la douceur de la foi : qu’Allah et Son Prophète lui soient plus chers que toute autre chose, qu’elle n’aime autrui que pour Allah, et qu’elle déteste retourner dans la mécréance après qu’Allah l’en a sauvée, comme elle détesterait être jetée dans le feu.»

 

La preuve concernant la servilité :

 

Allah dit : « Et revenez repentant à votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui, avant que ne vous vienne le châtiment et vous ne recevez alors aucun secours. » [Sourate Az-Zumar verset 54]

 

Il dit aussi : « Qui est meilleur en religion que celui qui soumet à Allah son visage, tout en se conformant à la Loi révélée » [Sourate An-Nisâ verset 125]

 

Il dit aussi : « Et quiconque soumet son visage à Allah, tout en étant bienfaisant, s'accroche réellement à l'anse la plus ferme » [Sourate Luqmân verset 22].

 

L’anse la plus ferme désigne « Il n’y a d’autre divinité qu’Allah ».

 

Il dit aussi : « Non!... Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leurs disputes et qu'ils n'auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu'ils se soumettent complètement [à ta sentence]. » [Sourate An-Nisâ verset 65]

 

On trouve dans la Sunnah :

« Aucun d’entre vous ne sera véritablement croyant tant que ses désirs ne seront en adéquation avec la révélation qui m’a été faite » .

 

Et c’est bien cela, la servilité totale et absolue. 

 

La preuve concernant l’acceptation :

 

Allah a dit : « Et c'est ainsi que Nous n'avons pas envoyé avant toi d'avertisseur en une cité sans que ses gens aisés n'aient dit : ‹Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion et nous suivons leurs traces›. Il dit : ‹Même si je viens à vous avec une meilleure direction que celle sur laquelle vous avez trouvé vous ancêtres ? › Ils dirent : ‹Nous ne croyons pas au message avec lequel vous avez été envoyés›. Nous Nous vengeâmes d'eux. Regarde ce qu'il est devenu de ceux qui criaient au mensonge. » [Sourate Az-Zukhruf versets 23-25]

 

Il dit aussi : « Quand on leur disait : ‹Point de divinité à part Allah›, ils se gonflaient d'orgueil, et disaient : ‹Allons-nous abandonner nos divinités pour un poète fou ? › » [ Sourate As-Sâffât versets 35-36]

 

On trouve dans la Sunnah le hadith authentique suivant : d’après Abû Mûsâ رضي الله عنه d’après le Prophète صلى الله عليه وسلم :

« La voie droite et la science avec lesquelles Allah m’a envoyé sont semblables à une pluie abondante se déversant sur une terre : certaines parcelles de terre sont fertiles, absorbent l’eau afin qu’herbes et plantes poussent en quantité. D’autres parcelles de terre sont étanches : elles ne font que conserver l’eau, de sorte qu’Allah en fasse profiter les hommes, qui s’en abreuvent, ainsi que leur bétail, et arrosent leurs champs. Cette pluie atteint aussi certaines parcelles de terre stérile qui ne conservent pas l’eau, et ne permettent à la végétation de pousser. Ces parcelles correspondent respectivement à celui à qui Allah a fait comprendre la religion, et pour qui la révélation qui m’a été faite a été bénéfique. Il a appris et enseigné. Quant à l’autre parcelle, elle est semblable à celui qui a négligé la révélation et a refusé la voie droite avec laquelle j’ai été envoyé. »

Les actes annulatifs de l’Islam

 

Sache, qu’Allah te fasse miséricorde, que les actes qui annulent l’Islam sont au nombre de dix :

 

Premièrement : l’associationnisme dans l’adoration d’Allah

 

Allah a dit : « Allah ne pardonne pas qu’on lui associe autre que Lui, et Il pardonne tout ce qui est en deçà de cela à qui Il veut » [sourate An-Nisâ verset 48]

 

Il dit aussi : « Quiconque associe à Allah (d'autres divinités) Allah lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs ! » [Sourate Al-Mâidah verset 72]

 

Fait aussi partie de l’associationnisme : sacrifier une bête pour un autre qu’Allah, comme le fait d’égorger une bête pour un Djinn ou un tombeau.

 

Deuxièmement : quiconque interpose entre lui et Allah des intermédiaires qu’il invoque, à qui il demande l’intercession et sur qui il compte est unanimement reconnu comme étant mécréant.

 

Troisièmement : quiconque ne considère pas les polythéistes comme mécréants ou doute de leur mécréance ou considère la voie qu’ils suivent comme bonne est un mécréant.

 

Quatrièmement : quiconque pense qu’une voie autre que celle du Prophète صلى الله عليه وسلم est meilleure que sa voie, ou que le jugement d’une autre personne est meilleur que son jugement صلى الله عليه وسلم – comme celui qui préfère le jugement des Tawâghit  à son jugement صلى الله عليه وسلم– est un mécréant.

 

Cinquièmement : quiconque répugne une chose avec laquelle le Prophète صلى الله عليه وسلم est venu – même s’il l’applique lui-même – est un mécréant.

 

Sixièmement : quiconque se moque d’une chose faisant partie de la religion du Prophète صلى الله عليه وسلم, de sa récompense ou de son châtiment, est un mécréant.

 

Et la preuve réside dans la parole d’Allah : « Dis : ‹Est-ce d'Allah, de Ses versets (le Coran) et de Son messager que vous vous moquiez ? › Ne vous excusez pas : vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru » [Sourate At-Tawbah versets 65-66]

 

Septièmement : la sorcellerie dont la désunion des époux ( as-sarf ) et susciter l’amour entre deux personnes ( al’attf ). Toute personne la pratiquant ou l’acceptant est mécréante.

 

Et la preuve réside dans la parole d’Allah : « « Mais ceux-ci n’enseignaient rien à personne, qu’ils n’aient dit d’abord : « Nous ne sommes rien qu’une tentation : ne soit pas mécréant » ; ils apprennent auprès d’eux ce qui sème la désunion entre l’homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable » [sourate Al-Baqarah verset 102]

 

Huitièmement : soutenir les mécréants et les aider contre les musulmans.

 

La preuve réside dans la parole d’Allah : « Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes. » [Sourate Al-Mâidah verset 51]

 

Neuvièmement : quiconque croit que certaines personnes peuvent se permettre de ne plus obéir à la loi de Muhammad صلى الله عليه وسلم – de la même façon que cela se produisit pour Al-Khadhir avec Mussa عليه السلام  – est un mécréant.

 

Dixièmement : quiconque se détourne totalement de la religion d’Allah, ne l’apprend pas et ne l’applique pas est un mécréant.

 

Et la preuve réside dans la parole d’Allah : « Qui est plus injuste que celui à qui les versets d'Allah sont rappelés et qui ensuite s'en détourne ? Nous nous vengerons certes des criminels. » [Sourate As-Sadjdah verset 22].

 

Et il n’y a aucune différence – en ce qui concerne ces dix actes annulatifs de l’Islam – entre la personne qui les fait en plaisantant, sérieusement ou sous la peur. Seule une personne sous contrainte est excusée.

 

Tous ces actes sont un danger énorme, malgré le fait que beaucoup de personnes s’en rendent coupables.

 

Il convient donc au musulman d’y faire attention et de craindre de les commettre.

 

Nous demandons la protection d’Allah contre ce qui pourrait engendrer Sa Colère et Son Châtiment douloureux.

Les trois types d’Unicité

 

Premièrement : l’Unicité de Seigneurie (Tawhîd Ar-Rubûbiyah) :

 

C’est ce que les mécréants du temps du Prophète صلى الله عليه وسلم reconnaissaient. Malgré tout, le Prophète صلى الله عليه وسلم les a combattus, ne les a pas reconnus comme étant musulmans, et il a rendu licites leur sang et leurs biens.

 

Ce type correspond à l’Unicité d’Allah dans Ses actions.

 

La preuve est la parole d’Allah : « Dis : ‹Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l'ouïe et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout ? › Ils diront : ‹Allah›. Dis alors : ‹Ne le craignez-vous donc pas ? ›. » [Sourate Yûnus verset 31]

 

D’autres versets semblables sont très nombreux.

 

Deuxièmement : l’Unicité d’adoration (Tawhîd Al-Ulûhiyah) :

 

C’est le type de Tawhîd au sujet duquel le conflit n’a jamais cessé, depuis les débuts de l’Humanité jusqu’à nos jours.

 

Il s’agit de l’Unicité d’Allah dans les actions de Ses serviteurs : comme l’invocation, le vœu pieux, le sacrifice, l’espoir, la crainte, la confiance, le désir de récompense, la peur du châtiment, l’humilité, et toutes ces sortes d’adorations sont prouvées par le Coran.

 

Troisièmement : l’Unicité des Noms d’Allah, de ses Attributs et de Son Être (Tawhîd Adh-Dhât wal Asmâ was-Sifât) :

 

Allah a dit : « Dis : ‹Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui›. » [Sourate Al-Ikhlâs]

 

Il a aussi dit : « C'est à Allah qu'appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez- Le par ces noms et laissez ceux qui profanent Ses noms : ils seront rétribués pour ce qu'ils ont fait » [sourate Al-A’râf verset 180]

 

Et Il a dit : « Il n'y a rien qui Lui ressemble ; et c'est Lui l'Audient, le Clairvoyant. » [Sourate Ash-Shûrâ verset 11]

L’associationnisme (Chirk) est l’opposé de l’Unicité

 

Le Chirk est de trois sortes : le Chirk majeur, le Chirk mineur et le Chirk imperceptible.

 

Premièrement : le Chirk majeur : Allah ne le pardonne pas et n’accepte aucune bonne action par sa faute.

 

Allah a dit : « Certes, Allah ne pardonne pas qu'on Lui donne des associés. À part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des associés à Allah s'égare, très loin dans l'égarement. » [Sourate An-Nisâ verset 116]

 

Il a aussi dit : « Ce sont, certes, des mécréants ceux qui disent : ‹En vérité, Allah c'est le Messie, fils de Marie.› Alors que le Messie a dit : ‹Ô enfants d'Israël, adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur›. Quiconque associe à Allah (d'autres divinités) Allah lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs ! » [Sourate Al-Maidah verset 72].

 

Et Il a dit : « Nous avons considéré l'oeuvre qu'ils ont accomplie et Nous l'avons réduite en poussière éparpillée » [Sourate Al-Furqân  verset 23]

 

Il a dit : « En effet, il t'a été révélé, ainsi qu'à ceux qui t'ont précédé : ‹Si tu donnes des associés à Allah, ton oeuvre sera certes vaine ; et tu seras très certainement du nombre des perdants. » [Sourate Az-Zumar verset 65]

 

Et : « Mais s'ils avaient donné à Allah des associés, alors, tout ce qu'ils auraient fait eût certainement été vain. » [Sourate Al-An’âm verset 88]

 

Le Chirk majeur lui-même est divisé en quatre catégories :

 

Le Chirk dans l’invocation : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Quand ils montent en bateau, ils invoquent Allah Lui vouant exclusivement leur culte. Une fois qu'Il les a sauvés [des dangers de la mer en les ramenant] sur la terre ferme, voilà qu'ils [Lui] donnent des associés. » [Sourate Al-‘Ankabût verset 65]

 

Le Chirk dans l’intention et la volonté : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Ceux qui veulent la vie présente avec sa parure, Nous les rétribuerons exactement selon leurs actions sur terre, sans que rien leur en soit diminué. 16. Ceux-là qui n'ont rien, dans l'au-delà, que le Feu. Ceux qu'ils auront fait ici-bas sera un échec, et sera vain ce qu'ils auront œuvré. » [Sourate Hûd versets15-16] 

 

Le Chirk dans l’obéissance : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent. » [Sourate At-Tawbah verset 31].

 

L’explication claire de ce verset est l’obéissance aux savants et moines dans la désobéissance d’Allah, non pas leur invocation, comme le Prophète صلى الله عليه وسلم l’a expliqué à ‘Ouday ibn Hâtim lorsque ce dernier lui dit : « Nous ne les adorions pas » et qu’il lui répondit que leur adoration consistait à leur obéir dans la désobéissance d’Allah. 

 

Le Chirk dans l’amour : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d'Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah » [Sourate Al-Baqarah verset 165] 

 

Deuxièmement : le Chirk mineur, qui est l’ostentation

 

La preuve réside dans la parole d’Allah : « Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu'il fasse de bonnes actions et qu'il n'associe dans son adoration aucun à son Seigneur " [Sourate Al-Kahf verset 110]

 

Troisièmement : le Chirk imperceptible

 

La preuve réside dans la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم : « Le Chirk dans cette communauté est encore plus imperceptible que les pas d’une fourmi noire sur une pierre noire dans une nuit sombre. »  

 

L’effacement de ce Chirk réside dans le fait de dire : « ô Allah ! Je me protège auprès de Toi contre le fait de t’associer quelque chose alors que je sais, et je te demande pardon pour ce que je ne sais pas.»

La mécréance est de deux types

 

Premièrement : la mécréance qui fait sortir de l’Islam [mécréance majeure] :

 

Elle est elle-même subdivisée en cinq catégories :

 

La mécréance par reniement : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Et quel pire injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah, ou qui dément la Vérité quand elle lui parvient ? N'est-ce pas dans l'Enfer une demeure pour les mécréants ? » [Sourate Al-‘Ankabût verset 68] 

 

La mécréance par orgueil et par refus malgré la reconnaissance : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Et lorsque Nous demandâmes aux Anges de se prosterner devant Adam, ils se prosternèrent à l'exception d'Iblis qui refusa, s'enfla d'orgueil et fut parmi les infidèles. » [Sourate Al-Baqarah verset 34] 

 

La mécréance du doute appelé aussi de l’incertitude : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Il entra dans son jardin coupable envers lui-même [par sa mécréance]; il dit : ‹Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr. Et je ne pense pas que l'Heure viendra. Et si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin. Son compagnon lui dit, tout en conversant avec lui : ‹Serais-tu mécréant envers Celui qui t'a créé de terre, puis de sperme et enfin t'a façonné en homme ? Quant à moi, c'est Allah qui est mon Seigneur ; et je n'associe personne à mon Seigneur ! " [Sourate Al-Kahf versets 35-38] 

 

La mécréance par détournement : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Et ceux qui ont mécru se détournent de ce qui leur est annoncé » [sourate Al-Ahqâf verset 3] 

 

La mécréance d’hypocrisie : la preuve réside dans la parole d’Allah : « C'est parce qu'en vérité ils ont cru, puis rejeté la foi. Leurs coeurs donc, ont été scellés, de sorte qu'ils ne comprennent rien. » [Sourate Al-Munâfiqûn verset 3] 

 

Deuxièmement : La mécréance mineure : elle ne fait pas sortir de l’Islam. Elle correspond à l’ingratitude face aux bienfaits [d’Allah]

 

La preuve réside dans la parole d’Allah : « Et Allah propose en parabole une ville : elle était en sécurité, tranquille ; sa part de nourriture lui venait de partout en abondance. Puis elle se montra ingrate aux bienfaits d'Allah. Allah lui fit alors goûter la violence de la faim et de la peur [en punition] de ce qu'ils faisaient. » [Sourate An-Nahl verset 112]

L’hypocrisie

 

Elle est de deux types : l’hypocrisie de croyance et l’hypocrisie d’action.

 

Premièrement : l’hypocrisie de croyance 

 

Elle comporte six sous-catégories. Celui qui se rend coupable de l’une d’elles fera partie des gens qui sont dans le plus bas niveau de l’Enfer.

 

1.         Considérer le Prophète صلى الله عليه وسلم comme mensonger.

2.         Considérer comme mensonge une partie de ce avec quoi le Prophète صلى الله عليه وسلم est venu

3.         Détester le Prophète صلى الله عليه وسلم.

4.         Détester une partie de ce avec quoi le Prophète صلى الله عليه وسلم est venu. 

5.         Se réjouir du rabaissement de la religion du Prophète صلى الله عليه وسلم.

6.         Détester la victoire de la religion du Prophète صلى الله عليه وسلم.

 

Deuxièmement : l’hypocrisie d’action

 

Elle comporte cinq sous catégories.

 

La preuve est la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم :

« Les caractéristiques de l’hypocrite sont au nombre de trois : lorsqu’il parle il ment, lorsqu’il promet il ne tient pas sa promesse, lorsqu’on lui confie quelque chose il ne respecte pas le dépôt » et dans une autre version : « lorsqu’il se dispute il devient grossier et lorsqu’il il pactise il trahit ».[Rapporté par Bukhârî et Muslim].

Le sens du mot Tâghût et ses principales catégories

 

Sache, qu’Allah te fasse miséricorde, que la première chose qu’Allah a commandée aux fils d’Adam est le rejet du Tâghût et la foi en Allah.

 

La preuve réside dans la parole d’Allah : « Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire]: ‹Adorez Allah et écartez-vous du Tâghût›. » [Sourate An-Nahl verset 36]

 

Quant à la façon de rejeter le Tâghût : c’est de croire en la nullité de l’adoration d’un autre qu’Allah, de la délaisser, de la détester et de juger mécréant celui qui la pratique, et de considérer comme ennemi celui qui s’en rend coupable.

 

Pour ce qui est du sens de la foi en Allah : c’est que tu crois qu’Allah est le Dieu adoré Unique, en excluant toute autre chose, en ne vouant toutes les formes d’adoration qu’à Allah, et en les rejetant pour tout autre qu’Allah.

 

C’est aussi le fait d’aimer les gens qui ne vouent leur adoration qu’à Allah et de les prendre comme alliés, et de détester les gens du Chirk et les considérer comme ennemis.

 

C’est bien cela la religion d’Ibrahim dont toute personne s’en éloignant a rabaissé son âme, et c’est cela, l’exemple qu’Allah nous a demandé de suivre lorsqu’il dit : « Certes, vous avez eu un bel exemple [à suivre] en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple : ‹Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l'inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu'à ce que vous croyiez en Allah, seul›. » [Sourate Al-Mumtahanah verset 4].

 

Le Tâghût est un terme général.

 

Ainsi, tout ce qui est adoré à la place d’Allah et qui s’en satisfait, que ce soit un objet d’adoration, un être que l’on suit ou à qui on obéit dans la désobéissance d’Allah et de Son Messager, est un Tâghût.

 

Et les Tawâghît sont nombreux, mais les types principaux sont au nombre de cinq :

 

-Satan qui appelle à adorer un autre qu’Allah : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Ne vous ai-Je pas engagés, enfants d'Adam, à ne pas adorer le Diable ? Car il est vraiment pour vous un ennemi déclaré » [Sourate Yâsîn verset 60] 

 

-Le gouvernant transgresseur qui change les lois d’Allah : et la preuve réside dans la parole d’Allah : « N'as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu'on a fait descendre vers toi [prophète] et à ce qu'on a fait descendre avant toi ? Ils veulent prendre pour juge le Tâghût, alors que c'est en lui qu'on leur a commandé de ne pas croire. Mais le Diable veut les égarer très loin, dans l'égarement. » [Sourate An-Nisâ verset 60] 

 

-Celui qui juge par autre chose que la loi révélée par Allah : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Et quiconque ne juge pas selon ce qu’Allah a révélé, les voilà les mécréants » [Sourate Al-Mâidah verset 44] 

 

-Celui qui prétend connaître l’invisible en dehors d’Allah : et la preuve réside dans la parole d’Allah : « [C'est Lui] qui connaît le mystère. Il ne dévoile Son mystère à personne. Sauf à celui qu'Il agrée comme Messager et qu'Il fait précéder et suivre de gardiens vigilants » [Sourate Al-Djinn versets 26-27].

 

Allah a aussi dit : « C'est Lui qui détient les clefs de l'Inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît. Et Il connaît ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et par une feuille ne tombe qu'Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite. » [Sourate Al-An’âm verset 59]

 

-Celui qui est adoré en dehors d’Allah tout en étant satisfait de cette adoration : la preuve réside dans la parole d’Allah : « Et quiconque d'entre eux dirait : ‹Je suis une divinité en dehors de Lui›. Nous le rétribuerons de l'Enfer. C'est ainsi que Nous rétribuons les injustes. » [Sourate Al-Anbiâ verset 29] 

 

Et sache que l’homme ne devient croyant en Allah que s’il rejette le Tâghût.

 

La preuve réside dans la parole d’Allah : « La voie droite et l’égarement se sont clairement dissociés. Et celui qui rejette le Tâghût et croit en Allah, il s’est certes accroché à l’anse ferme inébranlable. Et Allah est Audient et Sachant. » [Sourate Al-Baqarah verset 256]

 

La voie droite : la religion de Muhammad, et l’égarement : la religion de Abû Djahl, et l’anse ferme : le témoignage que nulle divinité n’est digne d’être adorée si ce n’est Allah, qui comporte la négation et l’affirmation.

 

La négation de toute forme d’adoration vouée à autre qu’Allah, et l’affirmation de tous les types d’adoration à Allah Unique et sans associé.

 

Enfin, la louange est à Allah, par le bienfait duquel les bonnes choses prennent fin.

الواجبات المتحتمات المعرفة على كل مسلم ومسلمة

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Cheikh Muhammad Ibn ‘Abdel-Wahhâb - الشيخ محمد بن عبد الوهاب

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الإصابة‏ في تمييز الصحابة (dossier en arabe)

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الإصابة‏ في تمييز الصحابة (dossier en arabe)

Auteur :

 

الإمام الحافظ أحمد بن علي بن حجر العسقلاني

Chihab a-dine Ahmed ibn 'Ali al-'Asqalaniyi connu sous le surnom de Ibn Hajar.

Né en 773 et mort en 852 de l'hégire

Catégorie : Histoire - biographie

Sujet :

 

Ouvrage dont le but est de rassembler tous les noms des compagnons (1) suivis d`une brève biographie (son affiliation, ses illustres élèves, quelques informations comme les batailles auxquelles il a participées, les événements importants de sa vie) pour la plupart d'entre eux et de les différencier de ceux qui n`en font pas partie (2).
 
Méthode :
 
-L'auteur commence par citer les compagnons connus par leurs noms puis ceux connus par leur surnom (kouniya) puis les femmes connues par leurs noms puis celles connues par leur surnom.

- Le livre est ordonné suivant quatre catégories :
 
  • Les compagnons qui ont été connu comme tel par le biais de diverse transmission (riwayat), qu`elle soit authentique, acceptable ou faible.

  • Les enfants qui sont nés des compagnons durant la vie du prophète, prière et salut d'Allah sur lui, puis qui sont décédés alors qu`ils avaient atteint l'âge de discerner.

  • Ceux qui se sont convertis que se soit durant le vivant du prophète, prière et salut d'Allah sur lui, ou après, mais dont rien n'a attesté qu'ils l'ont rencontré ou vu. Ceux-là ne sont pas considérés comme compagnons et cela suivant le consensus des gens du hadith.

  • Ceux qui ont été cités comme étant des compagnons dans différents livres mais qui, après études, ne font pas partie d'eux et donc ont été classés parmi eux par erreur.
     


-En préliminaire, l'auteur a rédigé trois chapitres qui sont :

 

  • La définition d'un compagnon.

  • Les méthodes d'authentification d`un compagnon.

  • La mise en évidence du statut des compagnons qui reposent sur la fiabilité totale.


(1) Le nombre de biographie dans ce livre est de 12296 (suivant l'édition al-Badjawoui du Caire) ce qui représente uniquement le dixième des compagnons, pour preuve cette parole de Abou Zou`a a-Razi : " Le prophète, paix et bénédictions d'Allah sur lui, est mort et ceux qui l'ont vu et l 'ont entendu parmi les hommes et femmes dépassaient les cent milles, tous ont rapporté de lui directement ou indirectement" (a-taqyid wa al-idah P-263) .
(2) L'auteur a rédigé cet ouvrage durant une trentaine d'années

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 Imam Ibn Hadjar al-’Asqalânî - الإمام ابن حجر العسقلاني

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Les conditions de lâ ilaha illa Allâh (dossier)

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Les conditions de lâ ilaha illa Allâh (dossier)

Tiré d'une traduction du livre Al-qawl al-moufeed de Cheikh Mouhamed Al-Wassabee du Yemen ainsi que d'une question posée à Cheikh Ibn Bâz

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Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز
Cheikh Mouhamed Ibn Abdelwahab Al-Wassabee - الشيخ محمد بن عبد الوهاب الوصابي

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Les 99 noms d'Allâh (أسماء الله تعالى الحسنى), liste de Cheikh Outhemine رحمه الله

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Cliquer pour agrandir

 

La liste des noms d'Allah qui circule le plus souvent est issue d'un hadith faible.

 

Cheikh Al Outhaymin dans son livre (Al Qawwaa'idoul Mouthlaaa Fi sifaatillahi wa assmaa-ihil Houssna ) cite 99 noms :


-81 noms tirés du coran,

-et 18 tirés de la sounna authentique du prophète صلى الله عليه وسلم

Voici ceux retenus par Mohammad Saleh Al 'Otheymine رحمه الله :

 

Les Noms extraits du Livre d'Allah

 

1. الله Allâh 
2. الأحَد al-Ahad 
3. الأعْلَى al-A'lâ
4. الأكْرَم al-Akram 
5. الإله al-Ilâh
6. الأوَّل al-Awwal 
7. الآخِر al-Aakhir
8. الظاهِر az-Zâhir 
9. البَاطِن al-Bâtin
10. البارِئ al-Bâri 
11. البَرّ al-Barr
12. البَصِير al-Basîr 
13. التَّوَّاب at-Tawwaab
14. الجَبَّار al-Jabbaar 
15. الحافِظ al-Hâfidh
16. الحَسِيب al-Hasîb 
17. الحَفِيظ al-Hafîz
18. الحَفِيُّ al-Hafiyy 
19. الحقّ al-Haqq
20. المُبِين al-Mubîn 
21. الحَكِيم al-Hakîm
22. الحَلِيم al-Halîm 
23. الحَمِيد al-Hamîd
24. الحَيّ al-Hayy 
25. القَيُّوم al-Qayyûm
26. الخَبِير al-Khabîr 
27. الخَالِق al-Khâliq
28. الخَلاّق al-Khallâq 
29. الرَّؤُوف ar-Ra'oûf
30. الرَّحْمَان ar-Rahmân 
31. الرَّحِيم ar-Rahîm
32. الرَّزَّاق ar-Razzâq 
33. الرَّقِيب ar-Raqîb
34. السّلام as-Salâm 
35. السَّمِيع as-Samî'
36. الشَاكِر ash-Shâkir 
37. الشَّكُور ash-Shakoûr
38. الشَّهِيد ash-Shahîd 
39. الصَّمَد as-Samad
40. العَالِم al-'Aalim 
41. العزيز al-'Azîz
42. العَظِيم al-'Azîm 
43. العَفُوّ al-'Afuww
44. العَلِيم al-'Alîm
45. العَلِيّ al-'Aliyy
46. الغَفَّار al-Ghaffâr 
47. الغَفُور al-Ghafoûr
48. الغَنِيّ al-Ghaniyy 
49. الفَتَّاح al-Fattâh
50. القَادِر al-Qâdir 
51. القَاهِر al-Qâhir
52. القُدُّوس al-Quddoûs 
53. القَدِير al-Qadîr
54. القَرِيب al-Qarîb 
55. القَوِيّ al-Qawiyy
56. القَهَّار al-Qahhâr 
57. الكَبِير al-Kabîr
58. الكَرِيم al-Karîm 
59. اللَّطِيف al-Latîf
60. المُؤمِن al-Mu'min 
61. المُتَعَالِي al-Muta'âlî
62. المُتَكَبِّر al-Mutakabbir 
63. المَتِين al-Matîn
64. المُجِيب al-Mujîb 
65. المَجِيد al-Majîd
66. المُحِيط al-Muhît 
67. المُصَوِّر al-Musawwir
68. المُقْتَدِر al-Muqtadir 
69. المُقِيت al-Muqît
70. المَلِك al-Malik 
71. المَلِيك al-Malîk
72. المَولَى al-Mawlâ 
73. المُهَيْمِن al-Muhaymin
74. النَّصِير an-Nasîr 
75. الوَاحِد al-Wâhid
76. الوَارِث al-Wârith 
77. الوَاسِع al-Wâsi'
78. الوَدُود al-Wadoûd 
79. الوَكِيل al-Wakîl
80. الوَلِيّ al-Waliyy 
81. الوَهَّاب al-Wahhâb 

 

Les noms extraits de la Sounnah authentique

 

82. الجَمِيل al-Jamîl
83. الجَوَاد al-Jawâd 
84. الحَكَم al-Hakam
85. الحَيِّي al-Hayyiyy 
86. الرَّبّ ar-Rabb
87. الرَّفِيق ar-Rafîq 
88. السُّبُّوح as-Subboûh
89. السَّيِّد as-Sayyid 
90. الشَّافِي ash-Shâfî
91. الطَّيِّب at-Tayyib 
92. القابِض al-Qâbid
93. البَاسِط al-Bâsit 
94. المُقَدِّم al-Muqaddim
95. المُؤَخِّر al-Mu'akhkhir 
96. المُحْسِن al-Muhsin
97. المُعْطِي al-Mu'tî 
98. المَنَّان al-Mannân
99. الوِتْر al-Witr

 

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Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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La voie pour parvenir à la science espérée concernant la connaissance des règles, des définitions et des bases (dossier en arabe)

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La voie pour parvenir à la science espérée concernant la connaissance des règles, des définitions et des bases (dossier en arabe)
طريق الوصول إلى العلم المأمول بمعرفة  القواعد و الضوابط و الأصول


Auteur : 

العلامة عبد الرحمن بن الناصر السعدي
 
L’éminent savant Abderahman ibn Nassir a-Sa`di.
Né en 1307 et mort en 1376 de l'hégire
 
CatégorieFondement de la religion

Sujet : 
 
Ouvrage qui rassemble les règles et bases de différents domaines religieux extraites des livres des deux grands savants de l`islam : Taqiyou a-dine Ahmed ibn Taymiyah et Chamssou a-dine ibn al-Qayyim qu'Allah leur fasse miséricorde.


Méthode :
 

- L'auteur rassemble les sciences utiles et authentiques, les sciences des bases et des branches, les objectifs et les moyens, les réfutations et les argumentations, les sciences de l`éthique, les lois, ses sagesses et ses secrets, la raison et la révélation, qu`il a extrait des différents livres des deux cheikhs de l`islam, elles touchent les catégories suivantes de la religion :
 
La croyance

La jurisprudence et ses bases

Le comportement intérieur et extérieur

L`adoration et ses bases

La réfutation des gens de l`innovation

L`exégèse du coran

Les avis juridiques


-  Le livre comporte exactement 1015 bases et règles prises de 60 livres (40 livres de ibn Taymiya et 20 livres de ibn al-Qayyim).

-  Le livre débute par les livres de ibn Taymiyah puis les livres de Ibn al-Qayyim. Il est clôturé par une série de vers choisis parmi les merveilleux poèmes de ibn al-Qayyim.


- L’auteur, qu`Allah l`élève en degré, après avoir minutieusement recueilli les perles scientifiques de ces deux savants, les retranscrit textuellement, reprenant ainsi les termes mêmes de son auteur, ou alors (dans le cas de dispersion du texte en plusieurs passages) il les rassemble en reformulant légèrement de manière adéquate sans changer le sens du texte.

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Cheikh Abu 'Abdellah Abder-Rahman ibn Nasr as-Sa'di - الشيخ عبد الرحمن بن ناصر السعدي

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Patienter face à la colère d'autrui

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Patienter face à la colère d'autrui
-119 Quand tu vois ton compagnon se mettre en colère et l'entends dire des choses déraisonnables, n'y attache aucune importance, ne lui en fais pas reproche !
 
Il est dans l'état d'un homme ivre, il est inconscient. 
 
Supporte plutôt son emportement avec patience, ne cherche pas d'aide contre lui ; Le démon l'a vaincu, la nature s'est déchaînée et la raison s'est retirée.
 
Et si tu lui fais des reproches ou que tu lui répondes sur le même ton, tu seras comme un homme en possession de sa raison qui fait front devant celui que le démon possède, ou comme un homme qui a toute sa conscience et qui en réprimande un autre tombé en défaillance.

C'est toi qui commets la faute ! 
 
Considère-le plutôt avec pitié, regarde comment le destin se joue de lui, assiste en spectateur au mouvement de la nature en lui et sache bien que, lorsqu'il retrouvera sa lucidité, il se repentira de ce qui est arrivé et saura reconnaître le mérite de ta patience.
 
Le moins que tu puisses faire pour l'exorciser est de l'abandonner à ce qu'il fait dans sa colère jusqu'à ce qu'il se reprenne.
 
C'est là une attitude que doit observer l'enfant devant la colère de son père, l'épouse devant celle de son mari.

Lui laisser trouver soulagement dans ce qu'il dit, ne pas en faire cas, il se remettra, repentant et demandera qu'on l'excuse.
 
Mais si l'on se dresse contre ce qu'il dit et ce qu'il fait, l'hostilité deviendra réelle et quand il retrouvera ses esprits il réclamera compensation pour l'injure qui lui aura faite pendant son ivresse.


copié de darwa.com

 

Imam Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya - الإمام محمد بن أبي بكر ابن قيم الجوزية

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La perle dissimulée concernant les états des chaînes de transmission et des contenus (du hadith) - اللؤلؤ المكنون في أحوال الأسانيد و المتون (dossier en arabe)

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La perle dissimulée concernant les états des chaînes de transmission et des contenus (du hadith) - اللؤلؤ المكنون في أحوال الأسانيد و المتون (dossier en arabe)
La perle dissimulée concernant les états des chaines detransmission et des contenus (du hadith) – (et son explication le chemin clair et sur)
 
(اللؤلؤ المكنون في أحوال الأسانيد و المتون (مع شرحه: المسلك الواضح المأمون

Auteur :

العلامة حافظ بن أحمد الحكمي

L’éminent savant Hafith ibn Ahmed al-Hakami
Né en 1342 et mort en 1377 de l'hégire

Catégorie : Science du hadith

Sujet :

 
L’auteur a ordonné en un poème scientifique (340 vers) les différents chapitres de la science conventionnelle et terminologique du hadith (moustalah al-hadith)
 
Méthode :
 
- L'auteur cite toutes les questions relatives à la science du hadith (que l'on retrouve dans le livre d`ibn Salah – mort en 643 h – intitulé `ouloum al-hadith avec, en plus, les suppléments de a-Souyouti) de manière concise tout en rappelant les points essentiels de divergence entre les savants et l`avis prépondérant qui en ressort.
 
- L'ordre des chapitres dans le poème est l'ordre que l`on retrouve dans le livre noukhbatou al-fikar de ibn Hajar al-Asqalani, à l'exception de certains chapitres.
 
- L'ordre général est ainsi :

introduction dans la science du hadith ainsi que son sujet.

Rappel global des catégories du hadith.

Les catégories du hadith en prenant en compte le nombre des chaines de transmission pour un hadith.

Les catégories du hadith suivant l`authenticité de celui-ci et toutes les subdivisions qui en découlent.

Les catégories du hadith en fonction du dernier transmetteur de la chaine.

Les méthodes de préservation du hadith et les formes de transmission.

Ce qui concerne les rapporteurs du hadith.

Les degrés ou rangs du djarh wa a-ta`dil ( critique et attestation de crédibilité).

Le comportement de l`étudiant du hadith et de l`enseignant.

La méthode de classification du hadith.


Note
L’explication du poême a été composée par le cheikh docteur Hafith ibn Abdallah al-Hakami, qui est professeur dans l`université islamique de Médine.

Il est de la famille du noble savant et porte le même prénom que lui.

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Cheikh Hâfidh bnou Ahmad al Hakamî - الشيخ حافظ أحمـد بن علي الحكمي

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Les mérites de Cheikh Mouqbil رحمه الله

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Les mérites de Cheikh Mouqbil رحمه الله
Voici quelques sunnah que Cheikh Mouqbil a fait revivre
 

-A damaj, la seule mosquée au monde où on prie en chaussures. 
 
-Le mouazin fait l'appel à la prière en dehors de la mosquée. 
 
-A la mosquée il n'y a pas de mirhab et ni de tracés par terre. 
 
-Pas d'écrits ni de versets du coran dans la mosquée. 
 
-A la prière du sobh de temps en temps ils font l'appel en demandent "Est-ce que untel est venu ?", comme à l'école. 
 
-La plupart des étudiants font des qiyams toutes les nuits, ils jeûnent soit tous les deux jours soit le lundi et jeudi. 
 
-Après sobh, personne ne dort, tous lisent le coran à la mosquée jusqu'au chourouk. 
 
-Pendant le ramadan le tarawih dure plus de 4 heures, ils récitent un hizb par rak'a, ils sont tous nisf sak. 
 
-Tous ont la hamama. 
 
-Bien entendu le qamis. 


-Ils ont les cheveux longs. 

 
-Tous ont le siwak. 
 
-Quant il pleut, ils se mettent torse-nu. 
 
-Certains marchent de temps en temps pieds nus. 
 
-Comme la loi l'autorise au Yémen, ils sont armés au minimum d'un couteau yéménite. 
 
-Ils ont le col de leur qamis ouvert. 
 
-Non seulement le calendrier il est hijri, mais en plus pour eux, l'heure ne commence pas à minuit mais au maghreb. 
 
-Les prières des 2 fêtes, ils ne la font pas à la mosquée mais sur un terrain dehors. 
 
-Ils ne font qu'une khotba le jour du 3aid. 
 
-Ils regoupent les prières quand il pleut ou qu'il fait froid. 
 
-Avant ou après le dhor, ils font la sieste. 
 
-Ils ne se peignent pas tous les jours. 

 

-Si il arrive à une personne de faire une prière dans sa chambre et si on frappe à la porte, il va l'ouvrir . 


-Ils boivent l'urine du chameau. 
 

-Dans toutes situations avec hikma (sagesse) et 3ilm (science), ils conseillent le bien et interdisent le mal. 


-Ils mangent assis par terre, non accoudé. 

-Ils dorment par terre, sur un matelas.

 

Ces points sont pour Cheikh Mouqbil des sunnah qu'il a fait revivre à Damaj.
Ces témoignages sont ceux qu'un étudiant a vu en 1994 quand Cheikh était vivant ...
 
 

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النحو الواضح سلسلة تعليم قواعد اللغة العربية للمبتدئين (dossier)

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النحو الواضح سلسلة تعليم قواعد اللغة العربية للمبتدئين (dossier)
النحو الواضح سلسلة تعليم قواعد اللغة العربية للمبتدئين (dossier)
النحو الواضح سلسلة تعليم قواعد اللغة العربية للمبتدئين (dossier)

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Prier avec du maquillage

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Prier avec du maquillage

Question ordinaire 91 :

Des sœurs m'affirment que prier avec du maquillage (rouge à lèvres, khôl...) est interdit cependant elles ne m'amènent aucune preuve, et les recherches que j'ai effectuée jusqu'à présent ne m'ont montré que seuls les produits ne laissant pas passer l'eau sont interdits, ceci afin que les ablutions soient acceptées.

Pouvez-vous m'éclaircir à ce sujet ?

Ahsana allahu ilaykum


Bismi Allah el Rahman el Rahim 

Au nom d'Allah, le Tout Misériordieux, le Très Miséricordieux 
Louange à Allah ; c’est Lui que nous louons et dont nous implorons l’aide et le pardon.
Et nous recherchons refuge auprès d’Allah contre la méchanceté de nos âmes et contre nos mauvaises actions.


Le Sheikh Abdellah Al-Boukhari (qu’Allah le préserve) répond : 

" Il n'y a pas de mal à prier avec du maquillage, rien n'interdit cela tant qu'il n'y a pas la présence d'étranger."

Abdelmalik Abou Adam al-firansi le 01/02/1431 – 16/01/2010 Joubail – Arabie Saoudite

Publié par dourouss-abdelmalik.com

 

Cheikh Abdoullah ibn AbderRahim Al-Boukhâry - الشيخ عبدالله بن عبد الرحيم البخاري

Publié dans Prière - الصلاة

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La contagion

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La contagion

Jâbir Ibn ‘Abd Allah rapporte : 

 
« Il y avait un lépreux dans la délégation de Thaqîf, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) lui fit parvenir : « Repars, nous avons pris ton serment d’allégeance. » 
[Muslim (2231)]
 
Abû Hurayrah rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : 
 
« Fuis le lépreux comme tu fuis le lion. » 
[As-Sahîhah (783)]
 
‘Abd Allah Ibn ‘Abbâs rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : 

 

«Ne regardez pas longuement les lépreux. » 
[As-Sahîhah(1063)]

 

Abû Hurayrah rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : 
 
«Celui qui possède des chameaux malades ne doit pas les abreuver avec celui qui possède des chameaux en bonne santé. » 
[Al-Bukhârî (5771) et Muslim (2221)]
 
On rapporte aussi qu’il dit :

« Parle au lépreux, en gardant entre toi et lui la distance d’une ou deux lances. »
[Al-Haythamî (5/101) qualifié de faible par Al-Arnâ’ût

La lèpre est une mauvaise maladie provenant de la propagation de la bile noire dans tout le corps, ce qui corrompt l’humeur, l’état et la forme des membres.

À la fin, leurs liaisons peuvent même être corrompues au point que les membres s’effritent et tombent.

Cette maladie est appelée la maladie du lion.

 

Les médecins ont trois avis sur cette dénomination :
  •  
    • Le premier est qu’elle touche souvent le lion.
  •  
    • Le deuxième est qu’elle déforme le visage du malade en le faisant ressembler à un lion.
  •  
    • Le troisième est qu’elle dévore celui qui s’en approche à la manière du lion.
 
Cette maladie est considérée par les médecins comme une maladie contagieuse et héréditaire.

Celui qui s’approche du lépreux ou du tuberculeux sera contaminé par voie aérienne, et c’est pourquoi le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) – par la perfection de sa compassion et de son conseil envers sa Communauté – leur a interdit ce qui les expose à être atteint par un mal en leur corps et leur cœur.

Nul doute qu’il peut y avoir dans le corps une prédisposition à recevoir cette maladie, et la nature du corps peut être aussi rapidement contaminée par la proximité des corps alentours, car elle se transmet.

L’appréhension et l’imagination peuvent être parmi les plus grandes causes de contamination par cette maladie, car l’imagination agit et domine les forces et natures.

L’air contaminé du malade peut parvenir à l’homme en bonne santé et le rendre malade, comme cela est observable dans certaines maladies.

Et l’air est une des causes de la contamination, cependant il faut qu’il y ait une prédisposition du corps à accepter cette maladie.

Le Prophète ( salallahu ‘alayhi wasalam) épousa une femme, et lorsqu’il voulut consommer le mariage, il vit sur son flanc une blancheur et lui dit :

« Rejoins ta famille. » 
[Ahmad (3/493) qualifié de faible par Al-Arnâ’ût

Certains pensent que ces hadiths s’opposent à d’autres hadiths qui les annulent, parmi lesquels ce que rapporte Jâbir :

« Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) prit la main d’un lépreux, l’introduit avec la sienne dans le plat et lui dit : « Mange au Nom d’Allah, en toute confiance en Allah. » » 
[Dacîf At-Tirmidhî (1818)] 

Ou encore le hadith dans lequel Abû Hurayrah rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit :

« Il n’y a ni contagion, ni augure. »
[Al-Bukhârî (5773) et Muslim (2220)]
 
- Nous disons : 

Louange à Allah, il n’y a aucune contradiction entre ses hadiths authentiques, et si une contradiction apparaît :
 
  • Soit un des deux hadiths n’est pas la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), et l’un des transmetteurs a fait une erreur bien qu’il soit digne de confiance et sûr, car même l’homme de confiance peut commettre une erreur.
 
  • Soit un des deux hadiths abroge l’autre, si cela compte parmi les choses qui acceptent l’abrogation.
 
  • Soit la contradiction ne figure que dans la compréhension de celui qui l’entend et non dans la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam).

Il est nécessaire que ce soit une de ces trois choses.

Que deux hadiths authentiques se contredisent clairement de tout point de vue, et qu’aucun n’abroge l’autre, cela n’existe pas.

À Allah ne plaise qu’on trouve cela dans les paroles du véridique et digne de confiance, de la bouche duquel n’émane que la vérité.

L’erreur ne provient que du manque de connaissance de ce qu’on rapporte, de la distinction entre ce qui est authentique et ce qui ne l’est pas, du manque de compréhension de ce qu’il signifie et de l’interprétation de ses paroles d’une manière qu’il n’a pas visée, voire des deux.

C’est de là que sont nées divergence et corruption.

Et c’est Allah qui accorde le succès.

Ibn Qutaybah mentionne dans Ikhtilâf Al-Hadîth en parlant des ennemis du hadith et de ses adeptes : Ils disent qu’il y a deux hadiths contradictoires.

Vous rapportez que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit:

« Il n’y a ni contagion, ni augure. »

Mais on lui a également dit :

« Si un chameau a une croûte sur sa lèvre, les autres chameaux, seront contaminés. » Il leur répondit dit : « Et qui a contaminé le premier ? » 
[Al-Bukhârî (5770) et Muslim (2220)] 

Puis vous rapportez :

« Celui qui possède des chameaux infirmes ne doit pas les abreuver avec celui qui possède des chameaux en bonne santé. » 

« Fuis le lépreux comme tu fuis le lion. » 

un lépreux vint le voir pour lui prêter serment d’allégeance et il lui fit parvenir qu’il acceptait son
serment d’allégeance et lui ordonnait de repartir sans lui permettre d’approcher.

Il dit également : « La malchance est en trois choses : la femme, la demeure et la monture. » 
[Al-Bukhârî (5772) et Muslim (2225)] 

Et ils ont dit que tout cela se contredisait et ne possédait aucune ressemblance.

Abû Muhammad dit : Nous disons, nous, qu’il n’y a aucune contradiction en cela, mais que chacun de ces sens a un temps et un lieu déterminé, et si chaque chose est mise à sa place, il n’y a pas de contradiction.

 
La contagion est de deux types :
  •  
    • Le premier est la contamination de la lèpre, car l’odeur du lépreux est si forte que la maladie atteint celui qui s’assoit ou parle longuement avec lui ; de même la femme mariée à un lépreux et couchant avec lui sera touchée par des nuisances, voire même la lèpre ; et il en est de même pour leur enfant. 

La même chose s’applique à celui qui est atteint de tuberculose (Sill), de tuberculose pulmonaire (Diqq), de gale (Nuqab).

Les médecins ordonnent de ne  pas s’asseoir avec le tuberculeux et le lépreux, non par crainte de contamination, mais en raison du changement de l’odeur qui rend malade celui qui la sent trop longuement.

Et les médecins sont les gens les plus éloignés de la foi en la chance et la malchance.

De même pour la croûte du chameau – qui est une gale humide – si le chameau fréquente les autres, les touche et se met là où ils s’assoient, la maladie les touche par l’eau qui coule du chameau par gouttes.

C’est là le sens visé par le Prophète ( salallahu ‘alayhi wasalam) lorsqu’il dit :

« Celui qui possède des chameaux infirmes ne doit pas les abreuver avec celui qui possède des chameaux en bonne santé. »

Il a réprouvé que la bête malade se mélange à celles en bonne santé, afin qu’elles ne soient pas touchées par les gouttes et démangeaison dont elle souffre.

 
  •  
    • Quant à l’autre forme de contagion, elle désigne l’épidémie qui s’abat sur un pays que l’on quitte par crainte de la contagion. 

Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit :

« Si elle se déclare dans le pays où vous êtes, n’en sortez pas pour la fuir, et si vous entendez qu’elle s’est déclarée dans un pays, ne vous y rendez pas. » 
[Al-Bukhârî (5729) et Muslim (2219)] 

Sa parole signifie : ne sortez pas du pays frappé par la peste, en pensant que le fait de fuir la prédestination d’Allah vous sauvera d’Allah.

Et en disant : « si vous entendez qu’elle s’est déclarée dans un pays, ne vous y rendez pas » il veut signifier que le lieu où vous vous trouvez est plus serein pour vos cœurs et meilleur pour votre vie que le lieu où s’est déclarée la peste.

De même pour la femme ou la demeure connue pour le mauvais présage, lorsque l’homme est touchée par une chose détestable ou un malheur, il dit : « Elle m’a contaminé par sa malchance. » Et c’est là la contamination visée par le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) lorsqu’il dit : « Pas de contagion »

Un groupe a dit : éviter le lépreux et le fuir, est une recommandation, une préférence et une orientation.

Quant au fait de manger avec lui, son acte montre que cela est permis et n’est pas illicite.


Un autre groupe a dit : ces deux paroles sont partielles et non globales, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit à chacun ce qui convenait à sa situation.

Certaines personnes ont une foi et une confiance en Allah fermes, et la force de leur confiance en Allah repousse la force de la contagion, de la même manière que la force de la nature repousse et annihile la force de la maladie.

Mais d’autres personnes n’en sont pas capables, donc il leur a ordonné d’être prudents et de se protéger.

Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a agi des deux manières afin que la Communauté le prenne pour exemple en cela et que le fort de sa Communauté emprunte la voie de la confiance et certitude en Allah, et que le faible parmi eux emprunte la voie de la protection et de la prudence, et ce sont deux voies correctes.

La première pour le croyant fort, et l’autre pour le croyant faible.

Ainsi, chacun des deux groupes possède un argument et un modèle en fonction de leur état et de ce qui leur convient.

De la même manière que le Prophète ( salallahu ‘alayhi wasalam) a pratiqué la cautérisation mais qu’il a loué celui qui la délaissait en liant son délaissement à la confiance en Allah et à l’abandon de l’augure.

Les exemples similaires sont nombreux, et c’est une voie subtile et très bonne.

Celui qui l’applique comme il se doit et la comprend, cela dissipera de nombreuses contradictions qui lui apparaissaient concernant la Sunna authentique.

Un autre groupe a dit que le fait de le fuir et de l’éviter était dû à une chose naturelle qui est la transmission de la maladie par le contact, la fréquentation et l’odeur, par la multiplication des contacts et de la fréquentation.

Quant au fait de manger avec lui, un petit laps de temps et pour un intérêt prédominant, cela ne pose pas de problème, car la contamination n’arrive pas en une seule fois et en un seul instant.

Mais il l’a interdit, par précaution et pour préserver la santé.

Il ne l’a fréquenté que pour un besoin, et un intérêt, donc il n’y a pas de contradictions entre les deux cas.

Un autre groupe a dit  qu’il était possible que le lépreux avec qui il a mangé n’ait été touché que d’une légère lèpre non contagieuse, car tous les lépreux ne sont pas semblables, tous ne sont pas contagieux, et pour certains leur fréquentation n’est ni nuisible, ni contagieuse.

C’est le cas de ceux qui ne sont que légèrement touchés par une lèpre qui ensuite s’arrête, et qui restent ensuite dans cet état sans toucher le reste du corps, et a fortiori sans contaminer les autres.

Un autre groupe a dit que les gens de l’époque antéislamique croyaient que les maladies contagieuses l’étaient de nature, sans lier cela à Allah, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) invalida leur croyance et mangea avec le lépreux pour leur montrer qu’Allah est Celui qui donne la maladie et la guérison.

Mais il a interdit de s’approcher du malade afin qu’ils voient que c’est une des causes qu’Allah a établies pour mener à ces conséquences.

Son interdiction est donc une confirmation des causes, et son acte montre qu’elles ne sont pas indépendantes, mais que si le Seigneur le veut, Il les dépouille de leurs forces, et elles n’auront aucun effet ; et s’Il le veut, Il maintient leurs forces intactes et elles auront un effet.

Un autre groupe a dit : ces hadiths comportent des éléments abrogeant et d’autres abrogés, il faut donc considérer le moment où ils ont été prononcés, et si on parvient à distinguer le plus récent, on dira qu’il est l’abrogeant ; et si cela n’est pas possible, nous devons nous abstenir sur cela.

Un autre groupe a dit : certains de ces hadiths sont authentiques et d’autres non, et ils ont discuté le hadith :

« Pas de contagion » en disant que Abû Hurayrah le rapportait au départ, puis douta à ce sujet et le délaissa.

Les gens l’interrogèrent à ce sujet et lui dirent : « Nous t’avons entendu rapporté ce hadith » et il refusa de le rapporter de nouveau.

Abû Salamah dit : « Je ne sais pas si Abû Hurayrah a oublié ou si l’un des deux hadiths abroge l’autre ? »

Quant au hadith de Jâbir :

« Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) prit la main d’un lépreux, l’introduit avec la sienne dans le plat » il n’est pas confirmé et pas authentique, et tout ce qu’a dit At-Tirmidhî à son sujet est qu’il était étrange, sans le déclarer authentique (Sahîh) ou bon (Hasan). Shu’bah et d’autres ont dit : « Gardez-vous de ces hadiths étranges. »

At-Tirmidhî dit : « On rapporte également cela de ‘Umar, et cela est plus authentique. » 

Voilà donc ce qu’il en est de ces deux hadiths qu’ils ont opposé aux hadiths d’interdiction : concernant le premier Abû Hurayrah a cessé de le rapporter et l’a réprouvé, et le deuxième n’est pas authentiquement rapporté du Messager d’Allah.

Et Allah est plus savant.

Nous avons traité plus longuement de cette question Miftâh Dâr As-Sa'âdah.

Et c’est Allah qui accorde le succès.

Source : L’authentique de la médecine prophétique

 Publié par salafs.com

 

Imam Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya - الإمام محمد بن أبي بكر ابن قيم الجوزية

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